- User21929Expert
Hélips a écrit:
Autant on peut râler sur la méthode d'évaluation, autant, vraiment, je ne comprends pas qu'on puisse râler après l'existence même d'une évaluation.
Mon nouvel, IPR ex-collègue de l'année dernière, est allé inspecter son remplaçant en tant que professeur stagiaire. Il lui a reproché la pauvreté de ses cours, soit, mais c'était ses cours à lui !
Alors me faire inspecter et évalué par ça...
- InvitéInvité
Whypee a écrit:Hélips a écrit:
Autant on peut râler sur la méthode d'évaluation, autant, vraiment, je ne comprends pas qu'on puisse râler après l'existence même d'une évaluation.
Mon nouvel, IPR ex-collègue de l'année dernière, est allé inspecter son remplaçant en tant que professeur stagiaire. Il lui a reproché la pauvreté de ses cours, soit, mais c'était ses cours à lui !
Alors me faire inspecter et évalué par ça...
Et il ne les aurait pas reconnu ?! Étonnant, ça.
- TFSFidèle du forum
A l'étranger, comme il n'y a que très peu d'IPR, le MEN a décidé de confier TOUTE l'évaluation aux proviseurs...
- HLPFNiveau 4
les CDE ont désormais beaucoup trop de pouvoir. J'en ai vu une volontairement rédiger de faux rapports pour virer les profs avec qui, carriériste, elle ne s'entendait pas. Et notamment des CDIsés en place depuis plus de 11 ans. Quant aux contractuels, je ne vous raconte même pas ce qu'ils ont dû subir... Perso, j'ai fini l'année scolaire en arrêt maladie (vraiment malade, on se demande pas pourquoi, hein), ça a évité qu'on en vienne aux mains !
- Marc SmithNiveau 6
HLPF a écrit:les CDE ont désormais beaucoup trop de pouvoir. J'en ai vu une volontairement rédiger de faux rapports pour virer les profs avec qui, carriériste, elle ne s'entendait pas. Et notamment des CDIsés en place depuis plus de 11 ans. Quant aux contractuels, je ne vous raconte même pas ce qu'ils ont dû subir... Perso, j'ai fini l'année scolaire en arrêt maladie (vraiment malade, on se demande pas pourquoi, hein), ça a évité qu'on en vienne aux mains !
Comment un CDE peut-il virer (ou "faire virer" ?) un prof en poste fixe sur un établissement ?
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"Ce n'est pas de la bienveillance du boucher, du marchand de bière ou du boulanger que nous attendons notre dîner, mais bien du soin qu'ils apportent à leurs intérêts. Nous ne nous adressons pas à leur humanité, mais à leur égoïsme."
A. Smith (1776)
"Moins tu manges, tu bois, tu achètes des livres, moins tu vas au théâtre, au bal, au cabaret, moins tu penses, tu aimes, tu fais de la théorie, moins tu chantes, tu parles, tu fais de l'escrime, etc., et plus tu épargnes, plus tu augmentes ton trésor que ne mangeront ni les mites ni la poussière, ton capital."
K. Marx (1844)
- HLPFNiveau 4
de mauvais rapports rédigés en cours d'année... Deux cdisés ont été mutés à des kilomètres de là, moi je n'ai pas retrouvé le poste que le vice-rectorat m'avait pourtant assigné pour la rentrée scolaire suivante.
Cette cde a aussi réussi à faire déplacer l'intendante et la gestionnaire...
Cette cde a aussi réussi à faire déplacer l'intendante et la gestionnaire...
- LefterisEsprit sacré
Patience, ça va gagner les titulaires : agrandissement des zones d'affectation envisagée (plus d'affectation sur un poste précis, c'est à l'étude), recrutement local par le CDE (Macron le veut aussi, ça tombe bien) . Ce qui voudra dire que toute forte tête "voyagera" jusqu'à ce qu'il cède et adhère à toutes les lubies. Sans compter que les items "à consolider" entraîneront des formations de représailles.HLPF a écrit:les CDE ont désormais beaucoup trop de pouvoir. J'en ai vu une volontairement rédiger de faux rapports pour virer les profs avec qui, carriériste, elle ne s'entendait pas. Et notamment des CDIsés en place depuis plus de 11 ans. Quant aux contractuels, je ne vous raconte même pas ce qu'ils ont dû subir... Perso, j'ai fini l'année scolaire en arrêt maladie (vraiment malade, on se demande pas pourquoi, hein), ça a évité qu'on en vienne aux mains !
