Une année "virile" (classes à dominante garçons)

Ah moi, je n'ai absolument rien eu de tout ça, dans aucune classe. Mais bon, j'ai l'âge d'être leur mère et je ne dois pas être si belle…

Par contre, avec les premières SI, j'ai abordé des textes avec des allusions sexuelles, ça les a bien intéressés. On a fait "Voyelles " de Rimbaud et je leur ai dit qu'il existait une explication érotique à ce poème, qu'ils y réfléchissent. Au cours suivant, un élève toujours au fond, se met devant, ouvre ses cahiers avec une promptitude très étonnante chez lui et me demande "Bon, alors, cette explication érotique, c'est quoi? "

roxanne a écrit: Au cours suivant, un élève toujours au fond, se met devant, ouvre ses cahiers avec une promptitude très étonnante chez lui et me demande "Bon, alors, cette explication érotique, c'est quoi? "

:lol:

Ahah J'aime bien les classes de garçons en général, sauf ma 1ere STI de cette année... Mais bon je pense pas que ce soit une question de genre, c'est juste des p'tits c... , comme ça aurait pu être une classe de filles de p'tites c..
Pour la drague, en général, c'est de bonne guerre, plus de l'humour potache qu'autre chose. Personnellement je prends les devants en les regardant bien droit dans les yeux et en leur disant "Désolée, Kevin, mais tu sais que c'est impossible entre nous", ça les fait marrer un coup et ils passent à autre chose.

Sans rentrer dans les clichés, j'aime bien les classes de garçons, exactement comme je m'éclate plus dans les conversations de garçons, que dans celle de filles (oui parce que j'ai des amis anti discrimination, mais en soirée par exemple, y a toujours un moment où tu te rends compte qu'il y a un groupe de mecs d'un côté et un groupe de filles de l'autre...)

Et puis dans ma carrière j'en ai rencontré des vraiment sympas des classes de garçons... Je me rappelle encore d'une 1e S avec une seule fille, qui avait vécu un truc horrible (son ex avait diffusé, une vidéo de fellation quand elle l'a largué, c'était à l'époque des blogs, elle était dans un lycée à 90% masculin et la vidéo avait bien circulé...) La fille était d'un courage exemplaire et avait fait front, et les 20 garçons de la classes avaient vraiment été géniaux avec elle, et dans leur réaction en général. (sans que ça tombe dans le cliché des garçons qui protègent la faible fille, hein, une réaction vraiment géniale.
Ou une classe de STI que j'avais amenée en Espagne où il y avait une seule fille et c'était elle la patronne (et pas du tout de cliché de camionneuse, hein juste une hiérarchie qui s'était installée...

FiatLux a écrit:

roxanne a écrit: Au cours suivant, un élève toujours au fond, se met devant, ouvre ses cahiers avec une promptitude très étonnante chez lui et me demande "Bon, alors, cette explication érotique, c'est quoi? "

:lol:

Ben moi j'étais pas au courant, je veux bien savoir ce que c'est.

Ce n'est pas de moi, mais en gros si tu renverses les voyelles, tu as les parties du corps d'une femme, du pubis (le A), aux seins, les cheveux, la bouche avec l'omega qui est donc dans la jouissance (puisqu'il parle de strideurs étranges) de la fille. Alors, je n'ai pas insisté plus que ça hein, mais ils ont eu l'air enchanté. Et je me suis faite engueuler par la prof suivante qui les a très surexcités (tu m'étonnes !)

eh ben...

Moi de toute façon je suis super naïve, je ne comprends jamais les allusions sexuelles.
Quand j'étais en première et que je lisais La Nouvelle Héloïse, j'avais même pas compris qu'ils couchaient ensemble dès la p. 60 ou environ. Choquée je fus quand j'eus compris.

J'ai une classe 100% garçons et une classe 90% garçons. J'ai trouvé un bon mode de fonctionnement avec eux. Je suis complètement naturelle, et comme je suis de nature à piquer avec un humour parfois mordant, les vannes peuvent fuser, et c'est même moi qui suis parfois à la limite pour désamorcer toute tentative d'allusion sexuelle ou autre.

Par exemple, un jour un élève habitué aux allusions limites sexuelles (mais pas avec moi) jouait avec ses deux mains sous la table, tout en les regardant fixement. Je me suis donc approchée de lui tout en continuant mes explications, persuadée que cet élève manipulait son téléphone portable. Il a été surpris une fois que j'étais à côté de lui, il était en train de se tourner les pouces sous la table (au sens propre du terme). "Wesh, meuh non, M'dame, j'ai pô d'téléphone! J'joue avec mes doigts!" Je lui ai répondu, avec un faux air de gêne : "Mais je ne veux pas savoir ce que vous faites avec vos mains sous la table!" et comme il s'enfonçait dans ses explications en commençant à rougir, j'ai bien insisté "non non non, je ne veux absolument pas savoir!". Rires de tous ses camarades, et on a repris le cours comme si de rien n'était.

Je craignais ces classes technologiques, et de fait, je m'y sens bien. Je reconnais que dans l'ensemble, ce sont de bons gars, pas dégrossis pour deux sous, parfois réellement lourdingues (concours de pets, rots, hurlements dans les couloirs), difficiles à mettre au travail et qui ne peuvent rester concentrés plus d'un quart d'heure, mais ils sont néanmoins respectueux des adultes. Je n'ai pas de souci avec des allusions sexuelles inacceptables, mais plus avec des conflits communautaires. Je suis donc le fil "propos racistes" avec beaucoup d'intérêt!

J'ai une classe STI avec seulement deux filles (dont une généralement absente). C'est plutôt bourrin mais j'aime bien.

Détrompe-toi Roxane, à plus de 50 ans même sans être Marylin, on peut encore avoir des déclarations enflammées avec joues qui s'empourprent et yeux baissés... !