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- johelNiveau 9
http://www.lemonde.fr/education/article/2017/05/20/jean-michel-blanquer-il-nous-faut-depasser-le-clivage-gauche-droite-sur-l-ecole_5130829_1473685.html?xtor=RSS-3208
Quelqu'un a-t-il accès au contenu pour nous faire un résumé des mesures à la rentrée ?
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- MaminoHabitué du forum
Jean-Michel Blanquer, nouveau ministre de l’éducation nationale, n’arrive pas rue de Grenelle en terrain inconnu. Celui qui dirigeait l’Essec depuis 2013 a été deux fois recteur d’académie et numéro deux de ce même ministère entre 2009 et 2012, en prenant la tête de la direction générale de l’enseignement scolaire.
Lire aussi : Jean-Michel Blanquer, un spécialiste marqué à droite à l’éducation nationale
Dans le premier entretien qu’il accorde à la presse écrite, il livre des précisions sur la manière dont les engagements d’Emmanuel Macron vont se concrétiser, certains dès septembre. Des précisions, aussi, sur sa méthode : il ne veut pas être un ministre « de l’injonction » mais des « solutions de terrain ». Les classes de douze élèves dans les zones d’éducation prioritaire (ZEP) seront bien en place à la rentrée, mais sans nécessairement supprimer le dispositif du « plus de maîtres que de classes ».
Lire aussi : Ecole : des chantiers déjà polémiques pour Jean-Michel Blanquer
Lire aussi : Jean-Michel Blanquer, un spécialiste marqué à droite à l’éducation nationale
Dans le premier entretien qu’il accorde à la presse écrite, il livre des précisions sur la manière dont les engagements d’Emmanuel Macron vont se concrétiser, certains dès septembre. Des précisions, aussi, sur sa méthode : il ne veut pas être un ministre « de l’injonction » mais des « solutions de terrain ». Les classes de douze élèves dans les zones d’éducation prioritaire (ZEP) seront bien en place à la rentrée, mais sans nécessairement supprimer le dispositif du « plus de maîtres que de classes ».
Lire aussi : Ecole : des chantiers déjà polémiques pour Jean-Michel Blanquer
Le Monde a écrit:[...]
Les classes de CP à douze élèves en REP + [réseaux d’éducation prioritaires renforcés] sont le début d’une réforme qui vise les 100 % de réussite à l’issue du cours préparatoire. Dans la grande majorité des cas, nous aurons réussi ces dédoublements pour septembre. Si je n’avais qu’une priorité, ce serait celle-là : que tous les élèves de France sortent de l’école primaire en sachant lire, écrire, compter… et respecter autrui.
Concernant les rythmes scolaires, en laissant les communes décider, ne redoutez-vous pas de raviver un foyer à peine éteint ?
Certaines municipalités se satisfont de l’organisation actuelle, d’autres voudraient probablement changer si on leur en laissait la possibilité. C’est ce chantier-là que nous engageons en 2017. Lancer des concertations locales et des expérimentations – sur la base du volontariat – pour que chaque commune puisse trouver, avec les écoles, les parents d’élèves, ce qui lui paraît la meilleure organisation de la semaine.
Sur les rythmes, je crois qu’il faut se garder des certitudes. Entre la semaine d’école sur quatre jours et celle sur quatre jours et demi, aucune étude ne tranche quant à l’impact sur les résultats scolaires.
Que remettrez-vous en cause dans la réforme du collège ?
Il ne vous a pas échappé que cette réforme ne fait pas l’unanimité. Certains aspects sont intéressants, à commencer par l’autonomie accrue qu’elle confère aux établissements. Mais j’ai été choqué de la suppression, de manière verticale, de dispositifs qui marchaient bien, comme les classes bilangues, les sections européennes, l’option latin. Je l’avais dit à Najat Vallaud-Belkacem [ancienne ministre de l’éducation]. Certains ont utilisé l’argument de l’égalité de manière inadéquate, en prétendant que ces dispositifs créaient de la ségrégation, alors qu’ils permettaient de rendre attractifs des collèges qui ne l’étaient pas.
Nous allons rétablir les classes bilangues. Nous allons valoriser le latin et le grec, qui sont au cœur de notre civilisation et de notre langage. Arrêtons de considérer que ces disciplines rigidifient les différences sociales ; ce sont des outils de promotion pour tous.
- Equipe de modérationModérateur
Merci de ne pas citer des articles payants in extenso, pour respecter les droits d'auteur.
Cf charte 2.1. J
Cf charte 2.1. J
- lisette83Érudit
Pour avoir lu tout l'article, c'est plutôt rassurant et prometteur...
- AlbiusNiveau 10
Cela change et fait du bien de lire quelqu'un qui semble connaître ses dossiers et avoir une vision pragmatique tout en réaffirmant des valeurs ("Nous allons valoriser le latin et le grec, qui sont au cœur de notre civilisation et de notre langage") bien mises à mal lors du dernier quinquennat.
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La littérature, comme toute forme d'art, est l'aveu que la vie ne suffit pas. F. Pessoa
- William FosterExpert
Oui, c'est rassurant. J'avais un peu peur qu'en période électorale il ne tienne un discours de velours avec des postures qui seront vite oubliées et des mensonges trop grossiers, mais là je suis rassuré.Albius a écrit:Cela change et fait du bien de lire quelqu'un qui semble connaître ses dossiers et avoir une vision pragmatique tout en réaffirmant des valeurs ("Nous allons valoriser le latin et le grec, qui sont au cœur de notre civilisation et de notre langage") bien mises à mal lors du dernier quinquennat.
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Tout le monde me dit que je ne peux pas faire l'unanimité.
"Opinions are like orgasms : mine matters most and I really don't care if you have one." Sylvia Plath
Vérificateur de miroir est un métier que je me verrais bien faire, un jour.
- Madame_ProfEsprit sacré
lisette83 a écrit:Pour avoir lu tout l'article, c'est plutôt rassurant et prometteur...
Ah bon ?
Le peu qui est cité évoque quand même "l'autonomie accrue des établissements" !
Puis, c'est bien de parler des bilangues et des langues anciennes, mais quid de tous les autres aspects de la réforme (AP, EPI, cycles) ?
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2017-2025 - 10ème établissement, en poste fixe ! Et, militante (encore, malgré tout...) !
2013-2017 - TZR en expérimentation au gré des établissements, et militante !
2012-2013 - Année de stage en collège
- lisette83Érudit
Au moins, comme dit plus haut, il a une vision réaliste de la situation.
Vu comment les syndicats ont mis du temps à réagir lors de la réforme, il faudra de toute façon encore beaucoup plus de temps pour la détricoter.
Vu comment les syndicats ont mis du temps à réagir lors de la réforme, il faudra de toute façon encore beaucoup plus de temps pour la détricoter.
- ZagaraGuide spirituel
Quelle est la définition d'une "vision réaliste" de quelque chose en politique ?
- Madame_ProfEsprit sacré
lisette83 a écrit:Au moins, comme dit plus haut, il a une vision réaliste de la situation.
Vu comment les syndicats ont mis du temps à réagir lors de la réforme, il faudra de toute façon encore beaucoup plus de temps pour la détricoter.
Et les collègues ?
C'est bien connu, tout est de la faute des syndicats.
En tout cas, ses idées semblent aux antipodes des miennes, dangereuses pour certaines, et, quand il était recteur dans mon académie, il y a eu beaucoup de choses négatives, dont les traces sont encore visibles aujourd'hui.
Puis, faut pas croire qu'il compte détricoter la réforme hein, il rétablira juste les bilangues et les langues anciennes, et continuera à préparer la réforme du lycée et du BAC dans la même lignée.
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- LaotziSage
Blanquer est surtout un fin stratège : il a compris que pour imposer ses idées, il faut qu'elles se diffusent progressivement et semblent provenir "du terrain", des "expérimentations locales". Il a bien vu, entre autres, l'opposition massive à la réforme du collège et il sait bien que ses réformes déchaineraient sans doute encore plus d'oppositions (recrutement local etc.).
C'est toujours la même idée : si une réforme n'est pas acceptée, ce n'est pas qu'elle est mauvaise en soi, c'est qu'elle n'a pas été assez expliquée, que les acteurs de terrain ne l'ont pas assez bien comprise etc.
Par conséquent, en procédant par petites touches, par "expérimentations locales" prétendument réussies et donc généralisées progressivement ensuite, ces réformes vont paraître plus indolores (il n'y aura pas le grand texte de loi contre lequel descendre dans la rue) et même provenir du terrain et non d'en haut.
Une grande mystification donc !
C'est toujours la même idée : si une réforme n'est pas acceptée, ce n'est pas qu'elle est mauvaise en soi, c'est qu'elle n'a pas été assez expliquée, que les acteurs de terrain ne l'ont pas assez bien comprise etc.
