- ThémistocleNiveau 1
J'évalue avec des notes, de manière très complète pour la formation intellectuelle de mes élèves, et n'ai jamais interdit ou fait de remarque à quiconque utilisait les compétences. J'en utilise quelques unes comme intitulé d'exercices pour orienter mais celles fournies par le Ministère pour ma matière sont par moment absurdes ou d'une formulation absconse.
Mais cette année, avec la nouvelle CDE, je ressens une pression pour basculer dans un système opaque, qui ne servira qu'à camoufler les problèmes. Et qui va me pomper de plus en plus de temps et d'énergie pour remplir de jolies statistiques abstraites à destination de mon administration, au détriment de la communication vers les élèves et leurs parents.
J'aimerais aussi qu'on "me fiche la paix" ...
Mais cette année, avec la nouvelle CDE, je ressens une pression pour basculer dans un système opaque, qui ne servira qu'à camoufler les problèmes. Et qui va me pomper de plus en plus de temps et d'énergie pour remplir de jolies statistiques abstraites à destination de mon administration, au détriment de la communication vers les élèves et leurs parents.
J'aimerais aussi qu'on "me fiche la paix" ...
- bruno09Niveau 10
Voila! J'ai réussi pour l'instant à éviter au prix de ruses de peau rouge à éviter les IDD, le B2i et l'Histoire de l'art (dans le dernier cas, plus par overbooking que par véritable opposition). A chaque fois j'ai assisté à la déchéance et à la disparition des merveilleux dispositifs.. Leurs zélateurs auront en gros travaillé pour rien et leurs efforts auront été in fine méprisés. Je reste sur la même ligne...Thémistocle a écrit:J'évalue avec des notes, de manière très complète pour la formation intellectuelle de mes élèves, et n'ai jamais interdit ou fait de remarque à quiconque utilisait les compétences. J'en utilise quelques unes comme intitulé d'exercices pour orienter mais celles fournies par le Ministère pour ma matière sont par moment absurdes ou d'une formulation absconse.
Mais cette année, avec la nouvelle CDE, je ressens une pression pour basculer dans un système opaque, qui ne servira qu'à camoufler les problèmes. Et qui va me pomper de plus en plus de temps et d'énergie pour remplir de jolies statistiques abstraites à destination de mon administration, au détriment de la communication vers les élèves et leurs parents.
J'aimerais aussi qu'on "me fiche la paix" ...
- trollbusterNiveau 5
Mais si, c'est évident : un élève qui passe de 11.676 au premier trimestre à 12.031 à moins progressé que celui qui est passé de 10.140 à 10.837Fansoux a écrit:Rabelais a écrit:
Parce que la finesse de la progression de l'élève dans un relevé sans note....
Même si le débat "avec ou sans note" ne me semble pas le cœur du problème de l'évaluation, je ne suis pas convaincu qu'une notation apporte cette "finesse".
- eleonore69Érudit
bruno09 a écrit:Voila! J'ai réussi pour l'instant à éviter au prix de ruses de peau rouge à éviter les IDD, le B2i et l'Histoire de l'art (dans le dernier cas, plus par overbooking que par véritable opposition). A chaque fois j'ai assisté à la déchéance et à la disparition des merveilleux dispositifs.. Leurs zélateurs auront en gros travaillé pour rien et leurs efforts auront été in fine méprisés. Je reste sur la même ligne...Thémistocle a écrit:J'évalue avec des notes, de manière très complète pour la formation intellectuelle de mes élèves, et n'ai jamais interdit ou fait de remarque à quiconque utilisait les compétences. J'en utilise quelques unes comme intitulé d'exercices pour orienter mais celles fournies par le Ministère pour ma matière sont par moment absurdes ou d'une formulation absconse.
Mais cette année, avec la nouvelle CDE, je ressens une pression pour basculer dans un système opaque, qui ne servira qu'à camoufler les problèmes. Et qui va me pomper de plus en plus de temps et d'énergie pour remplir de jolies statistiques abstraites à destination de mon administration, au détriment de la communication vers les élèves et leurs parents.
J'aimerais aussi qu'on "me fiche la paix" ...
Je vois que l'on a adopté la même attitude (bon je suis au lycée depuis 2002): l'évitement (travaux croisés IDD..).... Lorsque j'étais jeune prof, j'avais une collègue en fin de carrière qui me disait avoir connu beaucoup de dispositifs "bidons", il sont tous disparus, il en sera de même avec les ... , quoi déjà....? Pas la peine de se prendre la tête ...
- monseigneurHabitué du forum
Elyas a écrit:Pouce a écrit:Le problème c'est qu'on ne fiche pas la paix, justement, à ceux qui veulent garder les notes.
C'est se regarder uniquement le nombril que d'affirmer cela. Il y a beaucoup de gens qui veulent évaluer autrement et qui s'en prennent autant dans la figure et qui sont empêchés que de gens qui veulent conserver la notation chiffrée et qui sont attaqués pour changer leurs pratiques. Le problème est la volonté d'uniformisation des pratiques.
