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- jeunebrunedemoNiveau 4
Au vue des progressions proposées ici en 2de, notamment, je m'interroge sur vos stratégies pour accompagner la lecture des OI avant étude en cours.
J'ai toujours peur de faire des choses trop dures ou bien qui demandent un effort de lecture uniquement possible aux bons lecteurs...(je suis dans un lycée scientifique, la lecture n'est généralement pas une passion chez mes élèves).
- vous leur faites lire avant l'OI par eux mêmes à la maison ?
- dans le cas d’œuvres difficiles pour des lecteurs du XXI°S telles que _Phèdre_ ou _Britannicus_, vous organisez la lecture (pour telle date, vous lirez l'acte I, etc.) ? Ou pas (ils se débrouillent)
- vous laissez 1 mois et demi avant la séquence sur l'OI pour qu'ils lisent le bouquin ou bien 2 mois ? Ou autre ?
Merci de vos éclairages
Ipo
J'ai toujours peur de faire des choses trop dures ou bien qui demandent un effort de lecture uniquement possible aux bons lecteurs...(je suis dans un lycée scientifique, la lecture n'est généralement pas une passion chez mes élèves).
- vous leur faites lire avant l'OI par eux mêmes à la maison ?
- dans le cas d’œuvres difficiles pour des lecteurs du XXI°S telles que _Phèdre_ ou _Britannicus_, vous organisez la lecture (pour telle date, vous lirez l'acte I, etc.) ? Ou pas (ils se débrouillent)
- vous laissez 1 mois et demi avant la séquence sur l'OI pour qu'ils lisent le bouquin ou bien 2 mois ? Ou autre ?
Merci de vos éclairages
Ipo
- Marc S.Niveau 4
J'ai tendance à:
- faire une présentation avant, quand nécessaire (donc presque tout le temps), du contexte, des enjeux de l'oeuvre.
- donner à lire pour telle date (plutôt un mois et demi), avec petit contrôle de lecture (/10)
Tu as raison de poser la question: la lecture d'une oeuvre littéraire, même pas trop ardue, devient de plus en plus un défi assez fou (beaucoup d'élèves ne lisent pas l'oeuvre, tout simplement, se contentant de résumés sur internet). Le contrôle de lecture limite ce risque, sans être la solution miracle. D'autres façons de procéder m'intéressent aussi!
- faire une présentation avant, quand nécessaire (donc presque tout le temps), du contexte, des enjeux de l'oeuvre.
- donner à lire pour telle date (plutôt un mois et demi), avec petit contrôle de lecture (/10)
Tu as raison de poser la question: la lecture d'une oeuvre littéraire, même pas trop ardue, devient de plus en plus un défi assez fou (beaucoup d'élèves ne lisent pas l'oeuvre, tout simplement, se contentant de résumés sur internet). Le contrôle de lecture limite ce risque, sans être la solution miracle. D'autres façons de procéder m'intéressent aussi!
- ysabelDevin
Je leur fais un "guide de lecture" depuis qq années, que ce soit pour les OI ou les LC.
Une 1ère partie avec des question sur l'auteur et le contexte, la 2ème avec des questions au fil de la lecture (les questions permettant finalement, d'une certaine manière, la compréhension de l'œuvre). La 3ème partie comportent des questions générales sur l'œuvre et ouvre des réflexions dessus.
Pour les 1e, je rajoute des questions qui pourraient être posées à l'entretien (pour les LC) en lien avec l'OE étudiées.
Une 1ère partie avec des question sur l'auteur et le contexte, la 2ème avec des questions au fil de la lecture (les questions permettant finalement, d'une certaine manière, la compréhension de l'œuvre). La 3ème partie comportent des questions générales sur l'œuvre et ouvre des réflexions dessus.
Pour les 1e, je rajoute des questions qui pourraient être posées à l'entretien (pour les LC) en lien avec l'OE étudiées.
