Marseille : les élèves et personnels du collège Versailles confinés après un tir de flèche - Nouvel article p. 2

Rabelais a écrit:Et pas un mot , ou alors un petit, juste une minute, dans la Presse, pas d'analyse, pas de dévoilement, rien!!
Je suis atterrée .

Mais que font les journalistes? Les politiques? L'Education Nationale? Tu m'étonnes que le peuple ne fasse plus confiance aux élites!!

Un écho médiatique ici :
http://www.lamarseillaise.fr/marseille/education/55143-marseille-le-college-versailles-attend-de-sortir-de-l-impasse

Après de nouvelles agressions, les enseignants ont une fois de plus exercé leur droit de retrait au collège Versailles. Une semaine après les tirs de flèche, une délégation a été reçue hier, par la direction académique.

Un long reportage de Mediapart à ce sujet.

A Marseille, un collège est abandonné à la violence
2 janvier 2017 Par Louise Fessard et Pascale Pascariello

Des flèches et des balles de 22 long rifle ont été retrouvées dans le collège Versailles du 3e arrondissement. Face à l’émoi des enseignants et des parents, les autorités académiques estiment urgent de ne pas trop en faire. Jusqu’à demander que la présence policière devant le collège « ne perdure pas trop » afin de ne pas « gêner » le réseau de drogue du quartier. Enquête et reportage audio en partenariat avec France Culture.

p. 3 a écrit: En somme, le DASEN demande aux enseignants de se plier aux règles des réseaux de drogue. On banalise la violence et on demande aux enseignants de faire comme si c’était normal.

https://www.mediapart.fr/journal/france/020117/marseille-un-college-est-abandonne-la-violence?page_article=1

Gryphe a écrit:Un long reportage de Mediapart à ce sujet.

A Marseille, un collège est abandonné à la violence
2 janvier 2017 Par Louise Fessard et Pascale Pascariello

Des flèches et des balles de 22 long rifle ont été retrouvées dans le collège Versailles du 3e arrondissement. Face à l’émoi des enseignants et des parents, les autorités académiques estiment urgent de ne pas trop en faire. Jusqu’à demander que la présence policière devant le collège « ne perdure pas trop » afin de ne pas « gêner » le réseau de drogue du quartier. Enquête et reportage audio en partenariat avec France Culture.

p. 3 a écrit: En somme, le DASEN demande aux enseignants de se plier aux règles des réseaux de drogue. On banalise la violence et on demande aux enseignants de faire comme si c’était normal.

https://www.mediapart.fr/journal/france/020117/marseille-un-college-est-abandonne-la-violence?page_article=1

Quitte à faire hurler, je trouve que Mediapart verse, comme de plus en plus souvent hélas, dans la culture de l'excuse la plus caricaturale. Ceux qui agressent, menacent et exercent des pressions sur et autour de ce collège sont AUSSI des habitants du quartier, qui peut-être même ont des membres de la famille ou connaissances à l'intérieur. Pas le DASEN, les collectivités locales ou les élus marseillais (enfin, pour ceux qui n'ont pas de rapport avec le "milieu") qui ne sont tout de même pas, rappelons-le, à l'origine des tirs, des flèches et des agressions.

Il y a un moment donné où refuser de nommer les responsables devient pathologique pour la compréhension du réel.

Il serait probable est que les mêmes qui crient à "l'abandon" des forces de l'ordre seraient les premiers à manifester contre une interpellation musclée de choufs ou de dealers théoriquement scolarisés dans l'établissement ou se trouvant dans ses environs immédiats, qui "perturbera" la "sérénité" de la "communauté éducative". Ce qui arrivera immanquablement si la présence policière se renforce.

De mon point de vue, pas cette fois justement.

Personnellement, j'adore Mediapart qui est le seul journal avec Marianne et les Echos à fournir des infos et des analyses que je trouve à peu près fiables et pertinentes.

Mais bien souvent les commentaires et appréciations des journalistes (par exemple Mauduit, Orange, Plenel ...) me semblent très gauchisantes.
Ce que j'apprécie chez Médiapart, c'est la distinction claire entre les faits, avec des journalistes qui n'hésitent pas à aller chercher des sources et à les partager (bilans, PV, arrêts ...), et leurs commentaires, ce qui me permet d'avoir une véritable connaissance de faits d'intérêt public même si j'en ai parfois (souvent) une analyse très différente des journalistes de Médiapart.
Dans le cas de l'article de Marseille, je le trouve, contrairement à d'habitude, équilibré et je visualise très bien la scène du DASEN et du préfet de police qui expliquent, un peu comme dans Astérix, "écoutez les gars, pas de gaffe on attend la relève", avec en guise d'irréductibles gaulois un quartier de cassos, trafiquants, déclassés etc dont personne ne veut s'occuper, à part les collègues du collège en question visiblement.

Des news du collège Versailles. Depuis la rentrée pas de nouveaux évènements. Quelques améliorations dans la rue. Mais le parking reste une zone de deal et quatre voitures de profs ont été légèrement dégradées.

De nombreux professeurs, dont moi, avons été entendu par la police car l'enquête s'oriente désormais sur "un adulte qui aurait posé les flèches et les balles pour attirer l'attention ou nuire à la nouvelle principale".

Les flèches n'ont pas de marques de frottement et ont été posées à des endroits difficile à atteindre en tirant. Les balles ont presque toutes été trouvées lors d'un évènement important (visite de la ministre, présence de caméra).

On hésite entre y croire ou se dire que comme ils n'ont pas de piste, ils se défaussent en sortant la carte du potentiel complot. On ne pense pas que la police fera beaucoup plus.

Ce matin, visite du recteur et de la présidente du département. Beaucoup de promesses et de paroles caressantes. Le parking va, semble-t-il être transformé et sécurisé durant les prochaines vacances et la rue va être bardée de caméra "incassables". Pour le reste, paroles et paroles et paroles.

Pour le moment, on travaille et c'est agréable de juste faire cours (sans alerte, médias, officiels, angoisse et autre)...

Les profs entendus pas la police... AH, la belle diversion. Quel culot. Les dealers ont du assurer à la police de ne pas être à l'origine de l'insécurité ambiante ! Pfff. Bon, ben courage. Tout ça est absurde et scandaleux.