Séquence ou chapitre ?

Question existentielle :

Je me suis rendu compte qu'enseigner, c'était subir constamment le jargon :

Est-ce-que le terme de chapitre est complètement has been ? J'ai l'impression que c'est un gros mot pour les IPR qui semblent raffoler de ce terme de séquence ! J'ai personnellement du mal à comprendre ce mot compliqué surtout pour des petiots.. Chapitre me paraît beaucoup plus clair et fait clairement lien avec la littérature. Bref, je suis stagiaire, je ne sais pas si je dois faire le mouton ou bien choisir ce terme de chapitre...

Aidez-moi !

J'ai utilisé le mot "chapitre" l'année de mon stage, et l'inspecteur n'a rien trouvé à redire. Au contraire. Mon refus du jargon prouvait, à ses yeux, que je prenais soin d'être compris par les élèves et leurs parents, plutôt que de vouloir briller aux yeux de l'institution.

Cependant, les inspections, c'est la loterie (je n'ose écrire "la roulette russe"). Ce que l'un trouve formidable sera décrié par l'autre.

Mon avis serait de ne pas chercher à deviner a priori les attentes des inspecteurs, et d'avoir une manière de faire dont on est en mesure de défendre la cohérence et l'utilité (toujours, évidemment, dans le cadre des programmes).

J'écris chapitre depuis des années sans qu'on me cherche des poux dans la tête : tout le monde comprend ce que ça veut dire, même mon inspecteur !
Période, je trouve ça nul et séquence, je n'ai jamais aimé.

Je ne vais pas t'aider, mais une IPR m'a dit qu'on ne disait plus séquence. Visiblement, tout le monde n'est pas d'accord au sein des rectorats !

Chapitre, séquence, unité, qu'est ce qu'on s'en fiche du terme pourvu que l'on sait ce que l'on fait? Pour ce qui est des élèves je n'ai vraiment pas l'impression qu'ils soient perdus selon que l'on utilise l'un ou l'autre terme. Concernant les IPR si on les sait à cheval sur le choix du terme suffit de leur dire que ce qu'ils appellent séquence correspond à chapitre et puis voilà.
Il y a suffisamment de coupeurs de cheveux en quatre dans notre boulot pour ne pas en rajouter une couche 😄

Je suis d'accord avec toi: le mot "chapitre" est plus clair pour les élèves et fait écho aux autres matières qui utilisent aussi ce terme. C'est un terme neutre.
Le mot "séquence" ne l'est pas et traduit une certaine façon d'enseigner, qui était au centre des programmes de 1996 (ça fait longtemps donc! C'est dépassé!), avait disparu des programmes de 2008 mais il reste encore très utilisé par les collègues de Lettres et les formateurs, inspecteurs et Cie.
J'ai été formée au moule de la "séquence" puis ai pris mes distances avec au fil des lectures, témoignages et expériences. Travailler en séquence implique le décloisonnement de toutes les activités du français: pas de progression de langue séparée par exemple, tous les points de langue sont abordés en fonction des textes rencontrés, sans qu'il y ait forcément un ordre réfléchi et cohérent, et les textes ont tendance à devenir des prétextes à étudier tel point de langue au lieu d'être étudié pour eux-mêmes. On ne fait plus d'évaluation ciblée, tout est associé et mélangé dans la même évaluation (ce qui réduit la part de l'étude du texte et des activités de langue, forcément).
J'ai été inspectée cette année (en IDF) et on ne m'a absolument pas reproché de travailler en "chapitres" au lieu de "séquences".
Après tu es stagiaire, il vaut mieux être prudent: cela dépend de ce qu'on te dit à l'ESPE (faut-il vraiment utiliser le mot "séquence" et travailler selon la conception induite par ce terme? Les formateurs insistent-ils tous dessus ou leur avis varie, y-a-t-il de la souplesse?). Tu verras bien aussi ce que te dit ton tuteur / ta tutrice (en espérant que tu sois bien guidé!) et les documents qu'il ou elle te fournit.
Pour l'heure, si tu es à l'aise avec le terme "chapitre", tu l'utilises et si après la rentrée tu sens rapidement une énorme pression pour utiliser le mot "séquence", tu t'adaptes: tu es stagiaire, tu ne le savais pas. :diable:

Chez moi, la séquence est filmique et les chapitres concernent les livres.
Je mets des titres soulignés, encadrés et numérotés puis c'est tout.

Ni l'un ni l'autre. Je fais des cours.

Tu fais comme tu veux : séquence ou chapitre, ça n'est qu'un détail

Chapitre pour moi, depuis plusieurs années.

Etant contractuelle, je fais plus simple : je demande à mes collègues s'ils disent l'un ou l'autre. S'il y a unanimité pour un terme, je suis le groupe pour que les élèves aient le même vocabulaire.
Personnellement, je préfère le terme de "chapitre".

J'utilise le terme "séquence" parce qu'à l'époque, à l'IUFM, j'ai été formatée pour ça. On nous avait fait comprendre que si on utilisait un autre terme, on serait torturés et brûlés en place de Grève...
Du coup, j'ai toujours utilisé "séquence", mais je trouve que "chapitre" est plus pertinent. Le souci c'est que je voulais changer de nom, mais j'ai tellement l'habitude que je n'arrêtais pas de faire des lapsus et les élèves n'y comprenaient rien...
"Madame, la séquence elle va dans la partie chapitre"?
Du coup, j'ai abandonné et je reste sur séquence...

Sifi :lol:

Je pense effectivement que ce n'est qu'une question d'habitude de langage, il ne faut pas se crisper sur ce point de détail, y a déjà de quoi faire avec le contenu du chapitre/ de la séquence.

Chocolat a écrit:Chez moi, la séquence est filmique et les chapitres concernent les livres.
Je mets des titres soulignés, encadrés et numérotés puis c'est tout.

J'ai toujours été allergique au mot "séquence" et encore plus au mot "séance" pour désigner un cours. Ce jargon pseudo moderniste qui voulait faire novateur dans les années 80 a coïncidé avec la mise en place de la pédagogie du "zapping" et la fascination pour les écrans. Malheureusement, au delà du langage à la mode, c'est toute une idéologie de la vitesse, de l'activité permanente, du survol obligé qui s'est imposée. Et cette idéologie continue à faire des ravages chez certains inspecteurs et dans la plupart des ESPE quand on affirme par exemple qu'une "séquence" ne doit pas durer plus de 2 ou 3 semaines ou qu'un texte doit être vu en une heure. Heureusement que certains prennent le temps d'approfondir encore.

Moi je fais une suite de textes, qui sont regroupés sous un gros titre pas "espesque", quelque chose de simple.

Et ensuite je fais des leçons de grammaire.

Le tout bien séparé dans le classeur.

Pas de séquence donc.

MUTIS a écrit:

Chocolat a écrit:Chez moi, la séquence est filmique et les chapitres concernent les livres.
Je mets des titres soulignés, encadrés et numérotés puis c'est tout.

J'ai toujours été allergique au mot "séquence" et encore plus au mot "séance" pour désigner un cours. Ce jargon pseudo moderniste qui voulait faire novateur dans les années 80 a coïncidé avec la mise en place de la pédagogie du "zapping" et la fascination pour les écrans. Malheureusement, au delà du langage à la mode, c'est toute une idéologie de la vitesse, de l'activité permanente, du survol obligé qui s'est imposée. Et cette idéologie continue à faire des ravages chez certains inspecteurs et dans la plupart des ESPE quand on affirme par exemple qu'une "séquence" ne doit pas durer plus de 2 ou 3 semaines ou qu'un texte doit être vu en une heure. Heureusement que certains prennent le temps d'approfondir encore.

J'avais oublié cette caractéristique essentielle et ravageuse, merci de l'avoir rappelée!

Je précise, ce n'est pas parce que je dis "séquence" pour les raisons susmentionnées que je survole! Je ne suis jamais, au grand jamais arrivée à faire un texte en une heure, et mes séquences durent en général 5/6 semaines...
En revanche, la consigne des inspecteurs cette année comme quoi une séquence peut durer 1 semaine, ou 2/3, est totalement inapplicable pour moi!

J'ai utilisé le terme séquence quand j'étais stagiaire, puis pendant 3/4 ans ensuite...et après moult cogitations, l'ampleur du désastre (surtout en langue) et surtout, une bonne lecture de certains fils de Néo, j'ai changé ma façon de faire et j'ai appelé mes cours chapitres. D'une, au moins, les élèves savent l'écrire (parce que "séquence"... ), de deux, c'est plus clair pour tout le monde (je sépare littérature et langue, et c'est fou comme ça change les choses ! ). J'ai été inspectée deux fois en deux ans, mon IPR a juste relevé en me disant qu'on pouvait désormais le faire et qu'il ne trouvait rien à y redire.
J'ai juste gardé le terme "séance" pour la littérature, parce que je ne vois pas comment appeler ça autrement.
Mes chapitres durent 5 ou 6 semaines, je ne sais pas faire moins. En revanche, je m'arrange souvent pour que mes séances sur les textes durent 1h en 6e / 5e, parce que sinon, il est impossible de travailler le reste.
J'ai une collègue qui se prend encore la tête avec séquence et période...