- gauvain31Empereur
Bussy a écrit:
L'idée qui a fait consensus (à une exception près), c'est justement qu'il faut harmoniser nos pratiques pour plus de cohérence auprès des élèves. Or, une très large majorité veut abandonner les notes au profit des compétences, étant donné qu'il faudra déjà remplir les bilans de compétences en fin de cycle.
C'est une incitation insidieuse. Décourager en épuisant les enseignants pour leur forcer la main..... Les collègues sont-ils réellement pro compétences où est-ce une façon de corriger plus vite ?
- monseigneurHabitué du forum
C'est terrible cette histoire de suppression des notes : les profs veulent des notes, les parents veulent des notes, les élèves veulent des notes... mais il se trouve des gens pour penser à leur place et décréter qu'il ne faut plus mettre de notes !
- gauvain31Empereur
monseigneur a écrit:C'est terrible cette histoire de suppression des notes : les profs veulent des notes, les parents veulent des notes, les élèves veulent des notes... mais il se trouve des gens pour penser à leur place et décréter qu'il ne faut plus mettre de notes !
Oui c'est ce que nous avait dit notre IPR en 2010 lors de la présentation des nouveaux programmes de lycée en SVT. Ils voulaient déjà supprimer les notes. Elle nous avait dit que la pression des parents était énorme pour maintenir les notes. Et qu'en France on n'était pas encore "mature" pour évaluer sans note.
- RendashBon génie
gauvain31 a écrit: Autant se concentrer sur ce que tu fait en classe. Point.
...jusqu'à ce qu'une fumisterie de conseil bidule se mêle de ce que tu fais en classe, au nom d'une prétendue liberté pédagogique qui n'existe que pour ceux qui tiennent le manche et s'en servent pour imposer leurs pratiques, qu'elles soient judicieuses ou non (là n'est pas la question) à leurs collègues.
Faut quand même avoir un sacré melon pour se croire à ce point au-dessus des autres qu'on veuille leur imposer sa propre façon de faire. Je n'arrive pas à m'y faire, à cette prétention.
Elyas a écrit:Rendash a écrit:
Le projet d'établissement est une belle fumisterie, qui permet en l'occurrence de contraindre des collègues à travailler de telle ou telle façon.
La fumisterie date de 1990, au passage. Cela a juste 26 ans et les collègues semblent souvent tomber des nues quand ils découvrent la réalité.
Connaître le cadre juridique de notre profession, c'est un peu la base. Cela permet d'éviter de s'en prendre plein la figure. Cela a aussi protégé des collègues qui faisaient des expérimentations proches du GRIP ou du collège modulaire.
Le projet d'établissement, si les collègues sont un peu dégourdis, volontaires et solidaires permet de lancer des projets que l'institution n'aime pas trop dans ses dogmes.
Après, comme d'habitude dans l'EN, c'est une mesure qui entre dans un cadre mal fait car avec les équipes constituées au hasard des rencontres, les TZR et cie, les contraintes du projet d'établissement peuvent rentrer dans une logique inhumaine pour les personnels.
Ha, mais là-dessus, je te rejoins à cent pour cent. J'en passe, des nuits et des weekends, à faire le boulot de ces fumistes de formateurs de l'ESPE de Lyon, qui n'ont pas daigné dire un mot sur les cadres juridiques, qu'ils ne connaissaient de toute façon pas. Bon, 26 ans ou 3, pour moi c'est pareil, tu t'en doutes
Je suis donc d'accord que c'est très bien que ça protège la liberté pédagogique, et que ça permette de mener des expérimentations. Comme je suis tout à fait pour qu'on facilite les choses aux collègues amateurs de projets truc ou d'EPI machins.
Dès qu'il s'agit d'obliger les autres à procéder de la sorte, là, non, ça devient indéfendable. J'ai gueulé comme un putois au sujet de la réforme et des EPI & AP qui, quoi qu'en aient pu dire certains menteurs, ne ressortit pas partout au volontariat ; idem pour imposer une méthode d'évaluation, quelle qu'elle soit d'ailleurs.
