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- InvitéInvité
Jenny a écrit:Ca doit être très minoritaire, mais je l'ai vécu... dès le premier jour, donc avant d'avoir pris en charge la moindre classe.
Ma tutrice m'a reproché d'avoir parlé à une autre tutrice que je connaissais, m'a dévisagée des pieds à la tête en me disant "toi, au moins, tu es habillée correctement, pas comme ma stagiaire de l'an dernier" et ensuite elle m'a expliqué que sa stagiaire de l'an dernier n'avait pas assuré et qu'elle n'hésiterait pas à me mettre sur liste d'alerte à la moindre erreur.
Je suis sortie de là avec un très mauvais pressentiment qui s'est rapidement confirmé.
Jenny, et après l'avoir supporté un an, en fond, comment analyses-tu son fonctionnement psychologique et professionnel ? Les ressorts de ce genre d'attitude et de déclaration?
- JennyMédiateur
C'est quelqu'un de très instable psychologiquement. Je pense que son rôle de tutrice l'a d'une part conforté dans son désir d'avoir du pouvoir sur les autres et que d'un autre côté, elle était terrifiée de laisser passer un stagiaire qui ne serait pas validé par l'inspection.
- BabaretteDoyen
Pour ce qui est des formateurs "bras droit des inspecteurs": dans mon ESPE, plusieurs formateurs étaient aussi chargés de mission de l'inspection académique. Ils devaient donc être assez proches des IPR.
J'ai quand même eu un formateur (mon tuteur terrain de la première année) qui était justement chargé de mission et qui avait convoqué à la fin du cours plusieurs stagiaires qui avaient eu l'audace de faire autre chose durant son cours (oui, c'est répréhensible, mais quand on affirme à longueur de cours que si un élève est insolent, bavard, endormi ou que sais-je, c'est parce que le cours est nul et le professeur aussi, on la plante) en demandant leur nom et en les menaçant de ruiner leur carrière par le biais des inspecteurs. En a-t-il réellement le pouvoir? Honnêtement, je me pose vraiment la question, vu ce qui m'est arrivé.
Ah tiens Jenny, mon tuteur de la première année (le dingue décrit ci-dessus) m'a aussi fait le coup de la crise de jalousie. Un jour, gros soucis avec un élève, je rentre chez moi en larmes et décide de m'en ouvrir à ma tutrice ESPE, envers qui je me sentais plus en confiance (probablement parce qu'elle ne me hurlait pas dessus tout le temps, je ne sais pas). Scandale : "Pourquoi avez-vous parlé avec Madame Unetelle? C'est moi votre tuteur, pourquoi est-ce que vous ne vous comportez pas comme MA stagiaire?"
J'ai quand même eu un formateur (mon tuteur terrain de la première année) qui était justement chargé de mission et qui avait convoqué à la fin du cours plusieurs stagiaires qui avaient eu l'audace de faire autre chose durant son cours (oui, c'est répréhensible, mais quand on affirme à longueur de cours que si un élève est insolent, bavard, endormi ou que sais-je, c'est parce que le cours est nul et le professeur aussi, on la plante) en demandant leur nom et en les menaçant de ruiner leur carrière par le biais des inspecteurs. En a-t-il réellement le pouvoir? Honnêtement, je me pose vraiment la question, vu ce qui m'est arrivé.
Ah tiens Jenny, mon tuteur de la première année (le dingue décrit ci-dessus) m'a aussi fait le coup de la crise de jalousie. Un jour, gros soucis avec un élève, je rentre chez moi en larmes et décide de m'en ouvrir à ma tutrice ESPE, envers qui je me sentais plus en confiance (probablement parce qu'elle ne me hurlait pas dessus tout le temps, je ne sais pas). Scandale : "Pourquoi avez-vous parlé avec Madame Unetelle? C'est moi votre tuteur, pourquoi est-ce que vous ne vous comportez pas comme MA stagiaire?"
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“Google peut vous donner 100 000 réponses, un bibliothécaire vous donne la bonne.” Neil Gaiman.
:lecteur:
- JennyMédiateur
C'est bizarre, cette envie de parler à des gens qui ne hurlent pas.
- DisMoiPasQueCestPasVraiNiveau 2
Babarette,
Oui effectivement, cette personne avait également la casquette de chargée de mission d'où son poids auprès de l'IPR.
Oui effectivement, cette personne avait également la casquette de chargée de mission d'où son poids auprès de l'IPR.
- BabaretteDoyen
Oui Jenny, je suis quelqu'un de très étrange, sans doute sociopathe
DisMoiPasQueCesPavrai: ça ne m'étonne guère.
