- Niang973Habitué du forum
cette histoire m'a tellement retourné que cette année est ma dernière en collège, je demande ma mutation en lycée pour l'année prochaine. Pour nous convaincre le chef nous dit "de toute façon ils sont en train de passer en compétences au lycée aussi"
je demande à voir de mes propres yeux! et si tel est le cas bah je me démerderai pour obtenir l'agrèg et passer en classe prépa alors, sinon c'est retour à l'université....
je demande à voir de mes propres yeux! et si tel est le cas bah je me démerderai pour obtenir l'agrèg et passer en classe prépa alors, sinon c'est retour à l'université....
- IlonaHabitué du forum
Nous aussi, nous passons en tout compétences avec l'argument du CDE que conserver les notes défavorise nos élèves lors de la conversion en compétences.
Cette évolution a été inscrite dans le projet d'établissement, donc je n'ai pas le choix, cependant dans l'appréciation sur le bulletin, je glisserai une note concernant les connaissances entre parenthèses.
Cette évolution a été inscrite dans le projet d'établissement, donc je n'ai pas le choix, cependant dans l'appréciation sur le bulletin, je glisserai une note concernant les connaissances entre parenthèses.
- ElyasEsprit sacré
Ilona a écrit:Nous aussi, nous passons en tout compétences avec l'argument du CDE que conserver les notes défavorise nos élèves lors de la conversion en compétences.
Cette évolution a été inscrite dans le projet d'établissement, donc je n'ai pas le choix, cependant dans l'appréciation sur le bulletin, je glisserai une note concernant les connaissances entre parenthèses.
Techniquement, ton cde a tort. Nous évaluons non des compétences mais un socle commun de connaissances, de compétences et de culture. Ne parler que des compétences aboutit à ne pas respecter le cadre législatif de l'enseignement obligatoire.
Ensuite, évaluer avec ou sans notes n'a rien à voir avec les compétences.
L'évaluation est un choix professionnel qu'un professeur fait en fonction de ce qu'il estime le meilleur pour la formation intellectuelle de ses élèves et de sa façon d'enseigner. S'il estime que les évaluations par notation chiffrée sont le mieux, c'est ce qu'il doit faire. S'il estime que c'est une évaluation différente, c'est ce qu'il doit faire. D'ailleurs, l'expression "évaluations sans notes" est stupide puisque l'expression se base sur l'effacement d'un élément que le système ainsi nommé n'utilise pas. On évalue par notes chiffrées, par notes littérales, par ceintures ou par positionnement. Ces quatre systèmes se fondent sur des exigences précises (barème pour les notes, les objectifs pour les ceintures et les échelles descriptives pour le positionnement).
Derrière l'expression "évaluations sans notes des compétences", on parle de brouillard surtout. L'expression ne signifie pas grand chose.
- OlympiasProphète
Non, le lycée ne passe pas aux compétences.Niang973 a écrit:cette histoire m'a tellement retourné que cette année est ma dernière en collège, je demande ma mutation en lycée pour l'année prochaine. Pour nous convaincre le chef nous dit "de toute façon ils sont en train de passer en compétences au lycée aussi"
je demande à voir de mes propres yeux! et si tel est le cas bah je me démerderai pour obtenir l'agrèg et passer en classe prépa alors, sinon c'est retour à l'université....
- ZagaraGuide spirituel
Ben pourquoi pas ?Olympias a écrit:Non, le lycée ne passe pas aux compétences.Niang973 a écrit:cette histoire m'a tellement retourné que cette année est ma dernière en collège, je demande ma mutation en lycée pour l'année prochaine. Pour nous convaincre le chef nous dit "de toute façon ils sont en train de passer en compétences au lycée aussi"
je demande à voir de mes propres yeux! et si tel est le cas bah je me démerderai pour obtenir l'agrèg et passer en classe prépa alors, sinon c'est retour à l'université....
C'est joli les timbres de couleur.
- OlympiasProphète
Mais je veux pas !!!Zagara a écrit:Ben pourquoi pas ?Olympias a écrit:Non, le lycée ne passe pas aux compétences.Niang973 a écrit:cette histoire m'a tellement retourné que cette année est ma dernière en collège, je demande ma mutation en lycée pour l'année prochaine. Pour nous convaincre le chef nous dit "de toute façon ils sont en train de passer en compétences au lycée aussi"
je demande à voir de mes propres yeux! et si tel est le cas bah je me démerderai pour obtenir l'agrèg et passer en classe prépa alors, sinon c'est retour à l'université....
C'est joli les timbres de couleur.
- Lord StevenExpert
Nous avions expérimenté dans une classe de secondes l'évaluation par compétence. Au bout de 3 ans tout à tellement tourné en eau de boudin que cette jolie ânerie à été supprimée, alors oser affirmer que les compétences arrivent au lycée c'est bien mal connaître la réalité de terrain pour un CdE.
_________________
If you play with a cat, you should mind his scratch
- Niang973Habitué du forum
merci pour les précisions!
Cà m'aurait surpris effectivement qu'il y ait des lycées qui n'évaluent que par compétences.
Au moins mon avenir professionnel commence à mieux se dessiner :|
Bon courage à ceux qui restent en collège.
Cà m'aurait surpris effectivement qu'il y ait des lycées qui n'évaluent que par compétences.
Au moins mon avenir professionnel commence à mieux se dessiner :|
Bon courage à ceux qui restent en collège.
_________________
- mon CV:
2008-2009: (28310) : Prof de techno : 6e , 5e , 4e , 3e
2009-2010: (97354) : Prof de techno : 6e , 3e -- Prof d'SVT: 4e -- Documentaliste
2010-2011: (97354) : Prof de techno : 6e , 5e , 4e , 3e -- Prof d'SVT: 5e , 4e -- Prof de Maths: 4e
2011-2012: (97351) : Prof de techno : 3e -- Prof d'SVT: 4e , 3e
2012-2013: (97351) : Prof de Maths : 6e , 5e , 4e , 3e
2013-2014: (43400) : Prof de Maths : 3e , 2nde , 1eSTMG , 1eES
2014-2015: (63600) : Prof de Maths : 6e , 5e , 4e , 3e
2015-2016: (78100) : Prof de Maths : 5e
2016-2017: (97660) : Prof de Maths : 6e, 5e, 4e
2017-2018: (97660) : Prof de Maths : 5e, 3e
2018-2019: (97630) : Prof de Maths : 2nde, 1eS , 1eES ,TleSTMG
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2024-2046: (94800) : Prof de Maths : 6e,5e,4e
- JEMSGrand Maître
Je remonte ce sujet, sur un point qui me turlupine.
Dans un lycée en compétences, peut-on imposer la même norme d'évaluation à toutes les équipes sur tous les niveaux ? En clair, doit-on utiliser tous et toutes les mêmes items "maison" ?
Dans un lycée en compétences, peut-on imposer la même norme d'évaluation à toutes les équipes sur tous les niveaux ? En clair, doit-on utiliser tous et toutes les mêmes items "maison" ?
- ElyasEsprit sacré
JEMS a écrit:Je remonte ce sujet, sur un point qui me turlupine.
Dans un lycée en compétences, peut-on imposer la même norme d'évaluation à toutes les équipes sur tous les niveaux ? En clair, doit-on utiliser tous et toutes les mêmes items "maison" ?
C'est mieux selon l'institution mais c'est comme pour l'évaluation dite "traditionnelle", tu fais ce que tu veux dedans. Je ne connais aucun texte qui soit contraignant. Là, c'est le texte sur la liberté pédagogique qui entre en action. A l'intérieur des structures imposées par ton projet d'établissement, tu mets en œuvre ce que tu penses le plus optimal pour respecter ce projet et former au mieux les élèves.
Après, un avis d'un syndicaliste expert en texte sera meilleur que le mien.
- Niang973Habitué du forum
Je partage l'avis d'Elyas , techniquement rien ne t'empêche d'évaluer de façon "traditionnelle" et de juste mettre sur le bulletin ce à quoi çà correspond en compétences.
Mais dans les faits ma crainte c'est surtout que l'on m'accuse de ne "pas faire comme le reste de l'équipe" , et donc que cela va "désorienter" les élèves d'avoir deux modes d'évaluation différents au cours du même cycle. Toutefois ma liberté pédagogique me permet d'évaluer de façon traditionnelle si j'estime que c'est ce qui permet de mener à bien le projet d'établissement ....
bref attendons la réponse d'un syndicaliste expert
Mais dans les faits ma crainte c'est surtout que l'on m'accuse de ne "pas faire comme le reste de l'équipe" , et donc que cela va "désorienter" les élèves d'avoir deux modes d'évaluation différents au cours du même cycle. Toutefois ma liberté pédagogique me permet d'évaluer de façon traditionnelle si j'estime que c'est ce qui permet de mener à bien le projet d'établissement ....
bref attendons la réponse d'un syndicaliste expert
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- jammeNeoprof expérimenté
Niang973 a écrit:Je partage l'avis d'Elyas , techniquement rien ne t'empêche d'évaluer de façon "traditionnelle" et de juste mettre sur le bulletin ce à quoi çà correspond en compétences.
Mais dans les faits ma crainte c'est surtout que l'on m'accuse de ne "pas faire comme le reste de l'équipe" , et donc que cela va "désorienter" les élèves d'avoir deux modes d'évaluation différents au cours du même cycle. Toutefois ma liberté pédagogique me permet d'évaluer de façon traditionnelle si j'estime que c'est ce qui permet de mener à bien le projet d'établissement ....
bref attendons la réponse d'un syndicaliste expert
J'ai hérité d'une classe à compétences cette année et je mets des notes sur les copies et des compétences sur le bulletin. Les élèves m'ont presque sauté au cou quand je leur ai expliqué qu'ils auraient des notes! Les élèves sont censés être volontaires! Comme les profs!!
J'ai revendiqué ma liberté pédagogique. Ca n'a pas plu à tout le monde mais je m'en fiche!
- vincentkrebsNiveau 1
C'est vous l'auteur de l'article, paru il y a 2 ans sur agoravox ?
desnos a écrit:Bonjour.
La note ? Faites-moi disparaître ce miroir de la vérité !
Oui, on peut supprimer tout ce qui naguère faisait apparaître l'échec au grand jour : l’examen, la mesure, la note. Oui, on peut casser ce miroir, mais cela ne rendra pas la difficulté d'apprendre et l'échec scolaire plus beaux que Blanche neige.
- Cachez-moi donc ce monstre que je ne saurai voir ! dirait le Torquemada des innovations fallacieuses.
- Amen Maître. N'en déplaise à l’ancien ministre de l’éducation, Luc Ferry, qui crie à la « niaiserie : ce n'est pas en cassant le thermomètre qu’on récupérera les 140 000 enfants qui décrochent de l’école chaque année », il n'y aura ni notes ni examens et, partant, plus d'échec reconnaissable. Mais, on aura beau mettre la poussière sous le tapis, changer ou casser le thermomètre, cela ne changera rien à l'état du malade, ça ne fera pas disparaître sa fièvre.
Mal nous en a pris ! Pourquoi diantre irons-nous jusqu'à douter de la sincérité des raisons qui sous-tendent cette volonté de la suppression de la note ? Le Torquemada modernisant nous jure, la main sur le cœur, que c'est pour ne pas traumatiser l'élève avec une mauvaise note, car ce traumatisme serait responsable de son éventuel échec. Il nous assène, enfin, que les études en docimologie montrent le caractère subjectif et contre-productif de la note.
Or, lorsqu'on sait qu'elles reposent sur des expérimentations "arrangées" pour servir de caution à des préjugés idéologiques et qui, paradoxalement, instaurent en amont toutes les conditions – loin d'être objectives celles-là – leur permettant d’obtenir les résultats qu’elles visent à démontrer en aval, la scientificité de ces fameuses études en docimologie devient ipso facto douteuse. On s'aperçoit qu'il s'agit, au mieux, d'une sorte d'effet Pygmalion sur la base duquel l'on va jusqu'à décréter que c'est le mode et le contexte d’évaluation qui seraient en grande partie responsables de la difficulté et de l'échec scolaires, au lieu de les considérer comme de simples instruments de mesure permettant de les révéler.
Autrement dit, on entretient une subtile ambiguïté autour du mot « évaluation » pour faire accroire que les résultats des expériences valident l’idée qu’on veut démontrer, à savoir que les conditions de l’évaluation empêcheraient de progresser dans les apprentissages et provoqueraient l’échec scolaire. « Mal nommer les choses ajouterait au malheur du monde », disait A. Camus.
Or, c’est justement là que réside le sophisme de cette démonstration fallacieuse, puisqu’en évitant de préciser de quel type d’évaluation il est question – formative ou sommative – on s’affranchit de la nécessité de reconnaître que le propre d’une évaluation sommative n’est pas de favoriser les apprentissages, ni de faire progresser l’élève, mais simplement de mesurer ses performances. Oserions-nous demander, par exemple, aux tests PISA de créer une dynamique favorable aux apprentissages ? Ce serait absurde.
À vrai dire, même battue en brèche, la doctrine de Torquemada n'en est pas moins cohérente. Elle a su déterminer une certaine adéquation entre les objectifs qu'elle s'est assignés et les moyens pour les atteindre. Derrière la guerre qu’elle a déclenchée contre la note, qu’elle considère comme emblème de l'évaluation sommative, c'est à cette dernière qu'elle en veut. Elle entend se contenter de simples évaluations formative et formatrice, lesquelles, à défaut de masquer l'échec scolaire qui existera toujours bon gré mal gré dans un contexte de classe ordinaire, sont drapées de la vertu de ne pas le révéler au grand jour, c’est-à-dire dans les statistiques et les documents officiels. Pour tuer son chien, qu’y a-t-il de mieux que de décréter qu’il a la rage ?
Pour réaliser ce dessein, un changement de paradigme lui a été éminemment nécessaire. Le faux débat relatif à l’évaluation a ouvert une boîte de Pandore. C’est ce qui va permettre à Torquemada d’accoucher de sa divine trouvaille : l’approche par compétences. Ainsi, au paradigme de la connaissance, qui sous-tend une logique de la transmission, centrée sur l’évaluation sommative, on substitue le paradigme de la compétence qui s’incarne dans une logique pédagogiste de construction de l’apprentissage, au sein de laquelle l’évaluation pertinente serait seulement formative et formatrice ; elles auraient la vertu de donner du sens, de motiver les élèves, de favoriser leur autonomie, de tenir compte de leur progressivité, etc. Rejetons alors cette satanée note et avec elle toute évaluation sommative qui nous jettent à la figure la réalité embarrassante de l'échec scolaire.
Cette escobarderie de Torquemada avait déjà été dénoncée, en 1984, par le linguiste et philosophe français, Jean-Claude Milner dans son ouvrage « De l’école » (Paris, Le Seuil, 1984) :
« Aussi le mauvais élève devient-il à leurs yeux le témoin de toutes les déchéances de la terre ; […] La plus simple consiste à vider de son sens toute notion liée à un échec possible : il ne doit plus y avoir de moyen de désigner tel ou tel comme mauvais élève. Il ne doit donc plus y avoir de notes. » (p. 84)
« […] la note subsiste toujours, mais, au lieu d'être attribuée par un maître, elle est le fruit d'une auto-évaluation où l'élève détermine lui-même s'il a mené à bien le projet qu'il avait lui-même construit » (p. 84)
Rappelons, par ailleurs, que Torquemada nous a également dit que la suppression de la note vise à éviter à l'élève le traumatisme que provoquerait celle-ci quand elle est mauvaise. Ce subit sursaut d’humanisme et d'angélisme pédagogique participe en réalité d’une capucinade qui masque mal ses mesquins relents culpabilisants. Or, qu'on le veuille ou non, la vie – et la vie professionnelle surtout – ne sont-elles pas faites de contraintes liées à la mesure des performances, à la concurrence et à la compétition ? Que pourrait la suppression de la note face à cette implacable réalité, sauf à installer les enfants dans une douce illusion égalitariste ? À cet égard, n’est-il pas légitime de se demander si le rôle de l'école n'est pas aussi de former l’enfant à la vie réelle dès le primaire ?
On aurait pu croire que le chemin de l’enfer est toujours pavé de bonnes intentions ; mais cela n'avait pas empêché Jean-Claude Milner de s’interroger sur la sincérité de cet humanisme soudain et à géométrie variable :
« En supprimant l'échec, on a aussi supprimé le succès. Car, on a honte de le rappeler […] Mais, si l'on a l'âme suffisamment tendre pour s'émouvoir des drames du mauvais élève, pourquoi ne l'aurait-on pas assez ensoleillée pour se féliciter des happy endings du bon élève ? D'où vient cette autorité qu'on s'arroge de condamner le second, au bénéfice du premier ? D'où vient cette valorisation mesquine des petits drames ? » (Ibid., p. 85)
Pour lui, la suppression de la note, au motif d’un idéal égalitariste, relève plutôt de l’ordre de l’utopie.
« Si les signaux sont exprimés comme une mesure, c'est par une loi générale de nos sociétés : en fait, c'est une marque que la société imprime sur l'école. Pour que cette marque disparaisse, il faudrait que la société fût transformée, et cela, de fond en comble, puisqu'il faudrait que tout le langage de la mesure eût disparu. Aucune société moderne ne répond à cette condition, quel que soit par ailleurs son mode d'organisation. Une école qui n'émette aucun signal ou des signaux qui ne soient pas des mesures est donc bien de l'ordre du songe : un îlot enchanté de lisse sérénité au sein d'un monde traversé de ruptures et de failles. » (Ibid., p. 86)
- CedricNiveau 6
J'ai tenté de lire tout le sujet mais c'était long. Bref je suis TZR et je me retrouve cette année en partie dans un établissement qui a supprimé les notes en 6e. Je vais jouer le jeu d'évaluer par compétences comme l'a défini l'équipe mais je compte bien continuer à mettre une note sur mes copies. J'aimerais savoir si j'ai un texte sur lequel m'appuyer car apparemment la direction semble vouloir étouffer dans l'oeuf ce genre d'initiatives.
Merci d'avance,
Cédric
Merci d'avance,
Cédric
- vincentkrebsNiveau 1
Cedric a écrit:J'ai tenté de lire tout le sujet mais c'était long. Bref je suis TZR et je me retrouve cette année en partie dans un établissement qui a supprimé les notes en 6e. Je vais jouer le jeu d'évaluer par compétences comme l'a défini l'équipe mais je compte bien continuer à mettre une note sur mes copies. J'aimerais savoir si j'ai un texte sur lequel m'appuyer car apparemment la direction semble vouloir étouffer dans l'oeuf ce genre d'initiatives.
Merci d'avance,
Cédric
« Art. L. 912-1-1. - La liberté pédagogique de l'enseignant s'exerce dans le respect des programmes et des instructions du ministre chargé de l'éducation nationale et dans le cadre du projet d'école ou d'établissement avec le conseil et sous le contrôle des membres des corps d'inspection.
« Le conseil pédagogique prévu à l'article L. 421-5 ne peut porter atteinte à cette liberté. »
Source :
https://www.legifrance.gouv.fr/eli/loi/2005/4/23/MENX0400282L/jo/article_48
- vincentkrebsNiveau 1
Cedric a écrit:Super ! merci !
Tu verras, les parents te féliciteront...
- CedricNiveau 6
Ah mais ça j'en suis certain ! et je pense convaincre quelques collègues de suivre le mouvement. Faut juste avoir le courage de s'opposer à la direction.
- Isis39Enchanteur
vincentkrebs a écrit:Cedric a écrit:J'ai tenté de lire tout le sujet mais c'était long. Bref je suis TZR et je me retrouve cette année en partie dans un établissement qui a supprimé les notes en 6e. Je vais jouer le jeu d'évaluer par compétences comme l'a défini l'équipe mais je compte bien continuer à mettre une note sur mes copies. J'aimerais savoir si j'ai un texte sur lequel m'appuyer car apparemment la direction semble vouloir étouffer dans l'oeuf ce genre d'initiatives.
Merci d'avance,
Cédric
« Art. L. 912-1-1. - La liberté pédagogique de l'enseignant s'exerce dans le respect des programmes et des instructions du ministre chargé de l'éducation nationale et dans le cadre du projet d'école ou d'établissement avec le conseil et sous le contrôle des membres des corps d'inspection.
« Le conseil pédagogique prévu à l'article L. 421-5 ne peut porter atteinte à cette liberté. »
Source :
https://www.legifrance.gouv.fr/eli/loi/2005/4/23/MENX0400282L/jo/article_48
Liberté dans le cadre d'un projet d'établissement : si la classe sans note est dans le projet d'établissement, ça ne marche pas.
- XIIINeoprof expérimenté
Personnellement je suis désormais à la lettre les directives de l'EN et je communique bien à la rentrée sur les incohérences (pour rester poli) de ce système notamment sur l'évaluation par "compétences" (tant souhaitées par le MEDEF, le SE unsa et le sgen cfdt).
Je crois qu'il faut arrêter de résister de cette manière et mettre en application tout ce qui est demandé dans les plus infimes détails...
Je crois qu'il faut arrêter de résister de cette manière et mettre en application tout ce qui est demandé dans les plus infimes détails...
- So VoxNiveau 7
Isis39 a écrit:vincentkrebs a écrit:Cedric a écrit:J'ai tenté de lire tout le sujet mais c'était long. Bref je suis TZR et je me retrouve cette année en partie dans un établissement qui a supprimé les notes en 6e. Je vais jouer le jeu d'évaluer par compétences comme l'a défini l'équipe mais je compte bien continuer à mettre une note sur mes copies. J'aimerais savoir si j'ai un texte sur lequel m'appuyer car apparemment la direction semble vouloir étouffer dans l'oeuf ce genre d'initiatives.
Merci d'avance,
Cédric
« Art. L. 912-1-1. - La liberté pédagogique de l'enseignant s'exerce dans le respect des programmes et des instructions du ministre chargé de l'éducation nationale et dans le cadre du projet d'école ou d'établissement avec le conseil et sous le contrôle des membres des corps d'inspection.
« Le conseil pédagogique prévu à l'article L. 421-5 ne peut porter atteinte à cette liberté. »
Source :
https://www.legifrance.gouv.fr/eli/loi/2005/4/23/MENX0400282L/jo/article_48
Liberté dans le cadre d'un projet d'établissement : si la classe sans note est dans le projet d'établissement, ça ne marche pas.
Bonjour Isis,
"La liberté pédagogique de l'enseignant s'exerce dans le respect des programmes et des instructions du ministre chargé de l'éducation nationale..." ET et dans le cadre du projet .... d'établissement"
Est ce qu'un texte (Loi, décret, arrêté...) impose aux enseignants de basculer nationalement sur les évaluations sans notes ?
Si ce n'est pas le cas, l'établissement, même en passant par les
Ptet que j'ai tout faux, ici, après de multiples pressions, le cde ne s'y est finalement pas risqué ^^, on a des évaluations mélangées.
- abricotedapiExpert spécialisé
En quoi le "et" changerait quelque chose au sens de la phrase ? La liberté pédagogique s'exerce dans le respect des programmes et des instructions du ministre, et dans le cadre du projet d'établissement.
_________________
- Spoiler:
- 2024-2025 : en poste fixe !!
2023-2024 (TZR) AFA : 2 classes de 6e (PP 6e)
2022-2023 (TZR) AFA : 1 classe de 5e, 2 classes de 4e, 1 classe de 3e (PP 5e)
2021-2022 (TZR) 2 remplacements : 2 classes de 5e, 1 classe de 6e / 3 classes de 6e
2020-2021 (TZR) AFA 2 collèges dont le RAD : 2 classes de 5e, 1 classe de 4e (PP 5e) + 1 classe de 6e
2019-2020 (TZR) AFA RAD : 2 classes de 6e, 2 classes de 5e (PP 6e)
2018-2019 (TZR) AFA : 4 classes de 6e
2014-2018 : quatre ans en poste fixe (8 classes de 6e, 4 classes de 4e, 3 classes de 5e, 2 classes de 3e et 4 x PP 6e)
2013-2014 (stagiaire) : 2 classes de 5e, 1 classe de 6e
- *Ombre*Grand sage
J'interprète les choses ainsi.
Si le projet d'établissement (réécrit tous les 3 ans) fait état de la suppression des notes au profit d'une évaluation par compétences (je formule les choses simplement - voire de la façon simpliste dont elles sont généralement abordées, sans vouloir relancer le débat sur l'opposition factice entre l'une et les autres), tu devras, à chaque trimestre, remplir le bulletin officiel en utilisant des compétences, et rien d'autre. Mais je ne vois pas au nom de quoi, du moment que tu t'acquittes de ce devoir, on pourrait t'interdire de faire figurer sur les copies toutes les mentions que tu jugeras nécessaires. J'ai eu une collègue qui, alors que nous utilisions des notes, ajoutait des smileys sur ses copies. Pourquoi pas du moment qu'elle met sa note ?
Mets tes compétences ET une note en plus, si tu le souhaites.
Dans le pire des cas, que risques-tu ? Ton CDE va râler ? Tu argumenteras tes choix. Je ne vois pas comment on pourrait tirer des conséquences graves d'une attitude honnête et soucieuse des élèves.
Si le projet d'établissement (réécrit tous les 3 ans) fait état de la suppression des notes au profit d'une évaluation par compétences (je formule les choses simplement - voire de la façon simpliste dont elles sont généralement abordées, sans vouloir relancer le débat sur l'opposition factice entre l'une et les autres), tu devras, à chaque trimestre, remplir le bulletin officiel en utilisant des compétences, et rien d'autre. Mais je ne vois pas au nom de quoi, du moment que tu t'acquittes de ce devoir, on pourrait t'interdire de faire figurer sur les copies toutes les mentions que tu jugeras nécessaires. J'ai eu une collègue qui, alors que nous utilisions des notes, ajoutait des smileys sur ses copies. Pourquoi pas du moment qu'elle met sa note ?
Mets tes compétences ET une note en plus, si tu le souhaites.
Dans le pire des cas, que risques-tu ? Ton CDE va râler ? Tu argumenteras tes choix. Je ne vois pas comment on pourrait tirer des conséquences graves d'une attitude honnête et soucieuse des élèves.
- So VoxNiveau 7
abricotedapi a écrit:En quoi le "et" changerait quelque chose au sens de la phrase ? La liberté pédagogique s'exerce dans le respect des programmes et des instructions du ministre, et dans le cadre du projet d'établissement.
voilà comment je comprends cette phrase utilisant le ET et non le OU : si dans les textes de lois il n'est pas fait mention d'une quelconque obligation nationale d'évaluer sans notes, alors même le fait de le proposer/"valider" quand même officieusement en Conseil péda au prétexte de le rattacher au projet d'établissement n'est pas juridiquement acceptable... mais je peux me tromper sur cette lecture.
En le lisant à l'envers, j'interprète que le projet d'établissement ne peut se construire qu'en respectant les instructions officielles et les programmes (et non en dehors), et que dès lors que cela est vérifié, la liberté de chaque enseignant est totale... sur les modalités de ses évaluations (notes ou pas notes).
Si le législateur avait voulu que les établissements puissent disposer s'ils imposaient les évaluations sans tenir compte des instructions officielles, il aurait précisé "OU".
Mais j'ai sans doute trop méfu...
oui, je précise donc aussi que dans la logique du truc, aucun enseignant ne peut (par un avis "
idem pour les CDE du coup...
Par contre, s'il s'agit d'un projet d'action sur une année en direction d'une ou plusieurs classes déterminées par leurs équipes pédagogiques (tous les profs inscrits au projet adhérent volontairement)...
A ce propos, j'ai vu passer des évaluations de projets classes sans notes dans lesquelles on indiquait sans sourciller que les résultats du DNB montraient que ce type de classe sans notes fonctionnait parfaitement et était au bénéfice des élèves car les résultats montraient un renforcement de la base et de l'élite avec une augmentation sensible des mentions AB et TB...
Chez nous aussi on a boosté nos % de réussite et nos mentions depuis 2 ans, mais y'a un hic, on a aucune "classe sans notes"...
Merci les 4 positionnements ? ah ben non, ça peut pas être ça...
- VicomteDeValmontGrand sage
"La mise en œuvre du bilan de cycle a servi de levier à certains chefs d’établissements pour imposer dans les collèges des classes « sans note » et les réunions de fin d’année sont l’occasion pour certains de faire ce type d’annonce.
Ils n’ont pourtant aucun pouvoir dans ce domaine. Le code de l’éducation (L912-1) et les statuts des enseignants, repris dans le décret 2014-940 sur nos obligations de service, définissent nos missions. Les enseignants ont la responsabilité de l’ensemble des activités scolaires des élèves, leur évaluation, l’aide au travail personnel des élèves. La loi (L912-1-1) précise que notre liberté pédagogique s’exerce dans le respect des programmes et des instructions du ministre chargé de l’Éducation nationale et dans le cadre du projet d’établissement avec le conseil et sous le contrôle des membres des corps d’inspection."
La suite: https://www.snes.edu/Classes-sans-notes-ce-n-est-pas-obligatoire.html
Ils n’ont pourtant aucun pouvoir dans ce domaine. Le code de l’éducation (L912-1) et les statuts des enseignants, repris dans le décret 2014-940 sur nos obligations de service, définissent nos missions. Les enseignants ont la responsabilité de l’ensemble des activités scolaires des élèves, leur évaluation, l’aide au travail personnel des élèves. La loi (L912-1-1) précise que notre liberté pédagogique s’exerce dans le respect des programmes et des instructions du ministre chargé de l’Éducation nationale et dans le cadre du projet d’établissement avec le conseil et sous le contrôle des membres des corps d’inspection."
La suite: https://www.snes.edu/Classes-sans-notes-ce-n-est-pas-obligatoire.html
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