Page 1 sur 2 • 1, 2
- marleneNiveau 9
J'en entends parler mais je ne sais en fait pas grand chose de ce travail. Pour ceux qui le pratiquent, comment vous organisez-vous? Sur quel type de séance? Notez-vous le travail des îlots? Distribuez-vous des questions pour ensuite confronter les réponses par îlot? Des questions en vrac...
Je pensais par exemple sur la chanson d'amour proposer deux textes de Brel, organiser ma classe en îlots et distribuer des questions, certains sur l'une des chansons et les autres sur l'autre chanson; choisir un rapporteur (un élève peut-être en difficulté, ce qui le pousserait à participer, à écouter au sein de son îlot...)et confronter ensuite leurs réponses. Mais voilà...
Merci d'avance pour vos précisions et le récit de vos expériences.
Je pensais par exemple sur la chanson d'amour proposer deux textes de Brel, organiser ma classe en îlots et distribuer des questions, certains sur l'une des chansons et les autres sur l'autre chanson; choisir un rapporteur (un élève peut-être en difficulté, ce qui le pousserait à participer, à écouter au sein de son îlot...)et confronter ensuite leurs réponses. Mais voilà...
Merci d'avance pour vos précisions et le récit de vos expériences.
- zinzinuleNiveau 8
Tu demandes de l'aide pour organiser des séances de travail en groupes ou bien pour travailler en "îlots bonifiés" (ce en quoi je ne serai d'aucune aide) ?
- SaloumHabitué du forum
J'ai testé la disposition en îlots l'an dernier. Je compte renouveler l'expérience. J'essaie au maximum de proposer des travaux de groupes, de favoriser l'échange, la confrontation et l'entraide.
Il m'arrive de faire travailler chaque îlot sur une activité différente pour ensuite faire une restitution par un "rapporteur".
A l'intérieur de chaque îlot, les élèves peuvent échanger et s'entraider, après une phase de réflexion individuelle, sur une ou deux questions par exemple, lors des lectures analytiques.
Après, je ne m'interdis pas de faire des séances plus "frontales" si besoin.
L'an dernier, je notais les îlots sur le travail et le comportement/la participation (à raison d'une note par trimestre), en prenant garde que le comportement d'un individu n'influe pas négativement sur la note d'ensemble. Mais je pense abandonner ce principe cette année.
Pour moi, cette expérience a été positive : plus d'entraide, plus d'autonomie. Les élèves étaient motivés par le fait de pouvoir travailler à plusieurs, ils participaient plus. Un élève, cependant n'a pas joué le jeu. Il a "pourri" tous les groupes dans lesquels il a été amené à travailler. Travailler seul lui aurait convenu davantage, je suppose.
Si tu as besoin de précisions, n'hésite pas.
Il m'arrive de faire travailler chaque îlot sur une activité différente pour ensuite faire une restitution par un "rapporteur".
A l'intérieur de chaque îlot, les élèves peuvent échanger et s'entraider, après une phase de réflexion individuelle, sur une ou deux questions par exemple, lors des lectures analytiques.
Après, je ne m'interdis pas de faire des séances plus "frontales" si besoin.
L'an dernier, je notais les îlots sur le travail et le comportement/la participation (à raison d'une note par trimestre), en prenant garde que le comportement d'un individu n'influe pas négativement sur la note d'ensemble. Mais je pense abandonner ce principe cette année.
Pour moi, cette expérience a été positive : plus d'entraide, plus d'autonomie. Les élèves étaient motivés par le fait de pouvoir travailler à plusieurs, ils participaient plus. Un élève, cependant n'a pas joué le jeu. Il a "pourri" tous les groupes dans lesquels il a été amené à travailler. Travailler seul lui aurait convenu davantage, je suppose.
Si tu as besoin de précisions, n'hésite pas.
- FantômetteHabitué du forum
Et est-ce que les élèves apprennent mieux ? Est-ce qu'ils réfléchissent mieux tout seuls ou sont-ils portés par la réflexion des autres ? N'y en a-t-il pas dans chaque groupe qui se reposent sur les autres? Comment évaluer de façon juste un travail de groupe auquel chacun n'a pas forcément contribué de façon égale?
Vraies questions que je me pose: je suis encore dubitative à la suite de propos d'élèves eux-mêmes, entendus à plusieurs reprises, qui disent que ce sont toujours les mêmes qui fournissent le gros du boulot (plus des lycéens, qui ont plus de recul sans doute que des collégiens qui aiment de toute façon ce genre de pratique plus "sympa" qu un cours frontal pour eux).