DisMoiPasQueCesPavrai: ça ne m'étonne guère.
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:lecteur:
- Dadoo33Grand sage
Tamerlan a écrit:Surtout les "ne les aimaient pas" et "malveillants" ne laissent guère de place à une tentative d'explication un peu rationnelle. On a l'impression que les choses reposent sur un rapport de sympathie ou sur une tendance préalable à la cruauté de la part des personnels ESPE/inspection. Certes cela peut exister mais reste quand même très minoritaire. Avant tout il y a des faits précis dans les rapports. Après, suivant le caractère des gens qui gèrent, il peut y avoir des différences de traitement, c'est humain et inévitable. Mais si on ne se concentre pas sur les premiers et on fait surtout le procès des seconds je ne vois pas trop comment on peut avancer si on retape l'année de stage ou on repasse le concours. Pour revenir sur la "malveillance" c'est quand même un mot qui propose problème. J'ai discuté avec pas mal de tuteurs dans un contexte de visites d'alerte et je n'ai pas souvenir de gens dont j'ai soupçonné une malveillance de principe vis à vis du stagiaire. Des relations humaines qui sont parties en vrille au fur et à mesure que les difficultés s’enkystaient, bien sûr. Des difficultés pour certains tuteurs un peu rigides à accepter que le stagiaire soit différent de l'image qu'ils avaient de ce statut ou qu'il ne prenne pas en compte ou ne puisse pas appliquer ses conseils, également. Cela peut aboutir au bout du compte à une impression de "malveillance" pour le stagiaire qui a été dans cette pénible situation. Mais c'est bien souvent beaucoup plus compliqué et mérite d'être explicité.
merci
- Barnafée la PatouilleNeoprof expérimenté
Tout à fait d'accord Tamerlan!
Certains tuteurs sont probablement défaillants, mais en lisant ce fil j'ai l'impression que les tuteurs sont tous accusés d'incompétence et de malveillance envers de pauvres stagiaires irréprochables !
D'expérience (j'ai eu 4 stagiaires) je peux dire que la plupart du temps ça se passe très bien. Mais parfois, oui, le problème vient bel et bien du stagiaire.
Certains tuteurs sont probablement défaillants, mais en lisant ce fil j'ai l'impression que les tuteurs sont tous accusés d'incompétence et de malveillance envers de pauvres stagiaires irréprochables !
D'expérience (j'ai eu 4 stagiaires) je peux dire que la plupart du temps ça se passe très bien. Mais parfois, oui, le problème vient bel et bien du stagiaire.
- DisMoiPasQueCestPasVraiNiveau 2
Barnafée la Patouille a écrit:Tout à fait d'accord Tamerlan!
Certains tuteurs sont probablement défaillants, mais en lisant ce fil j'ai l'impression que les tuteurs sont tous accusés d'incompétence et de malveillance envers de pauvres stagiaires irréprochables !
D'expérience (j'ai eu 4 stagiaires) je peux dire que la plupart du temps ça se passe très bien. Mais parfois, oui, le problème vient bel et bien du stagiaire.
Bonjour,
Vous deviez être un très bon tuteur, vous dites d'ailleurs que ça s'est très bien passé. Mais dans certains cas il y a des tuteurs incompétents et ça faut aussi l'accepter. Certes les rapports humains sont compliqués et mérites de se pencher sur beaucoup de paramètres comme on l'a dit plus haut.
Personnellement, j'ai eu la chance d'avoir un super tuteur, un mec droit et très compétent qui m'a appris beaucoup et que je respecte.
Mais à chacun son histoire, il y a des bonnes et des mauvaises expériences des deux cotés(plus de bonnes heureusement). Mais quoi qu'on en dise ceux qui y laissent des plumes ce sont les stagiaires potentiellement éjectables, pour qui ça s'est mal passé qui même malmenés se taisent de peur de se griller.
Dans le cas de licenciement, j'ai observé des situations invraisemblables tellement l'injustice était criante. Pour la posteuse je ne peux que compatir, je ne connais pas les tenants et les aboutissants MAIS je sais que parfois il y a des choses qui peuvent échapper à la rationalité.
Je vous souhaite une excellente journée
Rose
- JennyMédiateur
Barnafée la Patouille a écrit:Tout à fait d'accord Tamerlan!
Certains tuteurs sont probablement défaillants, mais en lisant ce fil j'ai l'impression que les tuteurs sont tous accusés d'incompétence et de malveillance envers de pauvres stagiaires irréprochables !
D'expérience (j'ai eu 4 stagiaires) je peux dire que la plupart du temps ça se passe très bien. Mais parfois, oui, le problème vient bel et bien du stagiaire.
Je dis juste que ça arrive. Beaucoup de tuteurs sont très bien, ma seconde tutrice était très bien.
Par contre, quand ça se passe mal avec un certain nombre de stagiaires d'affilée, on peut se poser des questions sur le tuteur. Et là, c'est difficile pour les stagiaires de se défendre.
- BabaretteDoyen
Barnafée la Patouille a écrit:Tout à fait d'accord Tamerlan!
Certains tuteurs sont probablement défaillants, mais en lisant ce fil j'ai l'impression que les tuteurs sont tous accusés d'incompétence et de malveillance envers de pauvres stagiaires irréprochables !
D'expérience (j'ai eu 4 stagiaires) je peux dire que la plupart du temps ça se passe très bien. Mais parfois, oui, le problème vient bel et bien du stagiaire.
Il se trouve que j'étais un professeur nullissime. Etait-ce une raison pour que mon tuteur, la première année, soit incapable de me parler sans hurler et pour qu'il me reproche toutes mes erreurs en partant du principe que je faisais sciemment n'importe quoi? Le stagiaire est mauvais, donc on peut le maltraiter?
La deuxième année, j'étais toujours aussi nulle, et même bien plus et étrangement, ça s'est bien mieux passé avec ma tutrice, qui se contentait de me donner des conseils pour limiter la casse, sans juger et sans hurler.
- Ripoux1erNiveau 2
Durant mes deux années de stage, mes tuteurs n'étaient pas nuls et incompétents. Néanmoins, j'aurais aimé qu'ils me soutiennent plus vis-à-vis de la direction et des inspecteurs. C'est dommage que l'avis du tuteur n'entre pas en compte pour la titularisation, c'est lui qui nous connaît le mieux pourtant...
Dans mon cas ça m'aurait bien aidé.
Dans mon cas ça m'aurait bien aidé.
- FenrirFidèle du forum
L'avis du tuteur compte, mais pas directement. Il est censé servir à l'inspecteur pour bâtir son rapport. En plus de la visite et des documents afférents. D'ailleurs quand un stagiaire n'est pas inspecté (ça arrive) le rapport de l'inspecteur est plus ou moins une copie de celui du tuteur.
Là où ça peut être problématique (dans un sens comme dans l'autre), c'est quand le rapport du tuteur sert à celui du CDE, ou est cité dans celui de l'ESPE .
Babarette, tu gagneras en crédibilité, il me semble, quand tu cesseras de reprocher aux autres les jugements à l'emporte pièce que tu te permets d'émettre à la pelle. Je sais bien que tu risques de ne pas apprécier cette remarque et de te sentir attaquée, mais relis toi avant s'il te plait.
Là où ça peut être problématique (dans un sens comme dans l'autre), c'est quand le rapport du tuteur sert à celui du CDE, ou est cité dans celui de l'ESPE .
Babarette, tu gagneras en crédibilité, il me semble, quand tu cesseras de reprocher aux autres les jugements à l'emporte pièce que tu te permets d'émettre à la pelle. Je sais bien que tu risques de ne pas apprécier cette remarque et de te sentir attaquée, mais relis toi avant s'il te plait.
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À quoi bon mettre son pédigrée, on est partis pour 40 ans*. ████ ████. * 42, il faut lire 42.
- Ripoux1erNiveau 2
Vatrouchka a écrit:Pour ceux et celles qui connaissent le processus de titularisation actuel, ne pas valider son stage est loin d'être infamant. Cela dépend tellement du tuteur terrain, du CDE, des formateurs ESPE qui vont de l'enseignant qui a véritablement envie de partager son expérience à la personne qui court après les titres et de choses qu'on peut encore moins contrôler (parfois on a l'impression qu'il doit y avoir tant de renouvelés / licenciés et ça tombe sur certains et pas sur d'autres). Plein de professeurs disent ici qu'avec le système actuel, ils n'auraient jamais validé le stage. Il n'y a pas de quoi avoir honte, vraiment.
Je te souhaite de réussir à retomber sur tes pattes et de trouver une voie qui te convienne. Tu peux toujours essayer de passer le concours ailleurs et de faire ton stage dans une autre académie si le métier te motive vraiment.
Bien sûr que le processus de titularisation actuel est affreux et très difficile. Le souci est que la personne "lambda" ne le sait pas, et va te voir comme un incompétent ou même te traiter de "bon à rien" - ce que m'a dit mon père il y a à peine quelques heures. Eh oui pour beaucoup de personnes les profs sont des gens qui ne font que 15-18 heures de cours, avec plein de vacances, presque payées à rien faire... :|
Du coup être licencié de l'Education Nationale, c'est une certaine honte sociale. Pour beaucoup c'est impossible voire impensable.
Actuellement je n'ai pas du tout envie de repasser le concours. D'une, parce que c'est dur et ce sera beaucoup d'efforts. De deux, car j'ai tout simplement peur de refaire encore une année de stage : J'ai peur d'être de nouveau licencié, même si je change d'académie et d'établissement. Troisièmement, je ressors dégoûté et écoeuré du système actuel (même si j'adore le contact avec les gamins et faire cours).
Désormais je vais chercher un métier sans doute moins épanouissant (voire pas du tout), mais qui paye mieux (ça va pas être dur) et où je serai sans doute un peu mieux considéré.
- InvitéInvité
Jenny a écrit:Barnafée la Patouille a écrit:Tout à fait d'accord Tamerlan!
Certains tuteurs sont probablement défaillants, mais en lisant ce fil j'ai l'impression que les tuteurs sont tous accusés d'incompétence et de malveillance envers de pauvres stagiaires irréprochables !
D'expérience (j'ai eu 4 stagiaires) je peux dire que la plupart du temps ça se passe très bien. Mais parfois, oui, le problème vient bel et bien du stagiaire.
Je dis juste que ça arrive. Beaucoup de tuteurs sont très bien, ma seconde tutrice était très bien.
Par contre, quand ça se passe mal avec un certain nombre de stagiaires d'affilée, on peut se poser des questions sur le tuteur. Et là, c'est difficile pour les stagiaires de se défendre.
Oui, dans cette affaire il est logique que le tuteur bénéficie a priori d'un "capital-confiance" de la part de l'institution supérieur à celui du stagiaire:
- celui-ci découvre un métier très compliqué dont on est à peu près sûr qu'il ne maîtrise bien qu'une partie, celle de des savoirs scientifiques. Pour le reste c'est un peu terra incognita.
- le tuteur choisi l'est, a minima, sans opposition forte du chef d'établissement, de l'inspecteur ou même souvent de l'ESPE.
Et la plupart du temps quand cela ne se passe pas bien cela vient tout de même de la prestation du stagiaire. Je dis ça sans volonté de rabaisser qui que ce soit : endosser une position et des obligations professionnelles, maîtriser entre 20 et 35 Gremlins en gérant des rapports humains individuels et collectifs, être capable de transmettre des contenus et de bâtir des situations pédagogiques, c'est objectivement très compliqué. On peut parfaitement ne pas y arriver ou avoir besoin d'un peu plus de temps pour maîtriser tout cela.
Ceci dit il arrive effectivement que le choix du tuteur soit une réelle erreur de casting. Le meilleur des gardes-fous est sans doute le nombre des intervenants qui vont croiser les regards sur la situation : un ou plusieurs inspecteurs (ou chargés de mission), les formateurs ESPE, la direction de l'établissement. Tout ces gens savent que cela peut arriver et en principe un tuteur "maltraitant" devrait quand même être repéré assez rapidement et ne plus être sollicité. Mais dans les faits il arrive que cela ne fonctionne pas, pour des questions de communication ou de mauvais rapports entre ces intervenants par exemple. Et alors pour le stagiaire ce doit effectivement être l'horreur. Mais d'une manière générale l'institution n'a aucun intérêt à laisser perdurer ces situations, cela relève plus d'un dysfonctionnement du management. Après il y a aussi des gens qui sont très forts dans la manipulation et l'image apparente qu'ils proposent. D’où au passage l'importance énorme que les rapports proposent des élément très factuels et contrôlables. Les situations de tensions récurrentes ne sont pas effectivement un bon signe... Mais j'imagine que ce genre de problème se rencontre de manière assez analogue dans tout un tas de métiers.
- IlonaHabitué du forum
Ripoux1er,
"Le souci est que la personne "lambda" ne le sait pas, et va te voir comme un incompétent ou même te traiter de "bon à rien" - ce que m'a dit mon père il y a à peine quelques heures."
Comme vous l'écrivez, les gens s'imaginent qu'être non titularisé dans la fonction publique, c'est être en dessous de tout.
Les titulaires sont déjà des bons à rien, alors que peut-on dire de ceux qui ne parviennent pas à le devenir.
Comme j'ai pu le lire sur le forum récemment, je crois qu'une bonne partie de la population nous déteste pour nos avantages supposés, et les politiques etc en viennent souvent à exciter la jalousie de la population contre nous d'une façon plus ou moins subtile (Comme en divulguant le salaire moyen de la catégorie A, 2980 euros par mois. Sauf que je touche environ 1000 euros de moins après 12 ans de service).
"Le souci est que la personne "lambda" ne le sait pas, et va te voir comme un incompétent ou même te traiter de "bon à rien" - ce que m'a dit mon père il y a à peine quelques heures."
Comme vous l'écrivez, les gens s'imaginent qu'être non titularisé dans la fonction publique, c'est être en dessous de tout.
Les titulaires sont déjà des bons à rien, alors que peut-on dire de ceux qui ne parviennent pas à le devenir.
Comme j'ai pu le lire sur le forum récemment, je crois qu'une bonne partie de la population nous déteste pour nos avantages supposés, et les politiques etc en viennent souvent à exciter la jalousie de la population contre nous d'une façon plus ou moins subtile (Comme en divulguant le salaire moyen de la catégorie A, 2980 euros par mois. Sauf que je touche environ 1000 euros de moins après 12 ans de service).
- LaMaisonQuiRendFouFidèle du forum
Ilona a écrit:Sauf que je touche environ 1000 euros de moins après 12 ans de service).
Fais des heures sup' ! Au moins on nous les paye !
- madigoùNiveau 5
Le souci c'est que les rapports débouchant sur un renouvellement ou un licenciement ne présentent pas, loin de là, des éléments factuels et contrôlables. Il n'y avait aucun élément factuel dans mes rapports. Il n'y avait que du ressenti, dans le meilleur des cas, et de la diffamation, dans le pire des cas. Mais qui lit ces rapports ? Ma tutrice était comme celle de Jenny instable psychologiquement. Et j'ai subi de sa part un véritable harcèlement. Mais qui s'en soucie ? L'En n'a certes aucun intérêt à ce que ces exactions, bizutage, harcèlement, abus de pouvoir, subis par certains stagiaires, se produisent, mais aucun des maillons lorsque l'un d'eux est réellement déficient, n'a intérêt à se désolidariser. C'est en tout cas ce que j'ai pu observer. Alors oui, tout cela existe ailleurs que dans l'EN. Mais est-ce normal pour autant ? Je ne le pense pas. En outre, la responsabilité d'un manager déficient et harceleur est beaucoup plus facile à pointer hors de l'EN et de la fonction publique en général.Tamerlan a écrit:D’où au passage l'importance énorme que les rapports proposent des élément très factuels et contrôlables. Les situations de tensions récurrentes ne sont pas effectivement un bon signe... Mais j'imagine que ce genre de problème se rencontre de manière assez analogue dans tout un tas de métiers.
- LaMaisonQuiRendFouFidèle du forum
madigoù a écrit:En outre, la responsabilité d'un manager déficient et harceleur est beaucoup plus facile à pointer hors de l'EN et de la fonction publique en général.
+1
- madigoùNiveau 5
Je te comprends. J'étais dans le même état d'esprit. Un syndicat m'a conseillé de repasser les concours dans une autre académie, et avec ma petite famille c'était impensable. Et puis repasser un concours que j'avais déjà réussi et même bien réussi me semblait totalement HS. Quant à refaire une année de stage c'était hors de question. J'étais aussi dégoûtée du système actuel, mais pas de l'enseignement. Comme toi, ce qui me plaisait c'était le contact avec les élèves, les voir progresser et grandir. J'ai plein de bons souvenirs (surtout de mes années de contractuelle mais aussi des collégiens de mon année de stage), et ce sont eux qui m'ont aidé à me reconstruire. Garde-les aussi en tête, justement pour ne pas éprouver cette honte d'avoir été viré. Tout ceux qui ont conduit à ton licenciement devraient avoir honte, pas toi. Exprime les choses telles qu'elles se sont passées sans tenir compte des préjugés de certains (c'est ce que j'ai fait) au conseiller de Pôle Emploi, à ton entourage, etc. De mon côté, j'ai été écoutée et épaulée. Les gens sont de plus en plus nombreux à connaître les "défaillances" (là je suis très très gentille) de l'EN. Et tu verras, les langues aussi se délient. C'est fou le nombre d'histoires que j'ai pu entendre après avoir été virée. Et certains de mes ex-collègues (lorsque j'étais contractuelle) n'étaient pas étonnés de ce qui m'est arrivée (parce qu'ils connaissent entre autres le collège dans lequel j'ai enseigné, les IPR de ma discipline et de mon académie).Ripoux1er a écrit:Actuellement je n'ai pas du tout envie de repasser le concours. D'une, parce que c'est dur et ce sera beaucoup d'efforts. De deux, car j'ai tout simplement peur de refaire encore une année de stage : J'ai peur d'être de nouveau licencié, même si je change d'académie et d'établissement. Troisièmement, je ressors dégoûté et écoeuré du système actuel (même si j'adore le contact avec les gamins et faire cours).
Désormais je vais chercher un métier sans doute moins épanouissant (voire pas du tout), mais qui paye mieux (ça va pas être dur) et où je serai sans doute un peu mieux considéré.
Ensuite, en effet, tu peux retrouver un boulot qui paie mieux et dans lequel tu seras mieux considéré. Et détrompe-toi : c'est très épanouissant d'être enfin considéré. Ensuite, si l'enseignement te plaît toujours, tu peux également enseigner (c'est ce que je fais ponctuellement et parallèlement à mon activité d'auto-entrepreneur) hors de l'EN, en faisant valoir ton expérience pro par exemple, dans l'alternance ou autre. Et tu verras c'est sympa de se retrouver devant des élèves (ou des étudiants) sans épée de Damoclès, sans injonctions absurdes, sans personne en quête de pouvoir cherchant à t'humilier.
- BabaretteDoyen
Tamerlan a écrit:Jenny a écrit:Barnafée la Patouille a écrit:Tout à fait d'accord Tamerlan!
Certains tuteurs sont probablement défaillants, mais en lisant ce fil j'ai l'impression que les tuteurs sont tous accusés d'incompétence et de malveillance envers de pauvres stagiaires irréprochables !
D'expérience (j'ai eu 4 stagiaires) je peux dire que la plupart du temps ça se passe très bien. Mais parfois, oui, le problème vient bel et bien du stagiaire.
Je dis juste que ça arrive. Beaucoup de tuteurs sont très bien, ma seconde tutrice était très bien.
Par contre, quand ça se passe mal avec un certain nombre de stagiaires d'affilée, on peut se poser des questions sur le tuteur. Et là, c'est difficile pour les stagiaires de se défendre.
Oui, dans cette affaire il est logique que le tuteur bénéficie a priori d'un "capital-confiance" de la part de l'institution supérieur à celui du stagiaire:
- celui-ci découvre un métier très compliqué dont on est à peu près sûr qu'il ne maîtrise bien qu'une partie, celle de des savoirs scientifiques. Pour le reste c'est un peu terra incognita.
- le tuteur choisi l'est, a minima, sans opposition forte du chef d'établissement, de l'inspecteur ou même souvent de l'ESPE.
Et la plupart du temps quand cela ne se passe pas bien cela vient tout de même de la prestation du stagiaire. Je dis ça sans volonté de rabaisser qui que ce soit : endosser une position et des obligations professionnelles, maîtriser entre 20 et 35 Gremlins en gérant des rapports humains individuels et collectifs, être capable de transmettre des contenus et de bâtir des situations pédagogiques, c'est objectivement très compliqué. On peut parfaitement ne pas y arriver ou avoir besoin d'un peu plus de temps pour maîtriser tout cela.
Ceci dit il arrive effectivement que le choix du tuteur soit une réelle erreur de casting. Le meilleur des gardes-fous est sans doute le nombre des intervenants qui vont croiser les regards sur la situation : un ou plusieurs inspecteurs (ou chargés de mission), les formateurs ESPE, la direction de l'établissement. Tout ces gens savent que cela peut arriver et en principe un tuteur "maltraitant" devrait quand même être repéré assez rapidement et ne plus être sollicité. Mais dans les faits il arrive que cela ne fonctionne pas, pour des questions de communication ou de mauvais rapports entre ces intervenants par exemple. Et alors pour le stagiaire ce doit effectivement être l'horreur. Mais d'une manière générale l'institution n'a aucun intérêt à laisser perdurer ces situations, cela relève plus d'un dysfonctionnement du management. Après il y a aussi des gens qui sont très forts dans la manipulation et l'image apparente qu'ils proposent. D’où au passage l'importance énorme que les rapports proposent des élément très factuels et contrôlables. Les situations de tensions récurrentes ne sont pas effectivement un bon signe... Mais j'imagine que ce genre de problème se rencontre de manière assez analogue dans tout un tas de métiers.
