- gizmozorNiveau 2
Petite question bête sur la nature de "que" dans certaines formes :
"Que ne l'ai-je entendu ?" là, c'est un adverbe interrogatif, pas de problème
Mais pour celles-ci :
"Que la lumière soit !"
"Qu'il vienne !"
Mon livre de révision me dit "introducteur d'une proposition injonctive/optative" : mais ce n'est pas une nature, ça, si ?
Bref, je ne trouve pas, même après recherche, et ça me contrarie...
"Que ne l'ai-je entendu ?" là, c'est un adverbe interrogatif, pas de problème
Mais pour celles-ci :
"Que la lumière soit !"
"Qu'il vienne !"
Mon livre de révision me dit "introducteur d'une proposition injonctive/optative" : mais ce n'est pas une nature, ça, si ?
Bref, je ne trouve pas, même après recherche, et ça me contrarie...
- tannatHabitué du forum
Une réponse possible :
La grammaire du français, Denis et Sancier-Chateau p.486 a écrit:
En construction libre, que, est souvent appelé béquille du subjonctif, inscrit cette proposition dans la modalité adoptée par l'énonciateur, et suspend là encore le mouvement d'actualisation.
_________________
« Nous naissons tous fous. Quelques-uns le demeurent. » Samuel Beckett
« C'est un malheur que les hommes ne puissent d'ordinaire posséder aucun talent sans avoir quelque envie d'abaisser les autres.» Vauvenargues
- gizmozorNiveau 2
Merci pour cette réponse, je vais creuser mes recherches avec ces termes.
- francine étoile filanteNiveau 1
Bonjour
Besoin d'éclaircissement concernant la nouvelle méthode pour enseigner la grammaire. Comment s'appelle cette méthode ??
Merci
Besoin d'éclaircissement concernant la nouvelle méthode pour enseigner la grammaire. Comment s'appelle cette méthode ??
Merci
- User14996Niveau 10
Béquille ou marqueur, qu'on intègre à la conjugaison.Petite question bête sur la nature de "que" dans certaines formes :
"Que ne l'ai-je entendu ?" là, c'est un adverbe interrogatif, pas de problème
Mais pour celles-ci :
"Que la lumière soit !"
"Qu'il vienne !"
Mon livre de révision me dit "introducteur d'une proposition injonctive/optative" : mais ce n'est pas une nature, ça, si ?
Bref, je ne trouve pas, même après recherche, et ça me contrarie...
Le Goffic le rattache à l'adverbe indéfini de degré (hérité de quam) et notamment à ses emplois comme connecteur intégratif (Sauve-toi, que je ne te voie plus, qu'il paraphrase ainsi : sauve-toi [dans lesquelles conditions] je ne te voie plus).
- gizmozorNiveau 2
Merci Sullien pour ces précisions.
francine : Actuellement, si j'ai bien compris (je ne suis pas spécialiste...), on envisage la grammaire sous une perspective systémique, d'après laquelle le sens se construit dans l'interaction avec le locuteur ; d'où les classifications actuelles du type sujet/prédicat.
Alors qu'avant, c'était une perspective structuraliste, où le texte avait un sens en lui, avec une analyse plus précise.
francine : Actuellement, si j'ai bien compris (je ne suis pas spécialiste...), on envisage la grammaire sous une perspective systémique, d'après laquelle le sens se construit dans l'interaction avec le locuteur ; d'où les classifications actuelles du type sujet/prédicat.
Alors qu'avant, c'était une perspective structuraliste, où le texte avait un sens en lui, avec une analyse plus précise.
- 288Niveau 10
Pourriez-vous préciser ? Ou indiquer un lien...gizmozor a écrit:francine : Actuellement, si j'ai bien compris (je ne suis pas spécialiste...), on envisage la grammaire sous une perspective systémique, d'après laquelle le sens se construit dans l'interaction avec le locuteur ; d'où les classifications actuelles du type sujet/prédicat.
Alors qu'avant, c'était une perspective structuraliste, où le texte avait un sens en lui, avec une analyse plus précise.
- V.MarchaisEmpereur
francine étoile filante a écrit:Bonjour
Besoin d'éclaircissement concernant la nouvelle méthode pour enseigner la grammaire. Comment s'appelle cette méthode ??
Merci
Tripatouillage inefficace.
- gizmozorNiveau 2
Désolée, ce sont des notes que j'ai prises, je n'ai pas conservé les sources.
En gros, l'analyse de la phrase se fait en fonction du message que le locuteur souhaite faire passer, avec un découpage sujet (ce dont on parle), prédicat (ce qu'on dit du sujet), donc selon ce sur quoi on met l'accent, le prédicat ne sera pas forcément le même, le reste se retrouvant compléments non essentiels de la phrase.
Ça reste encore assez flou et complexe pour moi, je viens de découvrir ce nouvel aspect de la grammaire, donc il vaut mieux attendre confirmation de quelqu'un de plus calé sur le sujet...
V.Marchais : ça résume bien l'affaire !
En gros, l'analyse de la phrase se fait en fonction du message que le locuteur souhaite faire passer, avec un découpage sujet (ce dont on parle), prédicat (ce qu'on dit du sujet), donc selon ce sur quoi on met l'accent, le prédicat ne sera pas forcément le même, le reste se retrouvant compléments non essentiels de la phrase.
Ça reste encore assez flou et complexe pour moi, je viens de découvrir ce nouvel aspect de la grammaire, donc il vaut mieux attendre confirmation de quelqu'un de plus calé sur le sujet...
V.Marchais : ça résume bien l'affaire !
- User14996Niveau 10
Vous résumez la grammaire de l'énonciation (point de vue de la communication) : sa part est assez faible dans le secondaire...gizmozor a écrit:Désolée, ce sont des notes que j'ai prises, je n'ai pas conservé les sources.
En gros, l'analyse de la phrase se fait en fonction du message que le locuteur souhaite faire passer, avec un découpage sujet (ce dont on parle), prédicat (ce qu'on dit du sujet), donc selon ce sur quoi on met l'accent, le prédicat ne sera pas forcément le même, le reste se retrouvant compléments non essentiels de la phrase.
Ça reste encore assez flou et complexe pour moi, je viens de découvrir ce nouvel aspect de la grammaire, donc il vaut mieux attendre confirmation de quelqu'un de plus calé sur le sujet...
V.Marchais : ça résume bien l'affaire !
Ce qu'on enseigne à l'école est un agrégat de courants mal arrangés les uns avec les autres ; avec une tendance pour l'approche distributionnelle (le tripatouillage de V.Marchais je pense :lol: ).
- gizmozorNiveau 2
Bon, je retourne réviser ces différents courants de grammaire, que j'ai décidément bien du mal à cerner !
edit : merci pour la rectification !
edit : merci pour la rectification !
- User14996Niveau 10
Pas de souci : plutôt que de sujet, qu'on pourrait confondre avec le sujet syntaxique, on parle de thème ; prédicat, oui, mais comme les nouveaux programmes en font une notion syntaxique (foireuse), parlons plutôt de rhème pour être tranquille.gizmozor a écrit:Bon, je retourne réviser ces différents courants de grammaire, que j'ai décidément bien du mal à cerner !
edit : merci pour la rectification !
- gizmozorNiveau 2
Effectivement, dans les nouveaux programmes, tout semble mélangé, c'est une horreur pour s'y retrouver...
- V.MarchaisEmpereur
J'ai une question.
Quelle est la nature de "que", dans les tournures restrictives ? J'imagine que cela vient de quam, donc une conjonction, avec une construction difficilement analysable en français moderne, encore plus elliptique que les comparatives ?
Que pouvez-vous m'en dire, les collègues et LC, grammairiens et autres férus de la langue ?
Par avance, merci.
Quelle est la nature de "que", dans les tournures restrictives ? J'imagine que cela vient de quam, donc une conjonction, avec une construction difficilement analysable en français moderne, encore plus elliptique que les comparatives ?
Que pouvez-vous m'en dire, les collègues et LC, grammairiens et autres férus de la langue ?
Par avance, merci.
- barègesÉrudit
Dans les tournures restrictives du type ne... que ? J'aurais dit adverbe...
- OudemiaBon génie
Moi aussi, mais c'est purement intuitif.
Est-ce vraiment analysable une fois décomposé ?
Est-ce vraiment analysable une fois décomposé ?
- V.MarchaisEmpereur
J'imagine que c'est une tournure ancienne, difficilement décomposable, et évidemment je ne poserais jamais la question à un élève. Mais moi, je me la pose.
Ce serait une sorte de synonyme de "seulement", alors ?
Ce serait une sorte de synonyme de "seulement", alors ?
- barègesÉrudit
On tomberait si on "développait" (mais je n'y aurais pas pensé, en l'occurrence) sur quelque chose comme "il n'y a rien/personne sinon..." / "je ne vois rien/personne si ce n'est..."
A la fac on voyait pour la négation qu'il y avait traditionnellement deux morceaux, le "ne" (discordantiel) et d'anciens noms ou des pronoms "forclusifs" (pas, mie, rien, goutte). Les noms, une fois intégrés dans la négation, finissaient par perdre leur nature de nom.
Que serait différent, parce qu'on peut l'ajouter aux autres (je ne vois pas que/je ne vois rien que) et qu'au lieu de "clore" la négation, il lui donne des exceptions.
Si on veut se simplifier la vie, je suppose qu'on peut ne pas décomposer et parler de "locution" (adverbiale?) avec ne, chaque élément faisant partie du système de négation.
A la fac on voyait pour la négation qu'il y avait traditionnellement deux morceaux, le "ne" (discordantiel) et d'anciens noms ou des pronoms "forclusifs" (pas, mie, rien, goutte). Les noms, une fois intégrés dans la négation, finissaient par perdre leur nature de nom.
Que serait différent, parce qu'on peut l'ajouter aux autres (je ne vois pas que/je ne vois rien que) et qu'au lieu de "clore" la négation, il lui donne des exceptions.
Si on veut se simplifier la vie, je suppose qu'on peut ne pas décomposer et parler de "locution" (adverbiale?) avec ne, chaque élément faisant partie du système de négation.
- NLM76Grand Maître
En thème latin, en général, on traduit par solum.
La traduction par but en anglais est intéressante aussi.
La traduction par but en anglais est intéressante aussi.
_________________
Sites du grip :
- http://instruire.fr
- http://grip-editions.fr
Mon site : www.lettresclassiques.fr
«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- barègesÉrudit
Avec mon "développement" plus haut, j'aurais vu un nisi dans l'affaire, selon le contexte bien entendu.
- IphigénieProphète
pour moi, je botte en touche: ne que: locution adverbiale...
le recours au latin ici ne m'inspire pas plus que cela, puisqu'en latin on aurait "nisi" et non quam, dans ces tournures: nihil aliud feci nisi...
il nous faut un médiéviste :lol:
barèges
il y a peut-être eu contamination avec les tournures comparatives?
le recours au latin ici ne m'inspire pas plus que cela, puisqu'en latin on aurait "nisi" et non quam, dans ces tournures: nihil aliud feci nisi...
il nous faut un médiéviste :lol:
barèges
il y a peut-être eu contamination avec les tournures comparatives?
- barègesÉrudit
Alors au Moyen Age on trouve ne ... mais que, ne fors ... que et on analyse que comme adverbe.
J'ai même croisé un "fokes", "forkes" (régional ?), en un seul mot et avec ce -s qui marque souvent les adverbes
J'ai même croisé un "fokes", "forkes" (régional ?), en un seul mot et avec ce -s qui marque souvent les adverbes
- V.MarchaisEmpereur
Merci à tous pour ces explications. C'est très intéressant.
J'ai peut-être tort, mais autant les adverbes de négation me paraissent porter sur le verbe proprement dit (je ne grandis plus, je ne sais pas), autant le que de la restrictive me paraît transitif, appelant un complément, un peu comme une préposition ou une conjonction.
Il ne fait rien que m'embêter.
Il ne fait rien hormis m'embêter.
Il ne fait rien fors m'embêter. (Bon, d'accord, pas très naturel :lol: )
J'ai du mal à associer la catégorie de l'adverbe, qui se distingue précisément de la préposition par son caractère intransitif (Viens devant VS Viens devant moi), à cette sensation que le mot introduit ce qui suit.
J'ai peut-être tort, mais autant les adverbes de négation me paraissent porter sur le verbe proprement dit (je ne grandis plus, je ne sais pas), autant le que de la restrictive me paraît transitif, appelant un complément, un peu comme une préposition ou une conjonction.
Il ne fait rien que m'embêter.
Il ne fait rien hormis m'embêter.
Il ne fait rien fors m'embêter. (Bon, d'accord, pas très naturel :lol: )
J'ai du mal à associer la catégorie de l'adverbe, qui se distingue précisément de la préposition par son caractère intransitif (Viens devant VS Viens devant moi), à cette sensation que le mot introduit ce qui suit.
- V.MarchaisEmpereur
barèges a écrit:Alors au Moyen Age on trouve ne ... mais que, ne fors ... que et on analyse que comme adverbe.
J'ai même croisé un "fokes", "forkes" (régional ?), en un seul mot et avec ce -s qui marque souvent les adverbes
Merci barèges. Sur quels critères fait-on de que un adverbe, ici ? Je ne comprends pas bien.
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