[Français] Qui pense qu'il aura le temps de faire l'intégralité du programme ?

ça fait longtemps que je ne fais pas le programme en entier. 
Je ne vois d'ailleurs pas comment on peut le boucler en travaillant de manière honnête, c'est-à-dire en ne faisant pas de zapping, et en approfondissant un minimum les notions vues. 
Les collègues que j'ai connus qui "bouclaient" le programme ne faisaient pratiquement pas de grammaire, orthographe, conjugaison... et pour quel résultat ? (apparemment, on leur "apprend à faire comme ça" à l'ESPE  )

En 5e, je suis très en retard. Ils sont gentils mais faibles. Souvent, ils ont envie de comprendre alors on prend le temps. En 3e, en lecture et expression, ça va, mais je suis à la rue en grammaire. Il faut tout reprendre, c'est une catastrophe. En plus, j'ai été absente une semaine en janvier pour cause de gastro, on a perdu une journée de cours parce qu'il n'y avait pas de transports, sans parler des heures qui s'envolent par ci par là. Et les voyages n'ont pas encore commencé...

Je vais finir en 5eme je pense mais en 3eme je ne vois pas comment je peux réussir : je n'ai jamais vraiment réussi les années précédentes, de 4h30 nous voilà à 3h + 1h d'AP... Pas besoin de faire un dessin.

En classe de 5e, le programme sera terminé (en littérature du moins). Je trouve que j'avance bien.

En classe de 6e, je tourne au ralentis. Je terminerai prochainement mon chapitre consacré aux monstres de l'Odyssée. Je devais enchaîner avec la Bible mais je pense que, finalement, je ferai l'impasse sur ce point du programme ou alors j'y reviendrai s'il me reste du temps en fin d'année. Il nous reste encore tant à faire...

lotta a écrit:ça fait longtemps que je ne fais pas le programme en entier. 
Je ne vois d'ailleurs pas comment on peut le boucler en travaillant de manière honnête, c'est-à-dire en ne faisant pas de zapping, et en approfondissant un minimum les notions vues. 
Les collègues que j'ai connus qui "bouclaient" le programme ne faisaient pratiquement pas de grammaire, orthographe, conjugaison... et pour quel résultat ? (apparemment, on leur "apprend à faire comme ça" à l'ESPE  )

J'espère que ce n'est pas pour moi, hein, on a tendance à être parano le dimanche avant la reprise
tu pourras dire que tu en connais une qui boucle, qui fait deux heures de grammaire par semaine presque toutes les semaines et qui ne survole pas les notions...et même, y revient pour les stabiliser
( bon, je ne suis pas dieu ni super woman, en plus , mais j'ai depuis deux ans des petits cinquiemes qui travaillent, qui ont des défauts, certes, mais travaillent )

Non, je ne parlais pas de toi , Rabelais !
Il y a aussi sûrement beaucoup de profs qui se débrouillent mieux que moi, tout simplement.

lotta a écrit:Non, je ne parlais pas de toi , Rabelais !
Il y a aussi sûrement beaucoup de profs qui se débrouillent mieux que moi, tout simplement.

Je ne te laisserai pas dire ça!
Il y a des classes, des façons de procéder, des choix pédagogiques, des envies qui forment un ensemble de facteurs qui influent sur le temps passé sur chaque thème, c'est tout.

Et de manière générale, je lis que cette année, pour les 3e et 6e, ça a l'air d'être mission impossible ce programme. :decu:

Leclochard a écrit:En fait, je n'en sais rien car c'est la première année que je réalise un programme aussi redondant en 5ème.

Je le trouve également redondant d'une année sur l'autre, et même les élèves s'en aperçoivent : mes élèves de 3e sont très sérieux et se font du souci pour le DNB (alors que vingt d'entre eux l'auront forcément avec mention "Bien" ou "Très bien"). A leur demande, je leur ai fait un petit tableau de correspondances entre les thèmes qu'ils ont étudiés avant la réforme et les libellés des nouveaux programmes. La très subtile différence entre certaines entrées ne leur a pas échappé...

En fait, la conception de ces programmes me rappelle celle des précédents programmes de latin-grec où il y avait trois grands thèmes (histoire et vie de la cité ; vie privée/vie publique ; représentations du monde) qu'on abordait systématiquement tous les ans, sous un angle (parfois "subtilement") différent, le pire étant sans doute pour les élèves d'ECLA, qui balayaient non seulement un thème plusieurs fois en latin mais aussi en grec.

Thalie a écrit:

Salsepareille a écrit: Surtout en 3ème, où je suis tellement stressée à l'idée de ne pas traiter tous les thèmes que je néglige complètement les cours de grammaire, orth...

Mais pourquoi es-tu stressée par cela ? Cela n'a aucune incidence sur le brevet (rien n'a d'incidence sur le brevet d'ailleurs :blague: ). Par contre, faire de l'orthographe pour qu'ils sachent écrire un paragraphe correctement les aidera certainement au lycée.

+1.
Il suffit de regarder les modalités d'obtention du nouveau Brevet pour oublier tout scrupule : avec 400 points pour le contrôle continu + 100 points d'oral (dont 50 correspondant obligatoirement à la maîtrise orale du français - un critère d'une difficulté redoutable en France, il va sans dire), le poids des épreuves terminales (et notamment du français) est si réduit qu'il vaut mieux essayer de donner des méthodes et réflexes utiles pour la 2nde que préparer au Brevet. En plus, notre CDE nous incite fortement à considérer qu'un élève n'a une "maîtrise insuffisante" que s'il est absentéiste si bien qu'on ne peut l'évaluer ou présent mais "couché sur la table, rendant toujours copie blanche". Vu qu'il y a très peu de collègues pour le contredire et que la très grande majorité de la salle des professeurs non seulement suit gentiment les consignes données mais en plus, parfois, se précipite pour les devancer, tout le monde aura au moins 200 points de contrôle continu chez nous (soit environ 125 élèves sur environ 130), et j'imagine qu'à partir de 12 de moyenne, on nous dira de leur mettre le maximum. Des collègues d'établissements voisins ont entendu le même discours. J'imagine déjà la surenchère aux "bons points" d'un établissement à l'autre...

Je pense (peut-être) terminer en 5ème et 4ème SI:
-on arrête de me faire sauter des heures de cours par-ci, par-là
-ces saletés chronophages d'EPI ne prennent pas trop de temps
-je ne tombe pas malade, ou autre bêtise du genre...

Bref, ça fait beaucoup de si...

Et là, je ne parle que de la littérature, parce qu'en grammaire/ orthographe, ce n'est jamais terminé: ils n'ont pas de bases solides, oublient tout au fur et à mesure, et je découvre chaque jour de nouvelles horreurs lacunes qu'il faudrait traiter d'urgence...

lotta a écrit:ça fait longtemps que je ne fais pas le programme en entier. 
Je ne vois d'ailleurs pas comment on peut le boucler en travaillant de manière honnête, c'est-à-dire en ne faisant pas de zapping, et en approfondissant un minimum les notions vues. 
Les collègues que j'ai connus qui "bouclaient" le programme ne faisaient pratiquement pas de grammaire, orthographe, conjugaison... et pour quel résultat ? (apparemment, on leur "apprend à faire comme ça" à l'ESPE  )

Ben voilà le fond de ma pensée : si je veux finir, j'oublie :

- la maîtrise de la langue un tant soit peu
- faire écrire
- mes 5-6 dys qui peuvent pas suivre aussi vite
- mes séances de LA qui durent 2h, 3h si je compte l'activité complémentaire avec (ipr an dernier : 1 LA = 1h)

Avec 3,5 h de cours par semaine avec les 6e (+1 heure d'AP), c'est mission impossible !
Nous venons seulement de commencer l'Odyssée, ma 3e séquence, avant les vacances.
J'ai des élèves dynamiques à l'oral mais c'est le passage à l'écrit qui est plus long, d'autant plus qu'il est primordial, pour moi, de retravailler le brouillon pour améliorer l'écrit.
J'essaie de bosser au mieux la langue aussi...

En 5e, ça devrait le faire sauf si on traîne sur le roman de chevalerie. Sans compter les voyages scolaires et les concerts pour ma classe CHAM dont je suis PP (et n'ayant pas d'heure de vie de classe fléchée dans mon EDT, ça tombe forcément sur mes cours... et là à la rentrée, prévention contre la violence, sur mon temps de cours = 3h de moins...).

En 4e, je croise les doigts ! On avance assez bien, je me demande juste ce que je vais faire comme séquence sur la ville (peut-être un croisement avec Les Misérables)

Oui, en 4e et 3e en littérature nous aurons tout fait !

Pour la langue, il manquera par contre des leçons (un peu de lexique, la subordonnée infinitive, les déterminants indéfinis et j'ai survolé les connecteurs et la subordonnée circonstancielle en 4e / les emplois de "que", les reprises nominales et pronominales, l'expression de la condition, un peu de lexique aussi en 3e).

Pas assez d'écriture longue dans les deux niveaux par contre. Mais bon, il faut l'avouer : j'en suis réduite à du saupoudrage sur beaucoup de choses si je veux leur montrer tout ce que j'avais prévu.

Pareil, ça ira en 4e (l'habitude des sacrifices ayant été prise depuis plusieurs années )
...mais...
en 6e c'est affreux : 3.5h + 1h d'AP c'est vraiment la misère, alors qu'il y a tant à faire, et qu'ils ne vont pas bien vite...
Je viens d'enlever une séquence, je pense les prochaines vacances seront l'occasion d'un nouveau point et d'un nouveau sacrifice dans la progression.

Si j'arrive à faire 5 séquences ça sera pas mal... c'est une cata, on n'avance pas, je dois toujours revenir en arrière répéter, sans parler des heures perdues... il n'y a clairement pas assez d etemps pour tout faire. En 4ème, j'ai renoncé par contre à les traîner derrière moi, quand je perds 3h sur mes 4 de la semaine à faire une notion qui aurait du en prendre 1, voir 1h30, en sachant en plus que ça ne marchera pas plus au bout de la 3ème heure que ça n'avait marché au bout de la 1ère, je renonce. Maintenant, j'avance, et tant pis pour la majorité qui ne veut pas travailler (parce que oui, ce n'est pas un problème de compréhension, c'est un problème de flemme de leur part).