Pourquoi tant de profs veulent-ils quitter l'académie de Nice ?

Aponie a écrit:Tout de même, l'Estérel, les gorges du Verdon, le Mercantour voisins, et l'Italie, et, pour ceux qui l'aiment, la mer : et que dirais-je de la Corse ? La localisation m'a très vite paru le principal atout de ce territoire, au milieu de quelques inconvénients : ostentation des richesses, bétonisation galopante, folklorisation de la Riviera, paysages marins en façon de cartes postales, climat redoutable dans les espaces intérieurs (relativement rigoureux l'hiver pour le Midi, et horriblement aride dans le courant du printemps). Et puis, c'est une minuscule académie, mais aux déséquilibres territoriaux très grands. Ce n'est pas la même chose d'habiter à Nice ou dans l'arrière-pays varois.

C'est une réalité très importante à prendre en compte si l'on demande l'académie de Nice sans la connaître.

Des collèges et des lycées se créent dans le pays varois car les gens ne peuvent plus se loger sur le littoral varois. Certains collèges du littoral varois se dépeuplent.
Pour tout ce qui est d'ordre pédagogique, le Var est totalement abandonné. Peu de formations s'y déroulent, et tout se passe à Nice la plupart du temps ou à Cannes : des heures de voiture pour une formation font que les collègues ne se déplacent plus (plus le prix des péages). En outre, comme il n'y a plus d'argent, les Varois sont invités à ne pas demander de stages pour que le rectorat n'ait pas à payer les indemnités de déplacement. Même les IPR désertent le Var.
Marseille est plus proche pour quelqu'un qui habite dans certaines villes du Var.

Non, je ne généralise pas: la tendance politique me sort par les trous de nez, c'est un fait.
La bibliothèque est minable, c'est un fait aussi, et en bibliothèques, je m'y connais. Elle est minable parce que l'inventaire des documents n'a pas été fait depuis des lustres, qu'il y a du bruit dans l'espace de travail mal éclairé aux chaises inconfortables sous lesquelles il n'y a même pas de patins, qu'ils ont mis un bateau dans l'espace jeunesse mais qu'il est interdit aux enfants d'aller dedans en dehors de l'accueil de classe.

Oui, j'ai connu les deux possibilités. Je me suis rapproché du littoral niçois pour les Alpes plus que pour la mer et son dynamisme, mais j'y ai trouvé aussi de très bonnes possibilités pour y exercer mes activités de prédilection. La densité de services est importante. Certains la déplorent, d'autres la recherchent. Dans le Haut-Var, c'est différent : voiture presque nécessaire, la Provence des villages, que viennent rechercher en été certains motards et touristes américains, une succession de petits laboratoires politiques en dissidence totale avec la norme actuelle dans le département, quelques personnalités très attachantes, y jouissant d'un certain art de vivre, et qui ne quitteraient pour rien au monde leur bout de terre.

Chacun voit le monde de sa fenêtre. J'en connais qui vivent là-bas et qui chaque matin ont le sentiment de marcher sur l'arc-en-ciel.

En art il s'est passé et se passe encore pas mal de trucs tout de même .
On est sur un plateau de cinéma à ciel ouvert, des architectures pâtisseries de toutes les couleurs à la crème à tous les coins de rue, les oranges et les citrons mûrissent sur les trottoirs comme sur des pommiers d'or, tout est vert et fleuri toute l'année, ceux qui veulent peuvent skier et se baigner dans la mer le même jour, on voit le soleil se lever sur la Corse les matins d'hiver. Les touristes amènent un cosmopolitisme'on ne trouve nulle part ailleurs en France qu'à Paris, les entreprises et l'université de Sophia Antipolis sont un poumon économique. Le deuxième aéroport de France est au bout de la plage et des villages oubliés incroyables et injoignables par auto vous guettent de derrière leur montagne. J'en passe et des bien meilleures.

Alors oui il y a énormément de retraités, l'immobilier est très très cher, la circulation est difficile, la vie est dure et comment dire, les temps ont changé et les gens qu'on croise, malgré toutes ces merveilles, ont un visage triste. 

Chacun voit midi à sa porte, il en faut pour tous les goûts, toutes les sensibilités. Gloalement il y a un désenchantement, mais il suffit de faire quelques centaines de mètres pour toucher de nouveau la magie (même sans argent).

Pour répondre à la question initiale un jeune couple avec enfants, à moins d'être nanti, aura sans doute du mal à acquérir une maison. S'il peut affronter quelques années  une petite location, ça reste faisable malgré tout.

Lombalgia a écrit:Chacun voit le monde de sa fenêtre. J'en connais qui vivent là-bas et qui chaque matin ont le sentiment de marcher sur l'arc-en-ciel.

C'est joliment dit mais ça peut être un peu fatigant aussi, cette idée plus répandue qu'ailleurs qu'aucun lieu ne peut rivaliser avec "leur" région.

Babarette a écrit:

wasabi en folie a écrit:Babarette, tu es trop dans le cliché. Des beaufs tu en as de partout, les cagoles ou autre nom d'oiseaux de ce genre ne résument pas une ville. Je trouve ça regrettable et bien triste.

Culte du fric et de l'apparence + programmation théâtrale faiblarde + tendance politique me sortant par les trous de nez + bibliothèque minable. Il y a donc plus que les beaufs pour me dégoûter. Et tout ça, ça n'est pas du cliché.

Bibiotheque minable?  J'y ai passé  des heures en kh à  me  farcir tout le théâtre  de Voltaire   et toute une bibliographie sur la décolonisation,  en tout cas, c'est ce dont je me souviens :lol: et où on pouvait croiser Le Clezio de temps à  autre. ( je parle de celle qui etait pas loin du lycee, boulevard Dubouchage, elle n'existe pe plus?).....
Pour le théâtre  je me souviens des mises en scene de Marcel Marechal avant qu'il ne parte a Marseille, ce n'etait pas si mal, après il y a eu Jacques Weber.
Mais je crois qu'en effet la ville se tourne de plus en plus hélas vers le marché du tourisme, plus que  la culture, ou alors vers un folklore de pacotille. 
Comme Olympias je reste très attachée  à " mon petit Liré" personnel, même  si aujourdhui il est plus un souvenir que la réalité . Je n'y ai quasiment plus de famille, sinon de lointains cousins, et quand j'y retourne, c'est avec le sentiment étrange et nostalgique et déroutant d'etre à la fois vraiment "chez moi", et pourtant  plus chez moi.
Un peu comme quelqu'un qui debarque à Marseille après avoir lu Pagnol....il y a toujours le Vieux-Port, mais.

Je ne suis pas originaire de l'académie de Nice mais de celle d'Aix-Marseille (j'ai vécu jusqu'à mes 18 ans à côté d'Aix, mon mari est Marseillais pure souche)
Beaucoup de gens nous demandent quand on compte y retourner, comme si c'était une évidence que la RP, c'est tout du caca, et que seul le Sud-Est est source de bonheur
On n'est pas devenus des Parisiens pour autant, mais on n'a aucune envie d'y retourner :
- mon mari aurait du mal à y trouver du boulot (ou alors mal payé),
- moi je n'aurais jamais l'équivalent du poste que j'ai actuellement,
- se loger dans les centre-ville est très cher, il faut aller ailleurs
- dans ces ailleurs, je ne supporte pas l'absence de transports en commun (le tout-bagnole, j'ai connu enfant et ado, merci mais j'en ai eu ma claque)
- j'aime les paysages de la région parisienne (la vallée de la Seine en aval de Paris, c'est beau, tout simplement beau)

Du coup, j'ai de plus en plus de mal à supporter la sempiternelle question de mes oncles et tantes quand on arrive chez mes parents : "alooooooors les Parisiens vous retrouvez le soleil ?" (variante : "c'est vous qui nous apportez la pluie ?") à quoi je réponds "eh oui, Paris c'est comme l'Antarctique hein, la nuit éternelle !"