Tout ce qui est testé sur les stagiaires, les contractuels arrive peu à peu pour tout le monde.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- JaneBNeoprof expérimenté
Déjà que le métier n'est plus très attractif ...tout ce que tu annonces va peut être juste finir par faire fuir les troupes!Lefteris a écrit:Patience, ça va gagner les titulaires : agrandissement des zones d'affectation envisagée (plus d'affectation sur un poste précis, c'est à l'étude), recrutement local par le CDE (Macron le veut aussi, ça tombe bien) . Ce qui voudra dire que toute forte tête "voyagera" jusqu'à ce qu'il cède et adhère à toutes les lubies. Sans compter que les items "à consolider" entraîneront des formations de représailles.HLPF a écrit:les CDE ont désormais beaucoup trop de pouvoir. J'en ai vu une volontairement rédiger de faux rapports pour virer les profs avec qui, carriériste, elle ne s'entendait pas. Et notamment des CDIsés en place depuis plus de 11 ans. Quant aux contractuels, je ne vous raconte même pas ce qu'ils ont dû subir... Perso, j'ai fini l'année scolaire en arrêt maladie (vraiment malade, on se demande pas pourquoi, hein), ça a évité qu'on en vienne aux mains !
Tout ce qui est testé sur les stagiaires, les contractuels arrive peu à peu pour tout le monde.
- LefterisEsprit sacré
C'est le but recherché , même si on dit le contraire pour la galerie : ça va contractualiser à tout va peu à peu. Les jours du statut de la FP et particulièrement des enseignants, "trop nombreux", donc plus visés, sont désormais comptés.JaneB a écrit:Déjà que le métier n'est plus très attractif ...tout ce que tu annonces va peut être juste finir par faire fuir les troupes!Lefteris a écrit:Patience, ça va gagner les titulaires : agrandissement des zones d'affectation envisagée (plus d'affectation sur un poste précis, c'est à l'étude), recrutement local par le CDE (Macron le veut aussi, ça tombe bien) . Ce qui voudra dire que toute forte tête "voyagera" jusqu'à ce qu'il cède et adhère à toutes les lubies. Sans compter que les items "à consolider" entraîneront des formations de représailles.HLPF a écrit:les CDE ont désormais beaucoup trop de pouvoir. J'en ai vu une volontairement rédiger de faux rapports pour virer les profs avec qui, carriériste, elle ne s'entendait pas. Et notamment des CDIsés en place depuis plus de 11 ans. Quant aux contractuels, je ne vous raconte même pas ce qu'ils ont dû subir... Perso, j'ai fini l'année scolaire en arrêt maladie (vraiment malade, on se demande pas pourquoi, hein), ça a évité qu'on en vienne aux mains !
Tout ce qui est testé sur les stagiaires, les contractuels arrive peu à peu pour tout le monde.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
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- HLPFNiveau 4
oui...je viens cependant de passer les concours, en me disant que j'aurai peut-être du bol et ne tomberai pas sur ce type de cde (sont pas tous comme ça...).
Je pense, effectivement, que le même sort va être bientôt réservé aux titulaires.
On fera les cours comme ils le voudront, on dira oui mais on n'en pensera pas moins;..et nous nous concentrerons uniquement sur la paye (énorme, n'est-ce pas, surtout dans ces conditions-là de travail) de fin de mois, au détriment des élèves. Bref-bref!
Je pense, effectivement, que le même sort va être bientôt réservé aux titulaires.
On fera les cours comme ils le voudront, on dira oui mais on n'en pensera pas moins;..et nous nous concentrerons uniquement sur la paye (énorme, n'est-ce pas, surtout dans ces conditions-là de travail) de fin de mois, au détriment des élèves. Bref-bref!