Vraies questions que je me pose: je suis encore dubitative à la suite de propos d'élèves eux-mêmes, entendus à plusieurs reprises, qui disent que ce sont toujours les mêmes qui fournissent le gros du boulot (plus des lycéens, qui ont plus de recul sans doute que des collégiens qui aiment de toute façon ce genre de pratique plus "sympa" qu un cours frontal pour eux).
_________________
"La dictature s'épanouit sur le terreau de l'ignorance." G.Orwell
- SaloumHabitué du forum
Je pense que même en "frontal", le degré d'investissement, de motivation, d'intérêt des élèves est variable. En faisant travailler mes élèves en groupe, je parie sur l'attrait de l'échange, sur ce qu'il apporte de solidarité, d'entraide, de partage des savoirs et des méthodes et donc de sentiment de sécurité pour ceux qui n'oseraient pas seuls; sur la probabilité que trois élèves motivés par une activité entraînent un quatrième dans leur sillage (au pire ça ne change rien pour ce dernier).Fantômette a écrit:Et est-ce que les élèves apprennent mieux ? Est-ce qu'ils réfléchissent mieux tout seuls ou sont-ils portés par la réflexion des autres ? N'y en a-t-il pas dans chaque groupe qui se reposent sur les autres? Comment évaluer de façon juste un travail de groupe auquel chacun n'a pas forcément contribué de façon égale?
J'essaie de constituer les groupes de manière à ce qu'il n'y ait pas un trop gros écart entre les élèves, afin que les plus forts tirent vers le haut les plus faibles.
Je ne dis pas que c'est la solution miracle, mais je suis convaincue que cela ne perturbe pas l'apprentissage de ceux qui veulent progresser.
Après, il y en aura toujours qui n'auront pas envie de bosser, groupes ou pas.
- SergeMédiateur
zinzinule a écrit:Tu demandes de l'aide pour organiser des séances de travail en groupes ou bien pour travailler en "îlots bonifiés" (ce en quoi je ne serai d'aucune aide) ?
Je pensais naïvement que c'était la même chose.
Quelle est la différence en travailler en îlots et travailler en îlots "bonifiés" ?
- henrietteMédiateur
Les îlots bonifiés reposent sur tout un système de valorisation du travail du petit groupe = îlot et de l'élève dans ce groupe par le biais de points bonus (d'où bonifiés) octroyés dans un cadre précis.
_________________
"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- zinzinuleNiveau 8
Je n'ai pas vraiment le temps de te répondre, mais une recherche sur n'importe quel moteur de recherche t'orientera sur une définition. C'est surtout utilisé en langues vivantes, d'après ce que j'ai compris, et comme cela ne me convient pas, je n'ai pas approfondi.
Pour le reste, j'aimerais qu'on m'explique pourquoi la tendance (un certain snobisme, peut-être !) est plutôt à parler d'îlots plutôt que de "groupes", en dehors du cas de la méthode à laquelle je faisais allusion.
Le travail de groupe, en français ou dans d'autres disciplines, n'est pas une nouveauté. Il y a des tonnes d'ouvrages là-dessus !
Pour le reste, j'aimerais qu'on m'explique pourquoi la tendance (un certain snobisme, peut-être !) est plutôt à parler d'îlots plutôt que de "groupes", en dehors du cas de la méthode à laquelle je faisais allusion.
Le travail de groupe, en français ou dans d'autres disciplines, n'est pas une nouveauté. Il y a des tonnes d'ouvrages là-dessus !
- SaloumHabitué du forum
Je pense que lorsqu'on parle d'"îlots", on désigne surtout l'organisation spatiale de la classe. Mes classes sont constituées de 7 tablées dont la disposition ne change que ponctuellement, pour les évaluations par exemple. Les groupes d'élèves, une fois constitués, ne changent pas non plus, sauf pour des réajustements en cours d'année.
- zinzinuleNiveau 8
Merci Saloum. Par contre, je ne suis pas sûre que la question initiale de Marlene parlait d'une disposition ordinaire de la salle en îlots...
Pour ma part, ma salle est disposée de manière à pouvoir demander aux élèves de se mettre en groupes de 3 voire 4 très rapidement. Je le fais assez souvent ; et quand les tables restent en îlots en fin d'heure, il m'arrive de les laisser, même si avec la classe suivante, il n'y a pas de tâche à faire en groupes : je fais un plan de classe de manière à pouvoir regrouper des élèves susceptibles d'avoir quelque chose à faire ensemble.
Je fais exactement les mêmes constats que toi : ça tire vers le haut parfois et dans le pire des cas, ça ne change rien.
Par contre, il y a dans chaque classe un, voire deux ou trois, élèves ingérables et ils sont parfois vraiment toxiques... Cela me freine un peu pour passer la classe en disposition ordinaire par îlots. Comment gères-tu ce problème ?
Pour ma part, ma salle est disposée de manière à pouvoir demander aux élèves de se mettre en groupes de 3 voire 4 très rapidement. Je le fais assez souvent ; et quand les tables restent en îlots en fin d'heure, il m'arrive de les laisser, même si avec la classe suivante, il n'y a pas de tâche à faire en groupes : je fais un plan de classe de manière à pouvoir regrouper des élèves susceptibles d'avoir quelque chose à faire ensemble.
Je fais exactement les mêmes constats que toi : ça tire vers le haut parfois et dans le pire des cas, ça ne change rien.
Par contre, il y a dans chaque classe un, voire deux ou trois, élèves ingérables et ils sont parfois vraiment toxiques... Cela me freine un peu pour passer la classe en disposition ordinaire par îlots. Comment gères-tu ce problème ?
- SaloumHabitué du forum
C'est la remarque que je faisais dans mon premier message. J'envisage de proposer à ces énergumènes de travailler seuls, sur une table à part, si vraiment c'est la seule solution. Mais encore faut-il avoir la place nécessaire, surtout s'ils sont plusieurs. Est-ce que cela règlera le problème ? Pas sûr. Bref, je n'apporte pas grand chose à ta réflexion...
- zinzinuleNiveau 8
Pardon, j'avais lu la remarque sur cet élève pénible, mais je n'avais pas vu que c'était la tienne !
Parfois, je me demande si je ne devrais pas présenter les chose un peu différemment et expliquer que les élèves pourront être en îlots directement s'ils montrent qu'ils ont les "compétences" pour le faire : savoir se taire quand il le faut, ne pas être un frein, être capable de supporter de travailler avec des élèves qu'ils n'ont pas choisi, ne pas être bruyants en discutant avec un élève du groupe d'à côté...
Et lorsqu'ils deviennent un frein pour le groupe, ils se retrouvent seuls pour un temps jusqu'à ce qu'ils se montrent à nouveau respectueux de la classe et capables d'être remis dans le groupe.
Parfois, je me demande si je ne devrais pas présenter les chose un peu différemment et expliquer que les élèves pourront être en îlots directement s'ils montrent qu'ils ont les "compétences" pour le faire : savoir se taire quand il le faut, ne pas être un frein, être capable de supporter de travailler avec des élèves qu'ils n'ont pas choisi, ne pas être bruyants en discutant avec un élève du groupe d'à côté...
Et lorsqu'ils deviennent un frein pour le groupe, ils se retrouvent seuls pour un temps jusqu'à ce qu'ils se montrent à nouveau respectueux de la classe et capables d'être remis dans le groupe.
- SaloumHabitué du forum
Oui, c'est une bonne idée, à condition que ces élèves voient vraiment un intérêt à s'intégrer, ce qui n'est pas sûr. De la même manière, à la fin de l'année scolaire dernière, une de mes classes de troisième est devenue tellement infernale, que j'ai préféré revenir à la disposition frontale pour les deux semaines de cours restantes.
- zinzinuleNiveau 8
Tu as raison, les élèves auxquels je pense n'ont malheureusement aucune ambition de s'intégrer...Saloum a écrit:Oui, c'est une bonne idée, à condition que ces élèves voient vraiment un intérêt à s'intégrer, ce qui n'est pas sûr.
- henrietteMédiateur
D'où les bonifications imaginées par Marie Rivoire dans son système. Très peu d'élèves restent insensibles à la possibilité d'avoir des points bonus, et c'est un moyen efficace d'après elle d'amener les plus récalcitrants à se tenir correctement.
_________________
"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- FantômetteHabitué du forum
Merci beaucoup Saloum pour ta réponse. Effectivement ceux qui ne veulent vraiment pas bosser ne le feront pas. Mais à la différence d'un cours plus "frontal", là ils peuvent constituer un frein pour les autres, voire un obstacle à la bonne marche au travail du groupe et donc des autres, ce qui est moins le cas en frontal il me semble. Et dans le cas où ils ne sont pas forcément gênants, ils recueillent plus ou moins les fruits du travail des groupes, ce que je ne trouve pas juste.
