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- AscagneGrand sage
Je m'attendais à avoir 7 élèves en LCA en seconde cette année (ce qui était déjà suffisamment triste) et j'ai découvert à ma stupéfaction que l'effectif est passé... à 5. Les élèves en question sont motivées, mais ce nombre m'effraie. Pourtant, nous avons l'an dernier fait toute une opération avec les collégiens en espérant que ça faciliterait le recrutement...
J'ai la chance d'avoir cette année une situation plus favorable avec un groupe par niveau en LCA mais je me demande si cela peut tenir pour la suite vu ces questions d'effectifs.
Peut-être puis-je demander à mes collègues de voir si d'autres élèves des deux classes concernées veulent rejoindre l'option (pour ceux qui n'en ont pas d'autre) mais je me sens défaitiste. L'an dernier, j'avais des élèves brillantes dans ma classe, mais elles n'ont pas voulu changer d'avis ou commencer l'option, considérant que la section euro, c'était déjà suffisant, que l'EDT était chargé, et qu'elles avaient "fait le tour" du latin au collège...
C'est la grosse déception de la rentrée et ça m'énerve, d'autant plus que je complexe et que je me dis que c'est partiellement ma faute (étant le seul à gérer les LCA dans l'établissement). Si on pouvait proposer un avantage pratique comme les points bonus jadis, ça irait peut-être un peu mieux.
J'espère que ça va mieux dans vos établissements...
J'ai la chance d'avoir cette année une situation plus favorable avec un groupe par niveau en LCA mais je me demande si cela peut tenir pour la suite vu ces questions d'effectifs.
Peut-être puis-je demander à mes collègues de voir si d'autres élèves des deux classes concernées veulent rejoindre l'option (pour ceux qui n'en ont pas d'autre) mais je me sens défaitiste. L'an dernier, j'avais des élèves brillantes dans ma classe, mais elles n'ont pas voulu changer d'avis ou commencer l'option, considérant que la section euro, c'était déjà suffisant, que l'EDT était chargé, et qu'elles avaient "fait le tour" du latin au collège...
C'est la grosse déception de la rentrée et ça m'énerve, d'autant plus que je complexe et que je me dis que c'est partiellement ma faute (étant le seul à gérer les LCA dans l'établissement). Si on pouvait proposer un avantage pratique comme les points bonus jadis, ça irait peut-être un peu mieux.
J'espère que ça va mieux dans vos établissements...
- Fires of PompeiiGuide spirituel
Nous sommes nombreux à nous dire que si les LCA sont dans cette situation c’est de notre faute, localement. On a trop intégré le fait que nous, professeurs de langues anciennes, étions responsables des effectifs ! Jusqu’à faire la promo de nos matières !
Moi, je considère le cours de latin comme un cours normal. Comme un cours de français ou de maths. Et si les effectifs baissent, on voit bien que c’est une tendance globale même chez les collègues qui passent leur temps à vendre la matière.
Ne te mets pas martel en tête. C’est un problème au niveau du système entier.
Je l’ai déjà dit et ça me fend le cœur, mais je préférerais qu’on arrache le sparadrap une fois pour toutes en supprimant le latin plutôt que de le laisser péricliter comme ça en nous rendant, nous les individus, responsables du désastre.
Moi, je considère le cours de latin comme un cours normal. Comme un cours de français ou de maths. Et si les effectifs baissent, on voit bien que c’est une tendance globale même chez les collègues qui passent leur temps à vendre la matière.
Ne te mets pas martel en tête. C’est un problème au niveau du système entier.
Je l’ai déjà dit et ça me fend le cœur, mais je préférerais qu’on arrache le sparadrap une fois pour toutes en supprimant le latin plutôt que de le laisser péricliter comme ça en nous rendant, nous les individus, responsables du désastre.
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Je ne dirai qu'une chose : stulo plyme.
- AscagneGrand sage
Je comprends ce que tu veux dire, @Fires of Pompeii et je te souhaite une bonne reprise.
Je n'arriverais pas cependant à enseigner seulement (peu ou prou) le français au lycée, c'est sans doute les cours de LCA (malgré tout !) qui font que je n'ai pas encore bifurqué.
Je me console en relisant le courriel envoyé cet été par un terminale brillant qui est désormais bachelier et en prépa scientifique, et qui a fait son miel de l'option, et en latin et en grec, ces deux dernières années. Cela réconforte un peu.
Je n'arriverais pas cependant à enseigner seulement (peu ou prou) le français au lycée, c'est sans doute les cours de LCA (malgré tout !) qui font que je n'ai pas encore bifurqué.
Je me console en relisant le courriel envoyé cet été par un terminale brillant qui est désormais bachelier et en prépa scientifique, et qui a fait son miel de l'option, et en latin et en grec, ces deux dernières années. Cela réconforte un peu.
- Fires of PompeiiGuide spirituel
Je serais vraiment triste de ne plus enseigner le latin.
Mais la situation actuelle me donne envie de gerber. On fait tous notre maximum, sauf qu’on ne peut pas, nous, aller contre un système qui se contente très bien de cet état lamentable des LC.
Mais la situation actuelle me donne envie de gerber. On fait tous notre maximum, sauf qu’on ne peut pas, nous, aller contre un système qui se contente très bien de cet état lamentable des LC.
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Je ne dirai qu'une chose : stulo plyme.
- OudemiaBon génie
Au collège on peut encore avoir des heures, mais c'est au lycée, quand ça devient vraiment intéressant tant pour le professeur que pour les élèves, que ça se gâte.
C'est d'une tristesse absolue.
C'est d'une tristesse absolue.
- MoyenCrocoNiveau 10
Nous avons 3 élèves en latin (deux 3eme et un 4eme), et en discutant avec notre (nouveau) perdir, il m'a fait comprendre que c'est franchement des heures gâchées dans la DGH et que l'an prochain, cela serait mieux distribué. (?!?)
- LefterisEsprit sacré
Comme prévu, les LA ne se sont jamais remises de la réforme du collège, qui a eu des effets en cascade sur le lycée, sur les recrutements, sur les formations universitaires. Le discours ambiant, qui imprègne tout le monde, est clair : c'est inutile, on les méprise. Donc baisse drastique des horaires, disparition en 5e comme chez moi, faibles effectifs, et en baisse constante, idée que la DHG est gaspillée, que c'est un option qui ne vaut pas plus qu'un atelier tricot ou poterie, que ça fait "baisser la moyenne" ou tout au moins que ça ne rapporte rien (de fait la chorale "rapporte" autant). Concrètement, j'ai connu jusqu'à il y a dix -onze ans dans le même établissement, une classe de grec, une à deux classes de latin par division, pour un poste et demi. J'ai vu successivement la disparition du grec ( DHG Chatel) , la fermeture d'une division de latin faute d'heures (j'avais parfois deux classes sur un niveau, puis la baisse de l'horaire total, la fermeture de la 5e, et dans chaque classe des effectifs en berne quand il fallait soit ouvrir un deuxième groupe, soit trier les candidats. Sans compter ceux qui arrêtent en cours de route, je passe d'une vingtaine en 3e à 12 ou 13 par exemple. Je ne sais même pas si je vais être remplacé cette année, et c'est mûr pour la fermeture définitive. Il est logique que ça se répercute sur les niveaux suivants, dont le lycée, où les conditions sont insupportables dans bien des établissements d'après les collègues que je croise ça et là ou via le syndicat (groupes de niveaux différents, grands débutants avec ls autres, et je ne parle pas des heures allouées ni de leur emplacement).
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- AlicedesmerveillesNiveau 3
Bonjour à tous et à toutes,
En LC aussi, je viens contribuer à la discussion avec un point de vue un peu différent. J'adorais enseigner le latin en collège... J'adorais la matière et le rapport aux élèves, mais j'ai connu aussi les baisses successives du nombre d'heures, les créneaux bien pourris du genre en dernière heure ou à l'heure du repas, les classes à deux ou trois niveaux, et Bidule qui veut arrêter parce que sans le latin il finit sa journée à 14h et tout ce que vous savez fort bien...
J'ai été mutée dans un lycée près de chez moi, sur un poste de LC, mais sans latin. Je ne fais que du français. J'ai arraché le sparadrap d'un coup, pour reprendre la métaphore citée plus haut. Et ça fait du bien. Vraiment. Comme une énorme charge mentale qui s'envole. Plus besoin de racoler pour recruter, et je suis logée à la même enseigne que tout le monde pour les edt. J'en suis venue naturellement à la conclusion qu'entre enseigner les langues anciennes dans les conditions qu'on nous propose, et ne plus les enseigner du tout, je préfère encore la seconde option.
En LC aussi, je viens contribuer à la discussion avec un point de vue un peu différent. J'adorais enseigner le latin en collège... J'adorais la matière et le rapport aux élèves, mais j'ai connu aussi les baisses successives du nombre d'heures, les créneaux bien pourris du genre en dernière heure ou à l'heure du repas, les classes à deux ou trois niveaux, et Bidule qui veut arrêter parce que sans le latin il finit sa journée à 14h et tout ce que vous savez fort bien...
J'ai été mutée dans un lycée près de chez moi, sur un poste de LC, mais sans latin. Je ne fais que du français. J'ai arraché le sparadrap d'un coup, pour reprendre la métaphore citée plus haut. Et ça fait du bien. Vraiment. Comme une énorme charge mentale qui s'envole. Plus besoin de racoler pour recruter, et je suis logée à la même enseigne que tout le monde pour les edt. J'en suis venue naturellement à la conclusion qu'entre enseigner les langues anciennes dans les conditions qu'on nous propose, et ne plus les enseigner du tout, je préfère encore la seconde option.
- LefterisEsprit sacré
Très compréhensible, mais ça confirme que les LC, c'est fini. Autant passer son chemin si on fait par goût des langues anciennes, ou alors, si c'est pour être enseignant coûte-que -coûte, faire des LM directement.Alicedesmerveilles a écrit:Bonjour à tous et à toutes,
En LC aussi, je viens contribuer à la discussion avec un point de vue un peu différent. J'adorais enseigner le latin en collège... J'adorais la matière et le rapport aux élèves, mais j'ai connu aussi les baisses successives du nombre d'heures, les créneaux bien pourris du genre en dernière heure ou à l'heure du repas, les classes à deux ou trois niveaux, et Bidule qui veut arrêter parce que sans le latin il finit sa journée à 14h et tout ce que vous savez fort bien...
J'ai été mutée dans un lycée près de chez moi, sur un poste de LC, mais sans latin. Je ne fais que du français. J'ai arraché le sparadrap d'un coup, pour reprendre la métaphore citée plus haut. Et ça fait du bien. Vraiment. Comme une énorme charge mentale qui s'envole. Plus besoin de racoler pour recruter, et je suis logée à la même enseigne que tout le monde pour les edt. J'en suis venue naturellement à la conclusion qu'entre enseigner les langues anciennes dans les conditions qu'on nous propose, et ne plus les enseigner du tout, je préfère encore la seconde option.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
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Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- elisa18Neoprof expérimenté
Premier cours de latin avec mes 3 ème aujourd'hui. Je demande qui veut continuer l'an prochain. Personne ne lève la main. Ça ne se dit pas ça fait intello. Bonne surprise sur les fiches : un petit nombre veut continuer. Les autres, même les très bons élèves, veulent prendre anglais euro, ou théâtre, ou pôle excellence scientifique (avec plus d'heures de maths). J'ai beau leur montrer tout l'intérêt du latin....
- AscagneGrand sage
En terminale, mes élèves m'ont tendu comme une embuscade. Il faisait 34 degrés, c'était leurs deux dernières heures de la semaine, mais quand même, j'ai trouvé qu'ils faisaient beaucoup plus "gamins" que mes premières alors qu'il y a des élèves plutôt sérieuses dans ce groupe. Ils étaient vraiment en mode "il faut que ce soit très très cool cette année car vous comprenez l'EDT est chargé etc." Ils étaient aussi peu réalistes hélas : tout le monde voudrait faire un voyage à Rome, mais je leur ai rappelé que c'est déjà compliqué d'organiser une sortie à Paris, alors Rome...
Je veux bien être un peu cool en langue mais l'absence de véritable épreuve finale complique la donne. Avec le départ des anciens terminales, il n'y a plus de volonté du côté de la langue et de la traduction dans le groupe. En revanche, ils sont bien volontaires pour la culture et même certains pour commenter quelques textes. Ils ont compris au moins l'intérêt de creuser vers la philosophie antique en lien avec la philo, mais bon.
Les bons élèves d'autrefois notamment en S ronchonnaient-ils autant face à la langue ? Je ne dis pas "aimaient à la folie", mais "ne ronchonnaient pas extrêmement". La réforme n'a pas arrangé l'impression des élèves qu'ils sont déjà suffisamment chargés comme ça et que l'option de LCA devrait être "cool"... Le CC n'est pas arrangeant, sur ce point.
@Lefteris : Précisément, les conditions sont enfin plus normales désormais dans mon établissement (3h par niveau, mais les deux langues sont rassemblées en terminale). Mais je doute que cela dure.
Je veux bien être un peu cool en langue mais l'absence de véritable épreuve finale complique la donne. Avec le départ des anciens terminales, il n'y a plus de volonté du côté de la langue et de la traduction dans le groupe. En revanche, ils sont bien volontaires pour la culture et même certains pour commenter quelques textes. Ils ont compris au moins l'intérêt de creuser vers la philosophie antique en lien avec la philo, mais bon.
Les bons élèves d'autrefois notamment en S ronchonnaient-ils autant face à la langue ? Je ne dis pas "aimaient à la folie", mais "ne ronchonnaient pas extrêmement". La réforme n'a pas arrangé l'impression des élèves qu'ils sont déjà suffisamment chargés comme ça et que l'option de LCA devrait être "cool"... Le CC n'est pas arrangeant, sur ce point.
@Lefteris : Précisément, les conditions sont enfin plus normales désormais dans mon établissement (3h par niveau, mais les deux langues sont rassemblées en terminale). Mais je doute que cela dure.
- AustrucheerranteHabitué du forum
Plutôt une bonne surprise pour moi cette année, qui était censée être une année de vaches maigres : 14 élèves dans les deux langues en seconde, avec cinq qui font les deux, soit 23 en tout. Casse limitée en première, où il me reste 7 élèves (mais un seul héléniste ) ; un seul (très bon) élève de terminale.
Normalement, très grosse cohorte qui arrive l'an prochain. J'espère récupérer quelques heures...
Normalement, très grosse cohorte qui arrive l'an prochain. J'espère récupérer quelques heures...
- glucheNiveau 10
Ascagne, tes élèves ont quand même un état d'esprit particulier me semble-t-il. Je n'ai pas souvenir d'avoir connu ça avec des lycéens (sauf cas isolés).
Ici, grosses inquiétudes car l'emploi du temps est vraiment pourri pour les hellénistes et j’appréhendais leur réaction. Mais ils le prennent avec philosophie et avec le sourire. Ils sont vraiment . En plus, on a déjà traduit un texte (je les ai eus trois heures). Cela me redonne un peu le moral alors qu'en 2de les effectifs sont alarmants, 4 élèves seulement. Globalement il y a un effondrement des effectifs d'options ces dernières années.
Ici, grosses inquiétudes car l'emploi du temps est vraiment pourri pour les hellénistes et j’appréhendais leur réaction. Mais ils le prennent avec philosophie et avec le sourire. Ils sont vraiment . En plus, on a déjà traduit un texte (je les ai eus trois heures). Cela me redonne un peu le moral alors qu'en 2de les effectifs sont alarmants, 4 élèves seulement. Globalement il y a un effondrement des effectifs d'options ces dernières années.
- kai002Niveau 9
Alicedesmerveilles a écrit:Bonjour à tous et à toutes,
En LC aussi, je viens contribuer à la discussion avec un point de vue un peu différent. J'adorais enseigner le latin en collège... J'adorais la matière et le rapport aux élèves, mais j'ai connu aussi les baisses successives du nombre d'heures, les créneaux bien pourris du genre en dernière heure ou à l'heure du repas, les classes à deux ou trois niveaux, et Bidule qui veut arrêter parce que sans le latin il finit sa journée à 14h et tout ce que vous savez fort bien...
J'ai été mutée dans un lycée près de chez moi, sur un poste de LC, mais sans latin. Je ne fais que du français. J'ai arraché le sparadrap d'un coup, pour reprendre la métaphore citée plus haut. Et ça fait du bien. Vraiment. Comme une énorme charge mentale qui s'envole. Plus besoin de racoler pour recruter, et je suis logée à la même enseigne que tout le monde pour les edt. J'en suis venue naturellement à la conclusion qu'entre enseigner les langues anciennes dans les conditions qu'on nous propose, et ne plus les enseigner du tout, je préfère encore la seconde option.
Au moins vous avez cette chance en LCA: compléter votre service ou basculer complètement en français pour avoir de meilleures conditions, éviter les compléments de service et suppression de poste. Nous en langues vivantes rares, on n'a rien d'autre. Ma collègue de russe n'a plus que 2.5h au lycée: un groupe de secondes, premières, terminales et au collège le chef, comme tous les collègues, se sont ligués pour faire fermer les cours de russe au profit du club théâtre et autres... On n'a plus qu'à crever définitivement en silence. Bon courage à vous
- ProvenceEnchanteur
Techniquement, un professeur de lettres classiques ne complète pas son service avec du français : l’enseignement du français fait partie de son service.
- CedricNiveau 6
Je suis en collège mais je confirme que peu continuent... Faut dire que sur les 3 lycées de la ville 1 seul propose encore du latin et 1 voudrait rouvrir le grec...
En collège je ne suis pas à plaindre: 29 latinistes en 5e, 13 en 4e, 23 en 3e / 26 hellénistes en 4e et 17 en 3e. Il y aurait donc du vivier mais tellement de concurrence au lycée...
En collège je ne suis pas à plaindre: 29 latinistes en 5e, 13 en 4e, 23 en 3e / 26 hellénistes en 4e et 17 en 3e. Il y aurait donc du vivier mais tellement de concurrence au lycée...
- LefterisEsprit sacré
Cela veut dire que tu fais latin et grec dans le même cours ?Ascagne a écrit:
@Lefteris : Précisément, les conditions sont enfin plus normales désormais dans mon établissement (3h par niveau, mais les deux langues sont rassemblées en terminale). Mais je doute que cela dure.
Le français fait partie de notre service, on peut en faire un peu, beaucoup, pas du tout, ça dépend des besoins. Toujours est-il que les enseignants de lettres classiques qui finissent par ne faire que de français ou des langues anciennes dégradées se demandent bien ce qu'ils sont venus faire dans ce traquenard, évité d'ailleurs désormais par les étudiants (voir les concours). Quand aux langues "rares", elles le deviendront encore plus vu l'agression (je ne vois pas d'autres mots) qu'elles subissent dans les établissements. J'ai écho d'une même cabale contre le russe dans un établissement pourtant très coté. L'italien devient aussi une langue "rare" , j'ai connu des collègues sur trois établissements. Dire qu'on nous rebat les oreilles avec l'Europe, la "diversité" , "l'ouverture culturelle". Beaucoup d'éléments de langage, peu d'actes, hormis les économies technocratiques.Kaï002 a écrit:Au moins vous avez cette chance en LCA: compléter votre service ou basculer complètement en français pour avoir de meilleures conditions, éviter les compléments de service et suppression de poste. Nous en langues vivantes rares, on n'a rien d'autre. Ma collègue de russe n'a plus que 2.5h au lycée: un groupe de secondes, premières, terminales et au collège le chef, comme tous les collègues, se sont ligués pour faire fermer les cours de russe au profit du club théâtre et autres... On n'a plus qu'à crever définitivement en silence. Bon courage à vous
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- marjoDoyen
Ascagne a écrit:Je m'attendais à avoir 7 élèves en LCA en seconde cette année (ce qui était déjà suffisamment triste) et j'ai découvert à ma stupéfaction que l'effectif est passé... à 5. Les élèves en question sont motivées, mais ce nombre m'effraie. Pourtant, nous avons l'an dernier fait toute une opération avec les collégiens en espérant que ça faciliterait le recrutement...
J'ai la chance d'avoir cette année une situation plus favorable avec un groupe par niveau en LCA mais je me demande si cela peut tenir pour la suite vu ces questions d'effectifs.
Peut-être puis-je demander à mes collègues de voir si d'autres élèves des deux classes concernées veulent rejoindre l'option (pour ceux qui n'en ont pas d'autre) mais je me sens défaitiste. L'an dernier, j'avais des élèves brillantes dans ma classe, mais elles n'ont pas voulu changer d'avis ou commencer l'option, considérant que la section euro, c'était déjà suffisant, que l'EDT était chargé, et qu'elles avaient "fait le tour" du latin au collège...
C'est la grosse déception de la rentrée et ça m'énerve, d'autant plus que je complexe et que je me dis que c'est partiellement ma faute (étant le seul à gérer les LCA dans l'établissement). Si on pouvait proposer un avantage pratique comme les points bonus jadis, ça irait peut-être un peu mieux.
J'espère que ça va mieux dans vos établissements...
Je suis restée deux ans dans un lycée du 92, on était deux LC pour 7H de latin et les effectifs étaient ridicules : l'année où je suis arrivée environ 10 élèves en Terminale, 5 en première, autant en seconde. On a fait tout ce qu'on a pu pour essayer de recruter : tournée dans les collèges des environs, recrutement en début d'année, ouverture aux grands débutants et on voulait même permettre aux élèves qui avaient déjà fait du latin au collège mais pas en seconde de reprendre en première. Ca n'a pas fait bouger les effectifs. La seule évolution, c'est que le grec est désormais proposé dans ce lycée, ça a été ouvert l'année où je suis partie, mais je crois que les effectifs sont toujours au ras des pâquerettes. Donc ne te sens coupable de rien.
- Clecle78Bon génie
Hélas c'était pareil pour moi. Et toute la promotion du monde n'y fera rien. Seuls tes élèves peuvent éventuellement jouer le rôle d'influenceurs. Et les voyages éventuellement, si tu souhaites en organiser. C'est triste mais c'est comme ça malheureusement.
- uneodysséeNeoprof expérimenté
Étonnamment après quelques vaches maigres (il nous en reste 2 en 1re et 2 en Terminale…), 17 annoncés en 2de – pas de distinction à l’inscription entre latin et grec, contrairement aux années précédentes, mystère.
À la rentrée, on découvre un EDT bien dissuasif donc, bruits de salle des profs, certains voudraient arrêter… mais aucun ne me l’a dit pour l’instant.
À la pré-rentrée il a été dit qu’on n’arrêtait pas une option en cours d’année… et pourtant le jeudi juste avant mon premier cours, j’imprime ma liste de groupe : surprise ! ils ne sont plus que 16 ! Je vais en classe : surprise ! le 17ème est quand même là…
Je leur demande une petite fiche où, entre autre, dire pourquoi ils ont choisi l’option… certains s’esclaffent, et finissent par m’expliquer qu’ils se sont inscrits «par inadvertance», que la case était cochée par défaut et qu’ils ont oublié de la décocher !
Est-ce du lard ou du cochon ?
Les élèves en question sont extrêmement gamins, très agités (bon, il fait chaud et c’est la fin de journée… mais plus que les autres !) et je me demande si je n’y gagnerais pas en efficacité à les autoriser à arrêter…
Par ailleurs j’en entends une dire que sa mère a envoyé une lettre, je suppose pour demander d’arrêter…
Le lendemain, ils sont toujours là, y compris le 17ème, et au moins un d’entre eux est très actif, il apprend à lire le grec à toute allure… je ne sais vraiment pas quoi penser de tout ça ni comment cela va évoluer.
La direction sera-t-elle ferme ? pourquoi le 17ème a-t-il disparu des listes ? pourquoi est-il cependant toujours là ?
La suite de ce passionnant feuilleton la semaine prochaine…
À la rentrée, on découvre un EDT bien dissuasif donc, bruits de salle des profs, certains voudraient arrêter… mais aucun ne me l’a dit pour l’instant.
À la pré-rentrée il a été dit qu’on n’arrêtait pas une option en cours d’année… et pourtant le jeudi juste avant mon premier cours, j’imprime ma liste de groupe : surprise ! ils ne sont plus que 16 ! Je vais en classe : surprise ! le 17ème est quand même là…
Je leur demande une petite fiche où, entre autre, dire pourquoi ils ont choisi l’option… certains s’esclaffent, et finissent par m’expliquer qu’ils se sont inscrits «par inadvertance», que la case était cochée par défaut et qu’ils ont oublié de la décocher !
Est-ce du lard ou du cochon ?
Les élèves en question sont extrêmement gamins, très agités (bon, il fait chaud et c’est la fin de journée… mais plus que les autres !) et je me demande si je n’y gagnerais pas en efficacité à les autoriser à arrêter…
Par ailleurs j’en entends une dire que sa mère a envoyé une lettre, je suppose pour demander d’arrêter…
Le lendemain, ils sont toujours là, y compris le 17ème, et au moins un d’entre eux est très actif, il apprend à lire le grec à toute allure… je ne sais vraiment pas quoi penser de tout ça ni comment cela va évoluer.
La direction sera-t-elle ferme ? pourquoi le 17ème a-t-il disparu des listes ? pourquoi est-il cependant toujours là ?
La suite de ce passionnant feuilleton la semaine prochaine…
- KilmenyEmpereur
uneodyssée a écrit:
Les élèves en question sont extrêmement gamins, très agités (bon, il fait chaud et c’est la fin de journée… mais plus que les autres !) et je me demande si je n’y gagnerais pas en efficacité à les autoriser à arrêter…
Le jour où nous aurons des horaires corrects, nous aurons des élèves !
Assez du mercredi après-midi et du samedi matin ou du vendredi 17-18 !
_________________
Un petit clic pour les animaux : http://www.clicanimaux.com/catalog/accueil.php?sites_id=1
- roxanneOracle
Chez nous, il y a une dizaine de latinistes par niveau, et 4 heures de LCA par niveau. La collègue fait beaucoup de promotion sur les collèges et surtout un super voyage. Il y avait deux postes, après un départ, un des deux n'a pas été pourvu. La collègue vit sa meilleure vie avec 12 heures de LCA avec petits effectifs mais sait que ça ne va pas durer. D'ailleurs, elle pense que les 4 heures peuvent paradoxalement être un frein pour certains élèves. C'est vrai que c'est beaucoup pour une option.
- KilmenyEmpereur
4h ???
Tu veux dire : latin : 2h + grec :2h ou latin 4h ?
L'horaire que peu de lycées arrivent à obtenir est normalement de 3h par niveau. Je ne comprends pas ces 4 h. Vous avez une DHG surabondée ?
Tu veux dire : latin : 2h + grec :2h ou latin 4h ?
L'horaire que peu de lycées arrivent à obtenir est normalement de 3h par niveau. Je ne comprends pas ces 4 h. Vous avez une DHG surabondée ?
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- roxanneOracle
Je ne sais pas, mais, oui, il y a 4 heures de LCA par niveau. Quand elles étaient deux, elles intervenaient sur tous les niveaux d'ailleurs.
- KilmenyEmpereur
roxanne a écrit:Je ne sais pas, mais, oui, il y a 4 heures de LCA par niveau. Quand elles étaient deux, elles intervenaient sur tous les niveaux d'ailleurs.
Cela me semble guère possible sauf à avoir 2h grec+ 2h latin mais dans ce cas, les élèves ne font pas tous les deux. Ou alors, c'est la spécialité et non l'option.
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- Mes effectifs de latin au lycée
- Contractuel sans affectation cette année, et vœux pour l'année prochaine ?
- caer réservé candidature irrecevable cette année et pas l'année dernière ????
- Bilan de cette année: j'ai passé une bonne année parce que...
- Cette année est moins stressante que l'année dernière non ?
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