- vigaNeoprof expérimenté
Lectiole,
Ton petit nuage est enfin édité ?
Edit: ah, non, c'était un petit flocon!
On peut se le procurer où?
Ton petit nuage est enfin édité ?
Edit: ah, non, c'était un petit flocon!
On peut se le procurer où?
- Lord StevenExpert
Je comprends tout à fait, si vous n'êtes pas satisfaite de ce canal éditorial ou du moins s'il ne vous convient pas, il faut en changer. Je ne connais que très peu moi même l'auto édition, et globalement que la méfiance qu'elle peut véhiculer auprès des libraires et des organisateurs de salons - je me rappelle le "mini-scandale " à Nancy il y a qq années lorsque les auteurs auto-édités s'étaient retrouvés regroupés dans une petite tente bien à part du salon principal... - mais en tout cas bonne chance pr l'aventure.
_________________
If you play with a cat, you should mind his scratch
- lectioleHabitué du forum
C'est en train de changer au niveau de l'auto-édition... et de l'édition. De plus en plus de maisons d'édition à compte d'editeur ne sont plus diffusées dans les librairies, mais numériquement. Dans le même temps... L'auto-édition suit la même voie.
Le paysage éditorial est beaucoup plus complexe depuis 4-5 ans.
Au niveau de la littérature de l'imaginaire, ou de la romance d'ailleurs, il n'existe de toute façon presque que des maisons d'édition à compte d'editeur principalement numériques (en librairie, on trouve surtout des traductions de best-sellers étrangers ou des rééditions par des maisons d'édition comme Michel Lafon de romans à l'origine auto-édités, vu que des sites comme Librinova invitent les auteurs à d'abord faire leurs preuves... L'éditeur a tout intérêt à parier sur des auteurs ayant déjà leur lectorat au lieu de lancer des auteurs inconnus. La lettre-type des éditions Fleuve est une invitation à aller sur Librinova. Si le manuscrit a suscité leur intérêt, le code promotionnel est un peu plus important.). Les éditions Rebelle, Reines-Beaux, Lune Écarlate... La liste est longue, avec ouvrage papier en POD, impression à la demande. C'est de l'édition à compte d'éditeur, reconnue comme telle.
L'auteur ne paie rien pour se faire éditer.
http://www.lettresnumeriques.be/2017/06/16/5-avantages-de-limpression-a-la-demande-pour-les-editeurs/
https://leschosesdites.wordpress.com/2014/04/05/pod-et-droit-de-retour-la-fin-des-libraires/
Mais voilà, l'auteur ne paie rien non plus, ou pas grand-chose, pour s'éditer numériquement tout en conservant ses droits :
https://www.usine-digitale.fr/article/pourquoi-j-ai-uberise-mon-editeur.N377531
Maintenant, pour aller dans des librairies et faire des salons, c'est presque aussi compliqué quand on est auto-edité que quand on est édité dans une maison d'édition non distribuée, non diffusée (nécessairement, puisqu'il n'y a pas non plus de distributeur-diffuseur), même si ces maisons d'édition différent les unes des autres, sont parfois plus installées et susceptibles de faire des salons d'envergure. Mais ça dépend...
En me lançant dans l'auto-édition, je vais voir ce que je vaux dans ce domaine, "acquérir des compétences" (sic ! ) mais j'ai vu ces dernières semaines beaucoup d'auteurs auto-édités tirer leur épingle du jeu et vendre leurs livres (et un auteur qui réussit à vendre son livre auto-édité gagne 50 à 70% par roman vendu, en enlevant le coût de stockage, alors qu'un auteur édité gagne en moyenne 10% en droits d'auteur par livre vendu). Si je gagne plus que ce que je dépense... je pourrai continuer, imprimer mes livres sous format "beaux-livres", écrire ce que je veux dans mon coin. Qui ne tente rien n'a rien.
https://leschosesdites.wordpress.com/tag/auto-edition/
Le paysage éditorial est beaucoup plus complexe depuis 4-5 ans.
Au niveau de la littérature de l'imaginaire, ou de la romance d'ailleurs, il n'existe de toute façon presque que des maisons d'édition à compte d'editeur principalement numériques (en librairie, on trouve surtout des traductions de best-sellers étrangers ou des rééditions par des maisons d'édition comme Michel Lafon de romans à l'origine auto-édités, vu que des sites comme Librinova invitent les auteurs à d'abord faire leurs preuves... L'éditeur a tout intérêt à parier sur des auteurs ayant déjà leur lectorat au lieu de lancer des auteurs inconnus. La lettre-type des éditions Fleuve est une invitation à aller sur Librinova. Si le manuscrit a suscité leur intérêt, le code promotionnel est un peu plus important.). Les éditions Rebelle, Reines-Beaux, Lune Écarlate... La liste est longue, avec ouvrage papier en POD, impression à la demande. C'est de l'édition à compte d'éditeur, reconnue comme telle.
