Page 2 sur 2 • 1, 2
- ChamilNiveau 9
henriette a écrit:Il savait qu’il prenait un risque en s’exprimant dans la presse. Il savait aussi que c’était un moyen de mettre les responsables politiques face à leurs contradictions, en montrant ce décalage insupportable entre discours et réalité. Christophe Barrand est proviseur du lycée Turgot, dans le IIIe arrondissement de Paris. En juin, il apprenait que 83 % des nouveaux élèves de seconde affectés dans son établissement étaient boursiers, tous issus de milieux défavorisés, donc. Pendant ce temps, dans d’autres lycées de la capitale, le nombre de boursiers est sous la barre des 10 %. Où est l’ambition de mixité sociale, pourtant défendue par la ministre de l’Education nationale et surtout inscrit dans la loi de refondation de l’école de 2013 ? C’était l’un des engagements de ce gouvernement de gauche et un enjeu central dans une société divisée. Cet été, Christophe Barrand s’est exprimé, dans Libération notamment. Il est très rare que des chefs d’établissement s’expriment franchement devant des journalistes. La plupart du temps, ils demandent l’anonymat ou tiennent un discours convenu, par peur des remontrances de leur hiérarchie.
La suite : http://www.liberation.fr/france/2016/09/26/qui-a-le-droit-de-parler-au-sein-de-l-education-nationale_1511332
Soit dit en passant, en France, il y a un autre devoir de réserve non existant hélas: le devoir de réserve en dehors de l'Education nationale pour tous celles et ceux qui parlent du système éducatif sans y être ou y travailler. Cela nous ferait le plus grand bien.
- Reine MargotDemi-dieu
Solal des Solal a écrit:Zagara a écrit:https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F530Sauf que :la Pravda a écrit:Cette obligation ne concerne pas le contenu des opinions (la liberté d'opinion est reconnue aux agents publics) mais leur mode d'expression.Du coup si ton chef dit que t'as failli, alors tu as failli, point barre. Super intelligent comme systèmela Pravda a écrit:Le manquement au devoir de réserve est apprécié par l'autorité au cas par cas.Reine Margot a écrit:Oui, voila, ce sont les joies des textes, qui expliquent parfois ce qu'on a le droit ou le devoir de faire, mais aussi que en fait, ben, ça dépend, ça dépasse. Et du coup on peut interpréter comme on veut. Enfin les chefs font ce qu'ils veulent.
Dans les faits, c'est un peu plus compliqué que cela, mais bon ... Par ailleurs la proclamation d'un principe général accompagné de l'idée d'une limite à ce principe, non seulement fait partie des principes généraux du droit, mais se retrouve, par exemple dans l'énoncé de l'article 11 de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789 : "La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l'Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre à l'abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi." L'autorité, y compris celle de la loi, même si, évidemment, elle n'est jamais neutre et impartiale à l'égard du contexte, n'est cependant pas l'arbitraire. Tout particulièrement dans la fonction publique (ceux qui ont travaillé, une fois dans leur vie, dans le secteur privé savent de quoi je parle).
Disons qu'on est par excellence dans le cas par cas où on peut ergoter...Sinon oui un proviseur a plus de responsabilités mais si son établissement est en danger ou subit une discrimination n'est-il pas tenu de défendre aussi ses élèves et ses enseignants?
_________________
Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- ParaffinNiveau 9
Je cite la suite de l'article de Libération:
1/ Voilà pourquoi on rencontre autant de couilles molles dans l'E.N..
2/ La ministre, toujours à l'Ouest, communique.
-A ce titre, non seulement ils ont la possibilité de parler mais le devoir de le faire si la situation se justifie», rappelle Antony Taillefait, professeur de droit à Angers, et auteur de plusieurs ouvrages sur la déontologie des fonctionnaires. Il y démontre combien la situation a évolué au cours des quinze dernières années, «dans toutes les administrations, l’obéissance s’est transformée en docilité.» Plus personne n’ose parler. La mixité sociale dans les établissements scolaires n’est-elle pas un enjeu d’intérêt général justifiant de s’exprimer ? Pendant ce temps, la ministre communique à tous crins. Et continue de dire que la mixité est l’un de ses combats.
1/ Voilà pourquoi on rencontre autant de couilles molles dans l'E.N..
2/ La ministre, toujours à l'Ouest, communique.
_________________
If you want to go nowhere, you're sure to get there.
- Spinoza1670Esprit éclairé
J'aime vraiment aussi ce qui vient juste avant :Paraffin a écrit:Je cite la suite de l'article de Libération:
A ce titre, non seulement ils ont la possibilité de parler mais le devoir de le faire si la situation se justifie», rappelle Antony Taillefait, professeur de droit à Angers, et auteur de plusieurs ouvrages sur la déontologie des fonctionnaires. Il y démontre combien la situation a évolué au cours des quinze dernières années, «dans toutes les administrations, l’obéissance s’est transformée en docilité.» Plus personne n’ose parler. La mixité sociale dans les établissements scolaires n’est-elle pas un enjeu d’intérêt général justifiant de s’exprimer ? Pendant ce temps, la ministre communique à tous crins. Et continue de dire que la mixité est l’un de ses combats.
1/ Voilà pourquoi on rencontre autant de couilles molles dans l'E.N..
2/ La ministre, toujours à l'Ouest, communique.
Jusqu’où doivent-ils se taire ? « Les fonctionnaires ne doivent pas dénigrer leur hiérarchie mais ils sont aussi des serviteurs de la République, et donc de l’intérêt général. A ce titre, non seulement ils ont la possibilité de parler mais le devoir de le faire si la situation se justifie », rappelle Antony Taillefait...
_________________
« Let not any one pacify his conscience by the delusion that he can do no harm if he takes no part, and forms no opinion. Bad men need nothing more to compass their ends, than that good men should look on and do nothing. » (John Stuart Mill)
Littérature au primaire - Rédaction au primaire - Manuels anciens - Dessin au primaire - Apprendre à lire et à écrire - Maths au primaire - école : références - Leçons de choses.
- OlympiasProphète
Ah on peut toujours rêver ... Dubet bouche cousue comme Papageno ...et idem pour tous les glands qui parlent de l'enseignement de l'histoireChamil a écrit:henriette a écrit:Il savait qu’il prenait un risque en s’exprimant dans la presse. Il savait aussi que c’était un moyen de mettre les responsables politiques face à leurs contradictions, en montrant ce décalage insupportable entre discours et réalité. Christophe Barrand est proviseur du lycée Turgot, dans le IIIe arrondissement de Paris. En juin, il apprenait que 83 % des nouveaux élèves de seconde affectés dans son établissement étaient boursiers, tous issus de milieux défavorisés, donc. Pendant ce temps, dans d’autres lycées de la capitale, le nombre de boursiers est sous la barre des 10 %. Où est l’ambition de mixité sociale, pourtant défendue par la ministre de l’Education nationale et surtout inscrit dans la loi de refondation de l’école de 2013 ? C’était l’un des engagements de ce gouvernement de gauche et un enjeu central dans une société divisée. Cet été, Christophe Barrand s’est exprimé, dans Libération notamment. Il est très rare que des chefs d’établissement s’expriment franchement devant des journalistes. La plupart du temps, ils demandent l’anonymat ou tiennent un discours convenu, par peur des remontrances de leur hiérarchie.
La suite : http://www.liberation.fr/france/2016/09/26/qui-a-le-droit-de-parler-au-sein-de-l-education-nationale_1511332
Soit dit en passant, en France, il y a un autre devoir de réserve non existant hélas: le devoir de réserve en dehors de l'Education nationale pour tous celles et ceux qui parlent du système éducatif sans y être ou y travailler. Cela nous ferait le plus grand bien.
Page 2 sur 2 • 1, 2
- Bilan social du ministère 2012-2013 : le point sur les ressources humaines, effectifs, carrières et conditions de travail des personnels d'enseignement scolaire.
- 58 suicides dénombrés au sein des personnels de l'Education nationale
- [Libération] Education : pourquoi nous appelons à voter François Hollande (Un groupe de hauts fonctionnaires de l'Education nationale décrit les raisons de son choix pour l'élection présidentielle.)
- [L'express.fr] Adrien Sénécat - Salaires, carrières: les femmes discriminées au sein de l'Education nationale?
- Pourquoi il faut transformer l’éducation nationale en éducation locale
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum