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- NasopiBon génie
Mais ça a toujours un succès fou, d'accuser les parents ! Là une inconnue sort une théorie à la noix, et aussitôt tout le monde se gorge de ce qu'elle dit sans aller vérifier si c'est juste, si c'est fondé et prouvé, simplement parce que ça permet de critiquer à bon compte des parents qui, à tous les coups, laissent trop leur enfant devant un écran (mais qui est allé vérifier chez eux ce qui se passe ? ). Ça ne m'est pas encore arrivé, mais j'ai déjà plusieurs copines, mères d'enfants autistes, auxquelles des proches et des connaissances ont fait des réflexions par rapport à ça, en leur disant en gros qu'elles l'avaient bien cherché, l'autisme de leur enfant, et que c'était à cause des écrans.
J'ajoute que, quand même, les écrans, ce n'est pas si récent ; quand j'étais gamine, dans les années 80, j'avais déjà des copines chez lesquelles la télé était allumée à longueur de journée. Elles étaient certainement, déjà, exposées aux écrans des heures par jour. Donc penser qu'une récente hausse de certains troubles est liée aux écrans, ça me paraît, disons, un peu curieux.
J'ajoute que, quand même, les écrans, ce n'est pas si récent ; quand j'étais gamine, dans les années 80, j'avais déjà des copines chez lesquelles la télé était allumée à longueur de journée. Elles étaient certainement, déjà, exposées aux écrans des heures par jour. Donc penser qu'une récente hausse de certains troubles est liée aux écrans, ça me paraît, disons, un peu curieux.
- RabelaisVénérable
Tout à fait d'accord avec toi pour la télévision, qui n'a pas le même style d'impact ni ne touche les mêmes zones cérébrales.
L'addiction aux jeux en ligne est pourtant bien réelle et les adolescents commencent à morfler (http://www.scilogs.fr/l-actu-sur-le-divan/cas-extremes-daddiction-aux-jeux-video-quand/).
Je pense que le cerveau d'un jeune enfant doit aussi être transifrmé par les jeux vidéos proposés et je regrette qu'il n'y ait pas d'études poussées en la matière.
Je sais que qualifier les troubles engendrés de troubles autistiques heurtent les parents d'enfants autistes, que qualifier ces troubles d'hyperactivité beurtent les parents d'enfant hyperactif .
Mais on ne peut pas refuser de voir les dégâts engendrés par les écrans parce qu'on est personnellement heurté par un regrettable choix de terminologie, tout de même.
Que vous vous battiez pour qu'on cesse définitivement de qualifié ces nouveaux troubles de troubles autistiques, ok, je trouve cela tout à fait juste MAIS qu'on refuse de VOIR les conséquences de l'exposition aux tablettes, PS3/4, etc., non, je ne peux lire cela, ce n'est pas juste non plus.
Quant aux parents : je ne vous rejoins pas.
Les parents d'enfant handicapé, autiste, ou souffrant d'autres pathologies ont certes soufferts de l'approche psychanalytique des années passées mais là, on parle d'un choix parental.
Coller une tablette entre les mains d'un gosse, ce n'est même,pas comparable à lui coller une baffe soi-disant éducative, c'est faux,
Coller l'enfant devant une tablette, c'est obtenir du temps d'adulte, c'est éviter de s'en occuper, soi, et c'est conscient.
Les tablettes avec jeux " éducatifs" ont été une amorce publicitaire qui a permis aux parents de se dédouaner, ceux-ci n'y ont pas cru une seconde, ce qu'ils veulent, c'est etre tranquille pour jouer sur leur smartphone.
Il faut informer les parents à coup de matraquage comme on l'a fait pour la mort subite du nourrisson ( coucher les enfants sur le dos), il faut que cela cesse et qu'on arrête de mettre entre les mains des bambins de même pas deux ans des appareils qui vont au mieux leur manger tout leur temps d'imagination, d'échange, d'apprentissage, de gestion du stress, d'ouverture à l'altérité et au pire ( cela reste à prouver, je sais) ' vont faire des dégâts durables sur leur structuration cérébrale.
Et il faut qu'en tant que professeur vous contribuiez à empêcher ce drame générationnel.
L'addiction aux jeux en ligne est pourtant bien réelle et les adolescents commencent à morfler (http://www.scilogs.fr/l-actu-sur-le-divan/cas-extremes-daddiction-aux-jeux-video-quand/).
Je pense que le cerveau d'un jeune enfant doit aussi être transifrmé par les jeux vidéos proposés et je regrette qu'il n'y ait pas d'études poussées en la matière.
Je sais que qualifier les troubles engendrés de troubles autistiques heurtent les parents d'enfants autistes, que qualifier ces troubles d'hyperactivité beurtent les parents d'enfant hyperactif .
Mais on ne peut pas refuser de voir les dégâts engendrés par les écrans parce qu'on est personnellement heurté par un regrettable choix de terminologie, tout de même.
Que vous vous battiez pour qu'on cesse définitivement de qualifié ces nouveaux troubles de troubles autistiques, ok, je trouve cela tout à fait juste MAIS qu'on refuse de VOIR les conséquences de l'exposition aux tablettes, PS3/4, etc., non, je ne peux lire cela, ce n'est pas juste non plus.
Quant aux parents : je ne vous rejoins pas.
Les parents d'enfant handicapé, autiste, ou souffrant d'autres pathologies ont certes soufferts de l'approche psychanalytique des années passées mais là, on parle d'un choix parental.
Coller une tablette entre les mains d'un gosse, ce n'est même,pas comparable à lui coller une baffe soi-disant éducative, c'est faux,
Coller l'enfant devant une tablette, c'est obtenir du temps d'adulte, c'est éviter de s'en occuper, soi, et c'est conscient.
Les tablettes avec jeux " éducatifs" ont été une amorce publicitaire qui a permis aux parents de se dédouaner, ceux-ci n'y ont pas cru une seconde, ce qu'ils veulent, c'est etre tranquille pour jouer sur leur smartphone.
Il faut informer les parents à coup de matraquage comme on l'a fait pour la mort subite du nourrisson ( coucher les enfants sur le dos), il faut que cela cesse et qu'on arrête de mettre entre les mains des bambins de même pas deux ans des appareils qui vont au mieux leur manger tout leur temps d'imagination, d'échange, d'apprentissage, de gestion du stress, d'ouverture à l'altérité et au pire ( cela reste à prouver, je sais) ' vont faire des dégâts durables sur leur structuration cérébrale.
Et il faut qu'en tant que professeur vous contribuiez à empêcher ce drame générationnel.
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Le temps ne fait rien à l'affaire, quand on est c., on est c.
- NasopiBon génie
Non, mais je n'ai jamais dit que les écrans et les tablettes étaient bons pour les enfants, évidemment qu'il vaut mieux en limiter l'usage ! Je pense que tout le monde est d'accord sur ce point ici.
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"Donne-moi la sérénité nécessaire pour accepter telles qu’elles sont les choses qu’on ne peut pas changer, donne-moi le courage de changer celles qui doivent l’être ; donne-moi la sagesse qui permet de discerner les unes et les autres." (Marc-Aurèle)
- lene75Prophète
Rabelais a écrit:Les tablettes avec jeux " éducatifs" ont été une amorce publicitaire qui a permis aux parents de se dédouaner, ceux-ci n'y ont pas cru une seconde, ce qu'ils veulent, c'est etre tranquille pour jouer sur leur smartphone.
Si, beaucoup croient en toute sincérité que les jeux "éducatifs" sont éducatifs, et beaucoup n'utilisent pas les écrans pour se "débarrasser" des enfants. Ils croient sincèrement que si le gamin compte jusqu'à 100 à à peine deux ans, sait dire quelques mots d'anglais, etc., c'est que les écrans, c'est super pour son développement. Ils sont "bien avertis" des dangers : ils n'autorisent pas les films ou les jeux violents, par exemple. Même dans la salle d'attente du Camsp il y a une maman, pourtant médecin généraliste, qui, tous les mercredi, montre des vidéos pendant une heure à son gamin (et les regarde et commente avec lui) alors qu'il y a largement de quoi jouer autrement et que ma fille meurt d'envie de jouer avec lui... D'autres parents, au lieu de chanter des chansons à leurs gamins, cherchent la chanson pour leur passer la vidéo, et, encore une fois, ça se comprend : quand on chante comme une casserole comme moi, on peut se dire que sortir son smartphone à tout bout de champ, c'est mieux pour le gamin. Additionné sur le journée, tout ça, même si je pense que c'est moins néfaste que les jeux violents en ligne à longueur de journée, ce sont des heures et des heures passées devant les écrans au lieu de faire des jeux "créatifs". La différence entre la télé et le smartphone, c'est que le smartphone est à portée de main partout et tout le temps, alors que la télé, personne ne se baladait avec dans son sac.
Même pour les jeux en ligne, ça se discute. Je le vois bien avec mon frère qui joue avec son fils à des jeux en ligne totalement inappropriés à son âge (et très violents). Il n'a pas de réelle conscience de la nocivité de ce qu'il fait : pour lui ceux qui critiquent sont des vieux c* qui n'y comprennent rien et jouer avec son fils est un moment de partage avec lui (qui dure toute la journée quand il n'y a pas école, mais il ne se débarrasse pas de lui, puisqu'ils jouent ensemble). Il pense que son fils, qui est capable de faire preuve de stratégie face à des adultes, est beaucoup plus intelligent que sa fille qui joue toute seule dans sa chambre avec ses legos ou à des trucs "débiles" de fille. D'ailleurs quand ils ne jouent pas, ils ne parlent quasiment que de ça entre eux.
Inversement, j'ai déjà lu dans des compte-rendus d'enquêtes sociales, parmi les reproches faits aux parents, le fait qu'il n'y ait pas de télé chez eux ou que l'enfant n'ait pas le droit de la regarder ou d'avoir accès à l'ordi, etc. Pour eux c'est une grave atteinte à son développement normal et à sa socialisation (parce qu'il sera le seul parmi ses pairs à ne pas regarder la télé, jouer aux jeux vidéos, etc.). Donc il y a un sacré boulot de prévention quand on va jusqu'à considérer comme maltraitants des parents qui interdisent les écrans !
Même des collègues me disaient qu'ils avaient acheté des tablettes à leurs enfants parce que "de nos jours je pense qu'il est important de savoir maîtriser ces outils", sauf que l'une d'entre elle avouait regretter en avoir acheté une à sa fille de CM1 parce que maintenant c'est la guerre à la maison pour en limiter l'usage et que ses résultats scolaires ont chuté.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- RabelaisVénérable
Merci Lene, de ce témoignage, je n'avais vraiment pas conscience qu'on puisse réellement avoir inergré le système publicitaire et croire que ces jeux /écrans/TV soient utiles et éducatifs.
( tu me diras, quand on voit la pression mise pour qu'on les utilise en classe, j'aurais dû me dire que même les gens les plus intelligents , avec une vraie réflexion sur le sujet , pouvaient se tromper à ce point )
( tu me diras, quand on voit la pression mise pour qu'on les utilise en classe, j'aurais dû me dire que même les gens les plus intelligents , avec une vraie réflexion sur le sujet , pouvaient se tromper à ce point )
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- amalricuNeoprof expérimenté
Nasopi a écrit:Mais ça a toujours un succès fou, d'accuser les parents ! Là une inconnue sort une théorie à la noix, et aussitôt tout le monde se gorge de ce qu'elle dit sans aller vérifier si c'est juste, si c'est fondé et prouvé, simplement parce que ça permet de critiquer à bon compte des parents qui, à tous les coups, laissent trop leur enfant devant un écran (mais qui est allé vérifier chez eux ce qui se passe ? ). Ça ne m'est pas encore arrivé, mais j'ai déjà plusieurs copines, mères d'enfants autistes, auxquelles des proches et des connaissances ont fait des réflexions par rapport à ça, en leur disant en gros qu'elles l'avaient bien cherché, l'autisme de leur enfant, et que c'était à cause des écrans.
J'ajoute que, quand même, les écrans, ce n'est pas si récent ; quand j'étais gamine, dans les années 80, j'avais déjà des copines chez lesquelles la télé était allumée à longueur de journée. Elles étaient certainement, déjà, exposées aux écrans des heures par jour. Donc penser qu'une récente hausse de certains troubles est liée aux écrans, ça me paraît, disons, un peu curieux.
Ma mère m'enguirlandait alors copieusement quand je passais mes après-midi devant la télévision : "tu ne lis pas assez...". Les enseignants nous tenaient le même discours. Ils seraient effrayés en 2018...
Et dans 30 ans, on aura droit à la même ritournelle : le bidule technologique aura par contre méchamment évolué et grignoté davantage notre quotidien.
La nouveauté, c'est que les écrans pullulent désormais en nombre dans chaque foyer avec le risque (majeur) de l'activité nocturne (privation de sommeil....catastrophique).
Je sais pas ce que nous réserve la suite...
- NasopiBon génie
Encore une fois, je n'ai jamais dit que l'utilisation des écrans à dose massive était une bonne chose, au contraire ! Mais on peut dire et répéter aux parents qu'il vaut mieux éviter d'exposer trop souvent les enfants aux écrans, sans pour autant leur raconter n'importe quoi en agitant le spectre de l'autisme ou de je ne sais quel trouble...
J'ajoute au témoignage de lene que ce sont parfois les professionnels eux-mêmes qui conseillent aux parents d'acheter des tablettes à leurs enfants : c'est ce que vient de faire l'orthophoniste de ma fille, qui m'a dit qu'il existait plein d'applications très intéressantes pour les autistes.
J'ajoute au témoignage de lene que ce sont parfois les professionnels eux-mêmes qui conseillent aux parents d'acheter des tablettes à leurs enfants : c'est ce que vient de faire l'orthophoniste de ma fille, qui m'a dit qu'il existait plein d'applications très intéressantes pour les autistes.
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"Donne-moi la sérénité nécessaire pour accepter telles qu’elles sont les choses qu’on ne peut pas changer, donne-moi le courage de changer celles qui doivent l’être ; donne-moi la sagesse qui permet de discerner les unes et les autres." (Marc-Aurèle)
- CathyFidèle du forum
J'ai parcouru les dernières pages et je livre mon témoignage de professionnelle qui travaille avec des enfants TSA et avec beaucoup d'enfants "sous écran".
Il y a effectivement beaucoup de confusions autour de TED/autisme/TSA. Le DSM-5 qui fait référence reconnaît aujourd'hui l’appellation TSA qui englobe des pathologies différentes ayant pour point commun des troubles de la communication. C'est sur ce point que la confusion règne entre enfants avec TSA et enfants avec des retards divers et variés.
Aujourd'hui, seuls des psy (chologues/chiatres, hélas) considèrent encore le TSA comme une maladie psychiatrique souvent étiquetée "psychose infantile" et dont l'origine est très très souvent renvoyée à la mère...A part cescrétins individus, les TSA sont aujourd'hui considérés comme ayant deux causes possibles/probables: une cause génétique et une cause environnementale. La première est en débat, la recherche....cherche, la seconde s'appuie beaucoup sur l'explosion des cas de TSA en posant l'idée que les perturbateurs endocriniens, la pollution, le vieillissement des gamètes avec les parentalités plus tardives sont une partie des raisons de cette augmentation. A cela s'ajoute un meilleur dépistage et un net élargissement des critères d'inclusion des enfants dans le champ des TSA.
On a donc d'un côté davantage d'enfants avec TSA, des troubles dont on parle davantage -même si pas encore assez et souvent mal- ce qui donne forcément une vulgarisation des TSA, au risque de dire tout et n'importe quoi. Les gens ont donc en tête soit l'Asperger vu comme un génie ou l'Autiste enfermé dans son monde, ingérable. Or, l'immense majorité se situe entre les deux, avec d'énormes variations dans les comportements, les manifestations, le développement intellectuel, l'autonomie...Le point commun reste les difficultés à communiquer, pas tant avec le langage -là encore, beaucoup de diversités- mais dans la compréhension de l'autre et du monde.
Les enfants soumis aux écrans présentent des troubles de l'interaction similaires par certains aspects à ceux d'enfants porteurs de TSA. La différence est que ces troubles sont induits par l'éducation, réversibles -s'ils sont stimulés assez tôt- et appartiennent au champ du "retard de développement" plutôt qu'au "développement atypique".
Il faut à la fois être clairs et souples: les enfants apprennent en faisant, en manipulant et en échangeant. La passivité des écrans est extrêmement nuisible et plus les enfants sont petits, plus leur nocivité est forte. MAIS, ce n'est pas 30 minutes de dessins animés, de jeux qui vont poser problème, c'est la fréquence, le temps d'exposition et l'absence d'autres stimuli. Les enfants que je reçois et qui présentent des troubles de l'interaction passent plusieurs heures par jour devant tout type d'écran, sans échanges, sans autres types de jeux...
Désolée pour le pavé, je ne sais pas si cela aura éclairci le débat.
Il y a effectivement beaucoup de confusions autour de TED/autisme/TSA. Le DSM-5 qui fait référence reconnaît aujourd'hui l’appellation TSA qui englobe des pathologies différentes ayant pour point commun des troubles de la communication. C'est sur ce point que la confusion règne entre enfants avec TSA et enfants avec des retards divers et variés.
Aujourd'hui, seuls des psy (chologues/chiatres, hélas) considèrent encore le TSA comme une maladie psychiatrique souvent étiquetée "psychose infantile" et dont l'origine est très très souvent renvoyée à la mère...A part ces
On a donc d'un côté davantage d'enfants avec TSA, des troubles dont on parle davantage -même si pas encore assez et souvent mal- ce qui donne forcément une vulgarisation des TSA, au risque de dire tout et n'importe quoi. Les gens ont donc en tête soit l'Asperger vu comme un génie ou l'Autiste enfermé dans son monde, ingérable. Or, l'immense majorité se situe entre les deux, avec d'énormes variations dans les comportements, les manifestations, le développement intellectuel, l'autonomie...Le point commun reste les difficultés à communiquer, pas tant avec le langage -là encore, beaucoup de diversités- mais dans la compréhension de l'autre et du monde.
Les enfants soumis aux écrans présentent des troubles de l'interaction similaires par certains aspects à ceux d'enfants porteurs de TSA. La différence est que ces troubles sont induits par l'éducation, réversibles -s'ils sont stimulés assez tôt- et appartiennent au champ du "retard de développement" plutôt qu'au "développement atypique".
Il faut à la fois être clairs et souples: les enfants apprennent en faisant, en manipulant et en échangeant. La passivité des écrans est extrêmement nuisible et plus les enfants sont petits, plus leur nocivité est forte. MAIS, ce n'est pas 30 minutes de dessins animés, de jeux qui vont poser problème, c'est la fréquence, le temps d'exposition et l'absence d'autres stimuli. Les enfants que je reçois et qui présentent des troubles de l'interaction passent plusieurs heures par jour devant tout type d'écran, sans échanges, sans autres types de jeux...
Désolée pour le pavé, je ne sais pas si cela aura éclairci le débat.
- CeladonDemi-dieu
Je ne peux plus remettre la main sur une étude faite aux usa je crois, qui montrait des enfants plongés longtemps dans leurs jeux tablettes et qui ne s'apercevaient ni du décor de leur salon qui changeait, ni de leurs frères/soeurs qui partaient et laissaient la place à d'autres... flippant.
- New ZealandNiveau 9
Pour rebondir sur ce sujet, j'avais déjà lu cet article l'année dernière, mais dans un autre journal. Contrairement à certains, je trouve que le Dr Ducanda est très claire quant à ce qu'elle appelle les troubles autistiques, puisqu'elle précise bien que ces troubles disparaissent lorsque l'usage MASSIF des écrans cesse. Ce qui porte à confusion, c'est encore une fois le titre de l'article. Elle ne parle PAS d'autisme dans cet article, puisque justement, la première chose qu'elle demande aux parents aujourd'hui, c'est le temps de présence devant écran de leur enfant afin de jouer sur ce levier, le cas échéant.
Je trouve d'ailleurs la réponse des Dr Ramus et Peyre (cf: 2nd lien) à côté de la plaque, mais je peux me tromper. Ils parlent d'autisme, alors que le Dr Ducanda parle de troubles autistiques.
Par ailleurs, je trouve qu'elle n'accuse pas les parents: "Elle précise au téléphone : « je sais que je demande un sacrifice, un effort très important aux parents et je le leur dis. Je les assure aussi que ce n’est pas de leur faute. C’est très important de les déculpabiliser pour un phénomène qui les dépasse. »" Et elle demande des études pour confirmer ou infirmer les informations du terrain.
Mais ce n'est pas pour cela que je voulais poster un commentaire. Je voulais rappeler un article du Monde auquel j'avais eu accès grâce au présent forum et qui avait été publié à la même période. Je l'avais trouvé très clair et l'expérience du "Still Face" était édifiante. Ce ne sont pas uniquement les écrans auxquels sont confrontés les enfants qui sont responsables, mais également l'absence de réaction de certains parents, eux-mêmes hypnotisés par leur écran. En fait, c'est l'absence d'interaction qui est préjudiciable aux enfants (à mon avis, les écrans ont un impact assez important sur d'autres comportements, mais ce n'est pas le sujet de l'article). Ce que je trouve effrayant, c'est qu'une expérience qu'on avait décidé de ne pas mener à terme (pour des raisons évidentes) puisse être étudiée aujourd'hui car elle se produit dans la vie réelle.
https://www.neoprofs.org/t111363-tribune-dans-le-monde-l-exposition-des-jeunes-enfants-aux-ecrans-est-devenue-un-enjeu-de-sante-publique-majeur#4099962
Comme je ne sais plus qui sur ce sujet, je ne comprends pas (enfin ...) cette absence d'études et de campagnes d'envergure sur des sujets tels que les écrans, la malbouffe, le sommeil (les trois étant liés), entre autres. Les gouvernements devraient commander des études aux universités (ou en tout cas, proposer de tels sujets, je ne connais pas le fonctionnement des universités) et des mises en application concrètes, comme ont pu le faire des nutritionnistes à Marseille.
Je ne retrouve plus le lien, mais une initiative avait été lancée récemment à destination des familles des quartiers Nord de Marseille afin de les accompagner dans leurs choix nutritionnels. Des réunions avaient été organisées, des informations fournies, et c'était aux familles d'adapter leur alimentation, avec l'aide des professionnels. L'avantage, c'était qu'on enseignait réellement aux familles comment bien s'alimenter (et à coût égal - c'était le cœur de cette initiative) à partir de leur alimentation quotidienne. Cette initiative devait, à terme, être étendue.
On devrait développer ce type d'initiatives, pourquoi pas dans le cadre du suivi de grossesse, pour les thèmes que j'ai abordés ci-dessus, voire pour d'autres termes. Oui, je sais, je rêve!
@Rabelais: je suis un peu maniaque, je sais, mais il n'y a pas d'espace entre la première parenthèse et la première lettre et la dernière lettre et la dernière parenthèse. ex: (on écrit comme ça). Voilà voilà! A tous, n'hésitez pas à corriger mes fautes, ça ne me dérange pas, au contraire!
Waouh! quel pavé! Désolée!
Je trouve d'ailleurs la réponse des Dr Ramus et Peyre (cf: 2nd lien) à côté de la plaque, mais je peux me tromper. Ils parlent d'autisme, alors que le Dr Ducanda parle de troubles autistiques.
Par ailleurs, je trouve qu'elle n'accuse pas les parents: "Elle précise au téléphone : « je sais que je demande un sacrifice, un effort très important aux parents et je le leur dis. Je les assure aussi que ce n’est pas de leur faute. C’est très important de les déculpabiliser pour un phénomène qui les dépasse. »" Et elle demande des études pour confirmer ou infirmer les informations du terrain.
Mais ce n'est pas pour cela que je voulais poster un commentaire. Je voulais rappeler un article du Monde auquel j'avais eu accès grâce au présent forum et qui avait été publié à la même période. Je l'avais trouvé très clair et l'expérience du "Still Face" était édifiante. Ce ne sont pas uniquement les écrans auxquels sont confrontés les enfants qui sont responsables, mais également l'absence de réaction de certains parents, eux-mêmes hypnotisés par leur écran. En fait, c'est l'absence d'interaction qui est préjudiciable aux enfants (à mon avis, les écrans ont un impact assez important sur d'autres comportements, mais ce n'est pas le sujet de l'article). Ce que je trouve effrayant, c'est qu'une expérience qu'on avait décidé de ne pas mener à terme (pour des raisons évidentes) puisse être étudiée aujourd'hui car elle se produit dans la vie réelle.
https://www.neoprofs.org/t111363-tribune-dans-le-monde-l-exposition-des-jeunes-enfants-aux-ecrans-est-devenue-un-enjeu-de-sante-publique-majeur#4099962
Comme je ne sais plus qui sur ce sujet, je ne comprends pas (enfin ...) cette absence d'études et de campagnes d'envergure sur des sujets tels que les écrans, la malbouffe, le sommeil (les trois étant liés), entre autres. Les gouvernements devraient commander des études aux universités (ou en tout cas, proposer de tels sujets, je ne connais pas le fonctionnement des universités) et des mises en application concrètes, comme ont pu le faire des nutritionnistes à Marseille.
Je ne retrouve plus le lien, mais une initiative avait été lancée récemment à destination des familles des quartiers Nord de Marseille afin de les accompagner dans leurs choix nutritionnels. Des réunions avaient été organisées, des informations fournies, et c'était aux familles d'adapter leur alimentation, avec l'aide des professionnels. L'avantage, c'était qu'on enseignait réellement aux familles comment bien s'alimenter (et à coût égal - c'était le cœur de cette initiative) à partir de leur alimentation quotidienne. Cette initiative devait, à terme, être étendue.
On devrait développer ce type d'initiatives, pourquoi pas dans le cadre du suivi de grossesse, pour les thèmes que j'ai abordés ci-dessus, voire pour d'autres termes. Oui, je sais, je rêve!
@Rabelais: je suis un peu maniaque, je sais, mais il n'y a pas d'espace entre la première parenthèse et la première lettre et la dernière lettre et la dernière parenthèse. ex: (on écrit comme ça). Voilà voilà! A tous, n'hésitez pas à corriger mes fautes, ça ne me dérange pas, au contraire!
Waouh! quel pavé! Désolée!
- VinZTDoyen
New Zealand a écrit:
@Rabelais: je suis un peu maniaque, je sais, mais il n'y a pas d'espace entre la première parenthèse et la première lettre et la dernière lettre et la dernière parenthèse. ex: (on écrit comme ça). Voilà voilà! A tous, n'hésitez pas à corriger mes fautes, ça ne me dérange pas, au contraire!
Waouh! quel pavé! Désolée!
Espace avant les signes de ponctuation doubles, moi aussi je suis maniaque !
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« Il ne faut pas croire tout ce qu'on voit sur Internet » Victor Hugo.
« Le con ne perd jamais son temps. Il perd celui des autres. » Frédéric Dard
« Ne jamais faire le jour même ce que tu peux faire faire le lendemain par quelqu'un d'autre » Pierre Dac
« Je n'ai jamais lâché prise !» Claude François
« Un économiste est un expert qui saura demain pourquoi ce qu'il avait prédit hier ne s'est pas produit aujourd'hui. » Laurence J. Peter
- New ZealandNiveau 9
Lol ! C'est vrai !
J'avoue qu'en dehors du taf, je ne respecte que rarement cette règle ! Bon, je vais essayer de me mettre en mode "taf" sur ce forum.
J'avoue qu'en dehors du taf, je ne respecte que rarement cette règle ! Bon, je vais essayer de me mettre en mode "taf" sur ce forum.
- VinZTDoyen
New Zealand a écrit:Lol ! C'est vrai !
J'avoue qu'en dehors du taf, je ne respecte que rarement cette règle ! Bon, je vais essayer de me mettre en mode "taf" sur ce forum.
PS : notez que cette règle ne s'applique pas en anglais, c'est probablement la raison pour laquelle l'espace insécable/fine n'est pas intégrée aux claviers, même Azerty.
alt+espace sur Mac depuis … bien longtemps.
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« Je n'ai jamais lâché prise !» Claude François
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- New ZealandNiveau 9
En fait, j'ai dit une bêtise : ça se fait automatiquement sous Word (PC) quand le document est en français, mais comme mes documents-source sont en anglais, je dois taper Maj + Ctrl + Espace avant une ponctuation double. J'avais d'ailleurs rectifié rapidement, mais apparemment pas assez!
- BoubouleDoyen
lene75 a écrit:
[...]
Inversement, j'ai déjà lu dans des compte-rendus d'enquêtes sociales, parmi les reproches faits aux parents, le fait qu'il n'y ait pas de télé chez eux ou que l'enfant n'ait pas le droit de la regarder ou d'avoir accès à l'ordi, etc. Pour eux c'est une grave atteinte à son développement normal et à sa socialisation (parce qu'il sera le seul parmi ses pairs à ne pas regarder la télé, jouer aux jeux vidéos, etc.). Donc il y a un sacré boulot de prévention quand on va jusqu'à considérer comme maltraitants des parents qui interdisent les écrans !
[...]
extrait du jour :
- Vous ne laissez pas vos enfants regarder des dessins animés ?
- Non, l'école s'en charge très bien, ce matin la petite a fait 30 min de dessin animé sur la plage récréation parce qu'il pleuvait et cet après-midi, la maîtresse de CP était absente et le petit a eu droit à 1h30 de dessins animés.
- Ah oui, ça valait le coup d'aller à l'école ;-)
- Ce n'est pas grave, de l'école, je n'attends plus qu'un peu de sociabilisation. Allez, je vous laisse, je vais les faire travailler un peu.
- lene75Prophète
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
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- L’enfant et les écrans
- Arrêt maladie prolongé par le médecin initial mais pas par le médecin traitant
- Trouble dans le genre : la quenelle, l’eau bénite et le loukoum
- Un rapport du Sénat, à l'initiative de l'UMP, daté de juin 2011, annonce très clairement certaines couleurs : "De la pyramide aux réseaux : une nouvelle architecture pour l'école (rapport)"
- Les parents, accros aux écrans
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