- Tem-toGrand sage
En roman noir ou sous couverture blanche (Editions de Minuit) ?
Moi aussi, je blague !
Allez, je pars déjeuner chez mes parents et vous dirai ensuite Pourquoi j'ai mangé mon père
Moi aussi, je blague !
Allez, je pars déjeuner chez mes parents et vous dirai ensuite Pourquoi j'ai mangé mon père
- Touche pas à ma SEGPANiveau 9
Je viens de finir Un goût de cannelle et d'espoir que quelqu'un de très cher m'avait recommandé. Je ne connaissais pas Sarah McCoy (attention : elle a une homonyme musicienne), je ne pense pas que je lirai ses autres ouvrages. Dès la lecture de la 4e de couv, je m'attendais à avoir cette impression une fois le livre refermé : le roman se lit avec plaisir, l'histoire est intéressante, mais j'ai trouvé le style déplorable.
Résumé de la 4e de couv' : "Allemagne, 1944. Malgré les restrictions, les pâtisseries fument à la boulangerie Schmidt. Entre ses parents patriotes, sa sœur volontaire au Lebensborn et son prétendant haut placé dans l'armée nazie, la jeune Elsie, 16 ans, vit de cannelle et d'insouciance. Jusqu'à cette nuit de Noël, où vient toquer à sa porte un petit garçon juif, échappé des camps ...
Soixante ans plus tard, au Texas, la journaliste Reba Adams passe devant la vitrine d'une pâtisserie allemande, celle d'Elsie ... Et le reportage qu'elle prépare n'est rien en comparaison de la leçon de vie qu'elle s'apprête à recevoir."
J'ai aimé cette idée de l'Allemagne des derniers jours du Reich, des analepses dans les analepses (retour en 38) avec les événements de 2014 avançant en parallèle. Il y avait du potentiel, mais j'ai l'impression que l'auteure n'a pas su rendre justice à son projet initial et s'est cantonnée à un stade de roman de gare cucu la praline. Dommage...
Résumé de la 4e de couv' : "Allemagne, 1944. Malgré les restrictions, les pâtisseries fument à la boulangerie Schmidt. Entre ses parents patriotes, sa sœur volontaire au Lebensborn et son prétendant haut placé dans l'armée nazie, la jeune Elsie, 16 ans, vit de cannelle et d'insouciance. Jusqu'à cette nuit de Noël, où vient toquer à sa porte un petit garçon juif, échappé des camps ...
Soixante ans plus tard, au Texas, la journaliste Reba Adams passe devant la vitrine d'une pâtisserie allemande, celle d'Elsie ... Et le reportage qu'elle prépare n'est rien en comparaison de la leçon de vie qu'elle s'apprête à recevoir."
J'ai aimé cette idée de l'Allemagne des derniers jours du Reich, des analepses dans les analepses (retour en 38) avec les événements de 2014 avançant en parallèle. Il y avait du potentiel, mais j'ai l'impression que l'auteure n'a pas su rendre justice à son projet initial et s'est cantonnée à un stade de roman de gare cucu la praline. Dommage...
- Agrippina furiosaFidèle du forum
Grrr ! J'ai encore pris un peu de retard dans mes compte-rendus ...
Alors, pour le défi n°17 " un livre paru en 17 ou bien écrit par un écrivain né ou mort en 17", j'ai lu le dernier roman de Tanguy Viel, Article 353 du code pénal
Bon, je reconnais un manque sérieux d'objectivité, j'adore cet auteur ... mais je crois que c'est le roman que j'ai préféré de lui ! L'histoire est toute simple, comme souvent : cela raconte comment un brave gars, Martial Kermeur, ancien de la rade de Brest, investit toute sa prime de licenciement dans un appartement sur plan vendu par un promoteur désireux de redonner un second souffle à ce petit coin de Bretagne sinistré. Le promoteur (une merveille, ce personnage !!) s'avère une *** de la pire espèce qui arnaque non seulement Martial, mais aussi une bonne partie du bled ... Martial y perd successivement son argent, son pote et son fils, donc il tue le promoteur. Et tout le récit reconstitue le huis-clos entre cet homme, honnête, mais à bout, et le juge d'instruction qui va devoir décider de son sort ... Une merveille !
Et comme vous avez été bien sages, la suite de mes lectures : pour le défi n°22, "Un livre d'un auteur d'Asie", j'ai résisté à la facilité et je n'ai pas pris un japonais (mon pêché mignon !), mais un indonésien, qui est apparemment très connu pour ses actions de résistance, mais que je ne connaissais absolument pas ...
Il s'agit du roman "Le monde des hommes", premier roman d'une trilogie de Pramoedya Ananta Toer. Pour tout vous avouer, j'ai en fait craqué à la médiathèque sur la couverture (un bel imprimé comme seule la collection Zulma en propose ..) et sur le cadre du récit, les Indes néerlandaises fin XIXème - début XXème, autant dire l'inconnu pour moi. Et là encore, je n'ai pas été déçue: j'ai eu l'impression de lire une sorte de joli conte ... sauf à la fin ! Minke, le personnage principal, est à lui seul une anomalie : bien qu'indigène, il étudie dans la plus prestigieuse école de Surabaya, qui est plutôt réservée, habituellement aux colons ou aux métis. Et il y réussit brillamment. Pour se moquer de lui, et se servir de lui comme faire-valoir, un camarade décide de l'emmener avec lui chez M. Mellema, riche colon dont il convoite la fille, la très belle Annelies. Sauf que rien ne se passe comme prévu : le maître des lieux brlle par son absence, Annelies n'a d'yeux que pour Minke, et Minke parvient à charmer par son esprit et sa simplicité la véritable maîtresse des lieux, la redoutée Nyai (= concubine) du maître hollandais, mère d'Annelies. Cette dernière lui demande sans honte aucune de venir vivre auprès d'Annelies et elle. Il accepte et découvre en cette Nyai une femme exceptionnelle, cultivée, raffinée et redoutable femme d'affaires. Avec qui il va devoir faire front pour lutter pour ce qui lui tient le plus à coeur, sa liberté de mener sa vie comme il l'entend, d'aimer qui il lui plaît, ce qui n'est guère possible pour un indigène, si doué soit-il ... Un beau récit, très dépaysant et instructif et des personnages originaux, fouillés et passionnants.
Voilà ! J'ai fini ce matin "D'après une histoire vraie" de Delphine de Vigan mais c'est encore trop tôt pour vous en parler : je n'ai pas fini de le "digérer" ...
D'ailleurs, ça vous fait ça, aussi, à vous, d'avoir parfois des livres pour lesquels il vous faut un, deux jours, parfois plus, de cogitation, avant de pouvoir en dire quelque chose ??
Alors, pour le défi n°17 " un livre paru en 17 ou bien écrit par un écrivain né ou mort en 17", j'ai lu le dernier roman de Tanguy Viel, Article 353 du code pénal
Bon, je reconnais un manque sérieux d'objectivité, j'adore cet auteur ... mais je crois que c'est le roman que j'ai préféré de lui ! L'histoire est toute simple, comme souvent : cela raconte comment un brave gars, Martial Kermeur, ancien de la rade de Brest, investit toute sa prime de licenciement dans un appartement sur plan vendu par un promoteur désireux de redonner un second souffle à ce petit coin de Bretagne sinistré. Le promoteur (une merveille, ce personnage !!) s'avère une *** de la pire espèce qui arnaque non seulement Martial, mais aussi une bonne partie du bled ... Martial y perd successivement son argent, son pote et son fils, donc il tue le promoteur. Et tout le récit reconstitue le huis-clos entre cet homme, honnête, mais à bout, et le juge d'instruction qui va devoir décider de son sort ... Une merveille !
Et comme vous avez été bien sages, la suite de mes lectures : pour le défi n°22, "Un livre d'un auteur d'Asie", j'ai résisté à la facilité et je n'ai pas pris un japonais (mon pêché mignon !), mais un indonésien, qui est apparemment très connu pour ses actions de résistance, mais que je ne connaissais absolument pas ...
Il s'agit du roman "Le monde des hommes", premier roman d'une trilogie de Pramoedya Ananta Toer. Pour tout vous avouer, j'ai en fait craqué à la médiathèque sur la couverture (un bel imprimé comme seule la collection Zulma en propose ..) et sur le cadre du récit, les Indes néerlandaises fin XIXème - début XXème, autant dire l'inconnu pour moi. Et là encore, je n'ai pas été déçue: j'ai eu l'impression de lire une sorte de joli conte ... sauf à la fin ! Minke, le personnage principal, est à lui seul une anomalie : bien qu'indigène, il étudie dans la plus prestigieuse école de Surabaya, qui est plutôt réservée, habituellement aux colons ou aux métis. Et il y réussit brillamment. Pour se moquer de lui, et se servir de lui comme faire-valoir, un camarade décide de l'emmener avec lui chez M. Mellema, riche colon dont il convoite la fille, la très belle Annelies. Sauf que rien ne se passe comme prévu : le maître des lieux brlle par son absence, Annelies n'a d'yeux que pour Minke, et Minke parvient à charmer par son esprit et sa simplicité la véritable maîtresse des lieux, la redoutée Nyai (= concubine) du maître hollandais, mère d'Annelies. Cette dernière lui demande sans honte aucune de venir vivre auprès d'Annelies et elle. Il accepte et découvre en cette Nyai une femme exceptionnelle, cultivée, raffinée et redoutable femme d'affaires. Avec qui il va devoir faire front pour lutter pour ce qui lui tient le plus à coeur, sa liberté de mener sa vie comme il l'entend, d'aimer qui il lui plaît, ce qui n'est guère possible pour un indigène, si doué soit-il ... Un beau récit, très dépaysant et instructif et des personnages originaux, fouillés et passionnants.
Voilà ! J'ai fini ce matin "D'après une histoire vraie" de Delphine de Vigan mais c'est encore trop tôt pour vous en parler : je n'ai pas fini de le "digérer" ...
D'ailleurs, ça vous fait ça, aussi, à vous, d'avoir parfois des livres pour lesquels il vous faut un, deux jours, parfois plus, de cogitation, avant de pouvoir en dire quelque chose ??
- Tem-toGrand sage
Oh ben oui alors !
On en ressort parfois dans un tel état d'enthousiasme ou de perte de temps qu'il faut, selon le cas de sidération, s'assécher la plume ou lui faire du bouche à bouche...
On en ressort parfois dans un tel état d'enthousiasme ou de perte de temps qu'il faut, selon le cas de sidération, s'assécher la plume ou lui faire du bouche à bouche...
- AphrodissiaMonarque
Moi aussi, j'ai dû beaucoup réfléchir après la lecture de D'après une histoire vraie. J'ai noté les références de l'Indonésien: tu m'as donné envie de le lire.
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Hominis mens discendo alitur et cogitando. (Cicéron)
Et puis les steaks ? Ça se rate toujours comme la tragédie. Mais à des degrés différents. (M. Duras)
- HermionyGuide spirituel
-pour le défi Noir et Blanc : Louise et les loups, un roman graphique, sur la vie mouvementée de Louise Brooks, actrice dans les années 30 aux Etats-Unis. Livre distrayant, mais je trouve que le portrait de l'actrice manque de profondeur (le récit de sa vie est fait par ceux qui l'ont côtoyée à l'époque, comme dans une enquête policière) et que la multiplication des témoins finit un peu par gêner la lecture. Ceci étant, j'ai apprécié ce livre, mais il ne restera pas dans mes annales !
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"Soyons subversifs. Révoltons-nous contre l'ignorance, l'indifférence, la cruauté, qui d'ailleurs ne s'exerce si souvent contre l'homme que parce qu'elles se sont fait la main sur les animaux. Il y aurait moins d'enfants martyrs s'il y avait moins d'animaux torturés".
Marguerite Yourcenar
« La vraie bonté de l’homme ne peut se manifester en toute pureté et en toute liberté qu’à l’égard de ceux qui ne représentent aucune force. » «Le véritable test moral de l’humanité, ce sont ses relations avec ceux qui sont à sa merci : les animaux. » Kundera, L’Insoutenable Légèreté de l’être
- VioletEmpereur
Je viens de finir La Cache de Boltanski.
Le début m'a intriguée mais la suite m'a beaucoup ennuyée. Je l'ai terminé pour pouvoir valider un des défis...
Il raconte l'histoire de sa famille à travers des anecdotes et la description de l'appartement familial, dont une cache, dans lequel un des membres s'était caché pendant la guerre et avait donc disparu aux yeux des autres.
Le début m'a intriguée mais la suite m'a beaucoup ennuyée. Je l'ai terminé pour pouvoir valider un des défis...
Il raconte l'histoire de sa famille à travers des anecdotes et la description de l'appartement familial, dont une cache, dans lequel un des membres s'était caché pendant la guerre et avait donc disparu aux yeux des autres.
- Agrippina furiosaFidèle du forum
Je me suis un peu renseigné sur l'auteur : apparemment, il a beaucoup lutté contre les différents régimes autoritaires en place et a beaucoup écrit ... pendant ses années d'emprisonnement ! Il a également été pressenti pour le Nobel mais il y avait trop de pression politique contre lui. Je pense que je tenterai les deux autres tomes si je les trouve dans ma médiathèque favorite.Aphrodissia a écrit:Moi aussi, j'ai dû beaucoup réfléchir après la lecture de D'après une histoire vraie. J'ai noté les références de l'Indonésien: tu m'as donné envie de le lire.
- EudeNiveau 2
Lu pour le défi n°40, "un livre dans lequel le paysage compte":
Dans la forêt profonde, de Karin Serres (convient aussi pour le défi n°29).
Oeuvre de littérature jeunesse mais intéressante également pour les adultes. On peut dire effectivement que le paysage compte dans cette pièce de théâtre: Karin Serres y met en scène une famille qui a fait le choix de vivre en quelque sorte "retranchée"au fond de la forêt. Ce style de vie finit par peser de façon insidieuse sur l'équilibre familial, en particulier sur le père qui se met en tête de trouver dans ce milieu obsédant la chose qui s'y cache...
La pièce comporte 33 scènes assez courtes, toujours dans la forêt et toujours entre ces cinq personnages, et de plus en plus tendues par le conflit et l'inquiétude: c'est un huis-clos assez réussi. Je ne suis pas fan de l'écriture car on sent qu'elle est destinée à un jeune public mais j'ai trouvé la composition des scènes réussie (du quotidien le plus banal vers l'explosion), ainsi que la déshumanisation progressive du père plongé dans sa quête.
Je lirai sans doute d'autres œuvres de cet auteur, mais peut-être du côté adultes cette fois-ci.
Dans la forêt profonde, de Karin Serres (convient aussi pour le défi n°29).
Oeuvre de littérature jeunesse mais intéressante également pour les adultes. On peut dire effectivement que le paysage compte dans cette pièce de théâtre: Karin Serres y met en scène une famille qui a fait le choix de vivre en quelque sorte "retranchée"au fond de la forêt. Ce style de vie finit par peser de façon insidieuse sur l'équilibre familial, en particulier sur le père qui se met en tête de trouver dans ce milieu obsédant la chose qui s'y cache...
La pièce comporte 33 scènes assez courtes, toujours dans la forêt et toujours entre ces cinq personnages, et de plus en plus tendues par le conflit et l'inquiétude: c'est un huis-clos assez réussi. Je ne suis pas fan de l'écriture car on sent qu'elle est destinée à un jeune public mais j'ai trouvé la composition des scènes réussie (du quotidien le plus banal vers l'explosion), ainsi que la déshumanisation progressive du père plongé dans sa quête.
Je lirai sans doute d'autres œuvres de cet auteur, mais peut-être du côté adultes cette fois-ci.
- zeprofGrand sage
défi 26. Un livre ayant pour thème une œuvre d'art ou dont le personnage est un artiste.
j'ai lu La carte et le territoire de Michel Houellebecq
Une bonne surprise.
Je n'étais pas enthousiaste à l'idée de le lire au départ... j'ai un a priori sur houellebecq que je n'apprécie pas beaucoup... c'est plus par rapport au personnage qu'il donne à voir dans les médias d'ailleurs qu'à son écriture car je n'ai pas lu grand chose de lui... Plateforme et Les particules élémentaires il y a bien longtemps...
Bref, je fais partie d'un groupe de lecture et c'était une des lectures du mois... je me suis donc lancée... et j'ai été agréablement surprise... J'aime son style d'écriture : simple, percutant.
J'ai aimé la construction de la narration : la première partie qui s'interroge sur la construction de l'oeuvre d'art, sur le processus de Création... la seconde partie, où dans une sorte de mise en abime, Houellebecq himself apparait dans l'histoire, son humour, son recul par rapport à lui-même, son auto-dérision teintée d'égocentrisme, sa réflexion sur la situation masculine en ce début de XXIe siècle... la solitude, la vacuité de l'existence...
La fin m'a juste paru un peu longuette, comme s'il étirait le fil au maximum, comme s'il avait du mal à tirer un trait sur son récit...
Mais le roman entier m'a plu, Houellebecq est un bon conteur, il a un regard très juste et acéré de notre société, sans complaisance et c'est ce qui fait la saveur de son histoire.
j'ai lu La carte et le territoire de Michel Houellebecq
Une bonne surprise.
Je n'étais pas enthousiaste à l'idée de le lire au départ... j'ai un a priori sur houellebecq que je n'apprécie pas beaucoup... c'est plus par rapport au personnage qu'il donne à voir dans les médias d'ailleurs qu'à son écriture car je n'ai pas lu grand chose de lui... Plateforme et Les particules élémentaires il y a bien longtemps...
Bref, je fais partie d'un groupe de lecture et c'était une des lectures du mois... je me suis donc lancée... et j'ai été agréablement surprise... J'aime son style d'écriture : simple, percutant.
J'ai aimé la construction de la narration : la première partie qui s'interroge sur la construction de l'oeuvre d'art, sur le processus de Création... la seconde partie, où dans une sorte de mise en abime, Houellebecq himself apparait dans l'histoire, son humour, son recul par rapport à lui-même, son auto-dérision teintée d'égocentrisme, sa réflexion sur la situation masculine en ce début de XXIe siècle... la solitude, la vacuité de l'existence...
La fin m'a juste paru un peu longuette, comme s'il étirait le fil au maximum, comme s'il avait du mal à tirer un trait sur son récit...
Mais le roman entier m'a plu, Houellebecq est un bon conteur, il a un regard très juste et acéré de notre société, sans complaisance et c'est ce qui fait la saveur de son histoire.
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"La peur est le chemin vers le côté obscur: la peur mène à la colère, la colère mène à la haine, la haine… mène à la souffrance."
- Agrippina furiosaFidèle du forum
Ah ... tu me donnes envie de tenter ! Malgré le gros a priori aussi de ma part pour le personnage !
- LaunyNiveau 5
Je viens de terminer La cinquième Femme de Mankell, que j'ai mis dans la catégorie "conseillé". En réalité c'est l'auteur qui m'a été conseillé, pas ce titre précisément. Comme d'habitude avec Mankell, je suis entrée très facilement dans l'histoire et j'ai eu du mal à le lâcher. L'histoire est très prenante et s'accélère petit à petit.
J'ai aussi lu Max et les poissons, en littérature jeunesse, qui se passe pendant la seconde guerre mondiale. Je n'ai pas vraiment accroché.
J'ai aussi lu Max et les poissons, en littérature jeunesse, qui se passe pendant la seconde guerre mondiale. Je n'ai pas vraiment accroché.
- AmaliahEmpereur
J'ai lu Une Bouche sans personne de Gilles Marchand, prêté par une amie. Un homme se rend tous les soirs dans un bar retrouver ses amis, le bas du visage toujours caché par une écharpe. Il va être amené à dévoiler petit à petit ce qui lui est arrivé. Il évoquera alors la figure de son grand-père pour en venir dans les dernières pages au drame qu'il a vécu et qui s'inscrit dans l'histoire. Si j'avais deviné de quoi il s'en retournait avant le dévoilement du secret, j'ai honte de ne pas avoir reconnu la citation qui tient lieu de titre!
J'ai moyennement aimé la construction, chaque chapitre commence par évoquer son boulot de comptable au sein d'une entreprise, sa boulangère, sa concierge et une femme qui promène son chien pour en venir ensuite à son récit fait devant des spectateurs toujours plus nombreux. J'ai trouvé la construction du roman artificielle, j'ai eu tendance à survoler ces passages qui mettent en scène la révélation que j'avais hâte de lire et c'est le cœur serré que j'ai lu les dernières pages.
J'ai également presque fini Ma chère George Sand d'Anne Loyer aux éditions Bulles de savon (catégorie personnage artiste). L'auteur écrit des lettres à G. Sand, nous permettant ainsi de mieux connaître sa vie et ces lettres sont entrecoupées de passages fictionnels qui donnent à voir George Sand en action. Une lecture courte et agréable que j'ai plutôt bien aimée, même si son principal intérêt est documentaire. J'essaierai de trouver d'autres titres de la même collection.
J'ai moyennement aimé la construction, chaque chapitre commence par évoquer son boulot de comptable au sein d'une entreprise, sa boulangère, sa concierge et une femme qui promène son chien pour en venir ensuite à son récit fait devant des spectateurs toujours plus nombreux. J'ai trouvé la construction du roman artificielle, j'ai eu tendance à survoler ces passages qui mettent en scène la révélation que j'avais hâte de lire et c'est le cœur serré que j'ai lu les dernières pages.
J'ai également presque fini Ma chère George Sand d'Anne Loyer aux éditions Bulles de savon (catégorie personnage artiste). L'auteur écrit des lettres à G. Sand, nous permettant ainsi de mieux connaître sa vie et ces lettres sont entrecoupées de passages fictionnels qui donnent à voir George Sand en action. Une lecture courte et agréable que j'ai plutôt bien aimée, même si son principal intérêt est documentaire. J'essaierai de trouver d'autres titres de la même collection.
- LédisséEsprit sacré
Bon, pour le défi 43, "Disparition", je suis allée chercher très très très loin avec Disparition de Perec.
Je n'ai pas été transportée... Il vient s'inscrire dans la liste des livres, décidément nombreux ces temps-ci, dans lesquels j'ai eu du mal à rentrer. Les premières pages n'ayant ni queue ni tête à première vue, et le personnage entrant dans des considérations absconses, j'ai cru que je devrais me farcir 200 pages sans histoire ou presque. Le style était difficile, ampoulé, non seulement du fait de la contrainte linguistique (comme je me le suis dit d'abord) mais par la volonté même de l'auteur, que les périphrases, accumulations et changements de ton semblent enchanter. Heureusement, disparition il y a bien, et le récit policier, tout fantaisiste et même ubuesque qu'il soit, s'enclenche. À aucun moment la lecture n'est parfaitement fluide - sauf quelques phrases par-ci par-là ; j'imagine le casse-tête qu'a dû être l'écriture... -, mais elle devient tout à fait distrayante. Les allusions littéraires ou culturelles, dont je ne dois avoir saisi qu'une toute petite partie, la pimentent. Je crois que le livre a une portée philosophique qui m'échappe, et que d'autres l'apprécieraient beaucoup plus, pour cela et pour l'aspect stylistique qui, tout en provoquant mon admiration, ne m'emballe pas.
Je n'ai pas été transportée... Il vient s'inscrire dans la liste des livres, décidément nombreux ces temps-ci, dans lesquels j'ai eu du mal à rentrer. Les premières pages n'ayant ni queue ni tête à première vue, et le personnage entrant dans des considérations absconses, j'ai cru que je devrais me farcir 200 pages sans histoire ou presque. Le style était difficile, ampoulé, non seulement du fait de la contrainte linguistique (comme je me le suis dit d'abord) mais par la volonté même de l'auteur, que les périphrases, accumulations et changements de ton semblent enchanter. Heureusement, disparition il y a bien, et le récit policier, tout fantaisiste et même ubuesque qu'il soit, s'enclenche. À aucun moment la lecture n'est parfaitement fluide - sauf quelques phrases par-ci par-là ; j'imagine le casse-tête qu'a dû être l'écriture... -, mais elle devient tout à fait distrayante. Les allusions littéraires ou culturelles, dont je ne dois avoir saisi qu'une toute petite partie, la pimentent. Je crois que le livre a une portée philosophique qui m'échappe, et que d'autres l'apprécieraient beaucoup plus, pour cela et pour l'aspect stylistique qui, tout en provoquant mon admiration, ne m'emballe pas.
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Life is what happens to you while you're making other plans. John Lennon
Life is not governed by will or intention. Life is a question of nerves, and fibres, and slowly built-up cells in which thought hides itself and passion has its dreams. Oscar Wilde
Bien que femme, je me suis permis_ / demandé_ / rendu_ compte / fait_ désirer... etc._
- supersosoSage
Pour ce même défi (43), j'ai lu Le contenu du silence de Lucia Etxebarria. C'est un roman autour de la disparition de la soeur du personnage principal, soeur qu'il n'a pas revu depuis 10 ans et dont on ne sait pas si elle a disparu dans le suicide d'une secte. Mais cette disparition s'articule autour de la disparition des parents dans l'enfance, autour des secrets enfouis. C'est aussi la disparition de la mémoire, devenue trop lourde à porter. J'ai bien aimé le jeu de miroir des personnages entre eux qui évoluent au fil de leur rencontre. J'ai plutôt bien aimé ce roman, même s'il a quelques défauts, longueurs. Bon il aurait pu aussi servir au défi 36, mais il fallait bien faire un choix .
- Agrippina furiosaFidèle du forum
Digestion terminée, je reviens faire un petit compte-rendu du livre de D. de Vigan, D'après une histoire vraie, pour le défi n°26 : un livre ayant pour thème une oeuvre d'art ou dont le personnage principal est un artiste.
Pour l'histoire, je fais bref, je pense que beaucoup de monde en a au moins entendu parler, au vu de la pub quand le livre est sorti : une écrivain, l'auteur elle-même, traverse une sorte de période de flottement consécutive à la fin d'une période de sa vie : elle termine un énorme marathon suite à l'énorme succès de Rien de n'oppose à la nuit, son précédent ouvrage sur sa mère, ses enfants vont quitter le foyer pour partir faire leurs études ailleurs et elle doit se remettre à écrire ... c'est dans cette situation de fragilité extrême qu'elle fait la connaissance de L., qui va très rapidement tout connaître de sa vie, tout partager (jusqu'à son appartement) et devenir indispensable. Mais est-ce vraiment pour le meilleur, comme L. l'affirme, ou pour le pire ?
Un très bon livre, je trouve, avec deux histoires en une : d'un côté l'envahissement de son espace et de sa vie personnelle par une quasi-inconnue manipulatrice, donc un excellent thriller (ça m'a un peu rappelé Misery de King, d'ailleurs cité en exergue) et de l'autre une réflexion, récurrente, et de moins en moins anodine, sur la nécessaire part de fiction dans une oeuvre littéraire. Avec à la fin une question à résoudre : histoire vraie ou splendide bluffe ... Bref, ça fait un peu réfléchir et j'ai trouvé l'idée de ce roman vraiment intéressante.
Dans la foulée, j'ai dévoré, tellement c'était bien (et court ... mais bien !) le roman d'Amulya Malladi Une bouffée d'air pur. Après réflexion, je le mets pour le défi n°1 : un livre avec plusieurs narrateurs, et je déplace du coup La cigale du huitième jour, que j'avais mis en 1 pour le défi n°13 : un livre dont le titre comporte un nom d'animal.
J'ai trouvé ce bouquin en farfouillant dans les nouveautés de ma médiathèque favorite (comme d'habitude !) et c'est le cadre qui m'a attiré : ça se passe en 1984 à Bhopal, en Inde, au moment d l'explosion de l'usine de gaz d'Union Carbide, qui a fait des milliers de morts et de blessés. J'en avais un souvenir assez net d'images terribles qui avaient dû me marquer gamine (j'avais 12 ans).
C'est l'histoire d'Anjali, une jeune indienne à l'éducation traditionnelle, qui ne rêve que d'épouser un prince charmant. Ce dernier prend la forme de Prakash, un séduisant militaire au bel uniforme, qu'une tante présente à sa nièce pour la marier. Anjali est aux anges, mais va vite déchanter : le prince ne se révèle pas si charmant que ça ... et il oublie un soir où il devait venir la chercher à la gare, de le faire : insouciance tragique, car on est le 3 décembre 1984 et Anjali s'effondre sur le parvis, asphyxiée par les gaz de l'explosion. Miraculée, à son réveil, elle n'a qu'une volonté : divorcer. Elle parvient (difficilement !) à ses fins, mais elle perd tout : sa maison, son argent, ses parents, qui la renient, et son honneur. On la retrouve des années plus tard : elle a refait sa vie, elle est institutrice, est mariée et heureuse, malgré ses séquelles et surtout le handicap qu'elle a transmis, bien malgré elle, à son fils, Amar. Mais un jour, elle croise par hasard Prakash et l'équilibre fragile se rompt ... Peut-on oublier, peut-on réparer, peut-on pardonner ? J'ai adoré cette histoire très belle, les personnages, tous très complexes et finalement attachants, même Prakash, et l'évocation de la condition des femmes en Inde. Et l'idée de changer de narrateur au fil des chapitres est vraiment bien car on a le point de vue de chacun des 4 protagonistes de ce drame, d'où l'épaisseur des personnages. Vraiment, je vous le conseille (c'est chez Mercure de France, un peu cher 22.80 euros, mais peut-être facile à trouver en médiathèque, c'est le premier ouvrage traduit de cette auteur, assez connue apparemment).
Voili voilou !
Pour l'histoire, je fais bref, je pense que beaucoup de monde en a au moins entendu parler, au vu de la pub quand le livre est sorti : une écrivain, l'auteur elle-même, traverse une sorte de période de flottement consécutive à la fin d'une période de sa vie : elle termine un énorme marathon suite à l'énorme succès de Rien de n'oppose à la nuit, son précédent ouvrage sur sa mère, ses enfants vont quitter le foyer pour partir faire leurs études ailleurs et elle doit se remettre à écrire ... c'est dans cette situation de fragilité extrême qu'elle fait la connaissance de L., qui va très rapidement tout connaître de sa vie, tout partager (jusqu'à son appartement) et devenir indispensable. Mais est-ce vraiment pour le meilleur, comme L. l'affirme, ou pour le pire ?
Un très bon livre, je trouve, avec deux histoires en une : d'un côté l'envahissement de son espace et de sa vie personnelle par une quasi-inconnue manipulatrice, donc un excellent thriller (ça m'a un peu rappelé Misery de King, d'ailleurs cité en exergue) et de l'autre une réflexion, récurrente, et de moins en moins anodine, sur la nécessaire part de fiction dans une oeuvre littéraire. Avec à la fin une question à résoudre : histoire vraie ou splendide bluffe ... Bref, ça fait un peu réfléchir et j'ai trouvé l'idée de ce roman vraiment intéressante.
Dans la foulée, j'ai dévoré, tellement c'était bien (et court ... mais bien !) le roman d'Amulya Malladi Une bouffée d'air pur. Après réflexion, je le mets pour le défi n°1 : un livre avec plusieurs narrateurs, et je déplace du coup La cigale du huitième jour, que j'avais mis en 1 pour le défi n°13 : un livre dont le titre comporte un nom d'animal.
J'ai trouvé ce bouquin en farfouillant dans les nouveautés de ma médiathèque favorite (comme d'habitude !) et c'est le cadre qui m'a attiré : ça se passe en 1984 à Bhopal, en Inde, au moment d l'explosion de l'usine de gaz d'Union Carbide, qui a fait des milliers de morts et de blessés. J'en avais un souvenir assez net d'images terribles qui avaient dû me marquer gamine (j'avais 12 ans).
C'est l'histoire d'Anjali, une jeune indienne à l'éducation traditionnelle, qui ne rêve que d'épouser un prince charmant. Ce dernier prend la forme de Prakash, un séduisant militaire au bel uniforme, qu'une tante présente à sa nièce pour la marier. Anjali est aux anges, mais va vite déchanter : le prince ne se révèle pas si charmant que ça ... et il oublie un soir où il devait venir la chercher à la gare, de le faire : insouciance tragique, car on est le 3 décembre 1984 et Anjali s'effondre sur le parvis, asphyxiée par les gaz de l'explosion. Miraculée, à son réveil, elle n'a qu'une volonté : divorcer. Elle parvient (difficilement !) à ses fins, mais elle perd tout : sa maison, son argent, ses parents, qui la renient, et son honneur. On la retrouve des années plus tard : elle a refait sa vie, elle est institutrice, est mariée et heureuse, malgré ses séquelles et surtout le handicap qu'elle a transmis, bien malgré elle, à son fils, Amar. Mais un jour, elle croise par hasard Prakash et l'équilibre fragile se rompt ... Peut-on oublier, peut-on réparer, peut-on pardonner ? J'ai adoré cette histoire très belle, les personnages, tous très complexes et finalement attachants, même Prakash, et l'évocation de la condition des femmes en Inde. Et l'idée de changer de narrateur au fil des chapitres est vraiment bien car on a le point de vue de chacun des 4 protagonistes de ce drame, d'où l'épaisseur des personnages. Vraiment, je vous le conseille (c'est chez Mercure de France, un peu cher 22.80 euros, mais peut-être facile à trouver en médiathèque, c'est le premier ouvrage traduit de cette auteur, assez connue apparemment).
Voili voilou !
- HermionyGuide spirituel
-défi : un monument de la littérature que je ne avais jamais lu (pas moyen de me souvenir de l'intitulé exact...) : l'Assommoir de Zola. Un choc, un vrai. Pendant des années, les livres de Zola me sont tombés des mains (à l'exception de Germinal, Nana et l'Oeuvre). La description de la plongée de Gervaise dans la misère, cette misère qui la suit, comme la mort qui rôde et finit par la rattraper, dans une société sans concession, m'a touchée.
Prochain livre : un livre écrit par un auteur cubain (L.Padura).
Prochain livre : un livre écrit par un auteur cubain (L.Padura).
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"Soyons subversifs. Révoltons-nous contre l'ignorance, l'indifférence, la cruauté, qui d'ailleurs ne s'exerce si souvent contre l'homme que parce qu'elles se sont fait la main sur les animaux. Il y aurait moins d'enfants martyrs s'il y avait moins d'animaux torturés".
Marguerite Yourcenar
« La vraie bonté de l’homme ne peut se manifester en toute pureté et en toute liberté qu’à l’égard de ceux qui ne représentent aucune force. » «Le véritable test moral de l’humanité, ce sont ses relations avec ceux qui sont à sa merci : les animaux. » Kundera, L’Insoutenable Légèreté de l’être
- Agrippina furiosaFidèle du forum
Ah L'Assommoir !!! Même encore aujourd'hui, alors que j'ai lu les autres, ça reste un des mes chouchous !
- Hermione0908Modérateur
Je suis dépitée, 15 jours de vacances, et je n'ai lu/relu pour ainsi dire que des bouquins pour le collège en fonction de ce que j'ai donné en cursive et rien pour moi quasiment (Les Enfants de Noé de Jean Joubert, La Citadelle du vertige d'Alain Grousset, La Vigie de Thierry Jonquet, La Vénus d'Ille de Mérimée, Lancelot ou le chevalier à la charrette et Yvain ou le chevalier au lionde Chrétien de Troyes).
Pour le défi, j'ai juste lu une bonne soixantaine de pages de La Maison aux esprits d'Isabel Allende (catégorie livre que je relis) dans la file d'attente d'une expo.
Pour le défi, j'ai juste lu une bonne soixantaine de pages de La Maison aux esprits d'Isabel Allende (catégorie livre que je relis) dans la file d'attente d'une expo.
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Certaines rubriques de Neoprofs.org sont en accès restreint.
Pour en savoir plus, c'est par ici : https://www.neoprofs.org/t48247-topics-en-acces-restreint-forum-accessible-uniquement-sur-demande-edition-2021
- KakHabitué du forum
Tu n'es pas la seule! :pleurs:Hermione0908 a écrit:Je suis dépitée, 15 jours de vacances, et je n'ai lu/relu pour ainsi dire que des bouquins pour le collège en fonction de ce que j'ai donné en cursive et rien pour moi quasiment .
- miss sophieExpert spécialisé
Pour le défi 15 (et les 14 et 37) : La cote 512 de Thierry Bourcy, premier tome de Célestin Louise, flic et soldat dans la guerre de 14-18. Un roman policier sans prétention, qui se lit bien et dont le personnage est sympathique. L’originalité tient au cadre de la Grande Guerre, le quotidien des soldats étant tout aussi important que l’enquête.
Pour le défi 2, un livre conseillé par un collègue : Pourquoi la musique ? de Francis Wolff (2015). C'est un essai philosophique composé de quatre parties : « Qu’est-ce que la musique ? » (de l’univers sonore au monde musical), « Ce que nous fait la musique » (au corps / à l’esprit), « La musique et le monde » (ce qu’elle dit, ce qu’elle représente), « Pourquoi la musique… et les autres arts ? »
Malgré les notions techniques forcément abordées et déroutantes pour quelqu’un qui, comme moi, ne connaît rien à la musique, le propos de l’auteur est clair à force d’explications, de répétitions, d’illustrations (un site Internet lié au livre permet l’écoute de la plupart des morceaux cités en référence). Sa réflexion est intéressante. Par exemple, le fait que les sons sont « des indices des événements », le signe que quelque chose se produit, et qu’ils engendrent une tension dont la fonction naturelle est de vérifier s’il s’agit d’une menace ; l’univers sonore est ainsi d’emblée « un univers émotionnel ».
On apprend des choses aussi sur l’histoire de la musique, son évolution. J’ai été surprise d’apprendre que la musique instrumentale, sans voix, est fort mal vue par les Encyclopédistes ; Rousseau écrit dans l’article « Sonate » : « J’ose prédire qu’une mode si peu naturelle ne durera pas ; la Musique est un art d’imitation […] et pour la sentir il faut la présence ou du moins l’image de l’objet imité ; c’est par les paroles que cet objet nous est présenté ; et c’est par les sons touchants de la voix humaine, jointe aux paroles, que ce même objet porte jusque dans les cœurs le sentiment qu’il doit y produire. Qui ne sent combien la musique instrumentale est éloignée de cette âme et de cette énergie ? […] Pour savoir ce que veulent dire tous ces fatras de sonates dont nous sommes accablés, il faudrait faire comme le peintre grossier qui était obligé d’écrire au-dessous de ses figures, c’est un homme, c’est un arbre, c’est un bœuf. »
Pour le défi 2, un livre conseillé par un collègue : Pourquoi la musique ? de Francis Wolff (2015). C'est un essai philosophique composé de quatre parties : « Qu’est-ce que la musique ? » (de l’univers sonore au monde musical), « Ce que nous fait la musique » (au corps / à l’esprit), « La musique et le monde » (ce qu’elle dit, ce qu’elle représente), « Pourquoi la musique… et les autres arts ? »
Malgré les notions techniques forcément abordées et déroutantes pour quelqu’un qui, comme moi, ne connaît rien à la musique, le propos de l’auteur est clair à force d’explications, de répétitions, d’illustrations (un site Internet lié au livre permet l’écoute de la plupart des morceaux cités en référence). Sa réflexion est intéressante. Par exemple, le fait que les sons sont « des indices des événements », le signe que quelque chose se produit, et qu’ils engendrent une tension dont la fonction naturelle est de vérifier s’il s’agit d’une menace ; l’univers sonore est ainsi d’emblée « un univers émotionnel ».
On apprend des choses aussi sur l’histoire de la musique, son évolution. J’ai été surprise d’apprendre que la musique instrumentale, sans voix, est fort mal vue par les Encyclopédistes ; Rousseau écrit dans l’article « Sonate » : « J’ose prédire qu’une mode si peu naturelle ne durera pas ; la Musique est un art d’imitation […] et pour la sentir il faut la présence ou du moins l’image de l’objet imité ; c’est par les paroles que cet objet nous est présenté ; et c’est par les sons touchants de la voix humaine, jointe aux paroles, que ce même objet porte jusque dans les cœurs le sentiment qu’il doit y produire. Qui ne sent combien la musique instrumentale est éloignée de cette âme et de cette énergie ? […] Pour savoir ce que veulent dire tous ces fatras de sonates dont nous sommes accablés, il faudrait faire comme le peintre grossier qui était obligé d’écrire au-dessous de ses figures, c’est un homme, c’est un arbre, c’est un bœuf. »
- PointàlaligneExpert
J'aime bien Martin Winckler d'habitude (enfin j'avais plutôt lu des autobiographies) mais je n'ai pas du tout aimé Un pour deux et ne l'ai fini que pour le défi... Un peu trop brouillon et mal ficelé.
Bonne idée Célestin Louise, merci Miss Sophie. J'avais bien aimé La cote 512 aussi, j'irai peut être en rechercher un pour le roman policier...
Bonne idée Célestin Louise, merci Miss Sophie. J'avais bien aimé La cote 512 aussi, j'irai peut être en rechercher un pour le roman policier...
- supersosoSage
Bon alors j'ai validé le défi 36 avec un livre que je lisais dans le cadre du club de lecture de Mango And Salt. Il s'agit du Roman de l'an mil de Ramon Basagana. A la base, ce n'est pas du tout ma tasse de thé (mais j'ai eu envie de sortir de mes auteurs et habitudes de lectures dnc du coup, je l'ai quand même lu) mais je me suis laissée portée par ce livre sans prétention où les deux héros sont un frère et une soeur dont les parents sont assassinés et dont on suit les pérénigrations jusqu'à Cordoue et Bagdad. Je l'aurais oublié dans 15 jours, ça n'a pas d'intérêt sur le plan littéraire mais c'était une lecture rapide et agréable : parfait pour le farniente des vacances.
- ProvençalLeGauloisExpert
Bon, ça fait plus d'un mois que j'ai rien lu, c'est n'importe quoi.
Je m'y remets ce week-end !
J'ai l'impression que le défi a plus de succès cette année, c'est cool.
Je m'y remets ce week-end !
J'ai l'impression que le défi a plus de succès cette année, c'est cool.
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N'empêche que je suis une légende.
Perceval
- AmaliahEmpereur
Oui, c'est vrai! Je crois que ceux qui ont validé les critères ont fait les bons choix! :blague:
Rien lu non plus depuis une semaine!
Rien lu non plus depuis une semaine!
- supersosoSage
Bah je dois dire que personnellement, ça me fait sortir d'une certaine routine de lecture et permet de sortir (un peu) de mes habitudes. Du coup, je suis allée fouillée un peu partout sur le net, j'en ressors avec plein d'envies, plein d'idées lectures, certaines pour ce défi, d'autres pour mes autres lectures et du coup, j'apprécie d'autant plus ce défi... qui me donne encore plus envie de lire. Et une j'ai une PAL qui gonfle à vue d'oeil
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