- orpheeNiveau 5
Comment comptez-vous procéder ? Allez-vous consacrer une heure par semaine (tous les jeudis par exemple) à la grammaire ou allez-vous continuer à l'intéger à la séquence ? J'ai lu et relu les nouveaux programmes et j'avoue ne pas trop savoir comment faire. Merci de m'éclairer.
- mimi-jolieNiveau 6
Je vais faire une progression grammaticale à part... Je me rends compte de plus en plus qu'à force de faire de la grammaire un "accessoire" des textes, on ne met plus aucune cohérence dans son enseignement.
Je ferai donc en théorie à chaque 1 texte / 1 leçon de grammaire / 1 leçon orthographe / 1 texte / 1 leçon de voc / une leçon de grammaire...etc... + 1 heure en demi-groupe chaque semaine où je fais une dictée dialoguée, histoire qu'ils attrapent des réflexes.
Je ferai donc en théorie à chaque 1 texte / 1 leçon de grammaire / 1 leçon orthographe / 1 texte / 1 leçon de voc / une leçon de grammaire...etc... + 1 heure en demi-groupe chaque semaine où je fais une dictée dialoguée, histoire qu'ils attrapent des réflexes.
- orpheeNiveau 5
Ta leçon de grammaire sera-t-elle basée sur un point de langue qui apparaît dans le texte fait juste avant ou pas forcément ?mimi-jolie a écrit:Je vais faire une progression grammaticale à part... Je me rends compte de plus en plus qu'à force de faire de la grammaire un "accessoire" des textes, on ne met plus aucune cohérence dans son enseignement.
Je ferai donc en théorie à chaque 1 texte / 1 leçon de grammaire / 1 leçon orthographe / 1 texte / 1 leçon de voc / une leçon de grammaire...etc... + 1 heure en demi-groupe chaque semaine où je fais une dictée dialoguée, histoire qu'ils attrapent des réflexes.
Désolée de toutes ces questions, mais il y a très longtemps que je n'ai pas eu de collège à l'année si bien que je me sens un peu perdue.
- NylohNiveau 4
Un lien qui pourra t'aider : c'est un pdf élaboré par des IPR.
http://crdp.ac-bordeaux.fr/lettres/uploads/pages/56/file/Seance_de_langue.pdf
Le but est de montrer que la séance de langue (en fait la pure leçon de grammaire alternée avec des séances langue/écriture/lecture) peut revêtir plusieurs formes, il s'agit de varier :
- déduction avec une leçon magistrale suivi de la leçon et d'exercice
- utilisation d'un pannel de phrases littéraires (ou d'un texte court) ou en lien avec l'objet d'étude de la séquence (observation, compréhension) suivi d'une synthèse et d'exercices
- partir d'un travail d'écriture et orienter la grammaire dans ce sens
En revanche, attention, les nouveaux programmes stipulent que les séances de langue "peuvent ne pas être articulées" directement avec la séquence (objectif = permettre quand l'enseignant le désire de faire de la langue sans chercher vaille que vaille un prétexte foireux en lien avec la séquence) mais cela ne doit pas devenir la règle (c'est-à-dire toutes les séances de langue ne doivent pas être indépendantes de la progression des séquences/unités/chapitres dixit un IPR). D'ailleurs, les nouveaux programmes disent qu'elle ne doivent pas devenir forcément "autonome". "Elle n’implique pas que l’on doive, ni surtout que l’on puisse, concevoir un enseignement de la langue totalement indépendant des enseignements de la lecture et de l’écriture : ce serait une contradiction aux principes du préambule."
En d'autres termes : la langue pour mieux lire et mieux écrire (comme si on ne le savait pas), et donc corrélée à un objectif d'écriture qui doit guide l'ensemble de la séquence.
Quelques idées que l'IPR m'a données :
- un fait d'écriture peut appeler une séance de langue : en gros, tu as fait écrire un court récit et bam, tout de suite, problèmes sur l'usage des temps du récit / erreurs sur le participe passé (règle simple en 6ème) ... tu organises donc une séance de langue en fonction de ces problèmes (en hiérarchisant ceux que tu veux résoudre en priorité) en partant de leur travaux d'écriture. Là, plus de texte-prétexte.
- un fait de lecture peut appeler une séance de langue : tu étudies un texte selon une problématique précise. Par exemple : travail sur la situation initiale (ou sans jargonner, un début de récit pour mettre en place le cadre général). En langue, occasion rêvée d'étudier les compléments circonstanciels. Liaison avec la lecture précédente / l'écriture dans le sens où il devront écrire à leur tour leur situation initiale.
- une séance de langue peut aussi être appelée parce que tu envisage de travailler sur un point précis plus tard dans la séquence (la phrase simple/complexe) et qu'avant, selon le niveau de tes élèves, tu as besoin de faire une bonne vieille leçon de rappel sur la phrase verbale/nominale voire même la reconnaissance d'un verbe dans une phrase.
Bref, pas besoin en effet d'utiliser un texte prétexte systématiquement, mais l'usage d'un extrait littéraire peut demeurer pertinent s'il a déjà été étudié avant pour ses qualités littéraires. Dans le cadre d'une révision, il est même possible d'étudier un texte littéraire pour lui-même et d'envisager une seconde partie de la séance avec une orientation grammaticale éclairant le sens vu dans la lecture analytique du texte en question.
http://crdp.ac-bordeaux.fr/lettres/uploads/pages/56/file/Seance_de_langue.pdf
Le but est de montrer que la séance de langue (en fait la pure leçon de grammaire alternée avec des séances langue/écriture/lecture) peut revêtir plusieurs formes, il s'agit de varier :
- déduction avec une leçon magistrale suivi de la leçon et d'exercice
- utilisation d'un pannel de phrases littéraires (ou d'un texte court) ou en lien avec l'objet d'étude de la séquence (observation, compréhension) suivi d'une synthèse et d'exercices
- partir d'un travail d'écriture et orienter la grammaire dans ce sens
En revanche, attention, les nouveaux programmes stipulent que les séances de langue "peuvent ne pas être articulées" directement avec la séquence (objectif = permettre quand l'enseignant le désire de faire de la langue sans chercher vaille que vaille un prétexte foireux en lien avec la séquence) mais cela ne doit pas devenir la règle (c'est-à-dire toutes les séances de langue ne doivent pas être indépendantes de la progression des séquences/unités/chapitres dixit un IPR). D'ailleurs, les nouveaux programmes disent qu'elle ne doivent pas devenir forcément "autonome". "Elle n’implique pas que l’on doive, ni surtout que l’on puisse, concevoir un enseignement de la langue totalement indépendant des enseignements de la lecture et de l’écriture : ce serait une contradiction aux principes du préambule."
En d'autres termes : la langue pour mieux lire et mieux écrire (comme si on ne le savait pas), et donc corrélée à un objectif d'écriture qui doit guide l'ensemble de la séquence.
Quelques idées que l'IPR m'a données :
- un fait d'écriture peut appeler une séance de langue : en gros, tu as fait écrire un court récit et bam, tout de suite, problèmes sur l'usage des temps du récit / erreurs sur le participe passé (règle simple en 6ème) ... tu organises donc une séance de langue en fonction de ces problèmes (en hiérarchisant ceux que tu veux résoudre en priorité) en partant de leur travaux d'écriture. Là, plus de texte-prétexte.
- un fait de lecture peut appeler une séance de langue : tu étudies un texte selon une problématique précise. Par exemple : travail sur la situation initiale (ou sans jargonner, un début de récit pour mettre en place le cadre général). En langue, occasion rêvée d'étudier les compléments circonstanciels. Liaison avec la lecture précédente / l'écriture dans le sens où il devront écrire à leur tour leur situation initiale.
- une séance de langue peut aussi être appelée parce que tu envisage de travailler sur un point précis plus tard dans la séquence (la phrase simple/complexe) et qu'avant, selon le niveau de tes élèves, tu as besoin de faire une bonne vieille leçon de rappel sur la phrase verbale/nominale voire même la reconnaissance d'un verbe dans une phrase.
Bref, pas besoin en effet d'utiliser un texte prétexte systématiquement, mais l'usage d'un extrait littéraire peut demeurer pertinent s'il a déjà été étudié avant pour ses qualités littéraires. Dans le cadre d'une révision, il est même possible d'étudier un texte littéraire pour lui-même et d'envisager une seconde partie de la séance avec une orientation grammaticale éclairant le sens vu dans la lecture analytique du texte en question.
- OrnellaDoyen
merci Nyloh...
je ne vois pas tellement de différence avec ce que je faisais déjà jusque là...
je ne vois pas tellement de différence avec ce que je faisais déjà jusque là...
- NylohNiveau 4
Je crois qu'en fait, on est nombreux, en tout cas sur ce forum et quelques listes, habitués que nous sommes à réfléchir sur nos pratiques, à avoir déjà fait de la grammaire et l'écriture nos chevaux de bataille.
En tout cas, pour moi, à part un contenu littéraire (et bon, je me forcerai à faire plus écrire les élèves, quitte à faire moins d'écriture longue pour plus d'écritures intermédiaires) qui change, les méthodes restent : grammaire, vocabulaire en séance dédiée, lien avec les autres arts, bannissement de la littérature pure jeunesse en oeuvre intégrale étudiée (pas en curisve) (toujours partisane de Yvain c'est bien mieux que Mirande ou Le bouclier vert). En effet, pour certains, ces nouveaux programmes ne changent pas tant que ça les pratiques. Pour d'autres, peut-être : j'ai toujours fait deux heures de langue (au sens large, grammaire, dont 3 séances dans une séquence, ortho, vocabulaire) par semaine, donc là, je me sens enfin décomplexée. Faut dire que j'adore la grammaire quitte parfois à verser dans le formalisme (mais je me soigne ).
En tout cas, pour moi, à part un contenu littéraire (et bon, je me forcerai à faire plus écrire les élèves, quitte à faire moins d'écriture longue pour plus d'écritures intermédiaires) qui change, les méthodes restent : grammaire, vocabulaire en séance dédiée, lien avec les autres arts, bannissement de la littérature pure jeunesse en oeuvre intégrale étudiée (pas en curisve) (toujours partisane de Yvain c'est bien mieux que Mirande ou Le bouclier vert). En effet, pour certains, ces nouveaux programmes ne changent pas tant que ça les pratiques. Pour d'autres, peut-être : j'ai toujours fait deux heures de langue (au sens large, grammaire, dont 3 séances dans une séquence, ortho, vocabulaire) par semaine, donc là, je me sens enfin décomplexée. Faut dire que j'adore la grammaire quitte parfois à verser dans le formalisme (mais je me soigne ).
- OrnellaDoyen
je suis un peu comme toi Nyloh. Bcp d'expressions écrites... c'est un peu artificiel selon moi mais bon...
j'ai perdu le post qui en parlait mais vous ferez 1h de Langue/semaine? clairement définie?
non?
j'ai perdu le post qui en parlait mais vous ferez 1h de Langue/semaine? clairement définie?
non?
- NylohNiveau 4
Alors, je fais une recherche du mot "heure" dans les nouveaux programmes : aucun occurrence. Est-ce une légende urbaine ? En tout cas, je n'ai pas trouvé de texte officiel (je parle de BO) stipulant une heure hebdomadaire. Peut-être est-ce minimum ? Bentolila avait parlé d'une heure et demi hebdomadaire (englobant grammaire, lexique, orthographe), le reste étant lecture et écriture. Mais c'était avant la parution de ces nouveaux programmes.
Je ne connais pas le post en question, si une âme charitable a le lien, ça serait gentil. En 6ème, il me paraît quand même nécessaire de faire plus d'une heure hebdomadaire (grammaire, ortho, voca, conj). 2 heure minimum pour moi.
Je ne connais pas le post en question, si une âme charitable a le lien, ça serait gentil. En 6ème, il me paraît quand même nécessaire de faire plus d'une heure hebdomadaire (grammaire, ortho, voca, conj). 2 heure minimum pour moi.
- orpheeNiveau 5
Merci beaucoup Nyloh, c'est vraiment plus clair et surtout très rassurant pour moi.
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