- fabienne7564Niveau 9
J'alterne des moments de silence respectueux où le travail d'analyse du texte passe par un échange discipliné (lever le doigt, etc...) entre les élèves et moi et des phases de chuchotement pour le travail d'analyse en binôme où un élève plus à l'aise tutore un plus faible : chacun y trouve son compte.
J'arrive à obtenir le silence car je ne le demande pas toute l'heure et intègre un travail à deux dans le cours. Les élève savent qu'ils pourront relâcher la pression à un moment ou à un autre
Quand les élèves travaillent seuls, le silence doit être total. Je trouve très important de leur apprendre à faire silence pour mieux réfléchir. Souvent, le silence les effraie car il les met face à eux mêmes et leur difficulté à organiser leur pensée, voire même à penser tout court. Dans leur vie quotidienne, ils sont entourés de bruit. Beaucoup d'entre eux ont, par exemple, des écouteurs dans les oreilles toute la journée. L'école est là aussi pour leur apprendre le plaisir du silence dans un monde saturé de pollution sonore.
J'arrive à obtenir le silence car je ne le demande pas toute l'heure et intègre un travail à deux dans le cours. Les élève savent qu'ils pourront relâcher la pression à un moment ou à un autre
Quand les élèves travaillent seuls, le silence doit être total. Je trouve très important de leur apprendre à faire silence pour mieux réfléchir. Souvent, le silence les effraie car il les met face à eux mêmes et leur difficulté à organiser leur pensée, voire même à penser tout court. Dans leur vie quotidienne, ils sont entourés de bruit. Beaucoup d'entre eux ont, par exemple, des écouteurs dans les oreilles toute la journée. L'école est là aussi pour leur apprendre le plaisir du silence dans un monde saturé de pollution sonore.
- ylmExpert spécialisé
Ouh là là malheureux! Jamais d'humour avec les élèves, dans aucun cas, tu crées du décrochage scolaire, dixit mon IPR qui m'a assassiné en inspection l'année dernière pour ça.Panta Rhei a écrit:Et puis de toutes façons, c'est plus fort que moi, au moment où j'ai un silence total, je ne peux pas m'empêcher de faire un blagounette débile. J'aime bien me sentir à l'aise avec mes élèves. Je dis toujours, on peut travailler dans la bonne humeur mais l'on doit travailler avant tout.
- Hardy-LaclosNiveau 9
Je ne supporte plus du tout le bavardage vu l'année de stage folklo que j'ai vécue l'année dernière. Je me suis promis que plus jamais. Du coup, j'entends les mouches voler désormais (avec quelques chuchotements) mais le public en face de moi n'est pas le même du tout. Ils sont bien mieux élevés et je n'ai pas à faire de discipline, je ne crie pas... Ils peuvent parler quand ils font des travaux de groupe mais sinon c'est mort.
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- Spoiler:
- 2018-2019 : T2 (deux 6è ; une 5è ; une 3ème + PP 3ème)
2017-2018 : T1 (trois 6è ; 1 3è)
2016-2017 : stagiaire (deux 5è)
« - Alors, tu t'es bien amusée ?
- Comme ça.
- T'as vu le métro ?
- Non.
- Alors, que'est ce que t'as fait ?
- J'ai vieilli. »
Raymond Queneau, Zazie dans le métro
- PoupoutchModérateur
Je tolère quelques mots chuchotés au voisin, qu'il concernent ou non le cours, tant qu'ils ne le perturbent pas ; ce que je ne veux pas, c'est que les bavardages pénalisent les élèves qui écoutent ou moi-même. Un bavardage dont le volume sonore est trop élevé, qui se prolonge ou qui perturbe le cours sera donc systématiquement repris. Les contestations m'horripilent particulièrement, je les punis donc de manière systématique (je fais travailler les élèves sur le mot "mais" ou sur un texte ayant pour thème le bavardage).
Je n'ai jamais le silence absolu, cependant ; mais je prends souvent une demi-heure, en début d'année, pour travailler le chuchotement. Ce travail permet aussi d'entraîner les élèves à la lecture et à l'articulation. Je leur fais donc lire le texte sur lequel porte la séance, main sur le cou : ils doivent le rendre intelligible sans faire vibrer leurs cordes vocales. Ce n'est jamais miraculeux, mais ça permet de contenir le bruit.
Ceci étant, il y a peu de classes capables de se contrôler et de se contenir un heure durant ; il m'arrive donc de prendre deux ou trois minutes pour parler d'autre chose ou plaisanter avec la classe lorsque je sens que l'attention commence à se perdre. Lorsqu'ils s'habituent à ce mode de fonctionnement, et sauf avec certains groupes très perturbateurs, il devient possible de récupérer assez facilement l'attention.
Enfin, quand je fais des travaux de groupe ou des activités, j'accepte les échanges à volume modéré ; je charge en général un élève de gérer la parole au sein du groupe, afin que tout le monde parle et que le volume ne monte pas trop. Lorsque je veux faire un appel au calme, je demande aux gestionnaires de la parole de faire leur travail.
Aucune solution miracle, c'est pour l'instant les "bricolages" que j'ai trouvés pour faire face au bruit ; je suis de plus en lycée, avec des élèves faibles mais dans l'ensemble plutôt gentils.
