Grève intersyndicale du 10 octobre : contre la casse de la fonction publique

Un CDE m'a dit que son syndicat lui disait de ne pas faire remonter les grévistes le 10, ça dit quelque chose à quelqu'un?

archeboc a écrit:

Il doit y avoir environ 150.000 enseignants en région parisienne. Il suffirait de 1% de ce total pour bloquer quelques portes de Paris. Et puis même dans une petite ville, quarante enseignants qui prennent la voiture pour tourner en rond sur un rond point, jusqu'à ce qu'il coagule, cela se remarque. Surtout si le rond point est sur l'axe unique de la bourgade, ou à la sortie de la voie rapide, et que le contact du journal local a été prévenu au préalable.

Oui, mais 40 profs c'est tout le collège ou presque! Y aura jamais l'unanimité

Aphrodissia a écrit:

Celadon a écrit:Ils appellent à la grève POURQUOI ??? Parce que Lussault a démissionné ?

:lol:
C'est très sérieux et comme nous:

SIA a écrit:contre le gel du point d’indice, la suppression annoncée de 120 000 emplois, le rétablissement du jour de carence, la hausse de la CSG, le projet de réforme des retraites... L’accumulation des charges administratives résultant des économies budgétaires successives, les nombreuses injonctions, souvent contradictoires, et le mode de gouvernance actuel

Le café pédagogique nomme dans son article plusieurs syndicats appelant à la grève.
Ce pourrait être un bon moyen de convaincre en salle des profs: "Fais grève ou je te dénonce à ton IPR !" ou bien : "il faut faire grève : c'est l'inspecteur qui l'a dit!"

Le meilleur argument pour convaicre les moutons et les trouillards.

VicomteDeValmont a écrit:Un CDE m'a dit que son syndicat lui disait de ne pas faire remonter les grévistes le 10, ça dit quelque chose à quelqu'un?

Oui, ce n'est pas un appel à ne pas remonter les grévistes, mais plutôt à faire un peu de blocage administratif.

Le SNPDEN-UNSA a écrit:Ne participez à aucune réunion, ne faites aucune remontée, ne répondez à rien. Jetez dans la corbeille toute la messagerie officielle du 10 octobre

Ça serait pas impossible.

Dans mon bahut (à fort taux de grévistes), on n'a pas été décomptés des grèves du printemps 2015 ; pourtant, il y avait un paquet de fric à récupérer pour l'institution...

pseudo-intello a écrit:on n'a pas été décomptés des grèves du printemps 2015

Comment c'est possible ça ?

En 2003 on ne m'a retiré que 6 jours et j'ai été en grêve d'un bout à l'autre.

LemmyK a écrit:

Aphrodissia a écrit:

Celadon a écrit:Ils appellent à la grève POURQUOI ??? Parce que Lussault a démissionné ?

:lol:
C'est très sérieux et comme nous:

SIA a écrit:contre le gel du point d’indice, la suppression annoncée de 120 000 emplois, le rétablissement du jour de carence, la hausse de la CSG, le projet de réforme des retraites... L’accumulation des charges administratives résultant des économies budgétaires successives, les nombreuses injonctions, souvent contradictoires, et le mode de gouvernance actuel

Le café pédagogique nomme dans son article plusieurs syndicats appelant à la grève.
Ce pourrait être un bon moyen de convaincre en salle des profs: "Fais grève ou je te dénonce à ton IPR !" ou bien : "il faut faire grève : c'est l'inspecteur qui l'a dit!"

Le meilleur argument pour convaicre les moutons et les trouillards.

Je ne suis pas sûr que les non-grévistes soient des moutons ou des trouillards.
Mais plutôt des désabusés.

Gryphe a écrit:

VicomteDeValmont a écrit:Un CDE m'a dit que son syndicat lui disait de ne pas faire remonter les grévistes le 10, ça dit quelque chose à quelqu'un?

Oui, ce n'est pas un appel à ne pas remonter les grévistes, mais plutôt à faire un peu de blocage administratif.

Le SNPDEN-UNSA a écrit:Ne participez à aucune réunion, ne faites aucune remontée, ne répondez à rien. Jetez dans la corbeille toute la messagerie officielle du 10 octobre

Du blocage administratif ? Ou c'est une belle formule pour ne pas remonter (demande venue d'en haut), ou c'est une volonté de bloquer à défaut de faire la grève ? Qu'en est-il ?

Fesseur Pro a écrit:
Je ne suis pas sûr que les non-grévistes soient des moutons ou des trouillards.
Mais plutôt des désabusés.

On peut être désabusé et faire grève. Faire grève n'apportera peut-être rien, mais ne pas faire grève n'apportera très certainement rien.

Daphné a écrit:

Aphrodissia a écrit:Je lis que les syndicats d'IPR aussi appellent à la grève.

Ouh là, c'est dire que ça chauffe !

CortezTheKiller a écrit:

pseudo-intello a écrit:on n'a pas été décomptés des grèves du printemps 2015

Comment c'est possible ça ?

On a attendu la fiche de paie avec mention de "service non fait", histoire de s'adapter (parce que quand sur un couple tu commences à cumuler 4 à 7 jours selon les couples, ça change pas mal la donne budgétaire jusqu'à la fiche de paie suivante), et on l'a jamais vue arriver.

Pourtant, lors de la grève de correction du brevet, mon adjoint nous a appelées chacune à notre domicile pour savoir ce qu'il en était, et nous lui avons clairement signifié que nous étions grévistes.

Le plus probable, c'est qu'à un échelon de la hiérarchie, quelqu'un a voulu sauver sa prime en enjolivant ses scores et en diminuant les signes visibles de protestation enseignante...

Night Owl a écrit:

Stanislas R a écrit:Il nous faut arriver au même pouvoir de "nuisance" que les routiers et là je ne vois qu'une solution: blocage ou fermeture des établissements pendant plusieurs jours de suite. C'était en 2003 et ça a marché.

Un des problèmes de notre profession c'est que nous sommes nombreux mais éparpillés géographiquement. Un lycée de centre-ville bloqué et orné de banderoles, ça se voit mais quid des collèges ruraux où les élèves viennent en car? Je pourrais camper devant la porte que personne ne me remarquerait! Ah si, "la feignasse qui n'a pas assuré ses cours et qui faisait barrage de son corps devant le collège? Elle serait pas au bord de la dépression, celle-là?"

Je n'ai pas l'impression qu'on parle beaucoup des grèves dans les établissements parisiens en ce moment.

Mardi, on devrait être quasiment tous en grève dans mon établissement.

Fesseur Pro a écrit:

LemmyK a écrit:

Aphrodissia a écrit:

Celadon a écrit:Ils appellent à la grève POURQUOI ??? Parce que Lussault a démissionné ?

:lol:
C'est très sérieux et comme nous:

SIA a écrit:contre le gel du point d’indice, la suppression annoncée de 120 000 emplois, le rétablissement du jour de carence, la hausse de la CSG, le projet de réforme des retraites... L’accumulation des charges administratives résultant des économies budgétaires successives, les nombreuses injonctions, souvent contradictoires, et le mode de gouvernance actuel

Le café pédagogique nomme dans son article plusieurs syndicats appelant à la grève.
Ce pourrait être un bon moyen de convaincre en salle des profs: "Fais grève ou je te dénonce à ton IPR !" ou bien : "il faut faire grève : c'est l'inspecteur qui l'a dit!"

Le meilleur argument pour convaicre les moutons et les trouillards.

Je ne suis pas sûr que les non-grévistes soient des moutons ou des trouillards.
Mais plutôt des désabusés.

Les non grévistes ne sont évidemment pas tous des moutons et des trouillards. Je ne fais pas toutes les grèves. Mais je trouvais l'argument marrant.

Lefteris a écrit:

Fesseur Pro a écrit:
Je ne suis pas sûr que les non-grévistes soient des moutons ou des trouillards.
Mais plutôt des désabusés.

On peut être désabusé et faire grève. Faire grève n'apportera peut-être rien, mais ne pas faire grève n'apportera très certainement rien.

Certes.
Mais beaucoup de collègues sont désabusés de la grève.
Et de plus en plus, pas prêts à lâcher une journée de salaire "pour rien".

pseudo-intello a écrit:Le plus probable, c'est qu'à un échelon de la hiérarchie, quelqu'un a voulu sauver sa prime en enjolivant ses scores et en diminuant les signes visibles de protestation enseignante...

Ou bien quelqu'un en grève ce jour-là qui a bloqué la remontée des services non-faits, comme d'autres ouvrent les barrières des péages.

LemmyK a écrit:

Fesseur Pro a écrit:

LemmyK a écrit:

Aphrodissia a écrit:
:lol:
C'est très sérieux et comme nous:

Le café pédagogique nomme dans son article plusieurs syndicats appelant à la grève.
Ce pourrait être un bon moyen de convaincre en salle des profs: "Fais grève ou je te dénonce à ton IPR !" ou bien : "il faut faire grève : c'est l'inspecteur qui l'a dit!"

Le meilleur argument pour convaicre les moutons et les trouillards.

Je ne suis pas sûr que les non-grévistes soient des moutons ou des trouillards.
Mais plutôt des désabusés.

Les non grévistes ne sont évidemment pas tous des moutons et des trouillards. Je ne fais pas toutes les grèves. Mais je trouvais l'argument marrant.

Mais oui, je plaisantais. On fait grève ou pas pour les motifs que l'on veut - et sans motif même, c'est possible.

archeboc a écrit:

pseudo-intello a écrit:Le plus probable, c'est qu'à un échelon de la hiérarchie, quelqu'un a voulu sauver sa prime en enjolivant ses scores et en diminuant les signes visibles de protestation enseignante...

Ou bien quelqu'un en grève ce jour-là qui a bloqué la remontée des services non-faits, comme d'autres ouvrent les barrières des péages.

Mais est-ce dans notre intérêt que le nombre de grévistes ne remonte pas?

Certes, le porte-monnaie nous remerciera mais au JT ça donnera (s’ils daignent en parler) « grève peu suivie, 10% de grévistes seulement »

Donc la maison est toujours gagnante...

On pourra jouer sur la médiatisation trompeuse ... ces décisions des chefs et IPR me redonnent de l'espoir pour mobiliser davantage dans nos troupes même si je doute d'un fort taux de mobilisation chez nos supérieurs

pseudo-intello a écrit:

CortezTheKiller a écrit:

pseudo-intello a écrit:on n'a pas été décomptés des grèves du printemps 2015

Comment c'est possible ça ?

On a attendu la fiche de paie avec mention de "service non fait", histoire de s'adapter (parce que quand sur un couple tu commences à cumuler 4 à 7 jours selon les couples, ça change pas mal la donne budgétaire jusqu'à la fiche de paie suivante), et on l'a jamais vue arriver.

Pourtant, lors de la grève de correction du brevet, mon adjoint nous a appelées chacune à notre domicile pour savoir ce qu'il en était, et nous lui avons clairement signifié que nous étions grévistes.

Le plus probable, c'est qu'à un échelon de la hiérarchie, quelqu'un a voulu sauver sa prime en enjolivant ses scores et en diminuant les signes visibles de protestation enseignante...

Même chose ici, mes 4 dernières journées de grève ne m'ont jamais été retirées.

J'ai fait grève tous les 31 août... Retiré sans coup férir.

Je me renseigne auprès de mes collègues, mais pas sûr que le mouvement soit bien suivi dans mon établissement... Je vais quand même peut-être la faire, car j'en ai marre d'être le ramassis des permanences à chaque grèves !

nesssnousss a écrit:Certes, le porte-monnaie nous remerciera mais au JT ça donnera (s’ils daignent en parler) « grève peut suivie, 10% de grévistes seulement »

Donc la maison est toujours gagnante...

Il n'y a pas que les JT et les annonces du ministère dans la vie. Mardi prochain, dans la maternelle de quartier, 85% de classes fermées. Pour les quelques classes ouvertes, pas de cantine, pas de garderie. Tu amènes ton enfant à 8h30, le reprends entre 11h30 et 13h30, et le reprends à 15h00. Le JT peux raconter toutes les blagues qu'il veut, quand tu vois cela, tu sais que la grève est très suivie.

Sur cette école que je suis comme parent depuis 2006, ce doit être la plus forte mobilisation. Je ne sais pas encore ce que cela donnera au primaire.

nesssnousss a écrit:

archeboc a écrit:

pseudo-intello a écrit:Le plus probable, c'est qu'à un échelon de la hiérarchie, quelqu'un a voulu sauver sa prime en enjolivant ses scores et en diminuant les signes visibles de protestation enseignante...

Ou bien quelqu'un en grève ce jour-là qui a bloqué la remontée des services non-faits, comme d'autres ouvrent les barrières des péages.

Mais est-ce dans notre intérêt que le nombre de grévistes ne remonte pas?

Certes, le porte-monnaie nous remerciera mais au JT ça donnera (s’ils daignent en parler) « grève peut suivie, 10% de grévistes seulement »

Donc la maison est toujours gagnante...

L'OCDE te détrompe :
"Par définition les grévistes ont le temps de manifester. Surtout, les enseignants du
secondaire et du supérieur, en faisant grève, libèrent une masse incontrôlable de
lycéens et d’étudiants pour les manifestations, un phénomène très dangereux, car
dans ce cas la répression peut conduire facilement au drame",

C'est issu du même rapport que le célèbre :
"Si l’on diminue les dépenses de fonctionnement, il faut veiller à ne pas diminuer la quantité de service, quitte à ce que la qualité baisse. On peut réduire, par exemple, les crédits de fonctionnement aux écoles ou aux universités, mais il serait dangereux de restreindre le nombre d’élèves ou d’étudiants. Les familles réagiront violemment à un refus d’inscription de leurs enfants, mais non à une baisse graduelle de la qualité de l’enseignement et l’école peut progressivement et ponctuellement obtenir une contribution des familles, ou supprimer telle activité. Cela se fait au coup par coup, dans une école mais non dans l’établissement voisin, de telle sorte que l’on évite un mécontentement général de la population."

Tu le trouveras ici :
Publication OCDE

De plus, la volonté de ne aps remonter (est signe que Sarkozy et consorts auront beau dire ce qu'ils veulent, une grève d'enseignants, ça les emmm,,,bête plus qu'ils ne veulent bien le dire,

pseudo-intello a écrit:
C'est issu du même rapport que le célèbre :
"Si l’on diminue les dépenses de fonctionnement, il faut veiller à ne pas diminuer la quantité de service, quitte à ce que la qualité baisse. On peut réduire, par exemple, les crédits de fonctionnement aux écoles ou aux universités, mais il serait dangereux de restreindre le nombre d’élèves ou d’étudiants. Les familles réagiront violemment à un refus d’inscription de leurs enfants, mais non à une baisse graduelle de la qualité de l’enseignement et l’école peut progressivement et ponctuellement obtenir une contribution des familles, ou supprimer telle activité. Cela se fait au coup par coup, dans une école mais non dans l’établissement voisin, de telle sorte que l’on évite un mécontentement général de la population."

Tu le trouveras ici :
Publication OCDE

Heureusement, sur les premières pages du doc, on trouve

Le rapport a écrit:LES IDÉES EXPRIMÉES ET LES ARGUMENTS AVANCÉS DANS CETTE PUBLICATION SONT CEUX DES AUTEURS ET NE
REFLÈTENT PAS NÉCESSAIREMENT CEUX DE L'OCDE OU DES GOUVERNEMENTS DE SES PAYS MEMBRES.

Ce qui n'enlève rien de l'effarement qu'on peut avoir en lisant le rapport, mais en diminue sa portée.

Chez moi, Un représentant CGT passe distribuer des tracts, réaction à sa sortie: "ah je vais montrer ça à mon mari, ça va le faire rire" (sans doute aussi amusant que la baisse de traitement en janvier, j'attends avec impatience la réaction), ou "direct poubelle". Certaines choses sont reportées pour cause de grève, et ça commence à râler contre les perturbations SNCF...En tout cas je ne suis pas là mardi, mes oreilles vont sans doute siffler... :blague: