Page 3 sur 4 • 1, 2, 3, 4
- MoonchildSage
C'est pas faux. Cependant même si dans la plupart des cas la finalité première d'un tel achat n'est sans doute pas de faire une fructueuse opération de spéculation immobilière, l'acquisition d'un logement dans un quartier en voie de gentrification constitue tout de même un investissement qu'on pourrait qualifier de patrimonial dans la mesure où il signifie l'accès à un certain cadre de vie, à un certain standing et que, dans le même temps, il s'avère être un placement sécurisant sur le très long terme puisqu'il offre de solides garanties pour les vieux jours, enfin à condition bien sûr que l'évolution du quartier se poursuive dans le sens souhaité.archeboc a écrit:Là, Moonchild, je crois que vous avez tout faux. Il y a eu des opérations immobilières qui ont changé la face de certains quartier, dont l’îlot Chalon est l’exemple le plus célèbre, mais la gentrification est un phénomène social bien plus complexe qu’une opération de spéculation immobilière. Elle résulte d’un changement des goûts des CSP+, qui abandonnent l’idéal du pavillon en faveur de l’appartement urbain de centre-ville. Dans l’arbitrage qu’ils font pour choisir un logement, les classes supérieures privilégient aujourd’hui l’accessibilité au métro, sont prêts à sacrifier des mètres carrés, et n’ont même pas idée de ce qu’est un jardin. La plus-value à la revente n’est qu’un espoir, très lointain, et pas le moteur de l’achat. La preuve : l’engouement pour le centre-ville concerne aussi bien le marché de la location.Moonchild a écrit:Quant à payer cher le m2 dans un environnement avec logements sociaux et forte présence de minorités ethnique, là c'est surtout une stratégiede prédation immobilièred'investissement immobilier sur le long terme qui mise sur un embourgeoisement progressif du quartier... et donc sur l'exclusion à bas bruit des classes populaires.
Mais quoi qu'il en soit des motifs individuels, la gentrification n'en reste pas moins un phénomène de conquête immobilière par les CSP+ avec, lorsqu'elle réussit, pour invariables résultats une hausse des prix et la progressive exclusion des catégories populaires.
Un peu de patience ; certes nous avons du retard à rattraper, mais nous n'en sommes qu'au début.Chamil a écrit:Moonchild a écrit:
C'était certainement encore très vrai en 1981 ; ça l'est sans doute beaucoup moins en 2017. Pour reprendre la formule provocatrice de Christophe Guilluy, la France est devenue "une société américaine comme les autres".
Si vous avez voyagé dans certains pays anglo-saxons, vous pouvez trouver des quartiers ethniquement très homogènes dans la plupart des villes: "Bronzeville" à Chicago, "Chinatown" ou quartiers latinos à Los Angeles, quartier indo-pakistanais à Birmingham, quartier haïtien à Montréal, etc... Une telle concentration sur un quartier ou même une portion de ville d'une seule ethnie ou nationalité par ailleurs minoritaire au niveau national n'existe pas en France. Ne me citez pas la Seine-Saint-Denis: si les populations blanches ont tendance à être moins nombreuses, les autres groupes ethniques, mesurables par les nationalités présentes, restent très mélangés. Sauf à considérer que les Sri Lankais, les Sénégalais, les Chiliens ou les Algériens sont du pareil au même.
Pourtant il existe assez peu d'établissements classés REP/REP+ dans les quartiers où vivent la petite ou la grande bourgeoisie, tandis que si on recoupe la carte de ces établissements avec les profils des CSP de leurs zones d'affectation, on verra assez clairement qu'il y a une corrélation entre difficultés scolaires et populations défavorisées, à moins que cela aussi ne soit qu'une légende urbaine. De plus, à l'échelle des grandes métropoles, la question sociale recoupe en grande partie la question ethnique (à moins que pendant une trentaine d'années on nous ait menti sur la misère et la ghettoïsation dans les banlieues où vivent les enfants de l'immigration) qui se retrouve donc ainsi corrélée aux difficultés scolaires, au moins localement dans les grandes villes. Mais puisqu'il n'existe pas d'outil de sciences sociales pour le prouver ou l'infirmer, tout cela n'est sans doute que le délire d'un esprit phobique.Chamil a écrit:Moonchild a écrit:
Je suis dans une certaine mesure plutôt d'accord avec cette explication rationnelle ; cependant, sauf à essayer de se cacher derrière son petit doigt, le climat scolaire des REP/REP+ devient de fait une question de "mixité sociale" ou ethnique dès lors que celle-ci est statistiquement corrélée à la présence d'élèves qui sont pour certains scolairement très en retard, irrespectueux voire violents vis-à-vis des élèves et des personnels éducatifs.
Avec tout le respect que j'ai pour vous, il n'y a pas d'études de sciences sociales qui prouvent un lien entre ethnicité et climat scolaire en France, pour la simple et bonne raison qu'il n'y a pas les outils pour le prouver ou l'infirmer. L'enquête Sivis (violences scolaires recensées chaque année par le MEN) ne comporte pas une variable par nationalité d'origine des auteurs de violences, comme les remontées des DSDEN. J'ajoute que l'enquête TEO coproduite par l'INSE et l'INED montre que les deux populations scolairement les plus "faibles" à condition socio-économique comparable sont les Turcs et les Portugais. Pas vraiment supposés être les plus violents à l'école... ni factuellement les plus surreprésentés en prison.
http://www.inegalites.fr/spip.php?article1458
- ChamilNiveau 9
Moonchild a écrit:
Pourtant il existe assez peu d'établissements classés REP/REP+ dans les quartiers où vivent la petite ou la grande bourgeoisie, tandis que si on recoupe la carte de ces établissements avec les profils des CSP de leurs zones d'affectation, on verra assez clairement qu'il y a une corrélation entre difficultés scolaires et populations défavorisées, à moins que cela aussi ne soit qu'une légende urbaine. De plus, à l'échelle des grandes métropoles, la question sociale recoupe en grande partie la question ethnique (à moins que pendant une trentaine d'années on nous ait menti sur la misère et la ghettoïsation dans les banlieues où vivent les enfants de l'immigration) qui se retrouve donc ainsi corrélée aux difficultés scolaires, au moins localement dans les grandes villes. Mais puisqu'il n'existe pas d'outil de sciences sociales pour le prouver ou l'infirmer, tout cela n'est sans doute que le délire d'un esprit phobique.
Je me permets de souligner que les deux académies métropolitaines les plus en difficulté scolaire aujourd'hui sont la Corse et la Picardie. On ne peut pas vraiment dire que ce soit le lieu privilégié des banlieues de grandes villes, ni de l'immigration (un peu plus pour la Corse sur ce point).
Il ne s'agit pas d'accuser qui que ce soit de "phobie", mais juste de souligner que les choses sont compliquées. Il n'y a pas une équation simple pauvreté= immigration= difficulté scolaire= violence scolaire.
- MoonchildSage
En même temps, je n'avais parlé que de corrélation et pas d'équation.Chamil a écrit:Il n'y a pas une équation simple pauvreté= immigration= difficulté scolaire= violence scolaire.
- LeodaganFidèle du forum
Chamil a écrit:Moonchild a écrit:
Pourtant il existe assez peu d'établissements classés REP/REP+ dans les quartiers où vivent la petite ou la grande bourgeoisie, tandis que si on recoupe la carte de ces établissements avec les profils des CSP de leurs zones d'affectation, on verra assez clairement qu'il y a une corrélation entre difficultés scolaires et populations défavorisées, à moins que cela aussi ne soit qu'une légende urbaine. De plus, à l'échelle des grandes métropoles, la question sociale recoupe en grande partie la question ethnique (à moins que pendant une trentaine d'années on nous ait menti sur la misère et la ghettoïsation dans les banlieues où vivent les enfants de l'immigration) qui se retrouve donc ainsi corrélée aux difficultés scolaires, au moins localement dans les grandes villes. Mais puisqu'il n'existe pas d'outil de sciences sociales pour le prouver ou l'infirmer, tout cela n'est sans doute que le délire d'un esprit phobique.
Je me permets de souligner que les deux académies métropolitaines les plus en difficulté scolaire aujourd'hui sont la Corse et la Picardie. On ne peut pas vraiment dire que ce soit le lieu privilégié des banlieues de grandes villes, ni de l'immigration (un peu plus pour la Corse sur ce point).
Il ne s'agit pas d'accuser qui que ce soit de "phobie", mais juste de souligner que les choses sont compliquées. Il n'y a pas une équation simple pauvreté= immigration= difficulté scolaire= violence scolaire.
La Picardie cumule les problèmes des populations immigrées pauvres et "ghettoïsées": Creil, Nogent-sur-Oise, Montataire ; Beauvais ; Méru ; Noyon ; Amiens... et la ruralité sans lendemain (zones très enclavées sans activité, zones de repli pour les populations fragilisées de la Seine-Saint-Denis en ce qui concerne l'Oise).
Depuis de nombreuses années, c'est la région de France qui "produit" le moins de fonctionnaires, d'où un appel d'air (c'est valable pour l'EN !) et des difficultés à fidéliser les mutés, qui ne cherchent qu'à en partir.
- RogerMartinBon génie
Aaah, Montdidier... Mais en Corse ou dans les zones les plus défavorisées de la Picardie il n'est pas encore question de ces zones multi-collèges. Ce que le MEN cherche à résoudre ici c'est un phénomène de sur-ghettoisation, lié au fait que l'offre du privé est encore plus facile à saisir dans les grandes villes, à cause de la proximité géographique des établissements.
C'est pour cela que dans Paris il y a des établissements vidés de leurs éléments CSP/CSP+, meme dans des quartiers bien plus chers que le XVIIIe arrondissement (je pense à Paul Bert par exemple, qui patit de la proximité d'une foule d'établissements privés, dont certains laics).
La stupidité de la mesure tient au fait que l'on cherche à mixer deux établissements dont le "meilleur" est simplement dans un équilibre fragile, et qu'au bout du bout on arrivera simplement à deux établissements en difficulté au lieu d'un.
Il n'y a qu'à voir les effets de l'élargissement des zones de sectorisation : nuls, alors qu'elle devrait permettre de repeupler des établissements.
Quand une rue parisienne est basculée sur un établissement peu attractif, les élèves concernés par ce changement (nombre dont on a une très bonne connaissance grace aux logiciel des inscriptions en primaire) tout simplement ne se matérialisent pas dans l'établissement que l'on cherche à remplumer. Eh oui, on ne peut pas, dans l'état actuel de la législation, empecher les parents de choisir de scolariser leur mouflet dans le privé.
Là aussi, avec les secteurs multi-collèges, à force de dire que les élèves ne sont qu'à 20 minutes à pied de leur collège, on va tenter de faire traverser des arrondissements entiers à des élèves pour qu'ils rejoignent un collège dont les parents ne veulent pas entendre parler. Je vois d'ici le succès de la méthode.
EDIT : Et j'insiste sur ce que j'ai relevé. Il ne s'est pas trouvé le moindre conseil local de la FCPE pour soutenir l'opération, et au contraire l'un des conseils a signé le texte qui s'oppose à l'expérimentation. C'est très nouveau. Dans le XIVe, c'est la FCPE qui a poussé à toutes les extensions de zones pour tenter de mixer/repeupler certains établissements.
C'est pour cela que dans Paris il y a des établissements vidés de leurs éléments CSP/CSP+, meme dans des quartiers bien plus chers que le XVIIIe arrondissement (je pense à Paul Bert par exemple, qui patit de la proximité d'une foule d'établissements privés, dont certains laics).
La stupidité de la mesure tient au fait que l'on cherche à mixer deux établissements dont le "meilleur" est simplement dans un équilibre fragile, et qu'au bout du bout on arrivera simplement à deux établissements en difficulté au lieu d'un.
Il n'y a qu'à voir les effets de l'élargissement des zones de sectorisation : nuls, alors qu'elle devrait permettre de repeupler des établissements.
Quand une rue parisienne est basculée sur un établissement peu attractif, les élèves concernés par ce changement (nombre dont on a une très bonne connaissance grace aux logiciel des inscriptions en primaire) tout simplement ne se matérialisent pas dans l'établissement que l'on cherche à remplumer. Eh oui, on ne peut pas, dans l'état actuel de la législation, empecher les parents de choisir de scolariser leur mouflet dans le privé.
Là aussi, avec les secteurs multi-collèges, à force de dire que les élèves ne sont qu'à 20 minutes à pied de leur collège, on va tenter de faire traverser des arrondissements entiers à des élèves pour qu'ils rejoignent un collège dont les parents ne veulent pas entendre parler. Je vois d'ici le succès de la méthode.
EDIT : Et j'insiste sur ce que j'ai relevé. Il ne s'est pas trouvé le moindre conseil local de la FCPE pour soutenir l'opération, et au contraire l'un des conseils a signé le texte qui s'oppose à l'expérimentation. C'est très nouveau. Dans le XIVe, c'est la FCPE qui a poussé à toutes les extensions de zones pour tenter de mixer/repeupler certains établissements.
_________________
Yo, salut ma bande ! disait toujours le Samouraï.
I User5899.
User 17706 s'est retiré à Helsingør.
Strange how paranoia can link up with reality now and then.
- mel93Grand sage
Reine Margot a écrit:Mon expérience d'un collège mixte, réunissant les élèves d'une avenue très favorisée d'une grande ville de province, et ceux d'un des quartiers les plus difficiles et voisin de cette avenue: un collège non classé ZEP ou REP mais avec quantité de faits violents, j'ai remplacé là-bas un collège en arrêt de travail pour un nez cassé par un grand frère d'élève et je m'y suis fait piquer ma trousse. Bref la mixité est une belle idée sur le papier, dans la réalité c'est une peu plus compliqué. Je vais peut-être choquer, mais je 'naurais pas mis mes enfants dans cet établissement.
J'ai l'expérience exactement inverse à Paris : j'ai enseigné dans quatre établissements réellement mixtes, dans des coins du XIe , du XIIe, du XVe et du XIXe, où se mélangeaient des gosses de ce qu'on appelle les bobos et les gosses issus de l'immigration des HLM autour, et cette mixité était une vraie chance pour tous, elle poussait vers le haut les gamins en difficulté et créait un vrai melting pot culturel dans les enfants bobos retiraient aussi des bénéfices.
En revanche, j'ai aussi enseigné dans le bahut ZEP dont il est question dans l'article, Berlioz, et là, c'était vraiment l'horreur, le ghetto, le Bronx, avec un bahut et des élèves abandonnés de tous, un état de délabrement matériel honteux ( chaudière et électricité défaillantes, escaliers sans rampes, murs qui tombent en ruine, amiante...)
- ChamilNiveau 9
Leodagan a écrit:
La Picardie cumule les problèmes des populations immigrées pauvres et "ghettoïsées": Creil, Nogent-sur-Oise, Montataire ; Beauvais ; Méru ; Noyon ; Amiens... et la ruralité sans lendemain (zones très enclavées sans activité, zones de repli pour les populations fragilisées de la Seine-Saint-Denis en ce qui concerne l'Oise).
Depuis de nombreuses années, c'est la région de France qui "produit" le moins de fonctionnaires, d'où un appel d'air (c'est valable pour l'EN !) et des difficultés à fidéliser les mutés, qui ne cherchent qu'à en partir.
Globalement la Picardie est une région de faible présence des immigrés. Ajoutons qu'ils sont en moyenne... plus diplômés que les Picards de souche.
http://www.insee.fr/fr/statistiques/1560122
- RogerMartinBon génie
Le déficit de diplomés en Picardie n'est pas un phénomène récent. Je ne sais pas si c'est encore le cas, mais Amiens à la fin des années 90 offrait une prime aux diplomés qui venaient s'y installer (remboursement d'une partie des frais de logement sur une période donnée).
_________________
Yo, salut ma bande ! disait toujours le Samouraï.
I User5899.
User 17706 s'est retiré à Helsingør.
Strange how paranoia can link up with reality now and then.
- CathEnchanteur
Chamil a écrit:Moonchild a écrit:
Pourtant il existe assez peu d'établissements classés REP/REP+ dans les quartiers où vivent la petite ou la grande bourgeoisie, tandis que si on recoupe la carte de ces établissements avec les profils des CSP de leurs zones d'affectation, on verra assez clairement qu'il y a une corrélation entre difficultés scolaires et populations défavorisées, à moins que cela aussi ne soit qu'une légende urbaine. De plus, à l'échelle des grandes métropoles, la question sociale recoupe en grande partie la question ethnique (à moins que pendant une trentaine d'années on nous ait menti sur la misère et la ghettoïsation dans les banlieues où vivent les enfants de l'immigration) qui se retrouve donc ainsi corrélée aux difficultés scolaires, au moins localement dans les grandes villes. Mais puisqu'il n'existe pas d'outil de sciences sociales pour le prouver ou l'infirmer, tout cela n'est sans doute que le délire d'un esprit phobique.
Je me permets de souligner que les deux académies métropolitaines les plus en difficulté scolaire aujourd'hui sont la Corse et la Picardie. On ne peut pas vraiment dire que ce soit le lieu privilégié des banlieues de grandes villes, ni de l'immigration (un peu plus pour la Corse sur ce point).
Il ne s'agit pas d'accuser qui que ce soit de "phobie", mais juste de souligner que les choses sont compliquées. Il n'y a pas une équation simple pauvreté= immigration= difficulté scolaire= violence scolaire.
Il y a combien de temps que tu n'as pas mis les pieds dans le sud de l'Oise ?
- ChamilNiveau 9
Cath a écrit:Chamil a écrit:Moonchild a écrit:
Pourtant il existe assez peu d'établissements classés REP/REP+ dans les quartiers où vivent la petite ou la grande bourgeoisie, tandis que si on recoupe la carte de ces établissements avec les profils des CSP de leurs zones d'affectation, on verra assez clairement qu'il y a une corrélation entre difficultés scolaires et populations défavorisées, à moins que cela aussi ne soit qu'une légende urbaine. De plus, à l'échelle des grandes métropoles, la question sociale recoupe en grande partie la question ethnique (à moins que pendant une trentaine d'années on nous ait menti sur la misère et la ghettoïsation dans les banlieues où vivent les enfants de l'immigration) qui se retrouve donc ainsi corrélée aux difficultés scolaires, au moins localement dans les grandes villes. Mais puisqu'il n'existe pas d'outil de sciences sociales pour le prouver ou l'infirmer, tout cela n'est sans doute que le délire d'un esprit phobique.
Je me permets de souligner que les deux académies métropolitaines les plus en difficulté scolaire aujourd'hui sont la Corse et la Picardie. On ne peut pas vraiment dire que ce soit le lieu privilégié des banlieues de grandes villes, ni de l'immigration (un peu plus pour la Corse sur ce point).
Il ne s'agit pas d'accuser qui que ce soit de "phobie", mais juste de souligner que les choses sont compliquées. Il n'y a pas une équation simple pauvreté= immigration= difficulté scolaire= violence scolaire.
Il y a combien de temps que tu n'as pas mis les pieds dans le sud de l'Oise ?
Bon on va faire simple et pédagogique:
Moyenne population immigrée en Picardie en 2012: 5%
Moyenne population immigrée en France métropolitaine en 2012: 8,5%
Bien entendu que les habitants de Méru, Creil, ou Beauvais sont plus colorés qu'il y a quelques décennies mais ça n'est pas toute la Picardie ;-)
- CathEnchanteur
Oui oui, fais simple et pédagogique, il faut ça pour que je comprenne, hein
Dire "La Picardie" n'a pas de sens sur ce point (et encore moins "Les Hauts de France désormais).
Puisque tu aimes les statistiques, tu chercheras combien il y a de lycées dans le nord de l'Oise, par exemple. Là où justement il n'y a pas de population immigrée ou récemment issue de l'immigration.
Et sinon tu peux lire aussi l'intervention de Leodagan, c'est simple et pédagogique également.
Dire "La Picardie" n'a pas de sens sur ce point (et encore moins "Les Hauts de France désormais).
Puisque tu aimes les statistiques, tu chercheras combien il y a de lycées dans le nord de l'Oise, par exemple. Là où justement il n'y a pas de population immigrée ou récemment issue de l'immigration.
Et sinon tu peux lire aussi l'intervention de Leodagan, c'est simple et pédagogique également.
- ChamilNiveau 9
Cath a écrit:Oui oui, fais simple et pédagogique, il faut ça pour que je comprenne, hein
Dire "La Picardie" n'a pas de sens sur ce point (et encore moins "Les Hauts de France désormais).
Puisque tu aimes les statistiques, tu chercheras combien il y a de lycées dans le nord de l'Oise, par exemple. Là où justement il n'y a pas de population immigrée ou récemment issue de l'immigration.
Et sinon tu peux lire aussi l'intervention de Leodagan, c'est simple et pédagogique également.
La population immigrée en ex-Picardie est plus diplômée que la population non-immigrée. C'est sur cela que je réagissais plus haut: la croyance couramment partagée que les petits basanés venus de l'extérieur faisait baisser le niveau scolaire de notre école. Pour le reste, il est clair qu'habiter dans le fond fin de la campagne de l'Oise (ou de la Haute-Marne, ou de la Moselle, ou du Jura...) ne prédispose pas à avoir un lycée à proximité, une offre scolaire diversifiée et un niveau scolaire digne de Singapour.
- PonocratesExpert spécialisé
J'ai une question stupide - mais j'aimerais vraiment une réponse. Le déficit en diplômés dans les deux académies sus-citées s'explique-t-il uniquement par le niveau des élèves ou la rigueur de l'évaluation pourrait-elle également être mise en cause ? Pour être plus claire, nos collègues de Corse et de Picardie ne conservent-ils pas les exigences d'il y a quelques années et leur manque de bienveillance ne peut-il pas aussi expliquer ce phénomène ?
_________________
"If you think education is too expensive, try ignorance ! "
"As-tu donc oublié que ton libérateur,
C'est le livre ? "
- LaotziSage
Ponocrates a écrit:Pour être plus claire, nos collègues de Corse et de Picardie ne conservent-ils pas les exigences d'il y a quelques années et leur manque de bienveillance ne peut-il pas aussi expliquer ce phénomène ?
C'est l'académie de Corse qui a obtenu le plus fort taux de réussite au baccalauréat général et technologique à la session 2016 (94,8 %)... Le déficit en diplômés prend en compte l'ensemble de la population de ces territoires, pas uniquement les jeunes.
_________________
"Trouvez donc bon qu'au lieu de vous dire aussi, adieu comme autrefois, je vous dise, adieu comme à présent."
- ChamilNiveau 9
Laotzi a écrit:Ponocrates a écrit:Pour être plus claire, nos collègues de Corse et de Picardie ne conservent-ils pas les exigences d'il y a quelques années et leur manque de bienveillance ne peut-il pas aussi expliquer ce phénomène ?
C'est l'académie de Corse qui a obtenu le plus fort taux de réussite au baccalauréat général et technologique à la session 2016 (94,8 %)... Le déficit en diplômés prend en compte l'ensemble de la population de ces territoires, pas uniquement les jeunes.
Oui, mais ce chiffre ne recouvre que le taux d'accès des lycéens (dont la Corse est régulièrement championne) et par le taux d'accès d'une classe d'âge (on prend tous les jeunes en âge de passer le bac). Si on raisonne dans ce cas sur le taux d'accès par classe d'âge (donc pas sur une population globale de territoire), la Corse est dans une situation catastrophique pour les jeunes: elle a un profil de territoire ultramarin type Guyane ou Réunion.
http://cache.media.education.gouv.fr/file/revue_90/46/0/depp-2016-EF-90-l-esperance-d-obtenir-le-baccalaureat-pour-un-eleve-de-sixieme-un-indicateur-de-la-mesure-academique-de-l-acces-au-baccalaureat-plus-pertinent_562460.pdf
(cf. P.4-5).
- LaotziSage
Je suis bien d'accord, je répondais simplement sur la question du lien éventuel entre bienveillance des professeurs/correcteurs et déficit en diplômes.
_________________
"Trouvez donc bon qu'au lieu de vous dire aussi, adieu comme autrefois, je vous dise, adieu comme à présent."
- ThémistocleNiveau 1
Je suis de Creil et je confirme le constat de Leodagan : cumul de l'immigration en ghettoet ruralité sans lendemain. Une terre de contraste : en allant dans un collège à 15 km plus au Nord, j'ai eu l'impression de changer d'univers ethniquement parlant.
Il faut aussi faire attention aux limites des statistiques. La population immigrée englobe seulement les habitants nés hors de France mais pas leurs enfants ou leurs petits-enfants, qui présenteront des difficultés scolaires analogues pour une part conséquente d'entre eux.
Bref, le résultat de notre académie tient à l'accumulation des handicaps scolaires des "ploucs" des anciens espaces ruraux et ouvriers et des "néo-ploucs" des cités ...
Je confirme le déficit de l'académie pour mon époque. Lorsque j'ai passé de CAPES, nous fûmes 19 admis et c'était un très bon cru (10 l'année suivante de mémoire). L'année suivante, nous étions plus d'une quarantaine de stagiaires. Dans le collège ZEP, où j'ai débuté comme titulaire, les Bretons étaient presque aussi nombreux que les Picards "de souche" et quasiment toutes les régions métropolitaines étaient représentées (sauf Corse et Auvergne).
Pour une sévérité supposée aux épreuves en Picardie, je reste sceptique. J'ai eu un lot de copies d'une nullité hallucinante l'an dernier ... et qui venaient plutôt de la Picardie rurale plus au Nord apparemment. Il faudrait pouvoir comparer des copies corrigées d'une académie à l'autre.
Il faudrait le point de vue d'une personne qui aura travaillé en Picardie et ailleurs.
Il faut aussi faire attention aux limites des statistiques. La population immigrée englobe seulement les habitants nés hors de France mais pas leurs enfants ou leurs petits-enfants, qui présenteront des difficultés scolaires analogues pour une part conséquente d'entre eux.
Bref, le résultat de notre académie tient à l'accumulation des handicaps scolaires des "ploucs" des anciens espaces ruraux et ouvriers et des "néo-ploucs" des cités ...
Je confirme le déficit de l'académie pour mon époque. Lorsque j'ai passé de CAPES, nous fûmes 19 admis et c'était un très bon cru (10 l'année suivante de mémoire). L'année suivante, nous étions plus d'une quarantaine de stagiaires. Dans le collège ZEP, où j'ai débuté comme titulaire, les Bretons étaient presque aussi nombreux que les Picards "de souche" et quasiment toutes les régions métropolitaines étaient représentées (sauf Corse et Auvergne).
Pour une sévérité supposée aux épreuves en Picardie, je reste sceptique. J'ai eu un lot de copies d'une nullité hallucinante l'an dernier ... et qui venaient plutôt de la Picardie rurale plus au Nord apparemment. Il faudrait pouvoir comparer des copies corrigées d'une académie à l'autre.
Il faudrait le point de vue d'une personne qui aura travaillé en Picardie et ailleurs.
- CathEnchanteur
J'ai travaillé en Picardie et ailleurs.
Dans cet ailleurs aux très bons résultats scolaires, les exigences étaient bien plus élevées...
Dans cet ailleurs aux très bons résultats scolaires, les exigences étaient bien plus élevées...
- LeodaganFidèle du forum
Chamil a écrit:Leodagan a écrit:
La Picardie cumule les problèmes des populations immigrées pauvres et "ghettoïsées": Creil, Nogent-sur-Oise, Montataire ; Beauvais ; Méru ; Noyon ; Amiens... et la ruralité sans lendemain (zones très enclavées sans activité, zones de repli pour les populations fragilisées de la Seine-Saint-Denis en ce qui concerne l'Oise).
Depuis de nombreuses années, c'est la région de France qui "produit" le moins de fonctionnaires, d'où un appel d'air (c'est valable pour l'EN !) et des difficultés à fidéliser les mutés, qui ne cherchent qu'à en partir.
Globalement la Picardie est une région de faible présence des immigrés. Ajoutons qu'ils sont en moyenne... plus diplômés que les Picards de souche.
http://www.insee.fr/fr/statistiques/1560122
Merci pour le lien. C'est probablement le clivage entre ruraux et urbains qui joue le plus ici.
- LeodaganFidèle du forum
Pour une sévérité supposée aux épreuves en Picardie, je reste sceptique. J'ai eu un lot de copies d'une nullité hallucinante l'an dernier ... et qui venaient plutôt de la Picardie rurale plus au Nord apparemment. Il faudrait pouvoir comparer des copies corrigées d'une académie à l'autre.
Il faudrait le point de vue d'une personne qui aura travaillé en Picardie et ailleurs.
Pour avoir assisté à des commissions de bac en Picardie (2009-2010), je n'ai rien vu de malveillant, bien au contraire ! des notes remontées, des "uniformisations", etc. Les candidats au bac de français étaient vraiment navrants dans l'ensemble. J'en suis parti en pensant qu'il était visiblement bien plus facile d'avoir son bac à Amiens qu'à Paris ou à Créteil.
Les témoignages de collègues qui y enseignent toujours ne sont pas réjouissants.
- KrilinXV3Neoprof expérimenté
J'en ai vaguement entendu parler mais ce que j'en ai entendu ne m'a pas vraiment donné envie d'y mettre les pieds. :blague:Dalva a écrit:Ils veulent expérimenter la mixité sociale ? :shock:
Mais ils sont au courant qu'il y a un pays, autour de Paris ?
Plus sérieusement, il ne me paraît pas étonnant qu'une académie ou une municipalité veuille faire ce qui à son échelle relève de l'expérimentation.
Je connais bien le coin et effectivement, cet arrondissement est assez fou, en terme de sectorisation. Je paye 48 euros de taxe d'habitation, un ami qui habite à 300 mètres dans un appartement similaire (mais il est vrai que son entrée d'immeuble et sa cage d'escalier n'ont rien à voir avec ce que j'ai) paye 688 euros.
Je ne connais pas ces deux établissements, mais on pourrait faire une expérience du même type avec Roland Dorgelès (où ça commence à sentir le montmartrois - même si les activités illicites ne sont pas bien loin) et Clémenceau (où prostitution et vente à la sauvette se font quasiment dès la sortie du collège - pour la drogue il faut marcher un peu). Ils sont séparés de 300 m.
_________________
Asinus asinum fricat
- ChamilNiveau 9
Thémistocle a écrit:
Il faut aussi faire attention aux limites des statistiques. La population immigrée englobe seulement les habitants nés hors de France mais pas leurs enfants ou leurs petits-enfants, qui présenteront des difficultés scolaires analogues pour une part conséquente d'entre eux.
Bref, le résultat de notre académie tient à l'accumulation des handicaps scolaires des "ploucs" des anciens espaces ruraux et ouvriers et des "néo-ploucs" des cités ...
.
Et on arrive même à cumuler culture rap et chti-picard...
https://www.youtube.com/watch?v=GGPXjiwlWZc
- OlympiasProphète
J'ai travaillé dans les académies de Nice, Amiens et Versailles.Thémistocle a écrit:Je suis de Creil et je confirme le constat de Leodagan : cumul de l'immigration en ghettoet ruralité sans lendemain. Une terre de contraste : en allant dans un collège à 15 km plus au Nord, j'ai eu l'impression de changer d'univers ethniquement parlant.
Il faut aussi faire attention aux limites des statistiques. La population immigrée englobe seulement les habitants nés hors de France mais pas leurs enfants ou leurs petits-enfants, qui présenteront des difficultés scolaires analogues pour une part conséquente d'entre eux.
Bref, le résultat de notre académie tient à l'accumulation des handicaps scolaires des "ploucs" des anciens espaces ruraux et ouvriers et des "néo-ploucs" des cités ...
Je confirme le déficit de l'académie pour mon époque. Lorsque j'ai passé de CAPES, nous fûmes 19 admis et c'était un très bon cru (10 l'année suivante de mémoire). L'année suivante, nous étions plus d'une quarantaine de stagiaires. Dans le collège ZEP, où j'ai débuté comme titulaire, les Bretons étaient presque aussi nombreux que les Picards "de souche" et quasiment toutes les régions métropolitaines étaient représentées (sauf Corse et Auvergne).
Pour une sévérité supposée aux épreuves en Picardie, je reste sceptique. J'ai eu un lot de copies d'une nullité hallucinante l'an dernier ... et qui venaient plutôt de la Picardie rurale plus au Nord apparemment. Il faudrait pouvoir comparer des copies corrigées d'une académie à l'autre.
Il faudrait le point de vue d'une personne qui aura travaillé en Picardie et ailleurs.
Beaucoup de Bretons en Picardie effectivement ...et pour le reste, le niveau dépend de l'endroit, de la population. En début de carrière, exigences incomparables par rapport à aujourd'hui. Et je résiste, je résiste...
- archebocEsprit éclairé
Le résultat est une conquête immobilière. On parle d'ailleurs de front de gentrification. Mais ce que je récusais, c'était le terme de stratégie. La gentrification repose souvent sur un pis-aller. On ne peut pas acheter dans le quartier bobo (le marais) alors on s'installe derrière Bastille, dans le 11e. On ne peut plus acheter à PIM, même dans le XXe, alors on va deux stations plus loin, à Montreuil. On possède un bien et s'est sécurisant, bien-sûr, mais peu nombreux sont ceux qui s'imaginent participer à un mouvement qui va faire flamber les prix du quartier.Moonchild a écrit:C'est pas faux. Cependant même si dans la plupart des cas la finalité première d'un tel achat n'est sans doute pas de faire une fructueuse opération de spéculation immobilière, l'acquisition d'un logement dans un quartier en voie de gentrification constitue tout de même un investissement qu'on pourrait qualifier de patrimonial dans la mesure où il signifie l'accès à un certain cadre de vie, à un certain standing et que, dans le même temps, il s'avère être un placement sécurisant sur le très long terme puisqu'il offre de solides garanties pour les vieux jours, enfin à condition bien sûr que l'évolution du quartier se poursuive dans le sens souhaité.archeboc a écrit:[..] Il y a eu des opérations immobilières qui ont changé la face de certains quartier, dont l’îlot Chalon est l’exemple le plus célèbre, mais la gentrification est un phénomène social bien plus complexe qu’une opération de spéculation immobilière. Elle résulte d’un changement des goûts des CSP+, [...] La preuve : l’engouement pour le centre-ville concerne aussi bien le marché de la location.Moonchild a écrit:Quant à payer cher le m2 dans un environnement avec logements sociaux et forte présence de minorités ethnique, là c'est surtout une stratégiede prédation immobilièred'investissement immobilier sur le long terme qui mise sur un embourgeoisement progressif du quartier... et donc sur l'exclusion à bas bruit des classes populaires.
Mais quoi qu'il en soit des motifs individuels, la gentrification n'en reste pas moins un phénomène de conquête immobilière par les CSP+ avec, lorsqu'elle réussit, pour invariables résultats une hausse des prix et la progressive exclusion des catégories populaires.
Moonchild a écrit:Mais puisqu'il n'existe pas d'outil de sciences sociales pour le prouver ou l'infirmer, tout cela n'est sans doute que le délire d'un esprit phobique.
La question des outils de mesure est tout à fait intéressante. Plus intéressante encore la question de l'absence de ces outils. On peut parler ici de panique morale.
mel93 a écrit:J'ai l'expérience exactement inverse à Paris : j'ai enseigné dans quatre établissements réellement mixtes, dans des coins du XIe , du XIIe, du XVe et du XIXe, où se mélangeaient des gosses de ce qu'on appelle les bobos et les gosses issus de l'immigration des HLM autour, et cette mixité était une vraie chance pour tous, elle poussait vers le haut les gamins en difficulté et créait un vrai melting pot culturel dans les enfants bobos retiraient aussi des bénéfices.
Il suffirait d'éclairer les parents, moi le premier, sur les bénéfices de cette cohabitation forcée. Et puis quand je traverse le palier pour comparer le cahier de texte de mes globules, qui sont dans le public, avec celui des globules du voisin qui sont dans le privé, je me dis qu'il faudrait aussi convaincre les enseignants du public de donner un peu plus de devoir. Les parents les plus favorisés compensent, mais pour les autres, le privé nourrit plus, c'est évident. Il y a huit ans, on voyait des départs vers le privé dès le primaire pour assurer la place au collège. Aujourd'hui, on commence à voir partir des élèves dont les parents cherchent une école primaire plus exigeante.
- sandGuide spirituel
Et on s'avance davantage vers une suppression des devoirs au collège que leur retour en primaire... C'est aussi une des causes de départ vers le privé dans ma ville, les parents veulent que leurs enfants aient des devoirs et bénéficient d'un enseignement "exigeant".
- ElyasEsprit sacré
sand a écrit:Et on s'avance davantage vers une suppression des devoirs au collège que leur retour en primaire... C'est aussi une des causes de départ vers le privé dans ma ville, les parents veulent que leurs enfants aient des devoirs et bénéficient d'un enseignement "exigeant".
Ah bon ? C'est plutôt vers un renforcement des devoirs à la maison qu'on va, plutôt. Tous les travaux institutionnels et les conférences de consensus abondent vers cela.
Après, il y a devoir et devoir. Si c'est pour donner à la maison les travaux qui demandent le plus de réflexion, ça ne sert à rien. Déjà, la loi des années 50 sur la supposée "suppression des devoirs" disait qu'on ne devait pas donner de devoirs (tout le monde n'a gardé que ce début de l'article de loi) autres que des devoirs de lecture, d'apprentissage des leçons et d'application (donc Bescherelle et exercices de maths et prélèvement d'informations explicites dans un document).
Or, que constate-t-on dans de nombreux cours ? On fait en classe le truc le plus simple et on donne le plus compliqué/complexe à faire à la maison. Donc, ça coince. Surtout au collège.
Page 3 sur 4 • 1, 2, 3, 4
- Qui est passé d'un collège difficile à un très bon collège ?
- Nouvelles contestations de la réforme du collège : collège Condorcet, Paris - les Maristes et l'APEL, Lyon
- L'académie de Paris fait la pub de twitter : "Voici la preuve, s'il en fallait, que des pratiques numériques responsables peuvent stimuler l’envie d’apprendre et soutenir l’effort !"
- Sectorisation et mixité sociale : les élèves de mon village vont devoir aller dans un "collège difficile" en sous-effectif.
- Vénissieux : un cas de harcèlement scolaire serait à l'origine d'une garde à vue et d'une défenestration.
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum