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- PonocratesExpert spécialisé
Moi j'en ai connu -pendant mes études il est vrai. Il est possible que l'espèce s'en soit éteinte.
- ChamilNiveau 9
Zagara a écrit:Généralisation honteuse et idiote. Tous les MCF et PU que je connais en SHS, et surtout les plus anciens, maîtrisent plusieurs langues et publient dans des revues internationales. Les échanges internationaux sont très fréquents. La recherche française en SHS est dynamique et à la pointe dans de nombreux domaines.Chamil a écrit: le très fort provincialisme des sciences sociales françaises. Une bonne partie des universitaires, du moins chez les plus âgés, sont incapables de lire un article en anglais ou dans une autre langue étrangère. La circulation transnationale des travaux, des expériences et des résultats en est gravement altérée.
On est vraiment à un niveau de généralisation et de fiel qui frise la diffamation.
C'est pourtant ce que dit factuellement le rapport consacré au sujet remis en mars 2017 à Thierry Mandon, qui fait un constat sombre sur la capacité des collègues de SHS à candidater sur le marché des financements et projets internationaux, à s'insérer dans les réseaux internationaux et à produire en langue anglaise:
"Un 2014 un bilan préoccupant pour le 7e programme-cadre (qui couvrait les années 2007-2013), soulignant la baisse constante, durant cette période, des dépôts de candidatures françaises en SHS par rapport au total des soumissions européennes"
(...)
"
Les SHS françaises, dans un monde où l’édition et la diffusion sont désormais numériques, sont toutes proportions gardées relativement peu présentes à l’échelle internationale, et les efforts qui sont faits par de rares acteurs, à commencer par OpenEdition et CAIRN, pour assurer une présence française dans la structuration internationale de l’édition et de la diffusion numériques ne sont pas suffisamment soutenus par la puissance publique. La publication, pour les chercheurs français, se fait essentiellement dans leur langue, l’espace éditorial est avant tout français, sinon francophone.
"
Le reste est à l'avenant, tout en soulignant que certaines disciplines (à commencer par l'économie) et quelques établissements (Sciences-Po et EHESS) tirent leur épingle du jeu:"
https://cache.media.enseignementsup-recherche.gouv.fr/file/SHS/50/8/RapportSHS_EP1_07032016_743508.pdf
- DesolationRowEmpereur
PauvreYorick a écrit:Je suis assez circonspect, moi aussi, sur cette affirmation. En fait je ne connais tout bonnement aucun universitaire en SHS (de quelque génération que ce soit) qui réponde à cette description. Je cherche, je cherche, mais je ne trouve pas...
C'est pas compliqué, c'est parce que ça n'existe pas.
- User17706Bon génie
On ne peut que difficilement, du peu de publications rédigées par les chercheurs français en d'autres langues que le français, conclure qu'ils n'en lisent pas, plus difficilement encore qu'ils ne sont pas capables d'en lire.
- ZagaraGuide spirituel
Sauf qu'en SHS les gens écrivent généralement dans leur propre langue car, contrairement aux sciences naturelles, on suppose qu'un humaniste est capable de lire les principales langues européennes (et pas seulement l'anglais).
Par exemple je vais bientôt publier dans une revue allemande, mais mon article est en français. Cette revue accepte et publie régulièrement des articles en anglais et en néerlandais également. Tout simplement parce que tout bon universitaire sait lire plusieurs langues. Ce qui n'est apparemment pas le cas des gens officiant dans les sciences dites dures, qui font tout en anglais. Mais leur norme n'est pas celle des SHS. Heureusement d'ailleurs : il n'y a rien de pire pour appauvrir la qualité d'une pensée que de contraindre son producteur à l'exprimer dans une langue qui n'est pas sa langue maternelle ; on y perd souvent en profondeur et en précision.
Compter le nombre d'articles "écrits en anglais" pour évaluer la diffusion internationale de la recherche française est donc un contresens.
Sans parler du fait que ça n'a rien à voir avec la capacité des universitaires français à exploiter la bibliographie étrangère (ce dont tu parlais).
Par exemple je vais bientôt publier dans une revue allemande, mais mon article est en français. Cette revue accepte et publie régulièrement des articles en anglais et en néerlandais également. Tout simplement parce que tout bon universitaire sait lire plusieurs langues. Ce qui n'est apparemment pas le cas des gens officiant dans les sciences dites dures, qui font tout en anglais. Mais leur norme n'est pas celle des SHS. Heureusement d'ailleurs : il n'y a rien de pire pour appauvrir la qualité d'une pensée que de contraindre son producteur à l'exprimer dans une langue qui n'est pas sa langue maternelle ; on y perd souvent en profondeur et en précision.