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- ethiquetteNiveau 3
J'ai tenté différentes choses qui marchent plus ou bien :
- le journal de lecture, à remplir au fil de la lecture (bof bof pour les romans, plus intéressants pour les recueils de poésie)
- le questionnaire de lecture, qui accompagne le lecture maison (un peu fastidieux à construire, mais les élèves se sentent guidés= ils ont l'air de lire de livre)
- la "micro-lecture", une liste de "détails" qui les marquent dans le livre : les couleurs, les sons, les mots, les lieux, etc. = ça permet de vérifier qu'ils ont lu d'une façon plus personnelle. Résultats intéressants et surprenants. Impossible à faire sérieusement s'ils n'ont pas lu le livre
- La lecture "instantanés" : 3 moments du livre qui les ont marqués, à recopier, et à expliquer pourquoi ces moments : lecture à l'oral d'un des passages. Intéressant pour les élèves de confronter entre eux leurs lectures.
- le questionnaire sur table mais à faire à plusieurs, par équipe de trois, être en équipe les pousse plus à lire pour ne pas être le "boulet" qui défavorise l'équipe (ça marche mais pas toujours). En tout cas, la demie heure sur table passe bien, ils s'amusent plutôt.
- la question de lecture sur un thème du livre, en rapport avec la problématique de la séquence (paragraphe argumenté) (faisable dès la 4e) marche plutôt bien.
Selon la taille des livres (et la difficulté), je laisse plus ou moins de temps (de 3 semaines à 2 mois parfois !), lecture cursive = ils s'organisent par eux-mêmes, mais je fais des rappels réguliers "où en êtes-vous de la lecture ?".. Lecture intégrale travaillée en classe = je donne un planning de lecture et des questions au fur et à mesure à faire à la maison.
Voilà tout ce que j'ai pu tester ! je cherche encore des idées pour varier les plaisirs !
- le journal de lecture, à remplir au fil de la lecture (bof bof pour les romans, plus intéressants pour les recueils de poésie)
- le questionnaire de lecture, qui accompagne le lecture maison (un peu fastidieux à construire, mais les élèves se sentent guidés= ils ont l'air de lire de livre)
- la "micro-lecture", une liste de "détails" qui les marquent dans le livre : les couleurs, les sons, les mots, les lieux, etc. = ça permet de vérifier qu'ils ont lu d'une façon plus personnelle. Résultats intéressants et surprenants. Impossible à faire sérieusement s'ils n'ont pas lu le livre
- La lecture "instantanés" : 3 moments du livre qui les ont marqués, à recopier, et à expliquer pourquoi ces moments : lecture à l'oral d'un des passages. Intéressant pour les élèves de confronter entre eux leurs lectures.
- le questionnaire sur table mais à faire à plusieurs, par équipe de trois, être en équipe les pousse plus à lire pour ne pas être le "boulet" qui défavorise l'équipe (ça marche mais pas toujours). En tout cas, la demie heure sur table passe bien, ils s'amusent plutôt.
- la question de lecture sur un thème du livre, en rapport avec la problématique de la séquence (paragraphe argumenté) (faisable dès la 4e) marche plutôt bien.
Selon la taille des livres (et la difficulté), je laisse plus ou moins de temps (de 3 semaines à 2 mois parfois !), lecture cursive = ils s'organisent par eux-mêmes, mais je fais des rappels réguliers "où en êtes-vous de la lecture ?".. Lecture intégrale travaillée en classe = je donne un planning de lecture et des questions au fur et à mesure à faire à la maison.
Voilà tout ce que j'ai pu tester ! je cherche encore des idées pour varier les plaisirs !
- LafcadioNiveau 3
Ysabel, j'ai cru voir sur d'autres topics que tu faisais Le discours de la servitude volontaire avec des classes faibles parfois (j'ai également des STMG). Comment accompagnes-tu la lecture ? Quel passage de l'oeuvre donnes-tu à lire ?
- Une passanteEsprit éclairé
Ethiquette, merci pour toutes ces bonnes idées !