Après, soutenez une pétition de parents qui veulent imposer une pratique pédagogique mais ne vous plaignez pas si les parents sont de plus en plus intrusifs. Soutenir ce genre de pétition, c'est s'engager dans un pacte faustien. Au moins, on sera habitué quand Fillon aura mis en place son programme où on comprend entre les lignes que le chef du CA sera un parent d'élève ou un élu local.
C'est tout à fait le discours de mon CdE, qui est bien embêté que nous menions des actions en commun avec les parents pour obtenir l'ouverture d'une classe l'an prochain. Ça s'appelle diviser pour mieux régner. Tu ne préparerais pas le concours, par hasard ?
- Ramanujan974Érudit
Fansoux a écrit:Je viens de retrouver ce fichier que je joins ... dont je ne retrouve pas la source, donc désolé de ne pas la citer
Il montre pourquoi je ne suis pas convaincu de la "finesse" de la notation, mais aussi que contrairement à une idée largement répandue l'évaluation notée et l'évaluation par compétences ne sont pas nécessairement incompatibles.
On y parle d'un logiciel particulier, mais je crois que ça n'a pas une grande importance.
L'utilisation des points Lomer (codes couleur), de lettres ... ou de notes revient finalement au même : on se donne une échelle pour mesurer ce que l'on souhaite mesurer. Non, l'important je pense est dans la façon de "comptabiliser" les différents résultats obtenus au cours d'un trimestre ou d'une année et donc aussi finalement à la façon dont on conçoit les évaluations, et au delà d'un simple constat sur le "niveau" d'un élève, quelles informations on peut extraire de l'évaluation et donc quelles actions il est possible d'envisager par la suite.
Il y a quand même un truc qui me choque un peu dans cet exemple, c'est qu'un élève qui n'arrive toujours pas à appliquer le théorème de Pythagore au 4ème devoir ait 16 de moyenne en maths !
- ElyasEsprit sacré
monseigneur a écrit:Elyas a écrit:Pouce a écrit:Le problème c'est qu'on ne fiche pas la paix, justement, à ceux qui veulent garder les notes.
C'est se regarder uniquement le nombril que d'affirmer cela. Il y a beaucoup de gens qui veulent évaluer autrement et qui s'en prennent autant dans la figure et qui sont empêchés que de gens qui veulent conserver la notation chiffrée et qui sont attaqués pour changer leurs pratiques. Le problème est la volonté d'uniformisation des pratiques.
Après, soutenez une pétition de parents qui veulent imposer une pratique pédagogique mais ne vous plaignez pas si les parents sont de plus en plus intrusifs. Soutenir ce genre de pétition, c'est s'engager dans un pacte faustien. Au moins, on sera habitué quand Fillon aura mis en place son programme où on comprend entre les lignes que le chef du CA sera un parent d'élève ou un élu local.
C'est tout à fait le discours de mon CdE, qui est bien embêté que nous menions des actions en commun avec les parents pour obtenir l'ouverture d'une classe l'an prochain. Ça s'appelle diviser pour mieux régner. Tu ne préparerais pas le concours, par hasard ?
Non.
- XIIINeoprof expérimenté
Ils devraient envoyer leur pétition au gouvernement, aux cahiers pédagogiques, à l'unsa, à la fcpe...
- LaepixiaNiveau 8
Elyas a écrit:
J'évalue autant les connaissances que les compétences, comme avant l'apparition du mot "compétences". De toute façon, sans connaissances, mes élèves ne peuvent pas réussir leurs évaluations de compétences.
Le terme "compétence" est souvent ramené à celui de "capacité".
En SVT, nous avons une "chance incroyable" d'être à la pointe de toutes les dernières pédagogie en vogue. Il y a une petit dizaine d'années, nous avons eu sur une année 3 jours de formation obligatoire avec nos IPR sur les compétences. Une compétence, d'après ce qu'on nous a seriné, fait appel aux savoirs, aux savoir-faire et aux savoir-être. Les savoirs, les connaissances donc, doivent être inclus dans les compétences...
"Comparer les données d'un tableau pour déterminer où le sang s'approvisionne en nutriments" c'est une compétence (je cherche encore le savoir-être, oui oui je suis de mauvaise foi). Savoir comparer les données d'un tableau est une capacité se rapportant finalement à une forme de raisonnement. Savoir où le sang s'approvisionne en nutriments est une connaissance.
En gros, ça revient à insister auprès des élèves sur le fait que quand je leur donne un exercice, il y a un double objectif : on travaille une méthode et on veut aboutir à une connaissance.
Ce qui me chiffonne avec ce qu'on veut nous forcer à mettre en place actuellement, c'est que ce travail qui consiste à allier ces 2 volets d'un exercice, on le fait depuis très longtemps. C'est indissociable et c'est ce que j'évalue en contrôle. C'est vrai que je fais en général une partie moitié connaissances pures et une moitié "compétences". De cette façon, un élève sérieux même en difficulté peut atteindre la moyenne. Un élève moins sérieux mais avec des facilités peut aussi. Et un élève qui allie les 2 a une bonne note. La seule chose à savoir distinguer, ce sont les 2 premiers cas. Il suffit de noter rapidement dans une grille pour ces élèves "moyens" s'il s'agit d'un problème de sérieux ou un problème de capacité. Un élève qui a des soucis de raisonnement, aura ces soucis dans la plupart des exercices de raisonnement.
(D'accord je simplifie car entrent en jeux d'autres variables mais ces variables ne sont pas prises en compte dans le système qu'on veut nous imposer. La mauvaise maîtrise de la langue par exemple jouera sur tous les tableaux. Impossible d'évaluer de manière objective un élève quand cette mauvaise maîtrise ne permet pas de comprendre la consigne.)
Pourquoi ainsi nous forcer à découper en tout un tas de tronçons ce que l'on évalue, ça finit par ne plus avoir de sens.
Notre système en SVT me convenait très bien : connaissances/s'informer/réaliser/raisonner/communiquer.
Et le système des notes est une échelle qui me parait utile et facile à exploiter.
De toute façon, aucun système ne sera totalement juste. Comme je l'ai dit plus haut, des variables interviennent qui ne peuvent être prises en compte quel que soit le système d'évaluation (comme ce que vivent au quotidien certains élèves dans leur foyer).
- OsmieSage
Evaluer par compétences permet de masquer, il me semble, les problèmes de fond. Je corrige en ce moment des rédactions atterrantes écrites pas des élèves sérieux par ailleurs ; je donne des conseils sur les copies, évidemment, mais les lacunes sont telles et remontent à si loin que je me demande s'il est possible d'y remédier. Que faire en 3e quand l'accord sujet-verbe n'est jamais respecté ? Quand les terminaisons ne sont pas sues ? Quand le sens des mots de base est ignoré ? Quand le vocabulaire se réduit à quelques centaines de mots dont on ignore l'orthographe ?
Et que faire quand ces élèves ont par ailleurs de bonnes moyennes et pensent avoir un bon niveau ?
Et que faire quand ces élèves ont par ailleurs de bonnes moyennes et pensent avoir un bon niveau ?
- LaepixiaNiveau 8
Oui ce qui est dramatique, c'est que tout çà, tout ce remue-ménage autour des compétences/notes/EPI/machin masque le réel problème des élèves en grande difficulté.
On aimerait les voir émerger, on fait ce que l'on peut pour les aider mais personnellement, je me sens souvent impuissante. Les moyens manquent pour eux.
On aimerait les voir émerger, on fait ce que l'on peut pour les aider mais personnellement, je me sens souvent impuissante. Les moyens manquent pour eux.
- Marc SmithNiveau 6
Elyas a écrit:Rabelais a écrit:Elyas, bonjour ! Ça faisait longtemps !
Je ne sais plus si tu travailles au lycée ou au collège, mais dans les collèges de notre departement, les parents font DEJA des pétitions quand ils n'aiment pas nos choix pédagogiques.
Ils sont DEJA consultés sur la pertinence ou non des sorties , ils sont DEJA DANS le collège.
Utiliser et manipuler ce fait , pour une fois, me ferait bien plaisir.
Et tu le sais, je ne développerai pas ici et aujourd'hui mes arguments pour le maintien de la notation chiffrée car je ne sais être concise sur ce point ( et pour tout te dire, j'ai beaucoup de difficultés à imaginer des arguments contre ).
Tu sais aussi que , si je ne suis pas une fanatique des compétences, ma discipline s'y prêtant assez peu , contrairement à d'autres, certes, je ne suis pas non plus complètement opposée au libre choix pédagogique en la matière.
Notons donc les compétences, si cela vous fait plaisir.
Adoptons une notation sur cent, peu me chaut.Ce que je veux conserver, c'est une échelle à grimper pour nos eleves.
J'enseigne depuis 16 ans dont 15 en collège. J'ai enseigné en collège rural profond, en ZEP pendant les émeutes et en collège de centre ville. Les parents n'ont jamais eu leur mot à dire sur ce que je faisais et ne l'ont toujours pas. Je peux te dire que par expérience, notes ou pas notes, ça n'a aucun intérêt. Ce qui compte, c'est la formation intellectuelle des élèves. Tout système d'évaluation a ses avantages et ses limites, tout dépend de comment tu travailles et de ton public. Ensuite, notes ou pas notes, il y aura souvent la même finesse car tout système a une capacité à être fin ou délirant selon ce qu'on en fait. Après, je sais que tu es jeune dans le métier et que quand on débute on a besoin de quelques éléments qui permettent de savoir ce qu'on fait et qui on est. Tu verras, avec l'expérience, tu te rendras compte que ce débat notes ou pas notes n'a aucun intérêt. C'est la question du travail des élèves qui est le principal.
Pour information, j'évalue sans notes chiffrées, sans couleurs et sans smileys. Les élèves dont j'ai la responsabilité travaille toujours autant et l'évaluation est toujours présente. Aucun parent n'a osé se plaindre ou faire une pétition alors que je suis le seul professeur de mon équipe à évaluer sans note.
J'évalue autant les connaissances que les compétences, comme avant l'apparition du mot "compétences". De toute façon, sans connaissances, mes élèves ne peuvent pas réussir leurs évaluations de compétences.
Maintenant, soyons clairs, je vois trop de gens se radicaliser et vouloir détruire la liberté pédagogique de ceux qui n'enseignent pas comme eux. Le fait de lire certains néos soutenir une pétition contre des collègues qui ont fait un choix que vous n'approuvez pas en dit long sur la dérive de notre profession.
Qu'on nous fiche la paix à tous tant que les élèves sont formés intellectuellement au-delà de ce qu'ils se croyaient capables de faire.
enfin un enseignant sur ce forum qui ne suit pas la doxa insupportable sur les notes, qui à mon sens sont contreproductives pour les élèves qui ne regardent que le chiffre, peu importe les acquis. J'ai enseigné dans plusieurs établissements où l'enseignement d'exploration de SES était soit noté, soit non noté, comptant dans la moyenne de l'élève ou non. Et bien depuis que je ne mets plus de notes cette année, juste une remarque et non pas un code couleur ou des lettres, je n'ai pas remarqué un désintérêt pour la matière. J'évalue les compétences des élèves sans les mettre en concurrence. La note a une utilité pour la préparation d'un concours, pas pour la préparation d'un examen.
_________________
"Ce n'est pas de la bienveillance du boucher, du marchand de bière ou du boulanger que nous attendons notre dîner, mais bien du soin qu'ils apportent à leurs intérêts. Nous ne nous adressons pas à leur humanité, mais à leur égoïsme."
A. Smith (1776)
"Moins tu manges, tu bois, tu achètes des livres, moins tu vas au théâtre, au bal, au cabaret, moins tu penses, tu aimes, tu fais de la théorie, moins tu chantes, tu parles, tu fais de l'escrime, etc., et plus tu épargnes, plus tu augmentes ton trésor que ne mangeront ni les mites ni la poussière, ton capital."
K. Marx (1844)
- ElyasEsprit sacré
Osmie a écrit:Evaluer par compétences permet de masquer, il me semble, les problèmes de fond. Je corrige en ce moment des rédactions atterrantes écrites pas des élèves sérieux par ailleurs ; je donne des conseils sur les copies, évidemment, mais les lacunes sont telles et remontent à si loin que je me demande s'il est possible d'y remédier. Que faire en 3e quand l'accord sujet-verbe n'est jamais respecté ? Quand les terminaisons ne sont pas sues ? Quand le sens des mots de base est ignoré ? Quand le vocabulaire se réduit à quelques centaines de mots dont on ignore l'orthographe ?
Et que faire quand ces élèves ont par ailleurs de bonnes moyennes et pensent avoir un bon niveau ?
Encore une fois, c'est un point de vue très idéologique. La note permet de masquer les difficultés aussi. Tout dépend de ce que tu décides d'élaborer pour construire ta note ou la réussite à l'évaluation par compétence. C'est assez usant de toujours lire de telles remarques alors que quand je regarde les moyennes de mes élèves en français et ailleurs, ils ont plus de 13 de moyenne malgré qu'à l'oral, les collègues disent que les élèves sont nuls.
- skindiverÉrudit
Elyas a écrit:Pouce a écrit:Le problème c'est qu'on ne fiche pas la paix, justement, à ceux qui veulent garder les notes.
C'est se regarder uniquement le nombril que d'affirmer cela. Il y a beaucoup de gens qui veulent évaluer autrement et qui s'en prennent autant dans la figure et qui sont empêchés que de gens qui veulent conserver la notation chiffrée et qui sont attaqués pour changer leurs pratiques. Le problème est la volonté d'uniformisation des pratiques.
Après, soutenez une pétition de parents qui veulent imposer une pratique pédagogique mais ne vous plaignez pas si les parents sont de plus en plus intrusifs. Soutenir ce genre de pétition, c'est s'engager dans un pacte faustien. Au moins, on sera habitué quand Fillon aura mis en place son programme où on comprend entre les lignes que le chef du CA sera un parent d'élève ou un élu local.
Je dois être un des rares dans mon lycée à vouloir évaluer sans note.
Les notes sont demandées majoritairement par les bons élèves et les parents de bons élèves qui ont besoin de classer leurs enfants les uns par rapport aux autres. Je comprends que cela puisse être important pour certains élèves. Perso quand j'étais élève, je les aimais, mais je ne me suis jamais retrouvé un situation d'échec scolaire.
En lycée pro j'ai des élèves qui ont en échec scolaire depuis le CP qui subissent ces notes. Une de mes élèves de seconde a eu un 18 à une éval (mes premières évaluations sont assez simples) elle n'y croyait pas et pensait que je lui faisais une mauvaise blague. C'était la première fois de sa vie qu'elle avait une aussi bonne note.
En gros depuis 16 ans, elle subit ses notes. En quoi est ce motivant pour elle?
Les notes ne mesurent pas assez les progrès des élèves. Elles évaluent à un instant "t" un savoir ou un savoir faire et sur une année ne reflètent pas le niveau de l'élève.
L'évaluation sans note n'est pas faite pour camoufler les lacunes de institution.
- celitianSage
En post-bac nous avons un autre problème, que nous ne comprenons pas, avec l'évaluation par compétence.
Les élèves de bac pro mettent un semestre à comprendre pourquoi ils avaient validé certaines compétences comme argumenter, comprendre un texte.... et qu'une fois en Bts ce n'est plus le cas alors que finalement nous leur demandons le même travail.
Bizarrement avec les notes, ils étaient tout à fait conscients qu'une note excellente en pro ne voulaient rien dire en bts.
Les élèves de bac pro mettent un semestre à comprendre pourquoi ils avaient validé certaines compétences comme argumenter, comprendre un texte.... et qu'une fois en Bts ce n'est plus le cas alors que finalement nous leur demandons le même travail.
Bizarrement avec les notes, ils étaient tout à fait conscients qu'une note excellente en pro ne voulaient rien dire en bts.
- DanskaProphète
Au-delà du débat entre notes et compétences, ce qui me gêne, c'est que la disparition des notes (imposée par la réforme du collège et non décidée individuellement par les enseignants, rappelons-le) semble servir principalement à masquer les disparités de niveaux et les énormes lacunes des élèves les plus en difficulté.
La question n'est pas tant de savoir comment on évalue (par notes, par compétences, avec des smileys, des couleurs, à la limite, peu importe), mais bien ce qu'on évalue et pour quelle finalité (classer les élèves entre eux ? Sélectionner les meilleurs en éliminant les moins bons ? Faire progresser chacun dans la mesure du possible ? ...).
La question n'est pas tant de savoir comment on évalue (par notes, par compétences, avec des smileys, des couleurs, à la limite, peu importe), mais bien ce qu'on évalue et pour quelle finalité (classer les élèves entre eux ? Sélectionner les meilleurs en éliminant les moins bons ? Faire progresser chacun dans la mesure du possible ? ...).
- DesolationRowEmpereur
Danska a écrit:Au-delà du débat entre notes et compétences, ce qui me gêne, c'est que la disparition des notes (imposée par la réforme du collège et non décidée individuellement par les enseignants, rappelons-le) semble servir principalement à masquer les disparités de niveaux et les énormes lacunes des élèves les plus en difficulté.
La question n'est pas tant de savoir comment on évalue (par notes, par compétences, avec des smileys, des couleurs, à la limite, peu importe), mais bien ce qu'on évalue et pour quelle finalité (classer les élèves entre eux ? Sélectionner les meilleurs en éliminant les moins bons ? Faire progresser chacun dans la mesure du possible ? ...).
C'est l'évidence même. C'est tellement plus facile de cacher le niveau abyssal de nombre d'élèves avec ce genre d'évaluation.
Que certains enseignants abandonnent les notes et fassent très bien leur travail, c'est évident. Mais il faut être aveugle pour ne pas voir que si l'institution encourage ce genre de pratiques, c'est pour cacher la baisse vertigineuse du niveau général.
Personnellement, je pense que le mode d'évaluation n'a strictement aucune importance. Tout comme je pense que la plupart des gadgets pédago-didactiques à la mode n'ont strictement aucun intérêt. Ce qui compte à mon sens, mais je sais que ce n'est pas l'air du temps, c'est la solidité disciplinaire de l'enseignant et les conditions de travail que lui offre l'institution. Tant qu'on envoie devant les élèves des enseignants de français et de latin qui ne connaissent au fond que très médiocrement langue et littérature, et qu'en sus on savonne l'étroite planche sur laquelle ils évoluent péniblement en laissant les élèves croire qu'ils vont réussir sans travailler en classe et chez eux, on pourra différencier, évaluer avec des ceintures pédagogiques, faire des EPITPEAP, la catastrophe continuera.
- titus06Habitué du forum
La fin des notes, la reforme la programme de façon insidieuse, en tout cas sans l'assumer à 100%.
Dans mon établissement, on nous a expliqué que l'enseignement et l'évaluation par compétence étant "la loi" (LSU + nouveau brevet), nous devrons dorénavant changer notre façon d'évaluer et noter les compétences (on est censé nous montrer comment lundi et mardi) sur Pronote.
Sauf que je ne sais même pas quelles compétences prendre en compte. Celles de la discipline, indiquées dans les programmes ? Celle du" Document d’accompagnement pour l’évaluation des acquis du socle commun de connaissances, de compétences et de culture" ? Celles mises dans Pronote (qui correspondent bien à quelque chose quand même, mais pas forcement aux deux premières)?
Bref, tout cela est en train de m'exaspérer au plus au point... Clairement je n'ai pas envie d'abandonner les notes mais voilà, on a pas le choix, du moins c'est ce que je ressens. je comprends 1000 fois les réactions de certains qui pensent que notre liberté pédagogique est en train de fondre comme neige au soleil.
Dans mon établissement, on nous a expliqué que l'enseignement et l'évaluation par compétence étant "la loi" (LSU + nouveau brevet), nous devrons dorénavant changer notre façon d'évaluer et noter les compétences (on est censé nous montrer comment lundi et mardi) sur Pronote.
Sauf que je ne sais même pas quelles compétences prendre en compte. Celles de la discipline, indiquées dans les programmes ? Celle du" Document d’accompagnement pour l’évaluation des acquis du socle commun de connaissances, de compétences et de culture" ? Celles mises dans Pronote (qui correspondent bien à quelque chose quand même, mais pas forcement aux deux premières)?
Bref, tout cela est en train de m'exaspérer au plus au point... Clairement je n'ai pas envie d'abandonner les notes mais voilà, on a pas le choix, du moins c'est ce que je ressens. je comprends 1000 fois les réactions de certains qui pensent que notre liberté pédagogique est en train de fondre comme neige au soleil.
- monseigneurHabitué du forum
Non, le LSU n'oblige aucunement à abandonner les notes, comme le disent la circulaire de rentrée 2016, tous les textes officiels et la ministre elle-même !
Seul le projet d'établissement peut supprimer les notes.
Et pour ceux qui défendent l'arrêt des notes en citant leur expérience personnelle ou celle de leur nièce, de leur petit cousin ou autres, lisez le rapport de l'académie de Poitiers (lien + haut), qui est une étude sérieuse et documentée. De toutes façons personne ici ne cherche à vous interdire d'évaluer comme vous le voulez, ce qui n'est pas le cas pour ceux qui veulent continuer à mettre des notes dans certains établissements.
Seul le projet d'établissement peut supprimer les notes.
Et pour ceux qui défendent l'arrêt des notes en citant leur expérience personnelle ou celle de leur nièce, de leur petit cousin ou autres, lisez le rapport de l'académie de Poitiers (lien + haut), qui est une étude sérieuse et documentée. De toutes façons personne ici ne cherche à vous interdire d'évaluer comme vous le voulez, ce qui n'est pas le cas pour ceux qui veulent continuer à mettre des notes dans certains établissements.
- celitianSage
Je pense vraiment que tout dépend de l'enseignant, surnoter les élèves pour cacher le niveau revient un peu au même, et c'est de plus en plus courant, je suis comme Elyas en tant que PP, j'en ai marre des moyennes à 13-14 pour des élèves présentés comme faibles au conseil.DesolationRow a écrit:C'est l'évidence même. C'est tellement plus facile de cacher le niveau abyssal de nombre d'élèves avec ce genre d'évaluation.
Que certains enseignants abandonnent les notes et fassent très bien leur travail, c'est évident. Mais il faut être aveugle pour ne pas voir que si l'institution encourage ce genre de pratiques, c'est pour cacher la baisse vertigineuse du niveau général.
Personnellement, je pense que le mode d'évaluation n'a strictement aucune importance. Tout comme je pense que la plupart des gadgets pédago-didactiques à la mode n'ont strictement aucun intérêt. Ce qui compte à mon sens, mais je sais que ce n'est pas l'air du temps, c'est la solidité disciplinaire de l'enseignant et les conditions de travail que lui offre l'institution. Tant qu'on envoie devant les élèves des enseignants de français et de latin qui ne connaissent au fond que très médiocrement langue et littérature, et qu'en sus on savonne l'étroite planche sur laquelle ils évoluent péniblement en laissant les élèves croire qu'ils vont réussir sans travailler en classe et chez eux, on pourra différencier, évaluer avec des ceintures pédagogiques, faire des EPITPEAP, la catastrophe continuera.
Est-ce que le problème n'est pas plutôt que les collègues pour l'arrêt des notes sont souvent ceux pour la pédagogie par projet, le ludique, les twictees, les web tv ou radio....? Dans mon lycée, c'est le cas.
- GrypheMédiateur
monseigneur a écrit:Seul le projet d'établissement peut supprimer les notes.
Et le logiciel Affelnet.
_________________
Τί ἐστιν ἀλήθεια ;
- RabelaisVénérable
skindiver a écrit:Elyas a écrit:Pouce a écrit:Le problème c'est qu'on ne fiche pas la paix, justement, à ceux qui veulent garder les notes.
C'est se regarder uniquement le nombril que d'affirmer cela. Il y a beaucoup de gens qui veulent évaluer autrement et qui s'en prennent autant dans la figure et qui sont empêchés que de gens qui veulent conserver la notation chiffrée et qui sont attaqués pour changer leurs pratiques. Le problème est la volonté d'uniformisation des pratiques.
Après, soutenez une pétition de parents qui veulent imposer une pratique pédagogique mais ne vous plaignez pas si les parents sont de plus en plus intrusifs. Soutenir ce genre de pétition, c'est s'engager dans un pacte faustien. Au moins, on sera habitué quand Fillon aura mis en place son programme où on comprend entre les lignes que le chef du CA sera un parent d'élève ou un élu local.
Je dois être un des rares dans mon lycée à vouloir évaluer sans note.
Les notes sont demandées majoritairement par les bons élèves et les parents de bons élèves qui ont besoin de classer leurs enfants les uns par rapport aux autres. Je comprends que cela puisse être important pour certains élèves. Perso quand j'étais élève, je les aimais, mais je ne me suis jamais retrouvé un situation d'échec scolaire.
En lycée pro j'ai des élèves qui ont en échec scolaire depuis le CP qui subissent ces notes. Une de mes élèves de seconde a eu un 18 à une éval (mes premières évaluations sont assez simples) elle n'y croyait pas et pensait que je lui faisais une mauvaise blague. C'était la première fois de sa vie qu'elle avait une aussi bonne note.
En gros depuis 16 ans, elle subit ses notes. En quoi est ce motivant pour elle?
Les notes ne mesurent pas assez les progrès des élèves. Elles évaluent à un instant "t" un savoir ou un savoir faire et sur une année ne reflètent pas le niveau de l'élève.
L'évaluation sans note n'est pas faite pour camoufler les lacunes de institution.
Alors leurs professeurs ne maîtrisaient que difficilement la note.
Le classement dont tu parles existe, je ne le nie pas.
Mais la note permet surtout de se situer sur une échelle et de pouvoir mesurer quelle méthode fonctionne , pour soi, et permet d'en gravir les barreaux vers une maîtrise correcte de ce qui est évalué.
Comme nous le disons souvent à nos élèves, une mauvaise note ne dit pas que vous êtes mauvais, vous, dans votre globalité.
Elle ne dit pas que vous êtes nuls.
Elle vous donne une situation sur une échelle vis à vis de la " compétence" évaluée , la quantité de remédiation à y apporter, pour certains la dose d'efforts à fournir, au regard de la classe d'âge (6e, 5ème,4e,3e) .
C'est tout l'intérêt de la moyenne et d'un bon barème.
On ne " subit" pas la note, c'est impossible .
Ou bien on ne veut rien y changer et c'est sa propre incapacité à travailler en cours /écouter le cours qu'on subit ( ey ne parlons pas de l'impossibilité de travailler chez soi qui fait pleurer dans les chaumières, autre époque: aujourd'hui , la quasi totalité du travail est demandé EN classe , alors, même si tu ne fais pas tes exercices , tu progresseras un minimum quand même)
ou bien on ne PEUT rien y changer car on n'en a pas les capacités intellectuelles ( et là, deux solutions, arrêter le collège unique tel qu'il est , broyeur d'ados ou faire du différencié et organiser deux échelles de niveau)
Ou bien, le professeur ne veille pas à permettre la progression sur cette échelle de chacun des élèves par rapport à lui-même ( là, c'est la non maîtrise de l'évaluation chiffrée en tant que moteur de progression qui est en question )
:humhum
_________________
Le temps ne fait rien à l'affaire, quand on est c., on est c.
- ZagaraGuide spirituel
Force est de constater que le MEN multiplie les dispositifs d'encadrement de la pratique des professeurs pour limiter leur liberté pédagogique et les contraindre à utiliser ses méthodes pédagogiques recommandées :
- socle et compétences ultra précises
- contrôlées par des logiciels recommandés
- contrôlées par le LSU, le nouveau brevet
- multiplication de réunions et de formations obligatoires
- structures nécessitant des harmonisations fortes de préparation (EPI, AP)
Tout ceci permet au MEN de dire que noter n'est pas interdit, qu'on peut le faire. Sauf que ça crée une charge de travail supplémentaire pour quelque chose de facultatif, puisque remplir les compétences est obligatoire et suffisant. Très vite, ceux qui font de la double notation abandonneront le facultatif (les notes) face à la masse de travail demandée par les réunions, formations, logiciels, compétences, etc. C'est donc une manière insidieuse et intelligente d'à la fois contraindre à la fin des notes sans le dire et de plus en plus encadrer la liberté pédagogique pour la limiter, voire la supprimer d'ici quelques années.
- socle et compétences ultra précises
- contrôlées par des logiciels recommandés
- contrôlées par le LSU, le nouveau brevet
- multiplication de réunions et de formations obligatoires
- structures nécessitant des harmonisations fortes de préparation (EPI, AP)
Tout ceci permet au MEN de dire que noter n'est pas interdit, qu'on peut le faire. Sauf que ça crée une charge de travail supplémentaire pour quelque chose de facultatif, puisque remplir les compétences est obligatoire et suffisant. Très vite, ceux qui font de la double notation abandonneront le facultatif (les notes) face à la masse de travail demandée par les réunions, formations, logiciels, compétences, etc. C'est donc une manière insidieuse et intelligente d'à la fois contraindre à la fin des notes sans le dire et de plus en plus encadrer la liberté pédagogique pour la limiter, voire la supprimer d'ici quelques années.
- RabelaisVénérable
+10000Zagara a écrit:Force est de constater que le MEN multiplie les dispositifs d'encadrement de la pratique des professeurs pour limiter leur liberté pédagogique et les contraindre à utiliser ses méthodes pédagogiques recommandées :
- socle et compétences ultra précises
- contrôlées par des logiciels recommandés
- contrôlées par le LSU, le nouveau brevet
- multiplication de réunions et de formations obligatoires
- structures nécessitant des harmonisations fortes de préparation (EPI, AP)
Tout ceci permet au MEN de dire que noter n'est pas interdit, qu'on peut le faire. Sauf que ça crée une charge de travail supplémentaire pour quelque chose de facultatif, puisque remplir les compétences est obligatoire et suffisant. Très vite, ceux qui font de la double notation abandonneront le facultatif (les notes) face à la masse de travail demandée par les réunions, formations, logiciels, compétences, etc. C'est donc une manière insidieuse et intelligente d'à la fois contraindre la fin des notes sans le dire et de plus en plus encadrer la liberté pédagogique pour la limiter, voire la supprimer d'ici quelques années.
Le plus petit nombre impose au plus grand nombre, comme d'habitude.
Pour certains, même dans notre etb pionnier, la résistance s'organise .
Nous notons , par compétences s'il le faut ( comme en sixième ) et c'est la note qui est convertie en code 4couleurs.
Les 6 E sont sans note mais uniquement sur le bulletin.
La réflexion, elle, reste centrée sur l'échelle numérique.
_________________
Le temps ne fait rien à l'affaire, quand on est c., on est c.
- ElyasEsprit sacré
Rabelais a écrit:skindiver a écrit:Elyas a écrit:Pouce a écrit:Le problème c'est qu'on ne fiche pas la paix, justement, à ceux qui veulent garder les notes.
C'est se regarder uniquement le nombril que d'affirmer cela. Il y a beaucoup de gens qui veulent évaluer autrement et qui s'en prennent autant dans la figure et qui sont empêchés que de gens qui veulent conserver la notation chiffrée et qui sont attaqués pour changer leurs pratiques. Le problème est la volonté d'uniformisation des pratiques.
Après, soutenez une pétition de parents qui veulent imposer une pratique pédagogique mais ne vous plaignez pas si les parents sont de plus en plus intrusifs. Soutenir ce genre de pétition, c'est s'engager dans un pacte faustien. Au moins, on sera habitué quand Fillon aura mis en place son programme où on comprend entre les lignes que le chef du CA sera un parent d'élève ou un élu local.
Je dois être un des rares dans mon lycée à vouloir évaluer sans note.
Les notes sont demandées majoritairement par les bons élèves et les parents de bons élèves qui ont besoin de classer leurs enfants les uns par rapport aux autres. Je comprends que cela puisse être important pour certains élèves. Perso quand j'étais élève, je les aimais, mais je ne me suis jamais retrouvé un situation d'échec scolaire.
En lycée pro j'ai des élèves qui ont en échec scolaire depuis le CP qui subissent ces notes. Une de mes élèves de seconde a eu un 18 à une éval (mes premières évaluations sont assez simples) elle n'y croyait pas et pensait que je lui faisais une mauvaise blague. C'était la première fois de sa vie qu'elle avait une aussi bonne note.
En gros depuis 16 ans, elle subit ses notes. En quoi est ce motivant pour elle?
Les notes ne mesurent pas assez les progrès des élèves. Elles évaluent à un instant "t" un savoir ou un savoir faire et sur une année ne reflètent pas le niveau de l'élève.
L'évaluation sans note n'est pas faite pour camoufler les lacunes de institution.
Alors leurs professeurs ne maîtrisaient que difficilement la note.
Le classement dont tu parles existe, je ne le nie pas.
Mais la note permet surtout de se situer sur une échelle et de pouvoir mesurer quelle méthode fonctionne , pour soi, et permet d'en gravir les barreaux vers une maîtrise correcte de ce qui est évalué.
Comme nous le disons souvent à nos élèves, une mauvaise note ne dit pas que vous êtes mauvais, vous, dans votre globalité.
Elle ne dit pas que vous êtes nuls.
Elle vous donne une situation sur une échelle vis à vis de la " compétence" évaluée , la quantité de remédiation à y apporter, pour certains la dose d'efforts à fournir, au regard de la classe d'âge (6e, 5ème,4e,3e) .
C'est tout l'intérêt de la moyenne et d'un bon barème.
On ne " subit" pas la note, c'est impossible .
Ou bien on ne veut rien y changer et c'est sa propre incapacité à travailler en cours /écouter le cours qu'on subit ( ey ne parlons pas de l'impossibilité de travailler chez soi qui fait pleurer dans les chaumières, autre époque: aujourd'hui , la quasi totalité du travail est demandé EN classe , alors, même si tu ne fais pas tes exercices , tu progresseras un minimum quand même)
ou bien on ne PEUT rien y changer car on n'en a pas les capacités intellectuelles ( et là, deux solutions, arrêter le collège unique tel qu'il est , broyeur d'ados ou faire du différencié et organiser deux échelles de niveau)
Ou bien, le professeur ne veille pas à permettre la progression sur cette échelle de chacun des élèves par rapport à lui-même ( là, c'est la non maîtrise de l'évaluation chiffrée en tant que moteur de progression qui est en question )
:humhum
Je trouve tes réflexions intéressantes mais biaisées par une certaine candeur. De plus, tu as une vision très étriquée de l'évaluation par compétence ce qui est pratique pour mettre en valeur l'évaluation notée. Comme je le disais, toute forme d'évaluation est pertinente tant qu'on n'en connaît les avantages et limites et surtout les contextes permettant d'avoir le mieux de leurs avantages et le minimum de leurs limites. Cela dépend de la façon d'enseigner principalement. Notation chiffrée et évaluation par compétences peuvent être aussi fines et pertinentes que terriblement dévouées. Le problème est que l'institution dans son ensemble a perdu le sens de l'évaluation. Notes ou pas notes, c'est bien le dernier problème à gérer.
- OlympiasProphète
Depuis quand noter signifie-t-il mettre les élèves en concurrence ?? Depuis 25 ans que j'enseigne, j'ai toujours noté les élèves, je n'ai jamais mis les élèves en concurrence et ce n'est pas maintenant que je vais commencer.
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