L'auteur ne paie rien pour se faire éditer.
http://www.lettresnumeriques.be/2017/06/16/5-avantages-de-limpression-a-la-demande-pour-les-editeurs/
https://leschosesdites.wordpress.com/2014/04/05/pod-et-droit-de-retour-la-fin-des-libraires/
L’essor du numérique empiètera sur un certain nombre de littérature (dont les littérature de genre), qui se vendront de moins en moins au format physique. L’on devrait assister, en réaction, à une « sur-matérialisation » du livre papier. En gros, les éditeurs miseront sur la forme pour apporter une plus-value au livre par rapport à sa version numérique. Ce sera le règne des beaux-livres, chers, très illustrés, destinés à orner les bibliothèques de ceux qui auront les moyens de se les payer. De ceux qui auront les moyens de se payer ce luxe
Mais voilà, l'auteur ne paie rien non plus, ou pas grand-chose, pour s'éditer numériquement tout en conservant ses droits :
https://www.usine-digitale.fr/article/pourquoi-j-ai-uberise-mon-editeur.N377531
Maintenant, pour aller dans des librairies et faire des salons, c'est presque aussi compliqué quand on est auto-edité que quand on est édité dans une maison d'édition non distribuée, non diffusée (nécessairement, puisqu'il n'y a pas non plus de distributeur-diffuseur), même si ces maisons d'édition différent les unes des autres, sont parfois plus installées et susceptibles de faire des salons d'envergure. Mais ça dépend...
En me lançant dans l'auto-édition, je vais voir ce que je vaux dans ce domaine, "acquérir des compétences" (sic ! ) mais j'ai vu ces dernières semaines beaucoup d'auteurs auto-édités tirer leur épingle du jeu et vendre leurs livres (et un auteur qui réussit à vendre son livre auto-édité gagne 50 à 70% par roman vendu, en enlevant le coût de stockage, alors qu'un auteur édité gagne en moyenne 10% en droits d'auteur par livre vendu). Si je gagne plus que ce que je dépense... je pourrai continuer, imprimer mes livres sous format "beaux-livres", écrire ce que je veux dans mon coin. Qui ne tente rien n'a rien.
https://leschosesdites.wordpress.com/tag/auto-edition/
Avec le numérique, tout change. Faire un ebook, pour qui est relativement dégourdi, ça ne coûte rien d’autre qu’un peu de temps. Diffuser un ebook sur toutes les librairies en ligne, ça ne coûte rien d’autre qu’un pourcentage sur les ventes ; en somme, ça ne demande aucun investissement préalable. Autopublier son roman, c’est aussi faire le choix d’une rémunération très importante pour chaque titre vendu : quand un éditeur numérique, au mieux, vous propose 20 à 30 % de droits d’auteur, le service d’auto-édition d’Amazon vous reverse 70 % ! Autopublier son roman, c’est choisir son propre rythme pour le travail du texte, pour sa parution, pour sa promotion…
La promotion, justement, est également renouvelée à l’ère du numérique. Aujourd’hui, un ebook est essentiellement vendu via Internet et les réseaux sociaux. En somme, un auteur autopublié a désormais les moyens de passer par les mêmes canaux de publicité qu’un éditeur pure player. Ne vous voilez pas la face, un éditeur numérique n’ira pas payer une publicité dans Livres Hebdo pour vendre votre ebook : il passera, comme vous, par les arcanes d’Internet (mon éditeur a fait tirer des flyers pour Néagè, c’était chic de sa part, mais je n’ai pas l’impression que ce soit la règle dans le monde du pure player). S’il est un peu dégourdi, l’auteur autopublié peut donc espérer les mêmes retombées auprès des lecteurs en faisant sa promo dans son coin (puisque sa publicité touche le même public), moyennant un peu (beaucoup) de temps consacré à l’élaboration d’une identité numérique, condition selon moi préalable à tout succès éditorial 2.0.
J’ajouterai, enfin, que si les solutions de POD (impression à la demande) s’améliorent et se diffusent largement dans les années à venir, la plupart des auteurs autopubliés pourraient accéder à ce qui constitue, selon nombre d’entre eux, le graal de l’édition : un format papier pour leur roman adoré. Voilà qu’en deux paragraphes, j’ai enterré définitivement l’éditeur numérique ! Sur le papier, il semble bien que tous les services proposés par l’édition soient aujourd’hui accessibles à l’auteur seul, qui se servira du formidable trafic sur le site Amazon pour construire son succès. Le système Amazon fonctionne comme un engrenage à succès : les ventes entraînent les ventes (classements multiples, publicités ciblées par mail faisant la promo des réussites…) et un roman autopublié, dès lors qu’il se vend bien, a autant (voire plus) de visibilité qu’un roman paru chez un grand éditeur.
- lectioleHabitué du forum
viga a écrit:Lectiole,
Ton petit nuage est enfin édité ?
Edit: ah, non, c'était un petit flocon!
On peut se le procurer où?
Dans les librairies, où il est distribué (mais je pense qu'il faut le commander) ou sur le site de ma maison d'édition, les éditions du Dahu. En revanche, il n'est pas sur Amazon, etc.
J'ai reçu mes exemplaires papier, mais j'ai pris du retard à ce niveau.
L'illustratrice lui a consacré un article (contrairement à moi... ) : https://www.lauremarchand.fr/le-petit-bonhomme-flocon/
On peut le trouver ici (ou recopier l'ISBN pour les librairies) : http://ledahueditions.fr/index.php/product/871/
Sinon, ma maison d'édition fait un salon par semaine et je dois aussi en faire quelques-uns en 2018 (dans les Hauts-de-France).
- vigaNeoprof expérimenté
Si je t'envoie un chèque tu peux m'envoyer un dédicacé ? (Pour le 16/12? Je suis invitée à un repas et j'aurais bien offert le livre au petit bébé.)lectiole a écrit:viga a écrit:Lectiole,
Ton petit nuage est enfin édité ?
Edit: ah, non, c'était un petit flocon!
On peut se le procurer où?
Dans les librairies, où il est distribué (mais je pense qu'il faut le commander) ou sur le site de ma maison d'édition, les éditions du Dahu. En revanche, il n'est pas sur Amazon, etc.
J'ai reçu mes exemplaires papier, mais j'ai pris du retard à ce niveau.
L'illustratrice lui a consacré un article (contrairement à moi... ) : https://www.lauremarchand.fr/le-petit-bonhomme-flocon/
On peut le trouver ici (ou recopier l'ISBN pour les librairies) : http://ledahueditions.fr/index.php/product/871/
Sinon, ma maison d'édition fait un salon par semaine et je dois aussi en faire quelques-uns en 2018 (dans les Hauts-de-France).
- lectioleHabitué du forum
Bonjour Viga.
Je demande à ma maison d'édition si c'est possible. Je n'avais pas prévu d'envois dédicacés pour ce livre vu qu'il est distribué/diffusé, et je ne sais pas si je peux le faire.
Je demande à ma maison d'édition si c'est possible. Je n'avais pas prévu d'envois dédicacés pour ce livre vu qu'il est distribué/diffusé, et je ne sais pas si je peux le faire.
- vigaNeoprof expérimenté
Ok! J'attends ta réponse.lectiole a écrit:Bonjour Viga.
Je demande à ma maison d'édition si c'est possible. Je n'avais pas prévu d'envois dédicacés pour ce livre vu qu'il est distribué/diffusé, et je ne sais pas si je peux le faire.
:serge:
- Lord StevenExpert
Je ne suis pas sûr que le paysage éditorial changé à ce point concernant le numérique. Beaucoup de lecteurs sont encore et restent attachés au livre papier. D'autant que le tout numérique pose un problème : salons, cafés littéraires, séances de dédicaces, sont les meilleurs vecteurs pour aller à la rencontre de nos lecteurs. Si le livre est dématérialisé que propose t on????? Évidemment cela est très différent pour les auto édités et heureusement le lectorat est là. Vous pensez bien que je connais très bien le marché - on m'a demandé il y a qq mois de parrainer le salon annuel des auto publiés locaux - et notamment le système des royalties. Vendre restera tjrs compliqué qq soient les vecteurs. Je me rappelle de l'interview d'une romancière américaine assez célèbre qui disait: "vous pensez que vendre 500 bouquins c'est facile? Eh bien essayez de le faire et revenez me voir." Et rien n'est plus exact.
_________________
If you play with a cat, you should mind his scratch
- lectioleHabitué du forum
Ce qui a changé, c'est le nombre de maisons à compte d'éditeur, et reconnues comme telles, s'appuyant principalement sur une diffusion numérique. Anyway, Dreamcatcher, Lune Écarlate, Rebelle (qui commence à avoir une distribution papier... pour une partie de ses auteurs seulement), Something Else Édition, Évidence, Milady, l'Ivre-Book, les éditions numériques... etc.