- IphigénieProphète
Pour moi, je suis incapable moi-même de répondre aux questionnaires sur les mini- détails! J'ai toujours préféré interroger sur le sens...
Par ailleurs j'avoue qu'au lycée je trouve aussi que s'ils ne lisent pas les œuvres sur lesquelles ils seront interrogés, c'est un peu plus leur problème que le mien: je ne fais pas toujours de contrôle sur les oi et les cursives....
Par ailleurs j'avoue qu'au lycée je trouve aussi que s'ils ne lisent pas les œuvres sur lesquelles ils seront interrogés, c'est un peu plus leur problème que le mien: je ne fais pas toujours de contrôle sur les oi et les cursives....
- ysabelDevin
Lafcadio a écrit:Ysabel, j'ai cru voir sur d'autres topics que tu faisais Le discours de la servitude volontaire avec des classes faibles parfois (j'ai également des STMG). Comment accompagnes-tu la lecture ? Quel passage de l'oeuvre donnes-tu à lire ?
Je ne fais pas lire l'intégralité, seulement des extraits choisis et uniquement en classe. Généraux comme technologiques sont incapables de lire et de comprendre seuls cette œuvre, même si elle est brève.
Franchement, si au début ils ont du mal (c'est logique), ensuite ils accrochent bien car cette œuvre les interroge vraiment.
Si tu veux, je peux t'envoyer le descriptif de ce que j'avais fait l'an passé avec mes ST2S (très, très faibles).
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- ysabelDevin
Iphigénie a écrit:Pour moi, je suis incapable moi-même de répondre aux questionnaires sur les mini- détails! J'ai toujours préféré interroger sur le sens...
Par ailleurs j'avoue qu'au lycée je trouve aussi que s'ils ne lisent pas les œuvres sur lesquelles ils seront interrogés, c'est un peu plus leur problème que le mien: je ne fais pas toujours de contrôle sur les oi et les cursives....
En 1e, je n'en fais pas. A eux de comprendre que c'est pour le bac. Ce ne sont plus des BB.
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- VatrouchkaNiveau 9
Ysabel, je voudrais bien voir l'un de tes guides de lecture si ça ne t'embête pas. J'ai des 1ères techno et s'ils ont de bons réflexes pour l'étude des textes, ce ne sont pas des grands lecteurs. J'avais pensé à faire un guide pour les aider à se repérer dans les OI mais j'ai du mal à évaluer le niveau de difficulté qu'on peut leur demander du haut de mes deux jours d'expérience dans l'enseignement. :|
- ysabelDevin
Pas de souci, donne-moi ton mail par mp.
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- Marc S.Niveau 4
ysabel a écrit:Iphigénie a écrit:Pour moi, je suis incapable moi-même de répondre aux questionnaires sur les mini- détails! J'ai toujours préféré interroger sur le sens...
Par ailleurs j'avoue qu'au lycée je trouve aussi que s'ils ne lisent pas les œuvres sur lesquelles ils seront interrogés, c'est un peu plus leur problème que le mien: je ne fais pas toujours de contrôle sur les oi et les cursives....
En 1e, je n'en fais pas. A eux de comprendre que c'est pour le bac. Ce ne sont plus des BB.
Là dessus, total désaccord. La massification (des élèves aujourd'hui au lycée qui n'y auraient jamais été vingt ans plus tôt), ça a des conséquences concrètes, entre autres le changement de statut d'un livre de littérature à lire au lycée, activité évidente pour nous mais qui est devenue un des travaux les plus compliqués pour beaucoup de nos élèves (y compris les livres "faciles"). Considérer que c'est leur problème et qu'ils recevront leur récompense ou punition au bac me semble un peu léger. Mon objectif premier à ce niveau, c'est bien que tous (ou du moins le maximum) les élèves aient vraiment lu les livres proposés. Je ne dis pas que le contrôle est obligatoire, c'est une procédure parmi d'autres (et vous donnez tous de bien bonnes idées), mais qui n'est certainement pas à négliger (surtout que les résultats sont plutôt gratifiants et encourageants pour ces élèves).
