- monseigneurHabitué du forum
AP, EPI et autres gadgets... Dans quelques années il n'en restera rien (et c'est peut-être tant mieux). Le résultat sera que les heures de cours auront diminué, et les options auront disparu, tout cela pour faire des économies.
Dans cette mascarade, les pédagos pro-réforme sont les idiots utiles (désolé pour l'expression) des libéraux au pouvoir qui veulent tout simplement que l'Etat coûte moins cher. Qu'ils soient remerciés par des maroquins et des promotions est donc fort logique.
Dans cette mascarade, les pédagos pro-réforme sont les idiots utiles (désolé pour l'expression) des libéraux au pouvoir qui veulent tout simplement que l'Etat coûte moins cher. Qu'ils soient remerciés par des maroquins et des promotions est donc fort logique.
- User17706Bon génie
Il me semble également que l'ampleur sans précédent de la violence institutionnelle subie par la profession est l'une des choses sur lesquelles on n'a, très loin de là, pas assez insisté.laMiss a écrit:Je parlais de violence institutionnelle. Simplement tu ne peux pas demander aux collègues de subir et de tout contenir en eux indéfiniment. Les gens s'expriment (enfin, dans certaines formations, il y aurait à redire sur la liberté de parole), et tout le monde s'en contrefiche. Au bout d'un moment, certains craquent.
Qu'on puisse en arriver à insulter quelqu'un, c'est toujours triste et déplorable dans l'absolu. Mais les gens sont poussés à bout et n'ont pas NVB ou un autre représentant sous la main pour lui dire ses quatre vérités, étant donné que ces gens refusent de débattre avec les enseignants. Un peu comme certains collègues qui bloquent les autres sur les réseaux dès qu'on argumente...Suivez mon regard.
Bref, est-ce vraiment si dur à comprendre ?
- ben2510Expert spécialisé
Rendash a écrit:Ben, évidemment, si tu zappes la moitié du texte, tu peux réussir à me faire dire à peu près tout et n'importe quoi. Ce n'est pas très honnête, comme procédé, c'est pourquoi je préfère penser que tu as, effectivement, mal lu, ou lu trop vite.
Rendash, tu deviens vulgaire.
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On fait la science avec des faits, comme on fait une maison avec des pierres : mais une accumulation de faits n'est pas plus une science qu'un tas de pierres n'est une maison. Henri Poincaré La notion d'équation différentielle est le pivot de la conception scientifique du monde. Vladimir Arnold
- IphigénieProphète
Évidemment.PauvreYorick a écrit:Il me semble également que l'ampleur sans précédent de la violence institutionnelle subie par la profession est l'une des choses sur lesquelles on n'a, très loin de là, pas assez insisté.laMiss a écrit:Je parlais de violence institutionnelle. Simplement tu ne peux pas demander aux collègues de subir et de tout contenir en eux indéfiniment. Les gens s'expriment (enfin, dans certaines formations, il y aurait à redire sur la liberté de parole), et tout le monde s'en contrefiche. Au bout d'un moment, certains craquent.
Qu'on puisse en arriver à insulter quelqu'un, c'est toujours triste et déplorable dans l'absolu. Mais les gens sont poussés à bout et n'ont pas NVB ou un autre représentant sous la main pour lui dire ses quatre vérités, étant donné que ces gens refusent de débattre avec les enseignants. Un peu comme certains collègues qui bloquent les autres sur les réseaux dès qu'on argumente...Suivez mon regard.
Bref, est-ce vraiment si dur à comprendre ?
Sinon on peut se demander ce que fait un comité aussi pléthorique pour "l'innovation" scolaire. D'autant que l'important n'est pas l'innovation ou le conservatisme mais l'efficacité en fin de compte. Notez bien qu'on pourrait ainsi créer un nouveau comité de quarante sommités zintellectuellement correctes pour "l'efficacité réelle de l'innovation pédagogique ": mais trouvera-t-on autant de soutiens à la réforme?
Erratum: c'est vrai que ce sont gens à assumer de multiples casquettes simultanées : la foi permet la multiplication des brioches.
- DaphnéDemi-dieu
Audrey a écrit:Ouais enfin même ça, c'est compliqué... disons que je prends le peu de bonheur que je trouve où je peux...
Je découvre Audrey.
Alors tant mieux
- RendashBon génie
Iphigénie a écrit:
Erratum: c'est vrai que ce sont gens à assumer de multiples casquettes simultanées : la foi permet la multiplication des brioches.
Ha, non, on avait dit "on n'attaque pas le physique" :schmoll:
_________________
"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- AudreyOracle
Daphné a écrit:Audrey a écrit:Ouais enfin même ça, c'est compliqué... disons que je prends le peu de bonheur que je trouve où je peux...
Je découvre Audrey.
Alors tant mieux
Ouais... mais c'est surtout très compliqué.
- CeladonDemi-dieu
Allez, on reste calme :
http://www.lepoint.fr/economie/constat-accablant-de-la-cour-des-comptes-sur-la-fonction-publique-territoriale-11-10-2016-2075142_28.php
http://www.lepoint.fr/economie/constat-accablant-de-la-cour-des-comptes-sur-la-fonction-publique-territoriale-11-10-2016-2075142_28.php
- vyneilNiveau 5
Tellement vrai...monseigneur a écrit:AP, EPI et autres gadgets... Dans quelques années il n'en restera rien (et c'est peut-être tant mieux). Le résultat sera que les heures de cours auront diminué, et les options auront disparu, tout cela pour faire des économies.
Beaucoup moins d'accord. Pour moi, ces pédagogistes excessifs ne sont pas idiots du tout. Ils n'ont pas foi en leurs idées (comment pourraient-ils?) mais ont, au contraire, pleinement conscience de la petite carotte qui les attend.monseigneur a écrit:Dans cette mascarade, les pédagos pro-réforme sont les idiots utiles (désolé pour l'expression) des libéraux au pouvoir qui veulent tout simplement que l'Etat coûte moins cher. Qu'ils soient remerciés par des maroquins et des promotions est donc fort logique.
J'en veux pour preuve, dans mon collège, les plus pro-réforme n'ont qu'une seule idée derrière la tête: filer vers un lycée. Alors, pourquoi ne pas vouloir appliquer leurs si belles idées en restant au collège et en allant tous les jours au charbon ?
Le corps d'inspection a toujours été recruté ainsi: des pédago-gos avec des idé-dées qu'ils n'ont surtout jamais envie d'appliquer.
- gauvain31Empereur
Le(s) ver(s) est dans le fruit. Le problème est comment se débarrasser des vers sans toucher au fruit ?? La résolution de ce problème se fera je crois dans la douleur
- ZagaraGuide spirituel
En France on a un cycle :
1. Raser la table
2. Fondation d'un nouveau système plus juste que l'ancien
3. Demandes de nombre de gens pour obtenir des privilèges, des niches, des avantages dans le nouveau système
4. Enkystement des privilégiés et multiplication des privilèges catégoriels
5. Système devenu corrompu et inégalitaire, bouillonnement social/politique
6. Reprendre à l'étape 1.
On n'arrive pas à faire des évolutions graduelles qui vont vers plus d'égalité ou de justice sociale, un peu comme les Anglais qui modernisent peu à peu, par petits touches, la chambre des lords. Au contraire, on a conservé un esprit d'Ancien Régime, fait de rentes et de privilèges : chacun veut un avantage catégoriel et lorgne sur ceux de son voisin en le traitant "d'assisté" ou de "privilégié". Beaucoup obtiennent ces avantages catégoriels, jusqu'à rendre le système donné inégalitaire et troué. Ce qui crée des frustrations dans tous les sens, des inégalités et finit par faire imploser les règles du jeu. Mais le système suivant, pensé au départ comme plus égalitaire, subit, en quelques dizaines d'années, le même sort. C'est une sorte de malédiction culturelle française qui force à tout refonder tous les 30 ou 40 ans.
1. Raser la table
2. Fondation d'un nouveau système plus juste que l'ancien
3. Demandes de nombre de gens pour obtenir des privilèges, des niches, des avantages dans le nouveau système
4. Enkystement des privilégiés et multiplication des privilèges catégoriels
5. Système devenu corrompu et inégalitaire, bouillonnement social/politique
6. Reprendre à l'étape 1.
On n'arrive pas à faire des évolutions graduelles qui vont vers plus d'égalité ou de justice sociale, un peu comme les Anglais qui modernisent peu à peu, par petits touches, la chambre des lords. Au contraire, on a conservé un esprit d'Ancien Régime, fait de rentes et de privilèges : chacun veut un avantage catégoriel et lorgne sur ceux de son voisin en le traitant "d'assisté" ou de "privilégié". Beaucoup obtiennent ces avantages catégoriels, jusqu'à rendre le système donné inégalitaire et troué. Ce qui crée des frustrations dans tous les sens, des inégalités et finit par faire imploser les règles du jeu. Mais le système suivant, pensé au départ comme plus égalitaire, subit, en quelques dizaines d'années, le même sort. C'est une sorte de malédiction culturelle française qui force à tout refonder tous les 30 ou 40 ans.
- RendashBon génie
vyneil a écrit:
Beaucoup moins d'accord. Pour moi, ces pédagogistes excessifs ne sont pas idiots du tout. Ils n'ont pas foi en leurs idées (comment pourraient-ils?) mais ont, au contraire, pleinement conscience de la petite carotte qui les attend.
J'en veux pour preuve, dans mon collège, les plus pro-réforme n'ont qu'une seule idée derrière la tête: filer vers un lycée. Alors, pourquoi ne pas vouloir appliquer leurs si belles idées en restant au collège et en allant tous les jours au charbon ?
Je pense au contraire que certains sont sincèrement convaincus d'être dans le vrai. Un Watrelot ou un Fillion, par exemple, sont sans aucun doute de bonne foi. Bon, Watrelot n'a pas à subir les conséquences de la réforme qu'il a soutenue, donc le dicton selon lequel les conseilleurs ne sont pas les payeurs s'applique pleinement, mais il a au moins le mérite de la cohérence. Fillion bosse, sauf erreur de ma part, dans un collège pas plus favorisé que les miens.
Mais dans tous les cas, ils ont un melon suffisamment énorme pour être à ce point persuadés de détenir la vérité qu'ils sont prêts à l'imposer à leurs collègues. Ils ne sont pas idiots, certes ; mais leur prétention est sans bornes. Je comprends bien la volonté de montrer ce qu'on fait, et éventuellement de le faire partager au plus grand nombre possible ; mais imposer, c'est gonflé. Alors, en général, ils répondent "on n'impose rien, seuls les volontaires font" (cf. Laurent Fillion, dans le collège duquel ça semble être le cas, mais qui oublie allègrement que dans un certain nombre de collèges, les équipes sont renouvelées quasiment en totalité chaque année ), ou "20% c'est pas grand chose" (c'est déjà trop quand c'est quelque chose en quoi on ne croit pas, voire dont on pense que c'est nocif), ou, pire, "Pourquoi pas ? chiche! Essayez toujours ! " (Mila Saint Anne, ici même). Je ne sais pas s'ils sont bons dans leur job, je pars du principe que oui et que je n'ai pas à en juger ; je n'arrive pas à comprendre pourquoi ils se sentent autorisés à se mêler de mon travail et de mes pratiques.
Et on n'a toujours aucune réponse sur ce qu'ils pensent du sort fait aux collègues de LC et d'allemand. Ce qui est pire que de leur cracher dessus comme la ministre l'a fait, c'est de les ignorer aujourd'hui.
_________________
"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- tschaiNiveau 7
On a non plus toujours aucune réponse rationnelle sur le fait d'imposer les changements liés à la réforme sur les 4 niveaux du collège en même temps. Fort péremptoire puis ensuite muette, Mme Saint-Anne n'a su trouver comme argument que la nécessité de prévoir d'un seul coup les progressions sur tous les niveaux par cycle (fameuse répartition curriculo-spiralaire). Comme si prévoir ce que nous devions faire sur trois ans était contradictoire avec le fait de l'introduire ensuite année par année, par niveau (5ème et CM1, puis 4ème et CM2, enfin 6ème et 3ème).Rendash a écrit:
Et on n'a toujours aucune réponse sur ce qu'ils pensent du sort fait aux collègues de LC et d'allemand. Ce qui est pire que de leur cracher dessus comme la ministre l'a fait, c'est de les ignorer aujourd'hui.
Bref, on nous donne des leçons de pédagogisme et on nous trimballe quand les vrais débats sont posés... Echec programmé.
