- User14996Niveau 10
J'avais l'impression d'être complètement neuneu de ne pas comprendre l'intérêt du prédicat.
Me voilà rassuré !
Me voilà rassuré !
- Luigi_BGrand Maître
Thalie a écrit:Parfait Luigi. Mais qui est ce Linguisticae ? Un étudiant ?
Un "érudit 2.0 au bouc généreux" qui "explore la linguistique", selon "Les Inrocks". Un étudiant, donc, mais surtout un "youtubeur politique".
http://www.lesinrocks.com/2016/11/05/medias/revue-du-web/linguisticae-youtubeur-politique-na-langue-poche-11876691/
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- CasparProphète
ycombe a écrit:JiPe38 a écrit:
Conclusion, il est urgent de pousser nos politiques, députés européens en tête, à réclamer l'adoption par l'Europe d'une langue construite et facile à apprendre : mon avis est que l'IDO est le candidat idéal, mais je ne doute pas qu'on puisse trouver encore mieux en réunissant une ou des commissions de linguistes.
La langue idéale existe déjà: Lojban
Une hypothèse très plausible...
- Spinoza1670Esprit éclairé
V.Marchais a écrit:Il faudrait peut-être leur expliquer que le drame, c'est justement que la plupart de ces injonctions sont loin d'être nouvelles, et qu'elles ont déjà fait les dégâts que l'on sait. On ne fait qu'en remettre une couche après la brève parenthèse des programmes Darcos.
Le prédicat revient, mais nous avions déjà thème et propos dans les programmes de 96, et la fameuse leçon sur les progressions thématiques. Complément de verbe et complément de phrase, ce n'est qu'une autre façon de parler des compléments essentiels avec lesquels on nous bourre le mou depuis des décennies et grâce auxquels la plupart des professeurs de français, même s'ils prononcent les mots, ne savent plus enseigner COD et COI.
Quant à la faute intelligente qu'il ne faudrait pas sanctionner parce qu'elle marque "un sentiment du pluriel" (fût-ce en mettant un s au verbe ou ent à un nom), ça fait aussi des années qu'on l'entend.
Quant au fait d'enseigner le passé simple à toutes les personnes, mon inspectrice (Orléans-Tours), Mme Martin, s'en gaussait déjà en 2009, lors de la présentation des anciens programmes, et se moquait à grand renfort de "Vous m'épatâtes" des professeurs qui avaient cette prétention.
Bref, nihil novi sub sole.
La seule nouveauté de ces programmes, c'est d'oser écrire certaines choses noir sur blanc. Cela permet au moins au scandale d'éclater. Mais il sourd depuis longtemps.
https://www.neoprofs.org/t108062-nouvelles-injonctions-en-grammaire-le-parisien-et-discussion-sur-le-predicat#3941446
Véronique Marchais avait déjà écrit sur le prédicat plusieurs analyses dans le fil sur le prédicat https://www.neoprofs.org/t98542-le-predicat . J'en ai regroupé quelques-unes dans la page suivante :
http://redaction.eklablog.com/le-predicat-pour-bien-ecrire-veronique-marchais-a125232482
Voir aussi :
Pour l'enseignement du prédicat en cycle 3 (CM1, CM2, 6e) :
Nouveau programme de grammaire : le prédicat (Charivari)
Contre :
3 raisons de se passer du prédicat (Pierre Jacolino)
Le prédiquoi ??? (Celeborn, Je suis en retard)
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« Let not any one pacify his conscience by the delusion that he can do no harm if he takes no part, and forms no opinion. Bad men need nothing more to compass their ends, than that good men should look on and do nothing. » (John Stuart Mill)
Littérature au primaire - Rédaction au primaire - Manuels anciens - Dessin au primaire - Apprendre à lire et à écrire - Maths au primaire - école : références - Leçons de choses.
