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- GrypheMédiateur
Chamil a écrit:Le Ministère annonce une revalorisation des personnels universitaires, avec une enveloppe de 130 millions. Certains auraient-ils des informations plus concrètes sur le sujet?
"La ministre de l'Education nationale, Najat Vallaud-Belkacem, a précisé qu'une enveloppe de 130 millions d'euros serait répartie sur trois ans. En tout, 105 000 personnels de l'Enseignement supérieur vont bénéficier de l'augmentation salariale, enseignants, enseignants chercheurs, ingénieurs de laboratoires comme bibliothécaires. "
C'est très simple.
130.000.000 d'euros sur trois ans.
Soit 43.333.333 par an.
Pour 105.000 personnels.
Soit 412,69 euros par an,
soit 34,39 euros par mois.
Soit moins que l'augmentation du coût de la vie depuis que les salaires sont gelés, sachant que par ailleurs, les impôts augmentent.
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Il ne s'agit donc pas du tout d'une revalorisation, mais d'une moindre dévalorisation qu'avant. Et encore.
J'ai bon ?
Si c'est comme dans le secondaire, SGEN, UNSA et FSU sont pour et applaudissent des deux mains, CGT, FO et SNALC dénoncent le tour de passe-passe.
- RuthvenGuide spirituel
Zagara a écrit:Sont payés combien dans leur pays les universitaires roumains ? Parce que le salaire médian roumain est à 450 euros bruts. Donc si leurs universitaires gagnent un incroyable 1000 euros/mois, pas étonnant qu'ils viennent en France : 2000 euros c'est le grand luxe !
Ils ne viennent pas en France pour les postes mais pour faire leur doctorat.
- RogerMartinBon génie
Gryphe : hélas, tu as tout bon.
Au sujet des étrangers dans le sup (et des Italiens en philo antique !)
Je ne cherche pas la polémique, et je ne sais pas s'il y a des stats publiées sur les candidats à la qualification CNU. Dans mon souvenir (11e section) il y avait beaucoup d'Italiens qui demandaient la qualification MCF, bien plus que de ressortissants de tous les autres pays d'Europe de l'Ouest -- sauf le Royaume-Uni, pour des raisons de proximité linguistique. Beaucoup de ces candidats italiens avaient des dossiers équivalents à des dossiers d'HDR et ne cherchaient qu'à etre MCF.
Au sujet des étrangers dans le sup (et des Italiens en philo antique !)
DesolationRow a écrit:Cela n'invalide absolument pas ce que dit RM. Ce n'est pas un hasard si "le vivier est italien". L'état du recrutement dans le supérieur en Italie est tel que la France paraît l'Eldorado - c'est dire. C'est un cas très particulier.
Zagara a écrit:Sont payés combien dans leur pays les universitaires roumains ? Parce que le salaire médian roumain est à 450 euros bruts. Donc si leurs universitaires gagnent un incroyable 1000 euros/mois, pas étonnant qu'ils viennent en France : 2000 euros c'est le grand luxe !
Je ne cherche pas la polémique, et je ne sais pas s'il y a des stats publiées sur les candidats à la qualification CNU. Dans mon souvenir (11e section) il y avait beaucoup d'Italiens qui demandaient la qualification MCF, bien plus que de ressortissants de tous les autres pays d'Europe de l'Ouest -- sauf le Royaume-Uni, pour des raisons de proximité linguistique. Beaucoup de ces candidats italiens avaient des dossiers équivalents à des dossiers d'HDR et ne cherchaient qu'à etre MCF.
- SphinxProphète
J'ai un copain italien qui vient enfin d'obtenir un poste dans son pays, après sept ans de post-doc (Allemagne, France, Espagne). L'Italie a rouvert (un tout petit, petit peu) les recrutements après des années ou il n'y en a eu aucun. La recherche est sinistrée (insérer ici les hululements de désespoir de mes copains italiens doctorants en archéo apprenant que la Sapienza réduisait les thèses à trois ans indépassables, sans parler de leurs petits boulots comme serveurs pour payer leur thèse, parce que des bourses, ben y en a pas), la FP est sinistrée aussi. Là-bas, quand je dis que je suis prof et que j'ai genre un vrai poste, on me regarde comme si j'étais chirurgien cardiaque chef de service à la Pitié ou chef de cabinet du premier ministre. Juste pour apporter de l'eau au moulin de RM...