Collège REP +, cinq professeurs d'histoire-géographie, quatre nouveaux, et c'est comme ça tous les ans ; qui osera dire que le projet d'établissement ou les équipes machins ont le moindre sens ? Alors, oui, on peut toujours prétendre que le projet sert de guide malgré le turn-over des équipes. Je dis, moi, que les mouches ne méritent pas ça, et qu'à partir du moment où on contraint à quoi que ce soit, c'est une mauvaise chose.
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- ErgoDevin
On ferait mieux de supprimer l'évaluation, vu que c'est ça le problème de fond.
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"You went to a long-dead octopus for advice, and you're going to blame *me* for your problems?" -- Once Upon a Time
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- vigaNeoprof expérimenté
gauvain31 a écrit:Bussy a écrit:
L'idée qui a fait consensus (à une exception près), c'est justement qu'il faut harmoniser nos pratiques pour plus de cohérence auprès des élèves. Or, une très large majorité veut abandonner les notes au profit des compétences, étant donné qu'il faudra déjà remplir les bilans de compétences en fin de cycle.
C'est une incitation insidieuse. Décourager en épuisant les enseignants pour leur forcer la main..... Les collègues sont-ils réellement pro compétences où est-ce une façon de corriger plus vite ?
Euh... Perso, je trouve que c'est beaucoup plus long d'évaluer par compétences...
- RendashBon génie
monseigneur a écrit:C'est terrible cette histoire de suppression des notes : les profs veulent des notes, les parents veulent des notes, les élèves veulent des notes... mais il se trouve des gens pour penser à leur place et décréter qu'il ne faut plus mettre de notes !
Mouais, je ne suis pas si sûr qu'on puisse dire "les". l'argument selon lequel les élèves veulent des notes parce qu'ils ne connaissent que ça me paraît plein de bon sens.
Pour autant, cette manie de contraindre est à gerber, tout comme elle l'était pour la réforme. Contraindre plutôt que convaincre, c'est une jolie façon de voir les choses de la part du ministère, de la DEGESCO, du SGEN, de l'UNSA, et consorts. (modéré)
Quand on dit qu'ils sont bien de droite dans leurs façon de voir et faire les choses, ces gens-là
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- gauvain31Empereur
Rendash a écrit:Faut quand même avoir un sacré melon pour se croire à ce point au-dessus des autres qu'on veuille leur imposer sa propre façon de faire. Je n'arrive pas à m'y faire, à cette prétention.
Il faut juste poser la question à ces collègues-futurs IPR : "sur quelle étude scientifique vous basez-vous pour dénigrer cette pratique pédagogique au détriment de la vôtre? Pouvez-vous me citer l'étude, le nom du chercheur, la revue scientifique où elle est présente, le nom des chercheurs et l'année de publication?
Vous n'avez pas la réponse ? Ben venez imposer votre pédagogie lorsque vous aurez prouvé qu'elle est plus efficace que la mienne."
Le melon deviendra vite un petit abricot... voire une noix de pécan
- BussyNiveau 10
gauvain31 a écrit:Bussy a écrit:
L'idée qui a fait consensus (à une exception près), c'est justement qu'il faut harmoniser nos pratiques pour plus de cohérence auprès des élèves. Or, une très large majorité veut abandonner les notes au profit des compétences, étant donné qu'il faudra déjà remplir les bilans de compétences en fin de cycle.
C'est une incitation insidieuse. Décourager en épuisant les enseignants pour leur forcer la main..... Les collègues sont-ils réellement pro compétences où est-ce une façon de corriger plus vite ?
En salle des professeurs, sur 25 à peu près, un peu moins d'une dizaine de collègues absolument pro-compétences. Quelques collègues prêts à essayer sans conviction véritable. Une dizaine de moutons qui veulent plaire au chef, ne pas faire de vagues ou qui croient que c'est obligatoire. Et une poignée, qui se comptent sur les doigts d'une main, qui ne veulent pas enseigner par compétences.
- NitaEmpereur
Ergo a écrit:On ferait mieux de supprimer l'évaluation, vu que c'est ça le problème de fond.
En plus
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A clean house is a sign of a broken computer.