- LefterisEsprit sacré
Il faudra non seulement faire les cours comme ils le voudront, mais faire énormément de présence et accepter toutes ls tâches annexes qui se présenteront. Ca sera un métier de déclassé comme dans certains pays anglo-saxons, où un de mes parents a bossé (et il est toujours à l'étranger) . Quand on aura des études qu'on ne peut monnayer ou méprisées (littéraires, artistiques) , on sera contraint d'accepter ce "job" le temps de trouver autre chose. bas salaire, turn-over important et donc masse salariale faible (pas d'anciens), salariés dociles qui pointent et acceptent tout (remplacer au pied levé dans l'importe quelle matière en utilisant des supports tout prêts), chef d'établissement ayant tout pouvoir sur le temps de travail, le renouvellement du contrat...HLPF a écrit:oui...je viens cependant de passer les concours, en me disant que j'aurai peut-être du bol et ne tomberai pas sur ce type de cde (sont pas tous comme ça...).
Je pense, effectivement, que le même sort va être bientôt réservé aux titulaires.
On fera les cours comme ils le voudront, on dira oui mais on n'en pensera pas moins;..et nous nous concentrerons uniquement sur la paye (énorme, n'est-ce pas, surtout dans ces conditions-là de travail) de fin de mois, au détriment des élèves. Bref-bref!
On y va, tout droit. Il y aura un double statut au début, et la bascule se fera dans moins d'une génération, comme à France Télécom.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- dandelionVénérable
Pour info, dans l'état américain où j'habite, on n'arrive tellement plus à recruter d'enseignants et encore moins de remplaçants que même des élus républicains sont d'accord pour trouver un moyen d'augmenter le salaire des enseignants. Une des représentantes démocrates locales qui, je l'ai appris depuis, est l'épouse d'un enseignant, disait qu'elle redoutait qu'un de ses enfants ne veuille devenir enseignant, parce qu'elle savait qu'il ne pourrait pas régler ses factures, ni rembourser son prêt étudiant (tout le monde doit faire un prêt ou presque, les études sont vraiment hors-de-prix). Malheureusement, c'est encore et toujours au pied du mur qu'on voit le mieux le mur.
- KimberliteExpert
Vu comment la recherche a évolué en France, je ne trouve pas que ce soit un exemple très rassurant de citer le CNRS (surtout que l'on connaît bien les conséquences néfastes de la course aux publications). Et, non, ça n'a en fait rien à voir: au moins le chercheur est évalué sur ses résultats, pas sur le fait qu'il bosse en groupe ou pas (c'est son problème), pas sur le fait qu'il utilise telle méthode plutôt que telle autre. Ceci change quand même beaucoup de choses.Hélips a écrit:Alexlafée a écrit:Pourquoi cette course à l’évaluation infantilisante de l'enseignant : dans quel autre métier subit-on ce type de contrôle ?
A croire que l'Etat redoute d'avoir recruté des personnes incapables d'enseigner, incapables d'adapter leurs pratiques, incapables de se former ... Obtenir le CAPES n'est donc plus un gage suffisant pour attester des compétences disciplinaires requises?
C'est assez méprisant . Pendant ce temps, les concours de recrutement font le plein, n'est-ce pas?
Oh un paquet, je pense ! Au CNRS par exemple, ils pondent un rapport d'activité régulièrement et rendent des comptes surtout si le nombre de publications est jugé insuffisant, et il est bien connu que dans le privé, c'est tout confort
Et non, obtenir le CAPES n'est plus un gage suffisant pour attester des compétences disciplinaires requises, en tout cas pas dans toutes les disciplines. Mais il est vrai que nous ne connaissons tous que des profs formidables à qui nous confierions nos enfants sans hésitation aucune.
Autant on peut râler sur la méthode d'évaluation, autant, vraiment, je ne comprends pas qu'on puisse râler après l'existence même d'une évaluation.
Pour le CAPES: ça dépend des matières (tous les stagiaires que j'ai côtoyés avaient un bon niveau en SVT...). Evidemment, les matières où il y a un fort déficit... mais faut-il s'en prendre à tout le monde pour une chose qui dépend en fait de ceux qui font la sélection du CAPES?
Quand aux "profs pas formidables" malheureusement de ce que j'ai pu voir, ce ne sont que rarement ceux-ci qui ont des problèmes (quand le bazar en classe est considéré comme normal, et quand plier l'échine aux dernières lubies à la mode est valorisé, les compétences disciplinaires...).
K
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- Spoiler:
- Marc SmithNiveau 6
HLPF a écrit:oui...je viens cependant de passer les concours, en me disant que j'aurai peut-être du bol et ne tomberai pas sur ce type de cde (sont pas tous comme ça...).
Je pense, effectivement, que le même sort va être bientôt réservé aux titulaires.
On fera les cours comme ils le voudront, on dira oui mais on n'en pensera pas moins;..et nous nous concentrerons uniquement sur la paye (énorme, n'est-ce pas, surtout dans ces conditions-là de travail) de fin de mois, au détriment des élèves. Bref-bref!
Il ne faut pas tout noircir non plus. Je débute également, j'en suis à mon 4ème lycée, et je n'ai jamais eu de souci avec ma direction. Même si je compatis évidemment avec les collègues qui rencontrent ce genre de difficultés !
Le problème à mon sens c'est qu'il faut trouver un juste milieu entre ne pas donner trop de pouvoir aux CDE, qui pourraient être tentés d'en abuser parfois, et en même temps pouvoir se débarrasser des "boulets" surprotégés par certains syndicats (parce qu'il y a aussi des profs archi incompétents à qui on doit confier des classes pendant parfois trente ans, avec tous les problèmes que cela peut impliquer avec les élèves, il ne faut pas le nier).
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"Ce n'est pas de la bienveillance du boucher, du marchand de bière ou du boulanger que nous attendons notre dîner, mais bien du soin qu'ils apportent à leurs intérêts. Nous ne nous adressons pas à leur humanité, mais à leur égoïsme."
A. Smith (1776)
"Moins tu manges, tu bois, tu achètes des livres, moins tu vas au théâtre, au bal, au cabaret, moins tu penses, tu aimes, tu fais de la théorie, moins tu chantes, tu parles, tu fais de l'escrime, etc., et plus tu épargnes, plus tu augmentes ton trésor que ne mangeront ni les mites ni la poussière, ton capital."
K. Marx (1844)
- KimberliteExpert
C'est marrant cette histoire de "surprotection des syndicats": j'ai entendu ce genre d'histoires, toujours de seconde main. Mais franchement, connaissez-vous des cas où ça s'est passé ainsi?Marc Smith a écrit:HLPF a écrit:oui...je viens cependant de passer les concours, en me disant que j'aurai peut-être du bol et ne tomberai pas sur ce type de cde (sont pas tous comme ça...).
Je pense, effectivement, que le même sort va être bientôt réservé aux titulaires.
On fera les cours comme ils le voudront, on dira oui mais on n'en pensera pas moins;..et nous nous concentrerons uniquement sur la paye (énorme, n'est-ce pas, surtout dans ces conditions-là de travail) de fin de mois, au détriment des élèves. Bref-bref!
Il ne faut pas tout noircir non plus. Je débute également, j'en suis à mon 4ème lycée, et je n'ai jamais eu de souci avec ma direction. Même si je compatis évidemment avec les collègues qui rencontrent ce genre de difficultés !
Le problème à mon sens c'est qu'il faut trouver un juste milieu entre ne pas donner trop de pouvoir aux CDE, qui pourraient être tentés d'en abuser parfois, et en même temps pouvoir se débarrasser des "boulets" surprotégés par certains syndicats (parce qu'il y a aussi des profs archi incompétents à qui on doit confier des classes pendant parfois trente ans, avec tous les problèmes que cela peut impliquer avec les élèves, il ne faut pas le nier).
K
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- Spoiler:
- Marc SmithNiveau 6
KinetteKinette a écrit:C'est marrant cette histoire de "surprotection des syndicats": j'ai entendu ce genre d'histoires, toujours de seconde main. Mais franchement, connaissez-vous des cas où ça s'est passé ainsi?Marc Smith a écrit:HLPF a écrit:oui...je viens cependant de passer les concours, en me disant que j'aurai peut-être du bol et ne tomberai pas sur ce type de cde (sont pas tous comme ça...).
Je pense, effectivement, que le même sort va être bientôt réservé aux titulaires.
On fera les cours comme ils le voudront, on dira oui mais on n'en pensera pas moins;..et nous nous concentrerons uniquement sur la paye (énorme, n'est-ce pas, surtout dans ces conditions-là de travail) de fin de mois, au détriment des élèves. Bref-bref!
Il ne faut pas tout noircir non plus. Je débute également, j'en suis à mon 4ème lycée, et je n'ai jamais eu de souci avec ma direction. Même si je compatis évidemment avec les collègues qui rencontrent ce genre de difficultés !
Le problème à mon sens c'est qu'il faut trouver un juste milieu entre ne pas donner trop de pouvoir aux CDE, qui pourraient être tentés d'en abuser parfois, et en même temps pouvoir se débarrasser des "boulets" surprotégés par certains syndicats (parce qu'il y a aussi des profs archi incompétents à qui on doit confier des classes pendant parfois trente ans, avec tous les problèmes que cela peut impliquer avec les élèves, il ne faut pas le nier).
K
Ayant un proche parent IEN, j'ai en effet pas mal d'anecdotes à ce sujet où parfois les syndicalistes sont un peu de mauvaise foi. Mais après tout, ils font ce pourquoi ils sont élus, à savoir défendre les salariés.
Mais mon propos ne visaient pas les syndicats mais plutôt le système qu'il faudrait modifier, à savoir permettre de trouver une solution pour recaser les collègues qui posent problèmes (car aujourd'hui c'est impossible) sans pour autant donner carte blanche au CDE pour recruter et faire partir à son gré et sans contrôle.
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"Ce n'est pas de la bienveillance du boucher, du marchand de bière ou du boulanger que nous attendons notre dîner, mais bien du soin qu'ils apportent à leurs intérêts. Nous ne nous adressons pas à leur humanité, mais à leur égoïsme."
A. Smith (1776)
"Moins tu manges, tu bois, tu achètes des livres, moins tu vas au théâtre, au bal, au cabaret, moins tu penses, tu aimes, tu fais de la théorie, moins tu chantes, tu parles, tu fais de l'escrime, etc., et plus tu épargnes, plus tu augmentes ton trésor que ne mangeront ni les mites ni la poussière, ton capital."
K. Marx (1844)
- dandelionVénérable
Oui, c'est un peu une légende urbaine, non, cette 'surprotection' des syndicats? Si ça existe, c'est certainement mineur, et pas plus important que les gens qui obtiennent un poste grâce à leurs relations.
A la limite, je préfère encore le recours à des tests standardisés deux fois en cours d'année pour évaluer le niveau de l'école et des enseignants, c'est très loin d'être idéal, mais cela semble plus objectif.
Il y a un vrai effet pervers à ce jugement permanent: je trouve qu'ici, au pays du Freedom of Speech, les enseignants sont toujours sur leurs gardes, et le système a tellement peur que quelqu'un prenne position et qu'on puisse donc lui adresser des reproches, qu'il nous a été dit récemment que les professeurs n'étaient pas autorisés à nous communiquer un avis quant à la capacité de notre fille à passer dans un niveau plus difficile.
A la limite, je préfère encore le recours à des tests standardisés deux fois en cours d'année pour évaluer le niveau de l'école et des enseignants, c'est très loin d'être idéal, mais cela semble plus objectif.
Il y a un vrai effet pervers à ce jugement permanent: je trouve qu'ici, au pays du Freedom of Speech, les enseignants sont toujours sur leurs gardes, et le système a tellement peur que quelqu'un prenne position et qu'on puisse donc lui adresser des reproches, qu'il nous a été dit récemment que les professeurs n'étaient pas autorisés à nous communiquer un avis quant à la capacité de notre fille à passer dans un niveau plus difficile.
- gauvain31Empereur
dandelion a écrit:Pour info, dans l'état américain où j'habite, on n'arrive tellement plus à recruter d'enseignants et encore moins de remplaçants que même des élus républicains sont d'accord pour trouver un moyen d'augmenter le salaire des enseignants. Une des représentantes démocrates locales qui, je l'ai appris depuis, est l'épouse d'un enseignant, disait qu'elle redoutait qu'un de ses enfants ne veuille devenir enseignant, parce qu'elle savait qu'il ne pourrait pas régler ses factures, ni rembourser son prêt étudiant (tout le monde doit faire un prêt ou presque, les études sont vraiment hors-de-prix). Malheureusement, c'est encore et toujours au pied du mur qu'on voit le mieux le mur.
C'est une des craintes que j'ai avec un gouvernement sous Macron ces 5 prochaines années : l'explosion du prix de l'inscription à l'université dans le cadre d'un grand plan d'économie. Nous sommes encore un îlot socialiste ( également pour la Sécu) que beaucoup dans le monde aimerait voir sauter pour l'aligner aux normes anglo-saxonnes. Le marché de la Santé et de l’Éducation attire les convoitises des amis de M.Macron
- dandelionVénérable
Oui, ça me fait très peur aussi, c'est pour cela que je n'ai pas voté pour lui, entre autres. Le truc aux Etats-Unis, c'est que même quand tu as une bonne assurance santé, tu paies toujours quelque chose, et qu'en plus on peut te refuser un traitement: suite à une fracture simple, j'ai dû sortir au moins 500 dollars de ma poche, et l'assurance a refusé de payer la kinésithérapie. J'ai vu au moins trois levées de fond sur un internet par des gens qui ont eu un accident de santé et qui, malgré l'assurance, doivent payer des dizaines de milliers de dollars. Ce qui fait peur aussi c'est que l'on m'a raconté qu'il n'y avait pas d'organisation de soins à domicile, donc c'est la famille ou les amis qui doivent se transformer en infirmières (on m'a parlé de poser une sonde par exemple!). Après, les Etats-Unis sont une exception dans les pays développés, les autres pays ont un système de couverture santé, parfois pas terrible mais qui existe tout de même.
Je sais que ça va paraître très c*n, mais une chose qui me manque, en dehors de la nourriture et de la sécu, ce sont les routes. Chez nous il y a de tels nids de poule que j'en suis à devoir regarder constamment le bitume pour ne pas casser la voiture! On nous dit qu'on est au plein emploi, mais il y aurait 30% d'enfants qui ne mangeraient pas à leur faim dans notre ville, il y a aussi plein de gens qui vivent dans des caravanes (par moins vingt l'hiver...) ou dans de l'habitat vraiment indigne. Souvent, quand on émet des doutes sur ce système, les Américains parlent de 'liberté', comme si on avait réellement le choix de naître avec la peau un peu trop foncée et pauvre.
Je sais que ça va paraître très c*n, mais une chose qui me manque, en dehors de la nourriture et de la sécu, ce sont les routes. Chez nous il y a de tels nids de poule que j'en suis à devoir regarder constamment le bitume pour ne pas casser la voiture! On nous dit qu'on est au plein emploi, mais il y aurait 30% d'enfants qui ne mangeraient pas à leur faim dans notre ville, il y a aussi plein de gens qui vivent dans des caravanes (par moins vingt l'hiver...) ou dans de l'habitat vraiment indigne. Souvent, quand on émet des doutes sur ce système, les Américains parlent de 'liberté', comme si on avait réellement le choix de naître avec la peau un peu trop foncée et pauvre.
- JacqGuide spirituel
Lefteris a écrit:Il faudra non seulement faire les cours comme ils le voudront, mais faire énormément de présence et accepter toutes ls tâches annexes qui se présenteront. Ca sera un métier de déclassé comme dans certains pays anglo-saxons, où un de mes parents a bossé (et il est toujours à l'étranger) . Quand on aura des études qu'on ne peut monnayer ou méprisées (littéraires, artistiques) , on sera contraint d'accepter ce "job" le temps de trouver autre chose. bas salaire, turn-over important et donc masse salariale faible (pas d'anciens), salariés dociles qui pointent et acceptent tout (remplacer au pied levé dans l'importe quelle matière en utilisant des supports tout prêts), chef d'établissement ayant tout pouvoir sur le temps de travail, le renouvellement du contrat...HLPF a écrit:oui...je viens cependant de passer les concours, en me disant que j'aurai peut-être du bol et ne tomberai pas sur ce type de cde (sont pas tous comme ça...).
Je pense, effectivement, que le même sort va être bientôt réservé aux titulaires.
On fera les cours comme ils le voudront, on dira oui mais on n'en pensera pas moins;..et nous nous concentrerons uniquement sur la paye (énorme, n'est-ce pas, surtout dans ces conditions-là de travail) de fin de mois, au détriment des élèves. Bref-bref!
On y va, tout droit. Il y aura un double statut au début, et la bascule se fera dans moins d'une génération, comme à France Télécom.
Je pensais exactement à cela. En plus les programmes des candidats de droite (et donc de Macron) prévoient une poursuite de la territorialisation. Certains visent les personnels déjà régionalisés, parlant de supprimer leur statut de fonctionnaires (et oui, hein, pourquoi un cuistot serait-il fonctionnaire, ou un agent d'entretien ?). La machine a été mise en place avec ces agents. La droite (et Macron donc) parle de régionaliser la formation professionnelle initiale sous prétexte d'efficacité (alors que la carte des formations dépend déjà des régions, donc qu'est-ce que cela changerait ?). Les vieux dinosaures ayant encore le statut ils s'en débarrasseront comme cela a été fait à France Télécom.
- CathEnchanteur
C'est tout à fait ça.
C'est déjà la région qui décide des formations, avec les copinages qui l'accompagnent : on l'a vu chez nous où l'ouverture d'une formation nous a été refusée pour être attribuée à une boite privée qui ne disposait même pas du plateau technique pourtant indispensable...
C'est déjà la région qui décide des formations, avec les copinages qui l'accompagnent : on l'a vu chez nous où l'ouverture d'une formation nous a été refusée pour être attribuée à une boite privée qui ne disposait même pas du plateau technique pourtant indispensable...
- KimberliteExpert
Bon, pour être honnête, j'ai eu vent d'une trèès vieille histoire d'un prof de maths alcoolique que ma grand-mère avait dans le lycée dont elle était directrice, et qu'elle n'arrivait pas à virer (mais pas nécessairement à cause des syndicats).Marc Smith a écrit:Ayant un proche parent IEN, j'ai en effet pas mal d'anecdotes à ce sujet où parfois les syndicalistes sont un peu de mauvaise foi. Mais après tout, ils font ce pourquoi ils sont élus, à savoir défendre les salariés.
Mais mon propos ne visaient pas les syndicats mais plutôt le système qu'il faudrait modifier, à savoir permettre de trouver une solution pour recaser les collègues qui posent problèmes (car aujourd'hui c'est impossible) sans pour autant donner carte blanche au CDE pour recruter et faire partir à son gré et sans contrôle.
Sinon, des collègues incompétents dans leurs matière, j'avoue n'en avoir vu ni durant mes études (excepté à la fac, mais on change de monde), ni depuis que j'enseigne. Par contre, oui, il y des enseignants qui ont des problèmes de santé, qui dépriment, et beaucoup qui supportent de moins en moins leurs conditions de travail. Je parie que certaines personnes parmi les inspecteurs ou les CDE considèrent ça comme du dysfonctionnement et aimeraient bien les virer.
Si l'on part vers cette caporalisation annoncée, je prédis un avenir sombre à ceux qui sont en mauvaise santé, un creusement des inégalités hommes-femmes (ben oui, toutes ces bonnes femmes qui font des gamins, sont absente une partie de l'année, ont des enfants malades, etc...) c'est quand même un problème pour la continuité des services...
Bref, sous prétexte de quelques cas problématiques bien rares, et parce que dans le privé les salariés sont déjà sous pression, on va essayer de calquer les méthodes sur le privé (en l'appliquant évidemment encore plus mal).
K
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- Spoiler:
- archebocEsprit éclairé
Cath a écrit:C'est tout à fait ça.
C'est déjà la région qui décide des formations, avec les copinages qui l'accompagnent : on l'a vu chez nous où l'ouverture d'une formation nous a été refusée pour être attribuée à une boite privée qui ne disposait même pas du plateau technique pourtant indispensable...
J'espère que vous êtes allés louer votre plateau technique à cette boite privée qui en avait soudainement besoin.
- HerrelisGrand sage
Ca ressemble de plus en plus aux autres administrations. Je vis avec un fonctionnaire dans un autre corps. A moins d'être cadre A, chez lui maintenant quand on mute c'est sur une zone, pas sur un poste, et les cadres C, en voie de disparition, sont répartis sur les postes selon le bon vouloir des RH.Lefteris a écrit:Patience, ça va gagner les titulaires : agrandissement des zones d'affectation envisagée (plus d'affectation sur un poste précis, c'est à l'étude), recrutement local par le CDE (Macron le veut aussi, ça tombe bien) . Ce qui voudra dire que toute forte tête "voyagera" jusqu'à ce qu'il cède et adhère à toutes les lubies. Sans compter que les items "à consolider" entraîneront des formations de représailles.HLPF a écrit:les CDE ont désormais beaucoup trop de pouvoir. J'en ai vu une volontairement rédiger de faux rapports pour virer les profs avec qui, carriériste, elle ne s'entendait pas. Et notamment des CDIsés en place depuis plus de 11 ans. Quant aux contractuels, je ne vous raconte même pas ce qu'ils ont dû subir... Perso, j'ai fini l'année scolaire en arrêt maladie (vraiment malade, on se demande pas pourquoi, hein), ça a évité qu'on en vienne aux mains !
Tout ce qui est testé sur les stagiaires, les contractuels arrive peu à peu pour tout le monde.
@KK : ce que tu cites, les problèmes de santé notamment ou le manque "d'entrain", est catalogué comme étant, je cite "un manque de professionnalisme et d'esprit du service public". Voilà voilà...
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Han : "Comment on s'en sort?" Luke : "comme d'habitude." Han : "Si mal que ça?!!" Le Retour du Jedi
"Drowned in moonlight, strangled by her own bra." -Carrie Fisher- 1956-2016 - See you space momma.
"Drowned in moonlight, strangled by her own bra." -Carrie Fisher- 1956-2016 - See you space momma.
- CathEnchanteur
archeboc a écrit:Cath a écrit:C'est tout à fait ça.
C'est déjà la région qui décide des formations, avec les copinages qui l'accompagnent : on l'a vu chez nous où l'ouverture d'une formation nous a été refusée pour être attribuée à une boite privée qui ne disposait même pas du plateau technique pourtant indispensable...
J'espère que vous êtes allés louer votre plateau technique à cette boite privée qui en avait soudainement besoin.
Figure-toi qu'effectivement, cette boite nous a contactés pour nous demander de lui louer notre plateau...
Par malchance, le plateau était occupé en non stop du lundi au vendredi...
Du coup la boite doit envoyer ses stagiaires ... 40 km plus loin pour les cours d'ateliers, dans le seul lycée qui a pu lui louer un plateau... et les cours sont faits par les profs de ce lycée... car la boite n'avait pas les formateurs non plus !
Mais la région lui avait dit oui...
- trompettemarineMonarque
Cath a écrit:archeboc a écrit:Cath a écrit:C'est tout à fait ça.
C'est déjà la région qui décide des formations, avec les copinages qui l'accompagnent : on l'a vu chez nous où l'ouverture d'une formation nous a été refusée pour être attribuée à une boite privée qui ne disposait même pas du plateau technique pourtant indispensable...
J'espère que vous êtes allés louer votre plateau technique à cette boite privée qui en avait soudainement besoin.
Figure-toi qu'effectivement, cette boite nous a contactés pour nous demander de lui louer notre plateau...
Par malchance, le plateau était occupé en non stop du lundi au vendredi...
Du coup la boite doit envoyer ses stagiaires ... 40 km plus loin pour les cours d'ateliers, dans le seul lycée qui a pu lui louer un plateau... et les cours sont faits par les profs de ce lycée... car la boite n'avait pas les formateurs non plus !
Mais la région lui avait dit oui...
Mais si cette "boite" a reçu de l'argent de la région pour un travail qu'elle ne fait pas, ne serait-ce pas un détournement de fonds publics ?
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