- MoonchildSage
Compte tenu de la poursuite des réformes qui se profile inévitablement, je me disais qu'il serait sans doute utile - aussi bien pour le lycée qui est visé par la prochaine salve réformiste que pour le collège qui est actuellement en train de faire les frais de la précédente - d'avoir sous le coude quelques références synthétiques (des articles plutôt que des livres), rapidement accessibles et consultables pour contrer l'assaut des partisans de l'enseignement par compétence ; mon idée n'est pas de constituer une bibliographie pour approfondir le sujet mais plutôt d'avoir une base de données facilement mobilisables face à un inspecteur ou un CDE ; et je vois deux axes principaux pour organiser cette critique.
Premièrement, le retour d'expérience : il serait intéressant de lister les pays qui ont tenté l'approche par compétence et qui en sont revenus, en mentionnant une référence pour chaque cas.
Je commence avec :
- le Québec et un article du Café Pédagogique (ce n'est sans doute pas le texte le plus critique, mais il présente l'avantage de ne pas prêter le flan à l'accusation d'être l'émanation d'un obscur groupuscule réactionnaire)
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2015/02/05022015Article635587161256499771.aspx
- la Belgique (si vous avez une meilleure référence, je suis preneur)
http://www.enseignons.be/2006/10/14/le-glas-des-competences/
Deuxièmement, la critique du concept : cette synthèse de Nico Hirtt est très intéressante (http://www.skolo.org/IMG/pdf/APC_Mystification.pdf), de même que celle-ci https://www.cairn.info/revue-connexions-2004-1-page-25.htm, mais afin d'éviter que l'argument pédagogique ne puisse être écarté par une accusation d'engagement idéologique, il serait sans doute utile de disposer d'une remise en cause du fondement théorique du concept de "compétences" ne contenant pas de référence au monde de l'entreprise ou aux injonctions de l'OCDE. Je me souviens avoir lu il y a un ou deux ans un article centré sur la dimension cognitive qui expliquait que la notion de compétences transversales est totalement artificielle et ne correspond à aucune réalité dans les processus d'apprentissage, cet article démontrait donc que les fondements théoriques de cette approche sont complètement fumeux ; mais je n'arrive plus à retrouver le lien. Toute référence allant dans ce sens serait la bienvenue ; ce que j'ai réussi à retrouver de plus intéressant dans le genre ne parle pas des compétences mais me semble avoir pour corollaire assez direct de remettre cette approche en cause :
http://www.erudit.org/revue/rse/2005/v31/n1/012364ar.html?vue=integral .
Pour terminer, s'il existe déjà un fil analogue sur le site (après une brève recherche je n'ai pas réussi à en trouver parmi les sujets récents), je m'excuse pour l'éventuel doublon.
Premièrement, le retour d'expérience : il serait intéressant de lister les pays qui ont tenté l'approche par compétence et qui en sont revenus, en mentionnant une référence pour chaque cas.
Je commence avec :
- le Québec et un article du Café Pédagogique (ce n'est sans doute pas le texte le plus critique, mais il présente l'avantage de ne pas prêter le flan à l'accusation d'être l'émanation d'un obscur groupuscule réactionnaire)
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2015/02/05022015Article635587161256499771.aspx
- la Belgique (si vous avez une meilleure référence, je suis preneur)
http://www.enseignons.be/2006/10/14/le-glas-des-competences/
Deuxièmement, la critique du concept : cette synthèse de Nico Hirtt est très intéressante (http://www.skolo.org/IMG/pdf/APC_Mystification.pdf), de même que celle-ci https://www.cairn.info/revue-connexions-2004-1-page-25.htm, mais afin d'éviter que l'argument pédagogique ne puisse être écarté par une accusation d'engagement idéologique, il serait sans doute utile de disposer d'une remise en cause du fondement théorique du concept de "compétences" ne contenant pas de référence au monde de l'entreprise ou aux injonctions de l'OCDE. Je me souviens avoir lu il y a un ou deux ans un article centré sur la dimension cognitive qui expliquait que la notion de compétences transversales est totalement artificielle et ne correspond à aucune réalité dans les processus d'apprentissage, cet article démontrait donc que les fondements théoriques de cette approche sont complètement fumeux ; mais je n'arrive plus à retrouver le lien. Toute référence allant dans ce sens serait la bienvenue ; ce que j'ai réussi à retrouver de plus intéressant dans le genre ne parle pas des compétences mais me semble avoir pour corollaire assez direct de remettre cette approche en cause :
http://www.erudit.org/revue/rse/2005/v31/n1/012364ar.html?vue=integral .
