- The PaperHabitué du forum
Bonjour,
je cherche des idées de poèmes "artificiels", où le travail sur la forme est tel que le texte semble plus être un exercice de style que l'expression d'un véritable sentiment. Comme celui-ci, de Marbeuf :
Babylone a vanté ses murailles de brique,
Rhode a fait renommer son colosse orgueilleux,
Et l'Égypte a fait cas des sommets sourcilleux
D'une masse de pierre admirable en fabrique.
Éphèse aimait son temple ainsi qu'une relique,
Semiramis avait des jardins merveilleux,
Le tombeau de Mausole était miraculeux,
Et ne lui cédait pas le Jupiter olympique.
Les anciens ont dit merveilles en leurs vers
Des miracles premiers qu'on vit en l'univers,
Mais moi j'ai pour sujet la merveille seconde.
Ô ma Philis, alors que je décris vos yeux,
Célèbre qui voudra sept miracles du monde,
Je réserve à ma plume un miracle des cieux.
J'ai des exemples du XVIème et XVIIème, auriez-vous des idées de textes d'autres siècles ? Merci.
je cherche des idées de poèmes "artificiels", où le travail sur la forme est tel que le texte semble plus être un exercice de style que l'expression d'un véritable sentiment. Comme celui-ci, de Marbeuf :
Babylone a vanté ses murailles de brique,
Rhode a fait renommer son colosse orgueilleux,
Et l'Égypte a fait cas des sommets sourcilleux
D'une masse de pierre admirable en fabrique.
Éphèse aimait son temple ainsi qu'une relique,
Semiramis avait des jardins merveilleux,
Le tombeau de Mausole était miraculeux,
Et ne lui cédait pas le Jupiter olympique.
Les anciens ont dit merveilles en leurs vers
Des miracles premiers qu'on vit en l'univers,
Mais moi j'ai pour sujet la merveille seconde.
Ô ma Philis, alors que je décris vos yeux,
Célèbre qui voudra sept miracles du monde,
Je réserve à ma plume un miracle des cieux.
J'ai des exemples du XVIème et XVIIème, auriez-vous des idées de textes d'autres siècles ? Merci.
_________________
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- Etude de "Manon Lescaut" https://www.amazon.fr/dp/B0B8BM227F
"Cahier de Douai" + étude https://www.amazon.fr/dp/B0CF4CWMPH
Etude du Menteur de Corneille : https://www.amazon.fr/dp/B0DG31W66J
Etude du "Malade imaginaire" https://www.amazon.fr/dp/B08D54RDYF
Etude de la "Déclaration des droits de la femme" : https://www.amazon.fr/dp/B09B7DHTXP
Etude de "La princesse de Clèves" : https://www.amazon.fr/dp/B07VWGR4L4
"Bataille de dames" + étude https://www.amazon.fr/dp/B09FC7XCW4
"Les Romanesques" + étude : https://www.amazon.fr/dp/B0DC78GZR9
"Bisclavret" et "Le laüstic" + dossier sur le loup https://www.amazon.fr/dp/B0CGL84111
- HayneeNiveau 7
Si ce sont les Exercices de style qui vous intéressent, avez-vous pensé à Queneau ?
Alexandrins
Un jour, dans l'autobus qui porte la lettre S,
Je vis un foutriquet de je ne sais quelle es
Pèce qui râlait bien qu'autour de son turban
Il y eût de la tresse en place de ruban.
Il râlait ce jeune homme à l'allure insipide,
Au col démesuré, à l'haleine putride,
Parce qu'un citoyen qui paraissait majeur
Le heurtait, disait-il, si quelque voyageur
Se hissait haletant et poursuivi par l'heure
Espérant déjeuner en sa chaste demeure.
Il n'y eut point d'esclandre et le triste quidam
Courut vers une place et s'assit sottement.
Comme je retournais direction rive gauche
De nouveau j'aperçus ce personnage moche
Accompagné d'un zèbre, imbécile dandy,
Qui disait : «ce bouton faut pas le mettre icy.»
Sonnet
Glabre de la vaisselle et tressé du bonnet,
Un paltoquet chétif au cou mélancolique
Et long se préparait, quotidienne colique,
À prendre un autobus le plus souvent complet.
L'un vint, c'était un dix ou bien peut-être un S.
La plate-forme, hochet adjoint au véhicule,
Trimbalait une foule en son sein minuscule
Où des richards pervers allumaient des londrès.
Le jeune girafeau, cité première strophe,
Grimpé sur cette planche entreprend un péquin
Lequel, proclame-t-il, voulait sa catastrophe,
Pour sortir du pétrin bigle une place assise
Et s'y met. Le temps passe. Au retour un faquin
À propos d'un bouton examinait sa mise.
Ode
Dans l'autobus
Dans l'autobon
L'autobus S
L'autobusson
Qui dans les rues
Qui dans les ronds
Va son chemin
À petits bonds
Près de Monceau
Près de Monçon
Par un jour chaud
Par un jour chon
Un grand gamin
Au cou trop long
Porte un chapus
Porte un chapon
Dans l'autobus
Dans l'autobon
Sur le chapus
Sur le chapon
Y a une tresse
Y a une tron
Dans l'autobus
Dans l'autobon
Et par dlassusse
Et par dlasson
Y a de la presse
Et y a du pron
Et lgrand gamin
Au cou trop long
i râle un brin
i râle un bron
Contre un lapsus
Contre un lapon
Dans l'autobus
Dans l'autobon
Mais le lapsus
Mais le lapon
Pas commodus
Pas commodon
Montre ses dents
Montre ses dons
Sur l'autobus
Sur l'autobon
Et lgrand gamin
Au cou trop long
Va mett ses fesses
Va mett son fond
Dans le bus S
Dans le busson
Sur la banquette
Pour les bons cons
Sur la banquette
Pour les bons cons
Moi le poète
Au gai pompon
Un peu plus tard
Un peu plus thon
À Saint-Lazare
À Saint-Lazon
Qu'est une gare
Pour les bons gons
Je rvis lgamin
Au cou trop long
Et son pardingue
Dmandait pardon
À un copain
À un copon
Pour un boutus
Pour un bouton
près dl'autobus
Près dl'autobon
Si cette histoire
Si cette histon
Vous intéresse
Vous interon
N'ayez de cesse
N'ayez de son
Avant qu'un jour
Avant qu'un jon
Sur un bus S
Sur un busson
Vous ne voyiez
Les yeux tout ronds
Le grand gamin
Au cou trop long
Et son chapus
Et son chapon
Et son boutus
Et son bouton
Dans l'autobus
Dans l'autobon
L'autobus S
L'autobusson
Tanka
L'autobus arrive
Un zazou à chapeau monte
Un heurt il y a
Plus tard devant Saint-Lazare
Il est question d'un bouton
Vers libres
L'autobus
Plein
Le cœur
Vide
Le cou
Long
Le ruban
Tressé
Les pieds
Plats
Plats et aplatis
La place
Vide
Et l'inattendue rencontre près de la gare aux mille
Feux éteints
De ce cœur, de ce cou, de ce ruban, de ces pieds,
De cette place vide,
Et de ce bouton.
Alexandrins
Un jour, dans l'autobus qui porte la lettre S,
Je vis un foutriquet de je ne sais quelle es
Pèce qui râlait bien qu'autour de son turban
Il y eût de la tresse en place de ruban.
Il râlait ce jeune homme à l'allure insipide,
Au col démesuré, à l'haleine putride,
Parce qu'un citoyen qui paraissait majeur
Le heurtait, disait-il, si quelque voyageur
Se hissait haletant et poursuivi par l'heure
Espérant déjeuner en sa chaste demeure.
Il n'y eut point d'esclandre et le triste quidam
Courut vers une place et s'assit sottement.
Comme je retournais direction rive gauche
De nouveau j'aperçus ce personnage moche
Accompagné d'un zèbre, imbécile dandy,
Qui disait : «ce bouton faut pas le mettre icy.»
Sonnet
Glabre de la vaisselle et tressé du bonnet,
Un paltoquet chétif au cou mélancolique
Et long se préparait, quotidienne colique,
À prendre un autobus le plus souvent complet.
L'un vint, c'était un dix ou bien peut-être un S.
La plate-forme, hochet adjoint au véhicule,
Trimbalait une foule en son sein minuscule
Où des richards pervers allumaient des londrès.
Le jeune girafeau, cité première strophe,
Grimpé sur cette planche entreprend un péquin
Lequel, proclame-t-il, voulait sa catastrophe,
Pour sortir du pétrin bigle une place assise
Et s'y met. Le temps passe. Au retour un faquin
À propos d'un bouton examinait sa mise.
Ode
Dans l'autobus
Dans l'autobon
L'autobus S
L'autobusson
Qui dans les rues
Qui dans les ronds
Va son chemin
À petits bonds
Près de Monceau
Près de Monçon
Par un jour chaud
Par un jour chon
Un grand gamin
Au cou trop long
Porte un chapus
Porte un chapon
Dans l'autobus
Dans l'autobon
Sur le chapus
Sur le chapon
Y a une tresse
Y a une tron
Dans l'autobus
Dans l'autobon
Et par dlassusse
Et par dlasson
Y a de la presse
Et y a du pron
Et lgrand gamin
Au cou trop long
i râle un brin
i râle un bron
Contre un lapsus
Contre un lapon
Dans l'autobus
Dans l'autobon
Mais le lapsus
Mais le lapon
Pas commodus
Pas commodon
Montre ses dents
Montre ses dons
Sur l'autobus
Sur l'autobon
Et lgrand gamin
Au cou trop long
Va mett ses fesses
Va mett son fond
Dans le bus S
Dans le busson
Sur la banquette
Pour les bons cons
Sur la banquette
Pour les bons cons
Moi le poète
Au gai pompon
Un peu plus tard
Un peu plus thon
À Saint-Lazare
À Saint-Lazon
Qu'est une gare
Pour les bons gons
Je rvis lgamin
Au cou trop long
Et son pardingue
Dmandait pardon
À un copain
À un copon
Pour un boutus
Pour un bouton
près dl'autobus
Près dl'autobon
Si cette histoire
Si cette histon
Vous intéresse
Vous interon
N'ayez de cesse
N'ayez de son
Avant qu'un jour
Avant qu'un jon
Sur un bus S
Sur un busson
Vous ne voyiez
Les yeux tout ronds
Le grand gamin
Au cou trop long
Et son chapus
Et son chapon
Et son boutus
Et son bouton
Dans l'autobus
Dans l'autobon
L'autobus S
L'autobusson
Tanka
L'autobus arrive
Un zazou à chapeau monte
Un heurt il y a
Plus tard devant Saint-Lazare
Il est question d'un bouton
Vers libres
L'autobus
Plein
Le cœur
Vide
Le cou
Long
Le ruban
Tressé
Les pieds
Plats
Plats et aplatis
La place
Vide
Et l'inattendue rencontre près de la gare aux mille
Feux éteints
De ce cœur, de ce cou, de ce ruban, de ces pieds,
De cette place vide,
Et de ce bouton.
- IsidoriaDoyen
L'échange entre George Sand et Alfred de Musset? Ce n'est pas vraiment poétique, mais la construction est amusante.
G. Sand:
Je suis très émue de vous dire que j'ai
bien compris l'autre soir que vous aviez
toujours une envie folle de me faire
danser. Je garde le souvenir de votre
baiser et je voudrais bien que ce soit
là une preuve que je puisse être aimée
par vous. Je suis prête à vous montrer mon
affection toute désintéressée et sans cal-
cul, et si vous voulez me voir aussi
vous dévoiler sans artifice mon âme
toute nue, venez me faire une visite.
Nous causerons en amis, franchement.
Je vous prouverai que je suis la femme
sincère, capable de vous offrir l'affection
la plus profonde comme la plus étroite
en amitié, en un mot la meilleure preuve
dont vous puissiez rêver, puisque votre
âme est libre. Pensez que la solitude où j'ha-
bite est bien longue, bien dure et souvent
difficile. Ainsi en y songeant j'ai l'âme
grosse. Accourrez donc vite et venez me la
faire oublier par l'amour où je veux me
mettre.
A. de Musset:
Quand je mets à vos pieds un éternel hommage
Voulez-vous qu'un instant je change de visage ?
Vous avez capturé les sentiments d'un cœur
Que pour vous adorer forma le Créateur.
Je vous chéris, amour, et ma plume en délire
Couche sur le papier ce que je n'ose dire.
Avec soin, de mes vers lisez les premiers mots
Vous saurez quel remède apporter à mes maux.
G. Sand:
Cette insigne faveur que votre cour réclame
Nuit à ma renommée et répugne mon âme.
G. Sand:
Je suis très émue de vous dire que j'ai
bien compris l'autre soir que vous aviez
toujours une envie folle de me faire
danser. Je garde le souvenir de votre
baiser et je voudrais bien que ce soit
là une preuve que je puisse être aimée
par vous. Je suis prête à vous montrer mon
affection toute désintéressée et sans cal-
cul, et si vous voulez me voir aussi
vous dévoiler sans artifice mon âme
toute nue, venez me faire une visite.
Nous causerons en amis, franchement.
Je vous prouverai que je suis la femme
sincère, capable de vous offrir l'affection
la plus profonde comme la plus étroite
en amitié, en un mot la meilleure preuve
dont vous puissiez rêver, puisque votre
âme est libre. Pensez que la solitude où j'ha-
bite est bien longue, bien dure et souvent
difficile. Ainsi en y songeant j'ai l'âme
grosse. Accourrez donc vite et venez me la
faire oublier par l'amour où je veux me
mettre.
A. de Musset:
Quand je mets à vos pieds un éternel hommage
Voulez-vous qu'un instant je change de visage ?
Vous avez capturé les sentiments d'un cœur
Que pour vous adorer forma le Créateur.
Je vous chéris, amour, et ma plume en délire
Couche sur le papier ce que je n'ose dire.
Avec soin, de mes vers lisez les premiers mots
Vous saurez quel remède apporter à mes maux.
G. Sand:
Cette insigne faveur que votre cour réclame
Nuit à ma renommée et répugne mon âme.
- cannelle21Grand Maître
Tu as le livre Cent mille milliards de poèmes, de Queneau.
https://www.google.fr/search?q=mille+milliards+de+po%C3%A8mes&espv=2&source=lnms&tbm=isch&sa=X&ved=0ahUKEwiTwo7Ps6PTAhUDIcAKHXiOAMwQ_AUIBigB&biw=1440&bih=794&dpr=1&safe=active&ssui=on#imgrc=JP6G7s-A7ZSBBM:
https://www.google.fr/search?q=mille+milliards+de+po%C3%A8mes&espv=2&source=lnms&tbm=isch&sa=X&ved=0ahUKEwiTwo7Ps6PTAhUDIcAKHXiOAMwQ_AUIBigB&biw=1440&bih=794&dpr=1&safe=active&ssui=on#imgrc=JP6G7s-A7ZSBBM:
_________________
Il y a des gens si bêtes que si une idée apparaissait à la surface de leur cerveau, elle se suiciderait, terrifiée de solitude.
- henrietteMédiateur
Peut-être le poème en -x de Mallarmé.
Je l'ai déjà proposé, avec ce texte en annexe :
Je l'ai déjà proposé, avec ce texte en annexe :
mager quelqu'une de mes impressions étagées, rien en enlever - et aucun sonnet ne s'y rencontre ».Ce sonnet est particulièrement hermétique. Très exceptionnellement, Mallarmé a donné de son sonnet un commentaire qu'il convient de faire figurer comme une certaine explication. Il se trouve dans une lettre à Cazalis de Juillet 1868 :
« J'extrais ce sonnet, auquel j'avais une fois songé, d'une étude projetée sur la Parole : il est inverse, je veux dire que le sens, s'il en a un, (mais je me consolerais du contraire grâce à la dose de poésie qu'il renferme, ce me semble) est évoqué par un mirage interne des mots eux-mêmes. En se laissant aller à le murmurer plusieurs fois on éprouve une sensation assez cabalistique. C'est confesser qu'il est peu "plastique" comme tu me le demandes, mais au moins est-ce aussi "blanc et noir" que possible, et il me semble se prêter à une eau-forte pleine de Rêve et de Vide.
- Par exemple, une fenêtre nocturne ouverte, les deux volets attachés ; une chambre avec personne dedans, malgré l'air stable que présentent les volets attachés, et dans une nuit faite d'absence et d'interrogation, sans meubles, sinon l'ébauche plausible de vagues consoles, un cadre, belliqueux et agonisant, de miroir appendu au fond, avec sa réflexion, stellaire et incompréhensible, de la grande Ourse, qui relie au ciel seul ce logis abandonné du monde.
- J'ai pris ce sujet d'un sonnet nul se réfléchissant de toutes les façons ; parce que mon œuvre est si bien préparé et hiérarchisé, représentant, comme il le peut l'Univers, que je n'aurais su, sans endom
_________________
"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- IsidoriaDoyen
ipomee a écrit:Euh, ce n'est pas vraiment à faire en classe, je crois…
C'est sûr, mais ce n'est pas précisé non plus...
J'ajoute,dans le coquin, le poème de l'abbé de Lattaignant, le mot et la chose, du 18ème:
Madame quel est votre mot
Et sur le mot et sur la chose
On vous a dit souvent le mot
On vous a fait souvent la chose
Ainsi de la chose et du mot
Vous pouvez dire quelque chose
Et je gagerais que le mot
Vous plaît beaucoup moins que la chose
Pour moi voici quel est mon mot
Et sur le mot et sur la chose
J'avouerai que j'aime le mot
J'avouerai que j'aime la chose
Mais c'est la chose avec le mot
Mais c'est le mot avec la chose
Autrement la chose et le mot
A mes yeux seraient peu de chose
Je crois même en faveur du mot
Pouvoir ajouter quelque chose
Une chose qui donne au mot
Tout l'avantage sur la chose
C'est qu'on peut dire encore le mot
Alors qu'on ne fait plus la chose
Et pour peu que vaille le mot
Mon Dieu c'est toujours quelque chose
De là je conclus que le mot
Doit être mis avant la chose
Qu'il ne faut ajouter au mot
Qu'autant que l'on peut quelque chose
Et que pour le jour où le mot
Viendra seul hélas sans la chose
Il faut se réserver le mot
Pour se consoler de la chose
Pour vous je crois qu'avec le mot
Vous voyez toujours autre chose
Vous dites si gaiement le mot
Vous méritez si bien la chose
Que pour vous la chose et le mot
Doivent être la même chose
Et vous n'avez pas dit le mot
Qu'on est déjà prêt à la chose
Mais quand je vous dis que le mot
Doit être mis avant la chose
Vous devez me croire à ce mot
Bien peu connaisseur en la chose
Et bien voici mon dernier mot
Et sur le mot et sur la chose
Madame passez-moi le mot
Et je vous passerai la chose.
Celui-ci, je l'ai mis en cursive d'une lecture des Liaisons dangereuses.
- archebocEsprit éclairé
The Paper a écrit:Bonjour,
je cherche des idées de poèmes "artificiels", où le travail sur la forme est tel que le texte semble plus être un exercice de style que l'expression d'un véritable sentiment. [..]
J'ai des exemples du XVIème et XVIIème, auriez-vous des idées de textes d'autres siècles ? Merci.
Je ne suis pas sûr des bornes de l'exercice. En particulier pour le XVIe siècle, comment garantir que les antiquités de Rome, et même les Regrets, soient l'expression des sentiments de Du Bellay ? Et dans ce cas, "Comme le champ semé en verdure foisonne" entre-t-il dans le corpus ?
Le MA est sûrement une source intéressante. Je pense en premier lieu au concours de Blois.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Ballade_des_contradictions
- Thalia de GMédiateur
Pourquoi n'y ai-je pas pensé ? Merci archeboc.archeboc a écrit:Le MA est sûrement une source intéressante. Je pense en premier lieu au concours de Blois.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Ballade_des_contradictions
_________________
Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- IphigénieProphète
Les Djinns de Hugo entrent aussi dans ce cadre, je pense.
Cela dit, les sonnets en général sont d'abord une question de forme, non?
le sonnet en x de Mallarmé? ou son avatar chez Gainsbourg? (Comment te dire adieu)?
au XXe Queneau, oeuf corse.
Cela dit, les sonnets en général sont d'abord une question de forme, non?
le sonnet en x de Mallarmé? ou son avatar chez Gainsbourg? (Comment te dire adieu)?
au XXe Queneau, oeuf corse.
- NitaEmpereur
expression d'un véritable sentiment ? et pourquoi pas l'intention de l'auteur, tiens ?
_________________
A clean house is a sign of a broken computer.
- IphigénieProphète
Bah des sentiments véritables et des intentions, l'auteur en a sûrement: le problème c'est comment il les exprime: on en revient toujours à la forme. D'ailleurs, sans jeu sur la forme, y aurait-il poésie? (la poésie est-elle dans la forme des idées ou dans les idées elles-mêmes?)Nita a écrit:expression d'un véritable sentiment ? et pourquoi pas l'intention de l'auteur, tiens ?
Vous avez quatre heures...
ou autre façon de poser le problème : un poème dont on sent le jeu sur la forme est-il raté?
par exemple, l'explication de texte dans la scène des Femmes savantes sur le sonnet de Trissotin-abbé Cotin.
La question posée par THe Paper permet une bonne entrée dans la reflexion sur "poésie et quête de sens", je trouve.
- IphigénieProphète
Oh, en lycée, quand même!.... (pas comme L.A sans doute!)ipomee a écrit:Euh, ce n'est pas vraiment à faire en classe, je crois…
- The PaperHabitué du forum
Iphigénie, tu m'as compris. En fait, peu importe que l'auteur ressente réellement le sentiment exprimé. Ce qui m'intéresse, c'est de trouver des exemples où le travail sur la forme est si manifeste qu'il passe au premier plan et entre en contradiction avec la spontanéité qu'on attend d'un sentiment véritable.
Les Exercices de Queneau n'entrent pas dans mon corpus car ils n'expriment pas un sentiment.
Les Exercices de Queneau n'entrent pas dans mon corpus car ils n'expriment pas un sentiment.
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- Etude de "Manon Lescaut" https://www.amazon.fr/dp/B0B8BM227F
"Cahier de Douai" + étude https://www.amazon.fr/dp/B0CF4CWMPH
Etude du Menteur de Corneille : https://www.amazon.fr/dp/B0DG31W66J
Etude du "Malade imaginaire" https://www.amazon.fr/dp/B08D54RDYF
Etude de la "Déclaration des droits de la femme" : https://www.amazon.fr/dp/B09B7DHTXP
Etude de "La princesse de Clèves" : https://www.amazon.fr/dp/B07VWGR4L4
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"Bisclavret" et "Le laüstic" + dossier sur le loup https://www.amazon.fr/dp/B0CGL84111
- ipomeeGuide spirituel
Sur ce site, 5 sonnets sur le thème de la belle matineuse :http://sousespacesale.blogspot.fr/p/antelogorrhee.html
- The PaperHabitué du forum
Merci Ipomée
Mon idée est de les amener à identifier certaines figures qui nous paraissent (en tout cas aujourd'hui) artificielles : hyperbole, questions rhétoriques, divinisation de l'être aimé, apostrophe de quelqu'un qui n'est pas présent, etc.
Je compte, lors de l'étude du corpus, poser cette question aux élèves : comment se fait-il que des poèmes romantiques aux procédés pourtant visibles (par exemple les antithèses et les parallélismes chez Victor Hugo) nous paraissent pourtant naturels alors que ceux du corpus semblent artificiels ?Iphigénie a écrit:un poème dont on sent le jeu sur la forme est-il raté?
Mon idée est de les amener à identifier certaines figures qui nous paraissent (en tout cas aujourd'hui) artificielles : hyperbole, questions rhétoriques, divinisation de l'être aimé, apostrophe de quelqu'un qui n'est pas présent, etc.
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