Elaïna a écrit:Je ne suis pas de l'académie de Nice mais de celle d'Aix-Marseille (j'ai vécu jusqu'à mes 18 ans à côté d'Aix, mon mari est Marseillais pure souche)
Beaucoup de gens nous demandent quand on compte y retourner, comme si c'était une évidence que la RP, c'est tout du caca, et que seul le Sud-Est est source de bonheur
On n'est pas devenus des Parisiens pour autant, mais on n'a aucune envie d'y retourner :
- mon mari aurait du mal à y trouver du boulot (ou alors mal payé),
- moi je n'aurais jamais l'équivalent du poste que j'ai actuellement,
- se loger dans les centre-ville est très cher, il faut aller ailleurs
- dans ces ailleurs, je ne supporte pas l'absence de transports en commun (le tout-bagnole, j'ai connu enfant et ado, merci mais j'en ai eu ma claque)
- j'aime les paysages de la région parisienne (la vallée de la Seine en aval de Paris, c'est beau, tout simplement beau)

Du coup, j'ai de plus en plus de mal à supporter la sempiternelle question de mes oncles et tantes quand on arrive chez mes parents : "alooooooors les Parisiens vous retrouvez le soleil ?" (variante : "c'est vous qui nous apportez la pluie ?") à quoi je réponds "eh oui, Paris c'est comme l'Antarctique hein, la nuit éternelle !"

Boh tu sais à  l'inverse, je continue de m'entendre dire" ah vous êtes de Nice, vous n'avez pas l'accent pourtant" ( l'accent de Marseille, :lol: ,oeuf corse).... ah ben! le temps que je l'écrive,  et toi aussi :lol:  , et c'est tout aussi insupportable hein!.... :lol:
Mais ma vie a fait que je suis arrivée ailleurs,  j'aurais bien aimé  y retourner, mais voilà,  et de toute façon,  je ne crois pas du tout au bonheur par la géographie.

(on l'a eu encore la semaine passée : "ah vous êtes du Sud ? bah vous avez pas l'accent hein !")

lisette83 a écrit:

Lombalgia a écrit:Chacun voit le monde de sa fenêtre. J'en connais qui vivent là-bas et qui chaque matin ont le sentiment de marcher sur l'arc-en-ciel.

C'est joliment dit mais ça peut être un peu fatigant aussi, cette idée plus répandue qu'ailleurs qu'aucun lieu ne peut rivaliser avec "leur" région.

Elle n'est fatigante que pour ceux qui n'en font pas fait l'expérience. T'es-tu demandé pourquoi elle est plus répandue qu'ailleurs ? D'ailleurs
ce n'est pas vrai : Corses, Bretons, Parisiens, Savoyards, Basques, Alsaciens, Normands (il n'y a pas d'ordre) vont monter au créneau avec de solides arguments. Et pardon pour les régions non citées qui l'auraient mérité tout autant

Iphigénie a écrit:

Babarette a écrit:

wasabi en folie a écrit:Babarette, tu es trop dans le cliché. Des beaufs tu en as de partout, les cagoles ou autre nom d'oiseaux de ce genre ne résument pas une ville. Je trouve ça regrettable et bien triste.

Culte du fric et de l'apparence + programmation théâtrale faiblarde + tendance politique me sortant par les trous de nez + bibliothèque minable. Il y a donc plus que les beaufs pour me dégoûter. Et tout ça, ça n'est pas du cliché.

Bibiotheque minable?  J'y ai passé  des heures en kh à  me  farcir tout le théâtre  de Voltaire   et toute une bibliographie sur la décolonisation,  en tout cas, c'est ce dont je me souviens :lol: et où on pouvait croiser Le Clezio de temps à  autre. ( je parle de celle qui etait pas loin du lycee, boulevard Dubouchage, elle n'existe pe plus?).....
Pour le théâtre  je me souviens des mises en scene de Marcel Marechal avant qu'il ne parte a Marseille, ce n'etait pas si mal, après il y a eu Jacques Weber.
Mais je crois qu'en effet la ville se tourne de plus en plus hélas vers le marché du tourisme, plus que  la culture, ou alors vers un folklore de pacotille. 
Comme Olympias je reste très attachée  à " mon petit Liré" personnel, même  si aujourdhui il est plus un souvenir que la réalité . Je n'y ai quasiment plus de famille, sinon de lointains cousins, et quand j'y retourne, c'est avec le sentiment étrange et nostalgique et déroutant d'etre à la fois vraiment "chez moi", et pourtant  plus chez moi.
Un peu comme quelqu'un qui debarque à Marseille après avoir lu Pagnol....il y a toujours le Vieux-Port, mais.

Je pense que Babarette parle de celle près de Garibaldi, la bibliothèque Nucéra, qui est loin d'être le cloaque qu'elle décrit.
Celle près de Dubouchage, c'est Romain Gary, avec les ouvrages anciens, elle est fermée actuellement mais provisoirement pour travaux.