Compter le nombre d'articles "écrits en anglais" pour évaluer la diffusion internationale de la recherche française est donc un contresens.
Sans parler du fait que ça n'a rien à voir avec la capacité des universitaires français à exploiter la bibliographie étrangère (ce dont tu parlais).
- bernardoFidèle du forum
NVB a écrit:publier le décret de façon abrupte fut une erreur.
Elle reconnaît quand même cette erreur. Mais elle estime sans doute que c'était une erreur tactique et non personnelle.
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Quand les blés sont sous la grêle
Fou qui fait le délicat
- ZagaraGuide spirituel
C'était pourtant un très bon coup tactique : le décret, si je me souviens bien, a été publié moins de 24h après une grève ou manifestation, ce qui a envoyé un message clair de fermeté et de refus de toute négociation. Cette violence a dû contribuer à démobiliser pas mal de gens.
- bernardoFidèle du forum
Zagara a écrit:C'était pourtant un très bon coup tactique : le décret, si je me souviens bien, a été publié moins de 24h après une grève ou manifestation, ce qui a envoyé un message clair de fermeté et de refus de toute négociation. Cette violence a dû contribuer à démobiliser pas mal de gens.
Oui, à démobiliser ... et à écoeurer beaucoup de professeurs, qui se sont promis de régler ça aux prochaines présidentielles - nous y voilà - qui n'ont pas voté Hamon et ont voté JLM.
Un gain immédiat pour une perte dans les urnes.
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- CeladonDemi-dieu
Elle s'en fiche, elle continuera sa nuisance à Villeurbanne.
- Thalia de GMédiateur
Topic nettoyé des quelques messages relatifs aux élections présidentielles.
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- Dame JouanneÉrudit
Personnellement, ce qui m'a aussi écœuré c'est la mollesse de la réaction des syndicats (du Snes pour être plus précis) : indignation et décision d'un autre jour de grève.... un bon mois après!bernardo a écrit:Zagara a écrit:C'était pourtant un très bon coup tactique : le décret, si je me souviens bien, a été publié moins de 24h après une grève ou manifestation, ce qui a envoyé un message clair de fermeté et de refus de toute négociation. Cette violence a dû contribuer à démobiliser pas mal de gens.
Oui, à démobiliser ... et à écoeurer beaucoup de professeurs, qui se sont promis de régler ça aux prochaines présidentielles - nous y voilà - qui n'ont pas voté Hamon et ont voté JLM.
Un gain immédiat pour une perte dans les urnes.
Dans mon établissement quasiment tout le monde avait fait la grève, on avait été nombreux à être aller manifester. Si le Snes avait fait un autre appel à la grève le jeudi ou le mardi d'après, on aurait suivi. Cette absence de réaction a découragé tout le monde. Un mois après, quasiment personne n'a fait grève, tout le monde était démobilisé et dégouté.
- EsméraldaGrand sage
Dame Jouanne a écrit:Personnellement, ce qui m'a aussi écœuré c'est la mollesse de la réaction des syndicats (du Snes pour être plus précis) : indignation et décision d'un autre jour de grève.... un bon mois après!bernardo a écrit:Zagara a écrit:C'était pourtant un très bon coup tactique : le décret, si je me souviens bien, a été publié moins de 24h après une grève ou manifestation, ce qui a envoyé un message clair de fermeté et de refus de toute négociation. Cette violence a dû contribuer à démobiliser pas mal de gens.
Oui, à démobiliser ... et à écoeurer beaucoup de professeurs, qui se sont promis de régler ça aux prochaines présidentielles - nous y voilà - qui n'ont pas voté Hamon et ont voté JLM.
Un gain immédiat pour une perte dans les urnes.
Dans mon établissement quasiment tout le monde avait fait la grève, on avait été nombreux à être aller manifester. Si le Snes avait fait un autre appel à la grève le jeudi ou le mardi d'après, on aurait suivi. Cette absence de réaction a découragé tout le monde. Un mois après, quasiment personne n'a fait grève, tout le monde était démobilisé et dégouté.
Exactement ! Je revois encore la tronche dépitée et la mollesse insupportable de Mme la grande dame du Snes le soir même à C'est dans l'air !!! J'en veux beaucoup beaucoup à ce syndicat qui a commis là une grave erreur. Les gens auraient bougé dans la foulée. Il fallait à ce moment faire monter la pression et passer vraiment au rapport de force.
- Dame JouanneÉrudit
Oh oui, moi aussi je m'en souviens. Je m'étais demandée de quel bord elle était réellement ! Et si elle ne travaillait pas en sous-marin pour le ministère Le Snes a littéralement coulé l'opposition à la réforme ce jour-là.
- Dr RaynalHabitué du forum
Zagara a écrit:Tout simplement parce que tout bon universitaire sait lire plusieurs langues. Ce qui n'est apparemment pas le cas des gens officiant dans les sciences dites dures, qui font tout en anglais.
Rions un peu.
Donc les scientifiques "durs", que j'appellerai simplement les vrais scientifiques, pas les "S"ES, qui sont du niveau de l'astrologie, ne sont pas des "bons" universitaires.
Il est certain qu'une petite coterie endogamique n'a aucun besoin de publier en anglais, puisque l'on reste "entre soi", et surtout que l'on ne créé rien, on débat dans le vide en écoutant ronronner son nombril. Lorsqu'il s'agit de coordonner des recherches, de construire et d'utiliser télescopes, satellites, accélérateurs de particules... Bref de se coltiner au réel, très étonnamment les publications en bantou ou en soviético-sino-slave se font plus rare. La prétention des sociologues qui se prennent pour des scientifiques est d'un ridicule patent. Voir Feyerabend et ses arguties, par exemple. Ou nos grands amis des pseudosciences de l'éducations.
- DaphnéDemi-dieu
+1.musa a écrit:Iphigénie a écrit:Restons optimiste sur la nature humaine: il est possible que, n'y connaissant que dalle quand elle est arrivée au ministère, elle commence à peine à comprendre le début de ce qu'elle aurait dû savoir en arrivant. :|RogerMartin a écrit:Maintenant qu'elle a la quasi-certitude d’être virée, elle a une grande soif de concertation, notamment avec les profs de LC. Cela résume bien l'attitude du PS de ce dernier quinquennat.
Je ne ris qu'à moitié, hélas, car j'ai déjà vu un sondage pour les législatives qui m'a fait dresser le poil sur le dos.
Et elle reconnaît qu'elle a eu des torts: c'est déjà un début de contrition. Tardif, certes. Inutile, aussi. Mais notable malgré tout...
Pfff tu parles, on peut pas faire plus faux-cul!
Cela n'a rien mais rien à voir avec un acte de contrition. C'est juste un essai de brosser dans le sens du poil pour se faire réélire, un point c'est tout, c'est la seule et unique chose qui l'intéresse.
Et Macron qui ne met aucun candidat en face d'elle - je ne trouve même pas le smiley qui convient là !
D'ici qu'il la remette au MEN...
- EsméraldaGrand sage
Tout à fait d'accord. Honteux et tragique.Dame Jouanne a écrit:Oh oui, moi aussi je m'en souviens. Je m'étais demandée de quel bord elle était réellement ! Et si elle ne travaillait pas en sous-marin pour le ministère Le Snes a littéralement coulé l'opposition à la réforme ce jour-là.
- KimberliteExpert
Dr Raynal a écrit:Zagara a écrit:Tout simplement parce que tout bon universitaire sait lire plusieurs langues. Ce qui n'est apparemment pas le cas des gens officiant dans les sciences dites dures, qui font tout en anglais.
Rions un peu.
Donc les scientifiques "durs", que j'appellerai simplement les vrais scientifiques, pas les "S"ES, qui sont du niveau de l'astrologie, ne sont pas des "bons" universitaires.
Il est certain qu'une petite coterie endogamique n'a aucun besoin de publier en anglais, puisque l'on reste "entre soi", et surtout que l'on ne créé rien, on débat dans le vide en écoutant ronronner son nombril. Lorsqu'il s'agit de coordonner des recherches, de construire et d'utiliser télescopes, satellites, accélérateurs de particules... Bref de se coltiner au réel, très étonnamment les publications en bantou ou en soviético-sino-slave se font plus rare. La prétention des sociologues qui se prennent pour des scientifiques est d'un ridicule patent. Voir Feyerabend et ses arguties, par exemple. Ou nos grands amis des pseudosciences de l'éducations.
Je trouve un peu méprisant d'opposer les sciences "dure" aux SHS en disant que le fait d'utiliser l'anglais est un appauvrissement, et que les "vrais" scientifiques savent lire plusieurs langues... j'ose émettre quelques doutes au fait que les chercheurs en SHS soient capables de lire couramment à la fois de l'allemand, du français, de l'italien, etc... ce qui est gagné en nuances pour celui qui écrit est très probablement perdu pour celui qui lit et n'est pas entièrement bilingue. Quel intérêt alors pour échanger internationalement?
Même si je sais lire plusieurs langues, je préfère les publications scientifiques en anglais, car, d'abord, les reviewers seront choisis parmi les gens compétents dans différents pays, et aussi parce que, à force de lire dans une langue étrangère en particulier, on maîtrise en fait mieux le vocabulaire spécifique, on lit plus vite et on perd moins de détails que si on changeait régulièrement de langue.
D'ailleurs, comment expliquer que les psychologues (science dure? On est un peu entre deux là), eux, soient bien plus passés à l'utilisation de la langue anglaise?
K
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- Spoiler:
- archebocEsprit éclairé
Daphné a écrit:Et Macron qui ne met aucun candidat en face d'elle - je ne trouve même pas le smiley qui convient là !
D'ici qu'il la remette au MEN...
Et bien, il a dit que pour premier ministre, il avait deux noms en tête, un homme et une femme.
C'est qui, à votre avis, la femme qu'il a en tête pour faire premier ministre ?
- Equipe de modérationModérateur
Un message vient d'être corbeillé.
Merci de ne pas remettre de pièces dans la machine en citant un des candidats, puisque la campagne est achevée depuis hier soir minuit, et en se livrant à des attaques ad hominem.
Tout est là https://www.neoprofs.org/t110502-presidentielle-2017-cloture-de-la-campagne-electorale-j-moins-1-et-jour-j
- MUTISExpert
archeboc a écrit:Daphné a écrit:Et Macron qui ne met aucun candidat en face d'elle - je ne trouve même pas le smiley qui convient là !
D'ici qu'il la remette au MEN...
Et bien, il a dit que pour premier ministre, il avait deux noms en tête, un homme et une femme.
C'est qui, à votre avis, la femme qu'il a en tête pour faire premier ministre ?
Les investitures de députés pour En Marche auront lieu la semaine prochaine. Qui vous a dit qu'il n'y aurait pas de candidat face à NVB ? ... c'est une simple rumeur.
Plusieurs femmes apparaissent quand on parle de femme premier ministre. Christine Lagarde (je n'y crois pas une seconde), Sylvie Goulard, Anne-Marie Idrac. Personnellement je parie plutôt sur un homme et j'ai ma petite idée (qui n'est pas Bayrou...)
NVB
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"Heureux soient les fêlés car ils laissent passer la lumière" (Audiard)
"Ce n'est pas l'excès d'autorité qui est dangereux, c'est l'excès d'obéissance" (Primo Levi)
"La littérature, quelque passion que nous mettions à le nier, permet de sauver de l'oubli tout ce sur quoi le regard contemporain, de plus en plus immoral, prétend glisser dans l'indifférence absolue" (Enrique Vila-Matas)
" Que les dissemblables soient réunis et de leurs différences jaillira la plus belle harmonie ; rien ne se fait sans lutte." (Héraclite)
"Les hommes sont si nécessairement fous que ce serait être fou par un autre tour de folie, de n'être pas fou" (Pascal).
- EsméraldaGrand sage
NVB :lang: :baoum: :enrage: :censure: :chev: :colere: :fouet2:
ça fait longtemps qu'elle ne me fait plus rire
ça fait longtemps qu'elle ne me fait plus rire
- PHLANiveau 9
NVB a toujours critiqué Macron, elle soutenait Hamon et ne s'est même pas ralliée à Macron dans l'entre deux tours. Pourquoi diable Macron la prendrait elle comme 1er ministre ???
- Equipe de modérationModérateur
Les topics de politique française du restreint ayant été fermés hier soir pour respecter la loi, ce topic l'est également.
- ChocolatGuide spirituel
Qu'elle s'en aille et que l'on n'entende plus jamais parler d'elle !
Et tout pareil pour Lussault et Robine.
Ces trois-là...
Et tout pareil pour Lussault et Robine.
Ces trois-là...
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- BalthazaardVénérable
De source parait-il bien informée Jean Vincent Placé serait sur les rails
http://www.lepoint.fr/politique/Macron-jean-vincent-place-futur-premier-ministre?10-03-2017-2110998_23.php
http://www.lepoint.fr/politique/Macron-jean-vincent-place-futur-premier-ministre?10-03-2017-2110998_23.php
- BalthazaardVénérable
PHLA a écrit:NVB a toujours critiqué Macron, elle soutenait Hamon et ne s'est même pas ralliée à Macron dans l'entre deux tours. Pourquoi diable Macron la prendrait elle comme 1er ministre ???
Cela parait évident...en plus de beaucoup d 'autres raisons.
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