Je crois aussi que les élèves sont de plus en plus habitués au bruit (musique dans les oreilles, cours de récré bruyantes, télé en bruit de fond...) et ne se rendent plus assez compte des bénéfices du calme. Je me souviens avoir dû faire un cours chuchoté une fois ; les élèves chuchotaient, comme moi, pour ne pas gêner une compréhension orale dans la salle d'à côté. En sortant, beaucoup m'ont dit avoir adoré l'ambiance de ce cours, où ils avaient enfin pu avoir un peu de calme.
Je n'ai jamais le silence absolu, cependant ; mais je prends souvent une demi-heure, en début d'année, pour travailler le chuchotement. Ce travail permet aussi d'entraîner les élèves à la lecture et à l'articulation. Je leur fais donc lire le texte sur lequel porte la séance, main sur le cou : ils doivent le rendre intelligible sans faire vibrer leurs cordes vocales. Ce n'est jamais miraculeux, mais ça permet de contenir le bruit.
Ceci étant, il y a peu de classes capables de se contrôler et de se contenir un heure durant ; il m'arrive donc de prendre deux ou trois minutes pour parler d'autre chose ou plaisanter avec la classe lorsque je sens que l'attention commence à se perdre. Lorsqu'ils s'habituent à ce mode de fonctionnement, et sauf avec certains groupes très perturbateurs, il devient possible de récupérer assez facilement l'attention.
Enfin, quand je fais des travaux de groupe ou des activités, j'accepte les échanges à volume modéré ; je charge en général un élève de gérer la parole au sein du groupe, afin que tout le monde parle et que le volume ne monte pas trop. Lorsque je veux faire un appel au calme, je demande aux gestionnaires de la parole de faire leur travail.
Aucune solution miracle, c'est pour l'instant les "bricolages" que j'ai trouvés pour faire face au bruit ; je suis de plus en lycée, avec des élèves faibles mais dans l'ensemble plutôt gentils.
Je crois aussi que les élèves sont de plus en plus habitués au bruit (musique dans les oreilles, cours de récré bruyantes, télé en bruit de fond...) et ne se rendent plus assez compte des bénéfices du calme. Je me souviens avoir dû faire un cours chuchoté une fois ; les élèves chuchotaient, comme moi, pour ne pas gêner une compréhension orale dans la salle d'à côté. En sortant, beaucoup m'ont dit avoir adoré l'ambiance de ce cours, où ils avaient enfin pu avoir un peu de calme.
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Lapin Émérite, celle qui Nage en Lisant ou Inversement, Dompteuse du fauve affamé et matutinal.
"L'intelligence est une maladie qui peut se transmettre très facilement mais dont on peut guérir très rapidement et sans aucune séquelle"
- ChocolatGuide spirituel
fabienne7564 a écrit:J'alterne des moments de silence respectueux où le travail d'analyse du texte passe par un échange discipliné (lever le doigt, etc...) entre les élèves et moi et des phases de chuchotement pour le travail d'analyse en binôme où un élève plus à l'aise tutore un plus faible : chacun y trouve son compte.
J'arrive à obtenir le silence car je ne le demande pas toute l'heure et intègre un travail à deux dans le cours. Les élève savent qu'ils pourront relâcher la pression à un moment ou à un autre
Quand les élèves travaillent seuls, le silence doit être total. Je trouve très important de leur apprendre à faire silence pour mieux réfléchir. Souvent, le silence les effraie car il les met face à eux mêmes et leur difficulté à organiser leur pensée, voire même à penser tout court. Dans leur vie quotidienne, ils sont entourés de bruit. Beaucoup d'entre eux ont, par exemple, des écouteurs dans les oreilles toute la journée. L'école est là aussi pour leur apprendre le plaisir du silence dans un monde saturé de pollution sonore.
Tout pareil !
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- PseudoDemi-dieu
Bon, donc, tu ne te trouves pas du tout bizarre. Tu en as surtout ras la casquette de tes collègues. Mais je n'ai pas compris pourquoi en revanche.Gravity a écrit:Tout est dans le titre...
- Lorsque je sonde les élèves que j'ai en cours particuliers, beaucoup me rapportent que leurs classes sont bruyantes...
- Lorsque j'écoute les collègues, beaucoup sous-entendent que les élèves ont tendance à bavarder en classe sans pour autant que cela ne semble les gêner plus que cela...
En ce qui me concerne, je trouve inadmissible le moindre bavardage en classe et le moindre bruit de fond...
Est-ce moins qui suis "bizarre" et pas assez "bienveillant" ?
Les collègues en question ne sont-il pas trop "ultra bienveillant".
En tout les cas, j'en ai ras la casquette des collègues qui se laissent marcher sur les pieds et qui laissent les élèves bavarder en classe sous couvert de bienveillance...
De mon coté, comme toi, je ne supporte pas facilement le bavardage (et je suis doc, donc au CDI, classiquement, on accepte quelques échanges entre élèves !) Mais le bruit me met très vite hors de moi, et plus le temps passe moins je supporte le bruit. A tel point que chez moi c'est souvent silence complet : pas de musique, rien, juste le silence. Mais je le vis plutôt comme un handicap dans un bahut ! J'ai déjà pensé travailler avec des bouchons d'oreille mais je crains que cela passe mal.
En revanche, mes collègues font ce qu'ils veulent dans leur classe, c'est leur problème, je ne vois pas en quoi ça me concerne. Les adultes m'agacent quand ils rentrent au CDI en parlant fort comme si ce qu'ils disaient passionnaient les foules alors qu'ils dérangent et montrent le mauvais exemple, mais dans leur classe ils font ce qu'ils veulent.
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"Il faut encore avoir du chaos en soi pour pouvoir enfanter une étoile qui danse" Nietzsche
- VatrouchkaNiveau 9
Je suis très intolérante face au bruit, les bavardages d'élèves qui ne se rendent même plus compte qu'ils polluent l'environnement sonore m'insupportent au plus haut point ! Je perds beaucoup de temps à exiger le silence ou, au pire, des chuchotements qui ne sont pas intempestifs. J'ai des élèves complètement décomplexés du bavardage ou de l'intervention inappropriée, j'ai même hérité d'un cas cette année puisque le jeune homme "gueule" en plein milieu des cours des choses qui n'ont aucun rapport avec ce qu'on fait !
- ChocolatGuide spirituel
J'ai constaté qu'au sein des établissements qui pratiquaient des exigences harmonisées on obtenait des élèves des conditions de travail agréables pour tout le monde plus facilement.
Donc il est normal qu'à un moment donné, que cela plaise ou non, ce que le voisin tolère dans la salle qu'il occupe finisse par concerner tout le monde. Prétendre le contraire serait très hypocrite, je trouve.
Donc il est normal qu'à un moment donné, que cela plaise ou non, ce que le voisin tolère dans la salle qu'il occupe finisse par concerner tout le monde. Prétendre le contraire serait très hypocrite, je trouve.
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- PseudoDemi-dieu
Le problème c'est qu'on ne pourra jamais forcer qui que ce soit à faire dans sa classe ce que nous voulons pour la notre. Alors, dans l'idéal ce serait merveilleux que tout le monde ait la même vision des choses que nous et applique les méthodes qui nous sont chères, dans la réalité c'est un combat perdu d'avance. Donc, effectivement, je ne m'en occupe pas. Et pourtant, au CDI, je dois composer avec les différents "styles" quand les collègues y viennent avec leurs classes, ce qui s'avère parfois très frustrant pour moi, le mot est faible. Mais ai-je à expliquer au collègue comment il doit bosser ? Au mieux je peux lui expliquer qu'au CDI je préférerais que ce soit mes règles qui s'appliquent. Je te laisse imaginer mon succès... Accepterais-tu qu'un collègue t'explique que tu devrais laisser les élèves bavarder, se déplacer comme ils le veulent, etc... au prétexte que lui le fait dans sa classe et qu'il faut harmoniser les pratiques ?Chocolat a écrit:J'ai constaté qu'au sein des établissements qui pratiquaient des exigences harmonisées on obtenait des élèves des conditions de travail agréables pour tout le monde plus facilement.
Donc il est normal qu'à un moment donné, que cela plaise ou non, ce que le voisin tolère dans la salle qu'il occupe finisse par concerner tout le monde. Prétendre le contraire serait très hypocrite, je trouve.
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"Il faut encore avoir du chaos en soi pour pouvoir enfanter une étoile qui danse" Nietzsche
- HélipsProphète
Il y a deux choses différentes :
-non, je ne me permettrais évidemment pas d'aller expliquer au collègue comment il "doit" faire ;
-oui, ça me concerne, parce que la façon de faire du collègue de l'heure d'avant (ou des salles à côté) influe sur mon cours.
Donc, je râle après le collègue qui, de fait, perturbe mon cours, mais je râle ici, pour me soulager, et je le laisse gérer son cours comme il le souhaite.
-non, je ne me permettrais évidemment pas d'aller expliquer au collègue comment il "doit" faire ;
-oui, ça me concerne, parce que la façon de faire du collègue de l'heure d'avant (ou des salles à côté) influe sur mon cours.
Donc, je râle après le collègue qui, de fait, perturbe mon cours, mais je râle ici, pour me soulager, et je le laisse gérer son cours comme il le souhaite.
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Un jour, je serai prof, comme ça je serai toujours en vacances.
- ChocolatGuide spirituel
Pseudo a écrit:Le problème c'est qu'on ne pourra jamais forcer qui que ce soit à faire dans sa classe ce que nous voulons pour la notre. Alors, dans l'idéal ce serait merveilleux que tout le monde ait la même vision des choses que nous et applique les méthodes qui nous sont chères, dans la réalité c'est un combat perdu d'avance. Donc, effectivement, je ne m'en occupe pas. Et pourtant, au CDI, je dois composer avec les différents "styles" quand les collègues y viennent avec leurs classes, ce qui s'avère parfois très frustrant pour moi, le mot est faible. Mais ai-je à expliquer au collègue comment il doit bosser ? Au mieux je peux lui expliquer qu'au CDI je préférerais que ce soit mes règles qui s'appliquent. Je te laisse imaginer mon succès... Accepterais-tu qu'un collègue t'explique que tu devrais laisser les élèves bavarder, se déplacer comme ils le veulent, etc... au prétexte que lui le fait dans sa classe et qu'il faut harmoniser les pratiques ?Chocolat a écrit:J'ai constaté qu'au sein des établissements qui pratiquaient des exigences harmonisées on obtenait des élèves des conditions de travail agréables pour tout le monde plus facilement.
