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- DREYDREYNiveau 3
Bonjour à tous,
Auriez-vous des idées intéressantes, originales et enrichissantes à me soumettre en lien avec les diverses entrées du programme.
J'aimerais un peu sortir de l'ordinaire et trouver le "projet de l'année" pour une classe de 6°, 4° ou 3°.
Qu'avez-vous testé précisément, qui a pu fonctionner et susciter un plaisir partagé entre élèves et professeur (s).
Merci les néos!!!
Auriez-vous des idées intéressantes, originales et enrichissantes à me soumettre en lien avec les diverses entrées du programme.
J'aimerais un peu sortir de l'ordinaire et trouver le "projet de l'année" pour une classe de 6°, 4° ou 3°.
Qu'avez-vous testé précisément, qui a pu fonctionner et susciter un plaisir partagé entre élèves et professeur (s).
Merci les néos!!!
- V.MarchaisEmpereur
Bonjour Dreydrey,
Je crois que ce qui enthousiasme les élèves, ce n'est pas forcément un projet original. Bien sûr, il y a des activités qui séduisent d'autant plus qu'elles ont un caractère relativement exceptionnel : faire du théâtre, travailler sur un support vidéo, écouter une chanson, faire quoi que ce soit en salle info... Mais même ces séances peuvent être ratées si elles sont abordées de façon gratuite (on colle une séance en salle info pour faire des TICE comme une fin en soi, sans qu'il y ait de réelle plus-value par rapport à une séance en classe ou au CDI). Tandis qu'un cours "plan-plan" bien préparé, avec un texte qui interpelle les élèves par sa vigueur, ses enjeux, ou même un point de grammaire présenté de façon claire, qui va faire dire aux élèves "Ah ! mais en fait c'est simple !", cela peut susciter un réel enthousiasme.
Je ne sais pas si c'est possible (ni même souhaitable en fait) d'être d'une originalité échevelée pour faire comprendre COD et COI, mais je sais que ça passera bien mieux si tu sais pourquoi tu enseignes la grammaire, si tu es convaincue de sa nécessité (et pas seulement pour éviter quelques fautes d'orthographe), et si tu sais concevoir ou choisir tes exercices en conséquences.
Je sais qu'on est toujours meilleur sur des textes qu'on a choisis parce qu'on est convaincu de leur richesse et qu'on a passé du temps à en chercher le meilleur angle d'attaque (enfin le meilleur jusqu'à ce qu'on en trouve un meilleur), une question qui parle aux élèves, qui leur donne envie de s'emparer de ce texte.
Il y a là matière à un grand plaisir partagé, heure après heure, sans débauche de moyens.
Après, il y a des sujets qui marchent toujours : la mythologie passionne les 6e, la chevalerie, l'aventure offrent une belle matière en 5e ; en 3e, on peut commencer une réflexion quasi philosophique à travers la tragédie antique ou classique, le théâtre contemporain, et tous les textes modernes qui interrogent la place de l'homme dans le monde.
Ce que je te conseillerais, c'est de voir quelles entrées t'intéressent plus particulièrement, de prospecter autour de toi pour voir les programmation des salles de théâtre, d'opéra, les films à venir, et de saisir les opportunités qui te séduisent.
Quelques bons souvenirs personnels :
- Monter une pièce à la scène ;
- Dire les contes en vers de Perrault ;
- Transposer à la scène Gargantua ;
- écriture collective d'une Achilléide (une autre année, d'une Alexandréide) ;
- écriture d'un "journal de chevalier" ;
- travail au long cours sur la 1ère guerre mondiale avec étude d'une OI et sortie pour une pièce contemporaine sur le sujet, voyage à Verdun ;
- travail sur la Renaissance avec sortie à Amboise et au Clos Lucé...
Liste non exhaustive.
De quoi aurais-tu envie ?
Je crois que ce qui enthousiasme les élèves, ce n'est pas forcément un projet original. Bien sûr, il y a des activités qui séduisent d'autant plus qu'elles ont un caractère relativement exceptionnel : faire du théâtre, travailler sur un support vidéo, écouter une chanson, faire quoi que ce soit en salle info... Mais même ces séances peuvent être ratées si elles sont abordées de façon gratuite (on colle une séance en salle info pour faire des TICE comme une fin en soi, sans qu'il y ait de réelle plus-value par rapport à une séance en classe ou au CDI). Tandis qu'un cours "plan-plan" bien préparé, avec un texte qui interpelle les élèves par sa vigueur, ses enjeux, ou même un point de grammaire présenté de façon claire, qui va faire dire aux élèves "Ah ! mais en fait c'est simple !", cela peut susciter un réel enthousiasme.
Je ne sais pas si c'est possible (ni même souhaitable en fait) d'être d'une originalité échevelée pour faire comprendre COD et COI, mais je sais que ça passera bien mieux si tu sais pourquoi tu enseignes la grammaire, si tu es convaincue de sa nécessité (et pas seulement pour éviter quelques fautes d'orthographe), et si tu sais concevoir ou choisir tes exercices en conséquences.
Je sais qu'on est toujours meilleur sur des textes qu'on a choisis parce qu'on est convaincu de leur richesse et qu'on a passé du temps à en chercher le meilleur angle d'attaque (enfin le meilleur jusqu'à ce qu'on en trouve un meilleur), une question qui parle aux élèves, qui leur donne envie de s'emparer de ce texte.
Il y a là matière à un grand plaisir partagé, heure après heure, sans débauche de moyens.
Après, il y a des sujets qui marchent toujours : la mythologie passionne les 6e, la chevalerie, l'aventure offrent une belle matière en 5e ; en 3e, on peut commencer une réflexion quasi philosophique à travers la tragédie antique ou classique, le théâtre contemporain, et tous les textes modernes qui interrogent la place de l'homme dans le monde.
Ce que je te conseillerais, c'est de voir quelles entrées t'intéressent plus particulièrement, de prospecter autour de toi pour voir les programmation des salles de théâtre, d'opéra, les films à venir, et de saisir les opportunités qui te séduisent.
Quelques bons souvenirs personnels :
- Monter une pièce à la scène ;
- Dire les contes en vers de Perrault ;
- Transposer à la scène Gargantua ;
- écriture collective d'une Achilléide (une autre année, d'une Alexandréide) ;
- écriture d'un "journal de chevalier" ;
- travail au long cours sur la 1ère guerre mondiale avec étude d'une OI et sortie pour une pièce contemporaine sur le sujet, voyage à Verdun ;
- travail sur la Renaissance avec sortie à Amboise et au Clos Lucé...
Liste non exhaustive.
De quoi aurais-tu envie ?
- DREYDREYNiveau 3
Je partage votre avis sincèrement et vous remercie pour votre réponse. J'y réfléchis... je suis un peu perdue ces temps-ci. Je trouve que je ne fais pas assez de projets avec mes élèves et cela me pose problème. J'aimerais mêler plusieurs genres autour d'une OI ou proposer plusieurs livres autobiographiques et utiliser un support vidéo... Je crois que je suis un peu penaude aussi....
- ProvenceEnchanteur
DREYDREY a écrit: Je trouve que je ne fais pas assez de projets avec mes élèves et cela me pose problème.
Pas assez par rapport à quoi?
- DREYDREYNiveau 3
Travail d'écriture collaboratif mêlé à divers supports numériques, par exemple.
- lalivrophileNiveau 6
DREYDREY a écrit:Travail d'écriture collaboratif mêlé à divers supports numériques, par exemple.
je n'en fais aucun et cela ne me pose pas de problème.
- User14996Niveau 10
Tu peux essayer, par exemple avec Framapad, qui est d'un abord très simple.DREYDREY a écrit:Travail d'écriture collaboratif mêlé à divers supports numériques, par exemple.
- ProvenceEnchanteur
Provence a écrit:DREYDREY a écrit: Je trouve que je ne fais pas assez de projets avec mes élèves et cela me pose problème.
Pas assez par rapport à quoi?
Tu n'as pas répondu à ma question. Pourquoi devrais-tu faire des projets s'ils ne naissent pas spontanément dans ton esprit? Faire un projet pour faire un projet, est-ce bien nécessaire?
- HayneeNiveau 7
Provence a écrit:Provence a écrit:DREYDREY a écrit: Je trouve que je ne fais pas assez de projets avec mes élèves et cela me pose problème.
Pas assez par rapport à quoi?
Tu n'as pas répondu à ma question. Pourquoi devrais-tu faire des projets s'ils ne naissent pas spontanément dans ton esprit? Faire un projet pour faire un projet, est-ce bien nécessaire?
Je rejoins le point de vue Provence. En plus, le problème avec les projets, originaux ou pas, c'est que le projet conçu par le professeur plusieurs semaines/mois auparavant n'est pas forcément le projet qui plaira aux élèves une fois le moment venu : parfois, on peut mettre beaucoup d'énergie en amont dans un projet et avoir à porter ses élèves à bout de bras toute l'année si bien que le projet devient corvée (ça m'est arrivé récemment sur un projet de correspondance avec une classe située à l'autre bout du globe, et pourtant, sur le papier, ma classe était une "bonne classe" et rien ne laissait présager en septembre les déconvenues et l'essoufflement de décembre).
Si tu tiens absolument à faire quelque chose, il vaudrait donc peut-être mieux attendre de voir tes classes en septembre, apprendre à les connaître et monter quelque chose en fonction de l'opinion que tu auras de tes élèves (certaines classes peuvent s'enthousiasmer sur un défi lecture avec un autre établissement, d'autres voir ça comme la punition du siècle ; avec certaines un exercice de rédaction ponctuel en salle info ou un atelier enluminure peuvent tout aussi bien faire l'affaire...).
- DREYDREYNiveau 3
lalivrophile a écrit:DREYDREY a écrit:Travail d'écriture collaboratif mêlé à divers supports numériques, par exemple.
je n'en fais aucun et cela ne me pose pas de problème.
Désormais, j'y songe fortement . J'ai envie de tenter l'expérience.
Merci!
Provence a écrit:Provence a écrit:DREYDREY a écrit: Je trouve que je ne fais pas assez de projets avec mes élèves et cela me pose problème.
Pas assez par rapport à quoi?
Tu n'as pas répondu à ma question. Pourquoi devrais-tu faire des projets s'ils ne naissent pas spontanément dans ton esprit? Faire un projet pour faire un projet, est-ce bien nécessaire?
Oui, effectivement mais une envie de proposer autre chose...
Haynee a écrit:Provence a écrit:Provence a écrit:DREYDREY a écrit: Je trouve que je ne fais pas assez de projets avec mes élèves et cela me pose problème.
Pas assez par rapport à quoi?
Tu n'as pas répondu à ma question. Pourquoi devrais-tu faire des projets s'ils ne naissent pas spontanément dans ton esprit? Faire un projet pour faire un projet, est-ce bien nécessaire?
Je rejoins le point de vue Provence. En plus, le problème avec les projets, originaux ou pas, c'est que le projet conçu par le professeur plusieurs semaines/mois auparavant n'est pas forcément le projet qui plaira aux élèves une fois le moment venu : parfois, on peut mettre beaucoup d'énergie en amont dans un projet et avoir à porter ses élèves à bout de bras toute l'année si bien que le projet devient corvée (ça m'est arrivé récemment sur un projet de correspondance avec une classe située à l'autre bout du globe, et pourtant, sur le papier, ma classe était une "bonne classe" et rien ne laissait présager en septembre les déconvenues et l'essoufflement de décembre).
Si tu tiens absolument à faire quelque chose, il vaudrait donc peut-être mieux attendre de voir tes classes en septembre, apprendre à les connaître et monter quelque chose en fonction de l'opinion que tu auras de tes élèves (certaines classes peuvent s'enthousiasmer sur un défi lecture avec un autre établissement, d'autres voir ça comme la punition du siècle ; avec certaines un exercice de rédaction ponctuel en salle info ou un atelier enluminure peuvent tout aussi bien faire l'affaire...).
Je partage votre avis également et j'avoue que parfois il m'arrive d'en créer sur le fil grâce à ce que vous exposez ci-dessus.
Quelles ont été vos pratiques cette année ou à venir pour la rentrée plus si lointaine qui est en lien avec une OI ou LC?
- egometDoyen
Gardons à l'esprit que l'originalité est surtout affaire de point de vue. Pour un ignorant complet, tout est original. Les élèves (et même certains professeurs) ont une naïveté touchante à cet égard. C'est fou ce qu'il y a comme thèmes "modernes" dans les oeuvres antiques. Tout ça pour dire que tant qu'ils apprennent quelque chose, il y aura assez d'originalité pour les satisfaire.
En revanche, il me paraît utile, parfois, de briser la monotonie des méthodes, pour relancer la curiosité. Pas besoin de se piquer d'originalité pour ce faire. Il suffit de s'éloigner de temps en temps de la routine, par une activité simplement différente de ce que l'on fait ordinairement. Écrire une poésie n'est pas en soi une activité originale, mais c'est très éloigné des habitudes des enfants.
Je crois aussi que la routine est nécessaire pour être équilibré, aussi bien dans la vie que dans l'enseignement. Et les écarts que l'on s'autorise à l'occasion n'en ont que plus de saveur. L'expérience me fait dire qu'après une activité particulièrement intense, les enfants sont contents de reprendre le cours ordinaire des choses (comme tout le monde en fait). Il me semble qu'un projet de qualité est bien suffisant sur une année scolaire. Je privilégierais les vrais projets, ceux qui aboutissent à une réalisation concrète dont les enfants puissent être fiers et qui aient donc une valeur intrinsèque: un beau spectacle, la réalisation d'une exposition soignée, la rédaction d'un recueil de nouvelles plusieurs fois retravaillées, bref un chef d'oeuvre. Cela suppose un véritable entraînement technique avant de se lancer dans la réalisation (par exemple plusieurs rédactions ordinaires avant d'écrire les nouvelles). Il faut bien anticiper pour s'assurer que tous les élèves sachent ce qu'ils vont faire. Et il faut garder le temps de faire plusieurs brouillons, afin que le résultat final soit convaincant. Ce ne sont plus les petites histoires qu'on rédige pour le professeur et dans lesquelles ont va tolérer des tas de fautes, mais une oeuvre qu'on pourra montrer fièrement à la famille ou aux amis.