- RendashBon génie
gauvain31 a écrit:Rendash a écrit:Faut quand même avoir un sacré melon pour se croire à ce point au-dessus des autres qu'on veuille leur imposer sa propre façon de faire. Je n'arrive pas à m'y faire, à cette prétention.
Il faut juste poser la question à ces collègues-futurs IPR : "sur quelle étude scientifique vous basez-vous pour dénigrer cette pratique pédagogique au détriment de la vôtre? Pouvez-vous me citer l'étude, le nom du chercheur, la revue scientifique où elle est présente, le nom des chercheurs et l'année de publication?
Vous n'avez pas la réponse ? Ben venez imposer votre pédagogie lorsque vous aurez prouvé qu'elle est plus efficace que la mienne."
Mais, scientifique ou pas : quand bien même ils auraient effectivement ces études, il n'en reste pas moins qu'il faut être un sacré melonard pour être à ce point persuadé de détenir la vérité qu'on veuille obliger les collègues à utiliser ses propres pratiques. Pas de remise en question chez ces gens-là, c'est ce que je trouve flippant, alors que ça me paraît être un peu au cœur de mon métier.
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- monseigneurHabitué du forum
Rendash a écrit:monseigneur a écrit:C'est terrible cette histoire de suppression des notes : les profs veulent des notes, les parents veulent des notes, les élèves veulent des notes... mais il se trouve des gens pour penser à leur place et décréter qu'il ne faut plus mettre de notes !
Mouais, je ne suis pas si sûr qu'on puisse dire "les". l'argument selon lequel les élèves veulent des notes parce qu'ils ne connaissent que ça me paraît plein de bon sens.
Pour autant, cette manie de contraindre est à gerber, tout comme elle l'était pour la réforme. Contraindre plutôt que convaincre, c'est une jolie façon de voir les choses de la part du ministère, de la DEGESCO, du SGEN, de l'UNSA, et consorts. (modéré)
Quand on dit qu'ils sont bien de droite dans leurs façon de voir et faire les choses, ces gens-là
Pour savoir ce qu'en pensaient les élèves, je leur ai posé la question en faisant un sondage avec mes 6e au mois de janvier dernier (quand on a commencé à parler de classes sans notes dans notre collège). Certains avaient seulement des notes depuis septembre, et pourtant la très grande majorité (+ des 3/4) voulaient conserver des notes. Après ce n'est qu'un exemple...
- RendashBon génie
monseigneur a écrit:Rendash a écrit:monseigneur a écrit:C'est terrible cette histoire de suppression des notes : les profs veulent des notes, les parents veulent des notes, les élèves veulent des notes... mais il se trouve des gens pour penser à leur place et décréter qu'il ne faut plus mettre de notes !
Mouais, je ne suis pas si sûr qu'on puisse dire "les". l'argument selon lequel les élèves veulent des notes parce qu'ils ne connaissent que ça me paraît plein de bon sens.
Pour autant, cette manie de contraindre est à gerber, tout comme elle l'était pour la réforme. Contraindre plutôt que convaincre, c'est une jolie façon de voir les choses de la part du ministère, de la DEGESCO, du SGEN, de l'UNSA, et consorts. (modéré)
Quand on dit qu'ils sont bien de droite dans leurs façon de voir et faire les choses, ces gens-là
Pour savoir ce qu'en pensaient les élèves, je leur ai posé la question en faisant un sondage avec mes 6e au mois de janvier dernier (quand on a commencé à parler de classes sans notes dans notre collège). Certains avaient seulement des notes depuis septembre, et pourtant la très grande majorité (+ des 3/4) voulaient conserver des notes. Après ce n'est qu'un exemple...
Mouais, tu ne m'en voudras pas de douter un peu de l'aspect scientifique de ton expérience, hein
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- ElyasEsprit sacré
monseigneur a écrit:Rendash a écrit:monseigneur a écrit:C'est terrible cette histoire de suppression des notes : les profs veulent des notes, les parents veulent des notes, les élèves veulent des notes... mais il se trouve des gens pour penser à leur place et décréter qu'il ne faut plus mettre de notes !
Mouais, je ne suis pas si sûr qu'on puisse dire "les". l'argument selon lequel les élèves veulent des notes parce qu'ils ne connaissent que ça me paraît plein de bon sens.
Pour autant, cette manie de contraindre est à gerber, tout comme elle l'était pour la réforme. Contraindre plutôt que convaincre, c'est une jolie façon de voir les choses de la part du ministère, de la DEGESCO, du SGEN, de l'UNSA, et consorts. (modéré)
Quand on dit qu'ils sont bien de droite dans leurs façon de voir et faire les choses, ces gens-là
Pour savoir ce qu'en pensaient les élèves, je leur ai posé la question en faisant un sondage avec mes 6e au mois de janvier dernier (quand on a commencé à parler de classes sans notes dans notre collège). Certains avaient seulement des notes depuis septembre, et pourtant la très grande majorité (+ des 3/4) voulaient conserver des notes. Après ce n'est qu'un exemple...
Tu fais des sondages sur les pratiques pédagogiques en utilisant tes élèves Pardon mais là, ça me choque. Ces pratiques pour prouver qu'on a raison en utilisant les élèves, c'est assez effarant. Peu importe le camp qui le pratique. C'est instrumentaliser les élèves. Il ne faudra pas se plaindre après si les élèves viennent critiquer les pratiques des professeurs en faisant cela.
- RendashBon génie
Elyas a écrit:
Tu fais des sondages sur les pratiques pédagogiques en utilisant tes élèves Pardon mais là, ça me choque. Ces pratiques pour prouver qu'on a raison en utilisant les élèves, c'est assez effarant. Peu importe le camp qui le pratique. C'est instrumentaliser les élèves. Il ne faudra pas se plaindre après si les élèves viennent critiquer les pratiques des professeurs en faisant cela.
Alors, autant je suis d'accord avec ça, autant je voudrais bien que tu m'expliques la différence avec les expérimentations pédagogiques ou les feedback qu'on demande parfois aux élèves. D'ailleurs, à proprement parler, selon comment monseigneur a tourné ça, ça peut en être un, non ?
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- tiptop77Prophète
Celadon a écrit:Ces pressions à l'harmonisation, ça s'appelle le totalitarisme. Epicétou.
+1
- gauvain31Empereur
Elyas a écrit:Tu fais des sondages sur les pratiques pédagogiques en utilisant tes élèves affraid Pardon mais là, ça me choque.
Pourquoi serait-ce choquant ? Si on donne un questionnaire aux élèves qu'ils peuvent remplir de façon anonyme? Certains collègues le font pour pouvoir s'améliorer. Les élèves sont la première cible de notre pédagogie. Normal qu'on les consulte... mais je prendrais des élèves en fin de cycle pour le faire (3ème et Terminale) puisqu'ils ont un certain recul.
C'est de la pédagogie collaborative
- ElyasEsprit sacré
Rendash a écrit:Elyas a écrit:
Tu fais des sondages sur les pratiques pédagogiques en utilisant tes élèves Pardon mais là, ça me choque. Ces pratiques pour prouver qu'on a raison en utilisant les élèves, c'est assez effarant. Peu importe le camp qui le pratique. C'est instrumentaliser les élèves. Il ne faudra pas se plaindre après si les élèves viennent critiquer les pratiques des professeurs en faisant cela.
Alors, autant je suis d'accord avec ça, autant je voudrais bien que tu m'expliques la différence avec les expérimentations pédagogiques ou les feedback qu'on demande parfois aux élèves. D'ailleurs, à proprement parler, selon comment monseigneur a tourné ça, ça peut en être un, non ?
Le feedback se base sur le travail réel des élèves par rapport aux attentes académiques. Les expérimentations pédagogiques, c'est comme un jeune professeur qui commence avec sa classe. C'est de la praxis.
Donner un sondage sur les pratiques du métier où l'autorité du professeur est centrale, au risque de ruiner l'autorité de professeurs qui font autrement que toi.
- tiptop77Prophète
gauvain31 a écrit:Bussy a écrit:
L'idée qui a fait consensus (à une exception près), c'est justement qu'il faut harmoniser nos pratiques pour plus de cohérence auprès des élèves. Or, une très large majorité veut abandonner les notes au profit des compétences, étant donné qu'il faudra déjà remplir les bilans de compétences en fin de cycle.
