Groupe de travail agreg interne LM 2018

Oui moi aussi. J'avais cartonné à la dissert, qui était le plus gros coefficient, et j'étais entre 8 et 10 pour tout le reste... ce qui m'a permis d'être admise quand même assez largement!

Ceci dit, j'avais passé le CAPES en touriste, sans rien travailler. En allant à l'oral, je savais ce qu'on allait me demander, mais je n'avais jamais fait le moindre entraînement... en fait, je préparais l'agreg en même temps, où j'ai eu... 4 et 5 à la dissert.
Autant dire que la dissert d'agreg est qqch qui me stresse royalement (j'ai aussi beaucoup de mal avec ces sujets abscons).

Moi, comme stench, au CAPES j'avais eu d'excellentes notes aux épreuves techniques ; par contre, la dissertation, ce n'est pas mon truc non plus. Ce qui me désespère dans l'agreg interne, c'est qu'il n'y a plus que les épreuves dans lesquelles je suis nulle ! Du coup, je ne suis pas loin de me décourager, moi aussi.

La dissert c'était mon truc au CAPES, je n'avais pas du tout bossé les matières techniques mais ce qui me fait peur pour l'agrégation ce sont les connaissances savantes. Je relève beaucoup de choses par moi-même mais tout ce que je lis dans l'Ellipse me fait dire que je suis loin du compte.

Il faut peut-être se contenter de connaître les grandes lignes. Et avec son vivier de citations (clin d'oeil à Sifi, car je suis en train de travailler sur ça maintenant), on pourra se débrouiller.

Je pense ficher les auteurs qui me restent (au secours sur Chénier !), relire les extraits les plus importants des œuvres et m'approprier mes notes dès le mois prochain. Il me faudra bien 3 mois pour me souvenir de tout ça!

Oui j'ai fiché tous les auteurs... je crois qu'il faut "apprendre" les oeuvres comme on "apprend" une leçon... (mais je ne sais toujours pas comment faire pour y arriver).
Je me dis qu'au mois de Janvier (et même aux vacances de Noël) j'arrête tout et j'apprends. Mais les citations me font peur.

J'ai tout fiché aussi mais j'ai voulu ficher l'ellipse pour me rassurer. J'ai l'impression qu'il fut bien circuler dans les œuvres, peut-être plus que citer des passages. Comment être au point sur chaque œuvre, c'est la difficulté.

Comme beaucoup d'entre vous, j'avais eu une très bonne note à la dissert au capes (18) , et l'année suivante, à l'externe, j'avais mesuré la distance entre les deux concours : 6 et 11, alors que la dissert avait toujours été plutôt mon truc depuis la prépa...

Je trouve le choix d'abandonner à ce stade de l'année à la fois courageux ...et dommage. Même si je ne fais pas/plus grand chose, j'irai de toutes façons aux écrits, sur un malentendu on ne sait jamais, je n'avais pas tellement bossé plus l'an dernier... Mais après c'est clair qu'il ne faut pas se rendre malade non plus pour ce fichu concours !!

Tu étais admissible l'an passé? Tu avais bossé comment les écrits Agathe?

J'ai aussi ce sentiment, qu'il faut être capable de se promener dans les oeuvres, que tel passage doit appeler tel autre...

Oui oui j'étais admissible, en ayant clairement pas suffisamment bossé : aucun entrainement ni écrit ni oral, pas de formation dans mon académie, la lecture de quelques bouquins critiques et une assez bonne mémoire pour les citations. Résultat : des notes moyennes (10 et 11), qui suffisent pour être admissible, mais pas pour prendre de l'avance en vue de l'oral.

(pas spécialement un exemple à suivre, donc...)

Quant à la question de ce qu'il faut retenir, mémoriser etc... je crois que le fait d'avoir moins de matière à la base ( quelques pages de notes et de citations pour chaque oeuvre, + avoir lu et relu des passages par ex du gros livre Ellipses) n'était pas plus mal finalement, j'ai entendu beaucoup de récit de candidats se plaignant d'avoir des dizaines ou centaines de pages rédigées plusieurs mois auparavant dont ils avaient l'impression de ne rien avoir retenu. Effectivement il faut sans doute savoir s'arrêter et faire avec ce que l'on a et ce que l'on est au moment des épreuves... Avec un facteur chance, forme, inspiration qui compte beaucoup à part pour les candidats hyper solides et infaillibles, enfin c'est ce que je me dis.

agathe a écrit:Oui oui j'étais admissible, en ayant clairement pas suffisamment bossé : aucun entrainement ni écrit ni oral, pas de formation dans mon académie, la lecture de quelques bouquins critiques et une assez bonne mémoire pour les citations. Résultat : des notes moyennes (10 et 11), qui suffisent pour être admissible, mais pas pour prendre de l'avance en vue de l'oral.

Ça a été mon problème pendant des années.
Ma première admissibilité à l'agrégation remonte à... 2000. 12,5 et 10,5 aux deux dissertations de l'externe.
Mais c'est aussi l'année où j'ai eu le CAPES.

En 2007, j'ai passé l'interne, et j'étais optimiste. 8 et 9. Pas admissible.
2008 : 9 et 10. Admissible. 10, 13 (en leçon) et 6 (en comparée) à l'oral. Non admise.
2009 : 8 et 9 (mais j'avais surtout joué à World of Warcraft... :lol: Besoin d'une pause.)
2010 : 9 et 10. Pas admissible.
2011 : 11 et... 6. :|
2012 : 6... et 12 (dans l'autre sens ! 6 là où j'avais eu 11).
2013 : 8 et 9 (j'avais enfin suivi des cours, les cours Sévigné, au lieu de la passer en autodidacte, tout ça pour avoir 5/20 sur Gide avec le commentaire "Charabia !" et des notes comprises entre 6 et 8 ailleurs, ce qui, après toutes ces années, me mettait le moral au plus bas.)

2014 : Agrégation pas passée. Ras le bol. Je me suis lancée dans l'écriture, avec la joie de voir mon premier recueil de poèmes et mes premiers albums jeunesse publiés.
Là, j'ai appris que j'avais le congé formation.
Je ne me suis pas réinscrite à Sévigné... mais au PAF + la formation à distance de l'externe de Nanterre (je regardais les cours sur Internet). Pas de pression. Je n'ai rendu aucune dissertation, sauf une en didactique. J'étais hyper stressée.
2015 : 11 et 12. Puis 7,6666 , 8 (en leçon) et 17 (en comparée) à l'oral. Admise.

En bref : je l'ai eue à l'usure.
Je n'ai jamais eu de notes horribles à l'écrit.
Mais je n'ai jamais dépassé le 12 non plus. Dans ce cas, il faut s'accrocher. Ceci étant, ça aurait pu ne jamais marcher comme ça aurait pu marcher beaucoup plus rapidement (dès 2008). Une question de chance. En 2015, j'étais enceinte de 7 mois quand j'ai passé les oraux.

Bien contente d'en avoir fini !

J'ai une phase de complexes face à tous ces candidats bien plus érudits que moi. Vaut mieux pas que j'y pense pour garder le plaisir d'apprendre.

T'inquiète, corailc, moi aussi...

Pause pour moi demain! Hourra!

Lectiole bravo pour ta persévérance qui a fini par payer ! Je me dis aussi que je mettrai davantage de chances de mon côté le jour où j'obtiendrai un congé de formation ( 3e demande cette année)...

En 2015, j'étais enceinte de 7 mois quand j'ai passé les oraux.
Ah ben moi de 6 seulement, je me disais bien qu'il m'avait manqué un petit quelque chose

Donc si je comprends bien les filles, il faut être enceinte pour réussir?? :jesors:

N'empêche, je vous admire, parce qu'enceinte, si j'avais dû rester assise 7h sur une chaise, je pense qu'il aurait fallu me sortir dans une brouette, il n'y aurait plus eu moyen de me déplier!

Bah justement non, à défaut d'avoir des connaissances solides j'avais un peu misé sur le pathos, mais ça n'a pas eu l'air d'émouvoir le jury outre mesure

Bon, à la limite, j'ai du ventre, ça peut peut-être marcher...

@Sifi : pour les citations : l'année dernière j'ai surligné les plus importantes et je les ai tout simplement enregistrées au dictaphone sur mon portable -dans des dossiers ad hoc- et je les écoutais en voiture principalement. Il faut les faire lentement pour pouvoir aussi répéter au fur et à mesure. Sur le moment j'ai eu l'impression que ça ne marchait pas (et d'ailleurs pour Hugo c'était vrai...) mais pour Montaigne j'ai de beaux restes cette année!

Je n'ai pas appris de citations l'année dernière...

Et du coup, Belote, comment as-tu fait pour les dissert? Tu savais des choses à force de relire, c'est ça?

Bon, aujourd'hui, je me lance dans une dissert... j'espère que ce ne sera pas la même lose qu'à la première!

Bon, à tête reposée, j'ai relu mes notes sur Racine et ça va mieux. Oui, belote, comment as-tu procédé? Allez relecture des passages importants de Racine et demain entrainement dissert. Me restera 3 jours pour ficher Chénier et là je pars de bien peu mais j'ai déjà fait un plan de dissert...

Je connaissais bien mes poèmes. J'ai donc pu les évoquer, expliquer en quoi ils répondaient aux arguments que je souhaitais démontrer. Par exemple, lorsque j'ai eu besoin d'appuyer ma démonstration sur "La source tombait du rocher", j'ai été capable d'expliquer en quoi la prosopopée était une délégation de la parole poétique pour donner la parole aux plus grand nombre et surtout aux plus petits. Ainsi, il s'agissait de multiplier les voix dans un jeu polyphonique et de combler la béance entre un Moi poétique et le reste du monde. La poésie hugolienne devient donc le porte-voix de ceux que l'on n'entend pas habituellement, Hugo dessinant le cadre d'une société où tous comptent (ou un truc dans le genre). Aucune citation précise mais des connaissances fines des poèmes. Ce qui est évalué n'est pas tant la capacité à apprendre des monceaux de vers ou de répliques que la faculté à mettre en oeuvre une pensée dynamique. Après, il est tout à fait possible qu'avec davantage de citations précises j'eusse pu avoir une meilleure note... mais ça a suffi.
Ce que j'entends vous dire ici, c'est qu'il faut arrêter de stresser si vous n'en connaissez qu'une dizaine par oeuvre. Les jurys eux-mêmes ne connaissent pas les oeuvres par coeur et ne vont pas vérifier la place de la virgule dans un vers que vous auriez pu relever.
Bon courage. C'est toujours un plaisir de vous lire. N'oubliez pas non plus que les vacances sont aussi faites pour se reposer. Vous allez entrer dans une période difficile et ingrate. C'est en effet le moment où on se dit qu'on n'avance pas, qu'on ne connait rien, que les autres sont meilleurs, que les écrits sont terriblement proches et tellement loin à la fois. La deuxième période difficile est celle qui court entre les écrits et la publication des résultats mais nous aurons certainement le loisir d'en parler d'ici là.

Merci belote. Est-ce que tu avais lu beaucoup de critiques? J'avoue que j'ai peur de passer à côté d'une théorie critique mais l'ellipse est dense, je sature un peu.

J'avais lu les Atlande et les livres de cours du CNED. J'ai également suivi les cours du PAF de mon académie. Je n'ai pas eu le temps de lire d'autres ouvrages critiques (temps plein en lycée avec quelques heures dans un autre établissement, situation familiale très compliquée à ce moment-là).
Il faut essayer de voir quels sont les grands axes théoriques sur chaque oeuvre (sur Montaigne, la question de l'écriture du Moi, du temps, de la réécriture et de la correction...). En général, il y en a quatre ou cinq par oeuvre. Il est impossible de lire toute la critique sur un auteur comme Montaigne ou comme Racine.