Dans le même temps, les petites maisons d'edition papier, distribuées et diffusées, ferment. Je t'en cite deux : les éditions du petit Baluchon et les éditions du Riez. Voy'el s'en est sortie grâce à une campagne Ulule. Payer la diffusion/distribution pour ne pas être en tête de gondole dans les librairies est difficile pour les petites maisons d'édition qui veulent payer un diffuseur (Daudin, Pollen, le plus souvent pour les maisons d'édition qui se lancent. Mon roman avait été accepté par Joseph Salomon, maison d'édition qui n'a jamais vu le jour parce qu'il lui aurait fallu un bon distributeur/diffuseur, mais les gros diffuseurs/distributeurs ne prennent pas les éditeurs débutants mais ceux qui ont déjà un catalogue, conditions économiques obligent).
Dans le même temps aussi, de grandes maisons d'édition comme Eyrolles, Michel Lafon, Fayard Mazarine, Fleuve... publient des romans initialement auto-édités, principalement sur Librinova, numériquement, parce que les risques sont plus limités qu'en pariant sur des auteurs inconnus envoyant leur manuscrit par la Poste. Actuellement, vendre des livres est compliqué : augmentation de l'offre, baisse de la demande.
Donc si, le paysage éditorial change.
J'ai été éditée par une maison d'édition numérique. Pour le papier, que propose-t-on ? J'ai dédicacé 23 livres en une après-midi le jour de sa sortie le 1er juillet dans une librairie, mais comme je ne suis pas auto-editee, clap de fin. Actuellement, avec la fin approchant de mon roman , je lutte contre la migraine et la dépression.
Ceci étant, c'était un bon roman, remarqué pour un prix. Ce n'est pas le problème.
Mais le livre auto-édité l'est aussi format papier (Createspace, BOD, Copy Media...). Il existe tout un tas de solutions pour s'auto-editer à moindre coût et pour éditer à compte d'éditeur sans investir sur un réseau de distribution-diffusion. Chicago Requiem a été imprimé. Il en reste quelques exemplaires papier. Simplement, vu que le libraire prend une marge de 30 à 40o/o, qu'il faut payer l'impression, etc. vendre en librairie peut s'avérer vendre à perte.
Pourquoi je ne cherche plus à être éditée à compte d'éditeur ? Parce que céder ses droits pour 70 ans actuellement alors que le monde de l'édition est en crise (il ne faut pas se leurrer) et que je cherche à bâtir une oeuvre serait stupide. Je ne cherche pas à vendre. Je cherche à écrire et à être lue, à progresser aussi. Donc je veux conserver mes droits, puisque, de toute façon, je ne veux pas en vivre.
Actuellement, je n'ai pas le temps avec mes filles, dont la puis jeune est handicapée, de courir les salons.
Enfin, j'ai un employeur : l'Education nationale. Ça me suffit. Quand j'écris, c'est parce que j'aime écrire, pas pour devenir employée et m'enfermer dans un marché, un système. On m'a déjà dit que je me leurre, qu'un livre n'est qu'un produit, etc. Certes, je comprends cette conception. Ça ne sera jamais la mienne.
Dans le même temps, les petites maisons d'edition papier, distribuées et diffusées, ferment. Je t'en cite deux : les éditions du petit Baluchon et les éditions du Riez. Voy'el s'en est sortie grâce à une campagne Ulule. Payer la diffusion/distribution pour ne pas être en tête de gondole dans les librairies est difficile pour les petites maisons d'édition qui veulent payer un diffuseur (Daudin, Pollen, le plus souvent pour les maisons d'édition qui se lancent. Mon roman avait été accepté par Joseph Salomon, maison d'édition qui n'a jamais vu le jour parce qu'il lui aurait fallu un bon distributeur/diffuseur, mais les gros diffuseurs/distributeurs ne prennent pas les éditeurs débutants mais ceux qui ont déjà un catalogue, conditions économiques obligent).
Dans le même temps aussi, de grandes maisons d'édition comme Eyrolles, Michel Lafon, Fayard Mazarine, Fleuve... publient des romans initialement auto-édités, principalement sur Librinova, numériquement, parce que les risques sont plus limités qu'en pariant sur des auteurs inconnus envoyant leur manuscrit par la Poste. Actuellement, vendre des livres est compliqué : augmentation de l'offre, baisse de la demande.
Donc si, le paysage éditorial change.
J'ai été éditée par une maison d'édition numérique. Pour le papier, que propose-t-on ? J'ai dédicacé 23 livres en une après-midi le jour de sa sortie le 1er juillet dans une librairie, mais comme je ne suis pas auto-editee, clap de fin. Actuellement, avec la fin approchant de mon roman , je lutte contre la migraine et la dépression.
Ceci étant, c'était un bon roman, remarqué pour un prix. Ce n'est pas le problème.
Mais le livre auto-édité l'est aussi format papier (Createspace, BOD, Copy Media...). Il existe tout un tas de solutions pour s'auto-editer à moindre coût et pour éditer à compte d'éditeur sans investir sur un réseau de distribution-diffusion. Chicago Requiem a été imprimé. Il en reste quelques exemplaires papier. Simplement, vu que le libraire prend une marge de 30 à 40o/o, qu'il faut payer l'impression, etc. vendre en librairie peut s'avérer vendre à perte.
Pourquoi je ne cherche plus à être éditée à compte d'éditeur ? Parce que céder ses droits pour 70 ans actuellement alors que le monde de l'édition est en crise (il ne faut pas se leurrer) et que je cherche à bâtir une oeuvre serait stupide. Je ne cherche pas à vendre. Je cherche à écrire et à être lue, à progresser aussi. Donc je veux conserver mes droits, puisque, de toute façon, je ne veux pas en vivre.
Actuellement, je n'ai pas le temps avec mes filles, dont la puis jeune est handicapée, de courir les salons.
Enfin, j'ai un employeur : l'Education nationale. Ça me suffit. Quand j'écris, c'est parce que j'aime écrire, pas pour devenir employée et m'enfermer dans un marché, un système. On m'a déjà dit que je me leurre, qu'un livre n'est qu'un produit, etc. Certes, je comprends cette conception. Ça ne sera jamais la mienne.
- lectioleHabitué du forum
LordSteven a écrit: "vous pensez que vendre 500 bouquins c'est facile? Eh bien essayez de le faire et revenez me voir." Et rien n'est plus exact.
Un repas chez les lapins de Pâques et Un repas chez Amélia la sorcière se sont vendus à 1100 et 1300 exemplaires.
Ils ont été distribués et diffusés dans les librairies.
En 2016, j'ai appris qu'ils n'allaient plus être édités. La politique des retours aux éditeurs font qu'ils n'étaient pas rentables.
Et à ce moment-là, j'ai sévèrement déprimé.
C'est là que j'ai revu mes priorités : je me fiche du nombre de ventes, mais je suis triste quand je vois que je n'ai pas bâti quelque chose de durable. Mes petits-enfants liront-ils les albums que j'ai écrits ? Non, s'ils ne sont plus publiés.
Pour Chicago Requiem, même souci, l'ironie de l'histoire étant d'ailleurs qu'à la base, je l'ai proposé à un éditeur numérique parce que je ne voulais pas du pilon. Je voulais qu'il s'inscrive durablement dans un catalogue, donc j'ai préféré éviter les maisons d'édition papier qui impriment 500 exemplaires ou plus, l'envoient aux librairies, puis ça y reste deux ou trois mois, et on passe à d'autres produits.
Au final, les quelques exemplaires non vendus partiront au pilon. Donc...
Mais ça devrait être moins difficile de trouver un autre éditeur pour Chicago Requiem ou de l'auto-éditer que pour mes deux albums jeunesse.
Est-ce que je vise les ventes ? Non. Financièrement, j'espère ne pas perdre d'argent et en gagner assez pour auto-éditer, le mieux possible, mes romans suivants. Si je gagne "beaucoup" d'argent, là, je ré-auto-éditerai Un repas chez les lapins de Pâques et Un repas chez Amélia la sorcière sous format cartonné, et le petit détective qui n'a jamais trouvé d'éditeur aussi (un de mes premiers albums jeunesse, entièrement écrit et illustré : http://persilya.canalblog.com/archives/2013/11/14/28414141.html)
Donc je pars sur l'auto-édition.
- BabaretteDoyen
LordSteven a écrit:Je ne suis pas sûr que le paysage éditorial changé à ce point concernant le numérique. Beaucoup de lecteurs sont encore et restent attachés au livre papier. D'autant que le tout numérique pose un problème : salons, cafés littéraires, séances de dédicaces, sont les meilleurs vecteurs pour aller à la rencontre de nos lecteurs. Si le livre est dématérialisé que propose t on????? Évidemment cela est très différent pour les auto édités et heureusement le lectorat est là. Vous pensez bien que je connais très bien le marché - on m'a demandé il y a qq mois de parrainer le salon annuel des auto publiés locaux - et notamment le système des royalties. Vendre restera tjrs compliqué qq soient les vecteurs. Je me rappelle de l'interview d'une romancière américaine assez célèbre qui disait: "vous pensez que vendre 500 bouquins c'est facile? Eh bien essayez de le faire et revenez me voir." Et rien n'est plus exact.
