Le mail que je ne peux PAS envoyer à ma formatrice ESPE

En fin d'AM, ma formatrice m'envoie un message pour me proposer des cours en plus, de formation de gestion de classe, étant donné que je suis en difficulté... Voici le mail que je ne peux pas lui envoyer, pour lui répondre. Pour moi cette formation est un fiasco. Nous aurions été aidés à préparer des cours, ensemble, semaine après semaine, et non pas à entendre et voir et revoir les mille difficultés rencontrées par un prof au cours de sa carrière, j'aurais été contente, plus que contente. Mais là, faire tant de trajets pour quedal, pour une formation qui nous empêche d'être nous-mêmes, qui nous bombarde d'informations nuisibles, franchement ! Les choses les plus simples sont les meilleures !


Bonjour,

je ne me sens pas en difficulté face à mes élèves mais face à la formation et à la somme de travail demandé - tout cela ne m'aide pas à préparer les cours, au contraire : je ne sais plus par quoi commencer. S'il fallait tout faire, nous n'aurions plus de vie. Dans ces cas-là, je me renferme et je ne fais plus rien. En gros, c'est ma manière d'éviter le burn-out.

J'en ai plus que marre d'être encore étudiante alors que je ne l'ai pas choisi (puisqu'on est obligé de passer par là, c'est pour tester notre motivation ??? ) et tandis qu'on attend de nous une attitude professionnelle irréprochable (l'administration est égale à elle-même; rigide, rigide, rigide). Etre prof stagiaire est une horreur. Pour envoyer un tel mail il ne faut plus avoir rien à perdre. En effet, comment dire à sa propre formatrice qu'elle nous plonge dans le désarroi ?

Je ne supporte pas ce formatage et ces aides à la gestion de classe, pour moi presque tout ce que vous dites est évident. Parfois il y a des petites pépites, mais à vrai dire... Je pourrais en trouver davantage en lisant un livre. Je ne veux pas faire de mémoire, et je ne veux plus aller en cours. Je ne peux pas tout faire en même temps. Certains y parviennent ? Tous y parviennent ? Mes amis arrivent à faire semblant, à rendre le travail demandé (et encore, elles ont déjà un master). Mais toutes souffrent et n'en peuvent plus.

Je vous déteste cordialement.

« Bonjour,

Je vous remercie de votre proposition, mais en réalité, davantage de cours à l'ESPÉ, avec ce qu'ils impliquent de déplacements, iraient à l'encontre du but recherché. C'est au contraire un allègement des obligations de "formation" qui constituerait une aide ô combien précieuse : je partage avec la grande majorité, si ce n'est la totalité, de mes collègues, la certitude que le temps qui y est consacré serait bien plus utilement employé autrement.

Cordialement,

vavavoum. »

Bon, même sous cette forme diplomate, ça risque d'être mal pris, il faut le savoir.

Alors là elle irait davantage au-devant de pb avec ton mail PY qu'avec le sien.

Héhé, pas faux, à bien relire

vavavoum a écrit:Je vous déteste cordialement.

:lol:

vavavoum a écrit:En fin d'AM, ma formatrice m'envoie un message pour me proposer des cours en plus, de formation de gestion de classe, étant donné que je suis en difficulté... Voici le mail que je ne peux pas lui envoyer, pour lui répondre. Pour moi cette formation est un fiasco. Nous aurions été aidés à préparer des cours, ensemble, semaine après semaine, et non pas à entendre et voir et revoir les mille difficultés rencontrées par un prof au cours de sa carrière, j'aurais été contente, plus que contente. Mais là, faire tant de trajets pour quedal, pour une formation qui nous empêche d'être nous-mêmes, qui nous bombarde d'informations nuisibles, franchement ! Les choses les plus simples sont les meilleures !


Bonjour,

je ne me sens pas en difficulté face à mes élèves mais face à la formation et à la somme de travail demandé - tout cela ne m'aide pas à préparer les cours, au contraire : je ne sais plus par quoi commencer. S'il fallait tout faire, nous n'aurions plus de vie. Dans ces cas-là, je me renferme et je ne fais plus rien. En gros, c'est ma manière d'éviter le burn-out.

J'en ai plus que marre d'être encore étudiante alors que je ne l'ai pas choisi (puisqu'on est obligé de passer par là, c'est pour tester notre motivation ??? ) et tandis qu'on attend de nous une attitude professionnelle irréprochable (l'administration est égale à elle-même; rigide, rigide, rigide). Etre prof stagiaire est une horreur. Pour envoyer un tel mail il ne faut plus avoir rien à perdre. En effet, comment dire à sa propre formatrice qu'elle nous plonge dans le désarroi ?

Je ne supporte pas ce formatage et ces aides à la gestion de classe, pour moi presque tout ce que vous dites est évident. Parfois il y a des petites pépites, mais à vrai dire... Je pourrais en trouver davantage en lisant un livre. Je ne veux pas faire de mémoire, et je ne veux plus aller en cours. Je ne peux pas tout faire en même temps. Certains y parviennent ? Tous y parviennent ? Mes amis arrivent à faire semblant, à rendre le travail demandé (et encore, elles ont déjà un master). Mais toutes souffrent et n'en peuvent plus.

Je vous déteste cordialement.

Une telle lettre fictive irait peut être très bien à un syndicat, qui la publierait, anonymement bien entendu. Histoire de montrer ce que vivent les stagiaires, et dont je m'égosille à appeler qu'il faut absolument que les titulaires s'y intéressent.
Car c'est le modèle de management testé sur les stagiaires qui va peu à peu s'imposer à tous. A commencer par l'auto-évaluation par compétences, dont une seule concerne le  métier proprement dit.

Je reste persuadée que c'est en établissement au contact de leurs collègues, que les stagiaires apprennent le mieux.

Il y a ceux qui détestent les cours à l'espe, il y a ceux qui ne supportent pas les formations-conseils des tuteurs, il y a ceux qui galèrent de n'avoir aucune formation et d'être jeté dans une classe avec toute leur innocence. Alors comment fait-on pour devenir professeur ?

Je suis d'accord avec Olympias, et Lefteris.

Aurevilly a écrit:Il y a ceux qui détestent les cours à l'espe, il y a ceux qui ne supportent pas les formations-conseils des tuteurs, il y a ceux qui galèrent de n'avoir aucune formation et d'être jeté dans une classe avec toute leur innocence. Alors comment fait-on pour devenir professeur ?

Passer plusieurs mois dans un collège ou un lycée avec un ou plusieurs collègues pour observer et apprendre, en intervenant progressivement. C'est la seule méthode efficace.

Comment s'organisent les stagiaires mécontents ?

à quel syndicat faire confiance ?

Quel syndicat a déjà fait ses preuves dans la matière (peu importe leur orientation politique) ?

Quand on se plaint vaguement, les autres profs ont l'air au courant, disent "oui l'année de stage n'est pas facile" alors quelle différence avec "avant" ?

J'avoue faire une réaction "urticaire" c'est-à-dire que je ne les sens pas, c'est intuitif, mais en réalité, je n'y connais rien puisque je viens d'entrer dans l'EN. Si j'avais un plan B, j'aurais déjà démissionné tant la FORMATION ne me correspond pas. à ce train là, bye bye titularisation.

Mais... je n'ai même pas l'impression qu'ils se moquent de nous, du moins consciemment. Je crois, et c'est le pire, qu'ils pensent bien faire. Ils essayent de nous aider en devançant nos problèmes, très largement.
Mais quand je lis le mot "management" chez Lefteris, je me pose de sérieuses questions, et ça me renvoie à des expériences dans le privé auprès de grosses firmes...
Ce n'est pas une raison pour suivre cette logique qui consiste à tout rationaliser, à tout analyser... Certaines personnes fonctionnent à l'intuition, et c'est mon cas. Les pages et les pages d'analyses demandées me feraient entrer dans un vortex d'angoisse. j'ai parcouru le travail de certains de mes collègues, j'ai été... très impressionnée et en même temps... j'avais l'impression de lire du jargonnage sur la pédagogie, un beau discours bien lisse, con comme la lune et toujours, évident. Il y a des milliers de livres très bien faits sur la question, à chacun de trouver sa voie ! C'est drôle parce qu'on nous a dit au début de l'année qu'on était libres, qu'il fallait expérimenter, oser, mais en réalité, c'est totalement l'opposé qui advient : puisqu'on a tous affaire au même discours (ils sont d'accord, c'est déjà ça), si on est différent, on se fait couper les oreilles, avec... bienveillance.

Et quand on dit "aux secours" on nous dit : vous n'y arrivez pas avec vos élèves ? NON c'est la formation qui m'empêche d'avancer. Mais ça on ne peut pas le dire. Alors on sert les dents. Enlevez la formation à l'ESPE + fac, laissez nous être profs à mi-temps, laissez nous choisir entre un petit salaire et peu de travail ou bien un salaire complet avec la formation incluse.

Mais bon... ils ont l'impression d'être tellement indispensables. Ils ne pourront pas se considérer comme une "option". Pourtant ça couterait moins cher à l'EN.

Enfin, nous verrons bien si les résultats globaux du système scolaire s'améliorent, j'ai peut-être tort, je ne suis peut-être pas du tout faite pour ce boulot et c'est peut-être ça le vrai problème. J'en sais trop rien.

Ne pense pas que tu n'es pas faite pour ce boulot.Tes réflexions montrent que tu es certainement capable de bien faire. Quand  à la formation ESPE, quelle tristesse, quelle perte de temps, quel gâchis! Malheureusement je ne peux que te conseiller de faire le dos rond et d'être faux-cul avec les*** :censure: **formateurs. Connais-tu le livre de Rachel Boutonnet,"Journal, d'une institutrice clandestine"?

Et bien perso je ne trouve pas les formations ESPE si nulles que ça, ne serait-ce que pour nous obliger à avoir un contact avec nos pairs... On échange sur nos pratiques, nos trucs et astuces. En lycée, j'aurai peur d'être un peu livrée à moi-même, face à tous les titulaires qui n'ont "aucun souci" dans leur classe. Je pense que les séances de regroupement sont utiles, mais pas à raison de 2 jours par semaine, on est d'accord... 1 jour (allez, 2 pour être sympa) par mois serait suffisant d'après moi.
Et dans ces 2 jours, par pitié, qu'ils aillent à l'essentiel parce que des formations stériles, il y en a un paquet...

Pour rebondir sur ton post vavavoum, je comprends ô combien ta réaction.
Ici, nous avons la chance de voir des "cours" remplacés par des observations. Nous pouvons aller voir ce qui nous intéresse : collège, lycée, BTS, prépa, entreprise. Le volume d'heures dépend du stagiaire. Perso j'ai choisi d'en faire 18h. Oui, c'est là qu'on apprend le plus...

Courage à toi pour boucler l'année.

Vavamoum, je pensais exactement comme toi lors de ma formation et surtout, j'étais en réelle détresse psychologique face au temps perdu à l'espe.
Pas tous les lundis, pas tous les mardis, où j'enchaînais 6h30/18h30 entre trajets et formation , mais PRESQUE.
J'ai plus appris le WE, les soirs et pendant les vacances scolaires en préparant les cours pour mes Lycéens , seule.
Mais ne soyons pas négatives , en tout, j'ai vraiment appris quelquechose pendant sept jours à l'espe,en faisant bien les comptes ...le reste :
- créez vous-même votre savoir ( on ne va pas vous donner de séances ou de séquences clés en main, ne faites pas de manuel, n'allez pas sur internet)
- tout ce que vous faites tous est MAL et NUL : cours et gestion de classe.
- si votre visite conseil s'est bien passée , c'est parce que vos eleves sont gentils et que vous êtes dans un etb sans problème.
- vous avez su redresser la barre dès fin octobre ? C'est normal, ce sont les eleves qui changent à ce moment -là de l'année, ou bien votre tutrice qui est géniale. Vous? Nan, ça ne peut pas venir de vous.
- amenez vos cours, donnez -les nous et surtout, rendez -nous une copie double d'autocritique pour démontrer ô combien vous êtes minables.( notée)
- vous êtes certifiés en informatique ou dispensés: vous ferez quand même les 12 heures d'UE, mais vous n'aurez ni certificat ni note,
- vous êtes dispensés de mémoire de 30 pages? Vous ferez un ecrit réflexif de 20 pages, mais non noté, non reconnu.
- vous êtes obligés de venir mais OUPS, on a oublié de vous dire qu'on a changé les groupes  et que vous n'auriez pas dû venir ce matin..et non, vous n'avez pas le droit de vous y incruster, malgré les places vacantes .
Vous vous êtes levés à 5 h et avez laissé vos enfants se débrouiller seuls pour rien et c'est pas sympa? Mais on s'en TAPE, on n'a pas besoin de vieux comme vous, c'est pénible, ce n'est pas Formatable, ça ne rentre pas dans les cases.

Vavavoum, tout ceci pour te dire que tu dois tenir, tu DOIS tenir, juste pour ne pas qu'ils gagnent ( c'est un moteur, le seul pour moi cette année-là + le bahut et les eleves )

Et lis bien ceci : j'ai compris ,depuis ,qu'il était ESSENTIEL pour tout nouveau professeur d'être formé à l'école des aberrations multiples, du pedagogisme creux et inutile, des activités collectives chronophages et dénuées de sens, de savoir , d'utilité pratique ou intellectuelle pour ensuite pouvoir survivre en établissement.
Sans cela, c'était la démission assurée la seconde année, mais non, car vois-tu, je remercie 1000 fois l'espe car plus rien, non, plus rien, ne m'étonne.

Ktia a écrit:qu'ils aillent à l'essentiel parce que des formations stériles, il y en a un paquet...

Tu penses à quoi par ex ?

Olympias a écrit:Je reste persuadée que c'est en établissement au contact de leurs collègues, que les stagiaires apprennent le mieux.

Pour dire une telle horreur, il faut être une saleté d'empiriste !

Si l'évaluation des stagiaires n'était pas le test grandeur nature de celle qui arrive pour les titulaires (je parle de l'esprit, pas des items, qui peuvent différer), je me fais moine
(Moine paillard, hein...)
http://fo-snfolc.fr/IMG/pdf/pages_centrales-416.pdf

Olympias a écrit:

Aurevilly a écrit:Il y a ceux qui détestent les cours à l'espe, il y a ceux qui ne supportent pas les formations-conseils des tuteurs, il y a ceux qui galèrent de n'avoir aucune formation et d'être jeté dans une classe avec toute leur innocence. Alors comment fait-on pour devenir professeur ?

Passer plusieurs mois dans un collège ou un lycée avec un ou plusieurs collègues pour observer et apprendre, en intervenant progressivement. C'est la seule méthode efficace.

Oui, avec la possibilité de suivre les cours de collègues d'autres matières, de confronter les techniques.
Du temps pour voir comment se crée un cours, une progression, comment gérer un tableau, l'administratif..
Passer du temps en vie scolaire aussi, voir ce qui fonctionne.
Enfin, faire tout ce qui est utile !
Je rajouterais un jour par mois dans un lieu dédié hors etablissement, pour échanger avec la promo de stagiaires et relativiser un peu. ( et se faire des potes/ la bringue )

Rabelais a écrit:Vavamoum, je pensais exactement comme toi lors de ma formation et surtout, j'étais en réelle détresse psychologique face au temps perdu à l'espe.
Pas tous les lundis, pas tous les mardis, où j'enchaînais 6h30/18h30 entre trajets et formation , mais PRESQUE.
J'ai plus appris le WE, les soirs et pendant les vacances scolaires en préparant les cours pour mes Lycéens , seule.
Mais ne soyons pas négatives , en tout, j'ai vraiment appris quelquechose pendant sept jours à l'espe,en faisant bien les comptes ...le reste :
- créez vous-même votre savoir ( on ne va pas vous donner de séances ou de séquences clés en main, ne faites pas de manuel, n'allez pas sur internet)
- tout ce que vous faites tous est MAL et NUL : cours et gestion de classe.
- si votre visite conseil s'est bien passée , c'est parce que vos eleves sont gentils et que vous êtes dans un etb sans problème.
- vous avez su redresser la barre dès fin octobre ? C'est normal, ce sont les eleves qui changent à ce moment -là de l'année, ou bien votre tutrice qui est géniale. Vous? Nan, ça ne peut pas venir de vous.
- amenez vos cours, donnez -les nous et surtout, rendez -nous une copie double d'autocritique pour démontrer ô combien vous êtes minables.( notée)
- vous êtes certifiés en informatique ou dispensés: vous ferez quand même les 12 heures d'UE, mais vous n'aurez ni certificat ni note,
- vous êtes dispensés de mémoire de 30 pages? Vous ferez un ecrit réflexif de 20 pages, mais non noté, non reconnu.
- vous êtes obligés de venir mais OUPS, on a oublié de vous dire qu'on a changé les groupes  et que vous n'auriez pas dû venir ce matin..et non, vous n'avez pas le droit de vous y incruster, malgré les places vacantes .
Vous vous êtes levés à 5 h et avez laissé vos enfants se débrouiller seuls pour rien et c'est pas sympa? Mais on s'en TAPE, on n'a pas besoin de vieux comme vous, c'est pénible, ce n'est pas Formatable, ça ne rentre pas dans les cases.

Vavavoum, tout ceci pour te dire que tu dois tenir, tu DOIS tenir, juste pour ne pas qu'ils gagnent ( c'est un moteur, le seul pour moi cette année-là + le bahut et les eleves )

Et lis bien ceci : j'ai compris ,depuis ,qu'il était ESSENTIEL pour tout nouveau professeur d'être formé à l'école des aberrations multiples, du pedagogisme creux et inutile, des activités collectives chronophages et dénuées de sens, de savoir , d'utilité pratique ou intellectuelle pour ensuite pouvoir survivre en établissement.
Sans cela, c'était la démission assurée la seconde année, mais non, car vois-tu, je remercie 1000 fois l'espe car plus rien, non, plus rien, ne m'étonne.

Pour pouvoir éviter de faire la même chose avec ses élèves, aussi.
Pour apprendre, il faut des exemples, et des contre-exemples.

Rabelais a écrit:Vavamoum, je pensais exactement comme toi lors de ma formation et surtout, j'étais en réelle détresse psychologique face au temps perdu à l'espe.
Pas tous les lundis, pas tous les mardis, où j'enchaînais 6h30/18h30 entre trajets et formation , mais PRESQUE.
J'ai plus appris le WE, les soirs et pendant les vacances scolaires en préparant les cours pour mes Lycéens , seule.
Mais ne soyons pas négatives , en tout, j'ai vraiment appris quelquechose pendant sept jours à l'espe,en faisant bien les comptes ...le reste :
- créez vous-même votre savoir ( on ne va pas vous donner de séances ou de séquences clés en main, ne faites pas de manuel, n'allez pas sur internet)
- tout ce que vous faites tous est MAL et NUL : cours et gestion de classe.
- si votre visite conseil s'est bien passée , c'est parce que vos eleves sont gentils et que vous êtes dans un etb sans problème.
- vous avez su redresser la barre dès fin octobre ? C'est normal, ce sont les eleves qui changent à ce moment -là de l'année, ou bien votre tutrice qui est géniale. Vous? Nan, ça ne peut pas venir de vous.
- amenez vos cours, donnez -les nous et surtout, rendez -nous une copie double d'autocritique pour démontrer ô combien vous êtes minables.( notée)
- vous êtes certifiés en informatique ou dispensés: vous ferez quand même les 12 heures d'UE, mais vous n'aurez ni certificat ni note,
- vous êtes dispensés de mémoire de 30 pages? Vous ferez un ecrit réflexif de 20 pages, mais non noté, non reconnu.
- vous êtes obligés de venir mais OUPS, on a oublié de vous dire qu'on a changé les groupes  et que vous n'auriez pas dû venir ce matin..et non, vous n'avez pas le droit de vous y incruster, malgré les places vacantes .
Vous vous êtes levés à 5 h et avez laissé vos enfants se débrouiller seuls pour rien et c'est pas sympa? Mais on s'en TAPE, on n'a pas besoin de vieux comme vous, c'est pénible, ce n'est pas Formatable, ça ne rentre pas dans les cases.

Vavavoum, tout ceci pour te dire que tu dois tenir, tu DOIS tenir, juste pour ne pas qu'ils gagnent ( c'est un moteur, le seul pour moi cette année-là + le bahut et les eleves )

Et lis bien ceci : j'ai compris ,depuis ,qu'il était ESSENTIEL pour tout nouveau professeur d'être formé à l'école des aberrations multiples, du pedagogisme creux et inutile, des activités collectives chronophages et dénuées de sens, de savoir , d'utilité pratique ou intellectuelle pour ensuite pouvoir survivre en établissement.
Sans cela, c'était la démission assurée la seconde année, mais non, car vois-tu, je remercie 1000 fois l'espe car plus rien, non, plus rien, ne m'étonne.

J'adore ton post, tu m'as fait rire.
Je partage le même sentiment de vide intersidéral quand je repense à ma fomation ESPE suivie l'année dernière.
Ils nous transmettent le fameux "enseignement de l'ignorance" dont parle Jean-Claude Michéa...

Olympias a écrit:

Aurevilly a écrit:Il y a ceux qui détestent les cours à l'espe, il y a ceux qui ne supportent pas les formations-conseils des tuteurs, il y a ceux qui galèrent de n'avoir aucune formation et d'être jeté dans une classe avec toute leur innocence. Alors comment fait-on pour devenir professeur ?

Passer plusieurs mois dans un collège ou un lycée avec un ou plusieurs collègues pour observer et apprendre, en intervenant progressivement. C'est la seule méthode efficace.

entièrement d'accord avec la réponse d'olympiasl

Le message de Rabelais est tristement transposable à ce qui nous est distillé, à nous PE, lors de nos inspections (qui sont un peu plus fréquentes que les vôtres, semble t-il.)  Pour la bienveillance dont on nous rebat les oreilles pour les élèves et leurs parents, c'est Faites ce que je dis, mais ne faites pas ce que je fais, c'est ça , le message ?

Et de ce que j'entends, lis ici et constate, une majorité de profs ESPE / conseillers péda / IEN ...(IPR?)  fonctionnent ainsi.  Quelle triste culture d'entreprise ...

Lefteris je suis tout à fait prête à m'intéresser au sort des stagiaires (je suis T2). Que faire concrètement  ? Quand je discute avec le stagiaire qui est en renouvellement dans notre établissement il dit que tout va bien même s'il me concède l'inutilité de la formation. Je sais que tout ne va pas bien pourtant et je voudrais aider les stagiaires. Je suis peu légitime mais je connais l'Espe et leurs dérives.

Moi je trouve cette lettre bien gentille. Si elle ne peut pas être envoyée à la tutrice, alors elle a vocation cathartique, et dans ce cas là, elle n'est pas assez salée !