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- JohnMédiateur
Le rapport du capes de lettres 2016 comporte un étrange passage sur la féminisation du métier.
La réussite d'un plus grand nombre de candidats masculins permettrait de lutter contre "l'image dégradée" du métier, liée à sa féminisation :
La réussite d'un plus grand nombre de candidats masculins permettrait de lutter contre "l'image dégradée" du métier, liée à sa féminisation :
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- trompettemarineMonarque
Je pense que la discussion a déjà eu lieu sur ce sujet, mais je ne me souviens plus du titre du topic.
Il y avait eu de la surprise, de l'indignation puis des essais pour comprendre le propos.
Il y avait eu de la surprise, de l'indignation puis des essais pour comprendre le propos.
- BoubouleDoyen
John a écrit:Le rapport du capes de lettres 2016 comporte un étrange passage sur la féminisation du métier.
La réussite d'un plus grand nombre de candidats masculins permettrait de lutter contre "l'image dégradée" du métier, liée à sa féminisation :
Je ne le comprends pas comme ça.
- User17706Bon génie
Toute ressemblance avec un quelconque topic d'un quelconque forum sur un quelconque sujet de société étant bien entendu purement fortuitetrompettemarine a écrit: Il y avait eu de la surprise, de l'indignation puis des essais pour comprendre
- trompettemarineMonarque
- ChamilNiveau 9
John a écrit:Le rapport du capes de lettres 2016 comporte un étrange passage sur la féminisation du métier.
La réussite d'un plus grand nombre de candidats masculins permettrait de lutter contre "l'image dégradée" du métier, liée à sa féminisation :
C'est un vieux stéréotype au sein du système éducatif français, qui affirme que la féminisation du corps enseignant poserait problème (lequel? Cela n'est jamais précisé). Cependant, il est indéniable, dans des sociétés marquées par le sexisme, que la féminisation d'un métier est parfois corrélée à une forme de déclassement de ce dit métier: rémunération décrochée, considération sociale dégradée, temps partiel accru... C'est ce qui est arrivé aussi au métier de magistrat judiciaire.
Après, la question des interactions d'un corps enseignant majoritairement féminin et d'un public scolaire où ceux qui posent problème sont souvent des garçons mériterait d'être étudiée en toute impartialité (un ouvrage comme La fabrique des garçons de Sylvie Ayral s'y attelle un peu notamment).
- ChamilNiveau 9
PS: j'ajoute juste que ce qui est fatigant avec ce genre d'affirmations, c'est que l'on fait peser une fois de plus sur les femmes la responsabilité de la dégradation (morale ou matérielle) du métier. Comme si elles n'étaient pas en position de victimes et que les pouvoirs publics et les usagers de l'école n'étaient pas parmi les principaux responsables.
- GrypheMédiateur
trompettemarine a écrit:Je pense que la discussion a déjà eu lieu sur ce sujet, mais je ne me souviens plus du titre du topic.
C'était là : https://www.neoprofs.org/t105927p100-j-hallucine-boulot#3838608
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Τί ἐστιν ἀλήθεια ;
- nitescenceÉrudit
C'est étonnant que la parité fonctionne à sens unique : la féminisation de métiers ou de fonctions à dominante masculine et rarement voire jamais l'inverse ! Pourquoi ? Parce que les métiers à dominante féminine sont, à tort ou à raison, peu importe, considérés comme déclassés (notamment en ce qui concerne les salaires, puisque - c'est bien connu - le salaire féminin est forcément un salaire d'appoint)...
P.S. D'ailleurs, ce phénomène se rencontre beaucoup moins à l'agrégation (où la proportion de garçons est sensiblement équivalente à celle des filles, y compris en Lettres - pourtant considérées par essence comme féminines).
P.S. D'ailleurs, ce phénomène se rencontre beaucoup moins à l'agrégation (où la proportion de garçons est sensiblement équivalente à celle des filles, y compris en Lettres - pourtant considérées par essence comme féminines).
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Mordre. Mordre d'abord. Mordre ensuite. Mordre en souriant et sourire en mordant. (avec l'aimable autorisation de Cripure, notre dieu à tous)
- trompettemarineMonarque
nitescence a écrit:C'est étonnant que la parité fonctionne à sens unique : la féminisation de métiers ou de fonctions à dominante masculine et rarement voire jamais l'inverse ! Pourquoi ? Parce que les métiers à dominante féminine sont, à tort ou à raison, peu importe, considérés comme déclassés (notamment en ce qui concerne les salaires, puisque - c'est bien connu - le salaire féminin est forcément un salaire d'appoint)...
Je suis encore plus négative que toi. J'ai le sentiment tout simplement que les femmes sont considérées comme inférieures.
Cela s'améliore petit à petit... mais bon "Hein, ma p'tite dame, il en dit quoi votre mari ?"
Ce n'est pas que l'image des femmes soit dégradée (et partant de là, comme une maladie contagieuse tout ce qu'elles touchent), c'est qu'elles ne sont pas encore complètement montées en grade.
Ensuite, doublez le salaire des professeurs par deux ou trois d'un seul coup, vous allez voir comme l'attraction pour le métier va revenir.
Si quelqu'un a un ouvrage sérieux à me conseiller sur l'évolution du travail des femmes, je le lirai bien volontiers.
EDIT : suppression d'un passage hors sujet.
- IphigénieProphète
Ce n'est pas que l'image des femmes soit dégradée (et partant de là comme une maladie contagieuse tout ce qu'elles touchent), c'est qu'elles ne sont pas encore complètement montées en grade.
Ensuite, doublez le salaire des professeurs par deux ou trois d'un seul coup, vous allez voir comme l'attraction pour le métier va revenir.
C'est ce que Laudet aurait voulu, ou dû dire et qu'il a si maladroitement exprimé.
Anecdote: en montrant une photo de classe de prépa lettres-année 72 à mon fils, sa première réaction a été: "Ah mais c'était beaucoup plus égalitaire qu'aujourd'hui, il y a autant de garçons que de filles".. Oui, hein...
- ZenxyaGrand sage
J'avais vu un reportage sur les médecins où il était dit que si la profession s'était tant dégradée, en termes de salaires et de "prestige", c'était dû à sa plus grande féminisation.
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Soyez résolus à ne plus servir, et vous voilà libres - La Boétie
La folie c’est faire toujours la même chose et s’attendre à un résultat différent - Albert Einstein
L'École est le lieu où l'on va s'instruire de ce que l'on ignore ou de ce que l'on sait mal pour pouvoir, le moment venu, se passer de maître - Jacques Muglioni
- CelebornEsprit sacré
Comme quoi il est facile de s'emmêler les pinceaux sur les questions de genre alors qu'on est, je pense, animé des meilleures intentions.
Il me semble évident que Patrick Laudet voulait se réjouir de la plus grande proportions d'hommes (et non de garçons, d'ailleurs, mot qui convient difficilement pour des étudiants en master, et + si affinités) car elle permettait de sortir d'un stéréotype de genre, celui du littéraire = féminin, que notre ministère a d'ailleurs parfois contribuer à renforcer (Laura & Julien, on ne vous oublie pas !). Il reliait la chose à une analyse peut-être un peu rapide de la corrélation qu'on trouve souvent entre métier très féminisé et métier peu valorisé dans la société (secrétaire, infirmière, caissière comme dirait un ancien président de la FCPE, etc.), sauf qu'il est allé un peu vite en besogne en parlant de « symptôme » ou d' « affiner l'image parfois dégradée » par la « présence accrue d'hommes ».
Ça partait à mon avis d'une bonne intention, à savoir de dire que la parité, ça fonctionne dans les deux sens, et qu'une représentation sexuée équilibrée dans un métier permet de ne pas tomber dans les stéréotypes, et donc dans des raisonnements simplistes type « la littérature, c'est pour les gonzesses (et les tapettes, of course, mais c'est le même mode de pensée) ».
Mais je crois que Patrick Laudet s'est hélas pris les pieds dans le tapis et a construit un raisonnement très embrouillé qui laisse à penser que c'est de la faute des femmes si l'image du métier est dégradée, et qu'heureusement avec un arrivage de mâles tout frais, ça va aller mieux ! De même sur l'idée que s'il y a + d'hommes, alors automatiquement cela signifie que l'image du métier "s'améliore".
je ne crois donc pas que cela mérite de crier haro sur le Laudet. En revanche, ce serait intéressant que le propos soit clarifié et remis dans le bon ordre par son auteur, par exemple.
Il me semble évident que Patrick Laudet voulait se réjouir de la plus grande proportions d'hommes (et non de garçons, d'ailleurs, mot qui convient difficilement pour des étudiants en master, et + si affinités) car elle permettait de sortir d'un stéréotype de genre, celui du littéraire = féminin, que notre ministère a d'ailleurs parfois contribuer à renforcer (Laura & Julien, on ne vous oublie pas !). Il reliait la chose à une analyse peut-être un peu rapide de la corrélation qu'on trouve souvent entre métier très féminisé et métier peu valorisé dans la société (secrétaire, infirmière, caissière comme dirait un ancien président de la FCPE, etc.), sauf qu'il est allé un peu vite en besogne en parlant de « symptôme » ou d' « affiner l'image parfois dégradée » par la « présence accrue d'hommes ».
Ça partait à mon avis d'une bonne intention, à savoir de dire que la parité, ça fonctionne dans les deux sens, et qu'une représentation sexuée équilibrée dans un métier permet de ne pas tomber dans les stéréotypes, et donc dans des raisonnements simplistes type « la littérature, c'est pour les gonzesses (et les tapettes, of course, mais c'est le même mode de pensée) ».
Mais je crois que Patrick Laudet s'est hélas pris les pieds dans le tapis et a construit un raisonnement très embrouillé qui laisse à penser que c'est de la faute des femmes si l'image du métier est dégradée, et qu'heureusement avec un arrivage de mâles tout frais, ça va aller mieux ! De même sur l'idée que s'il y a + d'hommes, alors automatiquement cela signifie que l'image du métier "s'améliore".
je ne crois donc pas que cela mérite de crier haro sur le Laudet. En revanche, ce serait intéressant que le propos soit clarifié et remis dans le bon ordre par son auteur, par exemple.
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"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
Mon Blog
- User17706Bon génie
C'est très probablement exactement ça, oui.
- IphigénieProphète
Merci de le formuler aussi clairement!
Après, je soumets une interprétation psychanalytique: il voulait peut-être inconsciemment parler des femmes de la tête de l'EN et pas de la base?
Ah ben non après relecture il parle exclusivement de littéraires ;-)
Après, je soumets une interprétation psychanalytique: il voulait peut-être inconsciemment parler des femmes de la tête de l'EN et pas de la base?
Ah ben non après relecture il parle exclusivement de littéraires ;-)
- Reine MargotDemi-dieu
Celeborn a écrit:Comme quoi il est facile de s'emmêler les pinceaux sur les questions de genre alors qu'on est, je pense, animé des meilleures intentions.
Il me semble évident que Patrick Laudet voulait se réjouir de la plus grande proportions d'hommes (et non de garçons, d'ailleurs, mot qui convient difficilement pour des étudiants en master, et + si affinités) car elle permettait de sortir d'un stéréotype de genre, celui du littéraire = féminin, que notre ministère a d'ailleurs parfois contribuer à renforcer (Laura & Julien, on ne vous oublie pas !). Il reliait la chose à une analyse peut-être un peu rapide de la corrélation qu'on trouve souvent entre métier très féminisé et métier peu valorisé dans la société (secrétaire, infirmière, caissière comme dirait un ancien président de la FCPE, etc.), sauf qu'il est allé un peu vite en besogne en parlant de « symptôme » ou d' « affiner l'image parfois dégradée » par la « présence accrue d'hommes ».
Ça partait à mon avis d'une bonne intention, à savoir de dire que la parité, ça fonctionne dans les deux sens, et qu'une représentation sexuée équilibrée dans un métier permet de ne pas tomber dans les stéréotypes, et donc dans des raisonnements simplistes type « la littérature, c'est pour les gonzesses (et les tapettes, of course, mais c'est le même mode de pensée) ».
Mais je crois que Patrick Laudet s'est hélas pris les pieds dans le tapis et a construit un raisonnement très embrouillé qui laisse à penser que c'est de la faute des femmes si l'image du métier est dégradée, et qu'heureusement avec un arrivage de mâles tout frais, ça va aller mieux ! De même sur l'idée que s'il y a + d'hommes, alors automatiquement cela signifie que l'image du métier "s'améliore".
je ne crois donc pas que cela mérite de crier haro sur le Laudet. En revanche, ce serait intéressant que le propos soit clarifié et remis dans le bon ordre par son auteur, par exemple.
C'est aussi comme ça que je le comprends.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- LeclochardEmpereur
trompettemarine a écrit:nitescence a écrit:C'est étonnant que la parité fonctionne à sens unique : la féminisation de métiers ou de fonctions à dominante masculine et rarement voire jamais l'inverse ! Pourquoi ? Parce que les métiers à dominante féminine sont, à tort ou à raison, peu importe, considérés comme déclassés (notamment en ce qui concerne les salaires, puisque - c'est bien connu - le salaire féminin est forcément un salaire d'appoint)...
Je suis encore plus négative que toi. J'ai le sentiment tout simplement que les femmes sont considérées comme inférieures.
Cela s'améliore petit à petit... mais bon "Hein, ma p'tite dame, il en dit quoi votre mari ?"
Ce n'est pas que l'image des femmes soit dégradée (et partant de là, comme une maladie contagieuse tout ce qu'elles touchent), c'est qu'elles ne sont pas encore complètement montées en grade.
Ensuite, doublez le salaire des professeurs par deux ou trois d'un seul coup, vous allez voir comme l'attraction pour le métier va revenir.
Si quelqu'un a un ouvrage sérieux à me conseiller sur l'évolution du travail des femmes, je le lirai bien volontiers.
EDIT : suppression d'un passage hors sujet.
En général, quand on double, on multiplie par deux. Par trois, c'est autre chose.
Sans aller jusque là, débuter à 2000 euros nets serait un progrès indéniable et un symbole important. C'est difficile de savoir pourquoi il y a moins de candidats masculins (peut-être que les métiers liés à la culture sont dévalorisés par ex), mais c'est certain qu'une belle augmentation rendrait plus attirant l'enseignement.
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- JohnMédiateur
Le propos est certainement maladroit, et on peut plaider en ce sens ; mais enfin se tromper à ce point dans le choix des mots quand on est IG de Lettres et qu'on rédige le rapport du capes de lettres, c'est tout de même embêtant.
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"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- trompettemarineMonarque
Leclochard a écrit:trompettemarine a écrit:nitescence a écrit:C'est étonnant que la parité fonctionne à sens unique : la féminisation de métiers ou de fonctions à dominante masculine et rarement voire jamais l'inverse ! Pourquoi ? Parce que les métiers à dominante féminine sont, à tort ou à raison, peu importe, considérés comme déclassés (notamment en ce qui concerne les salaires, puisque - c'est bien connu - le salaire féminin est forcément un salaire d'appoint)...
Je suis encore plus négative que toi. J'ai le sentiment tout simplement que les femmes sont considérées comme inférieures.
Cela s'améliore petit à petit... mais bon "Hein, ma p'tite dame, il en dit quoi votre mari ?"
Ce n'est pas que l'image des femmes soit dégradée (et partant de là, comme une maladie contagieuse tout ce qu'elles touchent), c'est qu'elles ne sont pas encore complètement montées en grade.
Ensuite, doublez le salaire des professeurs par deux ou trois d'un seul coup, vous allez voir comme l'attraction pour le métier va revenir.
Si quelqu'un a un ouvrage sérieux à me conseiller sur l'évolution du travail des femmes, je le lirai bien volontiers.
EDIT : suppression d'un passage hors sujet.
En général, quand on double, on multiplie par deux. Par trois, c'est autre chose.
Sans aller jusque là, débuter à 2000 euros nets serait un progrès indéniable et un symbole important. C'est difficile de savoir pourquoi il y a moins de candidats masculins (peut-être que les métiers liés à la culture sont dévalorisés par ex), mais c'est certain qu'une belle augmentation rendrait plus attirant l'enseignement.
Je veux tellement qu'on m'augmente que je suis prête à accepter que le double de mon salaire soit l'équivalent de son triple. :fou:
- ycombeMonarque
Mathématiquement parlant, pour que le double de [ton] salaire soit l'équivalent de son triple, il faut que ton salaire soit égal à zéro.trompettemarine a écrit:
Je veux tellement qu'on m'augmente que je suis prête à accepter que le double de mon salaire soit l'équivalent de son triple. :fou:
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Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- User17706Bon génie
C'est une toute petite augmentation, ça
- LeclochardEmpereur
ycombe a écrit:Mathématiquement parlant, pour que le double de [ton] salaire soit l'équivalent de son triple, il faut que ton salaire soit égal à zéro.trompettemarine a écrit:
Je veux tellement qu'on m'augmente que je suis prête à accepter que le double de mon salaire soit l'équivalent de son triple. :fou:
Trompettemarine voulait dire que rien, c'est rien mais qu'en triplant ce rien, on a quelque chose. "C'est trois fois rien".
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- ZagaraGuide spirituel
C'est bien connu, dans notre société, qu'il faut avoir une paire de couilles pour être sérieux. Donc, selon ce Monsieur Couillu, l' "attractivité" d'un métier se mesure au nombre de couilles posées dessus et le manque de couilles est un signe grave d'incompétence et de dégradation de la qualité d'un métier. Pour Monsieur Couillu, l'enseignante c'est un peu la dame-pipi de la fonction publique : c'est bien qu'il y en ait (pour l'affichage et la "parité") mais il ne faut pas trop la voir et, surtout, il faut qu'elle parte pour laisser la place aux vraies couilles compétentes. Au fond, toute professoresse n'est jamais qu'une "maîtresse en puissance", pour Monsieur Couillu. Ne dit-on pas, d'ailleurs, "Maître de Conférence" et pas "Maîtresse de Conférence", afin de ne pas "dégrader le métier" en faisant bien entendre les couilles de la détentrice ?
Cette Vérité logique, qu'on pourrait appeler le Théorème de la Couille, exprimée, je me dois de poser une question, d'une gravité telle qu'il me faut tirer ma pipe et plisser le front pour la poser : les hommes ne possédant, pour une raison ou une autre, qu'une ou pas de couilles dégradent-ils le métier d'enseignant ? Et surtout, le monocouillu dégrade-t-il seulement moitié moins le métier que le non-couillu ?
Cette Vérité logique, qu'on pourrait appeler le Théorème de la Couille, exprimée, je me dois de poser une question, d'une gravité telle qu'il me faut tirer ma pipe et plisser le front pour la poser : les hommes ne possédant, pour une raison ou une autre, qu'une ou pas de couilles dégradent-ils le métier d'enseignant ? Et surtout, le monocouillu dégrade-t-il seulement moitié moins le métier que le non-couillu ?
- trompettemarineMonarque
ycombe a écrit:Mathématiquement parlant, pour que le double de [ton] salaire soit l'équivalent de son triple, il faut que ton salaire soit égal à zéro.trompettemarine a écrit:
Je veux tellement qu'on m'augmente que je suis prête à accepter que le double de mon salaire soit l'équivalent de son triple. :fou:
Vraiment pas douée en maths, je suis...
EDIT : On me souffle... zéro ou l'infini !
Mais là, on est à la limite du raisonnable !
- LaotziSage
Cela a, en tous les cas, suscité une pétition (sans origine bien claire) : https://www.change.org/p/najat-vallaud-belkacem-pour-l-%C3%A9galit%C3%A9-dans-l-enseignement-contre-le-sexisme-du-rapport-du-capes
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"Trouvez donc bon qu'au lieu de vous dire aussi, adieu comme autrefois, je vous dise, adieu comme à présent."
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