- Moses2Niveau 5
- RogerMartinBon génie
Le SNESUP se félicite : je suis joie.
- ChamilNiveau 9
RogerMartin a écrit:Le SNESUP se félicite : je suis joie.
La position du syndicat sur la question de la (non) sélection en master m'a largement suffit. Ouvrir les vannes pour (implicitement) espérer avoir des postes en plus n'est pas digne de l'éthique d'une organisation d'enseignants-chercheurs.
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- Moses2Niveau 5
Le point de vue de la Ferc-CGT :
« Montreuil, le 16 janvier 2017
Déclaration de la FERC CGT le 12 janvier 2017 à la réunion d’information du Ministère de l’Éducation de la Recherche et de l’Enseignement Supérieur
C’est avec plaisir que nous nous exprimons devant vous Madame la ministre, le Secrétaire d’Etat et l’ensemble des personnels présents aujourd’hui ! En effet, depuis le printemps dernier nous vous avons envoyé de nombreuses demandes de rencontres à propos de la réforme PPCR et de sa mise en œuvre dans notre ministère, tout particulièrement dans l’Enseignement supérieur et la Recherche. Les sollicitations de notre fédération et des différents syndicats CGT de l’ESR étant jusqu’à ce jour restées sans réponse…
La CGT n’a pas voté l’accord initial sur cette réforme au niveau de la Fonction publique d’État. Nous revendiquons une revalorisation salariale à la hauteur des pertes salariales liées au gel du point d’indice et à une austérité budgétaire que nous dénonçons. La réforme proposée est trop éloignée des revendications, élaborées et portées par nos syndiqué.es et de l’attente de l’ensemble des personnels de nos champs. Toutefois le Premier ministre s’était engagé à ne pas exclure des discussions sur les textes de mise en application ministère par ministère, les organisations syndicales non-signataires ; engagement réitéré par la ministre de l’Éducation nationale. Nous avons pu observer que cet engagement était globalement respecté pour ce qui concerne les personnels de l’Éducation nationale, puisque la CGT Educ’action a bien été associée aux travaux préparant la déclinaison du PPCR dans les différents corps. Nous connaissons les limites de cette méthode de travail qui ne peut être qualifiée de négociations et nous n’avons d’ailleurs pas observé de changements significatifs entre les textes proposés et ceux finalement présentés aux organisations syndicales lors du CTMEN de décembre. Toutefois, ce travail préparatoire et la transmission au fur et à mesure des documents et grilles soumis à la validation du CT, ont permis à l’ensemble des organisations syndicales d’avoir le même niveau d’information, de se réunir, de mener les discussions dans leurs organisations, d’informer les personnels. C’est un minimum lorsque l’on se prévaut d’un fonctionnement transparent et que l’on affirme appeler de ses vœux l’instauration du « dialogue social » avec les personnels et leurs organisations syndicales. Le ministère ne peut en aucun cas préjuger du vote des organisations syndicales représentées au CT, ni de leur volonté ou non de faire des propositions de modification.
Pour ce qui concerne l’ESR, jusqu’à ce jour aucune réunion préparatoire n’a été convoquée, nos demandes réitérées n’ont pas reçu de réponse. Il semble cependant qu’un certain nombre de réunions bilatérales se soient tenues avec des organisations syndicales. Nous n’en avons évidemment pas la liste exacte, mais visiblement il s’agit des organisations signataires de l’accord global PPCR. Si c’est bien le cas, cette manière de faire est en opposition totale avec les engagements pris par le gouvernement et nous la dénonçons vivement ! D’autant que nous venons de recevoir une convocation du ministère pour un CTMESR le 24 janvier qui annonce à l’ordre du jour l’examen des textes d’application du PPCR pour les ITRF, alors que nous n’avons reçu l’ensemble des documents qu’hier soir à 21h. C’est contraire aux règles instituées par la mise en place des Comités Techniques et irrespectueux pour l’ensemble des syndicats qui y ont des élus, en particulier ceux qui ont été exclus de toute consultation et discussion. Mais cette manière de faire est surtout méprisante pour les personnels qui ont, nous vous le rappelons, placé la CGT en tête des organisations syndicales dans l’ESR.
Nous dénonçons fermement les conditions dans lesquelles se met en place une réforme, dont vous soulignez vous-même l’ampleur pour l’ensemble des personnels, concernant rien moins que leur rémunération et leur déroulement de carrière, puisqu’il s’agit de modifier les grilles et carrières des catégories A des corps ITA, ITRF, Bib, Enseignants-Chercheurs, et Chercheurs !
Nous demandons donc :
La mise en place d’un calendrier de travail du CT pour l’examen de l’ensemble des textes du PPCR, incluant des réunions préparatoires avec les organisations syndicales représentatives et, si besoin, des rencontres bilatérales.
La transmission de l’ensemble des documents préparatoires, déjà en possession de certaines organisations, à l’ensemble des organisations syndicales représentatives, ainsi que tous les documents à venir.
Des délais entre la transmission des documents et la tenue des réunions préparatoires et des CT, qui permettent leur examen approfondi et un travail syndical démocratique.
Sur le fond de cette réforme, et dans l’attente d’un examen des documents permettant de voir précisément son incidence sur la carrière et les salaires des personnels corps par corps, nous rappelons les raisons qui ont pour le moment amené la CGT à émettre des votes négatifs.
La CGT revendique
Garantie d’un changement de corps sur une carrière complète de 37 ans,
La suppression des blocages de grade dans les corps (passage automatique au grade suivant pour les collègues en fin de grille d’un grade),
Augmentation des taux de promotion de grade et de corps,
Pas de salaire en dessous de 1800€,
Réévaluation immédiate du point d’indice, à minima 15%,
Doublement minimum du traitement entre le début et la fin de carrière,
Une grille linéaire dans un corps avec augmentation de la pente de la grille à chaque promotion,
L’abrogation des primes au mérite,
Intégration de la totalité des primes et indemnités dans le traitement.
Aucun Grade à Accès Fonctionnel
Le rétablissement des AAE
Les régimes indemnitaires de tous les personnels de l’ESR et tout particulièrement ceux de la recherche, qui ont un des niveaux les plus bas de la fonction publique, doivent être revalorisés. Pour ce qui concerne les chercheurs, nous dénonçons le niveau ridiculement bas de leur prime de recherche, pour les enseignants chercheurs nous demandons la revalorisation de leur prime statutaire, excluant les primes au mérite.
Pour les personnels de l’ESR nous demandons que les textes ministériels soient contraignants afin de permettre une véritable gestion nationale des corps, y compris dans les universités.
Les personnels de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche qui constituent un facteur de développement pour l’avenir du pays doivent être mieux considérés par le ministère et l’État. Leurs organisations syndicales sur lesquelles est fondée la démocratie sociale doivent être respectées. »
« Montreuil, le 16 janvier 2017
Déclaration de la FERC CGT le 12 janvier 2017 à la réunion d’information du Ministère de l’Éducation de la Recherche et de l’Enseignement Supérieur
C’est avec plaisir que nous nous exprimons devant vous Madame la ministre, le Secrétaire d’Etat et l’ensemble des personnels présents aujourd’hui ! En effet, depuis le printemps dernier nous vous avons envoyé de nombreuses demandes de rencontres à propos de la réforme PPCR et de sa mise en œuvre dans notre ministère, tout particulièrement dans l’Enseignement supérieur et la Recherche. Les sollicitations de notre fédération et des différents syndicats CGT de l’ESR étant jusqu’à ce jour restées sans réponse…
La CGT n’a pas voté l’accord initial sur cette réforme au niveau de la Fonction publique d’État. Nous revendiquons une revalorisation salariale à la hauteur des pertes salariales liées au gel du point d’indice et à une austérité budgétaire que nous dénonçons. La réforme proposée est trop éloignée des revendications, élaborées et portées par nos syndiqué.es et de l’attente de l’ensemble des personnels de nos champs. Toutefois le Premier ministre s’était engagé à ne pas exclure des discussions sur les textes de mise en application ministère par ministère, les organisations syndicales non-signataires ; engagement réitéré par la ministre de l’Éducation nationale. Nous avons pu observer que cet engagement était globalement respecté pour ce qui concerne les personnels de l’Éducation nationale, puisque la CGT Educ’action a bien été associée aux travaux préparant la déclinaison du PPCR dans les différents corps. Nous connaissons les limites de cette méthode de travail qui ne peut être qualifiée de négociations et nous n’avons d’ailleurs pas observé de changements significatifs entre les textes proposés et ceux finalement présentés aux organisations syndicales lors du CTMEN de décembre. Toutefois, ce travail préparatoire et la transmission au fur et à mesure des documents et grilles soumis à la validation du CT, ont permis à l’ensemble des organisations syndicales d’avoir le même niveau d’information, de se réunir, de mener les discussions dans leurs organisations, d’informer les personnels. C’est un minimum lorsque l’on se prévaut d’un fonctionnement transparent et que l’on affirme appeler de ses vœux l’instauration du « dialogue social » avec les personnels et leurs organisations syndicales. Le ministère ne peut en aucun cas préjuger du vote des organisations syndicales représentées au CT, ni de leur volonté ou non de faire des propositions de modification.
Pour ce qui concerne l’ESR, jusqu’à ce jour aucune réunion préparatoire n’a été convoquée, nos demandes réitérées n’ont pas reçu de réponse. Il semble cependant qu’un certain nombre de réunions bilatérales se soient tenues avec des organisations syndicales. Nous n’en avons évidemment pas la liste exacte, mais visiblement il s’agit des organisations signataires de l’accord global PPCR. Si c’est bien le cas, cette manière de faire est en opposition totale avec les engagements pris par le gouvernement et nous la dénonçons vivement ! D’autant que nous venons de recevoir une convocation du ministère pour un CTMESR le 24 janvier qui annonce à l’ordre du jour l’examen des textes d’application du PPCR pour les ITRF, alors que nous n’avons reçu l’ensemble des documents qu’hier soir à 21h. C’est contraire aux règles instituées par la mise en place des Comités Techniques et irrespectueux pour l’ensemble des syndicats qui y ont des élus, en particulier ceux qui ont été exclus de toute consultation et discussion. Mais cette manière de faire est surtout méprisante pour les personnels qui ont, nous vous le rappelons, placé la CGT en tête des organisations syndicales dans l’ESR.
Nous dénonçons fermement les conditions dans lesquelles se met en place une réforme, dont vous soulignez vous-même l’ampleur pour l’ensemble des personnels, concernant rien moins que leur rémunération et leur déroulement de carrière, puisqu’il s’agit de modifier les grilles et carrières des catégories A des corps ITA, ITRF, Bib, Enseignants-Chercheurs, et Chercheurs !
Nous demandons donc :
La mise en place d’un calendrier de travail du CT pour l’examen de l’ensemble des textes du PPCR, incluant des réunions préparatoires avec les organisations syndicales représentatives et, si besoin, des rencontres bilatérales.
La transmission de l’ensemble des documents préparatoires, déjà en possession de certaines organisations, à l’ensemble des organisations syndicales représentatives, ainsi que tous les documents à venir.
Des délais entre la transmission des documents et la tenue des réunions préparatoires et des CT, qui permettent leur examen approfondi et un travail syndical démocratique.
Sur le fond de cette réforme, et dans l’attente d’un examen des documents permettant de voir précisément son incidence sur la carrière et les salaires des personnels corps par corps, nous rappelons les raisons qui ont pour le moment amené la CGT à émettre des votes négatifs.
La CGT revendique
Garantie d’un changement de corps sur une carrière complète de 37 ans,
La suppression des blocages de grade dans les corps (passage automatique au grade suivant pour les collègues en fin de grille d’un grade),
Augmentation des taux de promotion de grade et de corps,
Pas de salaire en dessous de 1800€,
Réévaluation immédiate du point d’indice, à minima 15%,
Doublement minimum du traitement entre le début et la fin de carrière,
Une grille linéaire dans un corps avec augmentation de la pente de la grille à chaque promotion,
L’abrogation des primes au mérite,
Intégration de la totalité des primes et indemnités dans le traitement.
Aucun Grade à Accès Fonctionnel
Le rétablissement des AAE
Les régimes indemnitaires de tous les personnels de l’ESR et tout particulièrement ceux de la recherche, qui ont un des niveaux les plus bas de la fonction publique, doivent être revalorisés. Pour ce qui concerne les chercheurs, nous dénonçons le niveau ridiculement bas de leur prime de recherche, pour les enseignants chercheurs nous demandons la revalorisation de leur prime statutaire, excluant les primes au mérite.
Pour les personnels de l’ESR nous demandons que les textes ministériels soient contraignants afin de permettre une véritable gestion nationale des corps, y compris dans les universités.
Les personnels de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche qui constituent un facteur de développement pour l’avenir du pays doivent être mieux considérés par le ministère et l’État. Leurs organisations syndicales sur lesquelles est fondée la démocratie sociale doivent être respectées. »
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