[Europe 1] J-M. Blanquer annonce des changements dans les enseignements

Vers un changement prochain des programmes?

http://www.europe1.fr/societe/education-blanquer-annonce-une-serie-de-bouleversements-dans-les-enseignements-3434702.amp

C’est toute une guirlande d'annonces fracassantes que fait le ministre de l'Education nationale dans un entretien à L'Express, à paraître mercredi. Jean-Michel Blanquer y évoque notamment une cellule laïcité composée de juristes pour venir en aide aux professeurs et aux chefs d'établissements, mais aussi des changements pédagogiques majeurs.

Quel revirement spectaculaire, s'il est appliqué !!!
Quant aux portables... n'est-ce pas déjà le cas ?

Thalia de G a écrit:Un extrait de l'article, peut-être ? https://www.neoprofs.org/t113204-1001-conseils-pour-bien-poster-sur-neo#4186114

Oubli réparé

Alors si on en finit avec ce programme littéraire idiot et ces thèmes inintéressants je serai RAVIE.

Oubli réparé

Merci

Europe 1 a écrit:En grammaire, pour ceux qui avaient fait le deuil du complément d'objet indirect, remplacé par le terme barbare de "prédicat", dont on avait tant parlé l'an dernier, qu’ils se rassurent : il n'existe déjà presque plus. Jean-Michel Blanquer veut en finir avec cette "notion inutilement complexe".

Un enseignement chronologique de la littérature. Et puis le ministre, qui affirmait ne pas avoir l'intention de toucher aux programmes, a visiblement changé d'avis, notamment pour le français au collège. Fini les "grandes idées un peu conceptuelles", déclare Jean-Michel Blanquer, c'est-à-dire les programmes rédigés autour de grand thèmes comme "le monstre" ou "le voyage" pour découvrir ensuite les auteurs.  Le responsable gouvernemental veut plutôt une progression par courants et époques.

Ça, ça me plaît !
Je ne suis plus en activité, mais quand je lis certains topics de Neo, je suis effarée par l'inutile complexité de l'enseignement des lettres.

Je ne suis pas sûr de bien comprendre la phrase sur la grammaire : c'est bien le prédicat qui "n'existe déjà presque plus" ?

J'ai cru comprendre que cette notion passait aux oubliettes et qu'il n'était plus nécessaire de l'enseigner. A-t-elle d'ailleurs été enseignée ?

Thalia de G a écrit:

Oubli réparé

Merci

Europe 1 a écrit:En grammaire, pour ceux qui avaient fait le deuil du complément d'objet indirect, remplacé par le terme barbare de "prédicat", dont on avait tant parlé l'an dernier, qu’ils se rassurent : il n'existe déjà presque plus. Jean-Michel Blanquer veut en finir avec cette "notion inutilement complexe".

Un enseignement chronologique de la littérature. Et puis le ministre, qui affirmait ne pas avoir l'intention de toucher aux programmes, a visiblement changé d'avis, notamment pour le français au collège. Fini les "grandes idées un peu conceptuelles", déclare Jean-Michel Blanquer, c'est-à-dire les programmes rédigés autour de grand thèmes comme "le monstre" ou "le voyage" pour découvrir ensuite les auteurs.  Le responsable gouvernemental veut plutôt une progression par courants et époques.

Ça, ça me plaît !
Je ne suis plus en activité, mais quand je lis certains topics de Neo, je suis effarée par l'inutile complexité de l'enseignement des lettres.

C'est une complexité délibérément introduite dans les programmes, donc pensée en amont, donc pas si inutile que cela. Et je n'ai pas dit bienfaisante. C'est même tout le contraire.

Article a écrit:Mathématiques et grammaire. Le ministre de l’Education ne prononce toujours pas le mot "réforme" mais il promet de grands bouleversements à commencer par l’enseignement des mathématiques en primaire : les quatre opérations (addition, soustraction, multiplication et division) devront être maîtrisées entre le CP et le CE1

.

Question: que se passera-t-il pour les élèves qui ne maitriseront pas ces opérations en fin de CE1 ?

fifi51 a écrit:

Article a écrit:Mathématiques et grammaire. Le ministre de l’Education ne prononce toujours pas le mot "réforme" mais il promet de grands bouleversements à commencer par l’enseignement des mathématiques en primaire : les quatre opérations (addition, soustraction, multiplication et division) devront être maîtrisées entre le CP et le CE1

.

Question: que se passera-t-il pour les élèves qui ne maitriseront pas ces opérations en fin de CE1 ?

On s'en occupera en L1

En Français au collège, on va pouvoir ressortir les Lagarde et Michard !

Allez, monsieur le ministre, encore un effort. On veut ressortir les Lebossé-Hémery en mathématiques!

Ça te choque de se passer du prédicat et de rétablir le COD ?

J'ai hâte de voir ça concrètement... Et je pense à NVB! :diable:

J'ai bien aimé les Lagarde et Michard quand j'étais au lycée, surtout les notices d'introduction des textes, pourtant j'étais en C j'avais lu le 19 ème sans que le prof l'impose puisqu'il ne s'en servait pas.

On recommencera à apprendre les tables de multiplication, par 0, 1 ,2 ,5 et 10 d'abord, restons bienveillants!

Un oasis bienvenu entre l’autonomie des établissements, le gel de l'indice, la carence et les reste Ça ne pardonne pas le reste, parce que c'est un peu facile de lancer plein de mesures nuisibles et puis de mettre un peu de baume (bienvenu, certes) pour essayer de calmer la juste indignation, mais bon, c'est toujours ça de pris.

PS : le portable au collège, l'usage en était interdit,mais pas la possession. Donc les élèves avaient le droit de le garder avec eux, éteint (mais comme on autre chose à faire que vérifier les portables de chacun, d'autant que certains pourront prétendre qu'ile n'en ont pas / ne l'ont pas...). Peut-être que l’interdiction au collège tout court (l’obligation de laisser le Précieux dans des casiers dès l’arrivée et jusqu’au départ) pourrait aider les parents à comprendre qu'à ce compte-là, autant laisser l'aillephone à la maison.

pseudo-intello a écrit:Un oasis bienvenu entre l’autonomie des établissements, le gel de l'indice, la carence et les reste Ça ne pardonne pas le reste, parce que c'est un peu facile de lancer plein de mesures nuisibles et puis de mettre un peu de baume (bienvenu, certes) pour essayer de calmer la juste indignation, mais bon, c'est toujours ça de pris.

Je ne veux pas provoquer mais je suis prêt à accepter pas mal de choses si on fait machine arrière sur les délires pédagogiques qui nous ont conduit à la situation que nous vivons (je parle pour les maths, ce que je connais). Je n'ai qu'un désir , ne plus faire l'animateur, ni le répétiteur pendant des heures et des heures. Préparer de vrais cours, faire de vrais problèmes. Là, je ne bosse plus, parce que cela ne sert plus à rien. Hier, UNE heure entière à voir la classe sécher devant un exercice de base...et encore, une seule parce que je suis intervenu pour débloquer la situation devant des gens de première qui doivent construire leur savoir mais qui mélangent aire (orthographiée "air"...l'air du carré...ben oui sa forme...quoi!) et longueur, qui ignorent TOUTES les formules de base, qui sont incapables d'écrire (pas de "faire") le moindre calcul. Alors qu'un ministre , fût-il issu d' une mouvance politique que je hais, mette un peu de bon sens dans tout cela, autrement, j'aime le croire, que par calcul politicien tant la situation est criante me laisse un peu espérer.

pseudo-intello a écrit:Un oasis bienvenu entre l’autonomie des établissements, le gel de l'indice, la carence et les reste Ça ne pardonne pas le reste, parce que c'est un peu facile de lancer plein de mesures nuisibles et puis de mettre un peu de baume (bienvenu, certes) pour essayer de calmer la juste indignation, mais bon, c'est toujours ça de pris.

PS : le portable au collège, l'usage en était interdit,mais pas la possession. Donc les élèves avaient le droit de le garder avec eux, éteint (mais comme on autre chose à faire que vérifier les portables de chacun, d'autant que certains pourront prétendre qu'ile n'en ont pas / ne l'ont pas...). Peut-être que l’interdiction au collège tout court (l’obligation de laisser le Précieux dans des casiers dès l’arrivée et jusqu’au départ) pourrait aider les parents à comprendre qu'à ce compte-là, autant laisser l'aillephone à la maison.

Tout à fait d'accord, avec toi. On ne peut s'opposer à ces propositions au motif qu'elles viennent de ce gouvernement, et qui montrent que le ministre a bien pris le pouls sur certains points. Il a bien compris que la ministre précédente et ses réformes étaient vomies par 80% des enseignants, si l'on s'en tient au taux de pétitionnaires, que le pédagogisme , le jargon,  étaient rejetés même si la clique qui défend tout ça paraît domminer par le bruit qu'elle fait et son entrisme.

Mais ces mesures qui ne coûtent pas un rond, et l'ambition qu'elles sous-tendent demanderaient de rétablir pour de bon les horaires dans les DHG, de donner des horaires spécifiques au latin etc. Là, on attend toujours.
Ne parlons pas de la dégradation du statut d'enseignant, que ce gouvernement projette en effet d'aggraver , et qui est de nature à rendre caduques toutes les autres orientations générales, si bonnes soient elles en théorie.

Bon, c'est toujours ça, on ne pourra plus attaquer un enseignant qui suit un programme chronologique en lettres, qui donne des éléments d'histoire littéraire dans son cours. Mais il faut pas s'endormir pour autant, l'école fait quand même partie du vaste plan d'économies et de transfert vers le privé organisé par les politiques ultra-libérales impulsées par l'UE.

Personnellement, je me réjouirai quand je le verrai...

ce n'est pas la première fois qu'on a ce genre d'annonces: retour aux fondamentaux, maîtriser la base, etc...pour au final, toujours céder au "pas de contraintes", "pas de frustrations" voulues par nos sociétés modernes..

Par exemple: annoncer "maitriser les 4 opérations de base entre CP et CE1" et en même temps continuer à supprimer les devoirs à la maison, continuer à supprimer les exercices redondants et radotants, continuer à mettre 30 élèves en CE1 ...me semble totalement "gratuit"...

Je ne demande qu'à y croire, mais je n'y crois pas. Toujours pas, ou pas encore. Selon.

Guermantes729 a écrit:Personnellement, je me réjouirai quand je le verrai...

ce n'est pas la première fois qu'on a ce genre d'annonces: retour aux fondamentaux, maîtriser la base, etc...pour au final, toujours céder au "pas de contraintes", "pas de frustrations" voulues par nos sociétés modernes..

Par exemple: annoncer "maitriser les 4 opérations de base entre CP et CE1" et en même temps continuer à supprimer les devoirs à la maison, continuer à supprimer les exercices redondants et radotants, continuer à mettre 30 élèves en CE1 ...me semble totalement "gratuit"...

Je ne demande qu'à y croire, mais je n'y crois pas. Toujours pas, ou pas encore. Selon.

Disons qu'on aura peut-être ça dans les textes, mais avec plein de contradictions : pas de retour des horaires adéquats, des classes surchargées etc.
Ca permettra peut-être simplement aux enseignants qui enseignent de ne pas se se faire massacrer par leurs inspecteur, sommés de retourner encore une fois leur veste.

@ Balthazaard : Je comprends ton point de vue, mais sans le partager, car je trouve que depuis le 1er LPC, la réforme du lycée pour ceux qui enseignent au lycée, le gel du point d'indice de 2010 à 2016 puis rebelote, la carence de 2010 à 1013 (de mémoire) puis rebelote, l'HDA, le changement de statut, les changements de programmes de tous les niveaux en même temps, la disparition du latin que Blanquer n'a pas remis malgré sa com manipulatrice qui le laisse supposer, le plafonnement toujours en vigueur de 26h de cours / semaine au collège, le LSU, les EPIS (bon, eux, ils ne dureront pas plus longtemps que le prédicat), le programme scolaire par cycles (et les réunions CM2 / 6e qui vont avec, qui, depuis le nouveau statut, ne sont payées que le le CDE le veut bien et le peut), la fin du système de notation précédent puis son non-remplacement par le PPCR, l'autonomie croissante des établissements, l'annualisation (puis la pluriannualisation ?) de nos services, c'est bien gentil, certes, de revenir sur une partie de délires d'NVB (de Florence Robine, en fait), mais globalement, on se fait quand me^me bien flouer dans l'histoire.


* et tant pis pour les élèves qui sont tombés la mauvaise année (commencé à LV2 en 4e mais avec mois d'heures) ou n'ont pas vu des notions parce que quand ils étaient en 5e, c'était vu en 4e, et quand ils sont arrivés en 4e... c'était passé dans le programme de 5e.

Et je parle pas du primaire, où les 3h de cours hebdos piquées par Sarkozy ne sont jamais revenues, et où les rythmes scolaires ont eu la bougeotte pendant 7 ans - et c'est pas fini.

Je rejoins tout à fait notre caitaine Shadok du forum : Blanquer sait qu'après nous avoir tant tapés dessus on est bien remontés, qu'en plus l'automne risque d'être chaud socialement, alors c'est une solution de facilité pour lui de lâcher du lest sur quelque chose qui ne coûte rien (meme si, en réalité, pour que ce soit réellement efficace, il faudrait que ça coûte).
C'est assez classique, comme technique. Je prends beaucoup, et pour que ça passe, je rends un peu. C'est d'ailleurs comme ça, dixit une collègue palcée très haut dans les instances syndicales, qu'Hollande a viré la carence (il ne pouvait / voulait pas dégeler le point d'indice).

Je vois une lueur d'espoir,c'est tout. Restons lucide, il est clair que les horaires, on peut pleurer tant que l'on veut, il n'y a rien à attendre.
Ce que je constate c'est que la fatigue et la lassitude que je ressens  viens beaucoup plus du décalage entre ce qui et attendu ou imposé et ce qu'il est possible d'obtenir (ie..trop souvent rien!!). 30 élèves qui sont capables de faire quelque chose, en tous cas dans ma matière c'est gérable, car la grande majorité ne refuse pas le travail si elle peut le fournir. Le drame c'est qu' à coup de bienveillance, les élèves ne maitrisent plus rien et toute demande devient insurmontable. 24 élèves qui s'ennuient car tout travail parait (et malheureusement souvent "est"..) insurmontable cela fait pratiquement toujours une classe insupportable.
Par contre, je suis quasiment persuadé que Blanquer est sincère dans sa volonté de retourner à des fondamentaux et qu'il n'agit pas par calcul, même si cela "tombe bien"

Quant à l'application, je suis convaincu de la parfaite duplicité du corps des inspecteurs et je me suis toujours demandé quel était le degré de leur conviction dans les fadaises qu'ils ressassaient. Comment se fera la transmission? Sans doute comme toujours en ménageant la chèvre et le chou...en insistant sur la nécessité "de" et en tapant sur les doigts de celui qui "fera..."

Balthazaard a écrit:30 élèves qui sont capables de faire quelque chose, en tous cas dans ma matière c'est gérable, car la grande majorité ne refuse pas le travail si elle peut le fournir. Le drame c'est qu' à coup de bienveillance, les élèves ne maitrisent plus rien et toute demande devient insurmontable. 24 élèves qui s'ennuient car tout travail parait (et malheureusement souvent "est"..) insurmontable cela fait pratiquement toujours une classe insupportable.

Tout à fait d'accord avec ton constat!!

Europe 1 a écrit:En grammaire, pour ceux qui avaient fait le deuil du complément d'objet indirect, remplacé par le terme barbare de "prédicat", dont on avait tant parlé l'an dernier, qu’ils se rassurent : il n'existe déjà presque plus. Jean-Michel Blanquer veut en finir avec cette "notion inutilement complexe".

Qui qui se plante ? Le ministre, ou le journaleux ? Le prédicat, qui s'enseignait dans les années 70, c'est la suite du verbe (comme nous disions dans les années 80) pas seulement le COI.
Merveille de l'information grand public....