André Canvel, délégué prévention Violences : "Nous disposons désormais de deux baromètres".

Le successeur d'Eric Debarbieux à la tête de l'observatoire annoncé par Peillon qui n'en est finalement pas un, et à la tête de la délégation interministérielle qui ne l'est plus non plus, a des idées, et il en fait part dans cette vidéo :

Ah oui...
Harcèlement entre pairs dans le secondaire, harcèlement parents/enseignants dans le primaire.
Tiens donc. Comme ça on évite le plus délicat...
Et en croisant l'objectif et le subjectif, on passe du quanti au quali.
On ne voit toujours pas comment.
Il va observer encore longtemps ?

Si on coupe les 40 premières secondes, on peut mettre ce discours sur n'importe quel sujet scolaire. Novlangue communicationnelle : "impacter", "impact" (on va frapper les établissements scolaires ?), "micro-phénomènes", "à la fois dans le court, moyen et long terme" (ok, comme tout sujet donc). http://pipotronic.com/


Ses "faits avérés" sont seulement des "cas graves", il faudrait qualifier ce qu'est un "cas grave". De la violence jusqu'au sang a minima ? Du coup si j'étais au ministère je n'aurais pas l'impression qu'il y ait beaucoup de violence, puisque la plupart des cas ne remontent pas.
Ensuite il dit que tout le reste, tout ce qui ne remonte pas au ministère, est faux. Puisque c'est "subjectif" et ne "relève pas de faits avérés", c'est un "ressenti". Donc si j'ai un "cas non grave" chaque jour (mettons des injures), ça ne mérite pas de remonter ; et quand l'enquête arrive et que je leur dis que je suis insultée chaque jour, on me répondra : "nuance, vous vous sentez insultée. On va noter ça ne vous inquiétez pas : "ressenti non fondé de violence". Merci au revoir !"

S'ils l'ont mis là c'est qu'il maîtrise la langue de bois. Rien à analyser, c'est plié.
Consternant.

Celadon a écrit:S'ils l'ont mis là c'est qu'il maîtrise la langue de bois. Rien à analyser, c'est plié.
Consternant.

Remplacer un universitaire reconnu internationalement pour la qualité de ses travaux sur les violences à l'école, qui a été d'ailleurs un des principaux artisans de la reconnaissance de la gravité du problème (et de sa sous-mesure statistique) depuis les années 1990, par un IGEN qui doit au moins partiellement son poste à sa conformité à l'institution et au Ministère, c'était en effet plié.

Comme si (se) cacher le réel allait contribuer en quoi que ce soit à combattre le pourrissement d'une partie des établissements par les violences des élèves.

Bon, le premier baromètre, je comprends.
Mais le deuxième, où va-t-il le mettre, hein ?

:dehors2:

Dommage que tu sois déjà dehors...

Celadon a écrit:Dommage que tu sois déjà dehors...

pourquoi donc ? :hypo:

Donc il y a des idées ???

Avoue que ta question mérite réponse.
Mèzorchart.

Le passage sur le climat scolaire est un modèle du genre !
Bon, et donc, de quoi on parle au juste (quelqu'un a entendu une définition ou des exemples de faits ?) et que va-t-on faire ? Ben on ne sait toujours pas, on a juste planté deux baromètres, mais on ne sait pas où !

Pseudo a écrit:Le passage sur le climat scolaire est un modèle du genre !
Bon, et donc, de quoi on parle au juste (quelqu'un a entendu une définition ou des exemples de faits ?) et que va-t-on faire ? Ben on ne sait toujours pas, on a juste planté deux baromètres, mais on ne sait pas où !

Ah ! Voilà ! Je savais bien que je posais les bonnes questions ! :lol:

André Canvel:"La victime est un acteur qui a un ressenti subjectif".
Ai-je bien compris?

LemmyK a écrit:André Canvel:"La victime est un acteur qui a un ressenti subjectif".
Ai-je bien compris?

Ben oui, c'est comme un coup de boule dans la tronche, c'est juste une relation d'inter-subjectivité :-)

Déjà prenons acte que la victime est un acteur. Pas un oxymore. Non, pas du tout.
C'est peut-être pour insinuer qu'elle l'a bien cherché ?
Et puis ce qu'elle ressent, hein, comme ce n'est que du subjectif, ce n'est pas crédible.
Et allez donc ! Circulez, y a rien à voir.
Pour un observatoire, c'est fort. Très fort.

LemmyK a écrit:André Canvel:"La victime est un acteur qui a un ressenti subjectif".
Ai-je bien compris?

Plus c'est gros et débile, plus ça passe...

Bon, ce n'est pas du français (en tout cas, pas selon mes exigences) mais on comprend ce que ça veut dire, quand même. Je n'ai pas prêté attention au contexte, mais selon toute probabilité, il s'agit d'une incitation à se rendre capable d'épouser le point de vue de la victime, et à ne pas se contenter d'une simple description extérieure des faits. Non ?

Si. C'est patent.

C'est affligeant.