- JiPe38Niveau 5
Je considère ça comme une tentative de créer un langage informatique que les humains entrainés pourraient écrire (plutôt que parler) assez naturellement. Evidemment, sur le plan logique c'est parfait. Mais combien de matheux sont capables de rentrer dans un bouquin traitant de calcul de prédicats et d'aller au bout ? J'ai le Benzaken dans ma bibliothèque et je n'ai jamais pu en dépasser le tiers. Pour tant l'algèbre de Boole, je connais, je l'ai enseignée... mais c'est un cran en dessus. C'est un truc qui s'enseigne à bac+3 ou bac+4 à des matheux ou informaticiens. Il est vrai aussi que des informaticiens-matheux-linguistes de haut vol tentent d'appliquer le calcul des prédicats à la modélisation des langages naturels. Donc que les machines puissent parler lojban un jour, oui, probable... mais elles le parleront entre elles ! Citation de Wikipedia à l'article lojban :ycombe a écrit:
La langue idéale existe déjà: Lojban
« Le lojban est une langue d'une conception extrêmement soignée, peaufinée pendant des décennies pour satisfaire un critère précis de non-ambigüité. Néanmoins, c'est aussi une langue dans laquelle il est très difficile de tenir une conversation courante ; la construction d'une phrase grammaticalement correcte y est souvent délicate, et une fois que l'on est arrivé à dire quelque chose de correct, il y a de grande chances que en réalité ça ne veuille pas du tout dire ce que vous aviez en tête. »
« Apprendre le lojban est réputé pour être la chose la plus « geek » que l'on puisse imaginer - Même le Klingon paraît utile en comparaison. »
- Spinoza1670Esprit éclairé
Iphigénie a écrit:Je n'ai plus les manuels, mais lorsque j'ai commencé à enseigner dans les années 80, (ah ! les Enquêtes du professeur Grammaticus : que de temps perdu !), il me semble qu'il y avait déjà eu une tentative en grammaire pour analyser par "groupes" et qu'on avait introduit la notion non de prédicat, mais, ce qui revient au même, de "groupe verbal" : cela procède de l'idée très répandue que la synthèse est plus facile à assimiler que l'analyse, ce qui est le fondement aujourd'hui de toute la démarche éducative: on fait faire des TPE à des lycéens qui n'ont pas le début du commencement d'une connaissance précise. C'est aussi, en élargissant, le principe de l'interdisciplinarité. Peut-être est-il temps de se demander, au vu des résultats peu probants, s'il ne faudrait pas réintroduire de l'analyse : au lieu de ça, on rajoute une couche pour cacher la poussière sous le tapis. Car fondamentalement il s'agit bien de cela : les élèves ne maîtrisent plus leur langue, faisons en sorte qu'on ne leur demande plus de la maîtriser que vaguement.
Éduquer, c'est conduire; quand on se contente de suivre, on n'est plus tout à fait dans l'éducation : on entre dans la loi du marché.
https://www.neoprofs.org/t108062p150-nouvelles-injonctions-en-grammaire-le-parisien-et-discussion-sur-le-predicat#3945638
On peut regarder dans la liste suivante :
- Bescherelle, Découverte et Pratique de la Grammaire en 5e (1986)
- Bled, Cours d'orthographe, cours moyen, classes de 6e et 5e (1985)
- Bled, Travaux pratiques d'orthographe 4e (1992)
- Fournier, Lafarge, Français 4e, lire, observer, s'exprimer (1979)
- Galichet, Grammaire structurale et entraînement à l'expression 6e (6e éd., 1974)
- Glatigny, Collignon, Obadia, Dascotte, Grammaire, "les chemins de l'expression" 3e (1976)
- Grunenwald, Mitterand, Nouvel itinéraire grammatical 5e (1978)
- Grunenwald, Mitterand, Erea, Nouvel itinéraire grammatical 4e (1979)
- Guion, Apprendre l'orthographe 6e (1981)
- Guion, Apprendre l'orthographe 4e (1983)
- Guion, Apprendre l'orthographe 3e (1981)
- Hinard, Idray, A la découverte de notre langue, Grammaire 6e-5e (1977)
- Hinard, Idray, Lamotte, A la découverte de notre langue, 6e-5e (1987)
- Mauffrey, Cohen, Grammaire française 5e (1983)
- Mauffrey, Cohen, Lilti, Grammaire française 4e-3e (1983)
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« Let not any one pacify his conscience by the delusion that he can do no harm if he takes no part, and forms no opinion. Bad men need nothing more to compass their ends, than that good men should look on and do nothing. » (John Stuart Mill)
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- bernardoFidèle du forum
Celeborn a écrit:Un petit communiqué — LIEN
Le prédicat : mal défini, inutile et idiot
Le SNALC-FGAF constate que, deux semaines après l'arrivée du prédicat sur la scène médiatique, preuve est faite de l'imbécillité de l'introduction de cette notion universitaire dans des programmes scolaires.