Par conséquent, en procédant par petites touches, par "expérimentations locales" prétendument réussies et donc généralisées progressivement ensuite, ces réformes vont paraître plus indolores (il n'y aura pas le grand texte de loi contre lequel descendre dans la rue) et même provenir du terrain et non d'en haut.
Une grande mystification donc !
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"Trouvez donc bon qu'au lieu de vous dire aussi, adieu comme autrefois, je vous dise, adieu comme à présent."
- CeladonDemi-dieu
Ce qu'il dit des enseignements dits élitistes est tout à fait juste. Maintenant, comment va-t-il manipuler ses pédagogistes rue de Grenelle, pour faire avaler cette évidence, j'attends de voir. On a vu comment c'est Darcos qui s'est fait manipuler en 2008...
- tiptop77Prophète
Les classes bilangues seront rétablies à partir de quand? La rentrée 2018?
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May the force be with us!
- lisette83Érudit
Je suis syndiquée depuis très longtemps mais, en l'occurrence, la confiance donnée a priori à un gouvernement de gauche a, de fait, fortement retardé les réactions dans les directions syndicales alors que les collègues justement ont senti bien plus tôt le danger.Madame_Prof a écrit:lisette83 a écrit:Au moins, comme dit plus haut, il a une vision réaliste de la situation.
Vu comment les syndicats ont mis du temps à réagir lors de la réforme, il faudra de toute façon encore beaucoup plus de temps pour la détricoter.
Et les collègues ?
C'est bien connu, tout est de la faute des syndicats.
En tout cas, ses idées semblent aux antipodes des miennes, dangereuses pour certaines, et, quand il était recteur dans mon académie, il y a eu beaucoup de choses négatives, dont les traces sont encore visibles aujourd'hui.
Puis, faut pas croire qu'il compte détricoter la réforme hein, il rétablira juste les bilangues et les langues anciennes, et continuera à préparer la réforme du lycée et du BAC dans la même lignée.
- BalthazaardVénérable
Laotzi a écrit:Blanquer est surtout un fin stratège : il a compris que pour imposer ses idées, il faut qu'elles se diffusent progressivement et semblent provenir "du terrain", des "expérimentations locales". Il a bien vu, entre autres, l'opposition massive à la réforme du collège et il sait bien que ses réformes déchaineraient sans doute encore plus d'oppositions (recrutement local etc.).
C'est toujours la même idée : si une réforme n'est pas acceptée, ce n'est pas qu'elle est mauvaise en soi, c'est qu'elle n'a pas été assez expliquée, que les acteurs de terrain ne l'ont pas assez bien comprise etc.
Par conséquent, en procédant par petites touches, par "expérimentations locales" prétendument réussies et donc généralisées progressivement ensuite, ces réformes vont paraître plus indolores (il n'y aura pas le grand texte de loi contre lequel descendre dans la rue) et même provenir du terrain et non d'en haut.
Une grande mystification donc !
Étrangement je lis et comprends tout le contraire....comme quoi
- BalthazaardVénérable
William Foster a écrit:Oui, c'est rassurant. J'avais un peu peur qu'en période électorale il ne tienne un discours de velours avec des postures qui seront vite oubliées et des mensonges trop grossiers, mais là je suis rassuré.Albius a écrit:Cela change et fait du bien de lire quelqu'un qui semble connaître ses dossiers et avoir une vision pragmatique tout en réaffirmant des valeurs ("Nous allons valoriser le latin et le grec, qui sont au cœur de notre civilisation et de notre langage") bien mises à mal lors du dernier quinquennat.
je trouve aussi, de plus il s'était opposé à Lussault à une époque où ni Fillion, ni Macron n'étaient pressentis comme présidentiables et encore moins lui comme ministre, donc on peut éliminer la posture opportuniste.
- CeladonDemi-dieu
Ah ? Parce que les collègues sentent le danger mais pas les syndicats ? Ce ne serait pas plutôt la marque d'une volonté politique de ne pas entraver la "gauche" ?lisette83 a écrit:Je suis syndiquée depuis très longtemps mais, en l'occurrence, la confiance donnée a priori à un gouvernement de gauche a, de fait, fortement retardé les réactions dans les directions syndicales alors que les collègues justement ont senti bien plus tôt le danger.Madame_Prof a écrit:lisette83 a écrit:Au moins, comme dit plus haut, il a une vision réaliste de la situation.
Vu comment les syndicats ont mis du temps à réagir lors de la réforme, il faudra de toute façon encore beaucoup plus de temps pour la détricoter.
Et les collègues ?
C'est bien connu, tout est de la faute des syndicats.
En tout cas, ses idées semblent aux antipodes des miennes, dangereuses pour certaines, et, quand il était recteur dans mon académie, il y a eu beaucoup de choses négatives, dont les traces sont encore visibles aujourd'hui.
Puis, faut pas croire qu'il compte détricoter la réforme hein, il rétablira juste les bilangues et les langues anciennes, et continuera à préparer la réforme du lycée et du BAC dans la même lignée.
- lisette83Érudit
Mais oui, c'est bien ce que je voulais dire...
- William FosterExpert
Cela me rassure aussi que cette posture ne soit pas opportuniste. Que de soulagements.Balthazaard a écrit:William Foster a écrit:Oui, c'est rassurant. J'avais un peu peur qu'en période électorale il ne tienne un discours de velours avec des postures qui seront vite oubliées et des mensonges trop grossiers, mais là je suis rassuré.Albius a écrit:Cela change et fait du bien de lire quelqu'un qui semble connaître ses dossiers et avoir une vision pragmatique tout en réaffirmant des valeurs ("Nous allons valoriser le latin et le grec, qui sont au cœur de notre civilisation et de notre langage") bien mises à mal lors du dernier quinquennat.
je trouve aussi, de plus il s'était opposé à Lussault à une époque où ni Fillion, ni Macron n'étaient pressentis comme présidentiables et encore moins lui comme ministre, donc on peut éliminer la posture opportuniste.
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- CeladonDemi-dieu
Abaway, mes skuzes.lisette83 a écrit:Mais oui, c'est bien ce que je voulais dire...
- KrilinXV3Neoprof expérimenté
Les oppositions du passé importent peu. On est dans l'alliance objective entre certains, qui ont des idées, et d'autres, qui ont un agenda.
La nomination de Blanquer est une catastrophe. Le message est clair.
La nomination de Blanquer est une catastrophe. Le message est clair.
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Asinus asinum fricat
- BalthazaardVénérable
William Foster a écrit:Cela me rassure aussi que cette posture ne soit pas opportuniste. Que de soulagements.Balthazaard a écrit:William Foster a écrit:Oui, c'est rassurant. J'avais un peu peur qu'en période électorale il ne tienne un discours de velours avec des postures qui seront vite oubliées et des mensonges trop grossiers, mais là je suis rassuré.Albius a écrit:Cela change et fait du bien de lire quelqu'un qui semble connaître ses dossiers et avoir une vision pragmatique tout en réaffirmant des valeurs ("Nous allons valoriser le latin et le grec, qui sont au cœur de notre civilisation et de notre langage") bien mises à mal lors du dernier quinquennat.
je trouve aussi, de plus il s'était opposé à Lussault à une époque où ni Fillion, ni Macron n'étaient pressentis comme présidentiables et encore moins lui comme ministre, donc on peut éliminer la posture opportuniste.
Tu soupçonnerait un pléonasme? je ne suis pas tout à fait d'accord.
- William FosterExpert
Je crois surtout qu'en politique, l'opportunisme est une preuve d'adaptation. On ne parle pas des politiciens qui ne sont pas opportunistes, parce qu'ils ont déjà disparu. C'est une forme de Darwinisme.Balthazaard a écrit:William Foster a écrit:Cela me rassure aussi que cette posture ne soit pas opportuniste. Que de soulagements.Balthazaard a écrit:William Foster a écrit:
Oui, c'est rassurant. J'avais un peu peur qu'en période électorale il ne tienne un discours de velours avec des postures qui seront vite oubliées et des mensonges trop grossiers, mais là je suis rassuré.
je trouve aussi, de plus il s'était opposé à Lussault à une époque où ni Fillion, ni Macron n'étaient pressentis comme présidentiables et encore moins lui comme ministre, donc on peut éliminer la posture opportuniste.
Tu soupçonnerais un pléonasme? je ne suis pas tout à fait d'accord.
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Tout le monde me dit que je ne peux pas faire l'unanimité.
"Opinions are like orgasms : mine matters most and I really don't care if you have one." Sylvia Plath
Vérificateur de miroir est un métier que je me verrais bien faire, un jour.
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