C'est une incitation insidieuse. Décourager en épuisant les enseignants pour leur forcer la main..... Les collègues sont-ils réellement pro compétences où est-ce une façon de corriger plus vite ?
L'année dernière la cde a dit en conseil de classe que l'évaluation par compétences prend bien plus de temps que par notes. Hé oui! Ceux qui veulent garder les notes sont de gros glandeurs en plus d'être des gros réacs!
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May the force be with us!
- ElyasEsprit sacré
gauvain31 a écrit:Elyas a écrit:Tu fais des sondages sur les pratiques pédagogiques en utilisant tes élèves affraid Pardon mais là, ça me choque.
Pourquoi serait-ce choquant ? Si on donne un questionnaire aux élèves qu'ils peuvent remplir de façon anonyme? Certains collègues le font pour pouvoir s'améliorer. Les élèves sont la première cible de notre pédagogie. Normal qu'on les consulte... mais je prendrais des élèves en fin de cycle pour le faire (3ème et Terminale) puisqu'ils ont un certain recul.
C'est de la pédagogie collaborative
Gauvain31, si tu crois vraiment ce que tu viens d'écrire, tu peux effacer l'intégralité des messages que tu donnes sur le forum pour fustiger l'UNSA et le SGEN et cesser d'aider les collègues qui sont remis en cause par les élèves en raison de leurs pratiques pédagogiques.
- MUTISExpert
Elyas a écrit:monseigneur a écrit:Rendash a écrit:monseigneur a écrit:C'est terrible cette histoire de suppression des notes : les profs veulent des notes, les parents veulent des notes, les élèves veulent des notes... mais il se trouve des gens pour penser à leur place et décréter qu'il ne faut plus mettre de notes !
Mouais, je ne suis pas si sûr qu'on puisse dire "les". l'argument selon lequel les élèves veulent des notes parce qu'ils ne connaissent que ça me paraît plein de bon sens.
Pour autant, cette manie de contraindre est à gerber, tout comme elle l'était pour la réforme. Contraindre plutôt que convaincre, c'est une jolie façon de voir les choses de la part du ministère, de la DEGESCO, du SGEN, de l'UNSA, et consorts. (modéré)
Quand on dit qu'ils sont bien de droite dans leurs façon de voir et faire les choses, ces gens-là
Pour savoir ce qu'en pensaient les élèves, je leur ai posé la question en faisant un sondage avec mes 6e au mois de janvier dernier (quand on a commencé à parler de classes sans notes dans notre collège). Certains avaient seulement des notes depuis septembre, et pourtant la très grande majorité (+ des 3/4) voulaient conserver des notes. Après ce n'est qu'un exemple...
Tu fais des sondages sur les pratiques pédagogiques en utilisant tes élèves Pardon mais là, ça me choque. Ces pratiques pour prouver qu'on a raison en utilisant les élèves, c'est assez effarant. Peu importe le camp qui le pratique. C'est instrumentaliser les élèves. Il ne faudra pas se plaindre après si les élèves viennent critiquer les pratiques des professeurs en faisant cela.
Ah toujours à jouer les effarouchés et à donner des leçons de conduite quand ça contredit les convictions ....
Il me semble en tout cas beaucoup plus légitime de demander à des élèves ce qu'ils pensent des notes (ils sont les premiers concernés et les premiers à subir les conséquences de leur suppression) qu'à des pédagogues qui trônent au Ministère et reprennent les antiennes à la mode sans avoir vu d'élèves et sans les connaître. En tout cas, une chose est sûre, les poncifs qu'on entend sur les traumatismes des notes ou sur leur subjectivité sont assez grotesques aujourd'hui surtout si on les compare à ce qui est proposé en remplacement.
http://blog-conte.blogspot.fr/2012/09/parution-limposture-scolaire.html
http://skhole.fr/la-refondation-de-l-ecole-de-la-republique-ou-la-politique-de-l-incantation-par-alain-planche
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"Heureux soient les fêlés car ils laissent passer la lumière" (Audiard)
"Ce n'est pas l'excès d'autorité qui est dangereux, c'est l'excès d'obéissance" (Primo Levi)
"La littérature, quelque passion que nous mettions à le nier, permet de sauver de l'oubli tout ce sur quoi le regard contemporain, de plus en plus immoral, prétend glisser dans l'indifférence absolue" (Enrique Vila-Matas)
" Que les dissemblables soient réunis et de leurs différences jaillira la plus belle harmonie ; rien ne se fait sans lutte." (Héraclite)
"Les hommes sont si nécessairement fous que ce serait être fou par un autre tour de folie, de n'être pas fou" (Pascal).
- RendashBon génie
Elyas a écrit:Rendash a écrit:Elyas a écrit:
Tu fais des sondages sur les pratiques pédagogiques en utilisant tes élèves Pardon mais là, ça me choque. Ces pratiques pour prouver qu'on a raison en utilisant les élèves, c'est assez effarant. Peu importe le camp qui le pratique. C'est instrumentaliser les élèves. Il ne faudra pas se plaindre après si les élèves viennent critiquer les pratiques des professeurs en faisant cela.
Alors, autant je suis d'accord avec ça, autant je voudrais bien que tu m'expliques la différence avec les expérimentations pédagogiques ou les feedback qu'on demande parfois aux élèves. D'ailleurs, à proprement parler, selon comment monseigneur a tourné ça, ça peut en être un, non ?
Le feedback se base sur le travail réel des élèves par rapport aux attentes académiques. Les expérimentations pédagogiques, c'est comme un jeune professeur qui commence avec sa classe. C'est de la praxis.
Donner un sondage sur les pratiques du métier où l'autorité du professeur est centrale, au risque de ruiner l'autorité de professeurs qui font autrement que toi.
Pardon, j'ai parlé de feedback en général, pas de ta définition de la chose dans le cadre de tes pratiques pédagogiques. Il arrive qu'on demande un retour aux élèves, de manière générale, pour voir un peu leur ressenti, hors contexte d'un chapitre en particulier ; là, ça peut en faire partie, à mon avis. Pour autant, ce n'est pas une question que je poserais à mes élèves... ne serait-ce que parce que je serais trop occupé à mettre le boxon pour qu'on me foute la paix avec telle ou telle lubie, au nom de ma liberté pédagogique et de ce que je crois être le mieux pour mes élèves dans le cadre de mon cours
Cette remise en cause que tu dénonces est aussi le fait de ceux qui imposent des façons de faire, telles que l'évaluation par compétences dans le cas de figure qui nous occupe. Or, le CA, qui peut éventuellement imposer ça, est composé de personnes qui n'enseignent pas et n'ont de ce fait aucune légitimité pour le faire. Pas plus que d'aucuns collègues déchargés qui n'ont pas vu un élève depuis quinze ans, et jamais dans le secondaire, d'ailleurs :lol:
Plus sérieusement, si chacun se mêlait de son propre travail, je serais évidemment pleinement en accord avec toi sur ce point. Dans la mesure où certains se mêlent d'imposer des pratiques à d'autres, je ne peux y voir qu'une énième hypocrisie.
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- RendashBon génie
tiptop77 a écrit:gauvain31 a écrit:Bussy a écrit:
L'idée qui a fait consensus (à une exception près), c'est justement qu'il faut harmoniser nos pratiques pour plus de cohérence auprès des élèves. Or, une très large majorité veut abandonner les notes au profit des compétences, étant donné qu'il faudra déjà remplir les bilans de compétences en fin de cycle.
C'est une incitation insidieuse. Décourager en épuisant les enseignants pour leur forcer la main..... Les collègues sont-ils réellement pro compétences où est-ce une façon de corriger plus vite ?
L'année dernière la cde a dit en conseil de classe que l'évaluation par compétences prend bien plus de temps que par notes. Hé oui! Ceux qui veulent garder les notes sont de gros glandeurs en plus d'être des gros réacs!
Ho ben le jour où me sort ça, j'aurai beau jeu de rétorquer que je refuse de me rajouter du travail supplémentaire sans être augmenté, alors que le point d'indice a été gelé pendant six ans, qu'on nous a jeté une piécette en guise de revalorisation, que la retenue PC augmente chaque année, et que l'EN met trois mois à me payer mon dû
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- ElyasEsprit sacré
MUTIS a écrit:Elyas a écrit:monseigneur a écrit:Rendash a écrit:
Mouais, je ne suis pas si sûr qu'on puisse dire "les". l'argument selon lequel les élèves veulent des notes parce qu'ils ne connaissent que ça me paraît plein de bon sens.
Pour autant, cette manie de contraindre est à gerber, tout comme elle l'était pour la réforme. Contraindre plutôt que convaincre, c'est une jolie façon de voir les choses de la part du ministère, de la DEGESCO, du SGEN, de l'UNSA, et consorts. (modéré)
Quand on dit qu'ils sont bien de droite dans leurs façon de voir et faire les choses, ces gens-là
Pour savoir ce qu'en pensaient les élèves, je leur ai posé la question en faisant un sondage avec mes 6e au mois de janvier dernier (quand on a commencé à parler de classes sans notes dans notre collège). Certains avaient seulement des notes depuis septembre, et pourtant la très grande majorité (+ des 3/4) voulaient conserver des notes. Après ce n'est qu'un exemple...
Tu fais des sondages sur les pratiques pédagogiques en utilisant tes élèves Pardon mais là, ça me choque. Ces pratiques pour prouver qu'on a raison en utilisant les élèves, c'est assez effarant. Peu importe le camp qui le pratique. C'est instrumentaliser les élèves. Il ne faudra pas se plaindre après si les élèves viennent critiquer les pratiques des professeurs en faisant cela.
Ah toujours à jouer les effarouchés et à donner des leçons de conduite quand ça contredit les convictions ....
Il me semble en tout cas beaucoup plus légitime de demander à des élèves ce qu'ils pensent des notes (ils sont les premiers concernés et les premiers à subir les conséquences de leur suppression) qu'à des pédagogues qui trônent au Ministère et reprennent les antiennes à la mode sans avoir vu d'élèves et sans les connaître. En tout cas, une chose est sûre, les poncifs qu'on entend sur les traumatismes des notes ou sur leur subjectivité sont assez grotesques aujourd'hui surtout si on les compare à ce qui est proposé en remplacement.
http://blog-conte.blogspot.fr/2012/09/parution-limposture-scolaire.html
http://skhole.fr/la-refondation-de-l-ecole-de-la-republique-ou-la-politique-de-l-incantation-par-alain-planche
Je mets en gras cette phrase car elle me semble correspondre à pas mal de gens ici qui se contredisent terriblement en acceptant cette démagogie qu'il condamne pourtant à longueur de forum. Quant à la question de la note, je n'ai jamais cru un instant qu'elle traumatisait les élèves. Pour moi, on dérive pour mieux noyer le poisson. Légitimer un procédé qu'on condamne habituellement parce que ça sert notre cause.
Si vous pensez sincèrement qu'on peut demander aux élèves de donner leur opinion, par un sondage ou autre, pendant les heures de cours sur les pratiques pédagogiques qu'on pratique sans penser un instant à la loyauté qu'ont les élèves envers le professeur qui les sonde et sans penser un instant que ça peut torpiller des collègues qui pratiquent différemment, nous ne pouvons effectivement pas nous comprendre.
Ensuite, on a autre chose à faire en cours que sonder les élèves sur les pratiques pédagogiques. A moins qu'on ne veuille pas enseigner.
- ElyasEsprit sacré
Rendash a écrit:Elyas a écrit:Rendash a écrit:Elyas a écrit:
Tu fais des sondages sur les pratiques pédagogiques en utilisant tes élèves Pardon mais là, ça me choque. Ces pratiques pour prouver qu'on a raison en utilisant les élèves, c'est assez effarant. Peu importe le camp qui le pratique. C'est instrumentaliser les élèves. Il ne faudra pas se plaindre après si les élèves viennent critiquer les pratiques des professeurs en faisant cela.
Alors, autant je suis d'accord avec ça, autant je voudrais bien que tu m'expliques la différence avec les expérimentations pédagogiques ou les feedback qu'on demande parfois aux élèves. D'ailleurs, à proprement parler, selon comment monseigneur a tourné ça, ça peut en être un, non ?
Le feedback se base sur le travail réel des élèves par rapport aux attentes académiques. Les expérimentations pédagogiques, c'est comme un jeune professeur qui commence avec sa classe. C'est de la praxis.
Donner un sondage sur les pratiques du métier où l'autorité du professeur est centrale, au risque de ruiner l'autorité de professeurs qui font autrement que toi.
Pardon, j'ai parlé de feedback en général, pas de ta définition de la chose dans le cadre de tes pratiques pédagogiques. Il arrive qu'on demande un retour aux élèves, de manière générale, pour voir un peu leur ressenti, hors contexte d'un chapitre en particulier ; là, ça peut en faire partie, à mon avis. Pour autant, ce n'est pas une question que je poserais à mes élèves... ne serait-ce que parce que je serais trop occupé à mettre le boxon pour qu'on me foute la paix avec telle ou telle lubie, au nom de ma liberté pédagogique et de ce que je crois être le mieux pour mes élèves dans le cadre de mon cours
Cette remise en cause que tu dénonces est aussi le fait de ceux qui imposent des façons de faire, telles que l'évaluation par compétences dans le cas de figure qui nous occupe. Or, le CA, qui peut éventuellement imposer ça, est composé de personnes qui n'enseignent pas et n'ont de ce fait aucune légitimité pour le faire. Pas plus que d'aucuns collègues déchargés qui n'ont pas vu un élève depuis quinze ans, et jamais dans le secondaire, d'ailleurs :lol:
Plus sérieusement, si chacun se mêlait de son propre travail, je serais évidemment pleinement en accord avec toi sur ce point. Dans la mesure où certains se mêlent d'imposer des pratiques à d'autres, je ne peux y voir qu'une énième hypocrisie.
Donc, tu es prêt à accepter la démagogie car la démagogie existe déjà. On n'est pas sorti de l'enfer comme ça.
- gauvain31Empereur
Elyas a écrit:Gauvain31, si tu crois vraiment ce que tu viens d'écrire, tu peux effacer l'intégralité des messages que tu donnes sur le forum pour fustiger l'UNSA et le SGEN et cesser d'aider les collègues qui sont remis en cause par les élèves en raison de leurs pratiques pédagogiques.
Je précise Elyas: je parle de collègues qui font ce questionnaire à la fin de l'année en sachant qu'ils ne reviendront plus dans l'établissement... A titre personnel, je ne le fais pas et je ne l'ai jamais fait. La réponse de mes élèves dans les copies (ou leur question à l'oral) me suffisent.
Je maintiens que le faire dans ces conditions précises (avec des classes qui ont une dose de maturité ) n'est pas Sgnénique ou Unsaïque, c'est juste une façon de s'aider en début de carrière quand on a des doutes sur une façon de faire encore très formatée "ESPE". Si j'avais un stagiaire, je lui conseillerais plutôt comme je l'ai fait à mes débuts de voir des collègues chevronnés dans leur classe.
Faire un questionnaire de ce type en fin de chapitre tout au long de l'année: là oui ça me choquerait.
Sache enfin Elyas que je suis un pragmatique et que j'ai connu tout type de public (j'ai des 3ème prépa pro cette année en LP et j'ai bossé en ITEP comme à l'élite du centre de Toulouse). Je ne suis donc pas par définition quelqu'un de fermé. Je suis TZR depuis toujours et j'en suis à mon 17ème établissement. Et je ne supporte pas qu'on enferme une personne (élève ou collègue) quel qu’elle soit dans des cases.
Je fustige le SGEN et L'UNSA pour leur propagande pro-réforme et je le maintiens. Je dis juste que si un jeune collègue est éclairé dans ces condition, pourquoi ne pas le laisser faire. Je suis pour expérimenter depuis toujours. Des fois je réussis, des fois j'échoue.
Aucune considération idéologique ou syndicale n'interfère dans mes pratiques. Ca m'indiffère au plus au point.
Ai-je été clair ?
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