Depuis deux semaines, les deux principaux responsables du Conseil Supérieur des Programmes donnent deux définitions différentes de la notion, qui ne se rejoignent pas. Les concepteurs des programmes eux-mêmes (dont une linguiste) sont donc incapables d'être d'accord sur ce qu'est le prédicat à l'école et au collège. Et l'on charge les élèves et leurs professeurs de lever la contradiction…
Depuis deux semaines, aucun argument pertinent n'a été apporté quant à l'utilité pour les élèves de l'introduction de cette notion. On attend toujours de savoir en quoi elle permet de mieux rédiger, ou bien de mieux comprendre, alors même qu'on supprime l'étude de la cause, de la conséquence, de la condition… pour tout coller dans une tripartition sujet/prédicat/compléments de phrase indifférenciés.
Depuis deux semaines, le prédicat sert de révélateur aux dysfonctionnements de notre système éducatif. Par lui, on constate l'hétérogénéité des consignes données aux collègues sur des notions grammaticales qui auraient dû être parfaitement définies en amont. D'une académie à l'autre, d'un document à l'autre, d'un inspecteur à l'autre, la notion varie, fluctue, et les injonctions divergent.
Le SNALC rappelle que les programmes sont nationaux et n'ont pas à être soumis à des interprétations locales. Néanmoins, nous comprenons l'embarras des cadres académiques face à des documents mal rédigés et à des consignes données à la va-vite pour juguler la déferlante médiatique.
Le SNALC l'affirme, et peut le prouver : oui, l'objectif était bien de supprimer l'étude des compléments d'objet, et non de la repousser en classe de 5e. Et c'est uniquement grâce à l'intervention du SNALC et contre l'avis du Conseil Supérieur des Programmes que l'accord du participe passé avec avoir figure dans les programmes.
Le SNALC demande que la question des programmes de français soit mise à l'ordre du jour de la prochaine réunion du comité de suivi des programmes.
Je comprends la volonté de supprimer l'étude du complément d'objet de la façon suivante : si on demande la fonction de "de terre" dans "un rat sortit de terre assez à l'étourdie" (La Fontaine), on obtient souvent la réponse : COI. En effet, sortit de quoi ? de terre ! Il faut alors expliquer patiemment que la terre, ici, n'est pas objet de l'action de sortir mais lieu (origine) : sortir d'où ?
On peut alors parler des différentes constructions du verbe "sortir" (sortir d'une maison, sortir les poubelles, sortir avec un garçon, sortir quand c'est un film qui sort ou un numéro à la roulette ...)
On peut parler aussi des différents compléments que la préposition "de" peut introduire. Bref on peut dire beaucoup de choses intéressantes et utiles.
"L'intérêt" du prédicat consiste à ne plus "s'encombrer" de ces explications. Car si "sortit de terre" c'est le prédicat, et qu'on en reste là, il n'y a plus de différence entre "sortir de terre", "sortir une poubelle", "sortir joyeux" (lieu, objet, attribut) ou "se méfier de l'autre" (COI) et "être apprécié de quelqu'un" (C.d'agent).
On nous dira aussi que, dans "un rat sortit de terre", il n'y a pas de problème d'accord : que la terre soit un objet ou un lieu n'a aucune conséquence orthographique.
On nous dira enfin que si l'élève a compris que le rat sortait de terre, qu'importe qu'il soit capable ou non de mettre la bonne étiquette grammaticale sur "de terre" puisqu'il a déjà compris le sens.
Mon expérience m'a montré que c'est précisément parce qu'on oblige (ce n'est pas spontané) un élève à se poser la question grammaticale (par exemple : lieu ou objet ?) qu'il comprend pleinement un énoncé (pourtant simple) comme "un rat sortit de terre". Autrement dit, la grammaire c'est le prolongement de l'apprentissage de la lecture. Plus les concepts grammaticaux sont fins, plus la compréhension des textes peut être fine. Avec un concept global comme le prédicat (en admettant qu'on se mette d'accord sur une définition), c'est une lecture globale qu'on vise. Faire de "sortir de terre" une unité de sens, est-ce que ce n'est pas revenir à la "méthode globale" ?
- JiPe38Niveau 5
bernardo a écrit:
Mon expérience m'a montré que c'est précisément parce qu'on oblige (ce n'est pas spontané) un élève à se poser la question grammaticale (par exemple : lieu ou objet ?) qu'il comprend pleinement un énoncé (pourtant simple) comme "un rat sortit de terre". Autrement dit, la grammaire c'est le prolongement de l'apprentissage de la lecture. Plus les concepts grammaticaux sont fins, plus la compréhension des textes peut être fine. Avec un concept global comme le prédicat (en admettant qu'on se mette d'accord sur une définition), c'est une lecture globale qu'on vise. Faire de "sortir de terre" une unité de sens, est-ce que ce n'est pas revenir à la "méthode globale" ?
Le prédicat est un terme hautement polysémique. Il y a le prédicat d'Aristote, c'est le noyau logique d'un énoncé, auquel on peut affecter la valeur "vrai" ou "faux". Il y a le prédicat syntaxique. Il y a le prédicat sémantico-pragmatique dont parlent les communicants. Enfin il y a le prédicat des matheux, ceux qui nagent dans le "calcul des prédicats", branche des maths qui débouche sur le graal du théorème de Gödel, lequel a fait tomber de son piédestal la logique aritotelicienne pour introduire la notion d'indécidabilité, donc une logique à trois états (vrai-faux-indécidable). Je vous ai épargné au passage le prédicat des automaticiens (temporel celui là) que tout programmeur d'un automate programmable manie tous les jours dans son métier, ou les prédicats valués de la logique floue, branche de l'intelligence artificielle.
Revenons au BO de décembre 2015 qui recommande d'enseigner le prédicat syntaxique et le prédicat des communicants. En effet, à moins d'une page de distance on trouve deux définitions :
1 - Le prédicat syntaxique. C'est le groupe, dans la proposition, constitué du verbe et de ses compléments essentiels (COD et COI). Les dits compléments sont pronominalisables en clitiques et non déplaçables. L'intérêt de cette notion pourrait être de commencer à faire distinguer aux élèves les deux types de compléments (essentiels ou non) avant d'aborder le COD, le COI et les compléments de phrase (CP), puis plus tard de passer à la construction de la phrase et aux règles d'accord, dont le fameux participe.
2 - Le prédicat des communicants. "Ce qu'on en dit" en parlant du thème. Dans une phrase simple, c'est le groupe, dans la proposition, constitué du verbe et de tous ses compléments. C'est, à peu de choses près, le "rhème" dont on apprend la définition en fac de communication. Intérêt de cette notion : introduire l'analyse sémantique de la phrase, passer au stade pragmatique, faire de la communication et/ou de la rhétorique.
En l'état de la rédaction du BO de décembre 2015, faute d'avoir tranché sur une des définitions, on ne peut pas dire quel est l'intérêt pédagogique de la chose. Au contraire, on ne peut qu'entrevoir l'échec de la démarche, qu'il s'agisse de la manière dont fonctionne le ministère, le comité national des programmes en haut de la pyramide, l'appropriation possible de ces notions par les inspecteurs et les profs, la possibilité pour les élèves d'y trouver quelque chose d'intéressant, et en final l'acceptabilité de la réforme par les parents.
C'est ce qu'on appelle "se prendre les pieds dans le tapis".
- V.MarchaisEmpereur
Bernado, je souscris en tous points à ton dernier message.
- SergeMédiateur
Intérêt de cette notion : introduire l'analyse sémantique de la phrase, passer au stade pragmatique, faire de la communication et/ou de la rhétorique.
Donc, dans la phrase Le chat mange la souris, juste en disant : le prédicat de la phrase, c'est "mange la souris", cela leur permet de faire l'analyse sémantique de la phrase, de passer au stade pragmatique, de faire de la communication et/ou de la rhétorique. C'est génial !
- IphigénieProphète
Maître corbeau: :thebest: sujet
Sur un arbre perché, tenait dans son bec un fromage: prédicat ? :blague:
Sur un arbre perché, tenait dans son bec un fromage: prédicat ? :blague:
- VinZTDoyen
C'était à Mégara, faubourg de Carthage, dans les jardins d'Hamicar.
C': le sujet
était à Mégara, faubourg de Carthage, dans les jardins d'Hamicar : prédicat
C'est merveilleux, non ?
C': le sujet
était à Mégara, faubourg de Carthage, dans les jardins d'Hamicar : prédicat
C'est merveilleux, non ?
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« Un économiste est un expert qui saura demain pourquoi ce qu'il avait prédit hier ne s'est pas produit aujourd'hui. » Laurence J. Peter
- V.MarchaisEmpereur
Iphigénie, tu suis pas, t'as faux. :lang:
- IphigénieProphète
Vouais, j'ai décroché depuis longtemps: va me falloir un stage passerelleV.Marchais a écrit:Iphigénie, tu suis pas, t'as faux. :lang:
Cela dit, sérieux, comment je reconnais une apposition au sujet ou un attribut, voire un attribut du COD avec le sujet/prédicat?
- SergeMédiateur
Pourquoi vouloir reconnaître des choses qui n'existent plus avec cette notion magique ?
Je pense qu'il me faudra aussi un PPRE passerelle ...
Je pense qu'il me faudra aussi un PPRE passerelle ...
- User14996Niveau 10
Pour l'attribut et le COD, a priori, les notions interviennent dans un second temps d'après les différents documents d'accompagnement que j'ai pu lire.Iphigénie a écrit:Vouais, j'ai décroché depuis longtemps: va me falloir un stage passerelleV.Marchais a écrit:Iphigénie, tu suis pas, t'as faux. :lang:
Cela dit, sérieux, comment je reconnais une apposition au sujet ou un attribut, voire un attribut du COD avec le sujet/prédicat?
Pour l'apposition, je ne saurais dire : une formatrice nous l'a intégrée dans le sujet ; quand on lui a fait la remarque que c'est problématique, elle a répondu qu'on pouvait affiner plus tard. En somme, nil noui sub sole : prédicat n'est jamais que le nom qu'on veut donner à la fonction syntaxique occupée par le GV.
Mais qu'on arrête de confondre prédicat syntaxique et prédicat communicationnel (rhème), car ce qu'ils appellent complément de phrase peut parfaitement être rhématique.
- JiPe38Niveau 5
Définition 1 du BO : tenait un fromageIphigénie a écrit:Maître corbeau: :thebest: sujet
Sur un arbre perché, tenait dans son bec un fromage: prédicat ? :blague:
Définition 2 du BO : tenait dans son bec un fromage
Et je ne doute pas qu'on pourra enseigner : sur un arbre perché, tenait dans son bec un fromage
- Padre P. LucasNiveau 10
Ce qui est rassurant, c'est que certains journalistes commencent à comprendre.
J'aime bien la conclusion de Clotilde Hamon (de la famille de Benoît ) dans cet article :
J'aime bien la conclusion de Clotilde Hamon (de la famille de Benoît ) dans cet article :
Son article mérite le détour : Le prédicat ou le naufrage de la grammaire.Faute de saisir correctement les chevilles entre les mots ou les phrases, on s’accroche à un mot, une idée, sans intégrer les nuances que viennent apporter les autres, et on se condamne à la pensée simpliste… L’Éducation nationale se targue à longueur de circulaires d’enseigner « l’esprit critique » aux élèves, mais, dans le même temps, elle les prive des outils intellectuels pour l’exercer.
- bernardoFidèle du forum
Padre P. Lucas a écrit:Ce qui est rassurant, c'est que certains journalistes commencent à comprendre.
J'aime bien la conclusion de Clotilde Hamon (de la famille de Benoît ) dans cet article :
Son article mérite le détour : Le prédicat ou le naufrage de la grammaire.Faute de saisir correctement les chevilles entre les mots ou les phrases, on s’accroche à un mot, une idée, sans intégrer les nuances que viennent apporter les autres, et on se condamne à la pensée simpliste… L’Éducation nationale se targue à longueur de circulaires d’enseigner « l’esprit critique » aux élèves, mais, dans le même temps, elle les prive des outils intellectuels pour l’exercer.
Un regret : "Au final, une mauvaise maîtrise de la grammaire ne se traduira pas seulement par des fautes d’accords, mais par des difficultés à percevoir correctement le sens d’un texte ou d’un discours complexe."
Pourquoi écrire "au final" alors qu'il existe : finalement, somme toute, en fin de compte, à la fin, ou même : au total ?
Sur le fond je suis d'accord (sachant que cette Clotilde Hamon se contente de citer Cécile Revéret, très révérée par certains ici, dont moi … Et même par Du Bellay : "quand Revéret-je enfin de mon petit Liré …")
- IphigénieProphète
erratum: de mon petit Littré
- Padre P. LucasNiveau 10
bernardo a écrit:
Sur le fond je suis d'accord (sachant que cette Clotilde Hamon se contente de citer Cécile Revéret, très révérée par certains ici, dont moi … Et même par Du Bellay : "quand Revéret-je enfin de mon petit Liré …")
Bien sûr ! Je n'ai pas cité Cécile Revéret pour ne pas être soupçonné de faire la promotion de son "Précis d'Analyse Grammaticale et Logique", ni du "Écrire et Analyser au CE2" que j'ai eu le plaisir de rédiger avec sa collaboration. Pour la même raison, je ne mets pas le lien vers instruire.fr .
- bernardoFidèle du forum
Padre P. Lucas a écrit:bernardo a écrit:
Sur le fond je suis d'accord (sachant que cette Clotilde Hamon se contente de citer Cécile Revéret, très révérée par certains ici, dont moi … Et même par Du Bellay : "quand Revéret-je enfin de mon petit Liré …")
Bien sûr ! Je n'ai pas cité Cécile Revéret pour ne pas être soupçonné de faire la promotion de son "Précis d'Analyse Grammaticale et Logique", ni du "Écrire et Analyser au CE2" que j'ai eu le plaisir de rédiger avec sa collaboration. Pour la même raison, je ne mets pas le lien vers instruire.fr .
Je te pardonne, Padre, pour toutes ces prétéritions.
- SapotilleEmpereur
Padre P. Lucas a écrit:bernardo a écrit:
Sur le fond je suis d'accord (sachant que cette Clotilde Hamon se contente de citer Cécile Revéret, très révérée par certains ici, dont moi … Et même par Du Bellay : "quand Revéret-je enfin de mon petit Liré …")
Bien sûr ! Je n'ai pas cité Cécile Revéret pour ne pas être soupçonné de faire la promotion de son "Précis d'Analyse Grammaticale et Logique", ni du "Écrire et Analyser au CE2" que j'ai eu le plaisir de rédiger avec sa collaboration. Pour la même raison, je ne mets pas le lien vers instruire.fr .
"Et bien, ce sera moi" dit la petite poule rousse ...
http://instruire.fr/WD160AWP/WD160Awp.exe/CONNECT/Grip_1?_WWREFERER_=&_WWNATION_=5
Je viens d'acheter ce livre du GRIP, pour le CE2 !
Il devrait être dans toutes les classes- bibliothèques-maisons ....
- Spinoza1670Esprit éclairé
· Les programmes de français : de la stabilité au soupçon. 3. 1970 – 2010, illusions perdues (GRDS) 06/14Iphigénie a écrit:C'est vrai je l'ai constaté aussi: il semblerait que la chute de la maîtrise de la grammaire y compris chez les enseignants soit bel et bien absolument liée à l'éradication progressive des langues anciennes; j'ai même depuis longtemps l'impression que c'est la même " guerre" sans déterminer exactement quel aspect est cause, quel conséquence.
· Les programmes de français : de la stabilité au soupçon. 2 - Le tournant des années 1970 (GRDS) 06/14
· Les programmes de français : de la stabilité au soupçon. 1 - Jusqu’en 1970 (GRDS) 04/13
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- IphigénieProphète
Merci pour cette "somme" très éclairante!
- Spinoza1670Esprit éclairé
Spinoza1670 a écrit:· Les programmes de français : de la stabilité au soupçon. 3. 1970 – 2010, illusions perdues (GRDS) 06/14Iphigénie a écrit:C'est vrai je l'ai constaté aussi: il semblerait que la chute de la maîtrise de la grammaire y compris chez les enseignants soit bel et bien absolument liée à l'éradication progressive des langues anciennes; j'ai même depuis longtemps l'impression que c'est la même " guerre" sans déterminer exactement quel aspect est cause, quel conséquence.
· Les programmes de français : de la stabilité au soupçon. 2 - Le tournant des années 1970 (GRDS) 06/14
· Les programmes de français : de la stabilité au soupçon. 1 - Jusqu’en 1970 (GRDS) 04/13
Voir aussi un passage éclairant page 16 du livre suivant :
http://ekladata.com/4NCN0Zlx-XJyT-N65MeR_4UqzGE/Sandrine-Garcia-A-l-ecole-des-dyslexiques-2013.pdf
Les Cahiers Pédagogiques, revue des enseignants volontaires des classes nouvelles, réunissent l'aile marchante du corps professoral, ceux qui ont soutenu les expériences du Front populaire, espère le plan Langevin-Wallon et qui, dans l'attente d'une véritable reforme, se battent sur le front de !'innovation pédagogique. La revue est un forum de discussions et d’échanges souvent vifs, un lieu ou chacun peut témoigner et réfléchir, en relatant des expériences professionnelles faites d'essais et d'erreurs, de déboires autant que de réussites. Dans la variété souvent contradictoire des positions, deux points font consensus. Le premier concerne la démocratisation de l'enseignement secondaire. n faut ouvrir plus largement lycées et collèges aux enfants des milieux populaires, pour respecter « l'exigence de justice qui veut qu'a tous les petits Français soient offertes des conditions égales de formation humaine et de développement personnel ».
Le second concerne spécifiquement l'enseignement des lettres, charge de construire une nouvelle culture générale humaniste. Elle sera le ciment entre les jeunes générations, leur socle de références communes; ils y puiseront maîtrise de la langue, gout de la littérature et sens des valeurs. Pour les Cahiers, l'enjeu est de taille : empêcher les dérives politiques de l'avant-guerre, limiter le clivage ancien entre l'élite et le peuple et prévenir un nouveau clivage, redoutable, entre les « spécialistes » (les techniciens et scientifiques qui seront l'élite de demain) et tous les autres. Pour édifier ces humanités, le temps du « français-latin-grec » est révolu; on sait que le flux montant des élèves restera hors latinité et que la séparation entre sections classiques et modernes relève plus de l'ancienne ségrégation sociale que de véritables choix d'orientation. L'enseignement à inventer doit être, résolument, un enseignement moderne.
(source : http://documents.irevues.inist.fr/handle/2042/14925 )
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« Let not any one pacify his conscience by the delusion that he can do no harm if he takes no part, and forms no opinion. Bad men need nothing more to compass their ends, than that good men should look on and do nothing. » (John Stuart Mill)
Littérature au primaire - Rédaction au primaire - Manuels anciens - Dessin au primaire - Apprendre à lire et à écrire - Maths au primaire - école : références - Leçons de choses.
- Article du Parisien : Les nouvelles technologies nous font-elles perdre la mémoire ?
- Le prédicat !!!!!
- [Blog Mediapart] Réac le COD ? progressiste le prédicat ? Ne serait-ce pas l'inverse ?
- 3ème : nouvelles qui portent un regard sur le monde contemporain/ nouvelles à chute ?
- Grammaire - Progression basée sur la grammaire traditionnelle
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