Donc il est normal qu'à un moment donné, que cela plaise ou non, ce que le voisin tolère dans la salle qu'il occupe finisse par concerner tout le monde. Prétendre le contraire serait très hypocrite, je trouve.
Je crois qu'une harmonisation des pratiques pourrait se faire avec du bon sens et je crois aussi que ce dernier prévoit un juste milieu entre le prof qui parle tout seul dans un brouhaha collectif permanent et celui qui punit le silence interrompu par un stylo tombé. Et je ne caricature pas, ces deux cas existent bel et bien, malheureusement, et ils ne sont pas si "isolés" qu'on aimerait le croire...
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- PoupoutchModérateur
Hélips a écrit:Il y a deux choses différentes :
-non, je ne me permettrais évidemment pas d'aller expliquer au collègue comment il "doit" faire ;
-oui, ça me concerne, parce que la façon de faire du collègue de l'heure d'avant (ou des salles à côté) influe sur mon cours.
Donc, je râle après le collègue qui, de fait, perturbe mon cours, mais je râle ici, pour me soulager, et je le laisse gérer son cours comme il le souhaite.
Sans lui expliquer comment il doit faire, il est simplement possible de faire valoir que l'agitation de son cours a pu être entendue depuis ta salle ou perturber ton cours. Il m'arrive, sans faire de reproche, de signaler à un collègue qu'il m'a envoyé une classe bien énervée, ou que son cours a été très animé. J'accepte d'ailleurs qu'on me fasse la même remarque, et il m'arrive, quand je sais que la classe va être bruyante (travail sur le théâtre, par exemple) de prévenir le collègue d'à côté, et de lui dire que si nous le gênons, il peut venir nous voir pour que le son baisse. Je rappelle toujours à mes élèves, par ailleurs, qu'ils doivent respecter leurs camarades des autres classes ainsi que leurs professeurs, et faire en sorte de ne pas les gêner (il m'arrive d'être un peu en retard, et nos salles de cours sont vitrées ; je reprends ou punis ceux qui font les imbéciles devant les fenêtres, tapent à la vitre pour interpeler leurs camarades ou parlent trop fort dans les couloirs ou devant les salles. Je fais de même lorsque la classe d'un collègue me gêne durant mon cours). Il me semble que l'on est en droit de faire valoir nos besoins sans que cela soit forcément pris pour du flicage.
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Lapin Émérite, celle qui Nage en Lisant ou Inversement, Dompteuse du fauve affamé et matutinal.
"L'intelligence est une maladie qui peut se transmettre très facilement mais dont on peut guérir très rapidement et sans aucune séquelle"
- RendashBon génie
Chocolat a écrit:
Je crois qu'une harmonisation des pratiques pourrait se faire avec du bon sens et je crois aussi que ce dernier prévoit un juste milieu entre le prof qui parle tout seul dans un brouhaha collectif permanent et celui qui punit le silence interrompu par un stylo tombé. Et je ne caricature pas, ces deux cas existent bel et bien, malheureusement, et ils ne sont pas si "isolés" qu'on aimerait le croire...
Oui, mais non, parce qu'une telle harmonisation n'irait certainement pas dans le sens des vieux réac' psychorigides dans notre genre qui aiment que les élèves puissent bosser dans le silence. Rappelons quand même que dans pas mal de formations, on entend qu'une classe silencieuse est une classe brimée, avant d'enchaîner sur l'apologie du "bruit pédagogique" qui serait nécessairement signe de travail des élèves. Alors, une harmonisation, non, merci.
Les élèves savent très bien s'adapter à leurs professeurs, une fois le temps d'adaptation nécessaire passé. Ils peuvent bien tenter de jouer sur l'air de "mais avec Monsieur UnTel c'est comme ça" ; une fois dûment reçus ils pigent. Et puis, UnTel arrivera très bien à imposer ses règles face à une classe mais galérera face à une autre, et inversement pour TrucMuche. Va donc harmoniser ça
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- Ma'amÉrudit
ylm a écrit:Ouh là là malheureux! Jamais d'humour avec les élèves, dans aucun cas, tu crées du décrochage scolaire, dixit mon IPR qui m'a assassiné en inspection l'année dernière pour ça.Panta Rhei a écrit:Et puis de toutes façons, c'est plus fort que moi, au moment où j'ai un silence total, je ne peux pas m'empêcher de faire un blagounette débile. J'aime bien me sentir à l'aise avec mes élèves. Je dis toujours, on peut travailler dans la bonne humeur mais l'on doit travailler avant tout.
Quels étaient les arguments de ton IPR ? Moi aussi, je suis une adepte de la blagounette...
J'aime bien les ambiances studieuses et cordiales. En quoi est-ce préjudiciable aux élèves ?
- HélipsProphète
Oh oui, ça je partage ton avis, il y a un moment où ce n'est plus du flicage, mais du simple bon sens. Je pensais plus à une salle à côté où on entend des élèves parler, sans que ce soit le bazar, mais quand les tiens sont en devoir, forcément, ça s'entend, ou à certaines classes adeptes du "oui mais en .. on peut gnagnagna", avec qui tu passes parfois du temps à coup de "ben pas ici" (ou au contraire "non mais arrêtez de m'interrompre, tu gèles, tu fermes la fenêtre discrètement").Poupoutch a écrit:Hélips a écrit:Il y a deux choses différentes :
-non, je ne me permettrais évidemment pas d'aller expliquer au collègue comment il "doit" faire ;
-oui, ça me concerne, parce que la façon de faire du collègue de l'heure d'avant (ou des salles à côté) influe sur mon cours.
Donc, je râle après le collègue qui, de fait, perturbe mon cours, mais je râle ici, pour me soulager, et je le laisse gérer son cours comme il le souhaite.
Sans lui expliquer comment il doit faire, il est simplement possible de faire valoir que l'agitation de son cours a pu être entendue depuis ta salle ou perturber ton cours. Il m'arrive, sans faire de reproche, de signaler à un collègue qu'il m'a envoyé une classe bien énervée, ou que son cours a été très animé. J'accepte d'ailleurs qu'on me fasse la même remarque, et il m'arrive, quand je sais que la classe va être bruyante (travail sur le théâtre, par exemple) de prévenir le collègue d'à côté, et de lui dire que si nous le gênons, il peut venir nous voir pour que le son baisse. Je rappelle toujours à mes élèves, par ailleurs, qu'ils doivent respecter leurs camarades des autres classes ainsi que leurs professeurs, et faire en sorte de ne pas les gêner (il m'arrive d'être un peu en retard, et nos salles de cours sont vitrées ; je reprends ou punis ceux qui font les imbéciles devant les fenêtres, tapent à la vitre pour interpeler leurs camarades ou parlent trop fort dans les couloirs ou devant les salles. Je fais de même lorsque la classe d'un collègue me gêne durant mon cours). Il me semble que l'on est en droit de faire valoir nos besoins sans que cela soit forcément pris pour du flicage.
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Un jour, je serai prof, comme ça je serai toujours en vacances.
- PoupoutchModérateur
Hélips a écrit:Oh oui, ça je partage ton avis, il y a un moment où ce n'est plus du flicage, mais du simple bon sens. Je pensais plus à une salle à côté où on entend des élèves parler, sans que ce soit le bazar, mais quand les tiens sont en devoir, forcément, ça s'entend, ou à certaines classes adeptes du "oui mais en .. on peut gnagnagna", avec qui tu passes parfois du temps à coup de "ben pas ici" (ou au contraire "non mais arrêtez de m'interrompre, tu gèles, tu fermes la fenêtre discrètement").Poupoutch a écrit:Hélips a écrit:Il y a deux choses différentes :
-non, je ne me permettrais évidemment pas d'aller expliquer au collègue comment il "doit" faire ;
-oui, ça me concerne, parce que la façon de faire du collègue de l'heure d'avant (ou des salles à côté) influe sur mon cours.
Donc, je râle après le collègue qui, de fait, perturbe mon cours, mais je râle ici, pour me soulager, et je le laisse gérer son cours comme il le souhaite.
Sans lui expliquer comment il doit faire, il est simplement possible de faire valoir que l'agitation de son cours a pu être entendue depuis ta salle ou perturber ton cours. Il m'arrive, sans faire de reproche, de signaler à un collègue qu'il m'a envoyé une classe bien énervée, ou que son cours a été très animé. J'accepte d'ailleurs qu'on me fasse la même remarque, et il m'arrive, quand je sais que la classe va être bruyante (travail sur le théâtre, par exemple) de prévenir le collègue d'à côté, et de lui dire que si nous le gênons, il peut venir nous voir pour que le son baisse. Je rappelle toujours à mes élèves, par ailleurs, qu'ils doivent respecter leurs camarades des autres classes ainsi que leurs professeurs, et faire en sorte de ne pas les gêner (il m'arrive d'être un peu en retard, et nos salles de cours sont vitrées ; je reprends ou punis ceux qui font les imbéciles devant les fenêtres, tapent à la vitre pour interpeler leurs camarades ou parlent trop fort dans les couloirs ou devant les salles. Je fais de même lorsque la classe d'un collègue me gêne durant mon cours). Il me semble que l'on est en droit de faire valoir nos besoins sans que cela soit forcément pris pour du flicage.
Ça effectivement, c'est insupportable ! J'ai un élève cette année qui est systématiquement capable, malgré bavardages et manque de concentration, de me répéter ce que j'ai dit ou de reprendre le fil du cours. Il le sait et en profite : "ah mais je suis, hein, vous voulez que je vous répète ce que vous venez de dire?". Il est prévenu que la prochaine fois que j'entends cette remarque, je le colle pour insolence. Il y a 32 élèves dans cette classe que ses bavardages n'intéressent pas et que l'interruption pénalise.
Après, je ne dois pas être suffisamment efficace ou effrayante, parce qu'il me faut encore, très régulièrement, demander le silence en cours, et il me pèse de ponctuer la moité de mes phrases par un "chut", même s'il procure 5 min. de silence à la classe.
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- HélipsProphète
Oui, alors au bout de 20 ans, j'ai des classes qui filent bien et d'autres donc pas de culpabilité sur le nombre de "chut" prononcés
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Un jour, je serai prof, comme ça je serai toujours en vacances.
- ylmExpert spécialisé
Aucun argument, il était venu pour me descendre, il a trouvé ça (entre autres).Ma'am a écrit:ylm a écrit:Ouh là là malheureux! Jamais d'humour avec les élèves, dans aucun cas, tu crées du décrochage scolaire, dixit mon IPR qui m'a assassiné en inspection l'année dernière pour ça.Panta Rhei a écrit:Et puis de toutes façons, c'est plus fort que moi, au moment où j'ai un silence total, je ne peux pas m'empêcher de faire un blagounette débile. J'aime bien me sentir à l'aise avec mes élèves. Je dis toujours, on peut travailler dans la bonne humeur mais l'on doit travailler avant tout.
Quels étaient les arguments de ton IPR ? Moi aussi, je suis une adepte de la blagounette...
J'aime bien les ambiances studieuses et cordiales. En quoi est-ce préjudiciable aux élèves ?
Par contre c'était très bruyant, trop pour le coup, ça ça ne l'a pas gêné.
- PoupoutchModérateur
C'est plus de la lassitude (déjà) que je la culpabilité, mais... Je ne sais composer qu'avec ce que je suis, et j'ai l'air sympa (aux dires de mes élèves).Hélips a écrit:Oui, alors au bout de 20 ans, j'ai des classes qui filent bien et d'autres donc pas de culpabilité sur le nombre de "chut" prononcés
De plus, je suis comme Ylm et tant d'autres, adepte de la blagounette ; cela fait peut-être que les élèves se sentent parfois autorisés à faire eux-mêmes une remarque ou une blagounette, mais c'est aussi un moyen de créer un lien avec le groupe.
Je n'ai encore jamais été inspectée, mais j'espère ne pas tomber sur quelqu'un que l'humour irrite !
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"L'intelligence est une maladie qui peut se transmettre très facilement mais dont on peut guérir très rapidement et sans aucune séquelle"
- Thalia de GMédiateur
Chocolat a écrit:fabienne7564 a écrit:J'alterne des moments de silence respectueux où le travail d'analyse du texte passe par un échange discipliné (lever le doigt, etc...) entre les élèves et moi et des phases de chuchotement pour le travail d'analyse en binôme où un élève plus à l'aise tutore un plus faible : chacun y trouve son compte.
J'arrive à obtenir le silence car je ne le demande pas toute l'heure et intègre un travail à deux dans le cours. Les élève savent qu'ils pourront relâcher la pression à un moment ou à un autre
Quand les élèves travaillent seuls, le silence doit être total. Je trouve très important de leur apprendre à faire silence pour mieux réfléchir. Souvent, le silence les effraie car il les met face à eux mêmes et leur difficulté à organiser leur pensée, voire même à penser tout court. Dans leur vie quotidienne, ils sont entourés de bruit. Beaucoup d'entre eux ont, par exemple, des écouteurs dans les oreilles toute la journée. L'école est là aussi pour leur apprendre le plaisir du silence dans un monde saturé de pollution sonore.
Tout pareil !
Complètement d'accord avec fabienne te chocolat. On ne peut imposer un silence de cathédrale à des élèves de collège (ou de lycée), il faut savoir rythmer l'heure de cours en fonction de la leçon et d'exercices pendant lesquels il peuvent chuchoter.Hélips a écrit:Oh oui, ça je partage ton avis, il y a un moment où ce n'est plus du flicage, mais du simple bon sens. Je pensais plus à une salle à côté où on entend des élèves parler, sans que ce soit le bazar, mais quand les tiens sont en devoir, forcément, ça s'entend, ou à certaines classes adeptes du "oui mais en .. on peut gnagnagna", avec qui tu passes parfois du temps à coup de "ben pas ici" (ou au contraire "non mais arrêtez de m'interrompre, tu gèles, tu fermes la fenêtre discrètement").Poupoutch a écrit:Hélips a écrit:Il y a deux choses différentes :
-non, je ne me permettrais évidemment pas d'aller expliquer au collègue comment il "doit" faire ;
-oui, ça me concerne, parce que la façon de faire du collègue de l'heure d'avant (ou des salles à côté) influe sur mon cours.
Donc, je râle après le collègue qui, de fait, perturbe mon cours, mais je râle ici, pour me soulager, et je le laisse gérer son cours comme il le souhaite.
Sans lui expliquer comment il doit faire, il est simplement possible de faire valoir que l'agitation de son cours a pu être entendue depuis ta salle ou perturber ton cours. Il m'arrive, sans faire de reproche, de signaler à un collègue qu'il m'a envoyé une classe bien énervée, ou que son cours a été très animé. J'accepte d'ailleurs qu'on me fasse la même remarque, et il m'arrive, quand je sais que la classe va être bruyante (travail sur le théâtre, par exemple) de prévenir le collègue d'à côté, et de lui dire que si nous le gênons, il peut venir nous voir pour que le son baisse. Je rappelle toujours à mes élèves, par ailleurs, qu'ils doivent respecter leurs camarades des autres classes ainsi que leurs professeurs, et faire en sorte de ne pas les gêner (il m'arrive d'être un peu en retard, et nos salles de cours sont vitrées ; je reprends ou punis ceux qui font les imbéciles devant les fenêtres, tapent à la vitre pour interpeler leurs camarades ou parlent trop fort dans les couloirs ou devant les salles. Je fais de même lorsque la classe d'un collègue me gêne durant mon cours). Il me semble que l'on est en droit de faire valoir nos besoins sans que cela soit forcément pris pour du flicage.
Je crois aussi qu'on peut se faire un monde du bruit produit par sa propre classe. J'avais ma salle, comme tous les profs de mon petit collège et combien de fois ai-je prévenu ma voisine que j'allais faire une activité un peu "bruyante" (théâtre notamment) et réciproquement sans que nous nous gênions en fait. Et combien de fois nous sommes-nous excusées que notre classe avait été bruyante sans qu'en réalité elle l'ait été.
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- ChocolatGuide spirituel
Rendash a écrit:Chocolat a écrit:
Je crois qu'une harmonisation des pratiques pourrait se faire avec du bon sens et je crois aussi que ce dernier prévoit un juste milieu entre le prof qui parle tout seul dans un brouhaha collectif permanent et celui qui punit le silence interrompu par un stylo tombé. Et je ne caricature pas, ces deux cas existent bel et bien, malheureusement, et ils ne sont pas si "isolés" qu'on aimerait le croire...
Oui, mais non, parce qu'une telle harmonisation n'irait certainement pas dans le sens des vieux réac' psychorigides dans notre genre qui aiment que les élèves puissent bosser dans le silence. Rappelons quand même que dans pas mal de formations, on entend qu'une classe silencieuse est une classe brimée, avant d'enchaîner sur l'apologie du "bruit pédagogique" qui serait nécessairement signe de travail des élèves. Alors, une harmonisation, non, merci.
Les élèves savent très bien s'adapter à leurs professeurs, une fois le temps d'adaptation nécessaire passé. Ils peuvent bien tenter de jouer sur l'air de "mais avec Monsieur UnTel c'est comme ça" ; une fois dûment reçus ils pigent. Et puis, UnTel arrivera très bien à imposer ses règles face à une classe mais galérera face à une autre, et inversement pour TrucMuche. Va donc harmoniser ça
On ose généraliser ce genre d'opposition en "formation" sans que personne ne réagisse ?!
Alors là...
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- RendashBon génie
Chocolat a écrit:Rendash a écrit:Chocolat a écrit:
Je crois qu'une harmonisation des pratiques pourrait se faire avec du bon sens et je crois aussi que ce dernier prévoit un juste milieu entre le prof qui parle tout seul dans un brouhaha collectif permanent et celui qui punit le silence interrompu par un stylo tombé. Et je ne caricature pas, ces deux cas existent bel et bien, malheureusement, et ils ne sont pas si "isolés" qu'on aimerait le croire...
Oui, mais non, parce qu'une telle harmonisation n'irait certainement pas dans le sens des vieux réac' psychorigides dans notre genre qui aiment que les élèves puissent bosser dans le silence. Rappelons quand même que dans pas mal de formations, on entend qu'une classe silencieuse est une classe brimée, avant d'enchaîner sur l'apologie du "bruit pédagogique" qui serait nécessairement signe de travail des élèves. Alors, une harmonisation, non, merci.
Les élèves savent très bien s'adapter à leurs professeurs, une fois le temps d'adaptation nécessaire passé. Ils peuvent bien tenter de jouer sur l'air de "mais avec Monsieur UnTel c'est comme ça" ; une fois dûment reçus ils pigent. Et puis, UnTel arrivera très bien à imposer ses règles face à une classe mais galérera face à une autre, et inversement pour TrucMuche. Va donc harmoniser ça
On ose généraliser ce genre d'opposition en "formation" sans que personne ne réagisse ?!
Alors là...
Il est difficile aux stagiaires de réagir à ce genre de propos, on ne peut pas leur reprocher l'efficacité du chantage à la titularisation =/ Déjà qu'on les somme de porter la bonne parole à leurs dinosaures de collègues ... Et puis, c'est abondamment relayé par nos chers spécialistes de Truiteur, dont certains, issus du premier degré et totalement déchargés depuis des éons, assènent et martèlent la bonne parole pédagogique.
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- MattlecNiveau 6
Et après, les tuteurs essaient de guider tout ce petit monde abreuvé de ces jolies notions colorées sur les chemins de la réalité... Tout en effectuant un splendide numéro d'équilibriste pour ne pas mettre leur stagiaire en porte-à-faux.
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"La culture burgonde ? Je savais même pas qu’y en avait une… Non, moi je voulais faire grec moderne, mais y avait plus de place. Il restait que burgonde ou anglais. Aaaaanglais ! Mais c’est encore moins répandu."
- ElyasEsprit sacré
Rendash a écrit:Chocolat a écrit:Rendash a écrit:Chocolat a écrit:
Je crois qu'une harmonisation des pratiques pourrait se faire avec du bon sens et je crois aussi que ce dernier prévoit un juste milieu entre le prof qui parle tout seul dans un brouhaha collectif permanent et celui qui punit le silence interrompu par un stylo tombé. Et je ne caricature pas, ces deux cas existent bel et bien, malheureusement, et ils ne sont pas si "isolés" qu'on aimerait le croire...
Oui, mais non, parce qu'une telle harmonisation n'irait certainement pas dans le sens des vieux réac' psychorigides dans notre genre qui aiment que les élèves puissent bosser dans le silence. Rappelons quand même que dans pas mal de formations, on entend qu'une classe silencieuse est une classe brimée, avant d'enchaîner sur l'apologie du "bruit pédagogique" qui serait nécessairement signe de travail des élèves. Alors, une harmonisation, non, merci.
Les élèves savent très bien s'adapter à leurs professeurs, une fois le temps d'adaptation nécessaire passé. Ils peuvent bien tenter de jouer sur l'air de "mais avec Monsieur UnTel c'est comme ça" ; une fois dûment reçus ils pigent. Et puis, UnTel arrivera très bien à imposer ses règles face à une classe mais galérera face à une autre, et inversement pour TrucMuche. Va donc harmoniser ça
On ose généraliser ce genre d'opposition en "formation" sans que personne ne réagisse ?!
Alors là...
Il est difficile aux stagiaires de réagir à ce genre de propos, on ne peut pas leur reprocher l'efficacité du chantage à la titularisation =/ Déjà qu'on les somme de porter la bonne parole à leurs dinosaures de collègues ... Et puis, c'est abondamment relayé par nos chers spécialistes de Truiteur, dont certains, issus du premier degré et totalement déchargés depuis des éons, assènent et martèlent la bonne parole pédagogique.
Attention aux généralisations, c'est ce que disent certains formateurs dans certaines ESPE. Ce n'est pas le discours de toute la formation.
- RendashBon génie
Elyas a écrit:Rendash a écrit:Chocolat a écrit:Rendash a écrit:
Oui, mais non, parce qu'une telle harmonisation n'irait certainement pas dans le sens des vieux réac' psychorigides dans notre genre qui aiment que les élèves puissent bosser dans le silence. Rappelons quand même que dans pas mal de formations, on entend qu'une classe silencieuse est une classe brimée, avant d'enchaîner sur l'apologie du "bruit pédagogique" qui serait nécessairement signe de travail des élèves. Alors, une harmonisation, non, merci.
Les élèves savent très bien s'adapter à leurs professeurs, une fois le temps d'adaptation nécessaire passé. Ils peuvent bien tenter de jouer sur l'air de "mais avec Monsieur UnTel c'est comme ça" ; une fois dûment reçus ils pigent. Et puis, UnTel arrivera très bien à imposer ses règles face à une classe mais galérera face à une autre, et inversement pour TrucMuche. Va donc harmoniser ça
On ose généraliser ce genre d'opposition en "formation" sans que personne ne réagisse ?!
Alors là...
Il est difficile aux stagiaires de réagir à ce genre de propos, on ne peut pas leur reprocher l'efficacité du chantage à la titularisation =/ Déjà qu'on les somme de porter la bonne parole à leurs dinosaures de collègues ... Et puis, c'est abondamment relayé par nos chers spécialistes de Truiteur, dont certains, issus du premier degré et totalement déchargés depuis des éons, assènent et martèlent la bonne parole pédagogique.
Attention aux généralisations, c'est ce que disent certains formateurs dans certaines ESPE. Ce n'est pas le discours de toute la formation.
Voui M'sieur : "dans pas mal de formations", disais-je
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- ChocolatGuide spirituel
Elyas a écrit:Rendash a écrit:Chocolat a écrit:Rendash a écrit:
Oui, mais non, parce qu'une telle harmonisation n'irait certainement pas dans le sens des vieux réac' psychorigides dans notre genre qui aiment que les élèves puissent bosser dans le silence. Rappelons quand même que dans pas mal de formations, on entend qu'une classe silencieuse est une classe brimée, avant d'enchaîner sur l'apologie du "bruit pédagogique" qui serait nécessairement signe de travail des élèves. Alors, une harmonisation, non, merci.
Les élèves savent très bien s'adapter à leurs professeurs, une fois le temps d'adaptation nécessaire passé. Ils peuvent bien tenter de jouer sur l'air de "mais avec Monsieur UnTel c'est comme ça" ; une fois dûment reçus ils pigent. Et puis, UnTel arrivera très bien à imposer ses règles face à une classe mais galérera face à une autre, et inversement pour TrucMuche. Va donc harmoniser ça
On ose généraliser ce genre d'opposition en "formation" sans que personne ne réagisse ?!
Alors là...
Il est difficile aux stagiaires de réagir à ce genre de propos, on ne peut pas leur reprocher l'efficacité du chantage à la titularisation =/ Déjà qu'on les somme de porter la bonne parole à leurs dinosaures de collègues ... Et puis, c'est abondamment relayé par nos chers spécialistes de Truiteur, dont certains, issus du premier degré et totalement déchargés depuis des éons, assènent et martèlent la bonne parole pédagogique.
Attention aux généralisations, c'est ce que disent certains formateurs dans certaines ESPE. Ce n'est pas le discours de toute la formation.
Et pourquoi ces personnes continuent-elles à "former", en décrédibilisant les formateurs compétents ainsi que l'ensemble de la profession, par la même occasion ?
De plus en plus de collègues refusent d'accepter d'être tuteurs dans un tel contexte...
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