- pseudo-intelloSage
lectiole a écrit:On peut considérer Colleen Hoover, Anna Todd, Fleur Hana... comme de grands écrivains, des modèles. Je ne me prononcerais pas, ne les ayant pas lues, mais je connais Montaigne, Rousseau, Stendhal, Baudelaire, et on me répond parfois sur Facebook que les morts, on s'en fout, qu'ils ont fait leur temps, que ça n'intéresse plus les jeunes générations. Bon. Okay. Je ne me plains pas qu'on dénigre mes idoles, même si ça me fait mal (j'ai lu il y a quelques jours que la seule raison pour laquelle on lit encore les écrivains morts est pour leur valeur de témoignage historique... c'étaient les Musso de leur temps...
Je suis allée chez Cultura, aujourd’hui. Vous vous doutez bien que, période de Noël oblige, il y avait des présentoirs partout, notamment au milieu des allées, encore plus que d'habitude, au milieu des allées, enfin, plein.
Ce qui m'a frappé, c'est le pourcentage de merdes éditées. La chick-lit en tête de gondoles. Les 1001 blogueuses qui ont eu un contrat d'édition parce qu'elles sont en vogue en ce moment, et que les éditeurs ont senti le potentiel marketing. Ça donne soit des bouquins "drôles" qui ressassent les mêmes clichés vus partout soit des "guides" à trois francs six sous (il y a quelques bons ouvrages. Des espèces de compils de gags ou portraits bien clichés (les 73 amis Facebook qui craignent du boudin, etc). Les bouquins jeunesses aux test indignes et aux dessins moches. D'autres torchons qui ne valent pas mieux. Bravo à vous qui essayez d'écrire de vrais livres, et de faire de la littérature. Vous vous battez un peu contre des moulins et êtes à rebours de la majeure partie de la société, mais au moins, vous avez à cœur de faire de la qualité.
- lectioleHabitué du forum
On m'a appelé Don Quichotte sur Facebook récemment.
Sinon, plusieurs auteurs ont trouvé refuge dans l'auto-édition pour cette raison. Je ne suis pas la seule.
http://www.blog-elenbrigkoridwen-elieapocalypse.fr/2016/11/qualite-le-mot-qui-fache.html
Il y a quelques jours, je suis tombée sur cette lecture de l'incipit d'un roman de Chattam :
Sinon, plusieurs auteurs ont trouvé refuge dans l'auto-édition pour cette raison. Je ne suis pas la seule.
http://www.blog-elenbrigkoridwen-elieapocalypse.fr/2016/11/qualite-le-mot-qui-fache.html
Il y a quelques jours, je suis tombée sur cette lecture de l'incipit d'un roman de Chattam :
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Vivre dans l'instant me semble une mort constante.
- PseudoDemi-dieu
J'avoue ne pas comprendre du tout ce choix de la maison d'édition. S"il fallait arrêté de distribuer tous les livres quin ont une mauvaise critique, on ne publierait plus rien. Idem pour une éventuelle prise de bec sur le net, un éditeur s'en contrefous normalement, le buzz faisant vendre plutôt que l'inverse.
Quand à ton livre, remet -le sur Amazon, le lien sera fait entre les deux fiches par ton nom et le titre. RAB du reste.
Quand à ton livre, remet -le sur Amazon, le lien sera fait entre les deux fiches par ton nom et le titre. RAB du reste.
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"Il faut encore avoir du chaos en soi pour pouvoir enfanter une étoile qui danse" Nietzsche
- OudemiaBon génie
pseudo-intello a écrit:Je suis allée chez Cultura, aujourd’hui. Vous vous doutez bien que, période de Noël oblige, il y avait des présentoirs partout, notamment au milieu des allées, encore plus que d'habitude, au milieu des allées, enfin, plein.
Ce qui m'a frappé, c'est le pourcentage de merdes éditées. La chick-lit en tête de gondoles. Les 1001 blogueuses qui ont eu un contrat d'édition parce qu'elles sont en vogue en ce moment, et que les éditeurs ont senti le potentiel marketing. Ça donne soit des bouquins "drôles" qui ressassent les mêmes clichés vus partout soit des "guides" à trois francs six sous (il y a quelques bons ouvrages. Des espèces de compils de gags ou portraits bien clichés (les 73 amis Facebook qui craignent du boudin, etc). Les bouquins jeunesses aux test indignes et aux dessins moches. D'autres torchons qui ne valent pas mieux. Bravo à vous qui essayez d'écrire de vrais livres, et de faire de la littérature. Vous vous battez un peu contre des moulins et êtes à rebours de la majeure partie de la société, mais au moins, vous avez à cœur de faire de la qualité.
- Spoiler:
ou
- lectioleHabitué du forum
C'est effectivement difficile à comprendre.
Mon roman est un thriller historique atypique.
À sa sortie, j'ai rabaissé les lectrices de romances.
Bref, je préfère tourner la page sur tout ce bazar.
Il me faudra une nouvelle couverture.
Mon roman est un thriller historique atypique.
À sa sortie, j'ai rabaissé les lectrices de romances.
Bref, je préfère tourner la page sur tout ce bazar.
Il me faudra une nouvelle couverture.
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- VolubilysGrand sage
Tout à fait d'accord!Pseudo a écrit:J'avoue ne pas comprendre du tout ce choix de la maison d'édition. S"il fallait arrêté de distribuer tous les livres quin ont une mauvaise critique, on ne publierait plus rien. Idem pour une éventuelle prise de bec sur le net, un éditeur s'en contrefous normalement, le buzz faisant vendre plutôt que l'inverse.
Quand à ton livre, remet -le sur Amazon, le lien sera fait entre les deux fiches par ton nom et le titre. RAB du reste.
Le buzz, bon ou mauvais fait vendre... ou pirater... enfin ça fait connaître et nombre de lecteurs vont vouloir juger sur pièce.
Cependant en navigant sur le site de l'éditeur, il semblerait qu'il veuille se recentrer sur la "romance" érotique et le m/m, il a donc trouvé un bon truc pour te virer de son catalogue.
Pour la fiche Amazon, le site fera le lien entre les différentes éditions.
J'ai commencé par autoéditer, puis mon livre a été repris par un petit éditeur, les deux éditions sont liées sur les divers sites sans que j'ai rien eu à faire.
Pour ton illustration de couverture, contacte l'illustrateur, tu devrais pouvoir la racheter (bon, c'est cher les illustrations...)
Sinon, sur la qualité de ce qui est édité... hum vaste sujet, surtout quand on sait comment sont choisis les manuscrits à éditer...
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Je vous prie de m'excuser si mes messages contiennent des coquilles, je remercie les personnes qui me les signaleront par mp pour que je puisse les corriger.
- lectioleHabitué du forum
pseudo-intello a écrit:
Ce qui m'a frappé, c'est le pourcentage de merdes éditées. La chick-lit en tête de gondoles. Les 1001 blogueuses qui ont eu un contrat d'édition parce qu'elles sont en vogue en ce moment, et que les éditeurs ont senti le potentiel marketing. Ça donne soit des bouquins "drôles" qui ressassent les mêmes clichés vus partout soit des "guides" à trois francs six sous (il y a quelques bons ouvrages. Des espèces de compils de gags ou portraits bien clichés (les 73 amis Facebook qui craignent du boudin, etc). Les bouquins jeunesses aux test indignes et aux dessins moches. D'autres torchons qui ne valent pas mieux. Bravo à vous qui essayez d'écrire de vrais livres, et de faire de la littérature. Vous vous battez un peu contre des moulins et êtes à rebours de la majeure partie de la société, mais au moins, vous avez à cœur de faire de la qualité.
Justement, sur le blog uncomptantpourrien, ont été chroniqués mon roman, le roman le fil d'argent de Rebecca Greenberg qui est auto-édité, mais qui apparemment vaut vraiment le coup (le chroniqueur conseille de lire les deux) et Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n'en as qu'une, qui est un best-seller disponible dans toutes les librairies :
https://uncomptantpourriendeplusblog.wordpress.com/category/chroniques/
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- lectioleHabitué du forum
Volubilys a écrit:
Pour ton illustration de couverture, contacte l'illustrateur, tu devrais pouvoir la racheter (bon, c'est cher les illustrations...)
Elle a été rachetée par la maison d'édition, donc il n'en a plus non plus les droits.
Je ne sais pas comment sera la nouvelle couverture. J'attends encore un peu. J'ai celle de mon second roman. Mais pour Chicago Requiem, j'ai encore du mal à me projeter sur l'après.
Merci de me rassurer pour le lien entre les deux éditions.
- VolubilysGrand sage
Les blogueuses sont de plus en plus frileuse à lire des auto-édités. Il y a une 6~7ans on arrivait encore à caser des autoéditions. Elles ne rejetaient souvent que les compte d'auteur (où contre un chèque on édite n'importe quoi). L'autoédition était encore vu comme un signe du sérieux de l'auteur car c'était alors tout un parcours du combattant d'autoéditer et donc pas à la porté de n'importe qui. L'arrivée de site de type "Lulu.com", où n'importe qui peut gratuitement autoéditer n'importe quoi en quelque clic, les ont échaudées car on se retrouve avec beaucoup de livres qui sont de véritables torchons, surtout que pas mal de ces auteurs sont très envahissants sur les réseaux sociaux...
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Je vous prie de m'excuser si mes messages contiennent des coquilles, je remercie les personnes qui me les signaleront par mp pour que je puisse les corriger.
- VolubilysGrand sage
Pour la couverture, contacte quand même l'illustrateur pour savoir s'il peut en repartant du design des personnages te faire une nouvelle couverture.
Quand je suis passée de l'autoédition à l'édition, l'illustratrice qui avait fait ma couverture a remanié son illustration pour l'éditeur.
Quand je suis passée de l'autoédition à l'édition, l'illustratrice qui avait fait ma couverture a remanié son illustration pour l'éditeur.
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Je vous prie de m'excuser si mes messages contiennent des coquilles, je remercie les personnes qui me les signaleront par mp pour que je puisse les corriger.
- lectioleHabitué du forum
Je vais contacter ceux qui me suivent ou m'ont déjà lue en priorité.
Dès que j'irai mieux.
Ceci étant, mon second roman n'est pas encore terminé, loin s'en faut.
Mais il s'annonce pourtant mieux que Chicago Requiem. Je suis moins dedans, en revanche.
Je présume que quand tout ça sera derrière moi, je pourrai à nouveau écrire comme avant.
Dès que j'irai mieux.
Ceci étant, mon second roman n'est pas encore terminé, loin s'en faut.
Mais il s'annonce pourtant mieux que Chicago Requiem. Je suis moins dedans, en revanche.
Je présume que quand tout ça sera derrière moi, je pourrai à nouveau écrire comme avant.
- pseudo-intelloSage
lectiole a écrit:pseudo-intello a écrit:
Ce qui m'a frappé, c'est le pourcentage de merdes éditées. La chick-lit en tête de gondoles. Les 1001 blogueuses qui ont eu un contrat d'édition parce qu'elles sont en vogue en ce moment, et que les éditeurs ont senti le potentiel marketing. Ça donne soit des bouquins "drôles" qui ressassent les mêmes clichés vus partout soit des "guides" à trois francs six sous (il y a quelques bons ouvrages. Des espèces de compils de gags ou portraits bien clichés (les 73 amis Facebook qui craignent du boudin, etc). Les bouquins jeunesses aux test indignes et aux dessins moches. D'autres torchons qui ne valent pas mieux. Bravo à vous qui essayez d'écrire de vrais livres, et de faire de la littérature. Vous vous battez un peu contre des moulins et êtes à rebours de la majeure partie de la société, mais au moins, vous avez à cœur de faire de la qualité.
Justement, sur le blog uncomptantpourrien, ont été chroniqués mon roman, le roman le fil d'argent de Rebecca Greenberg qui est auto-édité, mais qui apparemment vaut vraiment le coup (le chroniqueur conseille de lire les deux) et Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n'en as qu'une, qui est un best-seller disponible dans toutes les librairies :
https://uncomptantpourriendeplusblog.wordpress.com/category/chroniques/
Justement, celui-là, le j'ai vu, chez Cultura.
L'anti-livre par excellence, m'a-t-il semblé (mais je ne l'ai pas touché, pour ne pas me salir les doigts).
- BabaretteDoyen
Mais enfin, pourquoi aller dans un enfer comme Cultura?
_________________
“Google peut vous donner 100 000 réponses, un bibliothécaire vous donne la bonne.” Neil Gaiman.
:lecteur:
- LizdarcyFidèle du forum
Babarette a écrit:Mais enfin, pourquoi aller dans un enfer comme Cultura?
Parce qu'il y a un joli rayon loisirs créatifs?
:jesors:
- BabaretteDoyen
Lizdarcy a écrit:Babarette a écrit:Mais enfin, pourquoi aller dans un enfer comme Cultura?
Parce qu'il y a un joli rayon loisirs créatifs?
:jesors:
Oui, sors tout de suite... de ce magasin.
- pseudo-intelloSage
Babarette a écrit:Mais enfin, pourquoi aller dans un enfer comme Cultura?
Parce qu'il y a à la fois un rayon "loisirs créatifs", un rayon "jeux de société", et que je peux me garer devant plus facilement qu'en ville, ce qui, avec mon ventre disproportionné en ce moment (8 mois dans les dents, quand même), ne se refuse pas.
(mais si j'étais allée à la librairie de centre ville, je pense que j’aurais vu les mêmes auteurs mis en avant, de manière un peu moins flagrante, mais un peu seulement. D'ailleurs, la taille du rayon "littérature" y diminue d'années en années, au profit de déco de bureau...).
- PseudoDemi-dieu
Mais il faut justement les consulter ces bouquins, pour pouvoir en parler. Bon, les lire, peut-être pas, le temps nous est trop chichement alloué.pseudo-intello a écrit:lectiole a écrit:pseudo-intello a écrit:
Ce qui m'a frappé, c'est le pourcentage de merdes éditées. La chick-lit en tête de gondoles. Les 1001 blogueuses qui ont eu un contrat d'édition parce qu'elles sont en vogue en ce moment, et que les éditeurs ont senti le potentiel marketing. Ça donne soit des bouquins "drôles" qui ressassent les mêmes clichés vus partout soit des "guides" à trois francs six sous (il y a quelques bons ouvrages. Des espèces de compils de gags ou portraits bien clichés (les 73 amis Facebook qui craignent du boudin, etc). Les bouquins jeunesses aux test indignes et aux dessins moches. D'autres torchons qui ne valent pas mieux. Bravo à vous qui essayez d'écrire de vrais livres, et de faire de la littérature. Vous vous battez un peu contre des moulins et êtes à rebours de la majeure partie de la société, mais au moins, vous avez à cœur de faire de la qualité.
Justement, sur le blog uncomptantpourrien, ont été chroniqués mon roman, le roman le fil d'argent de Rebecca Greenberg qui est auto-édité, mais qui apparemment vaut vraiment le coup (le chroniqueur conseille de lire les deux) et Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n'en as qu'une, qui est un best-seller disponible dans toutes les librairies :
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Justement, celui-là, le j'ai vu, chez Cultura.
L'anti-livre par excellence, m'a-t-il semblé (mais je ne l'ai pas touché, pour ne pas me salir les doigts).
Il en est plein de ces bouquins qui surfent assez sottement sur la vague du développement personnel, et où tout est prévisible. Le plus étonnant c'est quand quelqu'un me dit que ça a changé sa vie, ou du moins que cela lui a apporté beaucoup. Je me souviens d'un bouquin de Gournelle qu'une copine avait vécu comme une révélation alors que ce livre m'a parut d'un préchi précha effrayant et d'un opportunisme achevé.
Il y a une multitude de lecteurs, avec des attentes et des compétences de lecteurs très variées. Et il y a aussi tous les livres que les gens achètent en masse par esprit grégaire et qui prennent la poussière sur une étagère. Les éditeurs veulent vendre les livres, pas qu'ils soient lus.
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"Il faut encore avoir du chaos en soi pour pouvoir enfanter une étoile qui danse" Nietzsche
- lectioleHabitué du forum
Fahrenheit 451 opposait l'écran et l'écrit, mais l'écrit s'oppose souvent à l'écrit, avec cette idée, inhérente à notre époque, que tout se vaut.
Les rentrées littéraires ressemblent aux sorties des nouvelles collections dans les magasins de fringues.
Le livre est un produit comme un autre.
Créer le besoin, créer l'envie.
Tout se décline au présent. Une saison remplace l'autre.
Les rentrées littéraires ressemblent aux sorties des nouvelles collections dans les magasins de fringues.
Le livre est un produit comme un autre.
Créer le besoin, créer l'envie.
Tout se décline au présent. Une saison remplace l'autre.
- PseudoDemi-dieu
Non, non, tout ne se vaut pas. J'ai eu à avoir en main une formation pour "écrivain" ou un des premiers exercices était de supprimer tout ce qui était en trop dans une page de Proust, parce que de nos jours, on écrit plus comme au temps poussiéreux de Proust et qu'il ne faut pas lasser le lecteur avec des trucs inutiles. Je vous laisse imaginer ce qu'il restait de Proust après l'exercice. Une phrase, une seule, "servant la narration". quand la dame m'a relancé pour que j'achète sa formation dont elle m'avait, donc, envoyé la meilleure feuille, je lui ai simplement répondu :"Moi, j'aime Proust".lectiole a écrit:Fahrenheit 451 opposait l'écran et l'écrit, mais l'écrit s'oppose souvent à l'écrit, avec cette idée, inhérente à notre époque, que tout se vaut.
Les rentrées littéraires ressemblent aux sorties des nouvelles collections dans les magasins de fringues.
Le livre est un produit comme un autre.
Créer le besoin, créer l'envie.
Tout se décline au présent. Une saison remplace l'autre.
Donc, non, tout ne se vaut pas, Proust (et quelques autres) sont officiellement de la crotte.
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"Il faut encore avoir du chaos en soi pour pouvoir enfanter une étoile qui danse" Nietzsche
- lectioleHabitué du forum
Pseudo a écrit:Non, non, tout ne se vaut pas. J'ai eu à avoir en main une formation pour "écrivain" ou un des premiers exercices était de supprimer tout ce qui était en trop dans une page de Proust, parce que de nos jours, on écrit plus comme au temps poussiéreux de Proust et qu'il ne faut pas lasser le lecteur avec des trucs inutiles. Je vous laisse imaginer ce qu'il restait de Proust après l'exercice. Une phrase, une seule, "servant la narration". quand la dame m'a relancé pour que j'achète sa formation dont elle m'avait, donc, envoyé la meilleure feuille, je lui ai simplement répondu :"Moi, j'aime Proust".lectiole a écrit:Fahrenheit 451 opposait l'écran et l'écrit, mais l'écrit s'oppose souvent à l'écrit, avec cette idée, inhérente à notre époque, que tout se vaut.
Les rentrées littéraires ressemblent aux sorties des nouvelles collections dans les magasins de fringues.
Le livre est un produit comme un autre.
Créer le besoin, créer l'envie.
Tout se décline au présent. Une saison remplace l'autre.
Donc, non, tout ne se vaut pas, Proust (et quelques autres) sont officiellement de la crotte.
Je n'osais pas l'ajouter, Pseudo.
Mais je le constate chaque jour sur les réseaux sociaux. "Les morts, on s'en fout, ils ont fait leur temps."
Un auteur m'a écrit récemment que je suis à côté de la plaque, que les morts aussi ne visaient que leur public, les mécènes. J'ai pensé à Montaigne, à Stendhal, à Proust. Mais elle ne faisait sûrement pas référence à l'histoire littéraire, qui se limite pour elle à une reproduction de notre époque : marketing, techniques de vente, produit.
Vivre dans l'instant me semble une mort constante.
- lectioleHabitué du forum
viga a écrit:Ok! J'attends ta réponse.lectiole a écrit:Bonjour Viga.
Je demande à ma maison d'édition si c'est possible. Je n'avais pas prévu d'envois dédicacés pour ce livre vu qu'il est distribué/diffusé, et je ne sais pas si je peux le faire.
:serge:
Bonjour Viga.
Je vais t'envoyer un mp, mais je t'enverrai l'album demain pour que tu le reçoives à temps.
- Dr RaynalHabitué du forum
lectiole a écrit:
Vivre dans l'instant me semble une mort constante.
:pleurs: Mes larmes trempent mes manches de n'avoir pas trouvé moi même une telle formule ! :pleurs:
Quel magnifique titre pour un livre !
Et tu oses encore douter de tes talents ?
- PseudoDemi-dieu
Mais on meurt constamment. C'est une certitude.Dr Raynal a écrit:lectiole a écrit:
Vivre dans l'instant me semble une mort constante.
:pleurs: Mes larmes trempent mes manches de n'avoir pas trouvé moi même une telle formule ! :pleurs:
Quel magnifique titre pour un livre !
Et tu oses encore douter de tes talents ?
Je ne crois pas que les détracteurs des "auteurs morts" vivent dans l'instant. Du tout, sinon ils ne seraenit pas toujours si pressés de découvrir la dernière lubie à la mode.
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- PseudoDemi-dieu
Ce ne sont pas que les auteurs morts qui sont décriés. Ceux-là ont effectivement le bon goût d'être mort et c'est un argument facile à la paresse intellectuelle et émotionnelle, mais que pensent les mêmes de Michon ? Juliet ? Ou plein d'autres qui eux ne sont pas mort et écrivent aujourd'hui.lectiole a écrit:Pseudo a écrit:Non, non, tout ne se vaut pas. J'ai eu à avoir en main une formation pour "écrivain" ou un des premiers exercices était de supprimer tout ce qui était en trop dans une page de Proust, parce que de nos jours, on écrit plus comme au temps poussiéreux de Proust et qu'il ne faut pas lasser le lecteur avec des trucs inutiles. Je vous laisse imaginer ce qu'il restait de Proust après l'exercice. Une phrase, une seule, "servant la narration". quand la dame m'a relancé pour que j'achète sa formation dont elle m'avait, donc, envoyé la meilleure feuille, je lui ai simplement répondu :"Moi, j'aime Proust".lectiole a écrit:Fahrenheit 451 opposait l'écran et l'écrit, mais l'écrit s'oppose souvent à l'écrit, avec cette idée, inhérente à notre époque, que tout se vaut.
Les rentrées littéraires ressemblent aux sorties des nouvelles collections dans les magasins de fringues.
Le livre est un produit comme un autre.
Créer le besoin, créer l'envie.
Tout se décline au présent. Une saison remplace l'autre.
Donc, non, tout ne se vaut pas, Proust (et quelques autres) sont officiellement de la crotte.
Je n'osais pas l'ajouter, Pseudo.
Mais je le constate chaque jour sur les réseaux sociaux. "Les morts, on s'en fout, ils ont fait leur temps."
Un auteur m'a écrit récemment que je suis à côté de la plaque, que les morts aussi ne visaient que leur public, les mécènes. J'ai pensé à Montaigne, à Stendhal, à Proust. Mais elle ne faisait sûrement pas référence à l'histoire littéraire, qui se limite pour elle à une reproduction de notre époque : marketing, techniques de vente, produit.
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- lectioleHabitué du forum
Je ne peux pas l'affirmer avec certitude, mais je ne pense pas qu'ils aient lu Michon ou Juliet.
Ce qui m'ennuie plus, c'est que si Michon ou Juliet avaient vingt ans aujourd'hui, seraient-ils facilement publiés ?
Ce qui m'ennuie plus, c'est que si Michon ou Juliet avaient vingt ans aujourd'hui, seraient-ils facilement publiés ?
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- BabaretteDoyen
pseudo-intello a écrit:Babarette a écrit:Mais enfin, pourquoi aller dans un enfer comme Cultura?
Parce qu'il y a à la fois un rayon "loisirs créatifs", un rayon "jeux de société", et que je peux me garer devant plus facilement qu'en ville, ce qui, avec mon ventre disproportionné en ce moment (8 mois dans les dents, quand même), ne se refuse pas.
(mais si j'étais allée à la librairie de centre ville, je pense que j’aurais vu les mêmes auteurs mis en avant, de manière un peu moins flagrante, mais un peu seulement. D'ailleurs, la taille du rayon "littérature" y diminue d'années en années, au profit de déco de bureau...).
Bien sûr que ce serait pareil dans une librairie lambda!
Cela dit, je n'achèterai plus jamais de livre dans un endroit comme la Fnac ou Cultura, je me refuse à le faire. Pour les loisirs créatifs et les jeux de société, ça ne me gêne pas. Mais je ne participerai pas à l'assassinat de la librairie indépendante.
lectiole a écrit:Pseudo a écrit:Non, non, tout ne se vaut pas. J'ai eu à avoir en main une formation pour "écrivain" ou un des premiers exercices était de supprimer tout ce qui était en trop dans une page de Proust, parce que de nos jours, on écrit plus comme au temps poussiéreux de Proust et qu'il ne faut pas lasser le lecteur avec des trucs inutiles. Je vous laisse imaginer ce qu'il restait de Proust après l'exercice. Une phrase, une seule, "servant la narration". quand la dame m'a relancé pour que j'achète sa formation dont elle m'avait, donc, envoyé la meilleure feuille, je lui ai simplement répondu :"Moi, j'aime Proust".lectiole a écrit:Fahrenheit 451 opposait l'écran et l'écrit, mais l'écrit s'oppose souvent à l'écrit, avec cette idée, inhérente à notre époque, que tout se vaut.
Les rentrées littéraires ressemblent aux sorties des nouvelles collections dans les magasins de fringues.
Le livre est un produit comme un autre.
Créer le besoin, créer l'envie.
Tout se décline au présent. Une saison remplace l'autre.
Donc, non, tout ne se vaut pas, Proust (et quelques autres) sont officiellement de la crotte.
Je n'osais pas l'ajouter, Pseudo.
Mais je le constate chaque jour sur les réseaux sociaux. "Les morts, on s'en fout, ils ont fait leur temps."
Un auteur m'a écrit récemment que je suis à côté de la plaque, que les morts aussi ne visaient que leur public, les mécènes. J'ai pensé à Montaigne, à Stendhal, à Proust. Mais elle ne faisait sûrement pas référence à l'histoire littéraire, qui se limite pour elle à une reproduction de notre époque : marketing, techniques de vente, produit.
Vivre dans l'instant me semble une mort constante.
Déprimant ! J'ai souvent lu et entendu ça, "les morts ont fait leur temps". Comme s'il était impossible d'apprécier à la fois les morts et les vivants d'ailleurs.
D'après les enquêtes d'Olivier Donnat, justement, les pratiques culturelles des personnes qui aiment les "classiques" sont plus marquées par l'éclectisme. Finalement, qui sont les snobs maintenant? Ceux qui refusent d'accorder de la valeur, ou même un regard à certaines œuvres? Pour une bonne partie, ceux qui vivent dans l'instant.
Pseudo: ce que tu racontes sur Proust, c'est
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