- ElyasEsprit sacré
archeboc a écrit:Himpy a écrit:Oui mais n'est-ce pas la note chiffrée qui induirait cet état de fait ?
Rosanette a répondu plus haut en constatant que le cotation en escalade était pourtant chiffrée.
Il faudrait en fait des exercices cotés : ce que les anglo-saxons appellent des standards. Des batteries d'exercice dont le niveau de difficulté est étalonné.
Que la note soit utilisées souvent à mauvais escient, oui. Et alors ? En déduire qu'il faut supprimer la note, c'est comme prétendre que puisque plein de gens roulent avec des pneus trop usés, il faut imposer à tout le monde de rouler sans pneu.
Voilà un aspect du débat que je ne comprends absolument pas. Les partisans de la note (et la note est un système de mesure évaluative avec ses qualités) sortent toujours l'idée que les opposants à la note veulent la suppression de la note pour une question de logique absurde. Dans ta comparaison, pour moi, ce n'est pas la suppression des pneus qu'il faut préconiser mais une campagne d'informations sur les dangers des pneus usés.
Sur la question de la note, c'est la même chose. Je ne milite pas pour sa suppression (personnellement, je teste un autre système d'évaluation et je ne sais pas si je le garderai l'an prochain, non parce que cela ne fonctionne pas mais à cause de la pression sociale que je ressens très fort) mais je me rends compte qu'on fait n'importe quoi actuellement avec la note. Exemple avec mes élèves de 6e : une élève a 15 de moyenne en français et la collègue dit que c'est une élève en difficulté. Personnellement, je ne comprends donc pas la note (et je doute que les parents comprennent les difficultés de leur fille quand elle a 15 de moyenne). La même élève a eu 57 notes sur un trimestre, soit 8 évaluations notées par discipline. On est dans l'évaluation permanente.
Il y a une réflexion sur l'évaluation à mener pour qu'elle reprenne un sens. Le fait de mettre des notes ou non n'est pas le débat. On discute simplement du liquide qu'on va mettre dans le thermomètre en laissant le thermomètre sur le radiateur allumé.
Quel est le sens d'une note sur 20, sur 10, sur 5 ? Quand faut-il utiliser un barème avec des critères ou noter de façon globale ? Faut-il utiliser des 0,5 et des 0,25 ? Et si oui, quand ? Quand on évalue sans note, pour quel système opte-t-on ? Quand évaluer au final ? Comment faire des évaluations formatives et formatrices ? Quel est le sens des deux seules évaluations réellement sommatives : le DNB et le Baccalauréat ? Que faire pour éviter la surnotation qui est mise en place pour ne pas désespérer les élèves en difficulté mais qui masque la réalité et aboutit à ce que les bons fassent moins d'efforts ?
Bref, actuellement, en France, selon moi, on fait n'importe quoi avec la notation car on est dans une situation de panique généralisée et on essaie de boucher les trous avec du papier alors qu'on coule. Ce débat notes/pas notes est vraiment ahurissant quand tout le monde constate que le sens de l'évaluation et son intérêt est dans un état généralisé de dérive.
- Fesseur ProGuide spirituel
Belle image.Elyas a écrit:On discute simplement du liquide qu'on va mettre dans le thermomètre en laissant le thermomètre sur le radiateur allumé.
Même si avec tout ce qu'on nous réserve en ce moment et cette fièvre de pédagogie bienveillante, je crains de savoir où va finir ce thermomètre...
_________________
Pourvu que ça dure...
- Ventre-Saint-GrisNiveau 10
Elyas a écrit:archeboc a écrit:Himpy a écrit:Oui mais n'est-ce pas la note chiffrée qui induirait cet état de fait ?
Rosanette a répondu plus haut en constatant que le cotation en escalade était pourtant chiffrée.
Il faudrait en fait des exercices cotés : ce que les anglo-saxons appellent des standards. Des batteries d'exercice dont le niveau de difficulté est étalonné.
Que la note soit utilisées souvent à mauvais escient, oui. Et alors ? En déduire qu'il faut supprimer la note, c'est comme prétendre que puisque plein de gens roulent avec des pneus trop usés, il faut imposer à tout le monde de rouler sans pneu.
Voilà un aspect du débat que je ne comprends absolument pas. Les partisans de la note (et la note est un système de mesure évaluative avec ses qualités) sortent toujours l'idée que les opposants à la note veulent la suppression de la note pour une question de logique absurde. Dans ta comparaison, pour moi, ce n'est pas la suppression des pneus qu'il faut préconiser mais une campagne d'informations sur les dangers des pneus usés.
Sur la question de la note, c'est la même chose. Je ne milite pas pour sa suppression (personnellement, je teste un autre système d'évaluation et je ne sais pas si je le garderai l'an prochain, non parce que cela ne fonctionne pas mais à cause de la pression sociale que je ressens très fort) mais je me rends compte qu'on fait n'importe quoi actuellement avec la note. Exemple avec mes élèves de 6e : une élève a 15 de moyenne en français et la collègue dit que c'est une élève en difficulté. Personnellement, je ne comprends donc pas la note (et je doute que les parents comprennent les difficultés de leur fille quand elle a 15 de moyenne). La même élève a eu 57 notes sur un trimestre, soit 8 évaluations notées par discipline. On est dans l'évaluation permanente.
Il y a une réflexion sur l'évaluation à mener pour qu'elle reprenne un sens. Le fait de mettre des notes ou non n'est pas le débat. On discute simplement du liquide qu'on va mettre dans le thermomètre en laissant le thermomètre sur le radiateur allumé.
Quel est le sens d'une note sur 20, sur 10, sur 5 ? Quand faut-il utiliser un barème avec des critères ou noter de façon globale ? Faut-il utiliser des 0,5 et des 0,25 ? Et si oui, quand ? Quand on évalue sans note, pour quel système opte-t-on ? Quand évaluer au final ? Comment faire des évaluations formatives et formatrices ? Quel est le sens des deux seules évaluations réellement sommatives : le DNB et le Baccalauréat ? Que faire pour éviter la surnotation qui est mise en place pour ne pas désespérer les élèves en difficulté mais qui masque la réalité et aboutit à ce que les bons fassent moins d'efforts ?
Bref, actuellement, en France, selon moi, on fait n'importe quoi avec la notation car on est dans une situation de panique généralisée et on essaie de boucher les trous avec du papier alors qu'on coule. Ce débat notes/pas notes est vraiment ahurissant quand tout le monde constate que le sens de l'évaluation et son intérêt est dans un état généralisé de dérive.
Je crois que beaucoup sont d'accord avec la majeure partie de ton constat. Mais la question de la suppression intervient précisément dans ce contexte de dérive généralisée. Et dans ce contexte, on ne cherche pas à supprimer la note pour évaluer mieux, autrement, mais bien par souci d'en finir avec la stigmatisation de la difficulté. Comme beaucoup de débats qui font rage dans l'EN, celui-ci pourrait être passionnant si le contexte était différent.
- VinZTDoyen
Fesseur Pro a écrit:Belle image.Elyas a écrit:On discute simplement du liquide qu'on va mettre dans le thermomètre en laissant le thermomètre sur le radiateur allumé.
Même si avec tout ce qu'on nous réserve en ce moment et cette fièvre de pédagogie bienveillante, je crains de savoir où va finir ce thermomètre...
Mmh… y aurait-il un rapport avec le candidat LR ?
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« Il ne faut pas croire tout ce qu'on voit sur Internet » Victor Hugo.
« Le con ne perd jamais son temps. Il perd celui des autres. » Frédéric Dard
« Ne jamais faire le jour même ce que tu peux faire faire le lendemain par quelqu'un d'autre » Pierre Dac
« Je n'ai jamais lâché prise !» Claude François
« Un économiste est un expert qui saura demain pourquoi ce qu'il avait prédit hier ne s'est pas produit aujourd'hui. » Laurence J. Peter
- VinZTDoyen
Le système de notation actuel est perfectible mais relativement clair et parlant aux gens. On propose de le remplacer par un système plus opaque, tout aussi perfectible et auquel personne n'y comprend grand chose.
On peut y voir un progrès.
Mais j'aimerais qu'on m'explique en quoi « Changer de registre. » ou « Extraire, organiser et traiter l’information utile. » s'évaluera moins au doigt mouillé que les notes traditionnelles.
(intitulés extraits de http://cache.media.eduscol.education.fr/file/Mathematiques/90/0/Competences_mathematiques_Lycee_282900.pdf)
On me rétorquera peut-être que les compétences du collège n'ont rien à voir avec celles du lycée et que ce sera beaucoup plus fin et sérieux. Comme on avait juré que l'AP de collège n'aurait rien à voir avec celle du lycée. Pour ma part je ne vois qu'un point commun à toutes ces brillantes idées : mettre plus de confusion dans un système où l'on devrait au contraire s'y retrouver.
On peut y voir un progrès.
Mais j'aimerais qu'on m'explique en quoi « Changer de registre. » ou « Extraire, organiser et traiter l’information utile. » s'évaluera moins au doigt mouillé que les notes traditionnelles.
(intitulés extraits de http://cache.media.eduscol.education.fr/file/Mathematiques/90/0/Competences_mathematiques_Lycee_282900.pdf)
On me rétorquera peut-être que les compétences du collège n'ont rien à voir avec celles du lycée et que ce sera beaucoup plus fin et sérieux. Comme on avait juré que l'AP de collège n'aurait rien à voir avec celle du lycée. Pour ma part je ne vois qu'un point commun à toutes ces brillantes idées : mettre plus de confusion dans un système où l'on devrait au contraire s'y retrouver.
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« Le con ne perd jamais son temps. Il perd celui des autres. » Frédéric Dard
« Ne jamais faire le jour même ce que tu peux faire faire le lendemain par quelqu'un d'autre » Pierre Dac
« Je n'ai jamais lâché prise !» Claude François
« Un économiste est un expert qui saura demain pourquoi ce qu'il avait prédit hier ne s'est pas produit aujourd'hui. » Laurence J. Peter
- HimpyExpert spécialisé
Il y a la question de fond, analysée par Elyas (+1) et le contexte actuel de mise au ban des savoirs et des efforts, contexte dans lequel la note fait un peu office d'étendard...
La suppression ne ferait que masquer le problème de l'école aujourd'hui et du contexte d'évaluation, la conserver en l'état semble compliqué compte tenu de toutes ses dérives.
La suppression ne ferait que masquer le problème de l'école aujourd'hui et du contexte d'évaluation, la conserver en l'état semble compliqué compte tenu de toutes ses dérives.
- Dame JouanneÉrudit
Ce que tu dis est très juste. Mais, pour moi, tu fais également apparaitre le problème de fond qui fait qu'actuellement le système de notation dérive. Et il risque de dériver quel que soit le système d'évaluation que l'on adopte : comment évaluer de façon motivante pour tous quand on a à gérer des écarts de niveaux de plus en plus criants dans les classes?Elyas a écrit:archeboc a écrit:Himpy a écrit:Oui mais n'est-ce pas la note chiffrée qui induirait cet état de fait ?
Rosanette a répondu plus haut en constatant que le cotation en escalade était pourtant chiffrée.
Il faudrait en fait des exercices cotés : ce que les anglo-saxons appellent des standards. Des batteries d'exercice dont le niveau de difficulté est étalonné.
Que la note soit utilisées souvent à mauvais escient, oui. Et alors ? En déduire qu'il faut supprimer la note, c'est comme prétendre que puisque plein de gens roulent avec des pneus trop usés, il faut imposer à tout le monde de rouler sans pneu.
Voilà un aspect du débat que je ne comprends absolument pas. Les partisans de la note (et la note est un système de mesure évaluative avec ses qualités) sortent toujours l'idée que les opposants à la note veulent la suppression de la note pour une question de logique absurde. Dans ta comparaison, pour moi, ce n'est pas la suppression des pneus qu'il faut préconiser mais une campagne d'informations sur les dangers des pneus usés.
Sur la question de la note, c'est la même chose. Je ne milite pas pour sa suppression (personnellement, je teste un autre système d'évaluation et je ne sais pas si je le garderai l'an prochain, non parce que cela ne fonctionne pas mais à cause de la pression sociale que je ressens très fort) mais je me rends compte qu'on fait n'importe quoi actuellement avec la note. Exemple avec mes élèves de 6e : une élève a 15 de moyenne en français et la collègue dit que c'est une élève en difficulté. Personnellement, je ne comprends donc pas la note (et je doute que les parents comprennent les difficultés de leur fille quand elle a 15 de moyenne). La même élève a eu 57 notes sur un trimestre, soit 8 évaluations notées par discipline. On est dans l'évaluation permanente.
Il y a une réflexion sur l'évaluation à mener pour qu'elle reprenne un sens. Le fait de mettre des notes ou non n'est pas le débat. On discute simplement du liquide qu'on va mettre dans le thermomètre en laissant le thermomètre sur le radiateur allumé.
Quel est le sens d'une note sur 20, sur 10, sur 5 ? Quand faut-il utiliser un barème avec des critères ou noter de façon globale ? Faut-il utiliser des 0,5 et des 0,25 ? Et si oui, quand ? Quand on évalue sans note, pour quel système opte-t-on ? Quand évaluer au final ? Comment faire des évaluations formatives et formatrices ? Quel est le sens des deux seules évaluations réellement sommatives : le DNB et le Baccalauréat ? Que faire pour éviter la surnotation qui est mise en place pour ne pas désespérer les élèves en difficulté mais qui masque la réalité et aboutit à ce que les bons fassent moins d'efforts ?
Bref, actuellement, en France, selon moi, on fait n'importe quoi avec la notation car on est dans une situation de panique généralisée et on essaie de boucher les trous avec du papier alors qu'on coule. Ce débat notes/pas notes est vraiment ahurissant quand tout le monde constate que le sens de l'évaluation et son intérêt est dans un état généralisé de dérive.
Pour reprendre la comparaison sportive, nous devons évaluer dans le même groupe des élèves qui maîtrisent à peine la brasse, d'autres qui maîtrisent correctement les quatre nages et des élèves niveau compétition qui explosent les chronos. Alors forcément, tout système d'évaluation commune va poser problème : soit on décourage les faibles, soit on n'encourage pas les forts, et on perd également les moyens...
Une légère hétérogénéité est bénéfique, mais actuellement on nous demande de gérer le plus souvent de tels écarts de niveaux que l'évaluation en perd son sens. Alors on multiplie les évaluations pour essayer de motiver les élèves, alterner évaluations faciles pour les plus faibles, plus ardues pour les plus forts. Et le fait que le passage au niveau supérieur soit de toute manière assuré contribue à pourrir le système.
Note : On n'utilise pas les mêmes thermomètres suivant la température que l'on mesure et on ne met pas le même liquide (et pas forcément un liquide), alors c'est quand même important d'y penser!
- titus06Habitué du forum
Je sors de la formation censée nous expliquer comment noter par compétence et je suis encore plus dépité. On nous demande donc de valider des compétences des différents domaines, alors que celles-ci ne correspondent pas dans leur intitulé (ou alors de loin) à nos compétences disciplinaires (celles qui accompagnent les programmes).
Je me rends compte que sur Pronote, les compétence rentrées correspondent à différents bouts de phrases tirés du BO d'avril 2015 sur le nouveau socle (exemple pour domaine 5, on trouve pêle-mêle "appréhender les problématiques mondiales", "justifier ses intentions et choix expressifs", "construire des stratégies"...). En fait, on peut soi-même rentrer les compétences que l'on souhaite. C'est la foire aux compétences en somme.
Bref, c'est absolument n'importe quoi! La collègue de maths qui s’était ennuyée à collecter et rentrer toutes ses compétences disciplinaires s'est vue rétorquée qu'elle avait rentré les "éléments du programmes". Ben oui, parce que les compétences disciplinaires, c'est le programme... Ces dernières ne ressemblent donc pas à celles du socle, qui ont une certaine différence avec celles indiquées dans le "Document d’accompagnement pour l’évaluation des acquis du socle commun de connaissances, de compétences et de culture".
Bref, l'EN se rapproche doucement mais surement de la maison des fous des "12 travaux d'Astérix".
En attendant, j'ai des copies notées (sur 20 je précise) et je ne sais pas quoi en faire ....
Je me rends compte que sur Pronote, les compétence rentrées correspondent à différents bouts de phrases tirés du BO d'avril 2015 sur le nouveau socle (exemple pour domaine 5, on trouve pêle-mêle "appréhender les problématiques mondiales", "justifier ses intentions et choix expressifs", "construire des stratégies"...). En fait, on peut soi-même rentrer les compétences que l'on souhaite. C'est la foire aux compétences en somme.
Bref, c'est absolument n'importe quoi! La collègue de maths qui s’était ennuyée à collecter et rentrer toutes ses compétences disciplinaires s'est vue rétorquée qu'elle avait rentré les "éléments du programmes". Ben oui, parce que les compétences disciplinaires, c'est le programme... Ces dernières ne ressemblent donc pas à celles du socle, qui ont une certaine différence avec celles indiquées dans le "Document d’accompagnement pour l’évaluation des acquis du socle commun de connaissances, de compétences et de culture".
Bref, l'EN se rapproche doucement mais surement de la maison des fous des "12 travaux d'Astérix".
En attendant, j'ai des copies notées (sur 20 je précise) et je ne sais pas quoi en faire ....
- DanskaProphète
Dame Jouanne a écrit:Ce que tu dis est très juste. Mais, pour moi, tu fais également apparaitre le problème de fond qui fait qu'actuellement le système de notation dérive. Et il risque de dériver quel que soit le système d'évaluation que l'on adopte : comment évaluer de façon motivante pour tous quand on a à gérer des écarts de niveaux de plus en plus criants dans les classes?
Pour reprendre la comparaison sportive, nous devons évaluer dans le même groupe des élèves qui maîtrisent à peine la brasse, d'autres qui maîtrisent correctement les quatre nages et des élèves niveau compétition qui explosent les chronos. Alors forcément, tout système d'évaluation commune va poser problème : soit on décourage les faibles, soit on n'encourage pas les forts, et on perd également les moyens...
Une légère hétérogénéité est bénéfique, mais actuellement on nous demande de gérer le plus souvent de tels écarts de niveaux que l'évaluation en perd son sens. Alors on multiplie les évaluations pour essayer de motiver les élèves, alterner évaluations faciles pour les plus faibles, plus ardues pour les plus forts. Et le fait que le passage au niveau supérieur soit de toute manière assuré contribue à pourrir le système.
Note : On n'utilise pas les mêmes thermomètres suivant la température que l'on mesure et on ne met pas le même liquide (et pas forcément un liquide), alors c'est quand même important d'y penser!
100 % d'accord !
Dans une classe, j'ai des moyennes, pour le premier trimestre, qui vont de 0,5 à 20. Comment fait-on pour encourager les meilleurs, qui ont le maximum de points en s'ennuyant (et je les comprends !) sans enfoncer encore plus ceux qui ne comprennent rien ?
- ZagaraGuide spirituel
Elyas a raison en théorie, mais dans le contexte actuel, la suppression des notes est un geste cynique du MEN pour tenter de masquer l'effondrement scolaire. Dans de meilleures conditions, et pour des motivations plus nobles, peut-être que la suppression des notes aurait été une bonne idée. Mais nous devons évaluer cette décision dans son contexte réel et au regard des motivations qui animent les agents l'imposant. Pas au regard de théories et d'avantages possibles en général.
- Fesseur ProGuide spirituel
Nos formateurs et IPR te diront que tu ne sais pas différencier.Danska a écrit:Dans une classe, j'ai des moyennes, pour le premier trimestre, qui vont de 0,5 à 20. Comment fait-on pour encourager les meilleurs, qui ont le maximum de points en s'ennuyant (et je les comprends !) sans enfoncer encore plus ceux qui ne comprennent rien ?
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Pourvu que ça dure...
- VanGogh59Expert spécialisé
Tout à fait d'accord avec ça. N'oublions pas que le socle est une décision de l'OCDE. Il faudrait être extrêmement naïf pour imaginer que ceux qui tentent d'imposer ce système d'évaluation sont de profonds humanistes...Zagara a écrit:Elyas a raison en théorie, mais dans le contexte actuel, la suppression des notes est un geste cynique du MEN pour tenter de masquer l'effondrement scolaire. Dans de meilleures conditions, et pour des motivations plus nobles, peut-être que la suppression des notes aurait été une bonne idée. Mais nous devons évaluer cette décision dans son contexte réel et au regard des motivations qui animent les agents l'imposant. Pas au regard de théories et d'avantages possibles en général.
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"Nous sommes tous dans le caniveau, mais certains d'entre nous regardent les étoiles" Oscar Wilde
- DanskaProphète
Fesseur Pro a écrit:Nos formateurs et IPR te diront que tu ne sais pas différencier.Danska a écrit:Dans une classe, j'ai des moyennes, pour le premier trimestre, qui vont de 0,5 à 20. Comment fait-on pour encourager les meilleurs, qui ont le maximum de points en s'ennuyant (et je les comprends !) sans enfoncer encore plus ceux qui ne comprennent rien ?
Ils n'auraient pas tort, et j'en suis fière
- MoonchildSage
En plus de cette difficulté concrète à concilier l'inconciliable, on peut aussi ajouter que, quel que soit le système d'évaluation, la demande sociale et la pression institutionnelle soumettent les enseignants à une constante injonction à la "bienveillance", à tel point que cela confine au déni ; dans le fond l'ensemble de la chaîne administrative et un grand nombre de familles se rejoignent pour préférer qu'on leur serve un mensonge plus ou moins grossièrement ficelé dès lors que la réalité du niveau des élèves ne correspond pas respectivement à leurs indicateurs prévisionnels et à leurs espérances. On pourrait presque reprendre le refrain de cette chanson du groupe Billy Ze Kick en replaçant les paroles par "mentez-moi, mentez-moi, mentez-moi..."Dame Jouanne a écrit:Ce que tu dis est très juste. Mais, pour moi, tu fais également apparaitre le problème de fond qui fait qu'actuellement le système de notation dérive. Et il risque de dériver quel que soit le système d'évaluation que l'on adopte : comment évaluer de façon motivante pour tous quand on a à gérer des écarts de niveaux de plus en plus criants dans les classes?Elyas a écrit:archeboc a écrit:Himpy a écrit:Oui mais n'est-ce pas la note chiffrée qui induirait cet état de fait ?
Rosanette a répondu plus haut en constatant que le cotation en escalade était pourtant chiffrée.
Il faudrait en fait des exercices cotés : ce que les anglo-saxons appellent des standards. Des batteries d'exercice dont le niveau de difficulté est étalonné.
Que la note soit utilisées souvent à mauvais escient, oui. Et alors ? En déduire qu'il faut supprimer la note, c'est comme prétendre que puisque plein de gens roulent avec des pneus trop usés, il faut imposer à tout le monde de rouler sans pneu.
Voilà un aspect du débat que je ne comprends absolument pas. Les partisans de la note (et la note est un système de mesure évaluative avec ses qualités) sortent toujours l'idée que les opposants à la note veulent la suppression de la note pour une question de logique absurde. Dans ta comparaison, pour moi, ce n'est pas la suppression des pneus qu'il faut préconiser mais une campagne d'informations sur les dangers des pneus usés.
Sur la question de la note, c'est la même chose. Je ne milite pas pour sa suppression (personnellement, je teste un autre système d'évaluation et je ne sais pas si je le garderai l'an prochain, non parce que cela ne fonctionne pas mais à cause de la pression sociale que je ressens très fort) mais je me rends compte qu'on fait n'importe quoi actuellement avec la note. Exemple avec mes élèves de 6e : une élève a 15 de moyenne en français et la collègue dit que c'est une élève en difficulté. Personnellement, je ne comprends donc pas la note (et je doute que les parents comprennent les difficultés de leur fille quand elle a 15 de moyenne). La même élève a eu 57 notes sur un trimestre, soit 8 évaluations notées par discipline. On est dans l'évaluation permanente.
Il y a une réflexion sur l'évaluation à mener pour qu'elle reprenne un sens. Le fait de mettre des notes ou non n'est pas le débat. On discute simplement du liquide qu'on va mettre dans le thermomètre en laissant le thermomètre sur le radiateur allumé.
Quel est le sens d'une note sur 20, sur 10, sur 5 ? Quand faut-il utiliser un barème avec des critères ou noter de façon globale ? Faut-il utiliser des 0,5 et des 0,25 ? Et si oui, quand ? Quand on évalue sans note, pour quel système opte-t-on ? Quand évaluer au final ? Comment faire des évaluations formatives et formatrices ? Quel est le sens des deux seules évaluations réellement sommatives : le DNB et le Baccalauréat ? Que faire pour éviter la surnotation qui est mise en place pour ne pas désespérer les élèves en difficulté mais qui masque la réalité et aboutit à ce que les bons fassent moins d'efforts ?
Bref, actuellement, en France, selon moi, on fait n'importe quoi avec la notation car on est dans une situation de panique généralisée et on essaie de boucher les trous avec du papier alors qu'on coule. Ce débat notes/pas notes est vraiment ahurissant quand tout le monde constate que le sens de l'évaluation et son intérêt est dans un état généralisé de dérive.
Pour reprendre la comparaison sportive, nous devons évaluer dans le même groupe des élèves qui maîtrisent à peine la brasse, d'autres qui maîtrisent correctement les quatre nages et des élèves niveau compétition qui explosent les chronos. Alors forcément, tout système d'évaluation commune va poser problème : soit on décourage les faibles, soit on n'encourage pas les forts, et on perd également les moyens...
Une légère hétérogénéité est bénéfique, mais actuellement on nous demande de gérer le plus souvent de tels écarts de niveaux que l'évaluation en perd son sens. Alors on multiplie les évaluations pour essayer de motiver les élèves, alterner évaluations faciles pour les plus faibles, plus ardues pour les plus forts. Et le fait que le passage au niveau supérieur soit de toute manière assuré contribue à pourrir le système.
Note : On n'utilise pas les mêmes thermomètres suivant la température que l'on mesure et on ne met pas le même liquide (et pas forcément un liquide), alors c'est quand même important d'y penser!
- LaepixiaNiveau 8
Après une réflexion très poussée à la mesure de ma blobitude actuelle, je résume : l'enseignant moderne doit être une sorte de bisounours multifonction bon marché.
- gauvain31Empereur
Danska a écrit:Dans une classe, j'ai des moyennes, pour le premier trimestre, qui vont de 0,5 à 20. Comment fait-on pour encourager les meilleurs, qui ont le maximum de points en s'ennuyant (et je les comprends !) sans enfoncer encore plus ceux qui ne comprennent rien ?
Pour encourager les meilleurs? Tu le fais déjà puisque tu as une moyenne égale à 20 ça devrait être motivant.
Après, ce que je fais en TP, c'est que je donne une série de questions de niveau que j'estime honnête pour des élèves de Seconde... mais je laisse toujours une question "bonus" qui peut être de la réflexion histoire de stimuler les très bons élèves. C'est un système qui marche bien depuis 2012 quand j'ai vu que l'hétérogénéité devenait difficile à gérer....
Mon statut de TZR m'a permis justement de jauger les niveaux de difficultés et de faire face aux demandes des élèves de lycées très différents. Je n'ai donc aucune difficulté cette année avec des élèves de bas du panier à maintenir un niveau d'exigence. Évidemment il y a des fois je suis triste devant, il faut le dire, l'incompétence généralisée de certains élèves à qui on a fait croire qu'ils étaient des génies. Je préfère que le réveil soit douloureux en Seconde qu'à l'Université, nous avons un devoir d'honnêteté vis à vis d'eux. Quand on me donne de l'AP comme l'an dernier je peux rattraper certains élèves un peu faible... mais quand ce n'est pas le cas, j'enrage évidemment car je suis impuissant.... c'est le lycée de 2010, encore plus inégalitaire qu'il ne l'était avant. Ce sera hélas la même chose (mais en pire à mon avis) avec la réforme de 2016.
Pour l'instant , je tiens le coup
- DanskaProphète
gauvain31 a écrit:Danska a écrit:Dans une classe, j'ai des moyennes, pour le premier trimestre, qui vont de 0,5 à 20. Comment fait-on pour encourager les meilleurs, qui ont le maximum de points en s'ennuyant (et je les comprends !) sans enfoncer encore plus ceux qui ne comprennent rien ?
Pour encourager les meilleurs? Tu le fais déjà puisque tu as une moyenne égale à 20 ça devrait être motivant.
Après ce ue je fais en TP, c'est que je donne une série de question de niveau que j'estime honnête pour des élèves de Seconde... mais je laisse toujours une question "bonus" qui peut être de la réflexion histoire de stimuler les très bons élèves. C'est un système qui marche bien depuis 2012 quand j'ai vu que l'hétérogénéité devenait difficile à gérer....
Mon statut de TZR m'a permis justement de jauger les niveaux de difficultés et de faire face aux demandes ds élèves de lycées très différents. Je n'ai donc aucune difficulté cette année avec des élèves de bas du panier à maintenir un niveau d'exigence. Évidemment il y a des fois je suis triste devant, il faut le dire, l'incompétence généralisée de certains élèves à qui on a fait croire qu'ils étaient des génies. Je préfère que le réveil soit douloureux en Seconde qu'à l'Université, nous avons un devoir d'honnêteté vis à vis d'eux. Quand on me donne de l'AP comme l'an dernier je peux rattraper certains élèves un peu faible... mais quand ce n'est pas le cas, j'enrage évidemment car je suis impuissant.... c'est le lycée de 2010, encore plus inégalitaire qu'il ne l'était avant. Ce sera hélas la même chose (mais en pire à mon avis) avec la réforme de 2016.
Pour l'instant , je tiens le coup
En 2nde, je laisse toujours aussi une question bonus, mais les meilleurs (ou même simplement les bons élèves) ont 19 ou 20 sans faire beaucoup d'efforts... ce qui n'est pas forcément le plus motivant pour eux. Et le problème se pose aussi pour la longueur des évaluations : certains font en un quart d'heure ce que d'autres n'ont pas le temps de finir en une heure.
Mais je suis bien d'accord avec toi pour l'ensemble de ton message : ce qui me fait enrager, c'est de voir arriver en 2nde des élèves perdus, qui n'ont rien à y faire, certains convaincus de leur génie (j'en ai un qui affirme régulièrement que je me trompe, tandis que lui SAIT - et rien ne l'en fera démordre), et de rester face à eux, impuissante - faute de temps, faute d'un dispositif adapté à ces élèves en particulier, mais aussi parce que pour certains il faudrait tout reprendre au début, et que je ne suis tout simplement pas compétente pour réapprendre à lire à des élèves qui peinent sur des consignes d'une ligne et demie
- maikreeeesseGrand sage
En primaire, où la note a disparu depuis longtemps et où l'évaluation par compétences est la règle depuis pas mal de temps, nous avons encore dépassé un stade dans l'ubuesque: nous ne pouvons faire apparaître que les compétences acquises sur les évaluations périodiques selon notre IEN. C'est à dire que sur un bulletin n'apparaitront pour Pierre qu'une ou deux compétences , tandis que Paul aura toute une feuille... En dehors du boulot monstre que cela demande de réaliser un bulletin différent par élève et par période, comment expliquer à la mère de Pierre que certes, il n'a que des compétences acquises, mais bon 4 sur l'année c'est quand même un peu léger parce que justement Paul, lui il en a 38 sans comparer leurs bulletins, parce que sinon cela ne serait vraiment pas bienveillant ni positif ! Concrètement comment faire prendre conscience du niveau réel des élèves aux parents mais aussi aux élèves. J'ai l'impression de leur mentir.
Cela ne me semble pas inhumain de dire franchement "bien, voilà, tu sais faire si et cela mais il manque encore un peu de...alors je te mets non acquis ou en cours, on verra la prochaine fois si tu travailles ou fournis un minimum d'effort, tu devrais y arriver. "
C'est vraiment choquant, vexant ?
Cela ne me semble pas inhumain de dire franchement "bien, voilà, tu sais faire si et cela mais il manque encore un peu de...alors je te mets non acquis ou en cours, on verra la prochaine fois si tu travailles ou fournis un minimum d'effort, tu devrais y arriver. "
C'est vraiment choquant, vexant ?
- fifi51Fidèle du forum
maikreeeesse a écrit:En primaire, où la note a disparu depuis longtemps et où l'évaluation par compétences est la règle depuis pas mal de temps, nous avons encore dépassé un stade dans l'ubuesque: nous ne pouvons faire apparaître que les compétences acquises sur les évaluations périodiques selon notre IEN. C'est à dire que sur un bulletin n'apparaitront pour Pierre qu'une ou deux compétences , tandis que Paul aura toute une feuille... En dehors du boulot monstre que cela demande de réaliser un bulletin différent par élève et par période, comment expliquer à la mère de Pierre que certes, il n'a que des compétences acquises, mais bon 4 sur l'année c'est quand même un peu léger parce que justement Paul, lui il en a 38 sans comparer leurs bulletins, parce que sinon cela ne serait vraiment pas bienveillant ni positif ! Concrètement comment faire prendre conscience du niveau réel des élèves aux parents mais aussi aux élèves. J'ai l'impression de leur mentir.
Cela ne me semble pas inhumain de dire franchement "bien, voilà, tu sais faire si et cela mais il manque encore un peu de...alors je te mets non acquis ou en cours, on verra la prochaine fois si tu travailles ou fournis un minimum d'effort, tu devrais y arriver. "
C'est vraiment choquant, vexant ?
Pour moi, c'est exactement ça. Comment un parent pourrait tirer une évaluation correcte à partir d'un tel bulletin ?
- gauvain31Empereur
maikreeeesse a écrit:En primaire, où la note a disparu depuis longtemps et où l'évaluation par compétences est la règle depuis pas mal de temps, nous avons encore dépassé un stade dans l'ubuesque: nous ne pouvons faire apparaître que les compétences acquises sur les évaluations périodiques selon notre IEN. C'est à dire que sur un bulletin n'apparaitront pour Pierre qu'une ou deux compétences , tandis que Paul aura toute une feuille... En dehors du boulot monstre que cela demande de réaliser un bulletin différent par élève et par période, comment expliquer à la mère de Pierre que certes, il n'a que des compétences acquises, mais bon 4 sur l'année c'est quand même un peu léger parce que justement Paul, lui il en a 38 sans comparer leurs bulletins, parce que sinon cela ne serait vraiment pas bienveillant ni positif ! Concrètement comment faire prendre conscience du niveau réel des élèves aux parents mais aussi aux élèves. J'ai l'impression de leur mentir.
Cela ne me semble pas inhumain de dire franchement "bien, voilà, tu sais faire si et cela mais il manque encore un peu de...alors je te mets non acquis ou en cours, on verra la prochaine fois si tu travailles ou fournis un minimum d'effort, tu devrais y arriver. "
C'est vraiment choquant, vexant ?
Ce n 'est pas une impression : c'est un mensonge par omission; moins grave qu'une contre vérité, mais qui laisse entendre que tout se passe bien. On ne peut pas décemment faire progresser un élève si on ne lui dit ce qui ne va pas.. Le MEN est au pied du mur devant PISA et TIMSS, et fébrile, il met une pression aux enseignants via les IPR et les CDE pour laisser tomber la note sur 20 qui a certes ses points faibles, comme tout type de notation, mais qui permet néanmoins de dire à l'élève ce qu'il vaut. Mais cela dit, surnoter un élève sur 20 ou évaluer à la louche des compétence dont seules celles qui sont acquises figureront sur le bulletin : c'est kif-kif bourricot pour moi.
Pourquoi cacher le véritable niveau des élèves? Pour masquer l'incompétence de ceux qui sont au MEN... et je n'ai jamais eu envie de leur faire plaisir à ses s.... :censure: :censure: :censure:
Surnoter reviendrait pour moi à ne pas travailler pour les élèves , mais à travailler pour l'intérêt de la (petite) carrière d'un CDE ou d'un IPR . Il faut savoir pour qui on note au fond. J'ai fait mon choix dès mon début de carrière lorsqu'un principal de collège pervers narcissique me gueule dessus dans la cour du collège en me disant "vos notes sont trop basse, vous évaluez mal, je pourrais si je veux augmenter vos notes de deux points; ici, c'est un collège de centre-ville" . Il ne s'attendait juste pas à ce que je lui réponde en l'engueulant également, il n'en avait pas l'habitude dans un collègue du style de celui de tiptop77. Heureusement, j'ai obtenu ma mutation à Toulouse une semaine après l'incident (mais il était coutumier du fait)
Quand il a dit ça, il a tout dit. A savoir son indifférence des élèves et son souhait qu'on travaille pour sa carrière à lui..... Ça vous marque pour le restant de votre carrière. Je réagis donc en conséquence
- ZagaraGuide spirituel
C'est dingue d'en arriver là. L'évaluation ne veut plus rien dire si on ne parle que du positif, comme les faire progresser dans ces conditions ?maikreeeesse a écrit:En primaire, où la note a disparu depuis longtemps et où l'évaluation par compétences est la règle depuis pas mal de temps, nous avons encore dépassé un stade dans l'ubuesque: nous ne pouvons faire apparaître que les compétences acquises sur les évaluations périodiques selon notre IEN. C'est à dire que sur un bulletin n'apparaitront pour Pierre qu'une ou deux compétences , tandis que Paul aura toute une feuille... En dehors du boulot monstre que cela demande de réaliser un bulletin différent par élève et par période, comment expliquer à la mère de Pierre que certes, il n'a que des compétences acquises, mais bon 4 sur l'année c'est quand même un peu léger parce que justement Paul, lui il en a 38 sans comparer leurs bulletins, parce que sinon cela ne serait vraiment pas bienveillant ni positif ! Concrètement comment faire prendre conscience du niveau réel des élèves aux parents mais aussi aux élèves. J'ai l'impression de leur mentir.
Cela ne me semble pas inhumain de dire franchement "bien, voilà, tu sais faire si et cela mais il manque encore un peu de...alors je te mets non acquis ou en cours, on verra la prochaine fois si tu travailles ou fournis un minimum d'effort, tu devrais y arriver. "
C'est vraiment choquant, vexant ?
- CelebornEsprit sacré
Elyas a écrit:Après, si l'école doit satisfaire l'obsession de la société pour la course à la carotte, avec cette perverse expression si répandue que la note est le salaire de l'élève,
Expression qui n'est employée que par celles et ceux qui veulent supprimer les notes.
_________________
"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
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- RosanetteEsprit éclairé
Celeborn a écrit:Elyas a écrit:Après, si l'école doit satisfaire l'obsession de la société pour la course à la carotte, avec cette perverse expression si répandue que la note est le salaire de l'élève,
Expression qui n'est employée que par celles et ceux qui veulent supprimer les notes.
Le "tout travail mérite salaire" appliqué aux notes ? Certainement pas.
- CelebornEsprit sacré
Rosanette a écrit:Celeborn a écrit:Elyas a écrit:Après, si l'école doit satisfaire l'obsession de la société pour la course à la carotte, avec cette perverse expression si répandue que la note est le salaire de l'élève,
Expression qui n'est employée que par celles et ceux qui veulent supprimer les notes.
Le "tout travail mérite salaire" appliqué aux notes ? Certainement pas.
Je n'ai jamais entendu un collègue notant parler d'un salaire de l'élève. Pas davantage d'ailleurs que ceux qui mettent des points verts, mais bizarrement, le mot "salaire" ne va être accolé qu'à la note chiffrée, alors qu'il pourrait l'être à n'importe quel système d'évaluation.
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"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
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- musaNeoprof expérimenté
Bon ben moi je ne comprends pas. Mon fils qui est en CE2 est revenu hier avec un bulletin de premier trimestre avec uniquement des notes chiffrées (sauf ABC en EPS et en "conduite") avec des blocs français/ maths/ Sciences. La maîtresse a même fait apparaître son classement! (bon il est 2è,elle ne fait peut-être pas apparaître le classement pour les derniers). Or, il est dans une école publique et les méthodes suivies sont loin d'être celles préconisées par le GRIP. Du coup, j' la maîtresse.
- XIIINeoprof expérimenté
Heureusement il y a encore des professeurs qui résistent! (Par contre le classement...On bosse pour soi...Et les élèves ne sont pas bêtes ils savent où ils se situent).
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