La bibliothèque de Nice, c'est tout un réseau de bibliothèques, accessible gratuitement (pour les prêts) pour quiconque peut justifier d'une adresse sur la communauté de communes et où l'on peut emprunter plus d'une dizaine de documents pendant plusieurs semaines. Si c'est minable, ce n'est pas grave, on s'en contentera bien.

Oui, à Nice, il y a une mentalité très à droite chez certains, il y a du bling bling, il y a du soleil 300 jours par an, la mer, la montagne à une heure et les pistes de ski à 2h, il y a la socca, il y a le pan bagnat, il y a les retraités, une invasion de touristes chaque été (période allant d'avril à fin octobre ) et au carnaval...

Ce n'est pas le paradis, mais ce n'est pas l'enfer parfois décrit non plus.

Pour les envies de départ, le prix de l'immobilier rendant impossible l'achat d'une surface correcte pour quiconque ayant des revenus classiques est sûrement la première motivation.

Et le fait que ce n'est pas dans les Vosges doit beaucoup jouer aussi. Enfin, c'que j'en dis...

Lombalgia a écrit:

lisette83 a écrit:

Lombalgia a écrit:Chacun voit le monde de sa fenêtre. J'en connais qui vivent là-bas et qui chaque matin ont le sentiment de marcher sur l'arc-en-ciel.

C'est joliment dit mais ça peut être un peu fatigant aussi, cette idée plus répandue qu'ailleurs qu'aucun lieu ne peut rivaliser avec "leur" région.

Elle n'est fatigante que pour ceux qui n'en font pas fait l'expérience. T'es-tu demandé pourquoi elle est plus répandue qu'ailleurs ? D'ailleurs
ce n'est pas vrai : Corses, Bretons, Parisiens, Savoyards, Basques, Alsaciens, Normands (il n'y a pas d'ordre) vont monter au créneau avec de solides arguments. Et pardon pour les régions non citées qui l'auraient mérité tout autant

Ca me fait penser à  mon frangin, alors âgé de cinq ou six ans, dans le bus ( le 15, chargé à  bloc de vieux retraités ) qui, entendant une vieille parisienne qui ponctuait toutes ses phrases d'un excédé :  " Non vraiment! y a qu'à  Nice qu'on voit ça!',  avait demandé  (bien fort :lol: ):
"Pourquoi la dame elle vient là, si ça lui plait pas?"

Elaïna a écrit:Je ne suis pas originaire de l'académie de Nice mais de celle d'Aix-Marseille (j'ai vécu jusqu'à mes 18 ans à côté d'Aix, mon mari est Marseillais pure souche)
Beaucoup de gens nous demandent quand on compte y retourner, comme si c'était une évidence que la RP, c'est tout du caca, et que seul le Sud-Est est source de bonheur
On n'est pas devenus des Parisiens pour autant, mais on n'a aucune envie d'y retourner :
- mon mari aurait du mal à y trouver du boulot (ou alors mal payé),
- moi je n'aurais jamais l'équivalent du poste que j'ai actuellement,
- se loger dans les centre-ville est très cher, il faut aller ailleurs
- dans ces ailleurs, je ne supporte pas l'absence de transports en commun (le tout-bagnole, j'ai connu enfant et ado, merci mais j'en ai eu ma claque)
- j'aime les paysages de la région parisienne (la vallée de la Seine en aval de Paris, c'est beau, tout simplement beau)

Du coup, j'ai de plus en plus de mal à supporter la sempiternelle question de mes oncles et tantes quand on arrive chez mes parents : "alooooooors les Parisiens vous retrouvez le soleil ?" (variante : "c'est vous qui nous apportez la pluie ?") à quoi je réponds "eh oui, Paris c'est comme l'Antarctique hein, la nuit éternelle !"

C'est exactement ça (mais pas de tous heureusement !)

ProvençalLeGaulois a écrit:

Iphigénie a écrit:

Babarette a écrit:

wasabi en folie a écrit:Babarette, tu es trop dans le cliché. Des beaufs tu en as de partout, les cagoles ou autre nom d'oiseaux de ce genre ne résument pas une ville. Je trouve ça regrettable et bien triste.

Culte du fric et de l'apparence + programmation théâtrale faiblarde + tendance politique me sortant par les trous de nez + bibliothèque minable. Il y a donc plus que les beaufs pour me dégoûter. Et tout ça, ça n'est pas du cliché.

Bibiotheque minable?  J'y ai passé  des heures en kh à  me  farcir tout le théâtre  de Voltaire   et toute une bibliographie sur la décolonisation,  en tout cas, c'est ce dont je me souviens :lol: et où on pouvait croiser Le Clezio de temps à  autre. ( je parle de celle qui etait pas loin du lycee, boulevard Dubouchage, elle n'existe pe plus?).....
Pour le théâtre  je me souviens des mises en scene de Marcel Marechal avant qu'il ne parte a Marseille, ce n'etait pas si mal, après il y a eu Jacques Weber.
Mais je crois qu'en effet la ville se tourne de plus en plus hélas vers le marché du tourisme, plus que  la culture, ou alors vers un folklore de pacotille. 
Comme Olympias je reste très attachée  à " mon petit Liré" personnel, même  si aujourdhui il est plus un souvenir que la réalité . Je n'y ai quasiment plus de famille, sinon de lointains cousins, et quand j'y retourne, c'est avec le sentiment étrange et nostalgique et déroutant d'etre à la fois vraiment "chez moi", et pourtant  plus chez moi.
Un peu comme quelqu'un qui debarque à Marseille après avoir lu Pagnol....il y a toujours le Vieux-Port, mais.

Je pense que Babarette parle de celle près de Garibaldi, la bibliothèque Nucéra, qui est loin d'être le cloaque qu'elle décrit.
Celle près de Dubouchage, c'est Romain Gary, avec les ouvrages anciens, elle est fermée actuellement mais provisoirement pour travaux.

La bibliothèque de Nice, c'est tout un réseau de bibliothèques, accessible gratuitement (pour les prêts) pour quiconque peut justifier d'une adresse sur la communauté de communes et où l'on peut emprunter plus d'une dizaine de documents pendant plusieurs semaines. Si c'est minable, ce n'est pas grave, on s'en contentera bien.

Oui, à Nice, il y a une mentalité très à droite chez certains, il y a du bling bling, il y a du soleil 300 jours par an, la mer, la montagne à une heure et les pistes de ski à 2h, il y a la socca, il y a le pan bagnat, il y a les retraités, une invasion de touristes chaque été (période allant d'avril à fin octobre ) et au carnaval...

Ce n'est pas le paradis, mais ce n'est pas l'enfer parfois décrit non plus.

Pour les envies de départ, le prix de l'immobilier rendant impossible l'achat d'une surface correcte pour quiconque ayant des revenus classiques est sûrement la première motivation.

Ah d'accord! Merci des précisions! Je parle d'un temps où  elle avait pour nom juste " BM"  :lol:

Elaïna a écrit:
Du coup, j'ai de plus en plus de mal à supporter la sempiternelle question de mes oncles et tantes quand on arrive chez mes parents : "alooooooors les Parisiens vous retrouvez le soleil ?" (variante : "c'est vous qui nous apportez la pluie ?") à quoi je réponds "eh oui, Paris c'est comme l'Antarctique hein, la nuit éternelle !"

Personnellement, arrivé en région parisienne ma plus grande déprime a été très clairement le manque de soleil bien au delà de toute autre chose.

Iphigénie a écrit:

ProvençalLeGaulois a écrit:

Iphigénie a écrit:

Babarette a écrit:

Culte du fric et de l'apparence + programmation théâtrale faiblarde + tendance politique me sortant par les trous de nez + bibliothèque minable. Il y a donc plus que les beaufs pour me dégoûter. Et tout ça, ça n'est pas du cliché.

Bibiotheque minable?  J'y ai passé  des heures en kh à  me  farcir tout le théâtre  de Voltaire   et toute une bibliographie sur la décolonisation,  en tout cas, c'est ce dont je me souviens :lol: et où on pouvait croiser Le Clezio de temps à  autre. ( je parle de celle qui etait pas loin du lycee, boulevard Dubouchage, elle n'existe pe plus?).....
Pour le théâtre  je me souviens des mises en scene de Marcel Marechal avant qu'il ne parte a Marseille, ce n'etait pas si mal, après il y a eu Jacques Weber.
Mais je crois qu'en effet la ville se tourne de plus en plus hélas vers le marché du tourisme, plus que  la culture, ou alors vers un folklore de pacotille. 
Comme Olympias je reste très attachée  à " mon petit Liré" personnel, même  si aujourdhui il est plus un souvenir que la réalité . Je n'y ai quasiment plus de famille, sinon de lointains cousins, et quand j'y retourne, c'est avec le sentiment étrange et nostalgique et déroutant d'etre à la fois vraiment "chez moi", et pourtant  plus chez moi.
Un peu comme quelqu'un qui debarque à Marseille après avoir lu Pagnol....il y a toujours le Vieux-Port, mais.

Je pense que Babarette parle de celle près de Garibaldi, la bibliothèque Nucéra, qui est loin d'être le cloaque qu'elle décrit.
Celle près de Dubouchage, c'est Romain Gary, avec les ouvrages anciens, elle est fermée actuellement mais provisoirement pour travaux.

La bibliothèque de Nice, c'est tout un réseau de bibliothèques, accessible gratuitement (pour les prêts) pour quiconque peut justifier d'une adresse sur la communauté de communes et où l'on peut emprunter plus d'une dizaine de documents pendant plusieurs semaines. Si c'est minable, ce n'est pas grave, on s'en contentera bien.

Oui, à Nice, il y a une mentalité très à droite chez certains, il y a du bling bling, il y a du soleil 300 jours par an, la mer, la montagne à une heure et les pistes de ski à 2h, il y a la socca, il y a le pan bagnat, il y a les retraités, une invasion de touristes chaque été (période allant d'avril à fin octobre ) et au carnaval...

Ce n'est pas le paradis, mais ce n'est pas l'enfer parfois décrit non plus.

Pour les envies de départ, le prix de l'immobilier rendant impossible l'achat d'une surface correcte pour quiconque ayant des revenus classiques est sûrement la première motivation.

Ah d'accord! Merci des précisions! Je parle d'un temps où  elle avait pour nom juste " BM"  :lol:

C'est exactement ça !! La BM où on se retrouvait entre étudiants qui préparaient les concours, avec étudiants en médecine qui potassaient en nous racontant leurs gardes aux urgences

J'ai encore de la famille.

Salut.
Je vis dans cette académie: les loyers sont hors de prix, la chaleur est trop forte pour travailler dans de bonnes conditions (de mi mai à fin septembre , les bouchons et la pollution sont omniprésents, les transports en commun sont inefficaces... La mentalité, on repasse...
Je ne reste que pour les quelques amis et par ce que c'est la région dans laquelle je suis né et donc j'ai mes parents pour garder les gosses...

Il y a finalement autant d'avis favorables que défavorables, chacun fait son expérience, qui est une expérience. 
Mais au risque de radoter, la recherche du bonheur par la géographie est illusoire, pire source de désenchantement.
 J'ai "atterri" par les hasards de la vie dans une région pas spécialement désirée, voire pas du tout (ma ligne "nord" d'alors était Avignon, oui, ben...), où j'ai vu passer avec moi nombre de jeunes professeurs "exilés", ceux qui passaient leur temps à se plaindre du climat, des gens, de la cuisine, de l'éloignement des centres culturels, des élèves, et n'avaient que des "c'est pas chez nous qu'on voit ça" finissaient par être franchement pénibles. 
Mon mari, qui est un "natif" a littéralement craqué un jour

Spoiler:

Bon, c'était pas bien, mais voilà...
On fait des choix, après il faut les assumer.  Donc Yoda, à toi et ta copine de voir ce qui vous est essentiel

Désolée si je vais choquer mais cette académie est vraiment une région où je ne pourrais pas vivre ; chaleur ou plutôt cagnard, sécheresse, paysages que je ne trouve en rien fabuleux, pour moi c'est de la caillasse sèche, incendies chaque été, circulation infernale, stationnement impossible, population artificielle (touristes, retraités, friqués incultes et malappris....) bref rien pour me retenir. Le soleil tous les jours ça me saoûle, vraiment.

Je préfère mille fois des régions vertes comme la Normandie ou la nôtre, je préfère même le Nord, c'est dire Honnêtement, Lille me convient mieux que Nice.

Iphigénie a écrit:Il y a finalement autant d'avis favorables que défavorables, chacun fait son expérience, qui est une expérience. 
Mais au risque de radoter, la recherche du bonheur par la géographie est illusoire, pire source de désenchantement.
 J'ai "atterri" par les hasards de la vie dans une région pas spécialement désirée, voire pas du tout (ma ligne "nord" d'alors était Avignon, oui, ben...), où j'ai vu passer avec moi nombre de jeunes professeurs "exilés", ceux qui passaient leur temps à se plaindre du climat, des gens, de la cuisine, de l'éloignement des centres culturels, des élèves, et n'avaient que des "c'est pas chez nous qu'on voit ça" finissaient par être franchement pénibles. 
Mon mari, qui est un "natif" a littéralement craqué un jour

Spoiler:

Bon, c'était pas bien, mais voilà...
On fait des choix, après il faut les assumer.  Donc Yoda, à toi et ta copine de voir ce qui vous est essentiel

Exactement
Mon mari est venu en RP pour me rejoindre et chercher du boulot, certains de ses "amis" lui ont clairement dit qu'ils ne le verraient plus sauf si lui revenait à Marseille (parce que la RP est un vortex infernal dans lequel, si on y rentre, on ne peut plus sortir)
J'entends beaucoup de remarques sur "les Parisiens sont comme ci, comme ça, ils font tous la gueule dans le métro [comme chacun sait, le métro des autres villes ne voit que dse scènes de liesse générale] etc"
On s'est installés là où on a pu en fonction de certaines obligations, certains avantages et pas d'autres (parents éloignés par exemple : c'est sûr que par rapport à certains copains qui sortent chaque semaine pendant que les GP gardent les enfants, on est un peu ermites, et surtout on est de bons clients de la SNCF)
Ce qui est su^r, c'est qu'on pourrait être heureux ailleurs, ou pas, je ne crois pas non plus au bonheur par la géographie

Je viens du Var (côté ouest) et je suis particulièrement heureuse d'y être enfin mutée, après quelques années passées à Nice.
Alors, c'est sûr, sans voiture, se déplacer dans le département est difficile, mais la circulation n'est pas infernale dans toute l'académie (seules les grandes villes sont touchées, comme partout, ainsi que le bord de mer l'été); au quotidien, on y vit très bien (il fait beau, chaud, on entend les cigales, bref c'est la Provence !).
Mais je comprends parfaitement que la région ne convienne pas à tous: à chacun son chez-soi idéal !

ProvençalLeGaulois a écrit:

Iphigénie a écrit:

Babarette a écrit:

wasabi en folie a écrit:Babarette, tu es trop dans le cliché. Des beaufs tu en as de partout, les cagoles ou autre nom d'oiseaux de ce genre ne résument pas une ville. Je trouve ça regrettable et bien triste.

Culte du fric et de l'apparence + programmation théâtrale faiblarde + tendance politique me sortant par les trous de nez + bibliothèque minable. Il y a donc plus que les beaufs pour me dégoûter. Et tout ça, ça n'est pas du cliché.

Bibiotheque minable?  J'y ai passé  des heures en kh à  me  farcir tout le théâtre  de Voltaire   et toute une bibliographie sur la décolonisation,  en tout cas, c'est ce dont je me souviens :lol: et où on pouvait croiser Le Clezio de temps à  autre. ( je parle de celle qui etait pas loin du lycee, boulevard Dubouchage, elle n'existe pe plus?).....
Pour le théâtre  je me souviens des mises en scene de Marcel Marechal avant qu'il ne parte a Marseille, ce n'etait pas si mal, après il y a eu Jacques Weber.
Mais je crois qu'en effet la ville se tourne de plus en plus hélas vers le marché du tourisme, plus que  la culture, ou alors vers un folklore de pacotille. 
Comme Olympias je reste très attachée  à " mon petit Liré" personnel, même  si aujourdhui il est plus un souvenir que la réalité . Je n'y ai quasiment plus de famille, sinon de lointains cousins, et quand j'y retourne, c'est avec le sentiment étrange et nostalgique et déroutant d'etre à la fois vraiment "chez moi", et pourtant  plus chez moi.
Un peu comme quelqu'un qui debarque à Marseille après avoir lu Pagnol....il y a toujours le Vieux-Port, mais.

Je pense que Babarette parle de celle près de Garibaldi, la bibliothèque Nucéra, qui est loin d'être le cloaque qu'elle décrit.
Celle près de Dubouchage, c'est Romain Gary, avec les ouvrages anciens, elle est fermée actuellement mais provisoirement pour travaux.

La bibliothèque de Nice, c'est tout un réseau de bibliothèques, accessible gratuitement (pour les prêts) pour quiconque peut justifier d'une adresse sur la communauté de communes et où l'on peut emprunter plus d'une dizaine de documents pendant plusieurs semaines. Si c'est minable, ce n'est pas grave, on s'en contentera bien.

Oui, à Nice, il y a une mentalité très à droite chez certains, il y a du bling bling, il y a du soleil 300 jours par an, la mer, la montagne à une heure et les pistes de ski à 2h, il y a la socca, il y a le pan bagnat, il y a les retraités, une invasion de touristes chaque été (période allant d'avril à fin octobre ) et au carnaval...

Ce n'est pas le paradis, mais ce n'est pas l'enfer parfois décrit non plus.

Pour les envies de départ, le prix de l'immobilier rendant impossible l'achat d'une surface correcte pour quiconque ayant des revenus classiques est sûrement la première motivation.

Euh, si, Nucéra est minable: oui, il y a du bruit, non, ce n'est pas lumineux. Tout semble fait pour faire fuir les usagers: toilettes payantes par exemple. En outre, seul le dernier périodique est accessible, si on veut un ancien numéro, il faut être inscrit et remplir une fiche pour le consulter, il ne faut même pas envisager de l'emprunter. Côté tables de travail, le fonds géographie est composé uniquement de guides de voyages périmés exclus du prêt.

Le carnaval, j'avais oublié (comment ai-je pu?). Il est d'une laideur effroyable et ce n'est qu'un brasse-fric. D'ailleurs, quand j'avais 16 ans, j'y ai travaillé, j'ai porté une grosse tête. On m'avait vendu un salaire de 50€ pour une heure et demi de défilé, j'ai travaillé cinq heures et n'ai jamais touché un centime.

Pour le théâtre, quand j'y étais encore, il était dirigé par un mégalo qui montait des pièces minables. Quand on prenait un abonnement au TNN, on était obligé de voir SA pièce. Le budget alloué à l'oeuvre de môssieur était énorme, mais quand les autres membres de la troupe voulaient monter une pièce, c'était avec restriction drastique: Fredéric de Godfiem a eu le droit de monter son Macbeth avec seulement quatre acteurs et dans la petite salle car tel était le bon plaisir de Benoin.

Mentionnons aussi le fait que le maire ait la brillante idée de faire une seconde ligne de tram, mais souterraine (ça s'appelle un métro hein...) pour que les tutures puissent continuer de rouler, car gloire aux voitures !

Daphné a écrit:Désolée si je vais choquer mais cette académie est vraiment une région où je ne pourrais pas vivre ; chaleur ou plutôt cagnard, sécheresse, paysages que je ne trouve en rien fabuleux, pour moi c'est de la caillasse sèche, incendies chaque été, circulation infernale, stationnement impossible, population artificielle (touristes, retraités, friqués incultes et malappris....) bref rien pour me retenir. Le soleil tous les jours ça me saoûle, vraiment.

Je préfère mille fois des régions vertes comme la Normandie ou la nôtre, je préfère même le Nord, c'est dire Honnêtement, Lille me convient mieux que Nice.

Ah, toi aussi? :lol:

Je ne pourrais pas vivre dans une région chaude et sèche. Visiter, ok, mais y vivre, non.
J'aime les nuages... les nuages qui passent là-bas, là bas, les merveilleux nuages, les éclairages changeants, la nature bien verte. Bon, j'avoue que la grisaille parisienne plusieurs jours d'affilée ne m'enchante pas des masses non plus, mais la chaleur m'accable trop, surtout en ville.

Dans tous les cas, je comprends que les réflexions à la c... fatiguent.

D'ailleurs, la lumière est plus belle à Lyon. A Nice, elle est aveuglante.
Enfin, le soleil et la mer, ça ne me déplaisait pas, mais ça ne suffit pas à me donner envie de retourner vivre là-bas.