Pour terminer, s'il existe déjà un fil analogue sur le site (après une brève recherche je n'ai pas réussi à en trouver parmi les sujets récents), je m'excuse pour l'éventuel doublon.
- archebocEsprit éclairé
J'ai très envie de mettre mon texte en police 24, rouge, clignotant.
J'ai très envie de mettre mon texte en police 24, rouge, clignotant.
J'ai très envie de mettre mon texte en police 24, rouge, clignotant.
Applaudissez, j'ai résisté. Voici :
Le discours sur les compétence est incriticable. Il ne doit pas être critiqué, il est au delà de toute critique, il fait partie du socle théologique. A nous de faire avec.
Faire avec, cela signifie d'abord accepter d'adopter la nov-langue pour dire ce que notre devoir nous impose de ne pas cacher :
* On ne dit pas : "cet élève est nul", on dit : "cet élève de 3e n'a pas les compétences pour suivre efficacement un cours de 6e. Les prérequis ne sont pas en place, du moins pas à un niveau d'incorporation suffisant".
* On ne dit pas : "cet élève n'a rien fait de l'année, il va se planter", on dit : "cet élève de 3e n'a pas incorporé ses compétences à un niveau de maîtrise suffisant pour suivre une scolarité efficace"
La critique de la compétence doit se faire sur le terrain de la compétence, et il y a beaucoup alors à critiquer. La politique de compétence dans l'éducation nationale n'est qu'un cache misère, une politique de pure slogan. En effet, jamais le niveau d'incorporation de la compétence n'est clairement définie, et en conséquence, jamais, même sur eduscol (ou alors très rarement), un objectif pédagogique n'est développé sous la forme d'un résultat attendu.
C'est la principale voie dans laquelle il faut aller, par laquelle nous pouvons de l'intérieur subvertir le discours sur les compétences : il faut objectiver les compétences attendues sous la forme de standard. Là, il faudrait trouver les directives américaines qui poussent en direction des standards. Un standard, ce n'est pas seulement une compétence vaguement décrite dans la nov-langue, c'est, pour une compétence, le niveau de maîtrise qu'on attend, avec des exemples de mise en oeuvre de la compétence (=des exercices) permettant de valider ce niveau de maîtrise. Par exemple : avoir la moyenne à au moins trois dictée du certificat d'étude est un standard. Avoir 785 au TOEIC est un standard.
Ainsi :
- On ne dit pas "je donne des dictées, c'est le meilleur moyen à la fois de s'exercer et de contrôler le niveau en orthographe", mais : "quoiqu'il nous en coûte, les dictées calibrées constituent la tâche complexe la plus ergonomique pour assurer à la fois l'incorporation et la validation des compétences en orthographe à un niveau réflexe. Les dictées de tel recueil, avec tel barème de notation, me semble le standard à viser en classe de 6e".
PS : je parcours la dernière référence donnée par Moonchild, je ne vois pas en quoi elle traite de la compétence. Elle critique plutôt les pratiques pédagogiques du type apprentissage par les pairs, observation raisonnée, activité de découverte, par opposition à la Direct Instruction.
- pailleauquebecFidèle du forum
La réforme du collège ou l’avenir sombre de la société française
par Nathalie Bulle
https://www.neoprofs.org/t96753-la-reforme-du-college-ou-lavenir-sombre-de-la-societe-francaise-nathalie-bulle
en pdf :
http://www.petit-fichier.fr/2015/11/16/avenir-sombre-de-la-societe-francaise-1/
en docx :
http://www.petit-fichier.fr/2015/11/16/avenir-sombre-de-la-societe-francaise/
Les enjeux cachés de l'interdisciplinarité au collège
par Jean-Pierre Terrail
https://www.neoprofs.org/t96466-un-article-sur-les-enjeux-caches-de-l-interdisciplinarite-au-college-par-jean-pierre-terrail
en pdf :
http://www.petit-fichier.fr/2015/11/16/les-enjeux-caches-de-l-interdisciplinarite-1/
en docx :
http://www.petit-fichier.fr/2015/11/16/les-enjeux-caches-de-l-interdisciplinarite/
par Nathalie Bulle
https://www.neoprofs.org/t96753-la-reforme-du-college-ou-lavenir-sombre-de-la-societe-francaise-nathalie-bulle
en pdf :
http://www.petit-fichier.fr/2015/11/16/avenir-sombre-de-la-societe-francaise-1/
en docx :
http://www.petit-fichier.fr/2015/11/16/avenir-sombre-de-la-societe-francaise/
Les enjeux cachés de l'interdisciplinarité au collège
par Jean-Pierre Terrail
https://www.neoprofs.org/t96466-un-article-sur-les-enjeux-caches-de-l-interdisciplinarite-au-college-par-jean-pierre-terrail
en pdf :
http://www.petit-fichier.fr/2015/11/16/les-enjeux-caches-de-l-interdisciplinarite-1/
en docx :
http://www.petit-fichier.fr/2015/11/16/les-enjeux-caches-de-l-interdisciplinarite/
- chmarmottineGuide spirituel
Article un peu ardu à mon goût mais qui expose de façon assez convaincante l'importance des connaissances (à lire jusqu'au bout !)
http://lesobservateurs.ch/2016/08/18/ecole-developpant-de-veritables-competences/
http://lesobservateurs.ch/2016/08/18/ecole-developpant-de-veritables-competences/
- pailleauquebecFidèle du forum
J'aimerais avoir aussi des articles en faveur de l'approche par compétences, en avez vous ?
On a un petit groupe de travail sur ce sujet dans mon collège et j'aimerais qu'on puisse discuter en ayant les arguments des deux camps.
Peut-être pourrait-on éditer le titre et mettre : "Constitution d'un recueil d'articles "pour ou contre" les compétences"
On a un petit groupe de travail sur ce sujet dans mon collège et j'aimerais qu'on puisse discuter en ayant les arguments des deux camps.
Peut-être pourrait-on éditer le titre et mettre : "Constitution d'un recueil d'articles "pour ou contre" les compétences"
- Al9Niveau 10
Je vais dans le même sens que pailleauquebec. J'aimerais aussi des articles/livres pour l'approche par compétences avec des références solides à des études.
J'ai cherché des articles mais je n'ai pas trouvé. Tout ce que j'ai trouvé est que le fer de lance de l'approche par compétences est Philippe Perrenoud.
On avait eu un article en formation sur les projets qui m'avait fait bondir.
https://www.petit-fichier.fr/2016/11/11/apprendre-a-l-e-cole-a-travers-des-projets/
J'ai cherché des articles mais je n'ai pas trouvé. Tout ce que j'ai trouvé est que le fer de lance de l'approche par compétences est Philippe Perrenoud.
On avait eu un article en formation sur les projets qui m'avait fait bondir.
https://www.petit-fichier.fr/2016/11/11/apprendre-a-l-e-cole-a-travers-des-projets/
- ChamilNiveau 9
On peut citer le travail stimulant de la philosophe Angélique del Rey, qui a décrypté "l'école des compétences" dans un de ses ouvrages:
https://dissidences.hypotheses.org/2512
https://dissidences.hypotheses.org/2512
- dami1kdHabitué du forum
Bonjour,
Je ne sais pas si cela répond à la demande, mais voici un dossier de l'IFÉ sur l'évaluation. Les références y sont nombreuses.
http://maths.spip.ac-rouen.fr/IMG/pdf/evaluer_pour__mieux__faire_apprendre.pdf
Je ne sais pas si cela répond à la demande, mais voici un dossier de l'IFÉ sur l'évaluation. Les références y sont nombreuses.
http://maths.spip.ac-rouen.fr/IMG/pdf/evaluer_pour__mieux__faire_apprendre.pdf
- MoonchildSage
Tout d'abord, merci à tous pour les références postées.
Sans avoir creusé dans ce sens, j'ai quand même l'impression que les articles favorables à l'approche par compétences se situent exclusivement dans une réflexion en amont de la mise en application, tandis que les retours d'expérience - principalement à l'étranger - semblent dans le meilleur des cas ne montrer aucun bénéfice pour les systèmes éducatifs concernés.pailleauquebec a écrit:J'aimerais avoir aussi des articles en faveur de l'approche par compétences, en avez vous ?
Non, comme je le disais au message précédent, cet article ne traite pas des compétences, mais la mise en avant de la notion de "transfert vertical" et des "hiérarchies d'apprentissages" suggère que, pour être efficaces, les pratiques pédagogiques doivent plutôt être pensées en terme de progressivité des contenus et donc de connaissances disciplinaires structurées alors que l'approche par compétences tend à les négliger ; et puis cet article remet en cause la pertinence des situations-problèmes qui constituent la modalité privilégiée de l'approche par compétences.archeboc a écrit:PS : je parcours la dernière référence donnée par Moonchild, je ne vois pas en quoi elle traite de la compétence. Elle critique plutôt les pratiques pédagogiques du type apprentissage par les pairs, observation raisonnée, activité de découverte, par opposition à la Direct Instruction.
- Spinoza1670Esprit éclairé
En lien avec ce que dit Moonchild ci-dessus,
- "Mémoire et intelligence ne font-elles qu'un ?" (Alain Lieury)
- "L'intelligence de l'expert" (André Didierjean)
- "Vaut-il mieux enseigner des compétences ou des connaissances factuelles ?", chapitre 2 de Pourquoi les enfants n'aiment pas l'école ! de Daniel T. Willingham.
- Livres de E. D. Hirsch Jr qui critiquent l'idée d'enseigner des compétences générales transversales. On peut les atteindre mais pas les enseigner en tant que telles. Pour les atteindre, il faut donner une culture générale étendue, solide et sans grandes lacunes, ce qui ne peut se construire que sur plusieurs années à travers un programme riche, progressif et cohérent dont les contenus sont précisés année par année, liant entre elles toutes les disciplines.
Chaque référence contient une bibliographie.
Résumé de toute ça :
Il n'y a pas de compétence générale. Les compétences sont particulières à une discipline donnée, à un domaine donné.
Croire qu'on pourrait acquérir une compétence comme résumer un texte, comprendre un texte, résoudre un problème, faire preuve d'esprit critique de manière générale est certes compréhensible, mais faux, archi-faux. Donc le socle commun (Fillon UMP, 2005 ; PS, 2013) - et plus généralement tout le discours anti-discipline des promoteurs de l'enseignement par compétence - nous envoie sur une très mauvaise route se finissant par un ravin. C'est comme si un médecin ordonnait à son patient un soi-disant médicament dont on sait pertinemment qu'il provoque le cancer.
- "Mémoire et intelligence ne font-elles qu'un ?" (Alain Lieury)
- "L'intelligence de l'expert" (André Didierjean)
- "Vaut-il mieux enseigner des compétences ou des connaissances factuelles ?", chapitre 2 de Pourquoi les enfants n'aiment pas l'école ! de Daniel T. Willingham.
- Livres de E. D. Hirsch Jr qui critiquent l'idée d'enseigner des compétences générales transversales. On peut les atteindre mais pas les enseigner en tant que telles. Pour les atteindre, il faut donner une culture générale étendue, solide et sans grandes lacunes, ce qui ne peut se construire que sur plusieurs années à travers un programme riche, progressif et cohérent dont les contenus sont précisés année par année, liant entre elles toutes les disciplines.
Chaque référence contient une bibliographie.
Résumé de toute ça :
Il n'y a pas de compétence générale. Les compétences sont particulières à une discipline donnée, à un domaine donné.
Croire qu'on pourrait acquérir une compétence comme résumer un texte, comprendre un texte, résoudre un problème, faire preuve d'esprit critique de manière générale est certes compréhensible, mais faux, archi-faux. Donc le socle commun (Fillon UMP, 2005 ; PS, 2013) - et plus généralement tout le discours anti-discipline des promoteurs de l'enseignement par compétence - nous envoie sur une très mauvaise route se finissant par un ravin. C'est comme si un médecin ordonnait à son patient un soi-disant médicament dont on sait pertinemment qu'il provoque le cancer.
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« Let not any one pacify his conscience by the delusion that he can do no harm if he takes no part, and forms no opinion. Bad men need nothing more to compass their ends, than that good men should look on and do nothing. » (John Stuart Mill)
Littérature au primaire - Rédaction au primaire - Manuels anciens - Dessin au primaire - Apprendre à lire et à écrire - Maths au primaire - école : références - Leçons de choses.
- GrypheMédiateur
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Τί ἐστιν ἀλήθεια ;
- Spinoza1670Esprit éclairé
Subject knowledge is vital for critical and creative skills
Decades of scientific research shows the importance of broad and domain-specific knowledge for reading, critical thinking and problem-solving skills. So it’s no good Sir Ken disparaging subject-based curricula. All over the world, mastering subject disciplines is the route to success. It’s no coincidence, no middle-class industrial Victorian conspiracy that China, South Korea, Canada and Scandanavia all organise their systems like this, as global expert Tim Oates explains: ‘In all high-performing systems, the fundamentals of subjects are strongly emphasised, have substantial time allocation, and are the focus of considerable attention’. It’s the most effective way of organising teaching and learning, because, as Daisy Christodoulou explains: ‘thinking skills are subject-specific; our working memories are limited and easily overloaded by distractions; and pupils are novices,’ not experts, and so require expert guidance.
https://pragmaticreform.wordpress.com/2013/10/12/what-sir-ken-got-wrong/
(lien posté par ycombe dans un autre sujet. ycombe a aussi d'autres références sur ce sujet)
Decades of scientific research shows the importance of broad and domain-specific knowledge for reading, critical thinking and problem-solving skills. So it’s no good Sir Ken disparaging subject-based curricula. All over the world, mastering subject disciplines is the route to success. It’s no coincidence, no middle-class industrial Victorian conspiracy that China, South Korea, Canada and Scandanavia all organise their systems like this, as global expert Tim Oates explains: ‘In all high-performing systems, the fundamentals of subjects are strongly emphasised, have substantial time allocation, and are the focus of considerable attention’. It’s the most effective way of organising teaching and learning, because, as Daisy Christodoulou explains: ‘thinking skills are subject-specific; our working memories are limited and easily overloaded by distractions; and pupils are novices,’ not experts, and so require expert guidance.
https://pragmaticreform.wordpress.com/2013/10/12/what-sir-ken-got-wrong/
(lien posté par ycombe dans un autre sujet. ycombe a aussi d'autres références sur ce sujet)
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- Spinoza1670Esprit éclairé
Citation de Véronique Marchais :
Véronique Marchais a écrit l'article "La haine de la discipline" pour protester contre la réforme du collège.
Miss Térious, c'est bien pour ça que certains dénoncent ce nouveau LPC depuis deux ans - depuis sa sortie, quoi.
Nos élèves sont pour une grande part en difficulté à l'écrit. Face à ce constat devenu trop massif pour le pousser du pied sous le tapis en traitant ceux qui le font de déclinistes, deux possibilités :
1. On retrousse ses manches et on apprend vraiment à lire et à écrire aux élèves dès le CP (voire on leur donne de bonnes habitudes dès ma maternelle) ; on réinjecte des heures de français, on se remet en cause sur les méthodes de lecture, on forme vraiment les PE à l'enseignement de la langue, on redécouvre que la rédaction s'apprend...
2. On noie le poisson en permettant à tout le monde de valider le domaine 1, fût-ce avec des exigences très différentes de celles des profs de Français. On se débrouille pour diplômer des gens qui peinent à comprendre un texte ordinaire et à exprimer une idée simple à l'écrit.
C'est manifestement la première solution qui a été choisie.
Le travail par compétences est, en plus de toute sa puanteur idéologique, son histoire, sa promotion par l'OCDE et le MEDEF, qui y ont intérêt, eux, et pas les élèves, un instrument de mensonge et d'aliénation des enfants, de confiscation de leur droit à une instruction réelle, et pas seulement à un simulacre.
source : https://www.neoprofs.org/t106877-competences-un-referentiel-commun-en-college-avec-des-niveaux-attendus#3891686
Véronique Marchais a écrit l'article "La haine de la discipline" pour protester contre la réforme du collège.
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- gauvain31Empereur
Excellent livre que celui d'Alain Planche. Il y a un bon paragraphe sur l'évolution de l’évaluation de l'orthographe et un autre très intéressant sur l'enseignement des sciences
- Spinoza1670Esprit éclairé
Moonchild a écrit:[...]
Deuxièmement, la critique du concept : cette synthèse de Nico Hirtt est très intéressante (http://www.skolo.org/IMG/pdf/APC_Mystification.pdf), de même que celle-ci https://www.cairn.info/revue-connexions-2004-1-page-25.htm, mais afin d'éviter que l'argument pédagogique ne puisse être écarté par une accusation d'engagement idéologique, il serait sans doute utile de disposer d'une remise en cause du fondement théorique du concept de "compétences" ne contenant pas de référence au monde de l'entreprise ou aux injonctions de l'OCDE.[...]
Extrait de la page http://www.skolo.org/spip.php?article1099 qui présente le dossier de Nico Hirtt :
Nico Hirtt a écrit:L’approche par compétences : une mystification pédagogique
« Approche par compétences », « évaluation par compétences », « compétences de base », « compétences transversales », « socles de compétences », « compétences terminales »... Le concept de « compétences » est devenu incontournable dans les écrits sur l’enseignement. Son succès est planétaire. Après les Etats-Unis, le Québec, la Suisse, la France, la Communauté française de Belgique et les Pays-Bas, « l’obsession des compétences » [Boutin et Julien, 2000], cette nouvelle « pensée pédagogique unique » [Tilmant 2005], est désormais en train de conquérir la Flandre. Mais sous le couvert d’un discours parfois généreux et moderniste pourrait bien se cacher une opération de mise au pas de l’enseignement : sa soumission aux besoins d’une économie capitaliste en crise.
Cet dossier a initialement été publié dans L’école démocratique, n°39, du mois de septembre 2009. Il peut être téléchargé au format PDF en cliquant ici :
Contenu du dossier :
Introduction
Articles principaux :
I. A qui profitent les compétences ? A l’ombre de l’OCDE et de la Commission européenne
II. « Mobiliser », sans connaître ni comprendre. L’approche par compétences ou la négation du savoir
III. Piaget, Vygotski, Freinet... tous coupables ? Approche par compétences et constructivisme
IV. Des programmes qui divisent. L’APC, facteur d’inégalité
Bibliographie
Encadrés :
Un concept lié à l’ère la globalisation
Gramsci et l’enseignement par compétences
L’enseignement catholique souffre davantage du virus APC
Crahay : il faut aussi de la routine !
Hors dossier
La notion de compétence est-elle pertinente en éducation, par Jean-Paul Bronckart
Introduction
Dans le monde francophone, le mouvement de réforme pédagogique baptisé « approche par compétences » a commencé par se développer au Québec et en Suisse romande, avant de s’étendre à la Belgique, à Madagascar et, plus timidement, en France. En Communauté française de Belgique, c’est le « décret missions » de juillet 1997 qui a donné le coup d’envoi de la réforme. Il y était question d’ « amener tous les élèves à s’approprier des savoirs et à acquérir des compétences qui les rendent aptes à apprendre à apprendre toute leur vie et à prendre une place dans la vie économique, sociale et culturelle ». Ainsi se trouvaient associées officiellement, et pour la première fois, deux idées : celle de viser le développement de « compétences » (même si en 1996 on les place encore sur le même pied que les « savoirs ») et celle d’utiliser plus efficacement l’enseignement obligatoire au service de la « vie économique ». En mai 1999, le parlement de la Communauté française adoptait les « socles de compétences » de l’enseignement primaire et du premier cycle secondaire et, un an plus tard, il votait les « compétences terminales » à atteindre en fin d’enseignement secondaire. Les années 2001 et suivantes virent l’arrivée progressive, dans tous les niveaux et réseaux d’enseignement, de nouveaux programmes basés sur l’approche par compétences.
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Littérature au primaire - Rédaction au primaire - Manuels anciens - Dessin au primaire - Apprendre à lire et à écrire - Maths au primaire - école : références - Leçons de choses.
- Spinoza1670Esprit éclairé
Celeborn : "Quand le socle sonne creux" (27 septembre 2009)
http://celeblog.over-blog.com/article-36571246.html
http://celeblog.over-blog.com/article-36571246.html
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Littérature au primaire - Rédaction au primaire - Manuels anciens - Dessin au primaire - Apprendre à lire et à écrire - Maths au primaire - école : références - Leçons de choses.
- HLP/ trouver des ressources pédagogiques sur l'analyse du discours politique
- [Ressources BnF] Ressources BnF pour les concours 2022
- [Mediapart] Le distanciel, « un outil redoutable » pour contrer la mobilisation à l’université
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- Discours de F. Hollande pour la concertation nationale sur le numérique pour l'éducation
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