Notez-vous différemment ou plus sévèrement les élèves particulièrement pénibles / irrespectueux ?

Kalypso a écrit:

PauvreYorick a écrit:C'est impossible de répondre à cette question : 99% des enseignants n'ont aucune façon de savoir s'ils notent ou non différemment les pénibles, bien qu'il y ait d'assez fortes raisons de supposer que c'est très généralement le cas.

Bref, si je devais absolument répondre, je parierais pour le "oui" (bien qu'évidemment je condamne, etc., bref comme tout le monde), parce que "non" est improbable; mais quant à le savoir...

pareil !

Oui, mais différemment, ça peut être plus gentiment, pour compenser la croyance que vous notez plus sévèrement. Mais du coup... bref.

:blague:

Bah. Les termes du problème sont simples. Constate-t-on de manière générale des biais de notation ? oui, de façon remarquable, et même si l'ampleur en est variable selon les disciplines, on observe à peu près le même type de biais partout.

(Par exemple, effets bien observés, on s'aperçoit que les élèves de sexe masculin sont moins bien notés par leurs professeurs que par des correcteurs qui ignorent à qui ils ont affaire, et le même effet s'observe pour les pauvres élèves issus des classes populaires.)

A-t-on généralement de quoi repérer ce type de biais dans sa propre pratique? rarement et difficilement.

Maintenant, la question du sondage est ambiguë, apparemment, puisque la plupart semblent l'avoir interprétée comme si la clause "consciemment et volontairement" était sous-entendue, et aussi, à ce qu'il semble, comme s'il y avait une différence entre noter différemment un sous-ensemble de C (pour "Classe") et noter différemment son complémentaire dans C.

Mais sans ces clauses, c'est-à-dire à s'en tenir à la question telle qu'elle est formulée et sans y injecter d'implicite supposé, la réponse devrait être "oui, probablement", le taux de "non" mesurant surtout la proportion d'évaluateurs qui soit n'ont pas connaissance de biais, soit pensent n'être pas concernés (ce qui n'est pas loin de revenir au même).

Dire cela, ce n'est pas acquiescer à n'importe quelle faribole docimologique (et il s'en colporte de particulièrement farcesques), c'est juste s'être renseigné. Pour le coup, c'est une question empirique, et pas du tout une question qui concerne la conscience que l'agent qui note des copies a de sa propre pratique.