Je m'interroge aussi, dans la mise en œuvre de ce type de travail, sur la dimension très chronophage de la chose. Globalement, ça demande beaucoup plus de travail en amont, mais passons, disons que cela nous regarde. Mais du côté des élèves, est-ce que cela n'est pas aussi une grande perte de temps de cours dans la mesure où ce qui peut être apporté rapidement en "frontal" l'est peut-être beaucoup moins par un travail de groupe d'élèves, mis dans une pseudo situation de recherche? Là il faudrait sans doute des exemples précis...
Autre chose qui me titille: peut-être un poids de responsabilité plus grand, qui incombe aux "bons" du groupe qui veulent le faire réussir, d'autant plus si d'autres se reposent sur eux. Je ne dis pas que la situation est un mauvais exercice en soi, au contraire, mais je me dis qu'elle peut être pesante si elle est souvent répétée.
Ce qui m'embête aussi, c'est que les élèves sont moins "élevés" par le langage, ce qui est pour moi un élément fondamental du cours de Français. Je pense en effet qu'il est important que les élèves entendent un discours correct, bien construit, élaboré (ce qui ne va pas à l'encontre de la simplicité et de la clarté), comportant un vocabulaire plus riche que le leur et nouveau, dans la mesure où on doit aussi leur apporter tout cela il me semble, en tant que professeur de Français (je crois assez au vieil exemplum) et cette fréquentation quasi quotidienne me semble importante dans l'apprentissage de la maîtrise de la langue et de l'abstraction. Je ne sais pas si je suis claire...Or je doute qu'un travail en îlot (qui suppose, d'après ce que j'ai compris, un caractère plus durable que le travail de groupe lambda, à travers une disposition particulière de la salle qui reste ainsi et des groupes constitués pour une période X disons) apporte cela, puisque les élèves s'écoutent essentiellement parler les uns les autres. Vrai doute
Je m'interroge aussi, dans la mise en œuvre de ce type de travail, sur la dimension très chronophage de la chose. Globalement, ça demande beaucoup plus de travail en amont, mais passons, disons que cela nous regarde. Mais du côté des élèves, est-ce que cela n'est pas aussi une grande perte de temps de cours dans la mesure où ce qui peut être apporté rapidement en "frontal" l'est peut-être beaucoup moins par un travail de groupe d'élèves, mis dans une pseudo situation de recherche? Là il faudrait sans doute des exemples précis...
Autre chose qui me titille: peut-être un poids de responsabilité plus grand, qui incombe aux "bons" du groupe qui veulent le faire réussir, d'autant plus si d'autres se reposent sur eux. Je ne dis pas que la situation est un mauvais exercice en soi, au contraire, mais je me dis qu'elle peut être pesante si elle est souvent répétée.
Ce qui m'embête aussi, c'est que les élèves sont moins "élevés" par le langage, ce qui est pour moi un élément fondamental du cours de Français. Je pense en effet qu'il est important que les élèves entendent un discours correct, bien construit, élaboré (ce qui ne va pas à l'encontre de la simplicité et de la clarté), comportant un vocabulaire plus riche que le leur et nouveau, dans la mesure où on doit aussi leur apporter tout cela il me semble, en tant que professeur de Français (je crois assez au vieil exemplum) et cette fréquentation quasi quotidienne me semble importante dans l'apprentissage de la maîtrise de la langue et de l'abstraction. Je ne sais pas si je suis claire...Or je doute qu'un travail en îlot (qui suppose, d'après ce que j'ai compris, un caractère plus durable que le travail de groupe lambda, à travers une disposition particulière de la salle qui reste ainsi et des groupes constitués pour une période X disons) apporte cela, puisque les élèves s'écoutent essentiellement parler les uns les autres. Vrai doute
_________________
"La dictature s'épanouit sur le terreau de l'ignorance." G.Orwell
- zinzinuleNiveau 8
Je suis très sensible à la question du langage telle que tu la poses et ça me fait toujours rire quand j'entends dire qu'un "bon cours" serait celui où le professeur ne parlerait pas...
Cependant, ce n'est pas parce que l'on met les élèves autour d'une grande table plutôt que derrière leur table que ce qu'on leur demande va forcément nécessiter qu'ils soient en "pseudo situation de recherche"... D'un part, ce n'est pas un crime en soi de faire chercher quelque chose aux élèves (quel enseignant ne demande pas à ses élèves de chercher une réponse, une solution, le sens de quelque chose ?) Par contre, ils peuvent s'entraider si on les y autorise à voix basse (ce qui peut être un gain de temps fou, parfois), se prêter des outils disposés par le prof sans avoir à se déplacer.
Je pense que le "frontal" ne s'oppose pas forcément au "travail de groupe" en terme d'efficacité et l'un comme l'autre ont des vertus pour les élèves. Tout dépend du contenu.
Cependant, ce n'est pas parce que l'on met les élèves autour d'une grande table plutôt que derrière leur table que ce qu'on leur demande va forcément nécessiter qu'ils soient en "pseudo situation de recherche"... D'un part, ce n'est pas un crime en soi de faire chercher quelque chose aux élèves (quel enseignant ne demande pas à ses élèves de chercher une réponse, une solution, le sens de quelque chose ?) Par contre, ils peuvent s'entraider si on les y autorise à voix basse (ce qui peut être un gain de temps fou, parfois), se prêter des outils disposés par le prof sans avoir à se déplacer.
Je pense que le "frontal" ne s'oppose pas forcément au "travail de groupe" en terme d'efficacité et l'un comme l'autre ont des vertus pour les élèves. Tout dépend du contenu.
- isabeNiveau 8
Je fais des ilôts de niveaux que je change régulièrement. L'idée est qu'ils confrontent leurs questions sans que qqn fasse tout.Fantômette a écrit: N'y en a-t-il pas dans chaque groupe qui se reposent sur les autres? Comment évaluer de façon juste un travail de groupe auquel chacun n'a pas forcément contribué de façon égale?
Vraies questions que je me pose: je suis encore dubitative à la suite de propos d'élèves eux-mêmes, entendus à plusieurs reprises, qui disent que ce sont toujours les mêmes qui fournissent le gros du boulot (plus des lycéens, qui ont plus de recul sans doute que des collégiens qui aiment de toute façon ce genre de pratique plus "sympa" qu un cours frontal pour eux).
Mais ce n'est pas parce que la classe est en ilôt que l'on ne fait plus de frontal.
- SibylleNeoprof expérimenté
Merci pour la discussion ouverte !
Pour l'instant, pressée, je me contente d'insérer ce que j'ai tapé ce matin dans la partie "langues anciennes" :
"Un projet précis m'a conduite en latin l'an dernier à adopter une disposition en groupes de 4 tables (je ne dirais pas "îlots, je déteste ce mot) qui faisait sens par rapport au projet. Du coup, en français, j'avais forcément la même disposition des tables. Je pensais arrêter cette disposition une fois le projet terminé. Mais non, je suis totalement convaincue par l'envie de travailler ainsi. Et d'aller plus loin dans cette démarche. Je vais encore tâtonner cette année, mais je sais que je n'ai plus envie d'avoir des rangées d'élèves face à moi. J'ai découvert aussi entre temps en formation Stéphane Côté et son sociogramme plus le logiciel Gestion de Classes qui va avec (logiciel par ailleurs très pratique pour beaucoup d'autres choses). Tu demandes aux élèves de préciser 2 élèves avec qui ils PEUVENT (et non veulent. Ce n'est pas l'élève que j'aime bien, mais avec qui je me dispute une fois sur deux, l'élève avec qui je bavarde sans cesse) travailler et un élève avec qui ils sont incapables de travailler. Tu saisis les données dans le logiciel et cela facilite grandement le travail pour constituer des groupes. (J'ai utilisé aussi ce programme pour pouvoir faire la répartition des élèves dans les chambres pendant notre voyage et c'était vraiment extrêmement pratique ! ) Après une période d'essai, la disposition en groupes sera définitive. Cela ne veut pas dire que les élèves seront sans cesse en train de travailler en groupes, mais je vais le faire de plus en plus. Je me suis également rendu compte que la gestion de tout un tas de problèmes matériels est infiniment plus simple en disposant les élèves ainsi : j'ai beaucoup plus de place pour circuler, je récupère tout ce que je ramasse par groupe et les rends ainsi (ce qui fait gagner un temps fou), le chef (temporaire) de groupe note qui a rendu quoi, qui est en retard, qui n'a rien fait, etc lorsqu'ils ont à rendre des travaux maison, etc.
Sinon, je vais donner des personnages mythologiques différents selon les trois niveaux de latin et chaque mois, un groupe devra présenter son personnage.
Je vais du coup faire un peu pareil en français avec chaque groupe associé à un écrivain. Il m'est arrivé de pratiquer "l'écrivain du mois" en présentant un peu un grand écrivain le jour de sa naissance (ou le jour le plus proche de sa naissance), un par mois. Cela sera aux élèves d'assurer ces productions orales."