Pour ajouter mon grain de sel bibliothécaire, je peux dire que c'est une question qu'on m'a posée à l'oral: pourquoi le livre électronique ne fonctionne-t-il pas vraiment, pourquoi les ventes sont-elles en baisse et pas celle du livre papier?
Il y a plusieurs choses: d'abord, nous continuons d'apprendre à lire sur du papier, donc nous gardons l'habitude (qui n'est pas mauvaise, à mon sens ). Ensuite, je crois que dématérialiser le livre fait l'objet d'une crainte: le contenu est fortement assimilé à l'objet. Il n'est pas improbable que le traumatisme des livres brûlés par les nazis soit toujours bien ancré dans nos cerveaux. Donc, faire disparaître l'objet livre, c'est presque faire disparaître le contenu.
Le livre est un objet sacré, et je n'exagère pas: le codex commence avec la Bible.
Et puis... "Objets inanimés, avez-vous donc une âme?": à quel objet accordons-nous le plus cette "âme" qu'un livre?
Et puis, le plaisir du format, de la belle couverture, le plaisir de chiner en librairie, la peur du vide aussi, beaucoup.
- lectioleHabitué du forum
Mais ce n'est pas la question.
Vous distinguez : livres numériques / livres papier.
Or tous les romans ou presque, qu'ils soient édités par de grandes maisons d'édition, de petites, ou auto-édités, existent maintenant sous les deux formats.
Vous distinguez : livres numériques / livres papier.
Or tous les romans ou presque, qu'ils soient édités par de grandes maisons d'édition, de petites, ou auto-édités, existent maintenant sous les deux formats.
_________________
Vivre dans l'instant me semble une mort constante.
- lectioleHabitué du forum
lectiole a écrit:
Je vous le présente (photo prise avec mon téléphone portable sur ma table de salon) :
On voit bien qu'il a été imprimé. S'il n'est pas dans les bibliothèques, c'est pour d'autres raisons.
Quand il sera auto-édité, je ne pense pas qu'il soit dans les bibliothèques non plus, du moins avant un bout de temps.
Mais ça n'a rien à voir avec l'objet-livre, puisqu'il existe sous ce format.
Même auto-édité, il existera sous ce format.
- BabaretteDoyen
Ah non, je distingue les formats en expliquant pourquoi le papier est préféré au numérique!
S'il y avait des livres édités seulement en papier et des livres édités seulement en numérique, la réponse serait autre.
S'il y avait des livres édités seulement en papier et des livres édités seulement en numérique, la réponse serait autre.
_________________
“Google peut vous donner 100 000 réponses, un bibliothécaire vous donne la bonne.” Neil Gaiman.
:lecteur:
- lectioleHabitué du forum
Le problème, c'est : marché - royalties - ventes.
Bon.
Ben... marché - royalties - ventes.
?
Marché - royalties - ventes.
Bon.
Ben... marché - royalties - ventes.
?
Marché - royalties - ventes.
- BabaretteDoyen
Si le numérique fonctionnait mieux que le papier, je ne sais pas si les éditeurs investiraient beaucoup dans le format papier.
_________________
“Google peut vous donner 100 000 réponses, un bibliothécaire vous donne la bonne.” Neil Gaiman.
:lecteur:
- lectioleHabitué du forum
Babarette a écrit:Ah non, je distingue les formats en expliquant pourquoi le papier est préféré au numérique!
S'il y avait des livres édités seulement en papier et des livres édités seulement en numérique, la réponse serait autre.
Mais quel rapport, en fait ? :| Je parle de m'auto-éditer, pas de m'auto-éditer seulement sous format numérique.
Maintenant, de plus en plus d'éditeurs se lancent dans l'édition numérique. Pourquoi ? Parce que ça ne demande pas un gros investissement initial, là où un éditeur qui veut être distribué-diffusé dans les librairies doit s'adresser aux distributeurs-diffuseurs, donc les payer, sauf que pour l'éditeur qui se lance, c'est Daudin, Pollen, etc.
Il faut lire ce qui est arrivé aux éditions Voy'el ou du Riez pour comprendre.
https://www.actualitte.com/article/monde-edition/fin-de-l-aventure-pour-les-editions-du-riez/69318
https://fr.ulule.com/sauvons-les-editions-voyel/
Il y a d'autres exemples. Or, au niveau des littératures de l'imaginaire (science-fiction, SFFF, Fantasy, fantastique), de la romance ou du thriller, de plus en plus de maisons d'édition se passent du circuit diffuseur-distributeur-librairie parce qu'Internet présente une distribution-diffusion quasiment gratuite et en plein essor, même pour la commercialisation de livres papier.
- BabaretteDoyen
Ah, mais c'est juste que je ne parle pas forcément de toi en particulier, mais de l'édition en général.
_________________
“Google peut vous donner 100 000 réponses, un bibliothécaire vous donne la bonne.” Neil Gaiman.
:lecteur:
- lectioleHabitué du forum
Pour un livre édité traditionnellement, à 20 euros, la librairie touche 7 euros, l'auteur, 2 euros et l'éditeur, 4 euros :
http://www.corlet-editions.fr/le-prix-du-livre,fr,8,61.cfm
Mais si l'éditeur ne vend pas ses livres dans les librairies, il économise les 7 euros, ainsi que les 4 euros du distributeur et du diffuseur. 7 + 4 euros = plus de la moitié du prix du livre.
Or il y a quelques années, c'était impossible.
Maintenant, ça devient possible en utilisant Internet : Amazon, Kobo, la FNAC (en ligne), etc. demandent moins d'argent que le circuit classique (et la vente directe sur le site d'éditeur évite tous les intermédiaires).
L'auto-édition constitue la dernière étape : si l'éditeur se fondant majoritairement sur le numérique enlève deux intermédiaires (distributeur/diffuseur, libraire), alors l'auteur enlève le dernier chaînon (l'éditeur) et décide de commercialiser son livre directement au lecteur, sans les intermédiaires.
C'est ce que j'appelle l'évolution du monde éditorial, qui est déjà en marche : de plus en plus d'auteurs indépendants, de plus en plus de nouvelles maisons d'édition vendant via les plateformes numériques (mais avec le plus souvent une publication papier pour les salons et les dédicaces).
http://www.corlet-editions.fr/le-prix-du-livre,fr,8,61.cfm
Mais si l'éditeur ne vend pas ses livres dans les librairies, il économise les 7 euros, ainsi que les 4 euros du distributeur et du diffuseur. 7 + 4 euros = plus de la moitié du prix du livre.
Or il y a quelques années, c'était impossible.
Maintenant, ça devient possible en utilisant Internet : Amazon, Kobo, la FNAC (en ligne), etc. demandent moins d'argent que le circuit classique (et la vente directe sur le site d'éditeur évite tous les intermédiaires).
L'auto-édition constitue la dernière étape : si l'éditeur se fondant majoritairement sur le numérique enlève deux intermédiaires (distributeur/diffuseur, libraire), alors l'auteur enlève le dernier chaînon (l'éditeur) et décide de commercialiser son livre directement au lecteur, sans les intermédiaires.
C'est ce que j'appelle l'évolution du monde éditorial, qui est déjà en marche : de plus en plus d'auteurs indépendants, de plus en plus de nouvelles maisons d'édition vendant via les plateformes numériques (mais avec le plus souvent une publication papier pour les salons et les dédicaces).
- lectioleHabitué du forum
Babarette a écrit:Ah, mais c'est juste que je ne parle pas forcément de toi en particulier, mais de l'édition en général.
Ben moi aussi.
Je vais aller dormir. J'ai mal à la tête depuis 3-4 jours, mais j'ai longuement étudié le sujet ces derniers mois.
- lectioleHabitué du forum
Babarette a écrit:Si le numérique fonctionnait mieux que le papier, je ne sais pas si les éditeurs investiraient beaucoup dans le format papier.
Ah mais c'est la nouveauté. Certains éditeurs n'investissent pas du tout dans le format papier. 0 euro.
L'Ivre-Book, NUM éditeur, Numeriklivres...
Parfois, il y a une tentative de faible tirage papier en vue des salons, mais ce n'est pas leur priorité.
D'autres investissent dans le numérique + POD (impression à la demande) ou dans le numérique + faible tirage papier. Un faible investissement dans le format papier.
Ces maisons d'édition sont encore minoritaires, mais, à peu près chaque mois, une nouvelle maison d'édition de ce type apparaît.
Les éditeurs qui investissent surtout dans le format papier sont ceux qui peuvent se payer un distributeur-diffuseur, sachant que pour beaucoup de petites maisons d'édition, c'est difficile (à moins d'un best-seller), parce qu'il faut avancer beaucoup d'argent, qu'il y a la politique des retours...
Je pourrais bien sûr envisager les envois de mon manuscrit imprimé aux grandes maisons d'édition.
Mais il faut l'imprimer (ça à un coût), l'envoyer par la Poste à Gallimard, Julliard, Grasset... Là aussi, ça a un coût. Ensuite, il faut attendre, puis récupérer la lettre-type et le manuscrit (s'il ne s'est pas perdu...). Ensuite, refaire une salve d'envois. :| Attendre à nouveau.
J'avais envoyé un de mes textes d'album jeunesse illustré de cette façon : je n'ai obtenu que deux ou trois lettres-type(s), la plupart des éditeurs ne répondant même pas, ou me renvoyant le manuscrit sans lettre-type, mais le texte, avec ses 3 illustrations, n'était pas lourd (1 euro de timbre par manuscrit... contre 4 ou 5 euros par manuscrit pour un roman et il faut mettre un autre timbre dans l'enveloppe pour récupérer le manuscrit, soit 10 euros par essai), sans compter le prix de l'impression... J'avais compté 25 euros pour mon envoi de Chicago Requiem, relié, aux éditions Heloïse d'Ormesson. Si l'envoi par mail était possible, ce serait bien, mais afin de dissuader les auteurs, la plupart des gros éditeurs n'acceptent que les envois papier (par respect de l'environnement, on pourrait n'envoyer que les 10 premières pages... mais non... il faut tout envoyer dans la plupart des cas).
Et finalement recevoir un contrat d'édition, toucher 10% environ sur chaque livre vendu sans que le fait qu'il soit distribué-diffusé soit garant du fait qu'il va se vendre (par exemple, les romans parus pendant l'élection présidentielle se sont mal vendus à cause de la période durant laquelle ils sont parus).
Bon.
Et puis ensuite, clap de fin.
Donc pour mon second roman, dont tu as lu le premier chapitre, j'envisage l'auto-édition (je ne sais pas si tu veux que je t'envoie les suivants ? Il n'y en a que quatre pour l'instant parce que depuis le 4 novembre, il est en pause).
Mais il y aura une version papier. J'ai fureté du côté des imprimeurs et des plateformes d'impression. Je compte m'épargner les mois d'attente (attente de la réponse des maisons d'édition une fois le manuscrit accepté, attente de la sortie...) et puis voir ce que ça va donner.
Mais pour l'instant, je suis aux arrêts (je m'en demande trop et ma santé ne suit pas, ma tension est basse... vivement la fin de l'hiver !
(Sieste finie. Je pars chercher mes filles.)
- lectioleHabitué du forum
Ah ben voilà :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_de_maisons_d%27édition_numérique
Il y a tout un tas de maisons d'édition exclusivement numériques, en fait.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_de_maisons_d%27édition_numérique
Il y a tout un tas de maisons d'édition exclusivement numériques, en fait.
_________________
Vivre dans l'instant me semble une mort constante.
- BabaretteDoyen
Je veux bien les chapitres suivants, merci Leticole !
_________________
“Google peut vous donner 100 000 réponses, un bibliothécaire vous donne la bonne.” Neil Gaiman.
:lecteur:
- CathEnchanteur
lectiole a écrit:
Mais pour l'instant, je suis aux arrêts (je m'en demande trop et ma santé ne suit pas, ma tension est basse... vivement la fin de l'hiver !
(Sieste finie. Je pars chercher mes filles.)
Quand même pas, j'espère !
- lectioleHabitué du forum
Pas loin, malheureusement.
M'en fous. Une fois dans ma cellule, j'écrirai sur du papier toilette comme Jean Genet !
Je suis un auteur abandonné
Qui n'ai même pas eu le temps de m'retourner
Que déjà j'étais plus éditée...
Mais moi, je me demande qui je suis...
Abandonnée-é-e !
Et aux arrêts !
Mes filles vont me manquer.
M'en fous. Une fois dans ma cellule, j'écrirai sur du papier toilette comme Jean Genet !
Je suis un auteur abandonné
Qui n'ai même pas eu le temps de m'retourner
Que déjà j'étais plus éditée...
Mais moi, je me demande qui je suis...
Abandonnée-é-e !
Et aux arrêts !
Mes filles vont me manquer.
_________________
Vivre dans l'instant me semble une mort constante.
- Lord StevenExpert
Encore une fois, l'essentiel est que votre créativité soit satisfaite du canal dans lequel vous vous dirigez
_________________
If you play with a cat, you should mind his scratch
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum