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- AliceinwonderlandNeoprof expérimenté
je n'ai pas dit n'importe quelle école mais cette école m'aurait plu. Même si une école peut énormément changer du fait d'un changement de direction par exemple, j'en suis consciente. Et je n'idéalise pas toutes les écoles de campagne!
- maikreeeesseGrand sage
Ma remarque n'était pas pour te contredire Aliceinwonderland, excuse-moi C'est juste que je pensais à nos fonds de vallées de mon département, à la campagne mais vraiment perdus ! Je ne sais pas si cela a été toujours le cas où si c'est récent...
- VolubilysGrand sage
Il est souvent pathétique de lire sur le forum les collègues du secondaire expliquer en quoi consiste mon travail sans le connaître... je vais donc me concentrer sur la question de départ de Patator et snober Aliceinwonderland (ça m'évitera de m'énerver)
La plus grosse différence ente orthophoniste et PE c'est la gestion d'un groupe allant jusqu'à 36 élèves en maternelle (imagine un groupe de 36 enfants de 2 ans dans une petit salle avec un seul adulte à plein temps...) , alors que la relation est duel en ortho. Il faut oublier l'impossible individualisation des apprentissages, on s'adresse à un groupe avant tout! Même en spé, on s'adresse à un groupe.
Par ailleurs les PE enseignent en maternelle, élémentaire, RASED, ULIS, IME, SEGPA, EREA, LEA, hôpital, prison. Bref tu es susceptible d'avoir des élèves allant de 2 ans à plus de 20 ans selon les postes.
Officiellement, pour le spé, il faut en effet 3 ans d'ancienneté+formation, dans les faits si tu postules sur un poste spé, tu es à peu près sûr de l'avoir, tu peux même est affecté d'office sur un poste spé sans l'avoir demandé (c'est comme ça que je me suis retrouvée en EREA en T2)
Concernant les élèves, tu découvriras aussi les élèves sans problème d'apprentissage (un autre univers que celui du quotidien d'un orthophoniste je pense). Tu auras aussi ceux que tu vois en RV sans pouvoir rien faire pour eux (ou presque) cette fois, tu auras ceux qui mériteraient d'aller en orthophonie mais qui n'arrivent pas à avoir de pris en charge, et ceux dont les parents refusent la prise en charge et nient le problème, et là aussi tu seras impuissant. Tu auras aussi les élèves ayant des difficultés bien pire que ce que tu vois en RV, avec des troubles autres que le langage, surtout en maternelle, où on accueille tous les enfants, un peu moins en élémentaire... (arrivé en 6e, le grand "écrémage" a été fait, les orientations IME, ITEP, Ulis, segpa... ont déjà été faites )
Concernant la relation aux parents, tu perdras en crédibilité et respect de leur part. Ta parole aura beaucoup moins de valeur à leurs yeux que quand tu étais orthophoniste, et tu auras toujours les parents agressifs, malpolies... et tu les auras à la porte de ta classe (voir dans la classe) jusqu'à quatre fois par jour.
Tu ne pourras plus dire "j'arrête là la prise en charge" et ne plus voir un enfant, tu vas devoir continuer avec lui encore et toujours, parfois pendant des années...
Alors que pour le moment tu as une certaine liberté de méthode, tu la perdras en devenant PE (il faut des années d'enseignement et pas mal de force mentale pour retrouver un semblant de liberté pédagogique). Il te faudra intégrer très vite que dans l'EN le résultat de tes méthodes importent peu (pas du tout même en maternelle), l'important c'est de suivre les lubies de ton IEN.
La très grande majorité des réunions est hors temps scolaire (en deux ans, je n'en ai eu aucune sur le temps scolaire), il est interdit de laisser sa classe à son atsem... (vi vi vi, j'avais dit que je ne répondrais pas à Aliceinwonderland...)
Pour connaître plus le boulot de PE, il y a pas mal de forums, de blogs à aller voir...
La plus grosse différence ente orthophoniste et PE c'est la gestion d'un groupe allant jusqu'à 36 élèves en maternelle (imagine un groupe de 36 enfants de 2 ans dans une petit salle avec un seul adulte à plein temps...) , alors que la relation est duel en ortho. Il faut oublier l'impossible individualisation des apprentissages, on s'adresse à un groupe avant tout! Même en spé, on s'adresse à un groupe.
Par ailleurs les PE enseignent en maternelle, élémentaire, RASED, ULIS, IME, SEGPA, EREA, LEA, hôpital, prison. Bref tu es susceptible d'avoir des élèves allant de 2 ans à plus de 20 ans selon les postes.
Officiellement, pour le spé, il faut en effet 3 ans d'ancienneté+formation, dans les faits si tu postules sur un poste spé, tu es à peu près sûr de l'avoir, tu peux même est affecté d'office sur un poste spé sans l'avoir demandé (c'est comme ça que je me suis retrouvée en EREA en T2)
Concernant les élèves, tu découvriras aussi les élèves sans problème d'apprentissage (un autre univers que celui du quotidien d'un orthophoniste je pense). Tu auras aussi ceux que tu vois en RV sans pouvoir rien faire pour eux (ou presque) cette fois, tu auras ceux qui mériteraient d'aller en orthophonie mais qui n'arrivent pas à avoir de pris en charge, et ceux dont les parents refusent la prise en charge et nient le problème, et là aussi tu seras impuissant. Tu auras aussi les élèves ayant des difficultés bien pire que ce que tu vois en RV, avec des troubles autres que le langage, surtout en maternelle, où on accueille tous les enfants, un peu moins en élémentaire... (arrivé en 6e, le grand "écrémage" a été fait, les orientations IME, ITEP, Ulis, segpa... ont déjà été faites )
Concernant la relation aux parents, tu perdras en crédibilité et respect de leur part. Ta parole aura beaucoup moins de valeur à leurs yeux que quand tu étais orthophoniste, et tu auras toujours les parents agressifs, malpolies... et tu les auras à la porte de ta classe (voir dans la classe) jusqu'à quatre fois par jour.
Tu ne pourras plus dire "j'arrête là la prise en charge" et ne plus voir un enfant, tu vas devoir continuer avec lui encore et toujours, parfois pendant des années...
Alors que pour le moment tu as une certaine liberté de méthode, tu la perdras en devenant PE (il faut des années d'enseignement et pas mal de force mentale pour retrouver un semblant de liberté pédagogique). Il te faudra intégrer très vite que dans l'EN le résultat de tes méthodes importent peu (pas du tout même en maternelle), l'important c'est de suivre les lubies de ton IEN.
La très grande majorité des réunions est hors temps scolaire (en deux ans, je n'en ai eu aucune sur le temps scolaire), il est interdit de laisser sa classe à son atsem... (vi vi vi, j'avais dit que je ne répondrais pas à Aliceinwonderland...)
Pour connaître plus le boulot de PE, il y a pas mal de forums, de blogs à aller voir...
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Je vous prie de m'excuser si mes messages contiennent des coquilles, je remercie les personnes qui me les signaleront par mp pour que je puisse les corriger.
- AliceinwonderlandNeoprof expérimenté
Excuse-moi Volubilys, d'autant que je me rends de moins en moins aux ESS mais j'ai déjà vu des PE laisser leur classe à du personnel non enseignant (et une fois c'était même avec la classe de mon fils à l'époque, donc je suis bien placée pour le savoir, ils avaient bien été gardés par une jeune femme non enseignante qui aidait à la surveillance de la cour et autres tâches d'aide pendant la réunion). C'est peut-être interdit dans les textes mais je l'ai vu faire.
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Comme chaque année à la même époque je fais preuve d'un optimisme aveugle en me disant que l'année à venir ne peut pas être pire que celle qui vient de s'écouler. En oubliant que l'année passée a été pire que la précédente... (je cite de mémoire Emmanuel Brouillard)
- MurrNiveau 9
Merci Volubilys : si j'avais eu le moindre regret d'avoir démissionné, il aurait été balayé à la lecture de ton message. C'est un condensé de toutes les bonnes raisons qui m'ont poussée à me réorienter vers l'orthophonie.
@ Aliceinwonderland : j'espère ne pas t'avoir vexée en te disant de ne pas idéaliser le monde rural. J'ai été attirée par ce miroir aux alouettes mais j'ai vite déchanté lorsque j'ai découvert les conditions de travail que j'ai décrites (j'ai aussi entendu parler des campagnes totalement déshéritées qu'évoque Maîkresse). De toute façon, ces petites écoles sont vouées à la disparition, dans un futur plus ou moins proche : beaucoup ont déjà fermé, du côté de chez moi, et les élèves ont été regroupés dans d'immenses complexes scolaires. C'est ainsi que l'on voit surgir régulièrement de grands bâtiments moches au milieu de petits villages pittoresques...
@ Aliceinwonderland : j'espère ne pas t'avoir vexée en te disant de ne pas idéaliser le monde rural. J'ai été attirée par ce miroir aux alouettes mais j'ai vite déchanté lorsque j'ai découvert les conditions de travail que j'ai décrites (j'ai aussi entendu parler des campagnes totalement déshéritées qu'évoque Maîkresse). De toute façon, ces petites écoles sont vouées à la disparition, dans un futur plus ou moins proche : beaucoup ont déjà fermé, du côté de chez moi, et les élèves ont été regroupés dans d'immenses complexes scolaires. C'est ainsi que l'on voit surgir régulièrement de grands bâtiments moches au milieu de petits villages pittoresques...
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Ich bin der Geist, der stets verneint! (Goethe)
- doubledeckerSage
Volubilys a écrit:Il est souvent pathétique de lire sur le forum les collègues du secondaire expliquer en quoi consiste mon travail sans le connaître... je vais donc me concentrer sur la question de départ de Patator et snober Aliceinwonderland (ça m'évitera de m'énerver)
La plus grosse différence ente orthophoniste et PE c'est la gestion d'un groupe allant jusqu'à 36 élèves en maternelle (imagine un groupe de 36 enfants de 2 ans dans une petit salle avec un seul adulte à plein temps...) , alors que la relation est duel en ortho. Il faut oublier l'impossible individualisation des apprentissages, on s'adresse à un groupe avant tout! Même en spé, on s'adresse à un groupe.
Par ailleurs les PE enseignent en maternelle, élémentaire, RASED, ULIS, IME, SEGPA, EREA, LEA, hôpital, prison. Bref tu es susceptible d'avoir des élèves allant de 2 ans à plus de 20 ans selon les postes.
Officiellement, pour le spé, il faut en effet 3 ans d'ancienneté+formation, dans les faits si tu postules sur un poste spé, tu es à peu près sûr de l'avoir, tu peux même est affecté d'office sur un poste spé sans l'avoir demandé (c'est comme ça que je me suis retrouvée en EREA en T2)
Concernant les élèves, tu découvriras aussi les élèves sans problème d'apprentissage (un autre univers que celui du quotidien d'un orthophoniste je pense). Tu auras aussi ceux que tu vois en RV sans pouvoir rien faire pour eux (ou presque) cette fois, tu auras ceux qui mériteraient d'aller en orthophonie mais qui n'arrivent pas à avoir de pris en charge, et ceux dont les parents refusent la prise en charge et nient le problème, et là aussi tu seras impuissant. Tu auras aussi les élèves ayant des difficultés bien pire que ce que tu vois en RV, avec des troubles autres que le langage, surtout en maternelle, où on accueille tous les enfants, un peu moins en élémentaire... (arrivé en 6e, le grand "écrémage" a été fait, les orientations IME, ITEP, Ulis, segpa... ont déjà été faites )
Concernant la relation aux parents, tu perdras en crédibilité et respect de leur part. Ta parole aura beaucoup moins de valeur à leurs yeux que quand tu étais orthophoniste, et tu auras toujours les parents agressifs, malpolies... et tu les auras à la porte de ta classe (voir dans la classe) jusqu'à quatre fois par jour.
Tu ne pourras plus dire "j'arrête là la prise en charge" et ne plus voir un enfant, tu vas devoir continuer avec lui encore et toujours, parfois pendant des années...
Alors que pour le moment tu as une certaine liberté de méthode, tu la perdras en devenant PE (il faut des années d'enseignement et pas mal de force mentale pour retrouver un semblant de liberté pédagogique). Il te faudra intégrer très vite que dans l'EN le résultat de tes méthodes importent peu (pas du tout même en maternelle), l'important c'est de suivre les lubies de ton IEN.
La très grande majorité des réunions est hors temps scolaire (en deux ans, je n'en ai eu aucune sur le temps scolaire), il est interdit de laisser sa classe à son atsem... (vi vi vi, j'avais dit que je ne répondrais pas à Aliceinwonderland...)
Pour connaître plus le boulot de PE, il y a pas mal de forums, de blogs à aller voir...
Euh, là il faut quand même nuancer un brin. Arrivent en 6e des élèves qui passent aussi au travers des mailles du filet, l'orientation en segpa maintenant se fera aussi le plus souvent en fin de 6e (cycle 3 oblige). Quant aux structures spécialisées elles sont tellement prises à la gorge que les élèves qui auraient dû y aller n'ont pas de place donc sont mis en segpa, les gamins qui auraient pu aller en segpa n'ont pas de place et restent en ordinaire. Bref d'écrémage il n'y en a pas vraiment. Un peu comme au lycée où les élèves qui n'ont pas été pris en LP atterrissent en 2GT!
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If you're not failing every now and again it's a sign you're not doing anything very innovative (Woody Allen)
La boutique de LolaDragibus : des petites choses futiles et inutiles pour embellir la vie (p'tites bricoles en tissu, papier, crochet....) : venez y jeter un oeil 😊
- Lowpow29Fidèle du forum
Et nous sommes beaucoup de professeurs du secondaire à avoir aussi en classe les Segpa, les Ulis, et certains élèves en IME mais qui n'y sont pas à temps plein.
Ça n'enlève rien aux PE, mais les élèves soit disant "filtrés" à l'entrée en 6ème sont en fait inclus au collège dans certaines matières. Par ailleurs, la 6ème devient de plus en plus inclusive dans toutes les matières, et les SEGPA sont vouées à disparaître...
Ça n'enlève rien aux PE, mais les élèves soit disant "filtrés" à l'entrée en 6ème sont en fait inclus au collège dans certaines matières. Par ailleurs, la 6ème devient de plus en plus inclusive dans toutes les matières, et les SEGPA sont vouées à disparaître...
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La vie est courte, l'art est long, l'occasion fugitive, l'expérience trompeuse, le jugement difficile. Hippocrate
- AliceinwonderlandNeoprof expérimenté
Oui je pense que ça ne va pas s'arranger pour le secondaire mais peut-être que le primaire est déjà bien sinistré et ne vaut plus le coup non plus en effet.
Par contre récemment sur FB j'ai vu passer beaucoup de discussions d'orthos voulant se reconvertir, se plaignant de cadences infernales (voir un enfant seul c'est bien mais 30 mn et si tu en vois énormément à la file...bon quand on voit que certains font 19 ou 22 Rv le mercredi et se plaignent de ne plus arriver à individualiser ou à avoir de l'empathie on relativise) ; et certains voyaient l'EN comme un havre de paix... On croit toujours que l'herbe est plus verte ailleurs ...
Par contre récemment sur FB j'ai vu passer beaucoup de discussions d'orthos voulant se reconvertir, se plaignant de cadences infernales (voir un enfant seul c'est bien mais 30 mn et si tu en vois énormément à la file...bon quand on voit que certains font 19 ou 22 Rv le mercredi et se plaignent de ne plus arriver à individualiser ou à avoir de l'empathie on relativise) ; et certains voyaient l'EN comme un havre de paix... On croit toujours que l'herbe est plus verte ailleurs ...
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Comme chaque année à la même époque je fais preuve d'un optimisme aveugle en me disant que l'année à venir ne peut pas être pire que celle qui vient de s'écouler. En oubliant que l'année passée a été pire que la précédente... (je cite de mémoire Emmanuel Brouillard)
- MurrNiveau 9
Plus verte ou moins jaunie : les temps sont durs pour tout le monde...
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Ich bin der Geist, der stets verneint! (Goethe)
- DalvaVénérable
Tout ça c'est bien gentil, mais on ne sait toujours pas si Patator est vraiment orthophoniste ni, dans le cas improbable où il le serait vraiment, s'il faut qu'il change (ça oui, il faut) pour l'enseignement (ce pour quoi j'émets de sérieuses réserves).
J'ai conservé la copie de son deuxième message avant corrections au cas où mes doutes étonneraient qui que ce soit. Le premier est toujours dans son jus. Je ne pensais pas qu'on pouvait s'exprimer ainsi à trente ans passés. "Lolilol".
Vous êtes vraiment bien gentils, tous, de lui consacrer autant de temps et d'énergie, alors qu'il est peu probable qu'il reviendra, maintenant qu'il a lancé cette petite dispute - très amusante au demeurant.
J'ai conservé la copie de son deuxième message avant corrections au cas où mes doutes étonneraient qui que ce soit. Le premier est toujours dans son jus. Je ne pensais pas qu'on pouvait s'exprimer ainsi à trente ans passés. "Lolilol".
Vous êtes vraiment bien gentils, tous, de lui consacrer autant de temps et d'énergie, alors qu'il est peu probable qu'il reviendra, maintenant qu'il a lancé cette petite dispute - très amusante au demeurant.
- VolubilysGrand sage
En effet le tri avant collège n'est pas parfait, mais dans le secondaire vous n'avez pas du tout idée des cas qu'on a en maternelle et parfois en élémentaire, de ce que c'est que d'avoir vraiment tous les enfants d'une classe d'âge... Oui vous recevez quelques élèves relevant de segpa (nous on les a jusqu'en CM2 les segpa soit dit en passant, on fait avec)... sauf qu'en maternelle, j'ai aussi les élèves qui iront en IME, ULIS, ITEP, hôpital de jour... la segpa, c'est les cas "légers" pour nous.
Après chacun son boulot, je ne vais pas expliquer votre boulot, alors ne délirer pas sur le mien sans le connaître.
Oui, Patator est sans doute un troll, mais la conversation met bien en valeur le mépris de pas mal de membres du forum envers le primaire...
Sur ce, je cesse de nourrir le troll.
Après chacun son boulot, je ne vais pas expliquer votre boulot, alors ne délirer pas sur le mien sans le connaître.
Oui, Patator est sans doute un troll, mais la conversation met bien en valeur le mépris de pas mal de membres du forum envers le primaire...
Sur ce, je cesse de nourrir le troll.
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Je vous prie de m'excuser si mes messages contiennent des coquilles, je remercie les personnes qui me les signaleront par mp pour que je puisse les corriger.
- AliceinwonderlandNeoprof expérimenté
Je ne vais pas non plus continuer à nourrir le troll mais je n'ai pas de mépris particulier pour la profession de PE ; j'ai tout autant de mépris pour des collègues ortho qui disent faire 19 ou 22 RV le mercredi (je trouve cela dégoûtant et dangereux pour la profession), et je dirais que j'éprouve de l'admiration face à certains PE que je connais, et même une forme de dévotion pour ceux qui ont eu à s'occuper de mes enfants (dont certains sont encore en exercice). Et pareil quand j'étais dans le secondaire (il y a vraiment de tout comme profs)... Je disais simplement que les maquettes des concours et les orientations à venir ne vont pas favoriser les meilleurs (globalement mes fils ont eu surtout des instits formés à l'ancienne école normale, espèce en voie de disparition, et même si les PE frais émoulus étaient parfois très bien, je dirais que ce n'était pas pareil quand même). Malheureusement l'heure n'est pas à remettre en place un modèle type vieilles écoles normales, mais on en vient enfin comme le prédisait Lefteris à l'autonomie des établissements et à la territorialisation (je suis contente d'avoir voté contre MLP mais heureusement que je n'avais aucune illusion sur ce que ferait Macron...)
- PatatorNiveau 1
Bonjour,
Merci pour vos messages construits et étayés. Si d’aucuns sont empreints d’une condescendance peu habituelle, je tâcherai de passer outre. Navigant habituellement dans des eaux bienveillantes, nous n’avons pas pour habitudes en orthophonistes de crier haro sur une collègue. Peut-être est-ce propre à notre profession, où le respect et la bienveillance ne sont pas que des concepts abstraits?
Néanmoins, je suis soulagé de voir que les préoccupations orthographiques — laissées sur un forum- sollicitent au sein du corps enseignant tant de réactions.
C’est de bonne guerre, au vu du nombre de copies corrigées par des enseignants, mais dont la simple vue vous amènerait probablement au trépas.
Pour ce qui est de mon rythme professionnel, je ne prends pas en charge plus de 50 patients/semaine. Au-delà, je pense qu’il nous est difficile de pouvoir travailler dans des conditions correctes (préparation de séances, bilan à rédiger/corriger, lourdeur administrative, etc.).
Volubilys, tu évoquais des élèves sans difficulté d’apprentissage. Il est juste que c’est un point que nous perdons de vue, au fil de notre carrière. Bien que nous ne travaillions qu’avec des tests normés et étalonnés, la norme et l’acuité clinique pourrait tendre à s’estomper.
Je te rejoins également lorsque tu évoques une perte de liberté, sur le plan professionnel. À présent, je dépense une partie -très- importante de mes revenus en formations. J’ai la liberté du choix sur le volume de formations d’une part, mais j’ai également la liberté de choisir mes formations en dehors de tout catalogue.
Comment cela se passe-t-il au sein de l’E.N sur ce plan-là?
Concernant le crédit, j’avais naïvement un ressenti inverse. Il me semblait au contraire que la parole de l’enseignant, du maître, demeurait sacralisée. S’il est vrai que bon nombre d’enseignants se plaignent du manque de considération croissant émanant des parents, évoluant pour ma part dans un cabinet, il est difficile de m’en rendre compte.
Concernant l’éventualité de rejoindre le corps enseignant, je suis rentré en contact avec le personnel d’une ESPE. Il me reste à connaitre les modalités réelles pour rejoindre à court ou moyen termes le poste d’enseignante spécialisée.
Je vous laisse et je termine mon message sans me relire, j’ai un patient avec un trismus post-radique qui arrive (oui, le langage écrit n’est qu’une partie de notre travail).
bisous
Merci pour vos messages construits et étayés. Si d’aucuns sont empreints d’une condescendance peu habituelle, je tâcherai de passer outre. Navigant habituellement dans des eaux bienveillantes, nous n’avons pas pour habitudes en orthophonistes de crier haro sur une collègue. Peut-être est-ce propre à notre profession, où le respect et la bienveillance ne sont pas que des concepts abstraits?
Néanmoins, je suis soulagé de voir que les préoccupations orthographiques — laissées sur un forum- sollicitent au sein du corps enseignant tant de réactions.
C’est de bonne guerre, au vu du nombre de copies corrigées par des enseignants, mais dont la simple vue vous amènerait probablement au trépas.
Pour ce qui est de mon rythme professionnel, je ne prends pas en charge plus de 50 patients/semaine. Au-delà, je pense qu’il nous est difficile de pouvoir travailler dans des conditions correctes (préparation de séances, bilan à rédiger/corriger, lourdeur administrative, etc.).
Volubilys, tu évoquais des élèves sans difficulté d’apprentissage. Il est juste que c’est un point que nous perdons de vue, au fil de notre carrière. Bien que nous ne travaillions qu’avec des tests normés et étalonnés, la norme et l’acuité clinique pourrait tendre à s’estomper.
Je te rejoins également lorsque tu évoques une perte de liberté, sur le plan professionnel. À présent, je dépense une partie -très- importante de mes revenus en formations. J’ai la liberté du choix sur le volume de formations d’une part, mais j’ai également la liberté de choisir mes formations en dehors de tout catalogue.
Comment cela se passe-t-il au sein de l’E.N sur ce plan-là?
Concernant le crédit, j’avais naïvement un ressenti inverse. Il me semblait au contraire que la parole de l’enseignant, du maître, demeurait sacralisée. S’il est vrai que bon nombre d’enseignants se plaignent du manque de considération croissant émanant des parents, évoluant pour ma part dans un cabinet, il est difficile de m’en rendre compte.
Concernant l’éventualité de rejoindre le corps enseignant, je suis rentré en contact avec le personnel d’une ESPE. Il me reste à connaitre les modalités réelles pour rejoindre à court ou moyen termes le poste d’enseignante spécialisée.
Je vous laisse et je termine mon message sans me relire, j’ai un patient avec un trismus post-radique qui arrive (oui, le langage écrit n’est qu’une partie de notre travail).
bisous
- CasparProphète
Patator a écrit:Bonjour,
Merci pour vos messages construits et étayés. Si d’aucuns sont empreints d’une condescendance peu habituelle, je tâcherai de passer outre. Navigant habituellement dans des eaux bienveillantes, nous n’avons pas pour habitudes en orthophonistes de crier haro sur une collègue. Peut-être est-ce propre à notre profession, où le respect et la bienveillance ne sont pas que des concepts abstraits?
Néanmoins, je suis soulagé de voir que les préoccupations orthographiques — laissées sur un forum- sollicitent au sein du corps enseignant tant de réactions.
C’est de bonne guerre, au vu du nombre de copies corrigées par des enseignants, mais dont la simple vue vous amènerait probablement au trépas.
Pour ce qui est de mon rythme professionnel, je ne prends pas en charge plus de 50 patients/semaine. Au-delà, je pense qu’il nous est difficile de pouvoir travailler dans des conditions correctes (préparation de séances, bilan à rédiger/corriger, lourdeur administrative, etc.).
Volubilys, tu évoquais des élèves sans difficulté d’apprentissage. Il est juste que c’est un point que nous perdons de vue, au fil de notre carrière. Bien que nous ne travaillions qu’avec des tests normés et étalonnés, la norme et l’acuité clinique pourrait tendre à s’estomper.
Je te rejoins également lorsque tu évoques une perte de liberté, sur le plan professionnel. À présent, je dépense une partie -très- importante de mes revenus en formations. J’ai la liberté du choix sur le volume de formations d’une part, mais j’ai également la liberté de choisir mes formations en dehors de tout catalogue.
Comment cela se passe-t-il au sein de l’E.N sur ce plan-là?
Concernant le crédit, j’avais naïvement un ressenti inverse. Il me semblait au contraire que la parole de l’enseignant, du maître, demeurait sacralisée. S’il est vrai que bon nombre d’enseignants se plaignent du manque de considération croissant émanant des parents, évoluant pour ma part dans un cabinet, il est difficile de m’en rendre compte.
Concernant l’éventualité de rejoindre le corps enseignant, je suis rentré en contact avec le personnel d’une ESPE. Il me reste à connaitre les modalités réelles pour rejoindre à court ou moyen termes le poste d’enseignante spécialisée.
Je vous laisse et je termine mon message sans me relire, j’ai un patient avec un trismus post-radique qui arrive (oui, le langage écrit n’est qu’une partie de notre travail).
bisous
Je crois que tu rêves un peu là... :aaq:
- VolubilysGrand sage
Je ne peux que confirmer cette perte de repère chez certains orthophonistes (rares, heureusement). J'ai pour habitude te tenter d'avoir un lien avec l'orthophoniste quand un élève est suivi (rendez-vous téléphonique pour faire un bilan et pour qu'on aille dans le même sens dans notre travail... pas toujours facile). L'année dernière en faisant le bilan avec une orthophoniste pour un GS ayant de très gros troubles du langage et des apprentissages, je me suis rendue compte qu'elle était complètement déconnectée de ce que l'on attendait d'un enfant de 6 ans sortant de GS car elle soutenait qu'il devait aller en CP car il avait fait beaucoup de progrès... il n'était pas capable de dire "chat" devant une image de chat et était incapable de réaliser une consigne simple tel que "écris ton nom derrière la feuille" (il fallait lui dire : "prends ton crayon (attendre qu'il l'ai pris), tourne ta feuille (attendre), écris ton nom (attendre), range ton crayon (attendre), tourne ta feuille. (attendre)"... vous imaginez le calvaire...)Patator a écrit:
Volubilys, tu évoquais des élèves sans difficulté d’apprentissage. Il est juste que c’est un point que nous perdons de vue, au fil de notre carrière. Bien que nous ne travaillions qu’avec des tests normés et étalonnés, la norme et l’acuité clinique pourrait tendre à s’estomper.
Tu dois faire 18h de "formation" par an, on t'envoie la liste des animations et conférences pédagogiques en début d'année, avec vaguement le choix pour une ou deux mais la plupart sont obligatoires, c'est complètement déconnecté et tu peux faire la même tous les ans (j'ai eu droit trois fois à la même anim sur les sciences au cycle2, deux fois à la même sur le langage en cycle1...) c'est soit des grands messes pour t'inculquer le dogme à la mode ou alors on commence par te lire les programmes, puis on pose une question, puis on doit se mettre par groupe pour y répondre sans avoir le moindre élément de réponse et si on a le temps on met en commun (mais souvent on n'a pas le temps du coup le travail de groupe n'a servi à rien et on n'a jamais de réponse à la question).Je te rejoins également lorsque tu évoques une perte de liberté, sur le plan professionnel. À présent, je dépense une partie -très- importante de mes revenus en formations. J’ai la liberté du choix sur le volume de formations d’une part, mais j’ai également la liberté de choisir mes formations en dehors de tout catalogue.
Comment cela se passe-t-il au sein de l’E.N sur ce plan-là?
Bref, tu te formeras sur ton temps perso, avec tes sous perso, et les premières années tu dépenseras des fortunes en livres et matériels...
La parole des orthophonistes a mille fois plus de poids que celui de l'enseignant (dans le cas de l'élève dont je parlais plus haut, c'est ce qui conduit les parents à refuser l'orientation en Ulis... )Concernant le crédit, j’avais naïvement un ressenti inverse. Il me semblait au contraire que la parole de l’enseignant, du maître, demeurait sacralisée. S’il est vrai que bon nombre d’enseignants se plaignent du manque de considération croissant émanant des parents, évoluant pour ma part dans un cabinet, il est difficile de m’en rendre compte.
En fait, techniquement, l'avis de n'importe qui est plus importante que celui de l'enseignant qui travaille avec l'enfant quotidiennement ( médecin qui n'a vu l'enfant qu'une fois, psychologue sco qui n'a vu l'élève que 10 min, grand mère, voisine, boulanger...)
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Je vous prie de m'excuser si mes messages contiennent des coquilles, je remercie les personnes qui me les signaleront par mp pour que je puisse les corriger.
- RendashBon génie
Aliceinwonderland a écrit:
Pour revenir à ce que je disais, à savoir l'impression que PE est plus vivable que prof du secondaire, je relativiserais en disant qu'en effet je ne m'appuie que sur ce que je vois chez mes proches (donc à relativiser en effet hein, ce n'est pas forcément représentatif): en gros ce que je vois (je suis en banlieue parisienne) c'est que les PE que je connais dans mon entourage (et dont certains envisageaient encore de partir il y a deux-trois ans) ont plutôt de meilleures conditions de travail qu'avant
Il y a quand même quelques différences, et de taille : la capacité de nuisance de certains IEN et CPC, et le harcèlement innommable qu'ils font subir aux PE, par exemple, est nettement moins importante dans le secondaire, où on voit l'IPR au mieux tous les cinq ans, et où on peut l'envoyer paître plus ou moins ouvertement et s'asseoir sur ses "préconisations".
Les parents casse-pieds, on les subit éventuellement de temps à autre, mais très rarement en fin de compte, et le temps d'un rendez-vous, posé, préparé, durant lequel on peut être accompagné si nécessaire. Les collègues du premier degré se les farcissent tous les jours et n'ont qu'à dire amen et merci.
Quand une classe décartonne, on s'en remet avec les suivantes ; les PE doivent faire avec tout au long de l'année, et parfois plusieurs années de suite.
Non, décidément je ne crois pas que les conditions de travail des PE soient enviables. Et ce, alors même que celles du secondaire se dégradent à une vitesse V... précisément pour s'aligner sur celles des PE. Mais on n'y est pas encore, il faudra attendre le corps unique pour cela
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- RendashBon génie
Patator a écrit:
Concernant le crédit, j’avais naïvement un ressenti inverse. Il me semblait au contraire que la parole de l’enseignant, du maître, demeurait sacralisée. S’il est vrai que bon nombre d’enseignants se plaignent du manque de considération croissant émanant des parents, évoluant pour ma part dans un cabinet, il est difficile de m’en rendre compte.
Disons que l'orthophoniste est perçu comme un professionnel, qui sait de quoi il parle et qui est là pour aider son patient, et non comme un charlatan qui travaille à la chaîne pour faire péter le tiroir-caisse et qui fabrique en série de pseudo dys-machins pour pérenniser sa clientèle.
(...je sais, on dit patientièle, mais c'est volontaire.)
L'enseignant, c'est tout l'inverse. Il n'est pas professionnel (puisque tout le monde, du ministre aux syndicarpettes, estime et clame haut et fort qu'il faut le "professionnaliser"), c'est une feignasse surpayée toujours en vacances/grève/arrêt maladie, qui bosse quinze heures par semaine six mois par an. Et qui, incidemment, en veut à Monchéri, puisqu'il ne lui met que de mauvaises notes, mais c'est parce qu'il l'aime pas et qu'il ne sait pas le prendre, etc., etc.
En fait, dans ce domaine, la parole de n'importe qui est plus audible que celle de l'enseignant.
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- gauvain31Empereur
+1000 à ce que dit Rendash pour avoir un cousin PE qui me parle de ses conditions de travail.... et qui va j'espère réussir à réussir une prochaine reconversion dans l'EN tellement l'attitude des parents le dégoûte.
Je rajouterai une chose: il ne faut pas oublié que malgré ce qu'ont dit d'eux , les CDE jouent vis à vis des parents un rôle "tampon" très important, qui laisse les enseignants du secondaire travailler dans des conditions plutôt sereines dans l'ensemble.
Je rajouterai une chose: il ne faut pas oublié que malgré ce qu'ont dit d'eux , les CDE jouent vis à vis des parents un rôle "tampon" très important, qui laisse les enseignants du secondaire travailler dans des conditions plutôt sereines dans l'ensemble.
- PabloPEExpert
Deux ans que l'on bataille pour qu'une gamine aille chez l'orthophoniste. La mère finit enfin par y aller et là elle atterrit car l'orthophoniste a dressé un bilan très inquiétant Elle nous en veut de ne pas l'avoir prévenue des difficultés de sa fille. Elle croit visiblement que pendant deux ans elle a été convoquée à des réunions puis des équipes éducatives (qui ont donc poussé à la consultation ortho) juste parce que on avait du temps à perdrePatator a écrit:
Concernant le crédit, j’avais naïvement un ressenti inverse. Il me semblait au contraire que la parole de l’enseignant, du maître, demeurait sacralisée. S’il est vrai que bon nombre d’enseignants se plaignent du manque de considération croissant émanant des parents, évoluant pour ma part dans un cabinet, il est difficile de m’en rendre compte.
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"Et moi qui
me croyais tranquille pour un bout de temps avec mon chat brun."
- VolubilysGrand sage
C'est tellement souvent comme ça que ça se passe...PabloPE a écrit:Deux ans que l'on bataille pour qu'une gamine aille chez l'orthophoniste. La mère finit enfin par y aller et là elle atterrit car l'orthophoniste a dressé un bilan très inquiétant Elle nous en veut de ne pas l'avoir prévenue des difficultés de sa fille. Elle croit visiblement que pendant deux ans elle a été convoquée à des réunions puis des équipes éducatives (qui ont donc poussé à la consultation ortho) juste parce que on avait du temps à perdrePatator a écrit:
Concernant le crédit, j’avais naïvement un ressenti inverse. Il me semblait au contraire que la parole de l’enseignant, du maître, demeurait sacralisée. S’il est vrai que bon nombre d’enseignants se plaignent du manque de considération croissant émanant des parents, évoluant pour ma part dans un cabinet, il est difficile de m’en rendre compte.
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Je vous prie de m'excuser si mes messages contiennent des coquilles, je remercie les personnes qui me les signaleront par mp pour que je puisse les corriger.
- RogerMartinBon génie
Je distingue fort bien à la fac ces étudiants dont les débuts scolaires ont été bercés au refrain que papa maman sait mieux que tout le monde ce qui est bon pour eux.Rendash a écrit:En fait, dans ce domaine, la parole de n'importe qui est plus audible que celle de l'enseignant.
Ils sont totalement incapables d'écouter le moindre conseil "contraignant", et souvent papa et maman sont un peu largués par les matières enseignées à la fac, donc ne sont plus d'une grande aide.
Quand ils sont brillantissimes, cela ne pose pas grand souci, ils sont juste un peu désagréables et ratent certaines choses, tant pis pour eux. Le reste du temps, ça fait boum.
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Yo, salut ma bande ! disait toujours le Samouraï.
I User5899.
User 17706 s'est retiré à Helsingør.
Strange how paranoia can link up with reality now and then.
- PabloPEExpert
Je serais incapable de bosser au lycée ou à la fac ne serait-ce que pour ça. En primaire on se dit que tout n'est pas perdu pour la suite même si on se doute bien que la route sera rude. J'ai déjà dit à des parents "vous savez, pour moi ce n'est pas grave, je ne l'ai que un an"RogerMartin a écrit:Je distingue fort bien à la fac ces étudiants dont les débuts scolaires ont été bercés au refrain que papa maman sait mieux que tout le monde ce qui est bon pour eux.Rendash a écrit:En fait, dans ce domaine, la parole de n'importe qui est plus audible que celle de l'enseignant.
Ils sont totalement incapables d'écouter le moindre conseil "contraignant", et souvent papa et maman sont un peu largués par les matières enseignées à la fac, donc ne sont plus d'une grande aide.
Quand ils sont brillantissimes, cela ne pose pas grand souci, ils sont juste un peu désagréables et ratent certaines choses, tant pis pour eux. Le reste du temps, ça fait boum.
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- maikreeeesseGrand sage
Je n'ai jamais réussi à le dire mais qu'est-ce que je peux le penser...
- PabloPEExpert
C'est la première fois la plus difficile car tu le sors exaspérée. Après tu apprends à respirer, à prendre un air désolé et à le dire sur le ton de la confidence, presque amicale envers les parents. Bon je te rassure je n'ai pas eu à le dire souvent, du coup ça fait encore plus mouchemaikreeeesse a écrit:Je n'ai jamais réussi à le dire mais qu'est-ce que je peux le penser...
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"Et moi qui
me croyais tranquille pour un bout de temps avec mon chat brun."
- NitaEmpereur
"En fait, techniquement, l'avis de n'importe qui est plus important que celui de l'enseignant qui travaille avec l'enfant quotidiennement ( médecin qui n'a vu l'enfant qu'une fois, psychologue sco qui n'a vu l'élève que 10 min, grand mère, voisine, boulanger...)"
Merci, Volubilys, tu as embelli ma soirée.
Si, si : je me presse de rire de tout, de peur d'être obligée d'en pleurer.
Merci, Volubilys, tu as embelli ma soirée.
Si, si : je me presse de rire de tout, de peur d'être obligée d'en pleurer.
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A clean house is a sign of a broken computer.
- AliceinwonderlandNeoprof expérimenté
Il ne faut pas non plus idéaliser le poids de la parole de l'orthophoniste. Les parents pénibles sont consuméristes et tentent de louvoyer en fonction de ce qu'ils veulent (ils vont présenter l'école en figure d'autorité si ça les arrange, l'orthophoniste s'ils trouvent cela plus avantageux). Et il m'est arrivé de tirer la sonnette d'alarme en soulignant des résultats pathologiques, et on me disait qu'à l'école tout allait bien (j'ai vu les bulletins, c'était vrai) ...
Cette année un enfant a déménagé et s'est retrouvé sur une école notant normalement (j'avais prévenu la mère en plus que cette école était très différente), la mère qui ne me croyait pas (car parole de l'enseignant, poids des bulletins plus importants que ma parole) a dû se rendre à l'évidence : son fils s'est brusquement retrouvé en queue de classe (et elle a remarqué que ce que faisait son autre fils en CP n'avait rien à voir avec ce qu'avait fait le grand). En même temps je me dis que pourtant je lui disais que dans les tests il était en-dessous de -2ET partout en lecture/transcription et elle l'emmenait en orthophonie donc d'une certaine façon je ne comprends pas qu'elle soit tombée des nues. Mais il y a des disparités de plus en plus criantes entre écoles.
Il ne faut pas non plus idéaliser le statut d'orthophoniste. Pour beaucoup de médecins tu es un simple auxiliaire médical à bac +2 même si les jeunes générations de médecins t'estiment peut-être un peu plus (bon maintenant mon statut a un peu changé en tant qu'ex prof au sein du cabinet, ça c'est bien mais je suis un cas à part) et il m'est arrivé lors d'ESS d'être fort mal traitée (alors que je venais insister car cas de vrais handicaps, orientation spé envisageable), les enseignants (qui pourtant avaient convoqué l'ESS) disant devant les parents que finalement tout allait bien me mettant dans une situation très inconfortable, pour me dire après dans leur dos que oui c'était du lourd. Après effectivement je suis libre donc désormais je choisis les écoles où ça vaut le coup d'aller échanger et je n'ai plus remis les pieds dans ces écoles!
En repensant à ma propre expérience quand même, je revois une femme de ménage d'un ancien collège dans l'Essonne pleurer parce qu'un élève avait déféqué dans le couloir, je repense aux jets de projectiles (et je sais que je n'étais pas la seule à subir cela), alors que quand j'ai fait mon stage en tant qu'orthophoniste à Vitry-sur-Seine (pourtant dans une école avec une population peu favorisée) je n'ai jamais assisté à de telles violences (également de la part des parents, je les ai trouvés beaucoup plus virulents en collège) et rien que ces souvenirs me feraient préférer le primaire au collège, même si j'ai conscience que la situation des PE n'est pas forcément enviable, que la situation s'est dégradée depuis et qu'il peut exister d'énormes disparités selon les établissements.
Cette année un enfant a déménagé et s'est retrouvé sur une école notant normalement (j'avais prévenu la mère en plus que cette école était très différente), la mère qui ne me croyait pas (car parole de l'enseignant, poids des bulletins plus importants que ma parole) a dû se rendre à l'évidence : son fils s'est brusquement retrouvé en queue de classe (et elle a remarqué que ce que faisait son autre fils en CP n'avait rien à voir avec ce qu'avait fait le grand). En même temps je me dis que pourtant je lui disais que dans les tests il était en-dessous de -2ET partout en lecture/transcription et elle l'emmenait en orthophonie donc d'une certaine façon je ne comprends pas qu'elle soit tombée des nues. Mais il y a des disparités de plus en plus criantes entre écoles.
Il ne faut pas non plus idéaliser le statut d'orthophoniste. Pour beaucoup de médecins tu es un simple auxiliaire médical à bac +2 même si les jeunes générations de médecins t'estiment peut-être un peu plus (bon maintenant mon statut a un peu changé en tant qu'ex prof au sein du cabinet, ça c'est bien mais je suis un cas à part) et il m'est arrivé lors d'ESS d'être fort mal traitée (alors que je venais insister car cas de vrais handicaps, orientation spé envisageable), les enseignants (qui pourtant avaient convoqué l'ESS) disant devant les parents que finalement tout allait bien me mettant dans une situation très inconfortable, pour me dire après dans leur dos que oui c'était du lourd. Après effectivement je suis libre donc désormais je choisis les écoles où ça vaut le coup d'aller échanger et je n'ai plus remis les pieds dans ces écoles!
En repensant à ma propre expérience quand même, je revois une femme de ménage d'un ancien collège dans l'Essonne pleurer parce qu'un élève avait déféqué dans le couloir, je repense aux jets de projectiles (et je sais que je n'étais pas la seule à subir cela), alors que quand j'ai fait mon stage en tant qu'orthophoniste à Vitry-sur-Seine (pourtant dans une école avec une population peu favorisée) je n'ai jamais assisté à de telles violences (également de la part des parents, je les ai trouvés beaucoup plus virulents en collège) et rien que ces souvenirs me feraient préférer le primaire au collège, même si j'ai conscience que la situation des PE n'est pas forcément enviable, que la situation s'est dégradée depuis et qu'il peut exister d'énormes disparités selon les établissements.
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