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- PseudoDemi-dieu
Moi je trouve cette lettre bien gentille. Si elle ne peut pas être envoyée à la tutrice, alors elle a vocation cathartique, et dans ce cas là, elle n'est pas assez salée !
- COCOaineHabitué du forum
Olympias a écrit:Je reste persuadée que c'est en établissement au contact de leurs collègues, que les stagiaires apprennent le mieux.
100% d'accord !!!
On en parlait encore hier avec des collègues, voici ce que je proposais...
- 9h de cours devant élèves.
- 1 journée à l'espe (avec de vrais objectifs de formations).
- 4h de co-animation dans la classe du tuteur.
Néanmoins, ça n'empêche pas que des débutants vont commencer directement à froid devant des débutants....
Je pensais aussi faire passer les concours 6 mois plus tôt et faire commencer les stagiaires en janvier (pour 6 mois de co-animation et de formation à l'espe mais aucune heure en responsabilité totale),mais impossible de l'intégrer dans un M2
- DarxaNiveau 8
isabe a écrit:Tu penses à quoi par ex ?Ktia a écrit:qu'ils aillent à l'essentiel parce que des formations stériles, il y en a un paquet...
L'essentiel pour moi, c'est :
- comment construire une séquence
- les différentes techniques pédagogiques
- quelques exemples d'astuces pour susciter l'intérêt des élèves
- les ressources à notre disposition
- le fonctionnement de l'administration : notations,échelons, mutations, etc...
Des choses très pratiques en gros...
- User26836Niveau 9
C'est marrant de lire cela, juste alors queje venais râler après l'ESPE!! je viens de voir que notre formateur nous avait rajouté trois journées de formation entre cette semaine et les vacances de Noël, sachant qu'entre les réunions-parents-profs, les bulletins de mi-semstre à remplir, les 3 devoirs à rendre pour la mi-décembre, je ne m'en sors déjà pas, je sens que je vais péter un câble là. Ah oui, il faut que je trouve aussi le temps de préparer mes cours, de corriger mes copies, de remplir rapports et autres paperasse administrative, que dans mon lycée il y a un nouvel élève par classe par semaine, que ce même lycée est en travaux donc je navigue de classe en classe (parce que les salles qui me sont attribuées n'ont ni ordinateur ni rétroprojecteur, ce qui en classe de langue est "intéressant"...), que nous avons 3 ordinateurs pour TOUS les profs du lycée, une seule photocopieuse que l'on partage avec l'administration, qu'il y a souvent des pannes de chauffage et d'électricité. Bref j'en ai marre, ils pensent quoi les formateurs de l'ESPE? Que manger, dormir, avoir une vie sociale, s'occuper de sa famille/son partenaire, faire les courses, le ménage, la lessive, se cultiver et avoir des loisirs (vous savez ce truc archaïque qui consiste à aller au cinéma, au concerts, à des expos, faire, du sport, et encore pire LIRE de la LITTERATURE, et pas que des trucs liés à l'éducation) c'est en option et donc que nous les stagiaires on n'y a pas droit?
Sinon Ktia, pour répondre à ton post, on a eu une sorte de réunion sur les mutations, etc. puisque le mouvement se fait bientôt, mais à l'ESPE, par des volontaires de la CGT et sur notre temps de déjeuner!! Comme quoi, manger en effet c'est bien en option!!
Sinon Ktia, pour répondre à ton post, on a eu une sorte de réunion sur les mutations, etc. puisque le mouvement se fait bientôt, mais à l'ESPE, par des volontaires de la CGT et sur notre temps de déjeuner!! Comme quoi, manger en effet c'est bien en option!!
- horriblaNiveau 7
J'ai eu le CAPES en 2013, la bonne année (avant la materisation mais avec une petite formation). On avait 2 15 heures de cours par semaine à assurer + le jeudi (pas tous ) à l'ESPE mais sans rien à rendre puisqu'on avait déjà tous un master. Comme en M1 et en M2 on avait déjà eu des stages, notamment celui de 6 semaines, nous n'étions pas complétement à la ramasse concernant la préparation des cours ou la posture à adopter. La formation le jeudi n'était pas toujours au top niveau disciplinaire mais celle en gestion de classe était pleine de bon sens : l'importance d'avoir de bons rapports avec l'intendance, comment repérer les PP dans la salle des profs et discuter avec eux pour s'intégrer, l'importance d'aérer les fenêtres... Des petites choses mais qui étaient concrètes, applicables dès la rentrée et qui m'aident encore aujourd'hui. Le problème actuel c'est ce mémoire + la pression mise sur la titularisation. Ma formatrice en HG avait bien essayé de me mettre la pression suite à une discussion houleuse que nous avions eue, mais je savais qu'elle n'avait aucun pouvoir réel, donc j'ai pu lui signifier mon désaccord sans risque. Un stagiaire aujourd'hui, qui est pourtant le collègue de son formateur est obligé de se taire et ce n'est pas normal.
- vavavoumNiveau 1
Bonjour à tous,
j'ai bien ris aussi en te lisant Rabelais, merci beaucoup.
Mais...
Je n'ai pas cette capacité de résistance : je suis dans une situation psychologique instable, je passe mon temps à pleurer ces derniers temps et je me suis mise en arrêt parce qu'après avoir commencé un traitement antidépresseurs, je ne me sentais pas du tout capable de travailler, je n'en avais plus envie, j'étais "bloquée" disais-je.
Je le suis toujours, mais j'ai un peu relativisé pour pouvoir reprendre (demain)... car c'est vrai, les dernières fois, j'allais en cours et j'improvisais : étant donné que je n'étais plus capable de préparer, ça passait, bof bof, mais ça passait, les élèves bossaient, enfin, n'y voyaient que du feu). Je suis donc aussi 'en faute'. Enfin, là, je suis venue cracher un peu de colère, mais j'ai eu honte, parce que je sais que mon état nerveux n'est pas seulement dû à cette formation. Je ne supporte pas grand chose en réalité. J'ai toujours été hypersensible et hyper-émotive.
Par exemple, je viens d'apprendre que demain, jour de la reprise pour moi, j'ai une visite conseil dans la journée et le soir, hop, direction #@!? , convoquée à la dernière minute par le rectorat pour les mutations (je viens vraiment d'apprendre ces deux faits).
La tutrice m'a demandé si la visite me dérangeait. J'ai dit oui, que je n'étais pas du tout prête à ça demain. Mais en fait, on ne me demandait pas vraiment mon avis. La convocation est obligatoire aussi.
j'ai bien ris aussi en te lisant Rabelais, merci beaucoup.
Mais...
Je n'ai pas cette capacité de résistance : je suis dans une situation psychologique instable, je passe mon temps à pleurer ces derniers temps et je me suis mise en arrêt parce qu'après avoir commencé un traitement antidépresseurs, je ne me sentais pas du tout capable de travailler, je n'en avais plus envie, j'étais "bloquée" disais-je.
Je le suis toujours, mais j'ai un peu relativisé pour pouvoir reprendre (demain)... car c'est vrai, les dernières fois, j'allais en cours et j'improvisais : étant donné que je n'étais plus capable de préparer, ça passait, bof bof, mais ça passait, les élèves bossaient, enfin, n'y voyaient que du feu). Je suis donc aussi 'en faute'. Enfin, là, je suis venue cracher un peu de colère, mais j'ai eu honte, parce que je sais que mon état nerveux n'est pas seulement dû à cette formation. Je ne supporte pas grand chose en réalité. J'ai toujours été hypersensible et hyper-émotive.
Par exemple, je viens d'apprendre que demain, jour de la reprise pour moi, j'ai une visite conseil dans la journée et le soir, hop, direction #@!? , convoquée à la dernière minute par le rectorat pour les mutations (je viens vraiment d'apprendre ces deux faits).
La tutrice m'a demandé si la visite me dérangeait. J'ai dit oui, que je n'étais pas du tout prête à ça demain. Mais en fait, on ne me demandait pas vraiment mon avis. La convocation est obligatoire aussi.
- vavavoumNiveau 1
je suis pathétique mais ça fait deux heures que je pleure non stop. Je panique complètement.
- Mamzelle LibelluleNiveau 3
Rien de pathétique... Je viens d'envoyer un mail à un formateur ESPE avec en pièce jointe un dossier à rendre aujourd'hui et il m'a répondu qu'il fallait lui mettre dans son casier à l'ESPE... alors que nous n'avons pas cours aujourd'hui. Comment font ceux qui habitent super loin ? C'est un exemple parmi d'autres mais personnellement l'ESPE, ça me
- vavavoumNiveau 1
les mots me manquent Mamzelle Libellule... Mais il peut comprendre, ton formateur, non ?
- OlympiasProphète
Je suis une vilaine et méchante empiriste. Je crois ce que je vois. L'expérience réussie fait foi.Leodagan a écrit:Olympias a écrit:Je reste persuadée que c'est en établissement au contact de leurs collègues, que les stagiaires apprennent le mieux.
Pour dire une telle horreur, il faut être une saleté d'empiriste !
- amourExpert
Pourquoi ne pas lui envoyer une version papier par courrier? il l'aura demain!Mamzelle Libellule a écrit:Rien de pathétique... Je viens d'envoyer un mail à un formateur ESPE avec en pièce jointe un dossier à rendre aujourd'hui et il m'a répondu qu'il fallait lui mettre dans son casier à l'ESPE... alors que nous n'avons pas cours aujourd'hui. Comment font ceux qui habitent super loin ? C'est un exemple parmi d'autres mais personnellement l'ESPE, ça me
- ZeSandmanFidèle du forum
Ils n'ont pas d'imprimante à l'ESPE ?
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Ce sont les rêves qui donnent au monde sa forme.
- HonchampDoyen
De mon temps , un stagiaire faisait 8 ou 9 h dans un collège ou un lycée et avait un conseiller dit tuteur.
1er trimestre : une journée de formation par semaine, cela s'appelait le CPR (Centre pédagogique régional). En gros, on nous montrait comment faire des cours. + quelques mises au point : l'échec scolaire, etc...
2ème trimestre : fin du CPR, on allait dans l'autre type d'établissement que celui où on enseignait. Je faisais 9 h en lycée, je suis allée 6 h dans un collège: chez un conseiller dit pédagogique, qui "prêtait ses classes", et observait, puis commentait. Je me rappelle de Mme M, qui entre les 2 classes de 5ème qu'elle me "prêtait", me demandait de revoir certaines choses, mais ce n'était pas de la tyrannie, souvent du bon sens...
Puis inspection dans les 2 systèmes, et 3ème trimestre, que les 9 h de départ.
C'était bien d'avoir vu les 2 systèmes, collège et lycée. Je ne comprends pas qu'on ait abandonné ça au profit de l'ESPE...
A l'époque, c'était déja assez lourd de préparer les cours, et on ne nous cassait pas les pieds avec les compétences.
Alors avec le système actuel et ce mémoire idiot...
Je vous plains. Mais je vous encourage à vous accrocher...Dès que vous serez titulaire, vous ferez vos choix.
1er trimestre : une journée de formation par semaine, cela s'appelait le CPR (Centre pédagogique régional). En gros, on nous montrait comment faire des cours. + quelques mises au point : l'échec scolaire, etc...
2ème trimestre : fin du CPR, on allait dans l'autre type d'établissement que celui où on enseignait. Je faisais 9 h en lycée, je suis allée 6 h dans un collège: chez un conseiller dit pédagogique, qui "prêtait ses classes", et observait, puis commentait. Je me rappelle de Mme M, qui entre les 2 classes de 5ème qu'elle me "prêtait", me demandait de revoir certaines choses, mais ce n'était pas de la tyrannie, souvent du bon sens...
Puis inspection dans les 2 systèmes, et 3ème trimestre, que les 9 h de départ.
C'était bien d'avoir vu les 2 systèmes, collège et lycée. Je ne comprends pas qu'on ait abandonné ça au profit de l'ESPE...
A l'époque, c'était déja assez lourd de préparer les cours, et on ne nous cassait pas les pieds avec les compétences.
Alors avec le système actuel et ce mémoire idiot...
Je vous plains. Mais je vous encourage à vous accrocher...Dès que vous serez titulaire, vous ferez vos choix.
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"Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi, assise par terre comme ça.."
- vavavoumNiveau 1
Haha, merci Honchamp. Il n'y avait pas de master, à l'époque des dinosaures ? (parce que je n'ai pas parlé de la fac, mais en fait... dans l'absolu, j'aime bien la fac).
Je vais aller voir mon docteur maintenant. Je vous tiens au courant.
Je vais aller voir mon docteur maintenant. Je vous tiens au courant.
- Shere KhanNiveau 10
Entièrement d'accord, Lefteris. Moi aussi, je m'égosille -en vain- pour les stagiaires. Le plupart des syndicats font semblant de s'y intéresser pour empocher leurs cotisations, et se mettent en douce du côté de l'administration en cas de problèmes. Je n'ai vu que des syndicalistes du SNALC et de FO pour prendre leurs problèmes au sérieux. Il y a sans doute d'autres, mais pas parmi les syndicats bien en cour. Les titulaires s'en fichent, d'une manière pas forcément très consciente, ils se disent que c'est au tour des stagiaires d'en baver un peu, ça fait partie de l'entrée dans le métier. En attendant, cette année est intenable. INTENABLE. Je ne comprends pas comment on peut se dire citoyen éclairé d'un pays a priori civilisé, et ne pas avoir plus de capacité d'indignation que cela. On est dans la barbarie. Et je pèse mes mots.Lefteris a écrit:Une telle lettre fictive irait peut être très bien à un syndicat, qui la publierait, anonymement bien entendu. Histoire de montrer ce que vivent les stagiaires, et dont je m'égosille à appeler qu'il faut absolument que les titulaires s'y intéressent.vavavoum a écrit:En fin d'AM, ma formatrice m'envoie un message pour me proposer des cours en plus, de formation de gestion de classe, étant donné que je suis en difficulté... Voici le mail que je ne peux pas lui envoyer, pour lui répondre. Pour moi cette formation est un fiasco. Nous aurions été aidés à préparer des cours, ensemble, semaine après semaine, et non pas à entendre et voir et revoir les mille difficultés rencontrées par un prof au cours de sa carrière, j'aurais été contente, plus que contente. Mais là, faire tant de trajets pour quedal, pour une formation qui nous empêche d'être nous-mêmes, qui nous bombarde d'informations nuisibles, franchement ! Les choses les plus simples sont les meilleures !
Bonjour,
je ne me sens pas en difficulté face à mes élèves mais face à la formation et à la somme de travail demandé - tout cela ne m'aide pas à préparer les cours, au contraire : je ne sais plus par quoi commencer. S'il fallait tout faire, nous n'aurions plus de vie. Dans ces cas-là, je me renferme et je ne fais plus rien. En gros, c'est ma manière d'éviter le burn-out.
J'en ai plus que marre d'être encore étudiante alors que je ne l'ai pas choisi (puisqu'on est obligé de passer par là, c'est pour tester notre motivation ??? ) et tandis qu'on attend de nous une attitude professionnelle irréprochable (l'administration est égale à elle-même; rigide, rigide, rigide). Etre prof stagiaire est une horreur. Pour envoyer un tel mail il ne faut plus avoir rien à perdre. En effet, comment dire à sa propre formatrice qu'elle nous plonge dans le désarroi ?
Je ne supporte pas ce formatage et ces aides à la gestion de classe, pour moi presque tout ce que vous dites est évident. Parfois il y a des petites pépites, mais à vrai dire... Je pourrais en trouver davantage en lisant un livre. Je ne veux pas faire de mémoire, et je ne veux plus aller en cours. Je ne peux pas tout faire en même temps. Certains y parviennent ? Tous y parviennent ? Mes amis arrivent à faire semblant, à rendre le travail demandé (et encore, elles ont déjà un master). Mais toutes souffrent et n'en peuvent plus.
Je vous déteste cordialement.
Car c'est le modèle de management testé sur les stagiaires qui va peu à peu s'imposer à tous. A commencer par l'auto-évaluation par compétences, dont une seule concerne le métier proprement dit.
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Les socialistes, ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît..
Un éléphant (républicain…) ça Trump énormément (celle-là, j'en suis très fier)
- HonchampDoyen
On passait le capes après la licence.
Si on avait fait une maitrise, on passait l'agreg en même temps que le capes.
Pas le sentiment qu'on était moins qualifiés que les masteurisés actuels.
Je pense que la masteurisation a été une ânerie en terme de recrutement : à une époque où il y avait déja moins de candidats, on a élevé le niveau universitaire requis ! Mais c'est un autre débat.
Vavavoum, je ne voulais pas te blesser ou te casser le moral. Je voulais simplement te dire que les anciens (anciennes, en fait) dans mon genre compatissent, et souvent considèrent trés mal les ESPE...
Pour peu qu'en plus on ait été conseiller d'un stagiaire et qu'on se soit un peu fritté avec un" visiteur" de l'ESPE...
PS Moi, je ne m'en fiche pas, des stagiaires. Je les pousse à se syndiquer, où ils veulent (en fait, je déconseille un peu....) , mais à se syndiquer. Certains ont peur de se syndiquer, et pensent que ce sera mal vu (souvent ceux qui viennent de familles/métiers où on ne se syndique pas, ou bien où les syndicats sont mal vus).
Si on avait fait une maitrise, on passait l'agreg en même temps que le capes.
Pas le sentiment qu'on était moins qualifiés que les masteurisés actuels.
Je pense que la masteurisation a été une ânerie en terme de recrutement : à une époque où il y avait déja moins de candidats, on a élevé le niveau universitaire requis ! Mais c'est un autre débat.
Vavavoum, je ne voulais pas te blesser ou te casser le moral. Je voulais simplement te dire que les anciens (anciennes, en fait) dans mon genre compatissent, et souvent considèrent trés mal les ESPE...
Pour peu qu'en plus on ait été conseiller d'un stagiaire et qu'on se soit un peu fritté avec un" visiteur" de l'ESPE...
PS Moi, je ne m'en fiche pas, des stagiaires. Je les pousse à se syndiquer, où ils veulent (en fait, je déconseille un peu....) , mais à se syndiquer. Certains ont peur de se syndiquer, et pensent que ce sera mal vu (souvent ceux qui viennent de familles/métiers où on ne se syndique pas, ou bien où les syndicats sont mal vus).
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"Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi, assise par terre comme ça.."
- OrlandaFidèle du forum
Moi, je fais partie des chanceux qui, grâce au merveilleux président Sarkozy, n'ont pas eu de formation.
Ou plutôt, il fallait se rendre une fois par mois dans ce qui n'était plus un IUFM, pas encore une ESPE, pour subir des cours ridicules ou révoltants de bêtise. J'en ai d'ailleurs gardé le sottisier.
Eh bien, c'était déjà trop pour moi.
Vavavoum, j'ai vécu cette année de stage comme une humiliation épouvantable. Une tutrice avec qui je ne pouvais pas m'entendre, des classes affreuses - STI2D...-, une inspectrice folle.
Cela n'a rien à voir avec ce que l'on vit au quotidien ensuite. Tiens bon!
Ou plutôt, il fallait se rendre une fois par mois dans ce qui n'était plus un IUFM, pas encore une ESPE, pour subir des cours ridicules ou révoltants de bêtise. J'en ai d'ailleurs gardé le sottisier.
Eh bien, c'était déjà trop pour moi.
Vavavoum, j'ai vécu cette année de stage comme une humiliation épouvantable. Une tutrice avec qui je ne pouvais pas m'entendre, des classes affreuses - STI2D...-, une inspectrice folle.
Cela n'a rien à voir avec ce que l'on vit au quotidien ensuite. Tiens bon!
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"Nous vivons à une époque où l'ignorance n'a plus honte d'elle-même". Robert Musil
- LefterisEsprit sacré
Pour aider un stagiaire, ou plus largement un personnel peu protégé et sur lequel on a tendance à cogner, il faut être soi même syndiqué dans un syndicat qui s'intéresse à leur sort, l'assister devant sa hiérarchie, montrer qu'on est présent. Ou être un peu plus avancé dans le syndicat, et prendre leurs dossiers en cas de problèmes.Fires of Pompeii a écrit:Lefteris je suis tout à fait prête à m'intéresser au sort des stagiaires (je suis T2). Que faire concrètement ? Quand je discute avec le stagiaire qui est en renouvellement dans notre établissement il dit que tout va bien même s'il me concède l'inutilité de la formation. Je sais que tout ne va pas bien pourtant et je voudrais aider les stagiaires. Je suis peu légitime mais je connais l'Espe et leurs dérives.
Il faut aussi leur détricoter le discours espé, leur parler, les rassurer par exemple leur dire qu'un élève insolent est un malapris qui ne les a pas attendus pour être ainsi, et que ce n'est pas de leur faute, contrairement à ce que leur disent des pédagogistes maltraitants, qui leur font subir la double peine.
Je n'ai jamais eu de stagiaires à l'année, et je n'en aurai pas, d'abord parce qu'il y en a peu dans mon établissement, difficile (je crois n'en avoir qu'une fois en lettres, au début), ensuite parce que je n'en demande ni n'en veux , étant trop en conflit de valeurs en ce moment : je ne saurais leur dispenser la sainte parole en vogue, ce serait même plutôt l'inverse. Mais j'ai eu des stagiaires MEEF, dès le début, et je me suis aperçu qu'on les terrorisait en permanence, l'air de rien (je pèse mes mots) , la menace de non validation de tel ou tel crédit étant toujours latente, qu'on les harcelait en les accablant de boulot , de paperasses (de tout sauf du disciplinaire dont ils auraient parfois le plus grand besoin) , et qu'on leur servait en permanence un discours caporaliste, infantilisant malgré les grands mots, culpabilisant (et ça je l'ai entendu de mes oreilles à des réunions plénières ou d'inspection les concernant).
J'en ai croisé dans d'autres matières, et j'en ai vu deux ou trois renoncer au concours au dernier moment.
Ceux qui raisonnent comme ça vont très bientôt déchanter, car ça va dégringoler sur les titulaires, le risque de licenciement en moins, avec la nouvelle grille d'évaluation liée au PPCR qui va les livrer pieds et poings liés à l'arbitraire, car il sera très difficile de contester (eh oui, il n'y aura plus de repères légaux).Shere Khan a écrit:
Entièrement d'accord, Lefteris. Moi aussi, je m'égosille -en vain- pour les stagiaires. Le plupart des syndicats font semblant de s'y intéresser pour empocher leurs cotisations, et se mettent en douce du côté de l'administration en cas de problèmes. Je n'ai vu que des syndicalistes du SNALC et de FO pour prendre leurs problèmes au sérieux. Il y a sans doute d'autres, mais pas parmi les syndicats bien en cour. Les titulaires s'en fichent, d'une manière pas forcément très consciente, ils se disent que c'est au tour des stagiaires d'en baver un peu, ça fait partie de l'entrée dans le métier. En attendant, cette année est intenable. INTENABLE. Je ne comprends pas comment on peut se dire citoyen éclairé d'un pays a priori civilisé, et ne pas avoir plus de capacité d'indignation que cela. On est dans la barbarie. Et je pèse mes mots.
Et quand je dis qu'ils "licenciement en moins", je suis peut-être trop optimiste. Que fera-t-on de quelqu'un qui aura plusieurs années de suite "insuffisant" dans trop de cases ? Le licenciement pour insuffisance existe, et on risque de voir des cas de plus en plus nombreux. J'espère me tromper.
Mais comme certains syndicats trouvent le PPCR et l'évaluation qui lui est assortie très bien et vont donc signer, l'administration aurait tort de se priver de sortir les gourdins et de cogner.
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- ditaNeoprof expérimenté
Lefteris a écrit:
Pour aider un stagiaire, il faut être soi même syndiqué dans un syndicat qui s'intéresse à leur sort, l'assister devant sa hiérarchie, montrer qu'on est présent.
Ca me rapelle une hisoire.
Une représentante syndicale m'a dit qu'elle allait se rendre à une réunion pour examiner si l'on allait titulariser ou non une stagiaire. Le ON, c'est bien sûr les huiles de l'ESPE et consorts. Moi, cash, je lui dis : "eh, bien , tu vas la défendre, heureusement que tu es là pour elle".
Elle m'a répondu qu'elle pensait que cette stagiaire n'était pas faite pour le métier ( oui, mais qui est-est elle pour juger, cette madame du syndicat ? le jeune stagiaire a fait appel à elle pour qu'elle l'aide, pas pour qu'elle l'enfonce ), et qu'on avait raison de ne pas la titulariser. Et puis, cette stagiaire ridicule, elle était venue s'expliquer au syndicat accompagnée de sa maman. Lololol ! quelle bécasse, non ?
Discours puant qu me donne envie de gerber.
Cette syndicaliste n'est ni SGEN, ni, SE-UNSA, NI SNES, ni FO.
- Fesseur ProGuide spirituel
Et on pouvait tranquillement sécher cette journée quand on avait autre chose à faire.Honchamp a écrit:De mon temps , un stagiaire faisait 8 ou 9 h dans un collège ou un lycée et avait un conseiller dit tuteur.
1er trimestre : une journée de formation par semaine, cela s'appelait le CPR (Centre pédagogique régional). En gros, on nous montrait comment faire des cours. + quelques mises au point : l'échec scolaire, etc...
2ème trimestre : fin du CPR, on allait dans l'autre type d'établissement que celui où on enseignait. Je faisais 9 h en lycée, je suis allée 6 h dans un collège: chez un conseiller dit pédagogique, qui "prêtait ses classes", et observait, puis commentait. Je me rappelle de Mme M, qui entre les 2 classes de 5ème qu'elle me "prêtait", me demandait de revoir certaines choses, mais ce n'était pas de la tyrannie, souvent du bon sens...
Puis inspection dans les 2 systèmes, et 3ème trimestre, que les 9 h de départ.
C'était bien d'avoir vu les 2 systèmes, collège et lycée. Je ne comprends pas qu'on ait abandonné ça au profit de l'ESPE...
A l'époque, c'était déja assez lourd de préparer les cours, et on ne nous cassait pas les pieds avec les compétences.
Alors avec le système actuel et ce mémoire idiot...
Je vous plains. Mais je vous encourage à vous accrocher...Dès que vous serez titulaire, vous ferez vos choix.
Courage les jeunes !
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Pourvu que ça dure...
- Fesseur ProGuide spirituel
Ça ne fait pas très mature non plus tout de même.dita a écrit: Et puis, cette stagiaire ridicule, elle était venue s'expliquer au syndicat accompagnée de sa maman.
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Pourvu que ça dure...
- LefterisEsprit sacré
Peut-être, mais justement, il faut aider ceux qui n'ont pas encore l'assise nécessaire, et qui justement subissent encore plus les outrages parce qu'ils ont des têtes de "victimes". Si des fautes ont été commises envers eux, quelle que soit leur personnalité, on se doit de les défendre.Fesseur Pro a écrit:Ça ne fait pas très mature non plus tout de même.dita a écrit: Et puis, cette stagiaire ridicule, elle était venue s'expliquer au syndicat accompagnée de sa maman.
Anecdote : quand j'étais vraiment syndicaliste dans une autre vie (là, je suis une "petite main", j'aide ça et là), j'ai défendu une femme en conseil de discipline, qui avait fait une c..rie ayant eu des conséquences telles qu'elle a même été mise en examen. Les sanctions proposées par l'administration étaient lourdes, une assez longue suspension sans traitement. La nana était un peu neuneu, plus que pas dégourdie. Eh bien j'ai joué là-dessus, démontrant que sa hiérarchie l'avait placée sans réflexion temporairement sur un poste dépassant ses compétences et son grade administratif, et qu'il fallait s'attendre à ça, en laissant entendre que le recours éventuel pointerait ces fautes. Résultat : sanction abaissée et transformée en sursis. Mieux, elle a été relaxée en correctionnelle, car le baveux s'est appuyé sur cette enquête administrative, a mis en évidence la défaillance de l'administration, le "caractère" de l'intéressée , et a démonté la faute intentionnelle, évacuant même une négligence qui ne pouvait être de son fait. Elle faisait un peu la tronche d'avoir été présentée comme une simplette (et sans doute de sentir que je le pensais) , mais au moins, elle s'en est tirée, parce que seule avec un ou deux gosses, sans traitement, ça aurait été très dur et ça ne lui aurait pas installé pour autant la lumière dans les étages.
On ne défend pas toujours les gens pour leurs beaux yeux, ni parce qu'on les apprécie.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- User17706Bon génie
Très juste. La syndicaliste de l'anecdote, qui n'entendait pas défendre le/la stagiaire, était tout aussi à côté de la plaque qu'un avocat qui se prendrait pour un juge.
- Ma'amÉrudit
Lefteris a écrit:Pour aider un stagiaire, ou plus largement un personnel peu protégé et sur lequel on a tendance à cogner, il faut être soi même syndiqué dans un syndicat qui s'intéresse à leur sort, l'assister devant sa hiérarchie, montrer qu'on est présent. Ou être un peu plus avancé dans le syndicat, et prendre leurs dossiers en cas de problèmes.Fires of Pompeii a écrit:Lefteris je suis tout à fait prête à m'intéresser au sort des stagiaires (je suis T2). Que faire concrètement ? Quand je discute avec le stagiaire qui est en renouvellement dans notre établissement il dit que tout va bien même s'il me concède l'inutilité de la formation. Je sais que tout ne va pas bien pourtant et je voudrais aider les stagiaires. Je suis peu légitime mais je connais l'Espe et leurs dérives.
Il faut aussi leur détricoter le discours espé, leur parler, les rassurer par exemple leur dire qu'un élève insolent est un malapris qui ne les a pas attendus pour être ainsi, et que ce n'est pas de leur faute, contrairement à ce que leur disent des pédagogistes maltraitants, qui leur font subir la double peine.
Je n'ai jamais eu de stagiaires à l'année, et je n'en aurai pas, d'abord parce qu'il y en a peu dans mon établissement, difficile (je crois n'en avoir qu'une fois en lettres, au début), ensuite parce que je n'en demande ni n'en veux , étant trop en conflit de valeurs en ce moment : je ne saurais leur dispenser la sainte parole en vogue, ce serait même plutôt l'inverse. Mais j'ai eu des stagiaires MEEF, dès le début, et je me suis aperçu qu'on les terrorisait en permanence, l'air de rien (je pèse mes mots) , la menace de non validation de tel ou tel crédit étant toujours latente, qu'on les harcelait en les accablant de boulot , de paperasses (de tout sauf du disciplinaire dont ils auraient parfois le plus grand besoin) , et qu'on leur servait en permanence un discours caporaliste, infantilisant malgré les grands mots, culpabilisant (et ça je l'ai entendu de mes oreilles à des réunions plénières ou d'inspection les concernant).
J'en ai croisé dans d'autres matières, et j'en ai vu deux ou trois renoncer au concours au dernier moment.
En ce moment, je l'envisage très sérieusement.
Je dois être trop vieille pour toutes ces andouilleries.
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