Pour le choix du moyen d'expression, ma foi, tout est bon:
-pièce de théâtre plus ou moins longue
- poésie (écriture ou récital ou les deux)
- chanson (très technique)
- exposition sur un sujet porteur, avec affiches et livret explicatif
- vidéo (avec écriture du script et mise en scène)
- et bien d'autres choses.
Je crois que le plus important, c'est de choisir une technique avec laquelle tu sois à l'aise et de ne pas trop te disperser.
En revanche, il me paraît utile, parfois, de briser la monotonie des méthodes, pour relancer la curiosité. Pas besoin de se piquer d'originalité pour ce faire. Il suffit de s'éloigner de temps en temps de la routine, par une activité simplement différente de ce que l'on fait ordinairement. Écrire une poésie n'est pas en soi une activité originale, mais c'est très éloigné des habitudes des enfants.
Je crois aussi que la routine est nécessaire pour être équilibré, aussi bien dans la vie que dans l'enseignement. Et les écarts que l'on s'autorise à l'occasion n'en ont que plus de saveur. L'expérience me fait dire qu'après une activité particulièrement intense, les enfants sont contents de reprendre le cours ordinaire des choses (comme tout le monde en fait). Il me semble qu'un projet de qualité est bien suffisant sur une année scolaire. Je privilégierais les vrais projets, ceux qui aboutissent à une réalisation concrète dont les enfants puissent être fiers et qui aient donc une valeur intrinsèque: un beau spectacle, la réalisation d'une exposition soignée, la rédaction d'un recueil de nouvelles plusieurs fois retravaillées, bref un chef d'oeuvre. Cela suppose un véritable entraînement technique avant de se lancer dans la réalisation (par exemple plusieurs rédactions ordinaires avant d'écrire les nouvelles). Il faut bien anticiper pour s'assurer que tous les élèves sachent ce qu'ils vont faire. Et il faut garder le temps de faire plusieurs brouillons, afin que le résultat final soit convaincant. Ce ne sont plus les petites histoires qu'on rédige pour le professeur et dans lesquelles ont va tolérer des tas de fautes, mais une oeuvre qu'on pourra montrer fièrement à la famille ou aux amis.
Pour le choix du moyen d'expression, ma foi, tout est bon:
-pièce de théâtre plus ou moins longue
- poésie (écriture ou récital ou les deux)
- chanson (très technique)
- exposition sur un sujet porteur, avec affiches et livret explicatif
- vidéo (avec écriture du script et mise en scène)
- et bien d'autres choses.
Je crois que le plus important, c'est de choisir une technique avec laquelle tu sois à l'aise et de ne pas trop te disperser.
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Primum non nocere.
Ubi bene, ibi patria.
Mes livres, mes poèmes, réflexions pédagogiques: http://egomet.sanqualis.com/
- hachlaiyNiveau 1
Bonjour,
Voici quelques projets qui ont fonctionné pour moi cette année :
- 6e : écrire un conte à plusieurs puis le jouer devant des petits de maternelle. + création d'un recueil de poésies sous la forme de son choix (guitare, chat, coeur...) : y étaient insérés leurs poèmes préférés de la séquence ainsi que toutes leurs créations poétiques effectuées pendant la séquence (acrostiche, poèmes en vers libres ...). Les recueils ont tellement plu à la directrice qu'elle a organisé un concours : les cm2 de l'école ont voté pour les trois meilleurs, ceux-ci ont reçu un livre en cadeau !
- 4e et Seconde (lycée) : créer les profils des personnages des Misérables (pour les 4e) et de Madame Bovary (seconde) après lecture cursive. Activité très appréciée par les deux classes, ils ont très bien compris les deux oeuvres. Cette année, les secondes passent en première et souhaitent afficher au cdi leurs pages facebook des personnages de Madame Bovary et en faire un jeu avec des questions. Ils m'ont dit : "les futurs élèves de seconde seront motivés à lire ce pavé!".
- 4e : en EPI création d'un journal radiophonique à la manière du Petit Journal.
- 3e : par rapport à l'entrée "les travers de la société de consommation" : création d'affiches publicitaires de produits : les élèves ont créé des produits alimentaires, des slogans (en utilisant les figures de style !) et le logo de l'entreprise. Ils ont dessiné le tout sur des affiches publicitaires puis devaient présenter leurs produits de manière théâtrale au reste de la classe. Ceux-ci avaient une feuille : ils votaient pour le produit le plus convaincant !
Pour cette année, je reconduis ces activités. Je vais essayer de rajouter une activité liée à un EPI possible : je vais travailler sur la peine de mort avec Claude Gueux de Hugo. J'aimerais qu'ils mettent en scène le procès du personnage dans un vrai tribunal.
Pour ma part, je trouve que ces activités permettent aux élèves de comprendre les enjeux de la matière, d'apprendre en s'amusant et de produire davantage que ce dont ils se croient capables (notamment à l'écrit : ils s'étonnent parfois de pouvoir écrire facilement 20 lignes sur Facebook pour les sentiments de Madame Bovary car ils ne l'auraient pas fait avec un sujet traditionnel.
Voici quelques projets qui ont fonctionné pour moi cette année :
- 6e : écrire un conte à plusieurs puis le jouer devant des petits de maternelle. + création d'un recueil de poésies sous la forme de son choix (guitare, chat, coeur...) : y étaient insérés leurs poèmes préférés de la séquence ainsi que toutes leurs créations poétiques effectuées pendant la séquence (acrostiche, poèmes en vers libres ...). Les recueils ont tellement plu à la directrice qu'elle a organisé un concours : les cm2 de l'école ont voté pour les trois meilleurs, ceux-ci ont reçu un livre en cadeau !
- 4e et Seconde (lycée) : créer les profils des personnages des Misérables (pour les 4e) et de Madame Bovary (seconde) après lecture cursive. Activité très appréciée par les deux classes, ils ont très bien compris les deux oeuvres. Cette année, les secondes passent en première et souhaitent afficher au cdi leurs pages facebook des personnages de Madame Bovary et en faire un jeu avec des questions. Ils m'ont dit : "les futurs élèves de seconde seront motivés à lire ce pavé!".
- 4e : en EPI création d'un journal radiophonique à la manière du Petit Journal.
- 3e : par rapport à l'entrée "les travers de la société de consommation" : création d'affiches publicitaires de produits : les élèves ont créé des produits alimentaires, des slogans (en utilisant les figures de style !) et le logo de l'entreprise. Ils ont dessiné le tout sur des affiches publicitaires puis devaient présenter leurs produits de manière théâtrale au reste de la classe. Ceux-ci avaient une feuille : ils votaient pour le produit le plus convaincant !
Pour cette année, je reconduis ces activités. Je vais essayer de rajouter une activité liée à un EPI possible : je vais travailler sur la peine de mort avec Claude Gueux de Hugo. J'aimerais qu'ils mettent en scène le procès du personnage dans un vrai tribunal.
Pour ma part, je trouve que ces activités permettent aux élèves de comprendre les enjeux de la matière, d'apprendre en s'amusant et de produire davantage que ce dont ils se croient capables (notamment à l'écrit : ils s'étonnent parfois de pouvoir écrire facilement 20 lignes sur Facebook pour les sentiments de Madame Bovary car ils ne l'auraient pas fait avec un sujet traditionnel.
- nalahNiveau 1
hachlaiy a écrit:Bonjour,
Voici quelques projets qui ont fonctionné pour moi cette année :
- 4e et Seconde (lycée) : créer les profils des personnages des Misérables (pour les 4e) et de Madame Bovary (seconde) après lecture cursive. Activité très appréciée par les deux classes, ils ont très bien compris les deux oeuvres. Cette année, les secondes passent en première et souhaitent afficher au cdi leurs pages facebook des personnages de Madame Bovary et en faire un jeu avec des questions. Ils m'ont dit : "les futurs élèves de seconde seront motivés à lire ce pavé
Bonjour
Je suis intéressée par ce projet de profils des personnages en 4eme peux-tu m'en dire plus stp ??
Merci d'avance
_________________
- IphigénieProphète
Et c'est un projet original, ça?nalah a écrit:hachlaiy a écrit:Bonjour,
Voici quelques projets qui ont fonctionné pour moi cette année :
- 4e et Seconde (lycée) : créer les profils des personnages des Misérables (pour les 4e) et de Madame Bovary (seconde) après lecture cursive. Activité très appréciée par les deux classes, ils ont très bien compris les deux oeuvres. Cette année, les secondes passent en première et souhaitent afficher au cdi leurs pages facebook des personnages de Madame Bovary et en faire un jeu avec des questions. Ils m'ont dit : "les futurs élèves de seconde seront motivés à lire ce pavé
Bonjour
Je suis intéressée par ce projet de profils des personnages en 4eme peux-tu m'en dire plus stp ??
Merci d'avance
Parce que des profils facebook de Jean Valjean et d'Emma Bovary il doit bien y en avoir des centaines?..
Ce n'est qu'un avis, ad usu delphini, mais en tant que parent, je trouverais cela consternant...pardon de le dire aussi crûment.
- DesolationRowEmpereur
C'est vraiment désolant. Si c'est cela être original...
- Thalia de GMédiateur
Iphigénie a écrit:Et c'est un projet original, ça?nalah a écrit:hachlaiy a écrit:Bonjour,
Voici quelques projets qui ont fonctionné pour moi cette année :
- 4e et Seconde (lycée) : créer les profils des personnages des Misérables (pour les 4e) et de Madame Bovary (seconde) après lecture cursive. Activité très appréciée par les deux classes, ils ont très bien compris les deux oeuvres. Cette année, les secondes passent en première et souhaitent afficher au cdi leurs pages facebook des personnages de Madame Bovary et en faire un jeu avec des questions. Ils m'ont dit : "les futurs élèves de seconde seront motivés à lire ce pavé
Bonjour
Je suis intéressée par ce projet de profils des personnages en 4eme peux-tu m'en dire plus stp ??
Merci d'avance
Parce que des profils facebook de Jean Valjean et d'Emma Bovary il doit bien y en avoir des centaines?..
Ce n'est qu'un avis, ad usu delphini, mais en tant que parent, je trouverais cela consternant...pardon de le dire aussi crûment.
+ 1.DesolationRow a écrit:C'est vraiment désolant. Si c'est cela être original...
Je crois être tolérante malgré mon âge canonique, mais je suis moi aussi consternée.
L'idée est en soi séduisante, mais j'ai appris par ma propre expérience qu'on assimile bien que ce qu'on a écrit sur une page papier.
D'ailleurs je n'interdisais pas à mes élèves des recherches internet, mais le résultat devait être retranscrit à la main, ce qui limite les dizaines de pages sans queue ni tête et surtout permet de s'approprier le contenu.
_________________
Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- InvitéInvité
Ce genre de projet est très valorisé, c'était le grand oeuvre de l'inspecteur fraîchement nommé qui est venu me voir.
- VatrouchkaNiveau 9
À l'ESPE on a eu un cours à ce sujet (faire créer un profil Facebook), c'est tendance, en effet. :lol:
Il me semble que tous les objectifs puissent être atteints en passant par le papier, que les élèves passent suffisamment de temps devant les écrans et qu'il n'est pas impossible qu'ils se retrouvent dans quelques années à devoir écrire pendant plusieurs heures, il n'est jamais mauvais d'utiliser un stylo ou autre outil scripteur.
Il me semble que tous les objectifs puissent être atteints en passant par le papier, que les élèves passent suffisamment de temps devant les écrans et qu'il n'est pas impossible qu'ils se retrouvent dans quelques années à devoir écrire pendant plusieurs heures, il n'est jamais mauvais d'utiliser un stylo ou autre outil scripteur.
- PetraPortoNiveau 10
Vatrouchka a écrit:À l'ESPE on a eu un cours à ce sujet (faire créer un profil Facebook), c'est tendance, en effet. :lol:
Il me semble que tous les objectifs puissent être atteints en passant par le papier, que les élèves passent suffisamment de temps devant les écrans et qu'il n'est pas impossible qu'ils se retrouvent dans quelques années à devoir écrire pendant plusieurs heures, il n'est jamais mauvais d'utiliser un stylo ou autre outil scripteur.
Ça me laisse perplexe :blague: Pourquoi pas ne pas créer le compte Twiter des personnages aussi?
- Thalia de GMédiateur
Je crois que ça a été fait. On pourrait créer un jeu sur Neo : dialogue tweeté entre plusieurs personnages de romans.wasabi en folie a écrit:Vatrouchka a écrit:À l'ESPE on a eu un cours à ce sujet (faire créer un profil Facebook), c'est tendance, en effet. :lol:
Il me semble que tous les objectifs puissent être atteints en passant par le papier, que les élèves passent suffisamment de temps devant les écrans et qu'il n'est pas impossible qu'ils se retrouvent dans quelques années à devoir écrire pendant plusieurs heures, il n'est jamais mauvais d'utiliser un stylo ou autre outil scripteur.
Ça me laisse perplexe :blague: Pourquoi pas ne pas créer le compte Twiter des personnages aussi?
Zut, je contribue à faire dévier le sujet.
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- ThalieGrand sage
Je vois de qui tu parles Corailc. Je suis curieuse de savoir comment cela s'est passé car je ne la connais pas du tout ? En MP si tu veux pour ne pas faire plus dérailler ce fil.corailc a écrit:Ce genre de projet est très valorisé, c'était le grand oeuvre de l'inspecteur fraîchement nommé qui est venu me voir.
- SphinxProphète
Et puis, les pages Facebook fictives, ce n'est pas du tout original, c'est plutôt so 2010.
https://unodieuxconnard.com/2010/08/05/reviser-avec-facebook/
https://unodieuxconnard.com/2010/08/05/reviser-avec-facebook/
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An education was a bit like a communicable sexual disease. It made you unsuitable for a lot of jobs and then you had the urge to pass it on. - Terry Pratchett, Hogfather
"- Alors, Obélix, l'Helvétie c'est comment ? - Plat."
- hachlaiyNiveau 1
Bonjour à tous et toutes,
Tout d'abord, désolée pour la longueur
Ouah !!! A mon tour d'être choquée par la virulence des propos de certaines ! Certes, il ne s'agit pas de votre méthode de travail, mais respectez celle des autres ... C'est assez vexant et ce d'autant plus, qu'il s'agit bien d'un projet "original" et d'ailleurs validé par les inspecteurs. Il faut vivre avec son époque et voir que la littérature évolue ! D'ailleurs le programme en français aussi !!! N'ai-je pas d'ailleurs eu cette idée grâce à un fichier pdf d'eduscol, site de l'éducation nationale qui revendique de lier littérature et numérique ?
Et je suis moi-même maman et sais très bien ce que je fais : le but n'étant pas de pervertir nos élèves et d'illustrer en photos Emma et Rodolphe commettant l'adultère ! Heureusement que les parents d'élèves de mon établissement m'ont félicitée pour ce projet et qu'ils n'y ont vu aucun mal.
Le but est simple : les faire écrire. Pensez-vous que je les mets directement sur Facebook de manière inconsciente ?
Pour répondre à celles qui voulaient savoir comment fonctionne la séquence :
- ils lisent en lecture cursive l'oeuvre puis devoir dessus avec correction appuyée.
- lecture analytique de plusieurs passages + fiche des personnages importants
- s'ensuit du vocabulaire et tout le rituel séquentiel. A ce stade, ils maîtrisent déjà l'oeuvre et ont déjà réalisé au-moins une rédaction dessus.
- partie Facebook : leur expliquer pourquoi Facebook et les réseaux sociaux en général sont dangereux (bref rappel sur l'intox pour les 4e vu qu'ils le voient dans la séquence sur le journalisme), les élèves se mettent par groupe de deux à quatre et choisissent le personnage qu'ils ont préféré (sans faire de doublons avec leurs camarades). Puis ils élaborent à l'ECRIT (dingue !!! oui on fait de l'écrit avec un stylo !!!) une fiche biographique sur le personnage puis remplissent le profil Facebook une fois que je l'ai validée. Ensuite, les camarades des autres groupes relisent le travail sur Facebook pour voir si cela correspond à l'image qu'ils se faisaient du personnage. Ensuite, on choisit les photos de profil et de couverture (généralement des acteurs des films ou d'autres acteurs) en essayant de trouver quelqu'un qui pourrait réellement correspondre. Les élèves s'amusent également à mettre les liens de filiation des personnages. Puis à l'ECRIT (!!), nous reprenons les moments importants vécus par chaque personnage. Le but étant de créer au-moins 7 statuts sur le mur du personnage (dans l'ordre chronologique). Par exemple, pour Madame Bovary : le profil d'Emma avait plusieurs statuts : un lorsqu'elle lisait Paul et Virginie, un lorsqu'elle s'est mariée, un lorsqu'elle a eu Berthe, un autre quand elle allait à ses fameuses "leçons de piano", un autre quand Rodolphe l'a abandonnée, un autre concernant son agonie ... Tout cela se fait à l'écrit, les élèves se mettent à la place des personnages et imaginent leurs états d'âme. Ils peuvent agrémenter cela de photos. Je leur demande également d'utiliser d'autres fonctions de Facebook telle que la discussion instantanée : ainsi, Emma parle tout autant à Charles qu'à Rodolphe ou Félicité. J'aime beaucoup ce projet parce que les élèves sont en condition de réécriture. En outre, à la fin, je réalise un diapo avec les réalisations de chaque groupe. C'est le moment de la critique : les élèves disent s'ils sont d'accord avec le portrait dressé ou non et expliquent les éléments qu'ils modifieraient.
En tout cas, avec ce projet, comme je l'ai dis plus haut : mes élèves se sont vraiment investis même ceux qui habituellement ne lisent pas les oeuvres ou n'écrivent que très peu. Avec ce travail, je me suis aperçue que mes élèves maîtrisaient l'oeuvre plus que si j'avais été traditionnelle !
Ce n'est que mon avis mais pour moi, l'éducation nationale a bien compris les élèves d'aujourd'hui sur ce coup ! D'ailleurs pour montrer à quel point cela a marqué mes élèves : certains élèves de 4e et de seconde ont profité des vacances pour créer les profils Facebook des personnages secondaires !
Tout d'abord, désolée pour la longueur
Ouah !!! A mon tour d'être choquée par la virulence des propos de certaines ! Certes, il ne s'agit pas de votre méthode de travail, mais respectez celle des autres ... C'est assez vexant et ce d'autant plus, qu'il s'agit bien d'un projet "original" et d'ailleurs validé par les inspecteurs. Il faut vivre avec son époque et voir que la littérature évolue ! D'ailleurs le programme en français aussi !!! N'ai-je pas d'ailleurs eu cette idée grâce à un fichier pdf d'eduscol, site de l'éducation nationale qui revendique de lier littérature et numérique ?
Et je suis moi-même maman et sais très bien ce que je fais : le but n'étant pas de pervertir nos élèves et d'illustrer en photos Emma et Rodolphe commettant l'adultère ! Heureusement que les parents d'élèves de mon établissement m'ont félicitée pour ce projet et qu'ils n'y ont vu aucun mal.
Le but est simple : les faire écrire. Pensez-vous que je les mets directement sur Facebook de manière inconsciente ?
Pour répondre à celles qui voulaient savoir comment fonctionne la séquence :
- ils lisent en lecture cursive l'oeuvre puis devoir dessus avec correction appuyée.
- lecture analytique de plusieurs passages + fiche des personnages importants
- s'ensuit du vocabulaire et tout le rituel séquentiel. A ce stade, ils maîtrisent déjà l'oeuvre et ont déjà réalisé au-moins une rédaction dessus.
- partie Facebook : leur expliquer pourquoi Facebook et les réseaux sociaux en général sont dangereux (bref rappel sur l'intox pour les 4e vu qu'ils le voient dans la séquence sur le journalisme), les élèves se mettent par groupe de deux à quatre et choisissent le personnage qu'ils ont préféré (sans faire de doublons avec leurs camarades). Puis ils élaborent à l'ECRIT (dingue !!! oui on fait de l'écrit avec un stylo !!!) une fiche biographique sur le personnage puis remplissent le profil Facebook une fois que je l'ai validée. Ensuite, les camarades des autres groupes relisent le travail sur Facebook pour voir si cela correspond à l'image qu'ils se faisaient du personnage. Ensuite, on choisit les photos de profil et de couverture (généralement des acteurs des films ou d'autres acteurs) en essayant de trouver quelqu'un qui pourrait réellement correspondre. Les élèves s'amusent également à mettre les liens de filiation des personnages. Puis à l'ECRIT (!!), nous reprenons les moments importants vécus par chaque personnage. Le but étant de créer au-moins 7 statuts sur le mur du personnage (dans l'ordre chronologique). Par exemple, pour Madame Bovary : le profil d'Emma avait plusieurs statuts : un lorsqu'elle lisait Paul et Virginie, un lorsqu'elle s'est mariée, un lorsqu'elle a eu Berthe, un autre quand elle allait à ses fameuses "leçons de piano", un autre quand Rodolphe l'a abandonnée, un autre concernant son agonie ... Tout cela se fait à l'écrit, les élèves se mettent à la place des personnages et imaginent leurs états d'âme. Ils peuvent agrémenter cela de photos. Je leur demande également d'utiliser d'autres fonctions de Facebook telle que la discussion instantanée : ainsi, Emma parle tout autant à Charles qu'à Rodolphe ou Félicité. J'aime beaucoup ce projet parce que les élèves sont en condition de réécriture. En outre, à la fin, je réalise un diapo avec les réalisations de chaque groupe. C'est le moment de la critique : les élèves disent s'ils sont d'accord avec le portrait dressé ou non et expliquent les éléments qu'ils modifieraient.
En tout cas, avec ce projet, comme je l'ai dis plus haut : mes élèves se sont vraiment investis même ceux qui habituellement ne lisent pas les oeuvres ou n'écrivent que très peu. Avec ce travail, je me suis aperçue que mes élèves maîtrisaient l'oeuvre plus que si j'avais été traditionnelle !
Ce n'est que mon avis mais pour moi, l'éducation nationale a bien compris les élèves d'aujourd'hui sur ce coup ! D'ailleurs pour montrer à quel point cela a marqué mes élèves : certains élèves de 4e et de seconde ont profité des vacances pour créer les profils Facebook des personnages secondaires !
- lectioleHabitué du forum
On peut dénoncer sur Facebook les faux comptes, qui sont interdits.
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Vivre dans l'instant me semble une mort constante.
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