- ysabelDevin
Il y a un moment où ils doivent comprendre que les actes ont des conséquences.
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- AsarteLilithBon génie
ethiquette a écrit:J'ai tenté différentes choses qui marchent plus ou bien :
- le journal de lecture, à remplir au fil de la lecture (bof bof pour les romans, plus intéressants pour les recueils de poésie)
- le questionnaire de lecture, qui accompagne le lecture maison (un peu fastidieux à construire, mais les élèves se sentent guidés= ils ont l'air de lire de livre)
- la "micro-lecture", une liste de "détails" qui les marquent dans le livre : les couleurs, les sons, les mots, les lieux, etc. = ça permet de vérifier qu'ils ont lu d'une façon plus personnelle. Résultats intéressants et surprenants. Impossible à faire sérieusement s'ils n'ont pas lu le livre
- La lecture "instantanés" : 3 moments du livre qui les ont marqués, à recopier, et à expliquer pourquoi ces moments : lecture à l'oral d'un des passages. Intéressant pour les élèves de confronter entre eux leurs lectures.
- le questionnaire sur table mais à faire à plusieurs, par équipe de trois, être en équipe les pousse plus à lire pour ne pas être le "boulet" qui défavorise l'équipe (ça marche mais pas toujours). En tout cas, la demie heure sur table passe bien, ils s'amusent plutôt.
- la question de lecture sur un thème du livre, en rapport avec la problématique de la séquence (paragraphe argumenté) (faisable dès la 4e) marche plutôt bien.
Selon la taille des livres (et la difficulté), je laisse plus ou moins de temps (de 3 semaines à 2 mois parfois !), lecture cursive = ils s'organisent par eux-mêmes, mais je fais des rappels réguliers "où en êtes-vous de la lecture ?".. Lecture intégrale travaillée en classe = je donne un planning de lecture et des questions au fur et à mesure à faire à la maison.
Voilà tout ce que j'ai pu tester ! je cherche encore des idées pour varier les plaisirs !
J'aime bienb l'idée des détails et du questionnaire sur table (avec le livre ?)
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Chuis comme les plantes sans eau : sans grec ni latin, j'me dessèche.
ON DIT CHOCOLATINE, PHILISTINS !
- Marc S.Niveau 4
Ysabel: Certes. Mais là on ne parle pas d'un point de connaissance, on parle de lectures - le coeur de notre enseignement. Par ailleurs, ce n'est pas qu'une histoire de mauvaise volonté ou d'immaturité, je persiste à dire que la lecture de livres est devenue pour beaucoup de jeunes vraiment difficile. Outre les changements de "publics" scolaires, il y a la grosse mutation de notre culture, où l'écrit littéraire est en chute libre, la logique des réseaux sociaux aux antipodes de la lecture de grands ensembles etc. On peut déplorer tout ça à l'infini, ce sont des données du réel. Et à moins d'être très fataliste, il n'est pas anormal de tout mettre en oeuvre pour que, malgré tout, un élève ne traverse pas l'année de première sans lire un livre.
(et soit dit en passant, la non-lecture de livres ne sera pas forcément sanctionnée au bac - les petits malins donnent pas mal le change à partir de résumés et du cours)
(et soit dit en passant, la non-lecture de livres ne sera pas forcément sanctionnée au bac - les petits malins donnent pas mal le change à partir de résumés et du cours)
- LafcadioNiveau 3
ysabel a écrit: Si tu veux, je peux t'envoyer le descriptif de ce que j'avais fait l'an passé avec mes ST2S (très, très faibles).
Oui, je veux bien. Je te remercie.
- sinanNiveau 9
Je pensais que tu faisais lire cette oeuvre intégralement par les 1res générales, ne fût-ce qu'en LC une fois l'étude des extraits faite.ysabel a écrit: Je ne fais pas lire l'intégralité, seulement des extraits choisis et uniquement en classe. Généraux comme technologiques sont incapables de lire et de comprendre seuls cette œuvre, même si elle est brève.
- PoupoutchModérateur
Marc S. a écrit:Ysabel: Certes. Mais là on ne parle pas d'un point de connaissance, on parle de lectures - le coeur de notre enseignement. Par ailleurs, ce n'est pas qu'une histoire de mauvaise volonté ou d'immaturité, je persiste à dire que la lecture de livres est devenue pour beaucoup de jeunes vraiment difficile. Outre les changements de "publics" scolaires, il y a la grosse mutation de notre culture, où l'écrit littéraire est en chute libre, la logique des réseaux sociaux aux antipodes de la lecture de grands ensembles etc. On peut déplorer tout ça à l'infini, ce sont des données du réel. Et à moins d'être très fataliste, il n'est pas anormal de tout mettre en oeuvre pour que, malgré tout, un élève ne traverse pas l'année de première sans lire un livre.
(et soit dit en passant, la non-lecture de livres ne sera pas forcément sanctionnée au bac - les petits malins donnent pas mal le change à partir de résumés et du cours)
Je n'ai pas l'impression que les difficultés qu'éprouvent les élèves à lire un livre soient forcément liées à la logique des réseaux sociaux. Beaucoup de mes élèves disent lire (principalement les sagas pour ados), mais avoir du mal à s'accrocher dès lors que la langue ou la structure leur posent problème.
C'est pourquoi une part de l'accompagnement consiste, pour moi, à déjouer les problèmes de la langue ; par ailleurs, j'ai tendance à réserver un moment en cours, lorsque je rappelle la date à laquelle le livre devra être lu, pour en lire moi-même un extrait (soit l'incipit, soit mon passage préféré, soit un passage ardu) ou le présenter et inciter les élèves à lire. Les questionnaires en cours de lecture que propose Ysabel me semblent une très bonne méthode, que j'appliquerai cette année à Germinal en seconde (l'an dernier, je n'avais pas réussi à le préparer en amont de ma séquence) et je testerai aussi cette année le journal de lecture.
J'ai également tendance à penser que la lecture de l'oeuvre est la responsabilité de l'élève ; le coeur de notre enseignement est certes la lecture, mais notre rôle est aussi de leur apprendre l'autonomie, particulièrement en lycée. De ce fait, il me semble que les renvoyer à leurs responsabilité fait aussi partie de notre métier (ce qui ne signifie pas que nous ne faisons rien pour les inciter à lire).
Par ailleurs, lorsque j'ai affaire à des classes ou des lecteurs faibles, je ne fais pas de contrôle de lecture et les encourage à ne pas abandonner la lecture, quand bien même elle ne serait pas terminée à la date prévue (j'ai vu des élèves abandonner parce qu'ils n'arriveraient jamais à lire dans le temps imparti).
Enfin, j'autorise également les élèves à utiliser d'autres supports que le livre, et notamment une mise en scène pour les pièces de théâtre ou les livres audio. Moi-même, j'ai régulièrement recours aux livres audio. Comme de toute manière le texte est ensuite travaillé en classe, ils se frotteront tout de même à l'écriture mais auront déjà une vue d'ensemble de l'oeuvre.
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Lapin Émérite, celle qui Nage en Lisant ou Inversement, Dompteuse du fauve affamé et matutinal.
"L'intelligence est une maladie qui peut se transmettre très facilement mais dont on peut guérir très rapidement et sans aucune séquelle"
- IphigénieProphète
Bah, il y a des légers et il y a des lourds: c'est la diversité.Marc S. a écrit:ysabel a écrit:Iphigénie a écrit:Pour moi, je suis incapable moi-même de répondre aux questionnaires sur les mini- détails! J'ai toujours préféré interroger sur le sens...
Par ailleurs j'avoue qu'au lycée je trouve aussi que s'ils ne lisent pas les œuvres sur lesquelles ils seront interrogés, c'est un peu plus leur problème que le mien: je ne fais pas toujours de contrôle sur les oi et les cursives....
En 1e, je n'en fais pas. A eux de comprendre que c'est pour le bac. Ce ne sont plus des BB.
Là dessus, total désaccord. La massification (des élèves aujourd'hui au lycée qui n'y auraient jamais été vingt ans plus tôt), ça a des conséquences concrètes, entre autres le changement de statut d'un livre de littérature à lire au lycée, activité évidente pour nous mais qui est devenue un des travaux les plus compliqués pour beaucoup de nos élèves (y compris les livres "faciles"). Considérer que c'est leur problème et qu'ils recevront leur récompense ou punition au bac me semble un peu léger. Mon objectif premier à ce niveau, c'est bien que tous (ou du moins le maximum) les élèves aient vraiment lu les livres proposés. Je ne dis pas que le contrôle est obligatoire, c'est une procédure parmi d'autres (et vous donnez tous de bien bonnes idées), mais qui n'est certainement pas à négliger (surtout que les résultats sont plutôt gratifiants et encourageants pour ces élèves).
Plus sérieusement, il y a des contextes très variés selon les endroits. MES élèves peuvent lire, s'ils ne lisent pas c'est leur problème, d'autant que des OI, ça se travaille en classe. Après pour ceux qui ne savent pas lire, tu fais quoi? tu vas leur lire une page tous les soirs avant qu'ils s'endorment?
Ce que je veux dire c'est que 1- je déteste les questionnaire focalisés sur des détails sans importance (du type comment s'appelle le chien de M. Dimanche?- tout le monde a répondu? Brusquet) : ils ne sont révélateurs d'aucune intelligence du texte. A la limite, les élèves, avec cette habitude, vont dans leur lecture ne s'attacher qu'aux détails susceptibles d'être demandés par le prof, au détriment de la compréhension globale et tout simplement de l'appréciation de la lecture: je ne trouve pas cela productif.
et 2- en première (je n'ai plus eu de seconde depuis longtemps) ils doivent prendre leurs responsabilités. Je veux bien qu'on parle de changement de public, mais si en 1ère S on a des gens qui ne peuvent pas lire par eux-mêmes, autant qu'on aille planter des choux, ce sera plus utile. La maternelle jusqu'au master, merci bien.
- ysabelDevin
Bon, ben, je n'ai même pas besoin de répondre... Poupoutch et Iphigénie ont parfaitement répondu à ma place.
Je rajouterai juste :
Cela est faux. Il est aisé de trouver des questions simples mais auxquelles la lecture d'un résumé ne pourra pas permettre de répondre.
D'ailleurs j'encourage mes faibles lecteurs à aller chercher un résumé et à le lire avant d'entamer la lecture de l'œuvre.
Je rajouterai juste :
et soit dit en passant, la non-lecture de livres ne sera pas forcément sanctionnée au bac - les petits malins donnent pas mal le change à partir de résumés et du cours)
Cela est faux. Il est aisé de trouver des questions simples mais auxquelles la lecture d'un résumé ne pourra pas permettre de répondre.
D'ailleurs j'encourage mes faibles lecteurs à aller chercher un résumé et à le lire avant d'entamer la lecture de l'œuvre.
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- Marc S.Niveau 4
"Cela est faux. Il est aisé de trouver des questions simples mais auxquelles la lecture d'un résumé ne pourra pas permettre de répondre."
Ben si, au bac, c'est régulièrement et platement vrai - même avec nos questions tellement habiles en entretien. Mais on peut continuer à dire "cela est faux" si ça rassure. L'illusion, ça a du bon.
Plus globalement, Ysabel et Iphigénie, il y a une réalité qui ne semble pas vous intéresser beaucoup: les élèves de 1 S (et d'autres filières), massivement, non, ne lisent pas par eux-mêmes, y compris les livres qu'on les invite à lire en les "responsabilisant". Quête de l'autonomie et contrôle de lecture, ça n'a d'ailleurs rien d'antinomique.
Vous, vous parvenez à les faire lire sans doute par votre force de conviction, vos dispositifs pédagogiques et votre charisme sans limite , mais spontanément, non, décidément: ils ne lisent pas. Je me demande bien pourquoi vous refusez cette évidence. Constat qui n'oblige pas à aller planter des choux, plutôt à multiplier les manières de les amener à la lecture, ce que nous faisons tous, avec nos différentes démarches.
Ben si, au bac, c'est régulièrement et platement vrai - même avec nos questions tellement habiles en entretien. Mais on peut continuer à dire "cela est faux" si ça rassure. L'illusion, ça a du bon.
Plus globalement, Ysabel et Iphigénie, il y a une réalité qui ne semble pas vous intéresser beaucoup: les élèves de 1 S (et d'autres filières), massivement, non, ne lisent pas par eux-mêmes, y compris les livres qu'on les invite à lire en les "responsabilisant". Quête de l'autonomie et contrôle de lecture, ça n'a d'ailleurs rien d'antinomique.
Vous, vous parvenez à les faire lire sans doute par votre force de conviction, vos dispositifs pédagogiques et votre charisme sans limite , mais spontanément, non, décidément: ils ne lisent pas. Je me demande bien pourquoi vous refusez cette évidence. Constat qui n'oblige pas à aller planter des choux, plutôt à multiplier les manières de les amener à la lecture, ce que nous faisons tous, avec nos différentes démarches.
- ysabelDevin
Mais les questions n'ont pas besoins d'être habiles, simplistes au contraire...
Et personne ici n'a dit que les élèves lisaient spontanément.
Et personne ici n'a dit que les élèves lisaient spontanément.
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- IphigénieProphète
Mes élèves m'ont très régulièrement remerciée de leur avoir appris l'intérêt du français, ne t'inquiète pas tant.Ta morale attentive aux humbles me laisse très dubitative: n'est-ce pas bien au contraire mépriser fortement les élèves que de les croire a priori et toujours incapables? Je n'ai pas quant à moi ce soupçon permanent à leur égard et je pense qu'au contraire les responsabiliser leur donne un meilleur sentiment de leurs possibilités . Après, toutes généralisation étant absurde , encore faut-il varier les méthodes en fonction du terrain: chacun son expérience, c'est pourquoi la pédagogie ne s'apprend pas vraiment et entre théorie et pratique, il reste la place de la subtilité individuelle.
- Marc S.Niveau 4
Iphigénie a écrit:Mes élèves m'ont très régulièrement remerciée de leur avoir appris l'intérêt du français, ne t'inquiète pas tant.Ta morale attentive aux humbles me laisse très dubitative: n'est-ce pas bien au contraire mépriser fortement les élèves que de les croire a priori et toujours incapables? Je n'ai pas quant à moi ce soupçon permanent à leur égard et je pense qu'au contraire les responsabiliser leur donne un meilleur sentiment de leurs possibilités . Après, toutes généralisation étant absurde , encore faut-il varier les méthodes en fonction du terrain: chacun son expérience, c'est pourquoi la pédagogie ne s'apprend pas vraiment et entre théorie et pratique, il reste la place de la subtilité individuelle.
Je crois qu'on ne se comprend pas, mais ce n'est pas grave: je n'étais absolument pas ironique concernant ton enseignement, et il n'est pas question de "morale", encore moins de "soupçons". Juste du réel, en effet complexe et déroutant. Par exemple, il n'y a aucune contradiction entre 1) le fait que des élèves nous disent qu'ils ont adoré nos cours, appris à aimer le français, la littérature etc. 2) le fait que certains de ces mêmes élèves n'ont à peu près rien lu et ne retiendront à peu près rien de nos cours. Encore une fois, rien de méprisant, juste un constat.
- IphigénieProphète
On parle de trop de choses en même temps: les oi sont des lectures obligatoires et exploitées en classe: c'est un travail scolaire qui est obligatoire . La lecture est un plaisir: ce n'est pas en le transformant en pensum qu'on va en étendre la pratique: il faut trouver d'autres biais mais là ça mériterait un autre fil .
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