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- pseudo-intelloSage
En ce qui concerne le long terme, il est certain que c'est une donnée non-négligeable, et je comprends qu'en tant que maman, tu te focalises dessus.
Je connais plusieurs personnes qui ont sauté une classe : l'un est agrégé de maths, l'autre poursuit de brillantes études de lettre classiques, les deux autres ont très bien réussi leur parcours également (prépa scientifique, médecine). Ce sont des personnes normalement équilibrées et épanouies (enfin, ni plus ni moins que toi, moi ou n'importe qui par ici.
J'en connais une également qui, à l'âge bête, a arrêté de bosser et a vu ses résultats pâtir... bah, elle a redoublé sa seconde, et comme elle avait une année de Joker, elle a tout simplement rattrapé le cursus normal (rien n'indique, d'ailleurs, une corrélation entre le saut de classe et la crise d'ado...).
En ce qui concerne le ressenti de ces quatre personnes, plus des autres que je connais mais que j'ai perdues de vue ensuite, tous se sont fondus dans la masse de leurs classe d'âge. Je mettrais un bémol, mais davantage pour les garçons : parfois, au collège, il peut y avoir une passe difficile pour l'intégration, quand les autres garçons de la classe prennent une voix d'homme et grandissent comme des champignons, et que le plus jeune d'un an paraisse donc bien plus jeune. Mais ce n'est pas systématique (et, en l'occurrence, tu nous poses la question pour une petite fille).
Je connais plusieurs personnes qui ont sauté une classe : l'un est agrégé de maths, l'autre poursuit de brillantes études de lettre classiques, les deux autres ont très bien réussi leur parcours également (prépa scientifique, médecine). Ce sont des personnes normalement équilibrées et épanouies (enfin, ni plus ni moins que toi, moi ou n'importe qui par ici.
J'en connais une également qui, à l'âge bête, a arrêté de bosser et a vu ses résultats pâtir... bah, elle a redoublé sa seconde, et comme elle avait une année de Joker, elle a tout simplement rattrapé le cursus normal (rien n'indique, d'ailleurs, une corrélation entre le saut de classe et la crise d'ado...).
En ce qui concerne le ressenti de ces quatre personnes, plus des autres que je connais mais que j'ai perdues de vue ensuite, tous se sont fondus dans la masse de leurs classe d'âge. Je mettrais un bémol, mais davantage pour les garçons : parfois, au collège, il peut y avoir une passe difficile pour l'intégration, quand les autres garçons de la classe prennent une voix d'homme et grandissent comme des champignons, et que le plus jeune d'un an paraisse donc bien plus jeune. Mais ce n'est pas systématique (et, en l'occurrence, tu nous poses la question pour une petite fille).
- joliefionaNiveau 6
Brhysse a écrit:
Je pense qu'il faudra vraiment qu'elle ait envie de sauter une classe si on nous le propose. Je pense que je mettrai réellement son choix au centre de la décision. Si elle est heureuse d'y aller banco. Si elle est réticente à laisser ses copines derrière elle, on refusera.
Effectivement, c'est en grande partie à elle de décider.
En revanche, attention quand même à la façon dont les adultes ou les copines vont lui présenter les choses : ce n'est pas parce qu'elle sautera une classe qu'elle abandonnera ses copines (elle les verra encore à la récré, à la maison... Il ne faudrait pas qu'une copine la fasse culpabiliser) et sauter une classes, c'est aussi l'occasion d'avoir le double d'amis (ceux de l'ancienne classe qu'elle reverra et ceux de la nouvelle classe).
Je me suis posé les mêmes questions que toi pour mes enfants et un avis m'a beaucoup aidée, celui d'une psy spécialisée dans les enfants précoces. Je savais qu'elle ne disait pas "saut de classe" pour faire plaisir aux parents, mais seulement quand l'entretien concluait que l'enfant était prêt dans tous les domaines à le faire. Ca coûte environ 300 euros, mais je n'ai pas regretté.
- BrhysseNiveau 2
Gryphe a écrit:Il n'est pas question de "suffire" mais de prendre la meilleure décision possible. Et la meilleure décision possible dépend d'un enfant précis, dans un contexte précis.Brhysse a écrit:faire "au feeling" car "ça dépend" semble suffire pour beaucoup
Par exemple aujourd'hui, dans mon établissement, comment dans tous les collèges-lycées de France, on a procédé à quelques ajustements et changements de classe. Eh bien cela s'est fait "au feeling", très sérieusement, c'est-à-dire en réunissant toutes les données nécessaires concernant les élèves concernés, mais certainement pas en lisant des études sur le devenir des élèves qu'on a changé de classe un jour après la rentrée.
Je blaguais bien sûr. C'était une grossière caricature.
Il ne fallait surtout pas prendre ça au sérieux.
- juliemarmotteNiveau 2
Absolument, mais dans son message initial, la maman parlait plutôt de cela, il me semble. Reste que pour ce qui se rapporte à la vie personnelle, la socialisation, ou encore les choix d'orientation, les expériences de saut ou de refus de saut dans mon entourage ne sont pas en défaveur du saut ... bien au contraire.Sulfolobus a écrit:
Oui enfin il n'y a pas que les résultats scolaires. C'est bien beau d'avoir son bac plus jeune mais si c'est pour l'avoir payé d'un point de vue personnel ou pour après ne pas savoir quoi en faire, l'intérêt est un peu limité.
C'est encore exact. Toutefois, si on considère le saut comme un choix risqué, le non-saut est également un choix qui comporte des risques. Et quel que soit le choix effectué, on ne saura jamais ce que ça aurait donné si on en avait fait un autre.(d'autant plus que les stats que tu donnes sont incomplètes, pour se faire une idée de l'impact du saut de classe sur les résultats au bac, il faut comparer les élèves ayant effectivement sauté une classe à ceux à qui ça a été proposé et qui l'ont refusé ; pas à la population globale ).
Et pour rebondir sur d'autres réflexions dans ce fil, je trouve cruel de faire reposer ce choix sur les épaules d'un(e) enfant de 6 ans (ou 7, ou 8, ...). C'est déjà très compliqué pour des adultes de peser le pour et le contre, mais pour un(e) enfant qui ne sait pas de quoi il retourne, qui sent en plus les adultes autour d'elle tiraillés entre les "pour" et les "contre", qui ne veut faire de la peine ni à sa maman ni à sa maîtresse ... C'est aux adultes de choisir, et de la mettre dans les meilleures conditions pour que ce choix soit une réussite pour elle.
- DesolationRowEmpereur
Je suis d'accord avec toi, juliemarmotte. C'est une décision d'adulte. Encore une fois, j'étais assez nettement opposé à mon second saut de classe, et il était pourtant très nécessaire.
- SalsepareilleÉrudit
Brhysse, je crois que tu envisages d'une manière beaucoup trop scientifique l'avenir de ton enfant. Tu voudrais des études, des statistiques qui permettraient de te guider. Or, elles n'existent pas, ou sont insignifiantes, tout simplement parce que c'est de l'humain.
Comme Gryphe et d'autres, je pense qu'il faut faire au feeling: faire confiance, ou pas, à l'instit. Demander l'avis de ta fille. Te faire confiance, ou pas. Sachant que... personne n'a de réponse définitive, personne ne peut être sûr de prendre la bonne décision.
J'ai eu moi-même à prendre une décision de saut de classe il y a peu pour mon enfant, et on m'a donné... un quart d'heure pour prendre ma décision (et la psy n'a pas été vue, je n'ai rien signé comme papier, bref...). Je ne sais pas si l'instit a pris la bonne décision, ni si moi-même j'ai pris la bonne décision.
Tout ce que je sais, c'est que ça a peut-être moins d'importance que ce qu'on croit, dans la plupart des cas. D'ailleurs, si on compte en année civile, ça se joue à quelques mois seulement. Un enfant né en mars, par exemple, qui saute une classe, fréquentera les enfants nés en décembre de cette même classe: et d'un seul coup le calendrier "scolaire" prend moins d'importance. Donc: peut-être ne faut-il pas se mettre trop la pression, ne pas se poser trop de question tant que ton enfant va à l'école avec le sourire.
Comme Gryphe et d'autres, je pense qu'il faut faire au feeling: faire confiance, ou pas, à l'instit. Demander l'avis de ta fille. Te faire confiance, ou pas. Sachant que... personne n'a de réponse définitive, personne ne peut être sûr de prendre la bonne décision.
J'ai eu moi-même à prendre une décision de saut de classe il y a peu pour mon enfant, et on m'a donné... un quart d'heure pour prendre ma décision (et la psy n'a pas été vue, je n'ai rien signé comme papier, bref...). Je ne sais pas si l'instit a pris la bonne décision, ni si moi-même j'ai pris la bonne décision.
Tout ce que je sais, c'est que ça a peut-être moins d'importance que ce qu'on croit, dans la plupart des cas. D'ailleurs, si on compte en année civile, ça se joue à quelques mois seulement. Un enfant né en mars, par exemple, qui saute une classe, fréquentera les enfants nés en décembre de cette même classe: et d'un seul coup le calendrier "scolaire" prend moins d'importance. Donc: peut-être ne faut-il pas se mettre trop la pression, ne pas se poser trop de question tant que ton enfant va à l'école avec le sourire.
- BrhysseNiveau 2
juliemarmotte a écrit:Une dernière chose : elle est dans un CP/CE1. Une enfant qui sait lire en CP, et qui a du CE1 a se mettre sous la dent, va suivre le CE1, que vous le vouliez ou non. Que la maîtresse le veuille ou non ... Refaire un CE1 l'an prochain, est-ce une bonne idée ?
La phobie sco de mon fils, c'était en CM2 après un CM1/CM2 ... (et aussi son TSA, qui ne l'a pas aidé à gérer ça, c'est sûr).
C'est exactement ça ! Ce qui me gêne c'est que de fait si elle suit le programme de CE1 il sera évident qu'elle devra aller au CE2. Pourquoi refaire le programme de CE1 en effet ?
Je trouve que du coup ce n'est plus un choix concerté sereinement mais une sorte d'obligation implicite qui se dessine.
Tout le monde ici serait d'accord pour dire qu'il ne faut rien précipiter or dans ce cas de CP/CE1 je trouve qu'on ne laisse pas trop le choix...
- BrhysseNiveau 2
Salsepareille a écrit:Brhysse, je crois que tu envisages d'une manière beaucoup trop scientifique l'avenir de ton enfant. Tu voudrais des études, des statistiques qui permettraient de te guider. Or, elles n'existent pas, ou sont insignifiantes, tout simplement parce que c'est de l'humain.
Comme Gryphe et d'autres, je pense qu'il faut faire au feeling: faire confiance, ou pas, à l'instit. Demander l'avis de ta fille. Te faire confiance, ou pas. Sachant que... personne n'a de réponse définitive, personne ne peut être sûr de prendre la bonne décision.
J'ai eu moi-même à prendre une décision de saut de classe il y a peu pour mon enfant, et on m'a donné... un quart d'heure pour prendre ma décision (et la psy n'a pas été vue, je n'ai rien signé comme papier, bref...). Je ne sais pas si l'instit a pris la bonne décision, ni si moi-même j'ai pris la bonne décision.
Tout ce que je sais, c'est que ça a peut-être moins d'importance que ce qu'on croit, dans la plupart des cas. D'ailleurs, si on compte en année civile, ça se joue à quelques mois seulement. Un enfant né en mars, par exemple, qui saute une classe, fréquentera les enfants nés en décembre de cette même classe: et d'un seul coup le calendrier "scolaire" prend moins d'importance. Donc: peut-être ne faut-il pas se mettre trop la pression, ne pas se poser trop de question tant que ton enfant va à l'école avec le sourire.
Je voudrais comprendre pourquoi le fait de demander si il existe des études argumentées et étayées sur le sujet du saut de classe fait de moi quelqu'un de "trop scientifique"...
J'ai eu plusieurs remarques dans ce genre.
Je trouve ça absolument caricatural de d'opposer "études de terrain" ou "bilan" et ressenti "humain".
- juliemarmotteNiveau 2
Mais c'est aussi l'occasion de glisser tranquillement et d'apprendre à connaître ses futurs camarades de CE2 Mon fils (pourtant Asperger, donc pas franchement sociable) a retrouvé avec plaisir ses anciens camarades de CM1/CM2 en 5e, suite à son saut de 6e ... Et il les aurait bien suivis de CM1 en 6e directement.
- BrhysseNiveau 2
PauvreYorick a écrit:J
Or c'est cela, entre autres, qui semble inquiéter Brhysse, lequel m'a l'air en quête de raisons de refuser ce saut de classe.
Ou d'accepter ...
Est-ce que parce que je "m'interroge" sur la pertinence du saut de classe ça fait obligatoirement de moi un ennemi des enseignants ?
Il me semblait que d'habitude on avait plutôt affaire à des parents qui, prenant leurs enfants pour des génies incompris faisaient pression pour des sauts de classe.
Moi je demande seulement de ne pas précipiter les choses parce que contrairement à beaucoup (mais je dois être une explication) moi-même et 3 de mes proches ont mal vécu (chacun à sa façon) le saut de classe.
- BrhysseNiveau 2
juliemarmotte a écrit:Mais c'est aussi l'occasion de glisser tranquillement et d'apprendre à connaître ses futurs camarades de CE2 Mon fils (pourtant Asperger, donc pas franchement sociable) a retrouvé avec plaisir ses anciens camarades de CM1/CM2 en 5e, suite à son saut de 6e ... Et il les aurait bien suivis de CM1 en 6e directement.
On va dire que le dialogue avec l'enseignante sera essentiel. Il me semble pour ma part qu'avant de proposer des apprentissages accélérés il serait logique d'observer l'élève dans son niveau "normal" et de décider si besoin du saut de classe. Parce que dans l'autre sens ça me parait plus problématique.
Si à la fin de l'année on nous dit qu'elle ne peut pas passer en CE1 parce que elle a déjà suivi le programme et qu'elle ne veut pas y aller, on aura l'air fin ...
- SalsepareilleÉrudit
Parce que quand bien même il y aurait ces statistiques, elles ne te permettraient pas de prendre une décision pour ton enfant. Par exemple, si tu savais de source sûre que 60% des sauts de classe sont bénéfiques, ça ne te permettrait pas de faire pencher la balance pour un saut de classe. Car bénéfique... en quoi? Pour les études? Le métier? L'assurance? Le comportement une fois adulte? etc etc.Brhysse a écrit:Salsepareille a écrit:Brhysse, je crois que tu envisages d'une manière beaucoup trop scientifique l'avenir de ton enfant. Tu voudrais des études, des statistiques qui permettraient de te guider. Or, elles n'existent pas, ou sont insignifiantes, tout simplement parce que c'est de l'humain.
Comme Gryphe et d'autres, je pense qu'il faut faire au feeling: faire confiance, ou pas, à l'instit. Demander l'avis de ta fille. Te faire confiance, ou pas. Sachant que... personne n'a de réponse définitive, personne ne peut être sûr de prendre la bonne décision.
J'ai eu moi-même à prendre une décision de saut de classe il y a peu pour mon enfant, et on m'a donné... un quart d'heure pour prendre ma décision (et la psy n'a pas été vue, je n'ai rien signé comme papier, bref...). Je ne sais pas si l'instit a pris la bonne décision, ni si moi-même j'ai pris la bonne décision.
Tout ce que je sais, c'est que ça a peut-être moins d'importance que ce qu'on croit, dans la plupart des cas. D'ailleurs, si on compte en année civile, ça se joue à quelques mois seulement. Un enfant né en mars, par exemple, qui saute une classe, fréquentera les enfants nés en décembre de cette même classe: et d'un seul coup le calendrier "scolaire" prend moins d'importance. Donc: peut-être ne faut-il pas se mettre trop la pression, ne pas se poser trop de question tant que ton enfant va à l'école avec le sourire.
Je voudrais comprendre pourquoi le fait de demander si il existe des études argumentées et étayées sur le sujet du saut de classe fait de moi quelqu'un de "trop scientifique"...
J'ai eu plusieurs remarques dans ce genre.
Je trouve ça absolument caricatural de d'opposer "études de terrain" ou "bilan" et ressenti "humain".
Et quand bien même une étude répondrait à tout cela, qu'en ferais-tu: tu mises sur le fait que ton enfant fera partie des 60%? Et si ce n'est pas le cas? Comment savoir?
Je crois qu'il n'est pas possible de savoir. Et à part faire fonctionner le feeling... rien à faire.
- User17706Bon génie
Tout à fait d'accord. (Si vous mettez bout à bout les deux faits mis en avant par juliemarmotte, cela dit, vous avez quelque chose qui commence à s'approcher d'un argument statistique solide contre l'idée que le saut de classe se "paierait" à terme du point de vue des résultats scolaires.)Brhysse a écrit: Je trouve ça absolument caricatural de d'opposer "études de terrain" ou "bilan" et ressenti [sic] "humain".
Evidemment non, quelle drôle d'idée est-ce là. Je ne faisais qu'indiquer l'impression que donne la physionomie générale de la discussion. Et j'ajoute qu'il est parfaitement légitime d'être méfiant ou réticent. Au bout de la course, ce sont davantage les raisons qu'on accepte que celles qu'on cherche qui comptentBrhysse a écrit:Est-ce que parce que je "m'interroge" sur la pertinence du saut de classe ça fait obligatoirement de moi un ennemi des enseignants ?
- BrhysseNiveau 2
Salsepareille a écrit:Parce que quand bien même il y aurait ces statistiques, elles ne te permettraient pas de prendre une décision pour ton enfant. Par exemple, si tu savais de source sûre que 60% des sauts de classe sont bénéfiques, ça ne te permettrait pas de faire pencher la balance pour un saut de classe. Car bénéfique... en quoi? Pour les études? Le métier? L'assurance? Le comportement une fois adulte? etc etc.Brhysse a écrit:Salsepareille a écrit:Brhysse, je crois que tu envisages d'une manière beaucoup trop scientifique l'avenir de ton enfant. Tu voudrais des études, des statistiques qui permettraient de te guider. Or, elles n'existent pas, ou sont insignifiantes, tout simplement parce que c'est de l'humain.
Comme Gryphe et d'autres, je pense qu'il faut faire au feeling: faire confiance, ou pas, à l'instit. Demander l'avis de ta fille. Te faire confiance, ou pas. Sachant que... personne n'a de réponse définitive, personne ne peut être sûr de prendre la bonne décision.
J'ai eu moi-même à prendre une décision de saut de classe il y a peu pour mon enfant, et on m'a donné... un quart d'heure pour prendre ma décision (et la psy n'a pas été vue, je n'ai rien signé comme papier, bref...). Je ne sais pas si l'instit a pris la bonne décision, ni si moi-même j'ai pris la bonne décision.
Tout ce que je sais, c'est que ça a peut-être moins d'importance que ce qu'on croit, dans la plupart des cas. D'ailleurs, si on compte en année civile, ça se joue à quelques mois seulement. Un enfant né en mars, par exemple, qui saute une classe, fréquentera les enfants nés en décembre de cette même classe: et d'un seul coup le calendrier "scolaire" prend moins d'importance. Donc: peut-être ne faut-il pas se mettre trop la pression, ne pas se poser trop de question tant que ton enfant va à l'école avec le sourire.
Je voudrais comprendre pourquoi le fait de demander si il existe des études argumentées et étayées sur le sujet du saut de classe fait de moi quelqu'un de "trop scientifique"...
J'ai eu plusieurs remarques dans ce genre.
Je trouve ça absolument caricatural de d'opposer "études de terrain" ou "bilan" et ressenti "humain".
Et quand bien même une étude répondrait à tout cela, qu'en ferais-tu: tu mises sur le fait que ton enfant fera partie des 60%? Et si ce n'est pas le cas? Comment savoir?
Je crois qu'il n'est pas possible de savoir. Et à part faire fonctionner le feeling... rien à faire.
Je crois qu'il y a un malentendu.
Si je cherche des études argumentées (et pas forcément des chiffres d'ailleurs) c'est que l'argument pro-saut de classe que j'entends toujours c'est "elle va s'ennuyer". Comme si c'était une certitude justement. Or ce que je voudrais montrer justement c'est que ce n'est pas certain et que dans mon cas précis, je voudrais qu'on commence par laisser ma fille tranquille au lieu de lui imposer un saut de classe implicite.
- BrhysseNiveau 2
PauvreYorick a écrit: Au bout de la course, ce sont davantage les raisons qu'on accepte que celles qu'on cherche qui comptent
:blague: Je vais m'endormir sur celle là ...
Merci
- gisouNiveau 1
Bonjour,
Juste un témoignage (supplémentaire) :
Ma fille a sauté une classe en faisant une première moitié de l'année en PS2 et la deuxième moitié en MS. Elle cassait vraiment les pieds à sa maîtresse, ne voulait pas dormir et faire comme les grands, dont son grand frère, pendant l'heure de la sieste. Elle était grande pour son âge (parmi les plus grandes de sa classe jusqu'à la sixième) et elle a par la suite toujours fait partie de la tête de classe. Il fallait "l'occuper", donc classe bilangue, latin et section euro obligatoire, puis au lycée section AbiBac.
Elle est aujourd'hui en 1ère année dans une bonne école de commerce parisienne après deux années de prépa.
Comme elle était toujours en avance sur tout et que son "défi" personnel était de faire aussi bien que son frère voire mieux (il a 14 mois de plus qu'elle), ses camarades oubliaient vite qu'elle était plus jeune qu'eux, car elle avait le même "âge mental".
Nous n'avons jamais regretté avoir suivi le conseil de sa maîtresse de maternelle et notre fille non plus. En classe prépa, cela lui a apporté de la sérénité, c'était son joker, au cas où elle aurait dû cuber.
Juste un témoignage (supplémentaire) :
Ma fille a sauté une classe en faisant une première moitié de l'année en PS2 et la deuxième moitié en MS. Elle cassait vraiment les pieds à sa maîtresse, ne voulait pas dormir et faire comme les grands, dont son grand frère, pendant l'heure de la sieste. Elle était grande pour son âge (parmi les plus grandes de sa classe jusqu'à la sixième) et elle a par la suite toujours fait partie de la tête de classe. Il fallait "l'occuper", donc classe bilangue, latin et section euro obligatoire, puis au lycée section AbiBac.
Elle est aujourd'hui en 1ère année dans une bonne école de commerce parisienne après deux années de prépa.
Comme elle était toujours en avance sur tout et que son "défi" personnel était de faire aussi bien que son frère voire mieux (il a 14 mois de plus qu'elle), ses camarades oubliaient vite qu'elle était plus jeune qu'eux, car elle avait le même "âge mental".
Nous n'avons jamais regretté avoir suivi le conseil de sa maîtresse de maternelle et notre fille non plus. En classe prépa, cela lui a apporté de la sérénité, c'était son joker, au cas où elle aurait dû cuber.
- AmaliahEmpereur
Je viens moi aussi faire part de mon expérience personnelle du saut de classe.
Pour ma part, je suis rentrée au CP à cinq ans sans savoir lire mais avec un an d'avance. J'ai toujours été une excellente élève et le saut de classe était un non événement dont je n'ai jamais souffert. Avec un an d'avance, je me suis ennuyée jusqu'à l'hypokhâgne et j'ai trouvé ça bien de pouvoir refaire ma khâgne sans perdre une année, comme quelqu'un l'a dit plus haut également.
Pour ma sœur, ma mère a refusé car elle la trouvait très bébé et vu le mal qu'elle a eu à se décider quant à ses études supérieures et aux choix à opérer, heureusement qu'elle a eu une année de plus pour se décider.
Mon fils aîné est passé de PS en MS en janvier de sa PS après avoir été testé à la demande de la maîtresse. Dès la TPS, la maîtresse m'avait dit qu'il sauterait une classe car il était très performant. Il a vécu l'enfer en CM2 et en 6e, situation très semblable à celle du fils de juliemarmotte : un CM1-CM2 formidable puis un CM2 où il a ressassé ce qu'il avait déjà appris en CM1. Proposition par le PP d'un saut de 6e puis refus par le directeur. Horrible pour lui.
Quand il a été vu la première fois par la psy sco, elle m'avait dit qu'on ne faisait sauter une classe qu'aux enfants dont on était sûr que même avec un an d'avance, ils seraient en tête de classe.
Aucun regret du premier saut de classe. On va voir ce que donne son année à venir. Mais il n'aurait jamais "tenu" sans sauter une classe.
Mon fils cadet est passé en GS au bout d'un mois de MS où il était dépité de ne pas travailler alors qu'il déchiffrait les syllabes simples et écrivait son prénom en cursive avec majuscule. C'est un passionné enthousiaste bosseur. Pas précoce, j'en suis sûre mais pas testé. Il est en CM2. Il a beau être tout petit par rapport aux autres, il a un caractère qui fait qu'il est très populaire, il fait énormément de sport par semaine, travaille très bien (mais doit fournir des efforts, contrairement au grand) et est très épanoui. Il se sent à sa place dans sa classe. Aucun regret pour le moment.
On verra pour la petite mais en janvier dernier, au bout de cinq jours de TPS, sa maîtresse avait parlé d'un saut de classe à prévoir. Avec un changement d'école, elle est rentrée en PS mais si elle doit passer un an à acquérir des compétences de PS qu'elle a déjà acquises alors que par exemple, en juin dernier elle reconnaissait les étiquettes des prénoms des 28 élèves de la classe et qu'à la maison elle commence à déchiffrer des syllabes simples, il y aura sûrement un problème un jour ou l'autre. Après elle restera peut-être une année en PS à jouer et à profiter de sa maternelle mais on risque d'avoir un problème l'année suivante... ou pas d'ailleurs! Seul l'avenir nous le dira.
Le problème de l'ennui a été très difficile à gérer pour mon grand qui en était venu à pleurer pour ne plus aller à l'école, même avec un an d'avance. L'ennui du grand est sûrement lié à sa précocité. Oui pour un ennui qui permet de rêver et de nourrir son imagination mais pas pour un ennui qui dégoûte profondément l'enfant de la scolarité. Le petit, lui, ne s'ennuie pas grâce au saut de classe, il est dans son élément avec son année d'avance.
Ma belle-sœur et ma nièce ont toutes deux également sauté une classe et ont fait d'excellentes études en école de commerce sans jamais regretter le choix de leurs parents. Bref, autour de moi, des exemples de sauts de classe réussis à 100%.
Ce qui m'interpelle, surtout avec la baisse des exigences scolaires, ce n'est pas tant le risque d'un ennui, que le fait de ne pas être ambitieux avec les enfants.
Hors de question pour moi de les laisser être excellents sans rien faire. Pour l'instant, c'est quand même ce qui arrive encore au grand qui a dû travailler 15 minutes par semaine en 5e... Mais je ne veux pas qu'ils se reposent sur leurs lauriers pas coupés et je veux qu'ils acquièrent le goût de l'effort pour être capables d'en fournir quand on leur en demandera, il faudra sûrement attendre le supérieur.
Et puis, tout simplement, c'est arbitraire de décider qu'on apprendra à lire à 6-7 ans. Si certains peuvent le faire avant, autant les laisser évoluer à leur rythme.
Pour ma part, je suis rentrée au CP à cinq ans sans savoir lire mais avec un an d'avance. J'ai toujours été une excellente élève et le saut de classe était un non événement dont je n'ai jamais souffert. Avec un an d'avance, je me suis ennuyée jusqu'à l'hypokhâgne et j'ai trouvé ça bien de pouvoir refaire ma khâgne sans perdre une année, comme quelqu'un l'a dit plus haut également.
Pour ma sœur, ma mère a refusé car elle la trouvait très bébé et vu le mal qu'elle a eu à se décider quant à ses études supérieures et aux choix à opérer, heureusement qu'elle a eu une année de plus pour se décider.
Mon fils aîné est passé de PS en MS en janvier de sa PS après avoir été testé à la demande de la maîtresse. Dès la TPS, la maîtresse m'avait dit qu'il sauterait une classe car il était très performant. Il a vécu l'enfer en CM2 et en 6e, situation très semblable à celle du fils de juliemarmotte : un CM1-CM2 formidable puis un CM2 où il a ressassé ce qu'il avait déjà appris en CM1. Proposition par le PP d'un saut de 6e puis refus par le directeur. Horrible pour lui.
Quand il a été vu la première fois par la psy sco, elle m'avait dit qu'on ne faisait sauter une classe qu'aux enfants dont on était sûr que même avec un an d'avance, ils seraient en tête de classe.
Aucun regret du premier saut de classe. On va voir ce que donne son année à venir. Mais il n'aurait jamais "tenu" sans sauter une classe.
Mon fils cadet est passé en GS au bout d'un mois de MS où il était dépité de ne pas travailler alors qu'il déchiffrait les syllabes simples et écrivait son prénom en cursive avec majuscule. C'est un passionné enthousiaste bosseur. Pas précoce, j'en suis sûre mais pas testé. Il est en CM2. Il a beau être tout petit par rapport aux autres, il a un caractère qui fait qu'il est très populaire, il fait énormément de sport par semaine, travaille très bien (mais doit fournir des efforts, contrairement au grand) et est très épanoui. Il se sent à sa place dans sa classe. Aucun regret pour le moment.
On verra pour la petite mais en janvier dernier, au bout de cinq jours de TPS, sa maîtresse avait parlé d'un saut de classe à prévoir. Avec un changement d'école, elle est rentrée en PS mais si elle doit passer un an à acquérir des compétences de PS qu'elle a déjà acquises alors que par exemple, en juin dernier elle reconnaissait les étiquettes des prénoms des 28 élèves de la classe et qu'à la maison elle commence à déchiffrer des syllabes simples, il y aura sûrement un problème un jour ou l'autre. Après elle restera peut-être une année en PS à jouer et à profiter de sa maternelle mais on risque d'avoir un problème l'année suivante... ou pas d'ailleurs! Seul l'avenir nous le dira.
Le problème de l'ennui a été très difficile à gérer pour mon grand qui en était venu à pleurer pour ne plus aller à l'école, même avec un an d'avance. L'ennui du grand est sûrement lié à sa précocité. Oui pour un ennui qui permet de rêver et de nourrir son imagination mais pas pour un ennui qui dégoûte profondément l'enfant de la scolarité. Le petit, lui, ne s'ennuie pas grâce au saut de classe, il est dans son élément avec son année d'avance.
Ma belle-sœur et ma nièce ont toutes deux également sauté une classe et ont fait d'excellentes études en école de commerce sans jamais regretter le choix de leurs parents. Bref, autour de moi, des exemples de sauts de classe réussis à 100%.
Ce qui m'interpelle, surtout avec la baisse des exigences scolaires, ce n'est pas tant le risque d'un ennui, que le fait de ne pas être ambitieux avec les enfants.
Hors de question pour moi de les laisser être excellents sans rien faire. Pour l'instant, c'est quand même ce qui arrive encore au grand qui a dû travailler 15 minutes par semaine en 5e... Mais je ne veux pas qu'ils se reposent sur leurs lauriers pas coupés et je veux qu'ils acquièrent le goût de l'effort pour être capables d'en fournir quand on leur en demandera, il faudra sûrement attendre le supérieur.
Et puis, tout simplement, c'est arbitraire de décider qu'on apprendra à lire à 6-7 ans. Si certains peuvent le faire avant, autant les laisser évoluer à leur rythme.
- lectioleHabitué du forum
J'ai sauté deux classes. Mon deuxième saut de classe a été demandé par ma maîtresse de CP qui a laissé le "choix" à mes parents du scotch sur ma bouche au fond de la classe ou du passage en CE1 en plein milieu de l'année, dans la classe de son collègue.
Au final, je ne sais pas si ça a été une bonne ou une mauvaise chose. J'ai longtemps pensé que j'avais souvent été à l'écart des autres à cause de mes deux ans d'avance, mais en fait, non... J'ai eu deux ans d'avance parce que j'étais déjà un peu à part, et maintenant que ça fait longtemps que je ne les ai plus, je suis toujours un peu à part.
Ma fille aînée a sauté sa GS. Autre profil que le mien. Elle est souriante, dynamique, rapide, très sociable. Son année d'avance lui a été profitable car elle s'ennuyait beaucoup. Même maintenant, il faut l'occuper. Elle est très bien intégrée dans sa classe actuelle et je ne l'imagine pas du tout retourner dans la classe des enfants qui étaient avec elle en MS. Elle non plus. C'est très bien comme ça. Je la sens heureuse dans sa classe actuelle, ce qui est le principal. Avant son saut de classe, elle me disait très souvent qu'elle s'ennuyait.
Au final, je ne sais pas si ça a été une bonne ou une mauvaise chose. J'ai longtemps pensé que j'avais souvent été à l'écart des autres à cause de mes deux ans d'avance, mais en fait, non... J'ai eu deux ans d'avance parce que j'étais déjà un peu à part, et maintenant que ça fait longtemps que je ne les ai plus, je suis toujours un peu à part.
Ma fille aînée a sauté sa GS. Autre profil que le mien. Elle est souriante, dynamique, rapide, très sociable. Son année d'avance lui a été profitable car elle s'ennuyait beaucoup. Même maintenant, il faut l'occuper. Elle est très bien intégrée dans sa classe actuelle et je ne l'imagine pas du tout retourner dans la classe des enfants qui étaient avec elle en MS. Elle non plus. C'est très bien comme ça. Je la sens heureuse dans sa classe actuelle, ce qui est le principal. Avant son saut de classe, elle me disait très souvent qu'elle s'ennuyait.
- SalsepareilleÉrudit
En tout cas Brhysse, je comprends tes interrogations, sur le fait qu'on n'ait pas laissé à ton enfant le temps de voir que c'était trop facile, ou le temps de s'ennuyer.
Après, je pense que ça part d'un bon sentiment, très logique: l'instit suit ton enfant et le fait progresser là où il en est, et non là où il devrait en être. Donc pour la lecture, elle enseigne à ton enfant le niveau CE1 parce qu'elle en est au niveau CE1 dans sa tête, et pour le reste je ne sais pas. Un peu comme le principe d'une classe à âge mélangé. C'est une pédagogie différenciée... je trouve ça bien. Tout a l'air de se faire très naturellement.
Après, je pense que ça part d'un bon sentiment, très logique: l'instit suit ton enfant et le fait progresser là où il en est, et non là où il devrait en être. Donc pour la lecture, elle enseigne à ton enfant le niveau CE1 parce qu'elle en est au niveau CE1 dans sa tête, et pour le reste je ne sais pas. Un peu comme le principe d'une classe à âge mélangé. C'est une pédagogie différenciée... je trouve ça bien. Tout a l'air de se faire très naturellement.
- pseudo-intelloSage
Bhryse, il faut impérativement avoir une discussion avec la maîtresse. Pas de manière agressive, évidemment, mais demande-lui comment ça se passe.
Bien souvent, dans les cours doubles, les enfants de CP (si on prle d'un CP-CE1) en avance par rapport aux autres écoutent d'eux-mêmes, et comprennent, ce que la maîtresse raconte et fait faire aux CE1. Dans ce cas, le PE s'en aperçoit très rapidement et, quitte à ce que l'enfant tende l'oreille vers le groupe le plus intéressant (celui où il a vraiment l'impression d'apprendre quelque chose), autant le mettre avec le groupe de niveau supérieur. Auquel cas c'est plutôt un choix de l'enfant (même si l'enfant ne s'en rend pas compte).
Ceci étant, comme l'ont souligné quelques autres membre,s il ne s'agit pour l'instant que de la lecture. Personnellement, je savais lire en CP. Que faisait la maîtresse pendant qu'elle faisait ânonner mes camarades dans le manuel de lecture ? Elle me mettait au fond de la classe, seule, avec un livre de plus grands (et tant mieux, car je me serais vraiment ennuyée pendant le laborieux déchiffrage de mes congénères). Honnêtement, et quelle que soit ton opinion sur le saut de classe en général, ne penses-tu pas que, si ta fille est lectrice, elle se trouve nettement mieux à faire de la vraie lecture plutôt que du déchiffrage lent et rébarbatif (pour quelqu'un qui sait lire) ?
J'ai l'impression que tu es un peu à cran en te focalisant sur ton histoire personnelle. Ce n’est pas un reproche ; nous avons tous des sujets qui nous crispent. Peut-être qu'il ne s'agit que de la lecture, auquel cas, si ta fille fait les maths, la graphie, les sciences et le reste avec les CP, on ne peut pas parler de saut de classe, juste de pédagogie personnalisée. S'il s'agit de plusieurs matières, peut-être ta fille a-t-elle l'oreille qui traîne tellement en CE1 que l'instit ne fait que répondre à sa demande.
N'oublie pas, non plus, que de ton temps et du mien, les enfants redoublaient plus facilement, ou, parfois, restaient une année de plus en maternelle s'ils n'étaient pas prêts pour le CP. Or, maintenant, le redoublement est devenu très exceptionnel, ce qui implique que dans une classe, davantage d'enfants tirent le groupe vers le bas, ce qui creuse encore (par rapport à notre époque) le fossé entre les bons et les autres. Les CP de la classe de ta fille passeront tous en CE1, qu'ils sachent lire ou pas (car avec le cÿÿÿcles, n'est-ce pââââs, c'est merveilleux, on peut apprendre à lire jusqu'au CE2 et ce n'est pas un problème du tout). Franchement, imagine l'image que ta fille aura de l'école si systématiquement, elle a le temps de largement finir son exo avant que la maîtresse n'ait le temps de l'expliquer aux non-lecteurs ou aux mauvais lecteurs qui auront compris la consigne de travers.
Bien souvent, dans les cours doubles, les enfants de CP (si on prle d'un CP-CE1) en avance par rapport aux autres écoutent d'eux-mêmes, et comprennent, ce que la maîtresse raconte et fait faire aux CE1. Dans ce cas, le PE s'en aperçoit très rapidement et, quitte à ce que l'enfant tende l'oreille vers le groupe le plus intéressant (celui où il a vraiment l'impression d'apprendre quelque chose), autant le mettre avec le groupe de niveau supérieur. Auquel cas c'est plutôt un choix de l'enfant (même si l'enfant ne s'en rend pas compte).
Ceci étant, comme l'ont souligné quelques autres membre,s il ne s'agit pour l'instant que de la lecture. Personnellement, je savais lire en CP. Que faisait la maîtresse pendant qu'elle faisait ânonner mes camarades dans le manuel de lecture ? Elle me mettait au fond de la classe, seule, avec un livre de plus grands (et tant mieux, car je me serais vraiment ennuyée pendant le laborieux déchiffrage de mes congénères). Honnêtement, et quelle que soit ton opinion sur le saut de classe en général, ne penses-tu pas que, si ta fille est lectrice, elle se trouve nettement mieux à faire de la vraie lecture plutôt que du déchiffrage lent et rébarbatif (pour quelqu'un qui sait lire) ?
J'ai l'impression que tu es un peu à cran en te focalisant sur ton histoire personnelle. Ce n’est pas un reproche ; nous avons tous des sujets qui nous crispent. Peut-être qu'il ne s'agit que de la lecture, auquel cas, si ta fille fait les maths, la graphie, les sciences et le reste avec les CP, on ne peut pas parler de saut de classe, juste de pédagogie personnalisée. S'il s'agit de plusieurs matières, peut-être ta fille a-t-elle l'oreille qui traîne tellement en CE1 que l'instit ne fait que répondre à sa demande.
N'oublie pas, non plus, que de ton temps et du mien, les enfants redoublaient plus facilement, ou, parfois, restaient une année de plus en maternelle s'ils n'étaient pas prêts pour le CP. Or, maintenant, le redoublement est devenu très exceptionnel, ce qui implique que dans une classe, davantage d'enfants tirent le groupe vers le bas, ce qui creuse encore (par rapport à notre époque) le fossé entre les bons et les autres. Les CP de la classe de ta fille passeront tous en CE1, qu'ils sachent lire ou pas (car avec le cÿÿÿcles, n'est-ce pââââs, c'est merveilleux, on peut apprendre à lire jusqu'au CE2 et ce n'est pas un problème du tout). Franchement, imagine l'image que ta fille aura de l'école si systématiquement, elle a le temps de largement finir son exo avant que la maîtresse n'ait le temps de l'expliquer aux non-lecteurs ou aux mauvais lecteurs qui auront compris la consigne de travers.
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- VerduretteModérateur
Deux ou trois remarques à ajouter:
- personnellement, j'ai sauté le CP, mais à mon époque (en 1967) c'était assez banal : je suis passée en "dixième" directement, je serais bien incapable de dire dans quelles conditions ... Je suis d'août, donc ni du début ni de la fin de l'année ... cela ne m'a pas posé de problème particulier sinon un petit décalage avec mes camarades de classe dans les années collège.
- pour ma deuxième fille, entrée en maternelle (TPS) à deux ans huit mois (elle est de janvier), qui "marchait bien" sans être exceptionnelle, on m'a proposé un passage direct MS-CP. Que j'ai refusé parce qu'elle avait envie de rester avec ses amies, et aussi parce qu'elle était minuscule (ça peut sembler idiot comme raison, mais ça compte, et dans l'autre sens aussi). En l'occurrence, j'ai bien fait parce qu'elle a eu un gros problème de santé l'année suivante qui lui a fait manquer la classe, en GS cela n'a pas posé problème, en CP cela aurait pu mettre son année en l'air. Qu'aurait donné le passage en CP sans ce problème, bien évidemment je ne peux pas refaire l'histoire ... toujours est-il qu'elle a ensuite fait son parcours scolaire puis supérieur avec beaucoup d'aisance. (Elle a 25 ans maintenant).
- Ma dernière fille a une amie que nous appellerons E. qu'elle a rencontrée en entrant au CP dans une nouvelle école. E. y entrait déjà avec un an d'avance. En CM1, l'école a proposé à E. un passage en CM2 en cours d'année. Voila E. avec deux ans d'avance. Par ailleurs ultra douée en musique, pianiste remarquable, composant à l'oreille (absolue), passée en troisième cycle de formation musicale en 4ème ...bref "surdouée" partout , sans effort apparent ... Le profil n'est pas du tout le même. Comme ma fille l'a retrouvée en CHAM par la suite, j'ai pu l'observer un peu, scolairement elle survolait tout avec une incroyable facilité, mais les années collèges ont été dures sur le plan "amicalo-psychologique" si vous m'accordez ce néologisme. D'autant qu'étant d'origine extrême-orientale par sa mère, elle était très petite et menue , elle faisait donc, en apparence, doublement "enfant" au milieu d'ados en plein âge bête réputés pour leur gentillesse, avec des intérêts qui planaient à dix mille pieds au dessus d'eux, malgré un théorique partage artistique (classe CHAM/D).
J'aurais donc tendance à dire qu'un enfant "très à l'aise", mais sans plus aura intérêt à rester dans sa classe d'âge et profiter de ses facilités et qu'un enfant vraiment très en décalage et qui s'ennuie bénéficiera d'un passage anticipé, mais il y a beaucoup de choses très personnelles qui peuvent encore influer sur ce choix.
J'ai en effet une relation dont les trois fils sont, clairement, "haut potentiel". Malheureusement l'aîné, très brillant a subi une trop grande pression de la part d'un établissement dit "d'excellence" où on n'en fait jamais assez, malgré de très bons résultats au bac puis en première année de prépa, il s'est suicidé au début de l'été 2016, à 19 ans. La maman a beaucoup discuté avec moi, elle hésitait pour le plus jeune qui devait entrer au collège cette année, très en avance aussi, s'ennuyant parfois beaucoup à l'école, et a finalement choisi un établissement privé "moyen" mais avec de petits effectifs, un cadre très chaleureux et bienveillant (dans le bon sens du terme, vous imaginez bien que cet enfant a besoin d'être un peu ménagé et que les parents sont hyper angoissés).
Tous ces témoignages finalement contradictoires pour dire qu'il n'y a pas d'étude, justement, confirmant ou infirmant l'utilité d'un passage anticipé. Il faut vraiment écouter la maîtresse, l'enfant, éventuellement le conseil d'un psy ... et prendre son temps pour se décider.
Je conclurai tout de même en rappelant que les programmes de l'école élémentaire ont changé, et que le CE1 est devenu un vrai prolongement du CP pour "finir d'apprendre à lire". En grammaire, on voit juste le nom et le déterminant, le verbe, la notion de sujet. Il faut attendre le CM1 pour démarrer (enfin !) l'histoire, après avoir rabâché trois ans de suite le temps et l'espace. En conséquence, si ta fille lit vraiment très bien, maîtrise bien la numération et les bases du calcul, et a des connaissances et des intérêts divers, elle risque fort de s'ennuyer l'an prochain au CE1.
- personnellement, j'ai sauté le CP, mais à mon époque (en 1967) c'était assez banal : je suis passée en "dixième" directement, je serais bien incapable de dire dans quelles conditions ... Je suis d'août, donc ni du début ni de la fin de l'année ... cela ne m'a pas posé de problème particulier sinon un petit décalage avec mes camarades de classe dans les années collège.
- pour ma deuxième fille, entrée en maternelle (TPS) à deux ans huit mois (elle est de janvier), qui "marchait bien" sans être exceptionnelle, on m'a proposé un passage direct MS-CP. Que j'ai refusé parce qu'elle avait envie de rester avec ses amies, et aussi parce qu'elle était minuscule (ça peut sembler idiot comme raison, mais ça compte, et dans l'autre sens aussi). En l'occurrence, j'ai bien fait parce qu'elle a eu un gros problème de santé l'année suivante qui lui a fait manquer la classe, en GS cela n'a pas posé problème, en CP cela aurait pu mettre son année en l'air. Qu'aurait donné le passage en CP sans ce problème, bien évidemment je ne peux pas refaire l'histoire ... toujours est-il qu'elle a ensuite fait son parcours scolaire puis supérieur avec beaucoup d'aisance. (Elle a 25 ans maintenant).
- Ma dernière fille a une amie que nous appellerons E. qu'elle a rencontrée en entrant au CP dans une nouvelle école. E. y entrait déjà avec un an d'avance. En CM1, l'école a proposé à E. un passage en CM2 en cours d'année. Voila E. avec deux ans d'avance. Par ailleurs ultra douée en musique, pianiste remarquable, composant à l'oreille (absolue), passée en troisième cycle de formation musicale en 4ème ...bref "surdouée" partout , sans effort apparent ... Le profil n'est pas du tout le même. Comme ma fille l'a retrouvée en CHAM par la suite, j'ai pu l'observer un peu, scolairement elle survolait tout avec une incroyable facilité, mais les années collèges ont été dures sur le plan "amicalo-psychologique" si vous m'accordez ce néologisme. D'autant qu'étant d'origine extrême-orientale par sa mère, elle était très petite et menue , elle faisait donc, en apparence, doublement "enfant" au milieu d'ados en plein âge bête réputés pour leur gentillesse, avec des intérêts qui planaient à dix mille pieds au dessus d'eux, malgré un théorique partage artistique (classe CHAM/D).
J'aurais donc tendance à dire qu'un enfant "très à l'aise", mais sans plus aura intérêt à rester dans sa classe d'âge et profiter de ses facilités et qu'un enfant vraiment très en décalage et qui s'ennuie bénéficiera d'un passage anticipé, mais il y a beaucoup de choses très personnelles qui peuvent encore influer sur ce choix.
J'ai en effet une relation dont les trois fils sont, clairement, "haut potentiel". Malheureusement l'aîné, très brillant a subi une trop grande pression de la part d'un établissement dit "d'excellence" où on n'en fait jamais assez, malgré de très bons résultats au bac puis en première année de prépa, il s'est suicidé au début de l'été 2016, à 19 ans. La maman a beaucoup discuté avec moi, elle hésitait pour le plus jeune qui devait entrer au collège cette année, très en avance aussi, s'ennuyant parfois beaucoup à l'école, et a finalement choisi un établissement privé "moyen" mais avec de petits effectifs, un cadre très chaleureux et bienveillant (dans le bon sens du terme, vous imaginez bien que cet enfant a besoin d'être un peu ménagé et que les parents sont hyper angoissés).
Tous ces témoignages finalement contradictoires pour dire qu'il n'y a pas d'étude, justement, confirmant ou infirmant l'utilité d'un passage anticipé. Il faut vraiment écouter la maîtresse, l'enfant, éventuellement le conseil d'un psy ... et prendre son temps pour se décider.
Je conclurai tout de même en rappelant que les programmes de l'école élémentaire ont changé, et que le CE1 est devenu un vrai prolongement du CP pour "finir d'apprendre à lire". En grammaire, on voit juste le nom et le déterminant, le verbe, la notion de sujet. Il faut attendre le CM1 pour démarrer (enfin !) l'histoire, après avoir rabâché trois ans de suite le temps et l'espace. En conséquence, si ta fille lit vraiment très bien, maîtrise bien la numération et les bases du calcul, et a des connaissances et des intérêts divers, elle risque fort de s'ennuyer l'an prochain au CE1.
- celitianSage
+1Verdurette a écrit:Deux ou trois remarques à ajouter:
- personnellement, j'ai sauté le CP, mais à mon époque (en 1967) c'était assez banal : je suis passée en "dixième" directement, je serais bien incapable de dire dans quelles conditions ... Je suis d'août, donc ni du début ni de la fin de l'année ... cela ne m'a pas posé de problème particulier sinon un petit décalage avec mes camarades de classe dans les années collège.
- pour ma deuxième fille, entrée en maternelle (TPS) à deux ans huit mois (elle est de janvier), qui "marchait bien" sans être exceptionnelle, on m'a proposé un passage direct MS-CP. Que j'ai refusé parce qu'elle avait envie de rester avec ses amies, et aussi parce qu'elle était minuscule (ça peut sembler idiot comme raison, mais ça compte, et dans l'autre sens aussi). En l'occurrence, j'ai bien fait parce qu'elle a eu un gros problème de santé l'année suivante qui lui a fait manquer la classe, en GS cela n'a pas posé problème, en CP cela aurait pu mettre son année en l'air. Qu'aurait donné le passage en CP sans ce problème, bien évidemment je ne peux pas refaire l'histoire ... toujours est-il qu'elle a ensuite fait son parcours scolaire puis supérieur avec beaucoup d'aisance. (Elle a 25 ans maintenant).
- Ma dernière fille a une amie que nous appellerons E. qu'elle a rencontrée en entrant au CP dans une nouvelle école. E. y entrait déjà avec un an d'avance. En CM1, l'école a proposé à E. un passage en CM2 en cours d'année. Voila E. avec deux ans d'avance. Par ailleurs ultra douée en musique, pianiste remarquable, composant à l'oreille (absolue), passée en troisième cycle de formation musicale en 4ème ...bref "surdouée" partout , sans effort apparent ... Le profil n'est pas du tout le même. Comme ma fille l'a retrouvée en CHAM par la suite, j'ai pu l'observer un peu, scolairement elle survolait tout avec une incroyable facilité, mais les années collèges ont été dures sur le plan "amicalo-psychologique" si vous m'accordez ce néologisme. D'autant qu'étant d'origine extrême-orientale par sa mère, elle était très petite et menue , elle faisait donc, en apparence, doublement "enfant" au milieu d'ados en plein âge bête réputés pour leur gentillesse, avec des intérêts qui planaient à dix mille pieds au dessus d'eux, malgré un théorique partage artistique (classe CHAM/D).
J'ai vécu cela en primaire, j'étais tellement mal que j'ai demandé à redoubler ma 2nde (sans aucune difficulté scolaire), je n'en pouvais plus psychologiquement donc tout s'est bien fini mais j'étais clairement dans un état de souffrance énorme, je pense que les enseignants l'avaient compris et que c'est pour cela que le redoublement avait été accepté.
A l'époque on n'effectuait aucun test, pour mon ainé qui a sauté une classe sur demande de la maitresse, il a fallu faire un suivi psy et des tests psychologiques pour que cela soit possible, je me souviens que dans sa classe, une petite fille avait beaucoup d'avance scolairement (elle savait lire en début de GS) mais que suite aux tests, le saut de classe avait été refusé car elle trop "bébé" et immature.
- BrhysseNiveau 2
Un grand merci pour toutes vos réponses.
Sincèrement, vos témoignages et avis vont beaucoup m'aider.
Pas mal d'entre vous m'ont fait remarquer que notamment à cause du non-redoublement les écarts de niveau pouvaient se transformer en gouffres. Je n'avais pas conscience de ça.
Effectivement, mon histoire personnelle oriente grandement mon humeur sur le sujet. J'en ai conscience.
Là encore vos témoignages me font penser que dans l'écrasante majorité des cas le saut de classe est globalement une expérience justifiée et très positive. Je semble donc faire partie des exceptions, mon saut de classe ayant été une expérience négative à tous points de vues.
Encore une fois merci pour votre bienveillance.
Sincèrement, vos témoignages et avis vont beaucoup m'aider.
Pas mal d'entre vous m'ont fait remarquer que notamment à cause du non-redoublement les écarts de niveau pouvaient se transformer en gouffres. Je n'avais pas conscience de ça.
Effectivement, mon histoire personnelle oriente grandement mon humeur sur le sujet. J'en ai conscience.
Là encore vos témoignages me font penser que dans l'écrasante majorité des cas le saut de classe est globalement une expérience justifiée et très positive. Je semble donc faire partie des exceptions, mon saut de classe ayant été une expérience négative à tous points de vues.
Encore une fois merci pour votre bienveillance.
- MélisandeNeoprof expérimenté
Je vais donner un avis à contre-courant, mais je reste assez réservée concernant le saut de classe. j'en ai encore connu un catastrophique l'an passé dans une de mes classes de 5e.
Globalement, quand j'avais un élève avec un an d'avance qui se révélait très moyen, voire médiocre dans ses résultats, j'apprenais que le saut de classe avait été fait aux environs du CP car l'enfant savait lire, MAIS il se savait pas écrire. Donc j'avais des élèves en grand décalage entre leur niveau de lecture (bon, en général), et celui d'écriture, très lente, ou très moche, ou carrément une grosse aversion pour l'écrit, car ces enfants n'avaient jamais eu UNE année pour apprendre à former correctement leur lettre et à écrire avec fluidité.
Donc je te suggère de prendre rendez-vous assez vite (d'ici les prochaines vacances), avec la maîtresse de ta fille et de faire un bilan avec elle sur les compétences de ta fille en lecture, mais surtout en écriture (et en maths aussi), et si elle envisage un saut de classe, ou juste que ta fille suive la lecture avec les CE1 et le reste avec les CP. En fonction, tu auras plus de cartes en main pour faire un choix, si choix on te propose.
Globalement, quand j'avais un élève avec un an d'avance qui se révélait très moyen, voire médiocre dans ses résultats, j'apprenais que le saut de classe avait été fait aux environs du CP car l'enfant savait lire, MAIS il se savait pas écrire. Donc j'avais des élèves en grand décalage entre leur niveau de lecture (bon, en général), et celui d'écriture, très lente, ou très moche, ou carrément une grosse aversion pour l'écrit, car ces enfants n'avaient jamais eu UNE année pour apprendre à former correctement leur lettre et à écrire avec fluidité.
Donc je te suggère de prendre rendez-vous assez vite (d'ici les prochaines vacances), avec la maîtresse de ta fille et de faire un bilan avec elle sur les compétences de ta fille en lecture, mais surtout en écriture (et en maths aussi), et si elle envisage un saut de classe, ou juste que ta fille suive la lecture avec les CE1 et le reste avec les CP. En fonction, tu auras plus de cartes en main pour faire un choix, si choix on te propose.
- AmaliahEmpereur
Je suis d'accord avec toi, Mélisande, si on fait sauter une classe à tous les enfants qui savent lire au début du CP mais n'ont pas acquis les autres compétences demandées, c'est du grand n'importe quoi.
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