Le Neo-défi lecture 2017 - Ici, on papote !

Bon tant pis , je pensais le caser dans le défi 2. J'avais retenu qu'il faudra que je trouve le soleil des Scorta également, je ne connais pas du tout cet auteur.

7e défi validé pour moi hier soir (je rattrape un peu mon retard !) : un livre avec du langage oral, familier.
J'ai donc lu Comme une respiration (Jean Teulé), que j'avais reçu en cadeau de Noël ! Il s'agit d'un recueil de 40 courtes nouvelles qui disent "l'extraordinaire des destins ordinaires" (4e de couverture).
J'ai bien aimé, mais rien de révolutionnaire. On va dire que ça se "picore".

Désolée Frisouille, tu l'as sous la main et tu voulais le caser dans la catégorie "conseillé par..."! Peut-être qu'il y a quelqu'un qui va te le conseiller sur ce fil!

Mais tu as compris que je préférai que ce soit par toi très chère !

C'est trop d'amabilités!

J'ai commencé Pluie et vent sur Télumée Miracle pour l'auteur des DOM TOM. J'ai adoré les 25 premières pages! Quelle écriture!    
Je suis d'autant plus contente que je viens de finir, hors défi, L'Enigme du retour d'un auteur haïtien, Dany Laferrière dont j'avais lu de bonnes critiques et dont j'ai été en fin de compte déçue. Le narrateur apprend la mort de son père et revient en Haïti après des décennies d'exil. Le mélange prose / vers libres m'avait attirée mais en fin de compte, j'ai trouvé l'écriture ordinaire. Cet auteur serait français ou allemand, ce serait pareil. Alors que là, pour l'instant je suis emportée par le style de Simone Schwartz Bart. Merci pour la suggestion!

Je viens de lire La couleur des sentiments de Kathyrn Stockett ce qui me permet de valider le défi "Noir et blanc".

L'histoire se passe à Jackson, Mississipi, au début des années 1960. Dans cette ville se croisent des riches femmes blanches et leurs bonnes noires. Skeeter va bouleverser l'ordre établi en écrivant un livre de témoignages sur la vie de ces bonnes. Elle sera aidée par Aibileen et Minny.

J'ai eu du mal à entrer dans le livre. Les personnages se multipliaient, les histoires avaient du mal à démarrer, il m'a semblé que l'action aurait pu être resserrée. Mais petit à petit, on s'attache à Skeeter et aux bonnes Aibileen et Minny. La fin laisse un goût d'inachevé ; que devient la mère de Skeeter ? Aibileen ? Minny ?

Pour l'item 32 (un livre avec du langage oral, familier) : Debout les morts de Fred Vargas.

quatrième de couverture a écrit:Un matin, la cantatrice Sophia Siméonidis trouve dans son jardin un arbre qui n'y était pas la veille ! Qui a planté ce hêtre et pourquoi ? Son mari tente de la tranquilliser, mais les jours passent et elle en perd le sommeil. Désemparée, elle demande de l'aide à ses voisins, trois jeunes marginaux sympathiques, mi-savants, mi-clochards : Mathias le préhistorien, Marc le médiéviste et Lucien le fou de la Grande Guerre. Lorsque Sophia disparaît, la police mène l'enquête tandis que le trio d'érudits s'engage dans de tout autres investigations.

Sympathique même si les membres du trio m'ont parfois agacée.

Pour l'item 42 (un livre appartenant à un mouvement littéraire précis du XIXe siècle) : Boule de Suif de Maupassant. J'ai emprunté l'idée à Dimka et mon avis rejoint le sien : lecture limpide, l'auteur parvient à son but, mais un peu facile.

Spoiler:

Soir a écrit:Pour l'item 42 (un livre appartenant à un mouvement littéraire précis du XIXe siècle) : Boule de Suif de Maupassant. J'ai emprunté l'idée à Dimka et mon avis rejoint le sien : lecture limpide, l'auteur parvient à son but, mais un peu facile.

Spoiler:

A remettre dans le contexte historique : le scandale que cette nouvelle avait provoqué !

36. Une saga familiale ou un livre dont les héros sont frères et/ou sœurs: Laurent Gaudé, Le soleil des Scorta
J'ai adoré! Le style est beau, l'histoire est simple, les personnages sont attachants, le soleil est écrasant et il y a un âne qui fume.

Aphrodissia a écrit:36. Une saga familiale ou un livre dont les héros sont frères et/ou sœurs: Laurent Gaudé, Le soleil des Scorta
J'ai adoré! Le style est beau, l'histoire est simple, les personnages sont attachants, le soleil est écrasant et il y a un âne qui fume.

Je reviens après une éternité... Vos comptes-rendus sont alléchants, dites donc

De mon côté, pour le défi 2 (un livre conseillé par un élève, un libraire, un booktubeur, un collègue), j'ai lu Zulu de Caryl FEREY, sur les conseils de Tem-To. Désolée Tem-To, je n'ai pas du tout aimé Je n'ai pas trouvé les personnages très convaincants, plutôt caricaturaux (oh, le beau héros qui fait tourner toutes les têtes ; le divorcé grossier et obsédé mais gentil dans le fond) et superficiels (malgré l'histoire personnelle de chacun) ; et surtout, j'ai cordialement détesté l'écriture (élément crucial pour moi pour apprécier une lecture), que j'ai trouvée plate, la palme revenant aux doubles ponctuations ("?!", rédhibitoire à mes yeux). L'intérêt du livre, malgré tout, est le tableau de l'Afrique du Sud et des problèmes minant la société après l'apartheid - les haines ne se limitant pas à l'opposition blanc / noir. Mais je pense que pour ça, d'autres livres (de Coetze par exemple ? que je n'ai pas lu mais qui semble populaire) feraient aussi bien l'affaire.

Pour le défi 32 ("un livre avec du langage oral, familier"), je fais passer (avec votre autorisation) John STEINBECK, Of Mice and Men ; je pensais le lire hors défi, mais finalement, il m'a fait penser à ce défi, tant le langage des personnages (mais pas du narrateur, d'où un doute sur sa "validité"...) est peu châtié.
J'ai été surprise par la brièveté de l'ouvrage ; j'avais envie de le lire depuis... le lycée, où j'en avais vu des extraits en cours d'anglais, et je m'attendais à quelque chose de plus épais et plus consistant. Mais je n'ai pas été déçue : même en quelques pages, Steinbeck pose parfaitement les personnages et l'ambiance historique (cela me donne rudement envie de passer aux Raisins de la colère pour en savoir plus sur la condition des travailleurs agricoles de l'époque), et le style est sobre mais efficace.

J'ai lu hors défi (mais pouvant aller pour le 37, roman policier ou d'espionnage), Le tailleur de Panama de John Le Carré ; un auteur que j'avais envie de découvrir depuis quelques années, vu les louanges que j'avais entendues. Je ne peux pas dire que j'aie été déçue, mais j'ai eu du mal à tout comprendre, et j'ai du coup un peu tiré la langue dans la deuxième moitié (c'est long) ; la VO n'a pas aidé, mais même en français, je crois que j'aurais eu du mal à saisir les stratégies subtiles des différents personnages (qui, en outre, mentent comme ils respirent, bien sûr, et sans qu'on s'en doute toujours) ; la géopolitique m'échappe un peu Néanmoins, je l'ai trouvé très intéressant (justement, je me suis cultivée un peu, ce qui est plus qu'on attend du roman policier moyen), les personnages très bien croqués, l'écriture vive (on n'a pas le temps de s'ennuyer, sans que ce soit trop rapide).

Enfin, last but not least, pour le défi 15 (le premier livre d'une série de romans (même personnage principal)), j'ai découvert avec délice, d'Elena FERRANTE, L'amie prodigieuse. Coup de coeur. Les premières pages ne m'ont rien dit (espèce d'introduction hors de l'histoire principale), mais dès que commence le récit de l'enfance, on "tombe" dans le monde évoqué par la narratrice, celui des quartiers pauvres du Naples de la fin des années 50. La chronologie n'est pas toujours respectée, les flash-back contribuant à la construction de l'histoire et des personnages (celui de l' "amie", Lila, et celui de la narratrice, qui se découvre et s'analyse en parallèle de son amie), mais la narration est très maîtrisée. J'ai craint au départ, un peu méfiante, une narratrice pâlotte, effacée devant l'amie qui la subjugue, et toujours en situation d'infériorité, mais l'équilibre entre elles est bien plus subtil. L'analyse des jeunes filles, de l'enfance à la vingtaine, est fascinante. Pour ne rien gâcher, la fin est magistrale - et laisse le lecteur à la fois frustré et ravi à l'idée de poursuivre avec les tomes suivants (Le nouveau nom et Celle qui fuit et celle qui reste). Miam !

Désolé, LadyC, pour Zulu.
Mais content que tu aies aimé Of Mice and Men, assez profond et très facilement adaptable au théâtre. Fait par Steinbeck lui-même d'ailleurs. Le roman est accessible à des 3e, même faibles, en les aidant un peu.

Pas du tout, c'est toujours une découverte ! Je ne considère pas ça comme du temps perdu !

Oui, j'ai souvent entendu parler d'adaptations de Of Mice and Men, et il y en a une en ce moment à Paris que je vais essayer d'aller voir.

Je viens de lire hors défi Un homme obscur de Yourcenar : si quelqu'un cherche un voyage initiatique, cela convient bien...

Pour les défis 10 (un livre dont le titre s'écrit sans les lettres de l'alphabet), 34 (un livre original dans sa forme) et 44 (Noir et blanc) : Sens de Marc-Antoine Mathieu (2014). En fait on l’appelle « Sens » par commodité mais il n’y a pas de titre hormis une flèche noire tournée vers la droite (sens de la lecture). Il n’y a pas de mots dans le livre non plus, c’est une BD muette (enfin, il y a des signes : les flèches).

J’aime beaucoup tout ce que fait Marc-Antoine Mathieu, les expérimentations qu’il mène en jouant avec le dessin et la narration. C’est fascinant. Ici, dans un épais volume de format moyen où chaque page présente une case en noir et blanc (et gris) très épurée, nous suivons un homme qui marche en suivant les flèches rencontrées sur son chemin. Cela n’a l’air de rien mais c’est extraordinairement bien fait (les flèches sont de diverses natures, fondues dans le décor, il y a une grande inventivité dans le dessin) et derrière l’apparence absurde, vaine, peut-être y a-t-il un « sens » à découvrir…

Pour le défi 27, une réécriture d'un mythe antique (et convient aussi au 1: un livre avec plusieurs narrateurs) : Œdipe sur la route d’Henry Bauchau (1990), conseillé ici par V. Marchais.
C’est un livre dans lequel je ne suis pas entrée facilement, étrange, un peu aride, déstabilisant. Et puis certains passages m'ont emportée par leur souffle, leur merveilleux assumé : la sculpture de la vague et de la barque dans la falaise, les métamorphoses d’Œdipe en géant sous le regard aimant de sa fille Antigone… A travers l’errance d’Œdipe (mais qui n’est pas vraiment une errance) et les récits enchâssés des personnages qu’Antigone et lui rencontrent, Bauchau nous baigne dans un monde où les hommes et les mythes sont mêlés, où le sens que l’on cherche se dévoile parfois de façon inattendue, reste d’autres fois obscur et l’on doit l’accepter… Un roman qui donne l’impression de voyager dans une autre dimension, un autre niveau de lecture, je ne sais pas comment le dire mieux.

Aphrodissia a écrit:36. Une saga familiale ou un livre dont les héros sont frères et/ou sœurs: Laurent Gaudé, Le soleil des Scorta
J'ai adoré! Le style est beau, l'histoire est simple, les personnages sont attachants, le soleil est écrasant et il y a un âne qui fume.

Ah ! celui-là, je l'aime d'amour

Amaliah a écrit:Non, pas moi, je l'ai lu mais il ne m'a pas laissé un grand souvenir. Je viens de le recevoir en spécimen, il faudrait que je le relise.
Moi, c'est Le Soleil des Scorta que j'adore de L. Gaudé. J'ai bien aimé La Porte des Enfers que j'ai trouvé énigmatique par moments et dernièrement Ecoutez nos défaites. J'ai aussi lu Danser les ombres que j'ai bien aimé. Le reste comme Cris, bof bof. Eldorado, je n'ai pas accroché non plus. J'avais trouvé le parallèle un peu facile et attendu. Cela dit, maintenant que j'ai des élèves Maliens en 3e qui ont suivi le parcours du héros, je devrais peut-être le relire...

Tu l'as lu, La mort du roi Tsongor?

Edit : Je découvre que L. Gaudé a publié un recueil de poèmes très récemment, De Sang et de lumière.

Oui, et perso, j'ai vraiment adoré !!! Mais j'avoue adorer cet auteur, avec un gros faible por Le soleil des Scorta et Ecoutez nos défaites... je vais le caser dans "noir et blanc", je reviens bientôt pour en parler : j'ai d retard dans mes compte-rendus, mais là, je ne fais que passer !

Comment tu peux caser De Sang et de lumière dans la catégorie "noir et blanc"? Tu m'intrigues. Mais ton avis me donne encore plus envie de le lire du coup!

Moi aussi, les Scorta, je les adore! Je le fais lire à tous mes 3e depuis quelques années!

Agrippina furiosa a écrit:

Amaliah a écrit:Non, pas moi, je l'ai lu mais il ne m'a pas laissé un grand souvenir. Je viens de le recevoir en spécimen, il faudrait que je le relise.
Moi, c'est Le Soleil des Scorta que j'adore de L. Gaudé. J'ai bien aimé La Porte des Enfers que j'ai trouvé énigmatique par moments et dernièrement Ecoutez nos défaites. J'ai aussi lu Danser les ombres que j'ai bien aimé. Le reste comme Cris, bof bof. Eldorado, je n'ai pas accroché non plus. J'avais trouvé le parallèle un peu facile et attendu. Cela dit, maintenant que j'ai des élèves Maliens en 3e qui ont suivi le parcours du héros, je devrais peut-être le relire...

Tu l'as lu, La mort du roi Tsongor?

Edit : Je découvre que L. Gaudé a publié un recueil de poèmes très récemment, De Sang et de lumière.

Oui, et perso, j'ai vraiment adoré  !!! Mais j'avoue adorer cet auteur, avec un gros faible por Le soleil des Scorta et Ecoutez nos défaites... je vais le caser dans "noir et blanc", je reviens bientôt pour en parler : j'ai d retard dans mes compte-rendus, mais là, je ne fais que passer !

+1

Lu pour le défi n°9, "le seul livre écrit par un auteur": Les Hauts de Hurle-Vent, Emily Brontë

J'ai beaucoup aimé ce roman et je l'ai dévoré en un jour. Il y a à mon avis quelques longueurs mais je le trouve dans l'ensemble réussi, en particulier les passages qui relèvent quasiment du fantastique (cauchemars de fantômes, apparition vampirique...). L'auteur parvient à mettre en place l'atmosphère très particulière d'une lande exposée aux vents (proche des paysages de mon enfance) et des personnages très forts. Autre point intéressant, ce roman est constitué de récits enchâssés: celui du locataire, qui rapporte celui de la bonne, qui rapporte elle-même ceux d'autres personnages. C'est très bien fait, et on ne s'y perd pas. On est même surpris à la fin d'un récit enchâssé de retomber sur ses pattes (du coup ce roman convient aussi pour le défi "plusieurs narrateurs"). Je vais lire d'autres romans gothiques pour voir si mon intérêt se confirme (des conseils?).


Lu pour le défi n°34, "un livre original dans sa forme": Lettres à une disparue, Véronique Massenot (littérature jeunesse)
[Convient parfaitement au défi n°43, "Disparition"]

Bof bof bof. Je le classe dans "original" car les lettres qui composent ce livre sont des lettres sans réponse: il n'y a pas d'échange,elles sont adressées à la fille de la narratrice, enlevée dans un contexte dictatorial, on ne sait quand on ne sait où. J'ai apprécié cette dimension universelle d'un récit non situé et le sujet est quand même poignant. Mais j'ai trouvé l'ensemble simpliste, en particulier la première lettre qui donne les informations de façon vraiment artificielle. Intéressant à repérer avec des élèves mais décevant sur le plan narratif. Quelques beaux passages néanmoins.

Ah, Les Hauts de Hurlevent

Pour le défi 6 (un livre d'un auteur syrien), je viens de lire Les portes du néant de Samar YABEK, journaliste (et écrivain) exilée à Paris depuis 2011 mais qui est retournée plusieurs fois en Syrie pour observer elle-même et recueillir puis diffuser des témoignages. J'avoue ne pas l'avoir trouvé très bien écrit ; j'ai un peu honte de faire ce genre de remarque, vu le sujet du livre (et simplement le fait qu'il ait une prétention documentaire plus que littéraire, évidemment), mais il ne s'agit pas que de style : du fait du parti pris narratif, très chronologique, suivant l'auteur pas à pas, on se perd un peu ; les personnages, dont beaucoup n'interviennent qu'une fois, sont parfois difficiles à distinguer (c'est peut-être moi qui comprends lentement ), de même que les lieux (ça, c'est l'éditeur qui aurait dû penser à ajouter une carte) ; et comme on découvre les choses avec l'auteur, petit à petit, et qu'elle-même est dans le flou (quand même moins que le lecteur qui n'a qu'un mini-lexique - pas signalé - à la fin pour comprendre ce qu'est une chabihha ou un alaouite), on a l'impression d'un chaos dont on peine à distinguer les acteurs (armée syrienne libre, armée d'Assad, rebelles de diverses origines, Al-Nosra, EI...). Bien sûr, ce chaos est cohérent avec le vécu de l'auteur elle-même, et avec la situation dramatique (l'épithète est faible) qu'elle découvre là-bas. C'est seulement que personnellement, l'aspect décousu du récit, alternant rapidement la vie quotidienne, les interviews de combattants et les réflexions personnelles, m'a troublée dans ma compréhension globale ; j'attendais quelque chose de plus analytique. Mais j'avais tort de l'attendre d'un témoignage personnel. L'intérêt n'en demeure pas moins très grand, surtout (à mes yeux) grâce à deux éléments : les interviews/témoignages (de tous les fronts) et le point de vue de la population (si tant est qu'on puisse en parler au singulier).

Pour le Nobel du n°48, j'ai lu Rue des boutiques obscures de Modiano. Bon, j'ai du mal avec Modiano. C'est mon 2e essai... mouais...

Moi non plus, Modiano, ce n'est pas ma tasse de thé. Tout m'ennuie profondément.