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- EnaecoVénérable
Si je comprends la volonté de préciser que l'établissement est "très calme", ce qui est peut-être le cas, parler de "petit incident" fait perdre toute objectivité et me semble carrément déplacé
- Madame_ProfEsprit sacré
Oohh, ben, finalement, je vais peut-être pas y demander un poste ^^
Sinon, sans vouloir polémiquer, il s'agit effectivement d'un établissement plutôt paisible, et il est tout à fait possible que ce soit un incident isolé (ce qui ne l'empêche pas d'être grave).
Sinon, sans vouloir polémiquer, il s'agit effectivement d'un établissement plutôt paisible, et il est tout à fait possible que ce soit un incident isolé (ce qui ne l'empêche pas d'être grave).
_________________
2017-2025 - 10ème établissement, en poste fixe ! Et, militante (encore, malgré tout...) !
2013-2017 - TZR en expérimentation au gré des établissements, et militante !
2012-2013 - Année de stage en collège
- Hirondelle78Niveau 8
Bonjour,
D'abord, cette agression (violences en réunion et sur un enseignant) est punie de 5 ans d'emprisonnement et 75.000 euros d'amende, mais si les auteurs ont moins de 16 ans, seule la moitié de la peine est encourue. Ce sont des faits extrêmement graves qui justifieraient amplement une détention provisoire.
Je ne sais pas si les mineurs sont en GAV. J'espère qu'ils le sont. Je serais également prudente sur l'attitude de la hiérarchie...
Cela dit, j'ai un souvenir. Il y a une dizaine d'années, la soeur d'un copain de promo, Néo Tit en anglais, avait littéralement été assommée par des élèves. Réveil à l'hôpital. 20 jours d'ITT. Le CDE a fait pression pour qu'elle ne porte pas plainte. Pas de bol pour le CDE, son frangin (avocat commercialiste certes, mais connaissant quand même un peu de pénal) a pris les choses en main.
Je veux croire que, 10 ans après, les choses ont évolué...
Un conseil.
Si ça vous arrive, c'est dépôt de plainte direct. Et constitution de partie civile. C'est gratuit. Pas besoin d'avocat.
Et ça calmera toute la hiérarchie, qui ne pourra pas faire l'économie de sanctions disciplinaires...
D'abord, cette agression (violences en réunion et sur un enseignant) est punie de 5 ans d'emprisonnement et 75.000 euros d'amende, mais si les auteurs ont moins de 16 ans, seule la moitié de la peine est encourue. Ce sont des faits extrêmement graves qui justifieraient amplement une détention provisoire.
Je ne sais pas si les mineurs sont en GAV. J'espère qu'ils le sont. Je serais également prudente sur l'attitude de la hiérarchie...
Cela dit, j'ai un souvenir. Il y a une dizaine d'années, la soeur d'un copain de promo, Néo Tit en anglais, avait littéralement été assommée par des élèves. Réveil à l'hôpital. 20 jours d'ITT. Le CDE a fait pression pour qu'elle ne porte pas plainte. Pas de bol pour le CDE, son frangin (avocat commercialiste certes, mais connaissant quand même un peu de pénal) a pris les choses en main.
Je veux croire que, 10 ans après, les choses ont évolué...
Un conseil.
Si ça vous arrive, c'est dépôt de plainte direct. Et constitution de partie civile. C'est gratuit. Pas besoin d'avocat.
Et ça calmera toute la hiérarchie, qui ne pourra pas faire l'économie de sanctions disciplinaires...
- PabloPEExpert
Quand on voit le nombre d'agression de faits divers horribles qui ont lieu dans des établissements très calmes on en vient à se demander si il ne vaut mieux pas être dans un établissement tenduEnaeco a écrit:Si je comprends la volonté de préciser que l'établissement est "très calme", ce qui est peut-être le cas, parler de "petit incident" fait perdre toute objectivité et me semble carrément déplacé
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"Et moi qui
me croyais tranquille pour un bout de temps avec mon chat brun."
- ipomeeGuide spirituel
En tout cas, Hirondelle, merci pour ces judicieux et utiles conseils.
- gauvain31Empereur
PabloPE a écrit:Quand on voit le nombre d'agression de faits divers horribles qui ont lieu dans des établissements très calmes on en vient à se demander si il ne vaut mieux pas être dans un établissement tenduEnaeco a écrit:Si je comprends la volonté de préciser que l'établissement est "très calme", ce qui est peut-être le cas, parler de "petit incident" fait perdre toute objectivité et me semble carrément déplacé
Je te le confirme à 100% j'ai travaillé en ITEP dans des conditions d'ultra violence parfois, mais l'équipe était soudée et très expérimentée; je me suis rendu compte qu'il était plus sûr d'être ce genre de structure adaptée (avec des éducateurs spécialisés) que dans certaines ZEP de Toulouse
- Ramanujan974Érudit
Hirondelle78 a écrit:Bonjour,
D'abord, cette agression (violences en réunion et sur un enseignant) est punie de 5 ans d'emprisonnement et 75.000 euros d'amende, mais si les auteurs ont moins de 16 ans, seule la moitié de la peine est encourue. Ce sont des faits extrêmement graves qui justifieraient amplement une détention provisoire.
J'aimerais bien savoir, sur les dizaines de cas de violences sur enseignant ces dernières années, combien de personnes ont été condamnées à de la prison et des amendes.
Parce que les lois, c'est bien joli sur le papier, mais si elles ne sont jamais appliquées...
- BoubouleDoyen
kiwi a écrit:Je ne veux pas me faire l'avocat du diable, les faits de violence sont gravissimes, et les incivilité verbales n'ont évidemment pas lieu d'être.
Néanmoins, vu le canard à l'origine du papier, n'étant pas à ses premières approximations, il ne serait pas impossible que les propos du CDE aient été tronqués, voire arrangés par l'auteur de l'article.
Peut-être, et je dis bien peut-être, qu'il considérait comme des incidents les propos insultants, et non l'agression physique de l'enseignant. D'ailleurs, preuve qu'il ne considère pas cela comme un simple incident, il a fait appel à la police.
Cela ne justifie pas le fait qu'on puisse considérer comme normal les élèves qui insultent les adultes d'un etablissement scolaire, mais cela me paraît quand même moins grave de parler d'un incident pour des insultes, que pour une agression physique.
Au sujet de cette affaire, j'espère bien qu'il va y avoir des suites scolaires, mais aussi pénales pour ces deux élèves si les faits sont bien ceux relatés.
J'ai aussi imaginé que les propos soient mal rapportés (c'est quand même très fréquent et assez désolant). Sortir dans le couloir pour demander à deux élèves de faire moins de bruit, c'est effectivement un petit incident courant, mais les conséquences à partir des insultes ne le sont pas du tout et sont très graves.
- Hirondelle78Niveau 8
Les audiences et les jugements sur les mineurs auteurs sont à huis clos. C'est donc difficile d'avoir des statistiques.
Lors de mon doctorat, j'avais fait du quantitatif et du qualitatif sur les mineurs violents et reiterants.
J'avais fait les observations suivantes
1) Jusqu'à la création du JLD, la pratique du Piquet pénitentiaire (incarcération de moins d'une semaine) donnait d'excellents résultats, surtout en détention provisoire. Il y a un monde entre clamer que la taule, on s'en fiche, et partir au trou.
2) On assiste depuis une dizaine d'années à une forme de fatalisme chez les magistrats, lié au moins en partie à une évolution des mentalités et à un changement de génération. Les anciens, qui partent désormais à la retraite, étaient prêts à beaucoup plus d'implication que les plus jeunes (un tableau de détention, c'est colossal à gérer comme boulot)
3) Au risque d'être polémique, depuis le début des années 2000, et jusqu'à la réforme de 2015, le concours d'entrée à l'ENM a privilégié les diplômés de Sciences politiques au net détriment des facs de droit. La mentalité n'est pas la même...
4) Pour autant qu'il y ait des précédents et que le tribunal voie les victimes (les visages tuméfiés, oui, ça joue !), il y a, même pour les mineurs, des écrous. Mais c'est clair aussi que, si la victime ne dépose pas plainte, la probabilité d'une comparution à juge unique, donc sans incarcération possible, est supérieure à ce qui se passe lorsque la victime suit le dossier.
Reste un élément.
L'ordonnance de 1945, qui n'est pas grand chose d'autre que la version "propre sur elle" d'une loi de Vichy, fait la part belle à l'educatif sur le répressif.
Est-ce encore vraiment pertinent ?
Lors de mon doctorat, j'avais fait du quantitatif et du qualitatif sur les mineurs violents et reiterants.
J'avais fait les observations suivantes
1) Jusqu'à la création du JLD, la pratique du Piquet pénitentiaire (incarcération de moins d'une semaine) donnait d'excellents résultats, surtout en détention provisoire. Il y a un monde entre clamer que la taule, on s'en fiche, et partir au trou.
2) On assiste depuis une dizaine d'années à une forme de fatalisme chez les magistrats, lié au moins en partie à une évolution des mentalités et à un changement de génération. Les anciens, qui partent désormais à la retraite, étaient prêts à beaucoup plus d'implication que les plus jeunes (un tableau de détention, c'est colossal à gérer comme boulot)
3) Au risque d'être polémique, depuis le début des années 2000, et jusqu'à la réforme de 2015, le concours d'entrée à l'ENM a privilégié les diplômés de Sciences politiques au net détriment des facs de droit. La mentalité n'est pas la même...
4) Pour autant qu'il y ait des précédents et que le tribunal voie les victimes (les visages tuméfiés, oui, ça joue !), il y a, même pour les mineurs, des écrous. Mais c'est clair aussi que, si la victime ne dépose pas plainte, la probabilité d'une comparution à juge unique, donc sans incarcération possible, est supérieure à ce qui se passe lorsque la victime suit le dossier.
Reste un élément.
L'ordonnance de 1945, qui n'est pas grand chose d'autre que la version "propre sur elle" d'une loi de Vichy, fait la part belle à l'educatif sur le répressif.
Est-ce encore vraiment pertinent ?
- JulialvaNiveau 3
C'est horrible....
- archebocEsprit éclairé
Ramanujan974 a écrit:Hirondelle78 a écrit:Bonjour,
D'abord, cette agression (violences en réunion et sur un enseignant) est punie de 5 ans d'emprisonnement et 75.000 euros d'amende, mais si les auteurs ont moins de 16 ans, seule la moitié de la peine est encourue. Ce sont des faits extrêmement graves qui justifieraient amplement une détention provisoire.
J'aimerais bien savoir, sur les dizaines de cas de violences sur enseignant ces dernières années, combien de personnes ont été condamnées à de la prison et des amendes.
Parce que les lois, c'est bien joli sur le papier, mais si elles ne sont jamais appliquées...
Il faudrait connaître aussi la proportion d'enseignant qui portent plainte.
Et puis à côté de la peine, il faudrait connaître aussi le montant des dommages et intérêts accordés. On ne parle généralement que des amendes, mais quand on évoque les dommages dus à la victime, ils sont le plus souvent d'un montant supérieur ou très supérieur à celui des amendes. Et pour le condamné, amendes ou dommages, cela ne change pas grand chose.
La moitié de la peine est encourue : cela concerne-t-il que les peines de prison ? Ou les amendes sont concernées aussi ?
Hirondelle78 a écrit:
Reste un élément.
L'ordonnance de 1945, qui n'est pas grand chose d'autre que la version "propre sur elle" d'une loi de Vichy, fait la part belle à l'educatif sur le répressif.
Est-ce encore vraiment pertinent ?
Si tu lis le blog du Monde sur la justice des mineurs, tu as au moins un exemple d'un décideur qui voudrait faire encore moins de répressif, encore plus d'éducatif.
Peux-tu en dire plus sur cette loi de Vichy ?
- tiptop77Prophète
Quand on lit ce que relate la presse et les citations des CDE voire de l'IA dans un article et qu'on sait ce qui s'est vraiment passé dans un établissement, on se rend compte qu'il y a une marge entre ce qu'on veut bien dire et la réalité du terrain.
_________________
May the force be with us!
- OlympiasProphète
C'est ce qu'il faut. Je suis assesseur dans un TPE. Une telle agression ne peut rester sans sanction.Hirondelle78 a écrit:Bonjour,
D'abord, cette agression (violences en réunion et sur un enseignant) est punie de 5 ans d'emprisonnement et 75.000 euros d'amende, mais si les auteurs ont moins de 16 ans, seule la moitié de la peine est encourue. Ce sont des faits extrêmement graves qui justifieraient amplement une détention provisoire.
Je ne sais pas si les mineurs sont en GAV. J'espère qu'ils le sont. Je serais également prudente sur l'attitude de la hiérarchie...
Cela dit, j'ai un souvenir. Il y a une dizaine d'années, la soeur d'un copain de promo, Néo Tit en anglais, avait littéralement été assommée par des élèves. Réveil à l'hôpital. 20 jours d'ITT. Le CDE a fait pression pour qu'elle ne porte pas plainte. Pas de bol pour le CDE, son frangin (avocat commercialiste certes, mais connaissant quand même un peu de pénal) a pris les choses en main.
Je veux croire que, 10 ans après, les choses ont évolué...
Un conseil.
Si ça vous arrive, c'est dépôt de plainte direct. Et constitution de partie civile. C'est gratuit. Pas besoin d'avocat.
Et ça calmera toute la hiérarchie, qui ne pourra pas faire l'économie de sanctions disciplinaires...
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