- User21929Expert
Toujours le même problème, on tape sur les fonctionnaires mais ce sont les politiques les responsables en ayant créé cette technostructure.Celadon a écrit:Allez, on reste calme :
http://www.lepoint.fr/economie/constat-accablant-de-la-cour-des-comptes-sur-la-fonction-publique-territoriale-11-10-2016-2075142_28.php
Exemple : en octobre un collègue électricien (ATOSS) ne peut plus changer un tube fluo sans en avoir eu l'ordre du gestionnaire qui a bien reçu la demande du professeur validé par le CdE. Mais comme il n'a plus de tube fluo il doit redemander à ce même gestionnaire où en est la commande de l'année dernière. Mais il n'y a plus de crédit, donc il faut passer par un vote au CA pour un mouvement exceptionnel de crédit surtout que les jours diminuent en ce moment. Mais le CA ce n'est pas avant fin décembre au mieux. Et pendant ce temps là le collègue ATOSS ne fait rien... on ne se gênera pas de lui reprocher sans doute bientôt lors de son entretien annuel, tintin pour son avancement cette année ! De tout façon à force d'attendre les jours ont rallongé, plus besoin de lumière, au CA de juin le gestionnaire se vante alors d'avoir fait des économies sur le budget "tube fluo". Il mérite donc une prime. Mais ou est donc passé l'argent du transfert budgétaire voté en mars ? Tient, le gestionnaire a une nouvelle lampe de bureau, elle fait chargeur pour son Ifone 7.
Toute ressemblance avec blabla bla blablabla...
- ChamilNiveau 9
Celadon a écrit:Et ce n'est pas le seul...Philippe Watrelot lui-même se montre, sur le blog qu'il tient depuis 2004, un soutien indéfectible à la politique menée par Najat Vallaud-Belkacem.
Celle-ci vient donc de le nommer président du Cniré, le Conseil national de l'innovation pour la réussite éducative, installé en avril 2013 par Vincent Peillon, alors ministre de l'Éducation nationale.
La suite ici :
http://www.lepoint.fr/editos-du-point/sophie-coignard/coignard-najat-vallaud-belkacem-la-politique-du-remerciement-10-10-2016-2074752_2134.php
Encore un comité Théodule qui fait doublon avec ce qui existe déjà (IFE, CNESCO, CSP, DEGSCO) et dont l'apport en termes de recherche est à peu près égal à zéro. Mais bon, venant de gens convaincus d'avoir la vérité pédagogique suprême, rien n'est étonnant.
- jésusFidèle du forum
Whypee a écrit:Toujours le même problème, on tape sur les fonctionnaires mais ce sont les politiques les responsables en ayant créé cette technostructure.Celadon a écrit:Allez, on reste calme :
http://www.lepoint.fr/economie/constat-accablant-de-la-cour-des-comptes-sur-la-fonction-publique-territoriale-11-10-2016-2075142_28.php
Exemple : en octobre un collègue électricien (ATOSS) ne peut plus changer un tube fluo sans en avoir eu l'ordre du gestionnaire qui a bien reçu la demande du professeur validé par le CdE. Mais comme il n'a plus de tube fluo il doit redemander à ce même gestionnaire où en est la commande de l'année dernière. Mais il n'y a plus de crédit, donc il faut passer par un vote au CA pour un mouvement exceptionnel de crédit surtout que les jours diminuent en ce moment. Mais le CA ce n'est pas avant fin décembre au mieux. Et pendant ce temps là le collègue ATOSS ne fait rien... on ne se gênera pas de lui reprocher sans doute bientôt lors de son entretien annuel, tintin pour son avancement cette année ! De tout façon à force d'attendre les jours ont rallongé, plus besoin de lumière, au CA de juin le gestionnaire se vante alors d'avoir fait des économies sur le budget "tube fluo". Il mérite donc une prime. Mais ou est donc passé l'argent du transfert budgétaire voté en mars ? Tient, le gestionnaire à une nouvelle lampe de bureau, elle fait chargeur pour son Ifone 7.
Toute ressemblance avec blabla bla blablabla...
- CeladonDemi-dieu
Aïe, serait-ce le mode de fonctionnement le plus répandu ? Sûrement, puisque encouragé...
- gauvain31Empereur
Zagara a écrit:En France on a un cycle :
1. Raser la table
2. Fondation d'un nouveau système plus juste que l'ancien
3. Demandes de nombre de gens pour obtenir des privilèges, des niches, des avantages dans le nouveau système
4. Enkystement des privilégiés et multiplication des privilèges catégoriels
5. Système devenu corrompu et inégalitaire, bouillonnement social/politique
6. Reprendre à l'étape 1.
On n'arrive pas à faire des évolutions graduelles qui vont vers plus d'égalité ou de justice sociale, un peu comme les Anglais qui modernisent peu à peu, par petits touches, la chambre des lords. Au contraire, on a conservé un esprit d'Ancien Régime, fait de rentes et de privilèges : chacun veut un avantage catégoriel et lorgne sur ceux de son voisin en le traitant "d'assisté" ou de "privilégié". Beaucoup obtiennent ces avantages catégoriels, jusqu'à rendre le système donné inégalitaire et troué. Ce qui crée des frustrations dans tous les sens, des inégalités et finit par faire imploser les règles du jeu. Mais le système suivant, pensé au départ comme plus égalitaire, subit, en quelques dizaines d'années, le même sort. C'est une sorte de malédiction culturelle française qui force à tout refonder tous les 30 ou 40 ans.
Je pense la nature humaine est ainsi faite, tout le monde en veut un peu plus que l'autre:on peut créer un système plus juste et plus équitable à condition d'avoir un très bon contre-pouvoir totalement indépendant. Il pourrait y avoir une stabilité, mais elle serait non pas statique, mais dynamique à savoir que dès lors qu'il y a une petit entorse aux principes élémentaires d'égalité ou de liberté on puisse réagir fortement. Je ne me remets toujours pas de l'inégal accès aux classe bilangue en 6ème en fonction de l'académie d'origine. Au nom de quoi les élèves parisiens seraient-ils plus avantagés? La ministre a parlé de "singularité territoriale". Dans un système sain, on n'aurait pas laissé passer ce genre de mesure. Et j'inclus les médias qui auraient reprendre la ministre sur ce point précis qui est antirépublicain. Il y a une forfaiture intellectuelle et morale qui décrédibilise toute l'institution et en premier les enseignants car c'est nous qui sommes le visibles au yeux du grand public. Imaginerait-on des manifestations nationales contre Florence Robine , des inspecteurs? Non, car les loups sont masqués et bien masqués. Cette réforme du collège n'a fait que mettre en exergue cette forfaiture.
L'essentiel est de changer, tout le temps changer pour montrer ou faire croire que l'on maîtrise la situation d'en haut. Tant qu'il n'y aura pas un véritable contre-pouvoir au sein de l'Education nationale, ce ministère va pouvoir continuer à naviguer à vue pour le profit de quelques-uns, mais certainement pas pour celui des élèves qui au final seront les plus maltraités avec les enseignants bien sûr.
- laMissSage
tschai a écrit: On a non plus toujours aucune réponse rationnelle sur le fait d'imposer les changements liés à la réforme sur les 4 niveaux du collège en même temps. Fort péremptoire puis ensuite muette, Mme Saint-Anne n'a su trouver comme argument que la nécessité de prévoir d'un seul coup les progressions sur tous les niveaux par cycle (fameuse répartition curriculo-spiralaire).
L'IA que j'ai vu a avoué que c'était juste une question de calendrier politique.
_________________
Si rien n'est décidé, ce sera à chacun d'entre nous de décider en conscience.
- ylmExpert spécialisé
Mon IPR a dit la même chose.laMiss a écrit:tschai a écrit: On a non plus toujours aucune réponse rationnelle sur le fait d'imposer les changements liés à la réforme sur les 4 niveaux du collège en même temps. Fort péremptoire puis ensuite muette, Mme Saint-Anne n'a su trouver comme argument que la nécessité de prévoir d'un seul coup les progressions sur tous les niveaux par cycle (fameuse répartition curriculo-spiralaire).
L'IA que j'ai vu a avoué que c'était juste une question de calendrier politique.
- SheldonNiveau 9
Quand l'éducation sortira-t-elle enfin de la politique ???
Il faut un organisme indépendant, financé par l'état et plus de ministère.
Avec des gens intelligents dedans, qui consultent, des profs, etc... Un truc qui fonctionne avec bon sens sans viser des élections ou je ne sais quoi d'autre.
Votez pour moi :-)
Il faut un organisme indépendant, financé par l'état et plus de ministère.
Avec des gens intelligents dedans, qui consultent, des profs, etc... Un truc qui fonctionne avec bon sens sans viser des élections ou je ne sais quoi d'autre.
Votez pour moi :-)
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" En tant que Physicien, j'ai une connaissance étendue de l'Univers et de tout ce qu'il contient." - Moi
- ZagaraGuide spirituel
Le "bon sens" ça n'existe pas ; chaque parti a son "bon sens" et, étrangement, ces "bons sens" sont contradictoires entre eux.
L'éducation est un sujet qui fait évidemment partie du politique et doit être rattaché aux structures démocratiques : c'est bien la majorité qui doit décider de la gestion et des orientations de l'école, après débat et constitution de ladite majorité. La rendre "indépendante", et donc technocratique, c'est le meilleur moyen de la voir devenir non-démocratique.
L'éducation est un sujet qui fait évidemment partie du politique et doit être rattaché aux structures démocratiques : c'est bien la majorité qui doit décider de la gestion et des orientations de l'école, après débat et constitution de ladite majorité. La rendre "indépendante", et donc technocratique, c'est le meilleur moyen de la voir devenir non-démocratique.
- CondorcetOracle
Et si la majorité se trompait (ou qu'elle affrontait une forte opposition comme en 1984) ?
- ZagaraGuide spirituel
Ce n'est pas la question. La démocratie ne crée pas raison, elle crée accord et cessation de conflit. Ce n'est pas parce que l'opinion majoritaire l'emporte qu'elle a "raison", simplement l'opinion minoritaire accepte, après débat, après avoir défendu sa position, après avoir tenté de convaincre et de créer une majorité, mais avoir raté, d'appliquer la loi qui remporte l'appui de la majorité. La démocratie permet donc de régler un conflit entre des idées opposées grâce au principe de la majorité qui l'emporte sur la minorité (majorité mouvante se reconstituant à chaque question ; c'est une majorité d'opinion), car appliquer ce qui remporte l'adhésion du plus grand nombre est plus acceptable que d'appliquer une loi n'emportant que l'adhésion d'une minorité. C'est étrange qu'on ait à rappeler ça, c'est quand même la base du principe démocratique.
Et évidemment, par "majorité" je n'entends pas le terme journalistique de "le parti majoritaire à l'assemblée nationale", définition étriquée et bête. La majorité est fluide, il s'agit de l'opinion majoritaire au sein du peuple sur chaque question. D'où le fait qu'un gouvernement puisse être mis en minorité par divers moyens au cours de sa mandature, cas qui n'est pas suffisamment pris en charge par notre Constitution soit dit en passant.
Et évidemment, par "majorité" je n'entends pas le terme journalistique de "le parti majoritaire à l'assemblée nationale", définition étriquée et bête. La majorité est fluide, il s'agit de l'opinion majoritaire au sein du peuple sur chaque question. D'où le fait qu'un gouvernement puisse être mis en minorité par divers moyens au cours de sa mandature, cas qui n'est pas suffisamment pris en charge par notre Constitution soit dit en passant.
- SheldonNiveau 9
" On peu décider de la gestion et des orientations de l'école, après débat " sans que cela n'ai aucun rapport avec la politique, PS et compagnie.
On peut avoir un organisme indépendant mais qui consulte (en majorité les profs, mais pas seulement) et qui organise des votes sur des décisions qui le nécessitent.
C'est juste un avis d'un prof de Physique, effectivement, je n'y connais rien mais j'imagine que cela doit quand même être possible et pas trop mauvais.
En tout cas, surement infiniment moins nul que ce que l'on a pour le moment... ! Comment faire pire ?
On peut avoir un organisme indépendant mais qui consulte (en majorité les profs, mais pas seulement) et qui organise des votes sur des décisions qui le nécessitent.
C'est juste un avis d'un prof de Physique, effectivement, je n'y connais rien mais j'imagine que cela doit quand même être possible et pas trop mauvais.
En tout cas, surement infiniment moins nul que ce que l'on a pour le moment... ! Comment faire pire ?
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- Réforme des rythmes scolaires : Vichy et Montluçon abandonnent à leur tour et "suspendent" la réforme !
- Réforme de l'orthographe : le bras de fer entre Najat Vallaud-Bekacem et l'Académie française continue.
- Rythmes scolaires : Savigny-sur-Orge refuse à son tour d'appliquer la réforme en 2014 - "C'est un tollé général".
- Notre ministre nous remercie.
- Farida Belghoul remercie Benoît Hamon d'avoir suivi les revendications de "la convergence islamo-catholique".
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