Logiciel : https://gestiondeclasses.net/
Pour l'instant, pressée, je me contente d'insérer ce que j'ai tapé ce matin dans la partie "langues anciennes" :
"Un projet précis m'a conduite en latin l'an dernier à adopter une disposition en groupes de 4 tables (je ne dirais pas "îlots, je déteste ce mot) qui faisait sens par rapport au projet. Du coup, en français, j'avais forcément la même disposition des tables. Je pensais arrêter cette disposition une fois le projet terminé. Mais non, je suis totalement convaincue par l'envie de travailler ainsi. Et d'aller plus loin dans cette démarche. Je vais encore tâtonner cette année, mais je sais que je n'ai plus envie d'avoir des rangées d'élèves face à moi. J'ai découvert aussi entre temps en formation Stéphane Côté et son sociogramme plus le logiciel Gestion de Classes qui va avec (logiciel par ailleurs très pratique pour beaucoup d'autres choses). Tu demandes aux élèves de préciser 2 élèves avec qui ils PEUVENT (et non veulent. Ce n'est pas l'élève que j'aime bien, mais avec qui je me dispute une fois sur deux, l'élève avec qui je bavarde sans cesse) travailler et un élève avec qui ils sont incapables de travailler. Tu saisis les données dans le logiciel et cela facilite grandement le travail pour constituer des groupes. (J'ai utilisé aussi ce programme pour pouvoir faire la répartition des élèves dans les chambres pendant notre voyage et c'était vraiment extrêmement pratique ! ) Après une période d'essai, la disposition en groupes sera définitive. Cela ne veut pas dire que les élèves seront sans cesse en train de travailler en groupes, mais je vais le faire de plus en plus. Je me suis également rendu compte que la gestion de tout un tas de problèmes matériels est infiniment plus simple en disposant les élèves ainsi : j'ai beaucoup plus de place pour circuler, je récupère tout ce que je ramasse par groupe et les rends ainsi (ce qui fait gagner un temps fou), le chef (temporaire) de groupe note qui a rendu quoi, qui est en retard, qui n'a rien fait, etc lorsqu'ils ont à rendre des travaux maison, etc.
Sinon, je vais donner des personnages mythologiques différents selon les trois niveaux de latin et chaque mois, un groupe devra présenter son personnage.
Je vais du coup faire un peu pareil en français avec chaque groupe associé à un écrivain. Il m'est arrivé de pratiquer "l'écrivain du mois" en présentant un peu un grand écrivain le jour de sa naissance (ou le jour le plus proche de sa naissance), un par mois. Cela sera aux élèves d'assurer ces productions orales."
Logiciel : https://gestiondeclasses.net/
- zinzinuleNiveau 8
Personne n'en a parlé, mais je fais le même constat : la classe parait moins petite et c'est beaucoup plus facile d'observer ce que fait chaque élève et donc d'apporter de l'aide quand le besoin s'en fait sentir.Sibylle a écrit: Je me suis également rendu compte que la gestion de tout un tas de problèmes matériels est infiniment plus simple en disposant les élèves ainsi : j'ai beaucoup plus de place pour circuler,
- FantômetteHabitué du forum
Merci pour vos réponses à certains des problèmes soulevés. Il reste de vraies interrogations sur la question essentielle du langage (enrichissement de l'expression, du vocabulaire, élévation à la réflexion abstraite), sur l'aspect chronophage de ce type de mise en œuvre pour les élèves (cf plus haut), qui dépend sans doute du contenu et des objectifs du cours, sur l'évaluation équitable du travail du groupe entre les différents membres, sur le poids de responsabilité qu'on fait peser sur "les bons" du groupe sur l'aboutissement du travail de ce dernier (selon mode de constitution des groupes, sachant qu'il faut, je pense, favoriser l'émulation autant que possible, et obtenir une hétérogénéité modérée). J'ai encore du mal à voir concrètement en quoi cette mise en œuvre tire davantage vers le haut.
Je suis ce fil avec intérêt!
Je suis ce fil avec intérêt!
_________________
"La dictature s'épanouit sur le terreau de l'ignorance." G.Orwell
- marleneNiveau 9
Merci pour toutes ces réponses. En fait, pour répondre à Zinzinule, il s'agit des deux! je ne suis pas à l'aise pour mettre en place les travaux en îlots/en groupes et je m'interrogeais surtout sur les activités qui avaient des chances de bien fonctionner et bénéfiques pour les élèves: questions de lecture analytique ou exercices de grammaire (correction particulière du prof qui passe dans les îlots? Rythmes différents selon les ilots ou temps imparti à donner à tous puis après un travail collectif, des rapporteurs donnent leurs solutions?) ou encore écrits collectifs...
J'avais, par ailleurs, entendu parler des îlots bonifiés et là je ne comprends pas le système de points bonus: donne-t-on une note à chaque activité en îlots? cela reste obscur pour moi.
J'avais, par ailleurs, entendu parler des îlots bonifiés et là je ne comprends pas le système de points bonus: donne-t-on une note à chaque activité en îlots? cela reste obscur pour moi.
- Anna de NoaillesHabitué du forum
Sibylle a écrit:Merci pour la discussion ouverte !
Pour l'instant, pressée, je me contente d'insérer ce que j'ai tapé ce matin dans la partie "langues anciennes" :
"Un projet précis m'a conduite en latin l'an dernier à adopter une disposition en groupes de 4 tables (je ne dirais pas "îlots, je déteste ce mot) qui faisait sens par rapport au projet. Du coup, en français, j'avais forcément la même disposition des tables. Je pensais arrêter cette disposition une fois le projet terminé. Mais non, je suis totalement convaincue par l'envie de travailler ainsi. Et d'aller plus loin dans cette démarche. Je vais encore tâtonner cette année, mais je sais que je n'ai plus envie d'avoir des rangées d'élèves face à moi. J'ai découvert aussi entre temps en formation Stéphane Côté et son sociogramme plus le logiciel Gestion de Classes qui va avec (logiciel par ailleurs très pratique pour beaucoup d'autres choses). Tu demandes aux élèves de préciser 2 élèves avec qui ils PEUVENT (et non veulent. Ce n'est pas l'élève que j'aime bien, mais avec qui je me dispute une fois sur deux, l'élève avec qui je bavarde sans cesse) travailler et un élève avec qui ils sont incapables de travailler. Tu saisis les données dans le logiciel et cela facilite grandement le travail pour constituer des groupes. (J'ai utilisé aussi ce programme pour pouvoir faire la répartition des élèves dans les chambres pendant notre voyage et c'était vraiment extrêmement pratique ! ) Après une période d'essai, la disposition en groupes sera définitive. Cela ne veut pas dire que les élèves seront sans cesse en train de travailler en groupes, mais je vais le faire de plus en plus. Je me suis également rendu compte que la gestion de tout un tas de problèmes matériels est infiniment plus simple en disposant les élèves ainsi : j'ai beaucoup plus de place pour circuler, je récupère tout ce que je ramasse par groupe et les rends ainsi (ce qui fait gagner un temps fou), le chef (temporaire) de groupe note qui a rendu quoi, qui est en retard, qui n'a rien fait, etc lorsqu'ils ont à rendre des travaux maison, etc.
Sinon, je vais donner des personnages mythologiques différents selon les trois niveaux de latin et chaque mois, un groupe devra présenter son personnage.
Je vais du coup faire un peu pareil en français avec chaque groupe associé à un écrivain. Il m'est arrivé de pratiquer "l'écrivain du mois" en présentant un peu un grand écrivain le jour de sa naissance (ou le jour le plus proche de sa naissance), un par mois. Cela sera aux élèves d'assurer ces productions orales."
Logiciel : https://gestiondeclasses.net/
Je ne connaissais pas ce logiciel. Merci pour le partage. Je viens d'adhérer. Je l'utiliserai volontiers cette année d'autant que j'ai un projet nécessitant un travail de groupe massif. Je vais suivre ce post plus qu'intéressant.
_________________
"On ne naît pas prof, on le devient"
- SibylleNeoprof expérimenté
Anna de Noailles a écrit:Sibylle a écrit:Merci pour la discussion ouverte !
Pour l'instant, pressée, je me contente d'insérer ce que j'ai tapé ce matin dans la partie "langues anciennes" :
"Un projet précis m'a conduite en latin l'an dernier à adopter une disposition en groupes de 4 tables (je ne dirais pas "îlots, je déteste ce mot) qui faisait sens par rapport au projet. Du coup, en français, j'avais forcément la même disposition des tables. Je pensais arrêter cette disposition une fois le projet terminé. Mais non, je suis totalement convaincue par l'envie de travailler ainsi. Et d'aller plus loin dans cette démarche. Je vais encore tâtonner cette année, mais je sais que je n'ai plus envie d'avoir des rangées d'élèves face à moi. J'ai découvert aussi entre temps en formation Stéphane Côté et son sociogramme plus le logiciel Gestion de Classes qui va avec (logiciel par ailleurs très pratique pour beaucoup d'autres choses). Tu demandes aux élèves de préciser 2 élèves avec qui ils PEUVENT (et non veulent. Ce n'est pas l'élève que j'aime bien, mais avec qui je me dispute une fois sur deux, l'élève avec qui je bavarde sans cesse) travailler et un élève avec qui ils sont incapables de travailler. Tu saisis les données dans le logiciel et cela facilite grandement le travail pour constituer des groupes. (J'ai utilisé aussi ce programme pour pouvoir faire la répartition des élèves dans les chambres pendant notre voyage et c'était vraiment extrêmement pratique ! ) Après une période d'essai, la disposition en groupes sera définitive. Cela ne veut pas dire que les élèves seront sans cesse en train de travailler en groupes, mais je vais le faire de plus en plus. Je me suis également rendu compte que la gestion de tout un tas de problèmes matériels est infiniment plus simple en disposant les élèves ainsi : j'ai beaucoup plus de place pour circuler, je récupère tout ce que je ramasse par groupe et les rends ainsi (ce qui fait gagner un temps fou), le chef (temporaire) de groupe note qui a rendu quoi, qui est en retard, qui n'a rien fait, etc lorsqu'ils ont à rendre des travaux maison, etc.
Sinon, je vais donner des personnages mythologiques différents selon les trois niveaux de latin et chaque mois, un groupe devra présenter son personnage.
Je vais du coup faire un peu pareil en français avec chaque groupe associé à un écrivain. Il m'est arrivé de pratiquer "l'écrivain du mois" en présentant un peu un grand écrivain le jour de sa naissance (ou le jour le plus proche de sa naissance), un par mois. Cela sera aux élèves d'assurer ces productions orales."
Logiciel : https://gestiondeclasses.net/
Je ne connaissais pas ce logiciel. Merci pour le partage. Je viens d'adhérer. Je l'utiliserai volontiers cette année d'autant que j'ai un projet nécessitant un travail de groupe massif. Je vais suivre ce post plus qu'intéressant.
Formidable si cela peut servir à d'autres ! Je trouve que c'est un excellent outil.
Pour l'instant, peut-être que je n'ai pas été dégourdie, mais je n'ai pas trouvé de tutoriel ni de guide en ligne. Je l'ai utilisé l'an dernier uniquement pour constituer les groupes et interroger des élèves. Depuis quelques jours, j'essaie de mettre en place les autres fonctions. Je procède de façon intuitive. N'hésitez pas à me demander des explications. Si je peux répondre, je le ferai (pas forcément tout de suite). Pour ma part, je ne suis pas totalement sûre d'avoir compris le système des défis et aimerais volontiers en discuter avec quelqu'un qui expérimente cette fonction à son tour.
Enfin, si, pour la partie "constituer des groupes" et le sociogramme de la classe, il y a ceci : https://www.youtube.com/watch?v=ySqdZA5Ocf4 .
- SaloumHabitué du forum
Si j'avais affaire à des élèves tous très attentifs et très à l'écoute du professeur, je maintiendrais sans doute le cours frontal pour cette raison que tu évoques. Mais ce n'est pas le cas. Ce qui m'arrange dans cette disposition de classe, c'est le surcroît d'investissement que je perçois chez les élèves : ils sont moins passifs, moins consommateurs, moins indifférents. Je pense que ce que l'on perd du côté de l'"exemplum", on le gagne du côté de la motivation. Certains élèves se retrouvent en situation d'expliquer une notion à leur voisin : quoi de mieux pour la comprendre et l'assimiler ?Fantômette a écrit:Ce qui m'embête aussi, c'est que les élèves sont moins "élevés" par le langage, ce qui est pour moi un élément fondamental du cours de Français. Je pense en effet qu'il est important que les élèves entendent un discours correct, bien construit, élaboré (ce qui ne va pas à l'encontre de la simplicité et de la clarté), comportant un vocabulaire plus riche que le leur et nouveau, dans la mesure où on doit aussi leur apporter tout cela il me semble, en tant que professeur de Français (je crois assez au vieil exemplum) et cette fréquentation quasi quotidienne me semble importante dans l'apprentissage de la maîtrise de la langue et de l'abstraction. Je ne sais pas si je suis claire...Or je doute qu'un travail en îlot (qui suppose, d'après ce que j'ai compris, un caractère plus durable que le travail de groupe lambda, à travers une disposition particulière de la salle qui reste ainsi et des groupes constitués pour une période X disons) apporte cela, puisque les élèves s'écoutent essentiellement parler les uns les autres. Vrai doute
Et, je le répète, les cours frontaux existent, ce n'est pas parce qu'ils sont par tablées de quatre que je ne peux pas leur demander d'être à l'écoute du professeur.
Sybille : on m'avait parlé du "sociogramme", mais je ne savais pas qu'il existait un logiciel. Je vais aller voir ça de suite. Merci pour le lien !
Page 1 sur 2 • 1, 2
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum