- EsméraldaGrand sage
Sous ce merveilleux titre " Visions poétiques du monde" que comptez-vous travailler en 3ème ?
On nous dit GT du romantisme à nos jours autour d'un thème, poésie lyrique, en lien acex la peinture ( les paysages...), tout cela me semble rappeler l'ancien programme de 4ème ( je n'en ai pas depuis des lustres donc j'ai des doutes). Tellement vaste que je ne sais pas trop quoi faire et que je n'ai guère d'idées transcendante de problématique.
Peut-être un GT autour de la nuit mais les textes donnés dans je ne sais plus quel manuel ne m'interpellent pas plus que ça.
Toutes vos idées et suggestions seront les bienvenues !
Merci d'avance
On nous dit GT du romantisme à nos jours autour d'un thème, poésie lyrique, en lien acex la peinture ( les paysages...), tout cela me semble rappeler l'ancien programme de 4ème ( je n'en ai pas depuis des lustres donc j'ai des doutes). Tellement vaste que je ne sais pas trop quoi faire et que je n'ai guère d'idées transcendante de problématique.
Peut-être un GT autour de la nuit mais les textes donnés dans je ne sais plus quel manuel ne m'interpellent pas plus que ça.
Toutes vos idées et suggestions seront les bienvenues !
Merci d'avance
- DerborenceModérateur
Je vais prendre des poèmes de l'ancien TDL essentiellement :
Guillaume Apollinaire, « Zone », Alcools
Émile Verhaeren, « Les usines », Les Villes tentaculaires
Boris Vian, La Complainte du progrès
Francis Ponge, « La Bougie », Le Parti pris des choses
Jules Supervielle, « Le Regret de la Terre », Les Amis inconnus.
Guillaume Apollinaire, « Zone », Alcools
Émile Verhaeren, « Les usines », Les Villes tentaculaires
Boris Vian, La Complainte du progrès
Francis Ponge, « La Bougie », Le Parti pris des choses
Jules Supervielle, « Le Regret de la Terre », Les Amis inconnus.
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"La volonté permet de grimper sur les cimes ; sans volonté on reste au pied de la montagne." Proverbe chinois
"Derborence, le mot chante triste et doux dans la tête pendant qu’on se penche sur le vide, où il n’y a plus rien, et on voit qu’il n’y a plus rien."
Charles-Ferdinand Ramuz, Derborence
- DerborenceModérateur
Comment le quotidien devient-il objet poétique ?
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"La volonté permet de grimper sur les cimes ; sans volonté on reste au pied de la montagne." Proverbe chinois
"Derborence, le mot chante triste et doux dans la tête pendant qu’on se penche sur le vide, où il n’y a plus rien, et on voit qu’il n’y a plus rien."
Charles-Ferdinand Ramuz, Derborence
- EsméraldaGrand sage
Ok, c'est bien, c'est cohérent. Mais Ponge, bof bof ...
- Hermione0908Modérateur
C'est une idée intéressante Derbo, merci de la piste. Je ne me suis pas encore plongée dans ce chapitre, mais comme de manière générale je freine des quatre fers devant les nouvelles thématiques, je fais tout à l'arrache et je réinvestis beaucoup ce que j'ai déjà pu faire.
_________________
Certaines rubriques de Neoprofs.org sont en accès restreint.
Pour en savoir plus, c'est par ici : https://www.neoprofs.org/t48247-topics-en-acces-restreint-forum-accessible-uniquement-sur-demande-edition-2021
- AmaliahEmpereur
Je commence la poésie lyrique avec mes 3e alors qu'ils l'ont fait en 4e...
Franchement, je vais réduire ma séquence à trois malheureux textes (plus une anthologie pour leur rafraîchir la mémoire sur le lyrisme à travers les siècles), faute de temps.
Je ferai "Rêverie" de V. Hugo, "Aube" de Rimbaud et "Nuit rhénane" d'Apollinaire (Songes poétiques).
Je retravaillerai sur la poésie engagée plus tard dans l'année mais je cours tellement après le temps que je ne peux faire les deux autres textes que j'avais prévus.
Franchement, je vais réduire ma séquence à trois malheureux textes (plus une anthologie pour leur rafraîchir la mémoire sur le lyrisme à travers les siècles), faute de temps.
Je ferai "Rêverie" de V. Hugo, "Aube" de Rimbaud et "Nuit rhénane" d'Apollinaire (Songes poétiques).
Je retravaillerai sur la poésie engagée plus tard dans l'année mais je cours tellement après le temps que je ne peux faire les deux autres textes que j'avais prévus.
- EsméraldaGrand sage
Voilà, c'est ce que je comptais faire comme toi Amaliah, 4 poèmes au mieux mais sans doute plutôt 3.
Après consultation des collègues qui les ont eus en 4ème, je pense travailler : Le lac ( pas tout hein), L'invitation au voyage, Soleil couchant ??, peut-être le Pont Mirabeau. Je pense travailler autour de " Comment un paysage peut-il refléter l'état d'âme du poète?" piquée dans le Belin.
Des idées d'autres poèmes autour de la nuit, de l'océan peut-être, de paysages ... ?
Tu peux m'en dire plus pour l'anthologie : tu donnes des textes ou ils vont devoir en faire une eux-mêmes?
MErci pour vos réponses.
Après consultation des collègues qui les ont eus en 4ème, je pense travailler : Le lac ( pas tout hein), L'invitation au voyage, Soleil couchant ??, peut-être le Pont Mirabeau. Je pense travailler autour de " Comment un paysage peut-il refléter l'état d'âme du poète?" piquée dans le Belin.
Des idées d'autres poèmes autour de la nuit, de l'océan peut-être, de paysages ... ?
Tu peux m'en dire plus pour l'anthologie : tu donnes des textes ou ils vont devoir en faire une eux-mêmes?
MErci pour vos réponses.
- AmaliahEmpereur
Je leur donne quelques textes connus qu'ils sont censés avoir croisés au cours de leur collège.
- LMVénérable
Je manque d'inspiration pour les sujets d'imagination et de réflexion en poésie...Que proposez-vous? Des idées? Des pistes?
- IlseÉrudit
Esméralda a écrit:Voilà, c'est ce que je comptais faire comme toi Amaliah, 4 poèmes au mieux mais sans doute plutôt 3.
Après consultation des collègues qui les ont eus en 4ème, je pense travailler : Le lac ( pas tout hein), L'invitation au voyage, Soleil couchant ??, peut-être le Pont Mirabeau. Je pense travailler autour de " Comment un paysage peut-il refléter l'état d'âme du poète?" piquée dans le Belin.
Des idées d'autres poèmes autour de la nuit, de l'océan peut-être, de paysages ... ?
même chose. Je pense faire ces 3 poèmes, ainsi que "Marine" de Verlaine. (nous faisons un EPI avec la prof de musique : lire et trouver un accompagnement en sons/musique pour un des poème)
D'ailleurs avez-vous des pistes pour l'étude de "Marine" ?
- Hermione0908Modérateur
Je pense que je vais honteusement m'inspirer de Derbo (j'étudiais déjà certains de ces poèmes les années précédentes). Je referai peut-être un court chapitre sur la poésie engagée ensuite.
En cursive, nous avons en série une anthologie de poèmes du XIXe siècle. Je vais l'éplucher et leur demander de créer leur propre anthologie, mais je ne sais pas encore sous quelle forme exactement. Ça me changera de mes habituels retours de cursive.
En cursive, nous avons en série une anthologie de poèmes du XIXe siècle. Je vais l'éplucher et leur demander de créer leur propre anthologie, mais je ne sais pas encore sous quelle forme exactement. Ça me changera de mes habituels retours de cursive.
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- *Plume*Niveau 10
Bonjour !
Je me permets de faire remonter ce sujet car je suis en train de réfléchir à mon chapitre sur ce thème et j'aimerais avoir un peu d'aide.
Je pensais axer mon chapitre sur "Le paysage, la nature dans la poésie lyrique". J'ai donc choisi 3 poèmes du XIXème siècle qui sont dans le thème et qui permettent d'inclure des variations propres à la poésie lyrique :
1- "Le Vallon" Lamartine (le besoin de s'isoler, la nature comme alliée)
2- "La Maison du Berger" Vigny (la célébration de la nature et de la femme aimée)
3- "Soleils couchants" Hugo (la nature + réflexion sur la mort, le temps qui passe)
Mais voilà, je recherche un texte qui montrerait ce thème lyrique de la nature mais détourné, retravaillé, modernisé.
Et pour l'instant je sèche... Auriez-vous en tête des textes qui pourraient correspondre à ce que je recherche? Cela m'aiderait, merci !
Pour ma part, je continue de chercher
Je me permets de faire remonter ce sujet car je suis en train de réfléchir à mon chapitre sur ce thème et j'aimerais avoir un peu d'aide.
Je pensais axer mon chapitre sur "Le paysage, la nature dans la poésie lyrique". J'ai donc choisi 3 poèmes du XIXème siècle qui sont dans le thème et qui permettent d'inclure des variations propres à la poésie lyrique :
1- "Le Vallon" Lamartine (le besoin de s'isoler, la nature comme alliée)
2- "La Maison du Berger" Vigny (la célébration de la nature et de la femme aimée)
3- "Soleils couchants" Hugo (la nature + réflexion sur la mort, le temps qui passe)
Mais voilà, je recherche un texte qui montrerait ce thème lyrique de la nature mais détourné, retravaillé, modernisé.
Et pour l'instant je sèche... Auriez-vous en tête des textes qui pourraient correspondre à ce que je recherche? Cela m'aiderait, merci !
Pour ma part, je continue de chercher
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- "Humeur du moment" :
Ma motivation est sans limite. Hum...
- cannelle21Grand Maître
Pour une modernisation simple, tu as "Il pleure dans mon coeur", de Verlaine avec le paysage urbain.
Sinon, un détournement du lyrisme avec Laforgue :
Complainte d'un autre dimanche
C'était un très-au vent d'octobre paysage,
que découpe, aujourd'hui dimanche, la fenêtre,
avec sa jalousie en travers, hors d'usage,
où sèche, depuis quand ! Une paire de guêtres
tachant de deux mals blancs ce glabre paysage.
Un couchant mal bâti suppurant du livide ;
le coin d'une buanderie aux tuiles sales ;
en plein, le val-de-grâce, comme un qui préside ;
cinq arbres en proie à de mesquines rafales
qui marbrent ce ciel crû de bandages livides.
Puis les squelettes de glycines aux ficelles,
en proie à des rafales encor plus mesquines !
ô lendemains de noce ! ô brides de dentelles !
Montrent-elles assez la corde, ces glycines
recroquevillant leur agonie aux ficelles !
Ah ! Qu'est-ce que je fais, ici, dans cette chambre !
Des vers. Et puis, après ! ô sordide limace !
Quoi ! La vie est unique, et toi, sous ce scaphandre,
tu te racontes sans fin, et tu te ressasses !
Seras-tu donc toujours un qui garde la chambre ?
Ce fut un bien au vent d'octobre paysage...
Jules Laforgue
Sinon, un détournement du lyrisme avec Laforgue :
Complainte d'un autre dimanche
C'était un très-au vent d'octobre paysage,
que découpe, aujourd'hui dimanche, la fenêtre,
avec sa jalousie en travers, hors d'usage,
où sèche, depuis quand ! Une paire de guêtres
tachant de deux mals blancs ce glabre paysage.
Un couchant mal bâti suppurant du livide ;
le coin d'une buanderie aux tuiles sales ;
en plein, le val-de-grâce, comme un qui préside ;
cinq arbres en proie à de mesquines rafales
qui marbrent ce ciel crû de bandages livides.
Puis les squelettes de glycines aux ficelles,
en proie à des rafales encor plus mesquines !
ô lendemains de noce ! ô brides de dentelles !
Montrent-elles assez la corde, ces glycines
recroquevillant leur agonie aux ficelles !
Ah ! Qu'est-ce que je fais, ici, dans cette chambre !
Des vers. Et puis, après ! ô sordide limace !
Quoi ! La vie est unique, et toi, sous ce scaphandre,
tu te racontes sans fin, et tu te ressasses !
Seras-tu donc toujours un qui garde la chambre ?
Ce fut un bien au vent d'octobre paysage...
Jules Laforgue
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Il y a des gens si bêtes que si une idée apparaissait à la surface de leur cerveau, elle se suiciderait, terrifiée de solitude.
- *Plume*Niveau 10
Merci beaucoup Cannelle pour ces idées !! :serge:
Le texte de Laforgue me semble intéressant mais... je ne suis pas certaine d'en avoir saisi tous les enjeux et la complexité, surtout pour le dernier quintil
Le texte de Laforgue me semble intéressant mais... je ne suis pas certaine d'en avoir saisi tous les enjeux et la complexité, surtout pour le dernier quintil
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- "Humeur du moment" :
Ma motivation est sans limite. Hum...
- *Plume*Niveau 10
Je me permets de faire un double post : auriez-vous d'autres idées pouvant m'aider?
J'aimerais avoir une liste de possibilités de poèmes plus large. Je recherche un texte qui montrerait le thème lyrique de la nature mais détourné, retravaillé, modernisé.
Concernant "Il pleure dans mon coeur", je ne retrouve pas assez le thème de la nature autour duquel j'axe mon chapitre.
Concernant le poème de Laforgue, il est plus dans mon thème mais je crains de ne pas assez le maîtriser pour en parler aux élèves.
Merci encore à Cannelle pour ses propositions
Ou si vous n'avez pas de propositions de textes à me faire, peut-être pourriez-vous m'aider à mieux comprendre le dernier quintil du poème de Laforgue...?
Merci d'avance
J'aimerais avoir une liste de possibilités de poèmes plus large. Je recherche un texte qui montrerait le thème lyrique de la nature mais détourné, retravaillé, modernisé.
Concernant "Il pleure dans mon coeur", je ne retrouve pas assez le thème de la nature autour duquel j'axe mon chapitre.
Concernant le poème de Laforgue, il est plus dans mon thème mais je crains de ne pas assez le maîtriser pour en parler aux élèves.
Merci encore à Cannelle pour ses propositions
Ou si vous n'avez pas de propositions de textes à me faire, peut-être pourriez-vous m'aider à mieux comprendre le dernier quintil du poème de Laforgue...?
Merci d'avance
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- "Humeur du moment" :
Ma motivation est sans limite. Hum...
- SoirHabitué du forum
Soleils couchants
Le soleil s'est couché ce soir dans les nuées ;
Demain viendra l'orage, et le soir, et la nuit ;
Puis l'aube, et ses clartés de vapeurs obstruées ;
Puis les nuits, puis les jours, pas du temps qui s'enfuit !
Tous ces jours passeront ; ils passeront en foule
Sur la face des mers, sur la face des monts,
Sur les fleuves d'argent, sur les forêts où roule
Comme un hymne confus des morts que nous aimons.
Et la face des eaux, et le front des montagnes,
Ridés et non vieillis, et les bois toujours verts
S'iront rajeunissant ; le fleuve des campagnes
Prendra sans cesse aux monts le flot qu'il donne aux mers.
Mais moi, sous chaque jour courbant plus bas ma tête,
Je passe, et, refroidi sous ce soleil joyeux,
Je m'en irai bientôt, au milieu de la fête,
Sans que rien manque au monde immense et radieux !
Victor Hugo, Les Feuilles d'Automne
Ô nature chérie
Ne me sois pas marâtre, ô nature chérie,
Redonne un peu de sève à la plante flétrie
Qui ne veut pas mourir ;
Les torrents de mes yeux ont noyé sous leur pluie
Son bouton tout rongé que nul soleil n'essuie
Et qui ne peut s'ouvrir.
Air vierge, air de cristal, eau, principe du monde,
Terre qui nourris tout, et toi, flamme féconde,
Rayon de l'oeil de Dieu,
Ne laissez pas mourir, vous qui donnez la vie,
La pauvre fleur qui penche et qui n'a d'autre envie
Que de fleurir un peu !
Étoiles, qui d'en haut voyez valser les mondes,
Faites pleuvoir sur moi, de vos paupières blondes,
Vos pleurs de diamant ;
Lune, lis de la nuit, fleur du divin parterre,
Verse-moi tes rayons, ô blanche solitaire,
Du fond du firmament !
Oeil ouvert sans repos au milieu de l'espace,
Perce, soleil puissant, ce nuage qui passe !
Que je te voie encor,
Aigles, vous qui fouettez le ciel à grands coups d'ailes,
Griffons au vol de feu, rapides hirondelles,
Prêtez-moi votre essor !
Vents, qui prenez aux fleurs leurs âmes parfumées
Et les aveux d'amour aux bouches bien-aimées ;
Air sauvage des monts,
Encor tout imprégné des senteurs du mélèze,
Brise de l'océan où l'on respire à l'aise,
Emplissez mes poumons !
Avril, pour m'y coucher, m'a fait un tapis d'herbe ;
Le lilas sur mon front s'épanouit en gerbe,
Nous sommes au printemps.
Prenez-moi dans vos bras, doux rêves du poète,
Entre vos seins polis posez ma pauvre tête
Et bercez-moi longtemps.
Loin de moi, cauchemars, spectres des nuits ! Les roses,
Les femmes, les chansons, toutes les belles choses
Et tous les beaux amours,
Voilà ce qu'il me faut. Salut, ô muse antique,
Muse au frais laurier vert, à la blanche tunique,
Plus jeune tous les jours !
Brune aux yeux de lotus, blonde à paupière noire,
Ô grecque de Milet, sur l'escabeau d'ivoire
Pose tes beaux pieds nus,
Que d'un nectar vermeil la coupe se couronne !
Je bois à ta beauté d'abord, blanche Théone,
Puis aux dieux inconnus.
Ta gorge est plus lascive et plus souple que l'onde ;
Le lait n'est pas si pur et la pomme est moins ronde,
Allons, un beau baiser !
Hâtons-nous, hâtons-nous ! Notre vie, ô Théone,
Est un cheval ailé que le temps éperonne ;
Hâtons-nous d'en user.
Chantons Io, péan ! ... mais quelle est cette femme
Si pâle sous son voile ? Ah ! C'est toi, vieille infâme !
Je vois ton crâne ras,
Je vois tes grands yeux creux, prostituée immonde,
Courtisane éternelle environnant le monde
Avec tes maigres bras !
Théophile Gautier, La comédie de la mort.
Un matin
Dès le matin, par mes grand’routes coutumières
Qui traversent champs et vergers,
Je suis parti clair et léger,
Le corps enveloppé de vent et de lumière.
Je vais, je ne sais où. Je vais, je suis heureux ;
C’est fête et joie en ma poitrine ;
Que m’importent droits et doctrines,
Le caillou sonne et luit sous mes talons poudreux ;
Je marche avec l’orgueil d’aimer l’air et la terre,
D’être immense et d’être fou
Et de mêler le monde et tout
A cet enivrement de vie élémentaire.
Oh ! les pas voyageurs et clairs des anciens dieux !
Je m’enfouis dans l’herbe sombre
Où les chênes versent leurs ombres
Et je baise les fleurs sur leurs bouches de feu.
Les bras fluides et doux des rivières m’accueillent ;
Je me repose et je repars,
Avec mon guide : le hasard,
Par des sentiers sous bois dont je mâche les feuilles.
Il me semble jusqu’à ce jour n’avoir vécu
Que pour mourir et non pour vivre :
Oh ! quels tombeaux creusent les livres
Et que de fronts armés y descendent vaincus !
Dites, est-il vrai qu’hier il existât des choses,
Et que des yeux quotidiens
Aient regardé, avant les miens,
Se pavoiser les fruits et s’exalter les roses !
Pour la première fois, je vois les vents vermeils
Briller dans la mer des branchages,
Mon âme humaine n’a point d’âge ;
Tout est jeune, tout est nouveau sous le soleil.
J’aime mes yeux, mes bras, mes mains, ma chair, mon torse
Et mes cheveux amples et blonds
Et je voudrais, par mes poumons,
Boire l’espace entier pour en gonfler ma force.
Oh ! ces marches à travers bois, plaines, fossés,
Où l’être chante et pleure et crie
Et se dépense avec furie
Et s’enivre de soi ainsi qu’un insensé !
Emile Verhaeren, Les forces tumultueuses
Le soleil s'est couché ce soir dans les nuées ;
Demain viendra l'orage, et le soir, et la nuit ;
Puis l'aube, et ses clartés de vapeurs obstruées ;
Puis les nuits, puis les jours, pas du temps qui s'enfuit !
Tous ces jours passeront ; ils passeront en foule
Sur la face des mers, sur la face des monts,
Sur les fleuves d'argent, sur les forêts où roule
Comme un hymne confus des morts que nous aimons.
Et la face des eaux, et le front des montagnes,
Ridés et non vieillis, et les bois toujours verts
S'iront rajeunissant ; le fleuve des campagnes
Prendra sans cesse aux monts le flot qu'il donne aux mers.
Mais moi, sous chaque jour courbant plus bas ma tête,
Je passe, et, refroidi sous ce soleil joyeux,
Je m'en irai bientôt, au milieu de la fête,
Sans que rien manque au monde immense et radieux !
Victor Hugo, Les Feuilles d'Automne
Ô nature chérie
Ne me sois pas marâtre, ô nature chérie,
Redonne un peu de sève à la plante flétrie
Qui ne veut pas mourir ;
Les torrents de mes yeux ont noyé sous leur pluie
Son bouton tout rongé que nul soleil n'essuie
Et qui ne peut s'ouvrir.
Air vierge, air de cristal, eau, principe du monde,
Terre qui nourris tout, et toi, flamme féconde,
Rayon de l'oeil de Dieu,
Ne laissez pas mourir, vous qui donnez la vie,
La pauvre fleur qui penche et qui n'a d'autre envie
Que de fleurir un peu !
Étoiles, qui d'en haut voyez valser les mondes,
Faites pleuvoir sur moi, de vos paupières blondes,
Vos pleurs de diamant ;
Lune, lis de la nuit, fleur du divin parterre,
Verse-moi tes rayons, ô blanche solitaire,
Du fond du firmament !
Oeil ouvert sans repos au milieu de l'espace,
Perce, soleil puissant, ce nuage qui passe !
Que je te voie encor,
Aigles, vous qui fouettez le ciel à grands coups d'ailes,
Griffons au vol de feu, rapides hirondelles,
Prêtez-moi votre essor !
Vents, qui prenez aux fleurs leurs âmes parfumées
Et les aveux d'amour aux bouches bien-aimées ;
Air sauvage des monts,
Encor tout imprégné des senteurs du mélèze,
Brise de l'océan où l'on respire à l'aise,
Emplissez mes poumons !
Avril, pour m'y coucher, m'a fait un tapis d'herbe ;
Le lilas sur mon front s'épanouit en gerbe,
Nous sommes au printemps.
Prenez-moi dans vos bras, doux rêves du poète,
Entre vos seins polis posez ma pauvre tête
Et bercez-moi longtemps.
Loin de moi, cauchemars, spectres des nuits ! Les roses,
Les femmes, les chansons, toutes les belles choses
Et tous les beaux amours,
Voilà ce qu'il me faut. Salut, ô muse antique,
Muse au frais laurier vert, à la blanche tunique,
Plus jeune tous les jours !
Brune aux yeux de lotus, blonde à paupière noire,
Ô grecque de Milet, sur l'escabeau d'ivoire
Pose tes beaux pieds nus,
Que d'un nectar vermeil la coupe se couronne !
Je bois à ta beauté d'abord, blanche Théone,
Puis aux dieux inconnus.
Ta gorge est plus lascive et plus souple que l'onde ;
Le lait n'est pas si pur et la pomme est moins ronde,
Allons, un beau baiser !
Hâtons-nous, hâtons-nous ! Notre vie, ô Théone,
Est un cheval ailé que le temps éperonne ;
Hâtons-nous d'en user.
Chantons Io, péan ! ... mais quelle est cette femme
Si pâle sous son voile ? Ah ! C'est toi, vieille infâme !
Je vois ton crâne ras,
Je vois tes grands yeux creux, prostituée immonde,
Courtisane éternelle environnant le monde
Avec tes maigres bras !
Théophile Gautier, La comédie de la mort.
Un matin
Dès le matin, par mes grand’routes coutumières
Qui traversent champs et vergers,
Je suis parti clair et léger,
Le corps enveloppé de vent et de lumière.
Je vais, je ne sais où. Je vais, je suis heureux ;
C’est fête et joie en ma poitrine ;
Que m’importent droits et doctrines,
Le caillou sonne et luit sous mes talons poudreux ;
Je marche avec l’orgueil d’aimer l’air et la terre,
D’être immense et d’être fou
Et de mêler le monde et tout
A cet enivrement de vie élémentaire.
Oh ! les pas voyageurs et clairs des anciens dieux !
Je m’enfouis dans l’herbe sombre
Où les chênes versent leurs ombres
Et je baise les fleurs sur leurs bouches de feu.
Les bras fluides et doux des rivières m’accueillent ;
Je me repose et je repars,
Avec mon guide : le hasard,
Par des sentiers sous bois dont je mâche les feuilles.
Il me semble jusqu’à ce jour n’avoir vécu
Que pour mourir et non pour vivre :
Oh ! quels tombeaux creusent les livres
Et que de fronts armés y descendent vaincus !
Dites, est-il vrai qu’hier il existât des choses,
Et que des yeux quotidiens
Aient regardé, avant les miens,
Se pavoiser les fruits et s’exalter les roses !
Pour la première fois, je vois les vents vermeils
Briller dans la mer des branchages,
Mon âme humaine n’a point d’âge ;
Tout est jeune, tout est nouveau sous le soleil.
J’aime mes yeux, mes bras, mes mains, ma chair, mon torse
Et mes cheveux amples et blonds
Et je voudrais, par mes poumons,
Boire l’espace entier pour en gonfler ma force.
Oh ! ces marches à travers bois, plaines, fossés,
Où l’être chante et pleure et crie
Et se dépense avec furie
Et s’enivre de soi ainsi qu’un insensé !
Emile Verhaeren, Les forces tumultueuses
- cannelle21Grand Maître
*Plume* a écrit:Merci beaucoup Cannelle pour ces idées !! :serge:
Le texte de Laforgue me semble intéressant mais... je ne suis pas certaine d'en avoir saisi tous les enjeux et la complexité, surtout pour le dernier quintil
Voici, modestement, des pistes de lecture qui datent de mes années de prépa.
- Laforgue:
Sur la table des matières des Complaintes
Ce qui caractérise la plupart des titres et est mis en évidence par la disposition, c’est la répétition systématique d’un terme, le mot « complainte », qui semble indiquer que ces poèmes ont un point commun.
- Ce point commun serait-il de nature formelle ?: non car la complainte n’est pas un genre fixe avec une forme particulière.
- Une unité thématique alors ?: mais cela pose problème car du point de vue du contenu thématique, ce qui caractérise le recueil, c’est une très grande diversité.
Le facteur d’unification en rapport avec la signification semblerait devoir résider dans la définition d’une tonalité :
- la complainte, quelque en soit le sujet se caractérise par un ton plaintif : une tonalité sombre, peut-être un peu larmoyante, faisant appel à l’apitoiement d’un lecteur, un climat renvoyant à une perception d’un univers sombre, volontiers mélancolique, voire pessimiste.
D’autre part, étant donné qu’il peut y avoir complainte à propos de n’importe quoi, ce qui va également définir la complainte, c’est un mode d’énonciation relevant d’une utilisation particulière de la parole poétique :
- ce que soulignerait la répétition, c’est que dans l’esprit de Laforgue, ce qui importe, c’est moins l’objet du discours, que la manière dont on le dit
- ce qui compte c’est la performance énonciative par laquelle on transforme un objet de discours en poème appelé complainte.
La répétition a aussi pour vertu d’inscrire ces poèmes dans une typologie littéraire : le terme a donc un sens métapoétique. Cette métatextualité est mise en évidence de façon presque caricaturale par un titre : « la complainte des complaintes ». On a donc un poème qui réfléchit sur le genre même qui le constitue.
On peut également rapprocher la complainte d’une tradition musicale
- La complainte est très proche de la chanson populaire : inspiration populaire
- Dans le texte poétique de Laforgue figure à la fois l’héritage littéraire qui se caractérise par des réminiscences de poète cultivé qui a lu ses prédécesseurs, mais c’est en même temps un genre populaire.
- Laforgue va amalgamer à sa création poétique des thèmes et des formes d’expression relevant de cette inspiration populaire dans ce qu’elle peut avoir de triviale, de spontané, de familier (en lien avec le quotidien) : on se rapproche peut-être de la modernité baudelairienne.
Dans la table on trouve sporadiquement les éléments d’une courbe biographique :
- fœtus, pubertés, les formalités nuptiales, l’époux outragé, épitaphe…
- rien n’indique que ce soit autobiographique ; alors que faire du titre « préludes autobiographique »
- le je est le je de qui ?
Anti-lyrisme et décadentisme
On obtient un lyrisme particulier, lié à une forme de dépersonnalisation :
- Paul Bourget est le dédicataire du recueil : Laforgue rend hommage à Bourget en enterrant le lyrisme
- L’hommage à Paul Bourget est surtout un hommage au théoricien de la décadence, du décadentisme
• Essais et nouveaux essais de psychologie contemporaine »
• Pour lui, il y aurait l’émergence d’une nouvelle sensibilité avec Baudelaire
• Le décadentisme : c’est la conscience dans cette phase de la civilisation d’une décomposition qui se traduit dans la vision de l’organisation sociale, dans l’organisme de l’individu, dans l’évolution même de la langue
• Théophile Gautier avait rendu hommage à Baudelaire en parlant de la « langue marbrée déjà des verdeurs de la décomposition »
• C’est la prédilection dans la perception de l’univers comme dans la perception de soi, d’attentions accordées aux phénomènes de décomposition, de dissolution… (c’est dans ce contexte que Baudelaire aurait conceptualisé son Spleen : mélancolie angoissée et funèbre).
• Attention portée aux manifestations sordides de la réalité, à tout ce qui dans l’image de soi nous renvoie à l’évidence d’une décrépitude, d’une usure
Style décadent ?
• Il y a pour Bourget un style décadent : « l’unité du livre se décompose pour laisser place à l’indépendance de la page, la page à l’indépendance de la phrase, la phrase à l’indépendance du mot »
• Il n’y a pas de place pour une synthèse, pour une composition ou une structuration.
• Le recueil repose donc sur une idée de fractionnement
Il s’agit du ressassement d’une plainte, qui peut se donner pour objet n’importe quoi, dans une sorte de bric à brac discordant.
Anti-lyrisme
Cette théorie de la décadence implique l’idée d’une décomposition du sujet… ce qui implique une remise en question du lyrisme traditionnel :
- le lyrisme éclate en de multiples voix comme si à chaque complainte il y avait un « je »
- voix qui résulte de la décomposition de l’individu
- donne la parole, tour à tour, à un « je » philosophique, à un « je » pulsionnel, à un « je » contemplatif et mélancolique.
- Ou bien des voix empruntées, des masques sous-lesquels le « je » se travestit.
Explication de texte
Problématique : Le thème lyrique du paysage état d’âme est sarcastiquement subverti à des fins d’agression iconoclaste et nihiliste
Plan
I- Un discours exaspéré du ressassement stérile : circularité et claustration
II- La projection répulsive d’un univers obsessionnel
III- L’expression délibérément agressive, discordante, d’une poétique provocatrice
Nature poétique du texte
- les sonorités : beaucoup de dentales
- syntaxe particulière qui aboutit à une certaine distorsion métrique et donne à la forme métrique traditionnelle de l’alexandrin, un caractère heurté, presque agrammaticale
Le vers final : ce fut
- pourquoi le passé simple : s’agit-il d’un évènement révolu ?
- quelle valeur doit-on donner au « ce » ?: il ne s’agit pas d’un déictique. Renverrait-il à l’existence du texte : « j’en ai fini, le texte consacré au paysage est terminé »
- « bien au vent » : atténuation liée à une mise à distance car c’est fini
Le texte n’obéit à aucun principe de cohérence
- texte lacunaire, discordant
- texte mal bâti.
Méta-réflexivité
- ici le poète dénie la moindre valeur à ce qu’il écrit
- le poème s’élabore dans la perspective d’une contestation de lui-même
- conscience ludique : Laforgue disqualifie en des termes parfois violents l’entreprise poétique. Il la disqualifie sous une forme sarcastique qui lui permet de sauver la face : il rit de sa propre déchéance
- texte qui commente son énonciation
Une poésie du mauvais goût délibéré, une poésie provocatrice
- limace : bestiaire
- La claustration à laquelle il semble condamné face à un paysage qui se décompose, le renvoie à une déchéance existentielle
- Métaphore de la putréfaction
- V19 : emploi pronominal impropre sauf dans la langue familière : disqualification du langage poétique
- Emploi de registre d’expression lourd : « en proie à », « comme un qui »
Paysage urbain soumis à la décadence
- Hôpital de Paris qui accueille les malades et les exclus
- nature romantique disqualifiée // prolongement avec les paysages baudelairiens ?
- crû : vient de cruor en latin qui signifie le sang
- un ciel vidé de la présence de Dieu, et pourtant on est dimanche : ici jour de l’ennui, du vide, du sentiment de déchéance
Un « je » qui rumine ses pensées et se projette dans le paysage
- la perception qu’il a n’est que la projection obsessionnelle de lui-même
- Le paysage devient une allégorie soi
Mise en perspective littéraire à partir de la notion de lyrisme
- thème romantique du paysage état d’âme
- ici il n’y a pas de perspective romantique car il ne s’agit pas d’un paysage de nature
- Normalement état d’âme complexe, nourri de sentiments profonds/ or ici ennui, vide, dégoût de soi
- Ici le paysage l’enfonce davantage en lui-même dans une sorte de claustration définitive et insurmontable
- De plus il s’agit d’une poésie dissonante et heurtée : l’énonciation est perpétuellement entravée, rompue et donc inesthétique
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Il y a des gens si bêtes que si une idée apparaissait à la surface de leur cerveau, elle se suiciderait, terrifiée de solitude.
- MiettesNiveau 8
pour le détournement des poncifs liés au thème de la nature, il y a la géniale "Ode contre un rossignol" de Hocquard, et tu es dans l'ultra-contemporain !
N’appelez pas,
n’appelez pas cela chanter !
Toute la nuit
il a rugi sous ma fenêtre.
N’appelez pas le rossignol !
…
Vieux séducteur,
faune ailé,
bonimenteur des champs de foire,
cette fois-ci, tu exagères.
…
Je n’ai pas dormi. Je te hais.
Que tu te sois laissé prendre
au piège de la nature amoureuse,
passe encore.
Cela arrive tous les jours
à plus malin que toi.
Mais que tu sois devenu
cette figure emblématique
de l’amour en littérature,
voilà qui dépasse les bornes.
La rose qui,
dans ce domaine,
n’a rien à t’envier
en matière de sottise
est du moins silencieuse.
…
Rossignol, ton grand tort
est de te prendre pour un rossignol.
…
Je te pardonne. Mais, mon Dieu,
quelle odeur de poussière !
N’appelez pas,
n’appelez pas cela chanter !
Toute la nuit
il a rugi sous ma fenêtre.
N’appelez pas le rossignol !
…
Vieux séducteur,
faune ailé,
bonimenteur des champs de foire,
cette fois-ci, tu exagères.
…
Je n’ai pas dormi. Je te hais.
Que tu te sois laissé prendre
au piège de la nature amoureuse,
passe encore.
Cela arrive tous les jours
à plus malin que toi.
Mais que tu sois devenu
cette figure emblématique
de l’amour en littérature,
voilà qui dépasse les bornes.
La rose qui,
dans ce domaine,
n’a rien à t’envier
en matière de sottise
est du moins silencieuse.
…
Rossignol, ton grand tort
est de te prendre pour un rossignol.
…
Je te pardonne. Mais, mon Dieu,
quelle odeur de poussière !
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2016-2017, lettres au collège : 6e, 5e, 4e + AP 3e
2017-2018, professeure des écoles stagiaire : CM2
2018- ? , doctorat de lettres
- ipomeeGuide spirituel
Super, merci, je ne connaissais pas. Quelle oeuvre de ce poète me recommandes-tu ?
P.S. A poster dans le fil sur les relations amoureuses ?
P.S. A poster dans le fil sur les relations amoureuses ?
- MiettesNiveau 8
On recommande en général Les Elégies de Hocquard (mais je connais mal le poète !)
edit : en plus elles sont publiées dans la collection NRF poésie, donc petit prix
edit : en plus elles sont publiées dans la collection NRF poésie, donc petit prix
- *Plume*Niveau 10
Merci beaucoup Soir, Canelle21 et Miettes !
Grâce à vous, j'ai pu terminer la préparation de ma séquence, il n'y a plus qu'à tester avec les élèves
Chaque année je repousse jusqu'au dernier moment la poésie mais là, il n'y a pas, en 3ème je ne peux pas faire d'impasse ! Il faudra peut-être que je songe à commencer par là les années suivantes...
Grâce à vous, j'ai pu terminer la préparation de ma séquence, il n'y a plus qu'à tester avec les élèves
Chaque année je repousse jusqu'au dernier moment la poésie mais là, il n'y a pas, en 3ème je ne peux pas faire d'impasse ! Il faudra peut-être que je songe à commencer par là les années suivantes...
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- "Humeur du moment" :
Ma motivation est sans limite. Hum...
- SoirHabitué du forum
Tu en serais plus vite libérée mais dans ces cas il est difficile de lutter contre la procrastination. Bon courage, en espérant que tes élèves seront motivés
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