Page 3 sur 3 • 1, 2, 3
- roxanneOracle
Vous prenez pas la tête les gens ! Il y aura très peu de disserts donc déjà rien que pour le risque, on valorisera ceux qui l'auront choisie! Préparez-vous plutôt à des "je regarda le film avec des amis" à gogo...
- lapetitemuExpert
roxanne a écrit:Vous prenez pas la tête les gens ! Il y aura très peu de disserts donc déjà rien que pour le risque, on valorisera ceux qui l'auront choisie! Préparez-vous plutôt à des "je regarda le film avec des amis" à gogo...
Le problème n'est pas tellement quelle note auront les candidats qui auront choisi la dissert (je ne m'inquiète pas pour eux), plutôt le fait qu'on torche des sujets tellement nuls que plus personne ne les choisira (et aussi, que ceux qui les choisissent n'aient pas la possibilité de travailler correctement).
- MamaVénérable
Bon, me voilà rassurée.
Effectivement, le sujet est très mal formulé (la question sur corpus aussi)... Les seuls qui s'y frottent encore sont ceux dont le/la prof a pris le temps d'aborder suffisamment la méthode pendant l'année, ce qui est déjà très rare, y compris dans des lycées très "cotés", avec des classes brillantes (j'ai eu les classeurs de l'année sous les yeux, notamment du lycée L... du Ve arrondissement : au mieux, une séance et un plan détaillé, avec des élèves qui ont déjà lu une bonne vingtaine d'oeuvres en deux ans), et qui ont bien compris que les sujets correspondaient à des connaissances attendues, et disposent de repères / lectures suffisamment riches pour fournir matière à réflexion sur tout sujet, avec une bonne méthode. Bref, rien d'étonnant à ce que si peu prennent ce sujet, même parmi les meilleurs, tandis qu'on leur rabâche de prendre le commentaire, qu'ils n'ont presque aucun entraînement, et que des profs reconnus et encensés disent eux-mêmes détester l'exercice de ladissertation composition... c'est vrai, le commentaire, c'est tellement plus épanouissant, plus créatif pour un grand prof'...
Pourtant, d'après mon expérience personnelle, un nombre non négligeable d'élèves sont de bons lecteurs, cultivés, y compris en série techno, et, alors qu'ils restent désespérément hermétiques au métadiscours stylistique, s'en sortent honorablement (et avec bien plus de plaisir) lorsqu'il s'agit de construire un raisonnement sur la littérature à partir de leurs lectures.
Mais je disserte, là, et je suis hors-sujet, le tort suprême ! :-)
Effectivement, le sujet est très mal formulé (la question sur corpus aussi)... Les seuls qui s'y frottent encore sont ceux dont le/la prof a pris le temps d'aborder suffisamment la méthode pendant l'année, ce qui est déjà très rare, y compris dans des lycées très "cotés", avec des classes brillantes (j'ai eu les classeurs de l'année sous les yeux, notamment du lycée L... du Ve arrondissement : au mieux, une séance et un plan détaillé, avec des élèves qui ont déjà lu une bonne vingtaine d'oeuvres en deux ans), et qui ont bien compris que les sujets correspondaient à des connaissances attendues, et disposent de repères / lectures suffisamment riches pour fournir matière à réflexion sur tout sujet, avec une bonne méthode. Bref, rien d'étonnant à ce que si peu prennent ce sujet, même parmi les meilleurs, tandis qu'on leur rabâche de prendre le commentaire, qu'ils n'ont presque aucun entraînement, et que des profs reconnus et encensés disent eux-mêmes détester l'exercice de la
Pourtant, d'après mon expérience personnelle, un nombre non négligeable d'élèves sont de bons lecteurs, cultivés, y compris en série techno, et, alors qu'ils restent désespérément hermétiques au métadiscours stylistique, s'en sortent honorablement (et avec bien plus de plaisir) lorsqu'il s'agit de construire un raisonnement sur la littérature à partir de leurs lectures.
Mais je disserte, là, et je suis hors-sujet, le tort suprême ! :-)
- Thierry75Niveau 10
Le pire, c'est que c'est un sujet presque trop évident (c'est bien cela le problème). Que l'on songe à Illusions perdues (et combien de romans pourraient s'appeler Illusions perdues...), Mme Bovary, etc etc (Candide évidemment si on le range dans la catégorie roman), Voyage au bout de la nuit. Enfin bon, il y a pléthore d'oeuvres exploitables.
_________________
Le moi est haïssable.
- IsidoriaDoyen
En Amérique, c'est l'argumentation qui est tombée en L, sur le thème de la beauté. En ES/S, la poésie, avec le thème de pourquoi écrire de la poésie. En série techno, le roman avec en commentaire un extrait de Lucien Leuwen bien difficile car avec très peu de notes malgré des expressions complexes. le thème était la rencontre amoureuse.
- MamaVénérable
thierry75 a écrit:Le pire, c'est que c'est un sujet presque trop évident (c'est bien cela le problème). Que l'on songe à Illusions perdues (et combien de romans pourraient s'appeler Illusions perdues...), Mme Bovary, etc etc (Candide évidemment si on le range dans la catégorie roman), Voyage au bout de la nuit. Enfin bon, il y a pléthore d'oeuvres exploitables.
Notamment pour une 3e partie...
Pourquoi "trop évident" ? Les sujets de dissertation se suivent et se ressemblent : fonctions de la poésie, argumentation directe ou apologue, rôle de la mise en scène, réalisme des personnages de roman... (Même au CAPES les sujets tournent toujours autour de la même chose, un Chassang et puis voilà.) Déjà que peu de cours y sont consacrés, si en plus on les déroutait...
- ysabelDevin
Un de mes meilleurs élèves de S (+ de 17 à l'année dans toutes les matières) a pris la dissertation. Je lui ai demandé de m'envoyer de manière synthétique ce qu'il a fait. Il a pris le "se construit" au sens pronominal :
Il a su exploiter toutes les lectures de l'année (OI+LC).
Pour la dissertation j'ai adopté un plan en deux parties : Thèse / Antithèse.
Donc dans la première partie j'ai d'abord affirmé qu'un personnage se développe par son rapport à la réalité donc tout d'abord par sa confrontation avec la société (ici je me suis appuyé sur Une Education libertine de Del Amo en développant ses rencontres avec deux mondes parallèles (le peuple et sa misère (la pauvreté, la prostitution, ...) puis avec la bourgeoisie (avec les salons, ...).
Ensuite j'ai développé le fait que si la réalité autour de soi change, le personnage change aussi à l'instar de Claude Gueux dans le roman de même nom de Victor HUGO, avec le fait que le changement de milieu (ici l'arrivée au bagne) bouleverse totalement le personnage et le pousse à devenir violent.
Enfin, j'ai démontré que la réalité peut permettre de découvrir des personnages comme dans Sa Majesté des mouches, où deux personnages de nature opposée évoluent (Ralph et Jack).
Pour la deuxième partie, en m'appuyant sur le texte de Marguerite DURAS du corpus j'ai montré que ici, le personnage n'a pas besoin de la réalité pour se dévoiler mais au contraire, c'est le recours à la fiction qui pousse le personnage à devenir quelqu'un d'autre (avec l'extinction de la lumière).
Ensuite, les personnages ont aussi besoin d'un idéal - qui peut s'éloigner de la réalité - ou de l'intervention d'une autre figure (ici j'ai utilisé l'Equipage de Kessel avec l'évolution de Jean Herbillon grâce à sa volonté de devenir un héros et qui y parvient grâce à Thélis)
Enfin, j'ai évoqué l'éducation du personnage qui le pousse à devenir un certain personnage, avec un certain point de vue, j'ai cité en exemple La Mort est mon métier avec Rudolph qui est élevé dans un antisémitisme profond dans une famille très militaire et qui devient le fondateur d'Auchwitz-Birkeneau et qui est responsable de son effroyable "efficacité".
Il a su exploiter toutes les lectures de l'année (OI+LC).
_________________
« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- Écusette de NoireuilEsprit éclairé
Pour moi ce dernier critère est essentiel: c'est vraiment ce qu'on demande au niveau de la première il me semble.
_________________
" Celui qui ne lit pas ne vit qu'une seule vie " (Umberto Eco )
Page 3 sur 3 • 1, 2, 3
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum