- nitescenceÉrudit
Wahlou a écrit:Philomène87 a écrit:Je me demande quel est l'objectif de certains CPE d'agir ainsi.
Le nôtre, c'est clairement parce qu'il a un déficit d'autorité vis-à-vis des élèves, donc il tente de copiner avec eux et de dénigrer les profs.
Serait-ce pareil dans ton bahut ?
Peut-être, je ne la connais pas vraiment (faut dire que je m'arrange pour éviter les CPE au maximum), mais j'avoue que je m'interroge sur ses intentions C'est tout de même curieux, une telle démarche. Que cherche-t-elle à prouver ?
@Celeborn Après relecture du RI, il est stipulé qu'une exclusion de cours ne peut être prononcée que si l'élève en question présente un danger pour la sécurité des autres (bon ça c'est en théorie). Parce-qu'en pratique tout le monde effectue une exclusion de cours quand l'élève gêne le cours.
Peut-elle se servir de ce passage pour me contredire, si jamais je décidais d'en référer au proviseur ?
Tu raisonnes à l'envers : le problème n'est pas ton exclusion, mais le retour de l'élève. Même si ton exclusion était injustifiée, elle n'avait pas à procéder comme ça.
- User20401Vénérable
J'ai halluciné quand la représentante syndicale (de mon syndicat) de "mon" lycée de RC, que j'ai croisée ce matin, m'a dit, en parlant des collègues nommés sur les postes, qui ne sont pas de ma matière "boh, ils vont se former". Bah ouais et puis on peut me nommer en lettres ou en EPS, aussi, je vais me former !
Elle a gravement altéré ma bonne humeur du samedi matin et m'a rappelé qu'il me fallait vraiment changer de syndicat !
Elle a gravement altéré ma bonne humeur du samedi matin et m'a rappelé qu'il me fallait vraiment changer de syndicat !
- InvitéInvité
Après dans ce type de situation les gens gèrent un peu comme ils le sentent, sur le coup, avec la pression de la classe qui observe. Le mieux est peut-être de rattraper le coup tout de suite. Demande de rendez-vous auprès du proviseur pour:
- demander une sanction pour l'élève avec un rapport précis (soit sur l'évènement, mais aussi sur l'ensemble de son œuvre). Ça c'est pour l'élève et la classe. Ce n'est pas parce qu'elle est renvoyée en cours qu'elle n'est pas sanctionnable par ailleurs.
- Évoquer avec lui le fonctionnement de la vie scolaire. Celle-ci n'a pas à renvoyer en cours un élève exclu ce qui cause un trouble important dans la gestion de la classe et augure mal de l'avenir. Elle le garde pour l'heure et si le CPE estime qu'on n'est pas dans le cadre il en discute ensuite avec l'enseignant et si la situation est récurrente éventuellement avec la direction. S'il y a à intimer un certain nombre de choses au collègue c'est en tout cas à la direction de le faire, pas au CPE.
- demander une sanction pour l'élève avec un rapport précis (soit sur l'évènement, mais aussi sur l'ensemble de son œuvre). Ça c'est pour l'élève et la classe. Ce n'est pas parce qu'elle est renvoyée en cours qu'elle n'est pas sanctionnable par ailleurs.
- Évoquer avec lui le fonctionnement de la vie scolaire. Celle-ci n'a pas à renvoyer en cours un élève exclu ce qui cause un trouble important dans la gestion de la classe et augure mal de l'avenir. Elle le garde pour l'heure et si le CPE estime qu'on n'est pas dans le cadre il en discute ensuite avec l'enseignant et si la situation est récurrente éventuellement avec la direction. S'il y a à intimer un certain nombre de choses au collègue c'est en tout cas à la direction de le faire, pas au CPE.
- hyperboleNiveau 5
Ah ?Wahlou a écrit:(faut dire que je m'arrange pour éviter les CPE au maximum)
Pourquoi ?
C'est quand même pas mal de travailler ensemble quand c'est quelqu'un de bien, je trouve....
Je les considère comme des collègues, certains sont top, d'autres... no comment, mais quand ils sont bien, je trouve que ça apporte beaucoup de croiser les infos et définir une "politique" commune face à certains élèves
Cela dit, je rejoins d'autres intervenants : parfois on exclut un peu à tort (ça m'est arrivée en juin dernier, j'ai pété un câble, il faisait 40°, j'avais plus aucune patience nous sommes des êtres humains et on fait parfois des erreurs, même si je n'estime pas que ça a été ton cas ici présent), mais en aucun cas ça ne justifie que quelqu'un nie notre autorité face aux élèves !
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Karine, maths, collège
- DaphnéDemi-dieu
Ben tu refuses les deux autres si on ne t'a pas demandé ton accord.Vatrouchka a écrit:Thalia de G a écrit:On t'a rajouté des hsa entre le 1er et le 2e edt ?Vatrouchka a écrit:J'hésite entre j'hallucine et je râle mais je crois que pour le moment je suis encore dans l'hallucination.
Mon EDT n'était pas idéal mais pas infâme non plus. Je n'ai pas râlé, je n'ai pas sauté de joie.
Ben il a changé. J'ai à peu près 26h de présence dans l'établissement, des trous partout, ma journée de libre a disparu et il y a 18h alors que je suis agrégée et je ne souhaite pas plus d'heures supp que nécessaires.
C'est malin de faire ça le vendredi à 18h30 alors que je finis à 14h30, les élèves ont-ils été prévenus ? Puis-je me pointer comme une fleur lundi à 10h30 au lieu de 8h30 ? Comment suis-je censée le savoir puisque je l'ai découvert par hasard ?
Ça va chauffer lundi...
Oui, 2h.
ÉDIT : j'avais déjà l'HSA qu'on peut m'imposer dans la première version.
- nitescenceÉrudit
Daphné a écrit:Ben tu refuses les deux autres si on ne t'a pas demandé ton accord.Vatrouchka a écrit:Thalia de G a écrit:On t'a rajouté des hsa entre le 1er et le 2e edt ?Vatrouchka a écrit:J'hésite entre j'hallucine et je râle mais je crois que pour le moment je suis encore dans l'hallucination.
Mon EDT n'était pas idéal mais pas infâme non plus. Je n'ai pas râlé, je n'ai pas sauté de joie.
Ben il a changé. J'ai à peu près 26h de présence dans l'établissement, des trous partout, ma journée de libre a disparu et il y a 18h alors que je suis agrégée et je ne souhaite pas plus d'heures supp que nécessaires.
C'est malin de faire ça le vendredi à 18h30 alors que je finis à 14h30, les élèves ont-ils été prévenus ? Puis-je me pointer comme une fleur lundi à 10h30 au lieu de 8h30 ? Comment suis-je censée le savoir puisque je l'ai découvert par hasard ?
Ça va chauffer lundi...
Oui, 2h.
ÉDIT : j'avais déjà l'HSA qu'on peut m'imposer dans la première version.
Exactement !
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Mordre. Mordre d'abord. Mordre ensuite. Mordre en souriant et sourire en mordant. (avec l'aimable autorisation de Cripure, notre dieu à tous)
- DaphnéDemi-dieu
J'allais le dire ! J'ai toujours connu ça. Les MA qui étaient nommés à la dernière minute même en lycée se démerd... comme ils pouvaient, sans formation. Et ce n'était certainement pas pire queroxanne a écrit:Oui, enfin, ça existe depuis toujours. C'est comme ça que j'ai commencé, et bien d'autres avant et après moi. Si elle est motivée, elle apprendra. Je ne dis pas que c'est bien mais c'est aussi une façon d'apprendre le métier.
- DaphnéDemi-dieu
En français déjà oui, et en anglais je ne te dis même pasCatherineDeneuve a écrit:J'hallucine car j'ai présenté un peu ma matière aux élèves et les règles qui s'y rattachent (en arts pla, on n'est jamais trop prudents). Et c'est terrible mais la plupart des élèves ne comprennent rien à certains mots : le verbe "contester", l'expression "bout-en-train", le mot "dû" dans la phrase "la bonne note n'est pas un dû", etc...
A chaque fois par exemple que je prépare un polycopié que je leur donne, je m'aperçois que les mots que j'utilise sont toujours trop compliqués pour eux.
Ça vous fait ça à vous aussi ?
- DaphnéDemi-dieu
mytilus a écrit:CatherineDeneuve a écrit:J'hallucine car j'ai présenté un peu ma matière aux élèves et les règles qui s'y rattachent (en arts pla, on n'est jamais trop prudents). Et c'est terrible mais la plupart des élèves ne comprennent rien à certains mots : le verbe "contester", l'expression "bout-en-train", le mot "dû" dans la phrase "la bonne note n'est pas un dû", etc...
A chaque fois par exemple que je prépare un polycopié que je leur donne, je m'aperçois que les mots que j'utilise sont toujours trop compliqués pour eux.
Ça vous fait ça à vous aussi ?
Diantre ! Je suis indubitablement souvent tombé en expectative devant les lacunes lexicales abyssales de nos apprenants.
Porter le plus grand soin au choix du vocabulaire employé est une nécessité dans la rédaction des consignes. Et même en usant du vocabulaire le plus simple, les mauvaises surprises ne sont pas exclues.
Nonobstant ces lacunes, il nous appartient aussi, avec parcimonie, de leur faire découvrir la richesse du lexique et de les ouvrir à une culture que l'on souhaite commune. Si nous ne le faisons pas, je ne sais guère qui pourra le faire à notre place.
En dehors du cadre scolaire, et de la littérature, le vocabulaire rencontré devient malheureusement de plus en plus pauvre. Il suffit de voir le haro médiatique contre celui qui ose user d'expressions un peu datées.
- VinZTDoyen
mytilus a écrit:CatherineDeneuve a écrit:J'hallucine car j'ai présenté un peu ma matière aux élèves et les règles qui s'y rattachent (en arts pla, on n'est jamais trop prudents). Et c'est terrible mais la plupart des élèves ne comprennent rien à certains mots : le verbe "contester", l'expression "bout-en-train", le mot "dû" dans la phrase "la bonne note n'est pas un dû", etc...
A chaque fois par exemple que je prépare un polycopié que je leur donne, je m'aperçois que les mots que j'utilise sont toujours trop compliqués pour eux.
Ça vous fait ça à vous aussi ?
Diantre ! Je suis indubitablement souvent tombé en expectative devant les lacunes lexicales abyssales de nos apprenants.
Porter le plus grand soin au choix du vocabulaire employé est une nécessité dans la rédaction des consignes. Et même en usant du vocabulaire le plus simple, les mauvaises surprises ne sont pas exclues.
Nonobstant ces lacunes, il nous appartient aussi, avec parcimonie, de leur faire découvrir la richesse du lexique et de les ouvrir à une culture que l'on souhaite commune. Si nous ne le faisons pas, je ne sais guère qui pourra le faire à notre place.
En dehors du cadre scolaire, et de la littérature, le vocabulaire rencontré devient malheureusement de plus en plus pauvre. Il suffit de voir le haro médiatique contre celui qui ose user d'expressions un peu datées.
T'as grave raison !
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- nitescenceÉrudit
VinZT a écrit:mytilus a écrit:CatherineDeneuve a écrit:J'hallucine car j'ai présenté un peu ma matière aux élèves et les règles qui s'y rattachent (en arts pla, on n'est jamais trop prudents). Et c'est terrible mais la plupart des élèves ne comprennent rien à certains mots : le verbe "contester", l'expression "bout-en-train", le mot "dû" dans la phrase "la bonne note n'est pas un dû", etc...
A chaque fois par exemple que je prépare un polycopié que je leur donne, je m'aperçois que les mots que j'utilise sont toujours trop compliqués pour eux.
Ça vous fait ça à vous aussi ?
Diantre ! Je suis indubitablement souvent tombé en expectative devant les lacunes lexicales abyssales de nos apprenants.
Porter le plus grand soin au choix du vocabulaire employé est une nécessité dans la rédaction des consignes. Et même en usant du vocabulaire le plus simple, les mauvaises surprises ne sont pas exclues.
Nonobstant ces lacunes, il nous appartient aussi, avec parcimonie, de leur faire découvrir la richesse du lexique et de les ouvrir à une culture que l'on souhaite commune. Si nous ne le faisons pas, je ne sais guère qui pourra le faire à notre place.
En dehors du cadre scolaire, et de la littérature, le vocabulaire rencontré devient malheureusement de plus en plus pauvre. Il suffit de voir le haro médiatique contre celui qui ose user d'expressions un peu datées.
T'as grave raison !
Wesh !
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Mordre. Mordre d'abord. Mordre ensuite. Mordre en souriant et sourire en mordant. (avec l'aimable autorisation de Cripure, notre dieu à tous)
- Philomène87Grand sage
Wahlou a écrit:Philomène87 a écrit:Je me demande quel est l'objectif de certains CPE d'agir ainsi.
Le nôtre, c'est clairement parce qu'il a un déficit d'autorité vis-à-vis des élèves, donc il tente de copiner avec eux et de dénigrer les profs.
Serait-ce pareil dans ton bahut ?
Peut-être, je ne la connais pas vraiment (faut dire que je m'arrange pour éviter les CPE au maximum), mais j'avoue que je m'interroge sur ses intentions C'est tout de même curieux, une telle démarche. Que cherche-t-elle à prouver ?
@Celeborn Après relecture du RI, il est stipulé qu'une exclusion de cours ne peut être prononcée que si l'élève en question présente un danger pour la sécurité des autres (bon ça c'est en théorie). Parce-qu'en pratique tout le monde effectue une exclusion de cours quand l'élève gêne le cours.
Peut-elle se servir de ce passage pour me contredire, si jamais je décidais d'en référer au proviseur ?
En effet, selon les textes officiels, on ne peut exclure un élève que s'il représente un danger pour les autres, ou s'il perturbe le bon déroulement des apprentissages.
Moi j'exclus dans les cas d'insolence, comme toi. Pour l'instant je n'ai pas eu de problème (j'ai la chance d'avoir à le faire même pas 1 fois par an en moyenne).
Si après une exclusion pour insolence le cde m'opposait le texte officiel, je répondrais qu'en effet, un élève qui répond de cette manière représente un danger pour la santé mentale de l'enseignant. Que dans mon cas (évidemment tout dépend des personnes), avec l'élève en face de moi, j'aurais terminé le cours de façon très difficile psychologiquement (donc, un frein au "bon déroulement des apprentissages"), et qu'une fois rentrée chez moi, j'aurais ruminé ça pendant des jours et aurais sûrement passé une nuit blanche (véridique), ruminant sur le fait que j'ai été incapable de me faire respecter. D'ailleurs, on voit les ravages que le manque de sanctions peut faire sur la santé mentale de certains profs (par exemple, un prof qui se fait insulter, et l'élève continue d'aller en cours comme si de rien n'était).
Donc, exclure pour insolence, c'est rester conforme aux textes officiels.
Je suis assez d'accord avec Celeborn et Nitescence sur le fait que tu n'aurais pas dû accepter l'élève, mais j'essaie de m'imaginer à ta place et me dis que ce n'est pas si facile quand on se trouve devant le fait accompli.
- Guermantes729Neoprof expérimenté
Wahlou a écrit:
En tout cas, ce qui est sûr c'est que je regrette de l'avoir acceptée en cours, j'en toucherais deux mots au proviseur lundi, puis je retiens l'idée d'Oudemia, l'appel des parents peut être dissuasif !
Bonjour
tu sais, je rajouterai qu'un des avantages de notre métier (et bon sang, il faut bien qu'il y en ait) est que...que veux-tu qu'il t'arrive?? tu refuses l'élève (qd elle revient), même si le CDE n'est pas d'accord, que veux-tu, concrètement, qu'il t'arrive??
tu ne vas pas être renvoyé, ni muté pour ça (sinon ça n'arrêterait pas) et pas de blâme non plus (il en faut bien bien plus!!!) donc , oui, je comprends, être en conflit avec qqu'un (et le CDE en particulier) n'est jamais agréable mais entre ça, et avoir la paix dans une classe toute une année, je n'hésite pas!
Par ailleurs, pourquoi quand tu l'as vu papoter dehors avec ses copines devant ta porte, ne lui as-tu pas dit de rentrer? perso, si j'ai des élèves qui "trainent" à la sonnerie, je les "houspille" pour éviter ce genre de situations, désagréables pour tous.
Ensuite, l'autre "astuce" que j'utilise, c'est quand l'élève veut rentrer en classe, au lieu de l'apostropher en classe, JE sors dans le couloir et ferme la porte derrière moi: en face à face, l'élève a souvent moins de superbe d'une part, et d'autre part, les autres "dedans" n'ont pas du tout envie d'être à sa place, et enfin, symboliquement: ne pas accepter un élève en retard en classe (nous, par exemple, c'est parfaitement notre droit d'enseignant) est moins "fort" qu'exclure un élève de cours
et enfin, crois-tu (c'est une vraie question) que ce serait une bonne idée de lui parler en seul à seul la prochaine fois, sur le mode "bon c'est quoi ton pbme?" après tout c'est une "bonne" élève, qui va sûrement avoir à faire un dossier APB, je pense qu'il ne faut pas hésiter à lui dire qu'avec un comportement pareil elle peut se priver d'un avenir.
C'est bête à dire, mais souvent ces gamins rois, à qui on n'a jamais rien refusé, qui ont toujours eu ce qu'il voulait, tombent de leur chaise quand on leur apprend qu'un petit avis "défavorable" de ta part, et elle n'ira dans aucune école...
Qd j'ai commencé il y a 22 ans, j'ai eu à 24 ans, une classe de grands gaillards de STI qui au 1er cours, m'ont fait un chahut incroyable! comme dans les films! j'avais les commentaires sur ma jupe et mes cheveux dans les rangs !! j'ai été prise totalement au dépourvu, j'ai assuré le cours comme j'ai pu, et chez moi j'ai fondu en larmes, puis j'ai lu leur "fiche" de rentrée, tous visaient des BTS ou DUT... et le lendemain, j'ai commencé le cours par "j'ai lu vos fiches, si vous vous comportez encore une fois comme hier, je m'assurerai personnellement que vous ne serez pris nulle part"
Ils n'avaient jamais pensé "à ça". Du coup, je pense que cette "menace" (que je n'aurai bien entendu jamais appliquée, mais ça, ils ne le savaient pas ) leur a permis de me donner "ma chance", et après ils ont vu sans doute que j'étais pas trop nulle et on a passé une super année!
Courage, courage, c'est une gosse et tu es le chef
- HonchampDoyen
Philomène87 a écrit:Wahlou a écrit:Philomène87 a écrit:Je me demande quel est l'objectif de certains CPE d'agir ainsi.
Le nôtre, c'est clairement parce qu'il a un déficit d'autorité vis-à-vis des élèves, donc il tente de copiner avec eux et de dénigrer les profs.
Serait-ce pareil dans ton bahut ?
Peut-être, je ne la connais pas vraiment (faut dire que je m'arrange pour éviter les CPE au maximum), mais j'avoue que je m'interroge sur ses intentions C'est tout de même curieux, une telle démarche. Que cherche-t-elle à prouver ?
@Celeborn Après relecture du RI, il est stipulé qu'une exclusion de cours ne peut être prononcée que si l'élève en question présente un danger pour la sécurité des autres (bon ça c'est en théorie). Parce-qu'en pratique tout le monde effectue une exclusion de cours quand l'élève gêne le cours.
Peut-elle se servir de ce passage pour me contredire, si jamais je décidais d'en référer au proviseur ?
En effet, selon les textes officiels, on ne peut exclure un élève que s'il représente un danger pour les autres, ou s'il perturbe le bon déroulement des apprentissages.
Moi j'exclus dans les cas d'insolence, comme toi. Pour l'instant je n'ai pas eu de problème (j'ai la chance d'avoir à le faire même pas 1 fois par an en moyenne).
Si après une exclusion pour insolence le cde m'opposait le texte officiel, je répondrais qu'en effet, un élève qui répond de cette manière représente un danger pour la santé mentale de l'enseignant. Que dans mon cas (évidemment tout dépend des personnes), avec l'élève en face de moi, j'aurais terminé le cours de façon très difficile psychologiquement (donc, un frein au "bon déroulement des apprentissages"), et qu'une fois rentrée chez moi, j'aurais ruminé ça pendant des jours et aurais sûrement passé une nuit blanche (véridique), ruminant sur le fait que j'ai été incapable de me faire respecter. D'ailleurs, on voit les ravages que le manque de sanctions peut faire sur la santé mentale de certains profs (par exemple, un prof qui se fait insulter, et l'élève continue d'aller en cours comme si de rien n'était).
Donc, exclure pour insolence, c'est rester conforme aux textes officiels.
Je suis assez d'accord avec Celeborn et Nitescence sur le fait que tu n'aurais pas dû accepter l'élève, mais j'essaie de m'imaginer à ta place et me dis que ce n'est pas si facile quand on se trouve devant le fait accompli.
Je suis une prof qui n'excluait jamais jusqu'à il y a quelques années (les rares fois où je "virais", c'est quand un élève n'avait pas son matériel de manière répétée..."). Bref, marquée par ce qu'on disait quand j'ai débuté (exclure = mauvais prof), je serrais les dents...
Puis, ma CPE actuelle m'a expliqué que si on ne virait jamais les "ch...ts", si on ne les collait pas, "personne" (comprendre l'administration et les parents) ne pouvait savoir qu'ils étaient pénibles au delà de ce qu'on peut endurer.
Car chez nous, quand un élève est exclu, il y a lettre aux parents systématiquement, la CPE se réserve le droit de coller en plus, et l'exclusion, comme les colles, est comptabilisée.
Et cela sert à montrer à tous, quand il y a un conseil de prévention, voire un conseil de discipline, les antécédents de l'élève.
Je ne sais pas si tout ça est bien dans les clous.
Mais chez nous, à condition de ne pas virer des tas d'élève à chaque heure, le renvoi n'est pas tabou. Il est même considéré comme utile.
Je précise que notre CPE est hyper-efficace, et le chef, pragmatique. Il ne veut pas entendre dire que c'est le bazar dans son bahut.
PS Tout à fait d'accord avec Guermantes
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"Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi, assise par terre comme ça.."
- Reine MargotDemi-dieu
Philomène87 a écrit:Je me demande quel est l'objectif de certains CPE d'agir ainsi.
Eviter d'avoir une salle de permanence bondée, et aussi la paperasse qui va avec quand on vire un élève.
Et éviter aussi d'avoir les pénibles connus comme le loup blanc qui font le bazar également en permanence.
Tant qu'ils restent en classe les CPE sont tranquilles.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- Guermantes729Neoprof expérimenté
Reine Margot a écrit:Philomène87 a écrit:Je me demande quel est l'objectif de certains CPE d'agir ainsi.
Eviter d'avoir une salle de permanence bondée, et aussi la paperasse qui va avec quand on vire un élève.
Et éviter aussi d'avoir les pénibles connus comme le loup blanc qui font le bazar également en permanence.
Tant qu'ils restent en classe les CPE sont tranquilles.
Dans mon lycée il n'y a pas de salle de permanence :/ l'élève exclu, est gardé dans le bureau du CPE, SI l'unique place est libre, et sinon il est censé allé au CDI faire le travail que lui aura donné le prof qui l'a exclu...mais dans les faits, l'élève peut bien faire ce qu'il veut pendant le temps de l'exclusion...
- HonchampDoyen
Reine Margot a écrit:Philomène87 a écrit:Je me demande quel est l'objectif de certains CPE d'agir ainsi.
Eviter d'avoir une salle de permanence bondée, et aussi la paperasse qui va avec quand on vire un élève.
Et éviter aussi d'avoir les pénibles connus comme le loup blanc qui font le bazar également en permanence.
Tant qu'ils restent en classe les CPE sont tranquilles.
Dans mon collège, il y a des profs volontaires pour accepter les exclus des autres si les surveillants sont surchargés.
L'exclu est amené par un pion chez le prof qui va l'accueillir.
Le système fonctionne pas mal.
Mais il y a déja 3 petites tables dans le bureau des surveillants, et une chez la CPE.
Parfois, le sous-chef sort une petite table dans le couloir de l'administration (là, c'est pour les gros récidivistes...)
Au CDI : jamais. Ce serait un casus belli entre la vie scolaire et la prof-doc.
Bref, c'est vraiment une politique d'établissement.
_________________
"Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi, assise par terre comme ça.."
- WahlouNiveau 9
Vous avez tous raison, de toute évidence, j'ai mal agi en laissant l'élève réintégrer le cours (sur le coup je n'avais pas pensé au message que ça envoyait aux autres élèves). Je vais donc aller tirer ça au clair avec le CDE.
Puis je vais demander des sanctions pour l'élève, à part cette tentative d'exclusion de cours avortée, elle n'a rien eu
Affaire à suivre !
Edit : Guermantes729, il y a deux sonneries et les élèves sont tenus d'arriver au plus tard à la deuxième, quand je l'ai vue papoter, c'était à la première sonnerie (j'étais quasiment sûr que si je lui faisais la remarque, elle me rétorquerait qu'elle avait encore le droit de ne pas rentrer, ce qui n'est pas faux) Du coup je suis rentré dans ma salle, en pensant qu'elle viendrait à la deuxième sonnerie, mais en fait non. Lorsqu'elle est rentrée, à peine ai-je eu le temps de lui signaler qu'elle était en retard qu'elle m'a coupé la parole pour lâcher le fameux "sans blague ?"
Avant de convoquer ses parents, je vais tenter une dernière approche, lui parler à la fin du cours, voir ce qu'il en est. Puis glisser dans la conversation, la fameuse menace APB
Puis je vais demander des sanctions pour l'élève, à part cette tentative d'exclusion de cours avortée, elle n'a rien eu
Affaire à suivre !
Edit : Guermantes729, il y a deux sonneries et les élèves sont tenus d'arriver au plus tard à la deuxième, quand je l'ai vue papoter, c'était à la première sonnerie (j'étais quasiment sûr que si je lui faisais la remarque, elle me rétorquerait qu'elle avait encore le droit de ne pas rentrer, ce qui n'est pas faux) Du coup je suis rentré dans ma salle, en pensant qu'elle viendrait à la deuxième sonnerie, mais en fait non. Lorsqu'elle est rentrée, à peine ai-je eu le temps de lui signaler qu'elle était en retard qu'elle m'a coupé la parole pour lâcher le fameux "sans blague ?"
Avant de convoquer ses parents, je vais tenter une dernière approche, lui parler à la fin du cours, voir ce qu'il en est. Puis glisser dans la conversation, la fameuse menace APB
- OudemiaBon génie
C'est supposer que le cours se sera bien passé, mais je ne suis pas du tout certaine que ce sera le cas.Wahlou a écrit:Avant de convoquer ses parents, je vais tenter une dernière approche, lui parler à la fin du cours,
Donc j'anticiperais, en téléphonant aux parents dès que possible : "voilà ce qui s'est passé en deux cours, ça ne peut pas durer, je préfère vous mettre au courant dès maintenant dans son intérêt, etc."
- Guermantes729Neoprof expérimenté
Wahlou a écrit:Vous avez tous raison, de toute évidence, j'ai mal agi en laissant l'élève réintégrer le cours (sur le coup je n'avais pas pensé au message que ça envoyait aux autres élèves). Je vais donc aller tirer ça au clair avec le CDE.
Puis je vais demander des sanctions pour l'élève, à part cette tentative d'exclusion de cours avortée, elle n'a rien eu
Affaire à suivre !
Edit : Guermantes729, il y a deux sonneries et les élèves sont tenus d'arriver au plus tard à la deuxième, quand je l'ai vue papoter, c'était à la première sonnerie (j'étais quasiment sûr que si je lui faisais la remarque, elle me rétorquerait qu'elle avait encore le droit de ne pas rentrer, ce qui n'est pas faux) Du coup je suis rentré dans ma salle, en pensant qu'elle viendrait à la deuxième sonnerie, mais en fait non. Lorsqu'elle est rentrée, à peine ai-je eu le temps de lui signaler qu'elle était en retard qu'elle m'a coupé la parole pour lâcher le fameux "sans blague ?"
Avant de convoquer ses parents, je vais tenter une dernière approche, lui parler à la fin du cours, voir ce qu'il en est. Puis glisser dans la conversation, la fameuse menace APB
Je laisse ma porte ouverte jusqu'à la 2ème sonnerie pour cette raison la 2ème sonnerie sonne, tu vas pour fermer ta porte, tu la vois dans le couloir "hé machine, vous venez ou vous séchez le cours?" elle te répond "je sèche" tu lui dis "très bien" tu fermes la porte, tu la notes absente, si elle toque à la porte "ben non vous séchez, salut"
tu sais, il n'y a pas de "mal agi" je pense que c'est arrivé à nous tous d'être pris au dépourvu et de pas envoyer le bon message! tiens, moi, pas plus tard que jeudi, j'interroge un élève (terminale ES) sur l'exercice du jour à faire, et là il me répond mais d'un air vraiment désolé hein pas du tout goguenard "j'ai oublié de le faire" ben je suis restée complètement bête!!
j'ai marmonné un "ben la prochaine fois c'est un rapport hein", il a opiné du chef, et voilà, tu parles d'une autorité!
bref, tout ça pour dire que ça nous arrive à tous !!
Pour le reste de ton message (CDE, parents), je ne sais pas ce que les collègues en pensent mais moi, plus je me débrouille toute seule et mieux je me porte parce que
1°) imagine que le CDE ne te suive pas. Tu fais quoi? le CDE ne va pas mettre lui, en son nom, un avertissement discipline pour ça. M'enfin, le nôtre sûrement pas et s'il te désavoue, tu seras pieds et poings liés pour le reste de l'année
2°) tu appelles les parents; Qui te rient au nez. Peut-être. Oui appeler les parents pour INFORMER, mais pas pour compter sur eux pour remonter les bretelles, ce sont peut-être les tiennes qui seront remontées, tiens toi prêt :/
perso je préfère agir seule, et REagir si mes actions ont des conséquences, si on me demande des comptes, plutôt qu'aller au-devant...
donc là concrètement dans ta situation
1°) j'irai voir le CPE (s'il faut, il n'a pas compris l'insolence et a juste donné un billet pour le retard!!! avais-tu envoyé l'élève accompagnée? parce que même si tu as donné un mot, ça m'étonnerait que la gamine s'en soit vantée, elle a du juste dire "il me faut un billet de retard" non?), pour lui dire à l'oral la situation
2°) je ferai un rapport, sans demander l'avis de personne sur l'insolence de la jeune fille. EN Précisant que tu l'exclueras à chaque fois que tu trouveras cela nécessaire pour le bon esprit de travail DE LA CLASSE (tjs mettre l'intérêt des zélèves avant le tien^^)
3°) au prochain cours, si tu peux: tu l'ignores, si tu ne peux pas (insolence à nouveau) tu clos par "de toutes les façons tu viens me voir à la fin de l'heure" elle va protester, tu ne surrenchis surtout pas, tu la laisses protester, tu poursuis ton cours.
4°) A la fin de l'heure, ne compte pas sur elle pour venir de son propre chef, donc tu l'as à l'oeil et quand elle va pour quitter la salle, TU vas devant elle et "l'empêches" de sortir. Elle va râler protester, tu t'en fous. Seule à seule, tu lui dis "c'est quoi ton pbme?" blbalblala (carotte et bâton) et tu n'oublies pas de la prévenir que tu as fait un rapport, que ce sont les règles de l'établissement. Et qu'à partir de dorénavant, elle sera exclue à chaque fois que TU le juges utile. Que si elle veut faire son programme de maths, seule, dans le couloir, tu t'en balances la trogne^^
Qu'en penses-tu/pensez-vous? *en mode combat" :mdr3:
- archebocEsprit éclairé
Philomène87 a écrit:Je suis assez d'accord avec Celeborn et Nitescence sur le fait que tu n'aurais pas dû accepter l'élève, mais j'essaie de m'imaginer à ta place et me dis que ce n'est pas si facile quand on se trouve devant le fait accompli.
Il est difficile, alors qu'on gère une classe, activité prenante s'il en est, de trouver la réponse pertinente à une pollution générée par l'institution.
De là l'importance de se préparer en amont à ces situations, de se répéter les phrases à dire. Le coup de faire noter dans le cahier une phrase très neutre, là, je dis chapeau. Sinon, prendre deux élèves de confiance, leur confier un petit mot, et leur faire convoyer le saboteur jusque chez le CPE. Sur le mot, ne pas mettre : "retour à l'envoyeur", ou "c'est lui ou moi". Suggestion : "M. X perturbe gravement la classe", ou "Dois-je envoyer M. X chez le CDE ?".
La fois où on m'a renvoyé un élève que j'avais exclu, je l'ai renvoyé une seconde fois. Son responsable pédagogique a débarqué, et nous avons commencé à nous engueulé devant les élèves. J'ai interrompu le cours. J'aurais dû interrompre le cours avant l'engueulade.
- CelebornEsprit sacré
Philomène87 a écrit:
En effet, selon les textes officiels, on ne peut exclure un élève que s'il représente un danger pour les autres, ou s'il perturbe le bon déroulement des apprentissages.
La dernière circulaire en date n'entre pas dans ce type de détails.
Circulaire 2014-059 a écrit:Les punitions doivent s'inscrire dans une démarche éducative partagée par l'ensemble de la communauté éducative. Il appartient au chef d'établissement de soumettre au conseil d'administration les principes directeurs qui président au choix des punitions applicables, dans un souci de cohérence et de transparence (cf. point 2.4 de la circulaire n° 2011-112 du 1er août 2011 relative au règlement intérieur dans les établissements publics locaux d'enseignement).
De façon générale, le respect des règles applicables dans la classe est de la responsabilité de l'enseignant : il lui revient d'y maintenir un climat serein par toutes mesures éducatives appropriées. Dans ce cadre, les punitions sont prises en seule considération du comportement de l'élève indépendamment de ses résultats scolaires.
Des dispositions devront donc être prises, au sein de chaque établissement, afin d'éviter que les faits les moins graves commis par des élèves perturbateurs pendant les heures de cours, ne fassent systématiquement l'objet d'un traitement par le service de la vie scolaire de l'établissement. Si, dans des cas très exceptionnels, l'enseignant décide d'exclure un élève de cours, cette punition s'accompagne nécessairement d'une prise en charge de l'élève dans le cadre d'un dispositif prévu à cet effet et connu de tous les enseignants et personnels d'éducation. L'enseignant demandera notamment à l'élève de lui remettre un travail en lien avec la matière enseignée.
Donc le règlement mentionne les principes directeurs, mais c'est bien l'enseignant dans sa classe qui détermine ce qui est approprié. L'exclusion de cours est certes « très exceptionnelle », mais n'est pas soumise à telle ou telle condition, ou limitée à certains motifs seulement.
_________________
"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
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- WahlouNiveau 9
Oudemia a écrit:C'est supposer que le cours se sera bien passé, mais je ne suis pas du tout certaine que ce sera le cas.Wahlou a écrit:Avant de convoquer ses parents, je vais tenter une dernière approche, lui parler à la fin du cours,
Donc j'anticiperais, en téléphonant aux parents dès que possible : "voilà ce qui s'est passé en deux cours, ça ne peut pas durer, je préfère vous mettre au courant dès maintenant dans son intérêt, etc."
Vu son retour triomphal en classe, y'a de fortes chances pour que ça se passe mal . De toute manière qui vivra verra, si ça se passe bien, je vais opter pour une discussion calme et constructive, sinon appel des parents et sanctions. Ou alors, faire les deux ? quand on aime, on ne compte pas :diable:
Guermantes729 a écrit:Wahlou a écrit:Vous avez tous raison, de toute évidence, j'ai mal agi en laissant l'élève réintégrer le cours (sur le coup je n'avais pas pensé au message que ça envoyait aux autres élèves). Je vais donc aller tirer ça au clair avec le CDE.
Puis je vais demander des sanctions pour l'élève, à part cette tentative d'exclusion de cours avortée, elle n'a rien eu
Affaire à suivre !
Edit : Guermantes729, il y a deux sonneries et les élèves sont tenus d'arriver au plus tard à la deuxième, quand je l'ai vue papoter, c'était à la première sonnerie (j'étais quasiment sûr que si je lui faisais la remarque, elle me rétorquerait qu'elle avait encore le droit de ne pas rentrer, ce qui n'est pas faux) Du coup je suis rentré dans ma salle, en pensant qu'elle viendrait à la deuxième sonnerie, mais en fait non. Lorsqu'elle est rentrée, à peine ai-je eu le temps de lui signaler qu'elle était en retard qu'elle m'a coupé la parole pour lâcher le fameux "sans blague ?"
Avant de convoquer ses parents, je vais tenter une dernière approche, lui parler à la fin du cours, voir ce qu'il en est. Puis glisser dans la conversation, la fameuse menace APB
Je laisse ma porte ouverte jusqu'à la 2ème sonnerie pour cette raison la 2ème sonnerie sonne, tu vas pour fermer ta porte, tu la vois dans le couloir "hé machine, vous venez ou vous séchez le cours?" elle te répond "je sèche" tu lui dis "très bien" tu fermes la porte, tu la notes absente, si elle toque à la porte "ben non vous séchez, salut"
tu sais, il n'y a pas de "mal agi" je pense que c'est arrivé à nous tous d'être pris au dépourvu et de pas envoyer le bon message! tiens, moi, pas plus tard que jeudi, j'interroge un élève (terminale ES) sur l'exercice du jour à faire, et là il me répond mais d'un air vraiment désolé hein pas du tout goguenard "j'ai oublié de le faire" ben je suis restée complètement bête!!
j'ai marmonné un "ben la prochaine fois c'est un rapport hein", il a opiné du chef, et voilà, tu parles d'une autorité!
bref, tout ça pour dire que ça nous arrive à tous !!
Pour le reste de ton message (CDE, parents), je ne sais pas ce que les collègues en pensent mais moi, plus je me débrouille toute seule et mieux je me porte parce que
1°) imagine que le CDE ne te suive pas. Tu fais quoi? le CDE ne va pas mettre lui, en son nom, un avertissement discipline pour ça. M'enfin, le nôtre sûrement pas et s'il te désavoue, tu seras pieds et poings liés pour le reste de l'année
2°) tu appelles les parents; Qui te rient au nez. Peut-être. Oui appeler les parents pour INFORMER, mais pas pour compter sur eux pour remonter les bretelles, ce sont peut-être les tiennes qui seront remontées, tiens toi prêt :/
perso je préfère agir seule, et REagir si mes actions ont des conséquences, si on me demande des comptes, plutôt qu'aller au-devant...
donc là concrètement dans ta situation
1°) j'irai voir le CPE (s'il faut, il n'a pas compris l'insolence et a juste donné un billet pour le retard!!! avais-tu envoyé l'élève accompagnée? parce que même si tu as donné un mot, ça m'étonnerait que la gamine s'en soit vantée, elle a du juste dire "il me faut un billet de retard" non?), pour lui dire à l'oral la situation
2°) je ferai un rapport, sans demander l'avis de personne sur l'insolence de la jeune fille. EN Précisant que tu l'exclueras à chaque fois que tu trouveras cela nécessaire pour le bon esprit de travail DE LA CLASSE (tjs mettre l'intérêt des zélèves avant le tien^^)
3°) au prochain cours, si tu peux: tu l'ignores, si tu ne peux pas (insolence à nouveau) tu clos par "de toutes les façons tu viens me voir à la fin de l'heure" elle va protester, tu ne surrenchis surtout pas, tu la laisses protester, tu poursuis ton cours.
4°) A la fin de l'heure, ne compte pas sur elle pour venir de son propre chef, donc tu l'as à l'oeil et quand elle va pour quitter la salle, TU vas devant elle et "l'empêches" de sortir. Elle va râler protester, tu t'en fous. Seule à seule, tu lui dis "c'est quoi ton pbme?" blbalblala (carotte et bâton) et tu n'oublies pas de la prévenir que tu as fait un rapport, que ce sont les règles de l'établissement. Et qu'à partir de dorénavant, elle sera exclue à chaque fois que TU le juges utile. Que si elle veut faire son programme de maths, seule, dans le couloir, tu t'en balances la trogne^^
Qu'en penses-tu/pensez-vous? *en mode combat" :mdr3:
En fait je n'avais vraiment pas envie de lui laisser le choix. La gamine a, dans un an, l'âge de voter. Loin de moi l'idée de la prendre par la main pour lui rappeler chaque minute qui la sépare de la 2e sonnerie. Elle est assez grande pour se prendre en charge, si elle arrive en retard c'est dehors (si elle ne m'avait pas répondu, c'est ce qui ce serait passé e toute façon...)
Si le CDE me désavoue, eh bien tant pis, ma foi, je ne peux/vais pas me battre contre toute une institution. Par contre à la prochaine exclusion, c'est dans son bureau qu'elle va finir, non mais !
Si elle veut faire son programme de SVT (Astéracée, renonculacée, boraginacée sont des familles de plantes dicotylédones ), elle a intérêt à bien se tenir. Quoi qu'il arrive, j'appellerais ses parents, (je pense que le retard était clairement voulu, c'était une provocation en réponse à ma première exclusion de cours, le CPE en a peut-être eu marre de voir la même élève exclue 2 fois par le même prof?), en mettant évidemment l'accent sur la nécessité de se construire de beaux bulletins pour avoir une bonne orientation post-bac (seront-ils sensibles?). Puis discussion avec elle.
Pour info, l'élève était accompagnée d'un camarade avec petit mot de ma part.
J'ai l'impression d'être revenu à mes premières années d'enseignement, le bon vieux temps où je me prenais le chou pour des histoires de discipline, moi qui croyais avoir dépassé ce stade
Oui voilà, c'est un peu dans le feu de l'action que ça s'est fait et je n'avais pas envie de perdre du temps non plus (on était sur une bonne lancée en plus)archeboc a écrit:Philomène87 a écrit:Je suis assez d'accord avec Celeborn et Nitescence sur le fait que tu n'aurais pas dû accepter l'élève, mais j'essaie de m'imaginer à ta place et me dis que ce n'est pas si facile quand on se trouve devant le fait accompli.
Il est difficile, alors qu'on gère une classe, activité prenante s'il en est, de trouver la réponse pertinente à une pollution générée par l'institution.
De là l'importance de se préparer en amont à ces situations, de se répéter les phrases à dire. Le coup de faire noter dans le cahier une phrase très neutre, là, je dis chapeau. Sinon, prendre deux élèves de confiance, leur confier un petit mot, et leur faire convoyer le saboteur jusque chez le CPE. Sur le mot, ne pas mettre : "retour à l'envoyeur", ou "c'est lui ou moi". Suggestion : "M. X perturbe gravement la classe", ou "Dois-je envoyer M. X chez le CDE ?".
La fois où on m'a renvoyé un élève que j'avais exclu, je l'ai renvoyé une seconde fois. Son responsable pédagogique a débarqué, et nous avons commencé à nous engueulé devant les élèves. J'ai interrompu le cours. J'aurais dû interrompre le cours avant l'engueulade.
Celeborn a écrit:Philomène87 a écrit:
En effet, selon les textes officiels, on ne peut exclure un élève que s'il représente un danger pour les autres, ou s'il perturbe le bon déroulement des apprentissages.
La dernière circulaire en date n'entre pas dans ce type de détails.Circulaire 2014-059 a écrit:Les punitions doivent s'inscrire dans une démarche éducative partagée par l'ensemble de la communauté éducative. Il appartient au chef d'établissement de soumettre au conseil d'administration les principes directeurs qui président au choix des punitions applicables, dans un souci de cohérence et de transparence (cf. point 2.4 de la circulaire n° 2011-112 du 1er août 2011 relative au règlement intérieur dans les établissements publics locaux d'enseignement).
De façon générale, le respect des règles applicables dans la classe est de la responsabilité de l'enseignant : il lui revient d'y maintenir un climat serein par toutes mesures éducatives appropriées. Dans ce cadre, les punitions sont prises en seule considération du comportement de l'élève indépendamment de ses résultats scolaires.
Des dispositions devront donc être prises, au sein de chaque établissement, afin d'éviter que les faits les moins graves commis par des élèves perturbateurs pendant les heures de cours, ne fassent systématiquement l'objet d'un traitement par le service de la vie scolaire de l'établissement. Si, dans des cas très exceptionnels, l'enseignant décide d'exclure un élève de cours, cette punition s'accompagne nécessairement d'une prise en charge de l'élève dans le cadre d'un dispositif prévu à cet effet et connu de tous les enseignants et personnels d'éducation. L'enseignant demandera notamment à l'élève de lui remettre un travail en lien avec la matière enseignée.
Donc le règlement mentionne les principes directeurs, mais c'est bien l'enseignant dans sa classe qui détermine ce qui est approprié. L'exclusion de cours est certes « très exceptionnelle », mais n'est pas soumise à telle ou telle condition, ou limitée à certains motifs seulement.
Merci pour la référence, je vais étudier ça de plus près .
Edit : Dimka, si tu passes par là, il se peut que ce soit l'idée qui change la donne
- CelebornEsprit sacré
Wahlou a écrit:
En fait je n'avais vraiment pas envie de lui laisser le choix. La gamine a, dans un an, l'âge de voter. Loin de moi l'idée de la prendre par la main pour lui rappeler chaque minute qui la sépare de la 2e sonnerie. Elle est assez grande pour se prendre en charge, si elle arrive en retard c'est dehors (si elle ne m'avait pas répondu, c'est ce qui ce serait passé e toute façon...)
Sauf que là, ça a fini dedans, et non dehors…
On s'en moque, qu'elle ait l'âge de voter dans un an. Tu es en cours, pas dans un bureau de vote. Arrête de lui chercher (et de TE chercher) des excuses : ça vaudra mieux pour vous deux. Désolé d'être un peu « direct », mais là, je crois que ça risque d'empirer très vite, si tu es sur cette façon de penser.
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"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
Mon Blog
- WahlouNiveau 9
Ce n'était pas pour me chercher des excuses.
Je pense qu'à bientôt 18 ans, elle est assez grande pour savoir qu'il faut arriver à l'heure en cours. Ses camarades font bien l'effort de venir à l'heure sans rappel de ma part
C'est pourquoi je n'ai pas jugé utile de l'apostropher dans les couloirs.
Je pense qu'à bientôt 18 ans, elle est assez grande pour savoir qu'il faut arriver à l'heure en cours. Ses camarades font bien l'effort de venir à l'heure sans rappel de ma part
C'est pourquoi je n'ai pas jugé utile de l'apostropher dans les couloirs.
- archebocEsprit éclairé
Ce que veut dire Celeborn, c'est que tu te pourris la vie avec des cas de conscience. Un élève déconne, te déconcentre, perturbe le cours, tu dois faire claquer la mesure d'ordre public comme un piège à loup. Toute la casuistique que tu mets en branle ne sert qu'à t'embrouiller et à te faire perdre pied face à elle. Tu n'en es pas responsable au premier chef : l'institution ne t'appuie pas. Mais pour toi, pour cette élève, pour tes autres élèves et pour tous tes collègues, tu as commencé à mordre, et tu as eu raison. Il ne faut rien lâcher.
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