Le problème, c'est que le tuteur peut aussi être maltraitant de façon rare. Le mien l'était avec moi en affirmant que jamais il n'avait eu de stagiaire avec qui ça se passait mal. Sauf qu'il n'avait surtout jamais eu de stagiaire qui n'était pas fait pour le métier. Il a pris mon échec comme un affront personnel à la gloire de sa grandeur en tant que tuteur. Que je n'y arrive pas lui était insupportable, il fallait que je le fasse exprès, bien entendu.
Evidemment, il était dans les petits papiers des inspecteurs, en tant que chargé de mission d'inspection et formateur à l'ESPE. Donc le harcèlement moral qu'il m'a fait subir et qui a fini par me faire dire "stop" (un jour, j'ai osé dire que non, je ne changerai pas mon évaluation de fond en comble parce que je n'en avais pas le temps) a conduit mon inspectrice de la deuxième année à dire que j'avais été violente envers mon tuteur. Evidemment, aucun fait n'a été avancé pour étayer cela (normal, il n'y en avait pas). Une de mes amies, pourtant très objective quand il s'agit de me dire mes quatre vérités, a été profondément choquée de la façon dont ce type me regardait en formation.
Fenrur: je ne vois absolument pas ce que j'ai à me reprocher. J'ai été une prof minable, je le sais, mais jamais je n'ai harcelé mes élèves, ni ne leur ai reproché de faire exprès d'échouer juste pour me contrarier. Or, ce ce qu'a fait mon tuteur.
- madigoùNiveau 5
Babarette, je suis sûre que tu n'étais pas une prof minable. Au vu de ce que tu racontes, personne n'aurait pu réussir dans des conditions pareilles. Surtout pas un stagiaire sous la coupe d'un tuteur qui abuse de son pouvoir. Ce n'est pas possible. Il faut aussi bien faire la distinction entre "être faite pour un métier" et "être capable de subir tout et n'importe quoi". Non tu n'étais pas faite (mais ça c'est plutôt bon signe pour le harcèlement et l'abus de pouvoir. Personne, dans aucun milieu professionnel, ne doit hurler sur un collègue, même s'il s'agit d'un subordonné. Personne ne doit humilier, dénigrer, attaquer la personnalité d'un collègue, même s'il s'agit d'un subordonné. Demander au dernier moment que l'on refasse un travail, sans le justifier, sans discuter, pour le dénigrer de nouveau, ça aussi c'est totalement anormal. Toutes ces petites choses mises bout à bout constituent du harcèlement. Tu as eu raison de dire stop et si tu n'as pas réussi à enseigner comme tu aurais aimé le faire, ça ne fait pas de toi une prof minable, mais juste une personne harcelée, qui n'a pas voulu perdre sa santé. D'autant que les choses ne peuvent pas s'arranger dans de telles conditions. Certains élèves sentent les failles et s'y engouffrent. Lorsque la hiérarchie laisse faire et sanctionnera "l'élève-stagiaire", car c'est ainsi que l'on est considéré, plutôt que l'élève (le vrai celui-ci) insolent, lorsque tu ne bénéficies d'aucun soutien, malgré tout ce que tu mets en oeuvre, à ton avis qui est responsable ? Et qui est minable dans l'histoire ? Pas toi, c'est sûr.
J'ai revu dernièrement un élève de 1re STMG que j'avais en cours lorsque j'étais contractuelle. Je peux te dire qu'il m'en avait fait baver. Je ne compte plus les fois où je l'ai viré de cours. Eh bien, dans la rue c'est lui qui m'a reconnue en premier, qui est venue me saluer, content de me donner de ses nouvelles et de me dire qu'il avait (enfin !) réussi le bac. Il avait envie de s'excuser plusieurs années après et m'a dit (malgré nos prises de bec bien acérées) qu'il avait m'avait appréciée comme prof. Il est bien possible, que certains de tes élèves, même parmi les plus insolents, ne te jugeaient pas forcément comme une prof minable. J'ai régulièrement des nouvelles de mes anciens élèves, lycéens ou collégiens, et quelquefois je tombe des nues, de voir l'image que certains avaient de moi alors que j'avais l'impression qu'ils ne s'intéressaient pas à mes cours et que je devais constamment les reprendre ou les sanctionner pour les mettre au travail. Et leur avis est beaucoup plus important que celui de pseudo-experts uniquement préoccupés par leur carrière et leur petit ego.
J'ai revu dernièrement un élève de 1re STMG que j'avais en cours lorsque j'étais contractuelle. Je peux te dire qu'il m'en avait fait baver. Je ne compte plus les fois où je l'ai viré de cours. Eh bien, dans la rue c'est lui qui m'a reconnue en premier, qui est venue me saluer, content de me donner de ses nouvelles et de me dire qu'il avait (enfin !) réussi le bac. Il avait envie de s'excuser plusieurs années après et m'a dit (malgré nos prises de bec bien acérées) qu'il avait m'avait appréciée comme prof. Il est bien possible, que certains de tes élèves, même parmi les plus insolents, ne te jugeaient pas forcément comme une prof minable. J'ai régulièrement des nouvelles de mes anciens élèves, lycéens ou collégiens, et quelquefois je tombe des nues, de voir l'image que certains avaient de moi alors que j'avais l'impression qu'ils ne s'intéressaient pas à mes cours et que je devais constamment les reprendre ou les sanctionner pour les mettre au travail. Et leur avis est beaucoup plus important que celui de pseudo-experts uniquement préoccupés par leur carrière et leur petit ego.
- TVBNiveau 6
Babarette a écrit:Barnafée la Patouille a écrit:Tout à fait d'accord Tamerlan!
Certains tuteurs sont probablement défaillants, mais en lisant ce fil j'ai l'impression que les tuteurs sont tous accusés d'incompétence et de malveillance envers de pauvres stagiaires irréprochables !
D'expérience (j'ai eu 4 stagiaires) je peux dire que la plupart du temps ça se passe très bien. Mais parfois, oui, le problème vient bel et bien du stagiaire.
Il se trouve que j'étais un professeur nullissime. Etait-ce une raison pour que mon tuteur, la première année, soit incapable de me parler sans hurler et pour qu'il me reproche toutes mes erreurs en partant du principe que je faisais sciemment n'importe quoi? Le stagiaire est mauvais, donc on peut le maltraiter?
La deuxième année, j'étais toujours aussi nulle, et même bien plus et étrangement, ça s'est bien mieux passé avec ma tutrice, qui se contentait de me donner des conseils pour limiter la casse, sans juger et sans hurler.
Babarette, dans plusieurs de tes posts, tu te qualifies de professeur "nullissime" ou "minable". D'une manière générale, cela m'attriste profondément de voir une personne parler d'elle-même de cette façon et je suis désolée de l'issue défavorable pour toi de ces 2 années en tant que professeur stagiaire. J'imagine aisément l'impact que cela peut avoir sur sa confiance en soi et son image de soi en général.
Une question me vient à l'esprit : quand tu utilises ces mots de "minable "ou autres, est-ce uniquement lié à des difficultés de gestion de classe ? Ou y a-t-il d'autres facteurs ? Car s'il s'agit exclusivement de difficultés de gestion de classe, de nombreux enseignants en connaissent (même si certains préfèrent le nier afin de préserver leur image ou réputation), y compris des enseignants qui ont de nombreuses années derrière eux.
Je ne sais pas où tu en es aujourd'hui professionnellement, mais je te souhaite sincèrement de trouver un travail/une voie qui te permettra de t'épanouir
- BabaretteDoyen
Vous êtes très gentils Madigou et TVB.
J'ai en effet manqué de chance, mais je ne suis pas faite pour enseigner à des enfants ou des adolescents. Je suis trop émotive et prends trop à cœur toutes leurs micro-agressions. Je n'ai aucune autorité, quand je m'énerve, je déclenche l'hilarité.
Pour l'instant, je cherche à réussir les concours des bibliothèques,on verra bien.
J'ai en effet manqué de chance, mais je ne suis pas faite pour enseigner à des enfants ou des adolescents. Je suis trop émotive et prends trop à cœur toutes leurs micro-agressions. Je n'ai aucune autorité, quand je m'énerve, je déclenche l'hilarité.
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“Google peut vous donner 100 000 réponses, un bibliothécaire vous donne la bonne.” Neil Gaiman.
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- TVBNiveau 6
Babarette a écrit:Vous êtes très gentils Madigou et TVB.
J'ai en effet manqué de chance, mais je ne suis pas faite pour enseigner à des enfants ou des adolescents. Je suis trop émotive et prends trop à cœur toutes leurs micro-agressions. Je n'ai aucune autorité, quand je m'énerve, je déclenche l'hilarité.
Pour l'instant, je cherche à réussir les concours des bibliothèques,on verra bien.
Cela requiert beaucoup de courage et de lucidité pour admettre que l'on n'est pas forcément fait pour l'enseignement et ce sont là des qualités qui t'honorent et qui, j'en suis sûre, te permettront de rebondir très vite. Tiens-nous au courant de la suite de ton parcours surtout
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