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- ElbertaHabitué du forum
Je fais un peu comme toi Amallah. De toute façon ils ne cherchent pas quand les questions sont écrites, ils les écrivent et ils attendent la correction. J'arrive mieux à les solliciter à l'oral. J'ai remarqué aussi de chercher des points très précis, sous forme de tableau notamment, fonctionnait pas mal (ex : cherchez les adjectifs qui décrivent la chambre).
- Melyne5Fidèle du forum
Elberta a écrit:Je fais un peu comme toi Amallah. De toute façon ils ne cherchent pas quand les questions sont écrites, ils les écrivent et ils attendent la correction. J'arrive mieux à les solliciter à l'oral. J'ai remarqué aussi de chercher des points très précis, sous forme de tableau notamment, fonctionnait pas mal (ex : cherchez les adjectifs qui décrivent la chambre).
J''imagine que cela dépend vraiment du profil d' élèves que nous avons et des classes.
Ce sont des questionnaires basiques, parfois tirés d'un manuel ou reformulés. Il est clair que je ne donne jamais 10 questions à l'écrit . Soit je limite, soit on en fait une partie à l oral. don Il peut s'agir d'un relevé ou d'un tableau comme ton exemple et en général ils écrivent facilement parce qu'ils savent ce qu'ils doivent par ex un champ lexical...mais le nommer reste difficile.
- IllianeExpert
Amaliah a écrit:Si je me contente de donner un questionnaire écrit à des classes faibles, je ne suis pas satisfaite : les élèves n'arrivent pas à trouver la bonne réponse, je passe mon heure dans les rangs à réexpliquer sans cesse à chacun ou à chaque groupe ce que je veux qu'ils trouvent.
Je préfère travailler à l'oral avec eux, en posant des questions guidées (pas seulement leurs impressions!) et précises. Je note les mots clefs au tableau et au bout de quelques questions, je leur donne une grande question qui appelle une réponse développée et rédigée et c'est à eux de rédiger la réponse en intégrant tous les éléments qui sont au tableau.
Je procède également comme cela.
- RabelaisVénérable
Comment fais-tu, généralement ?corailc a écrit:Écoute, je faisais comme toi mes deux, trois premières années et j'en suis vraiment revenue. Je guide beaucoup les élèves, questions progressives, j'essaie de les nourrir un max de vocabulaire aussi. En fait ma découverte de Terre des lettres m'a fait comprendre beaucoup de choses, plus ou moins consciemment. Réinventer la poudre à la sauce IUFM, et voir que ça ne marche pas, et qu'on te le reproche! c'est un cercle vicieux pour l'estime de l'enseignant qui se construit (on a la même ancienneté je pense). L'élève qui construit son savoir, et comprend le texte en une heure, c'est valable sur papier. Moi je suis en REP où la nécessité d'un enseignement sutructuré et structurant est essentiel. Avant de trouver ma façon de faire dans les grandes lignes, je ne comprenais pas trop ce que j'enseignais et je culpabilisais car toute pétrie des idées pourries de l'IUFM. Maintenant ça va mieux et je fais de meilleurs cours! Donc ne doute pas trop, je pense que tu es sur la bonne voix!
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Le temps ne fait rien à l'affaire, quand on est c., on est c.
- InvitéInvité
Je donne aux plus en difficulté uniquement les questions du parcours 1, les autres qui comprennent plus vite enchaînent avec le parcours 2 qui contient souvent une question.de synthèse. Et surtout cette année recherche de vocabulaire à chaque fois et interro régulière. A la limite les écritures d'imagination ou d'imitation passent après. Je pars de très très loin mais les élèves ont l'air d'adhérer. Je les fais très peu lire, je lis ou fais écouter le texte et parfois l'adaptation ciné/TV, il faut au moins ça! (J'ai les classes de FLE mais les non FLE percutent parfois moins vite..)suis Et je tape les questions, car pas de manuels et parfois je sélectionne, réordonne, comme ça, chacun son rythme.
- *Plume*Niveau 10
Merci pour vos réponses
Je suis en REP et je me pose ces questions sur la lecture analytique car, en discutant avec les collègues, je me suis rendu compte que je ne faisais pas du tout comme eux et ma démarche m'a semblé dépassée et inutile pour la formation des élèves comme sujet-lecteur qui saura être autonome face à un texte...
Mes collègues laissent les élèves parler au sujet du texte, exprimer leur ressenti, et les collègues surlignent, entourent sur le texte au tableau, relancent les élèves, assurent des débats, leur font créer des cartes mentales etc.
J'ai moi aussi tenté et c'est là que j'ai fait un four total. Je ne sais pas faire comme ça, je reste avec quelques pauvres réponses d'élèves et je ne sais pas quoi en faire...
J'avais besoin d'avoir vos avis sur la question et je suis rassurée de lire que ma méthode ne vous semble pas totalement à côté de la plaque. A la fin de la séance, mes élèves ont quand même compris le texte et son intérêt. Je garde donc mon rôle de guide mais je vais essayer de varier mes approches. Si je résume, je peux donc :
- faire un questionnaire écrit progressif
- poser des questions à l'oral, noter des mots-clés au tableau et demander aux élèves de rédiger un paragraphe à partir de ces mots
- les faire écrire sur un sujet d'écriture en lien avec le texte
...
D'autres idées?
Merci encore
Je suis en REP et je me pose ces questions sur la lecture analytique car, en discutant avec les collègues, je me suis rendu compte que je ne faisais pas du tout comme eux et ma démarche m'a semblé dépassée et inutile pour la formation des élèves comme sujet-lecteur qui saura être autonome face à un texte...
Mes collègues laissent les élèves parler au sujet du texte, exprimer leur ressenti, et les collègues surlignent, entourent sur le texte au tableau, relancent les élèves, assurent des débats, leur font créer des cartes mentales etc.
J'ai moi aussi tenté et c'est là que j'ai fait un four total. Je ne sais pas faire comme ça, je reste avec quelques pauvres réponses d'élèves et je ne sais pas quoi en faire...
J'avais besoin d'avoir vos avis sur la question et je suis rassurée de lire que ma méthode ne vous semble pas totalement à côté de la plaque. A la fin de la séance, mes élèves ont quand même compris le texte et son intérêt. Je garde donc mon rôle de guide mais je vais essayer de varier mes approches. Si je résume, je peux donc :
- faire un questionnaire écrit progressif
- poser des questions à l'oral, noter des mots-clés au tableau et demander aux élèves de rédiger un paragraphe à partir de ces mots
- les faire écrire sur un sujet d'écriture en lien avec le texte
...
D'autres idées?
Merci encore
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- "Humeur du moment" :
Ma motivation est sans limite. Hum...
- DeliaEsprit éclairé
Voici trente ans, je pratiquais la méthode suivante : donner le texte, lecture silencieuse, lecture orale et choix d'un nom pour traduire l'impression dominante. Les noms sont collectés, notés au tableau et on les justifie par des citations du texte.
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Un vieillard qui meurt, c'est une bibliothèque qui brûle.
Amadou Hampaté Ba
- RabelaisVénérable
Donc 1) lecture du textecorailc a écrit:Je donne aux plus en difficulté uniquement les questions du parcours 1, les autres qui comprennent plus vite enchaînent avec le parcours 2 qui contient souvent une question.de synthèse. Et surtout cette année recherche de vocabulaire à chaque fois et interro régulière. A la limite les écritures d'imagination ou d'imitation passent après. Je pars de très très loin mais les élèves ont l'air d'adhérer. Je les fais très peu lire, je lis ou fais écouter le texte et parfois l'adaptation ciné/TV, il faut au moins ça! (J'ai les classes de FLE mais les non FLE percutent parfois moins vite..)suis Et je tape les questions, car pas de manuels et parfois je sélectionne, réordonne, comme ça, chacun son rythme.
2) réponse aux parcours à l’ecrit Dans leur cahier, en autonomie,individuellement
Comment fais-tu ensuite ? Tu corriges en leur faisant lire leurs réponses et tu notes la réponse au tableau et ils corrigent- complètent ?
Et à la fin, tu fais noter un bilan ou ?
Édit : pour moi, c’est l’inverse de Plume.
Je mène des séances analytiques dialoguees qui fonctionnenet bien, mais j’en sors épuisée, littéralement .
Pour quel résultat ? Pas grand chose en collège, pour mes élèves de petit niveau.
L’ecrit reste catastrophique, comme l’autonomie face au texte, et je ne vous parle même pas de l’exercice du brevet qui ne se travaille finalement qu’avec des questionnaires du même type- ne nous leurrons pas.
Non, les faire parler du texte et apporter des notions complexes ne font pas d’eux des sujets lecteurs, pas à cet âge. Ils ont besoin d’apports, nombreux, continus, avant d’etre les sujets .
Mais moi, le questionnaire, je ne sais pas faire, personne ne me l’a jamais montré .
Le magistral non plus ( voir l’excellent fil sur la LA en banlieue).
Je sais que c’est ce qui ferait progresser les élèves que j’ai en ce moment et , d’autant plus avec l’exercice linéaire qui les attend au lycée, toutes ces histoires de « ressentis », d’axes et cie ne peuvent suffire en collège.
Je veux qu’ils comprennnent quoi chercher dans le texte, comment, qu’ils apprennent au lieu de tenter de deviner , qu’ils sachent écrire, citer, relever. Et petit à petit, c’est leur autonomie face à n’importe quel texte qui se crée : je n’ai jamais cru que jeter les gens d.un bateau en mer leur permettra d’etre acteur de leur survie. C’est l’entraînement à la nage qui les sauvera.
Et ça, ça devient ma priorité.
Alors ils vont s’ennuyer, peut-être , pas sûre.
J’ai aimé le français comme ça, à l’ancienne.
Mais je ne sais pas faire, je ne sais faire que du ludique, de l’espe.
_________________
Le temps ne fait rien à l'affaire, quand on est c., on est c.
- henrietteMédiateur
J'adopte depuis cette année une technique trouvée ici, mais je ne me souviens plus qui l'avait proposée, désolée : après lecture du texte par moi (trop d'élèves sinon lisent n'importe quoi ou n'arrivent pas à la fin du passage) un élève prend la parole, soit pour demander une explication sur quelque chose qu'il n'a pas compris, soit pour dire quelque chose du texte : ce qui lui a plu, l'a étonné, choqué, ce qu'il n'a pas aimé, ce qu'il retient, etc. C'est une prise de parole ouverte, pas de consignes spéciales, pas de questionnaire.
Cet élève donne ensuite la parole à un autre élève qui lève le doigt soit pour répondre à la question posée si c'est le cas, soit pour réagir à ce qui a été dit précédemment, soit pour poser lui-même une question, et ainsi de suite.
Je note les éléments sur lesquels on va revenir : les points importants qu'ils ont sentis, les explications incomplètes, mais sans intervenir particulièrement pendant environ 10 minutes.
C'est très etonnant de voir les pistes que les élèves trouvent ainsi.
Ensuite je m'appuie là-dessus pour réorganiser l'explication du texte, éventuellement avec cette fois un questionnaire - je n'ai pas la prétention de faire de lecture analytique, je veux juste que le sens littéral soit clair pour tous et l'implicite détecté et compris.
Cet élève donne ensuite la parole à un autre élève qui lève le doigt soit pour répondre à la question posée si c'est le cas, soit pour réagir à ce qui a été dit précédemment, soit pour poser lui-même une question, et ainsi de suite.
Je note les éléments sur lesquels on va revenir : les points importants qu'ils ont sentis, les explications incomplètes, mais sans intervenir particulièrement pendant environ 10 minutes.
C'est très etonnant de voir les pistes que les élèves trouvent ainsi.
Ensuite je m'appuie là-dessus pour réorganiser l'explication du texte, éventuellement avec cette fois un questionnaire - je n'ai pas la prétention de faire de lecture analytique, je veux juste que le sens littéral soit clair pour tous et l'implicite détecté et compris.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- RabelaisVénérable
C’est une méthode très productive, effectivement.henriette a écrit:J'adopte depuis cette année une technique trouvée ici, mais je ne me souviens plus qui l'avait proposée, désolée : après lecture du texte par moi (trop d'élèves sinon lisent n'importe quoi ou n'arrivent pas à la fin du passage) un élève prend la parole, soit pour demander une explication sur quelque chose qu'il n'a pas compris, soit pour dire quelque chose du texte : ce qui lui a plu, l'a étonné, choqué, ce qu'il n'a pas aimé, ce qu'il retient, etc. C'est une prise de parole ouverte, pas de consignes spéciales, pas de questionnaire.
Cet élève donne ensuite la parole à un autre élève qui lève le doigt soit pour répondre à la question posée si c'est le cas, soit pour réagir à ce qui a été dit précédemment, soit pour poser lui-même une question, et ainsi de suite.
Je note les éléments sur lesquels on va revenir : les points importants qu'ils ont sentis, les explications incomplètes, mais sans intervenir particulièrement pendant environ 10 minutes.
C'est très etonnant de voir les pistes que les élèves trouvent ainsi.
Ensuite je m'appuie là-dessus pour réorganiser l'explication du texte, éventuellement avec cette fois un questionnaire - je n'ai pas la prétention de faire de lecture analytique, je veux juste que le sens littéral soit clair pour tous et l'implicite détecté et compris.
Mais ce que je reproche finalement à tous ces échanges, productifs, c’est qu’ils sont produits par un petit nombre, puis un plus grand nombre.
C’est le groupe qui se met à comprendre, mais le déclic chez certains ne se fait pas, certains ne le veulent pas et certains deviennent dépendants du groupe pour penser.
Et tout seul, en évaluation, au brevet, à la maison devant un livre, il n.y aura personne pour faire émerger ce déclic.
Je pense que se confronter jour après jour à la solitude du questionnaire force à chercher et surtout, les questions représentent une méthode pour « ouvrir » le texte à la comprehension, questions qui ne seront pas posées à la maison devañt son livre, mais qui constituent au fil du temps des clés intégrées .
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- ElbertaHabitué du forum
Rabelais a écrit:
Mais moi, le questionnaire, je ne sais pas faire, personne ne me l’a jamais montré .
Pareil.
J'aime beaucoup les questionnaires de TDL, avec deux parcours de lecture, mais je ne sais pas les construire moi-même sur les textes qui figurent dans mon manuel.
Ou, peut-être, je ne me fais pas assez confiance et ne me crois pas capable de les faire. Parce que personne ne m'a appris et que je ne suis pas sûre de faire bien.
- RabelaisVénérable
Même pris ailleurs, je ne sais pas quoi en faire, ensuite.Elberta a écrit:Rabelais a écrit:
Mais moi, le questionnaire, je ne sais pas faire, personne ne me l’a jamais montré .
Pareil.
J'aime beaucoup les questionnaires de TDL, avec deux parcours de lecture, mais je ne sais pas les construire moi-même sur les textes qui figurent dans mon manuel.
Ou, peut-être, je ne me fais pas assez confiance et ne me crois pas capable de les faire. Parce que personne ne m'a appris et que je ne suis pas sûre de faire bien.
Je vois l.intérêt qu’ils les fassent, mais je ne sais pas vraiment comment corriger ou faire un bilan d’un questionnaire.
Les faire moi-même, ouh la, je n’en suis pas là
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- ElbertaHabitué du forum
Rabelais a écrit:
Les faire moi-même, ouh la, je n’en suis pas là
Moi non plus !
- NadejdaGrand sage
Je varie les approches en fonction des textes mais, avant toute lecture, je contextualise (éléments sur l'époque, l'auteur...) et donne le vocabulaire essentiel. Je leur demande très souvent, avant toute analyse, de faire à l'écrit un résumé : inutile d'entrer dans les subtilités si le sens littéral n'est pas compris, la paraphrase me semble essentielle au collège. Variante : donner un titre à chaque partie du texte. Ensuite :
- ce peut être un questionnaire classique mais j'en fais de moins en moins ou alors je propose deux niveaux de questions (je ne corrige pas question par question mais je propose une synthèse en deux ou trois points et qui couvre l'ensemble des questions, ou du moins les incontournables)
- je préfère, à la place des questions, proposer deux-trois grandes entrées qu'ils doivent ensuite développer en un ou deux paragraphes (ils bénéficient au besoin de coups de pouce
- on peut aussi aborder le texte par une grande question (par exemple pour l'extrait sur Valentine dans La Promesse de l'aube : Sur quel ton liriez-vous ce texte devant vos camarades et pourquoi ? Ils comprennent vite que R. Gary en fait des tonnes)
- bien sûr, je passe aussi par l'oral : dans ce cas, je note souvent les idées, les ordonne et c'est à eux, ensuite, de rédiger une synthèse (je peux photocopier les meilleures)
- il peut m'arriver de leur demander de relever dans le texte cinq mots ou détails qu'ils estiment importants et de développer pourquoi ils les ont choisis
- je peux aussi placer le texte sur la marge gauche de la page et à droite je leur demande d'annoter certains passages, certaines lignes
- dans les textes opposant deux personnages (ce qui est souvent le cas chez Hugo), je peux leur faire remplir un tableau comparatif
- je pratique beaucoup la lecture expressive, notamment quand on étudie des pièces de théâtre, et ils doivent d'abord annoter, gribouiller, surligner le texte avant tout passage à l'oral (par exemple, lorsque dans L'île des esclaves Cléanthis imite sa maîtresse, elle assume plusieurs voix en même temps : dans ce cas, les élèves doivent surligner le texte de plusieurs couleurs afin de comprendre qui parle ; autre exemple : mettre en voix à plusieurs le discours devant les députés dans Claude Gueux pendant qu'une partie de la classe prépare les réactions / questions / contre-arguments de l'Assemblée, ce qui demande une lecture attentive du discours)
- on peut aussi commencer par un exercice d'écriture proche, dans ses intentions, du texte que les élèves liront ensuite : il s'agit ensuite de reconnaître chez l'auteur des motifs, traits d'écriture communs (mais en mieux bien sûr...)
Dans les cahiers/classeurs, il y a leurs travaux (je corrige beaucoup sans forcément noter ou bien par un bonus/malus qui, au bout de plusieurs travaux, peuvent donner à une note à petit coefficient) et des modèles (mes synthèses dictées ou des textes d'élèves réussis). Je trouve important qu'ils aient toujours sous les yeux des modèles dont s'inspirer, dont s'imprégner.
- ce peut être un questionnaire classique mais j'en fais de moins en moins ou alors je propose deux niveaux de questions (je ne corrige pas question par question mais je propose une synthèse en deux ou trois points et qui couvre l'ensemble des questions, ou du moins les incontournables)
- je préfère, à la place des questions, proposer deux-trois grandes entrées qu'ils doivent ensuite développer en un ou deux paragraphes (ils bénéficient au besoin de coups de pouce
- on peut aussi aborder le texte par une grande question (par exemple pour l'extrait sur Valentine dans La Promesse de l'aube : Sur quel ton liriez-vous ce texte devant vos camarades et pourquoi ? Ils comprennent vite que R. Gary en fait des tonnes)
- bien sûr, je passe aussi par l'oral : dans ce cas, je note souvent les idées, les ordonne et c'est à eux, ensuite, de rédiger une synthèse (je peux photocopier les meilleures)
- il peut m'arriver de leur demander de relever dans le texte cinq mots ou détails qu'ils estiment importants et de développer pourquoi ils les ont choisis
- je peux aussi placer le texte sur la marge gauche de la page et à droite je leur demande d'annoter certains passages, certaines lignes
- dans les textes opposant deux personnages (ce qui est souvent le cas chez Hugo), je peux leur faire remplir un tableau comparatif
- je pratique beaucoup la lecture expressive, notamment quand on étudie des pièces de théâtre, et ils doivent d'abord annoter, gribouiller, surligner le texte avant tout passage à l'oral (par exemple, lorsque dans L'île des esclaves Cléanthis imite sa maîtresse, elle assume plusieurs voix en même temps : dans ce cas, les élèves doivent surligner le texte de plusieurs couleurs afin de comprendre qui parle ; autre exemple : mettre en voix à plusieurs le discours devant les députés dans Claude Gueux pendant qu'une partie de la classe prépare les réactions / questions / contre-arguments de l'Assemblée, ce qui demande une lecture attentive du discours)
- on peut aussi commencer par un exercice d'écriture proche, dans ses intentions, du texte que les élèves liront ensuite : il s'agit ensuite de reconnaître chez l'auteur des motifs, traits d'écriture communs (mais en mieux bien sûr...)
Dans les cahiers/classeurs, il y a leurs travaux (je corrige beaucoup sans forcément noter ou bien par un bonus/malus qui, au bout de plusieurs travaux, peuvent donner à une note à petit coefficient) et des modèles (mes synthèses dictées ou des textes d'élèves réussis). Je trouve important qu'ils aient toujours sous les yeux des modèles dont s'inspirer, dont s'imprégner.
- InvitéInvité
Le bilan, la synthèse, je n'en fais plus. J'en fais un à la fin d'un chapitre, avant une grosse évaluation sommative. Et encore, parfois je l'oublie. Peut-être que j'y renviendrai l'an prochain mais là j'avance tellement lentement et je fais tellement de langue... Je passe dans les rangs pour secouer un peu ceux qui ont répondu de façon fautive/ incomplète et rechignent à prendre la correction et je ramasse les cahiers avant chaque vacances, je repère tout de suite les cahiers «perlés» qui seront mal notés. Mais pour l'instant, à part quelques cas de gros décrocheurs, ça va. En fait, je remarque que plus ça va et plus je suis dirigiste, les impressions de lecture ne prennent que quelques minutes mais j'estime qu'en collège REP je dois les abreuver d'un max de vocabulaire, de lectures magistrales, de correction au tableau. Et pour l'instant, zéro travaux de groupe et pas de protestation! Plus ça va, plus je deviens réac...
- Vautrin84Niveau 10
Je n'ai jamais pratiqué le questionnaire écrit que je trouvais ennuyeux lorsque j'étais élève, mais je suis loin de dire que ma méthode est la bonne. Pour le moment, avec les classes que j'ai, cela fonctionne plutôt bien généralement. Je procède de la sorte (j'écris en vert un exemple développé au fil de ma réponse) :
1) titre de la séance sous forme de question
Comment donner envie, dès la première page, de poursuivre la lecture d'un roman d'aventures ?
Pour moi, l'objectif est de définir les principales caractéristiques d'un incipit de roman d'aventures.
2) distribution et lecture du texte
Verne, L'île mystérieuse, incipit
- discussion ouverte : que pouvez-vous me dire sur ce texte ? rapide, 5 à 10 minutes maximum, et en général j'obtiens les deux ou trois idées que je compte développer
Les élèves vont me dire qu'un ballon est pris dans une tempête, que les personnages sont anxieux, vont peut-être me demander comment ça termine (justement, pour l'instant on ne sait pas ! Pourquoi donc ?), etc.
Je peux étudier le texte de manière linéaire (comme ici) ou de manière thématique
3) j'écris le titre de la première partie, on en parle, je leur donne des éléments et leur demande de chercher en autonomie des justifications, ou je leur demande de remplir un tableau, ou que sais-je... puis titre de la deuxième/seconde partie, etc.
I - Un plongeon en pleine action
je leur demande comment s'ouvre le texte : un dialogue / donc qui sont les personnages qui parlent : ils cherchent
je leur demande ce qu'ils se disent : on résume, on constate que les personnages sont inquiets
je leur demande donc comment est traduite cette angoisse dans ce passage : on repère que ce sont des phrases exclamatives et interrogatives
On répond donc aux questions QUI ? et QUOI ?
II - Un contexte difficile
je leur demande de repérer où et quand l'action se déroule : repérage et relevé des informations dans le texte
on répond donc aux questions OU ? et QUAND ?
on constate qu'une grande importance est donnée à la tempête qui se déchaîne : je les emmène à parler de champ lexical et ils doivent relever le champ lexical dans le classeur puis passage au tableau
*définition champ lexical en rouge
III - Un incipit mystérieux
*définition incipit en rouge
on relit la fin du texte, je leur demande le type de phrase majoritaire et la raison : phrases interrogatives, le lecteur se pose des questions et le narrateur entretient le mystère, poussant le lecteur à poursuivre sa lecture, etc.
4) je leur demande, à la fin, de répondre à la question de la séance (son titre) dans un paragraphe correctement rédigé, puis lecture orale de plusieurs productions des élèves, et je complète si besoin, et voilà.
5) en 3e, je poursuis certaines LA par quelques questions (dont une réécriture) type "grammaire et compétences linguistiques" type DNB
1) titre de la séance sous forme de question
Comment donner envie, dès la première page, de poursuivre la lecture d'un roman d'aventures ?
Pour moi, l'objectif est de définir les principales caractéristiques d'un incipit de roman d'aventures.
2) distribution et lecture du texte
Verne, L'île mystérieuse, incipit
- discussion ouverte : que pouvez-vous me dire sur ce texte ? rapide, 5 à 10 minutes maximum, et en général j'obtiens les deux ou trois idées que je compte développer
Les élèves vont me dire qu'un ballon est pris dans une tempête, que les personnages sont anxieux, vont peut-être me demander comment ça termine (justement, pour l'instant on ne sait pas ! Pourquoi donc ?), etc.
Je peux étudier le texte de manière linéaire (comme ici) ou de manière thématique
3) j'écris le titre de la première partie, on en parle, je leur donne des éléments et leur demande de chercher en autonomie des justifications, ou je leur demande de remplir un tableau, ou que sais-je... puis titre de la deuxième/seconde partie, etc.
I - Un plongeon en pleine action
je leur demande comment s'ouvre le texte : un dialogue / donc qui sont les personnages qui parlent : ils cherchent
je leur demande ce qu'ils se disent : on résume, on constate que les personnages sont inquiets
je leur demande donc comment est traduite cette angoisse dans ce passage : on repère que ce sont des phrases exclamatives et interrogatives
On répond donc aux questions QUI ? et QUOI ?
II - Un contexte difficile
je leur demande de repérer où et quand l'action se déroule : repérage et relevé des informations dans le texte
on répond donc aux questions OU ? et QUAND ?
on constate qu'une grande importance est donnée à la tempête qui se déchaîne : je les emmène à parler de champ lexical et ils doivent relever le champ lexical dans le classeur puis passage au tableau
*définition champ lexical en rouge
III - Un incipit mystérieux
*définition incipit en rouge
on relit la fin du texte, je leur demande le type de phrase majoritaire et la raison : phrases interrogatives, le lecteur se pose des questions et le narrateur entretient le mystère, poussant le lecteur à poursuivre sa lecture, etc.
4) je leur demande, à la fin, de répondre à la question de la séance (son titre) dans un paragraphe correctement rédigé, puis lecture orale de plusieurs productions des élèves, et je complète si besoin, et voilà.
5) en 3e, je poursuis certaines LA par quelques questions (dont une réécriture) type "grammaire et compétences linguistiques" type DNB
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15e année dans l'EN !
- Spoiler:
- - 2023/2024 (T12) : 1 6e + 2 3e + section Histoire des Arts 6e/5e/4e/3e [+ 1 stagiaire]
- 2022/2023 (T11) : 1 groupe de 6e + 2 3e (PP) + section Histoire des Arts 6e/5e/4e/3e [+ 1 stagiaire]
- 2021/2022 (T10) : 1 4e (PP) + 2 3e + section Histoire des Arts 6e/5e/4e [+ 2 étudiants stagiaires]
- 2020/2021 (T9) : 1 5e + 2 3e (PP) + section Histoire des Arts 6e & 5e [+ 1 stagiaire]
- 2019/2020 (T8) : 2 groupes de 6e (PP) + 2 4e + section Histoire des Arts 6e [+ 1 stagiaire]
- 2018/2019 (T7) : 2 groupes de 6e + 2 3e (PP) + UPE2A
- 2017/2018 (T6) : 1 5e + 2 4e + 1 3e (PP)
- 2016/2017 (T5) : 2 5e + 2 3e (PP) [+ 1 EAP]
- 2015/2016 (T4) : 1 6e + 1 4e + 2 3e (PP) [+ 1 EAP]
- 2014/2015 (T3) : 1 6e + 1 5e + 2 3e (PP) [+ 1 EAP]
- 2013/2014 (T2) : 1 6e (PP) + 2 4e + 1 3e
- 2012/2013 (T1) : 2 5e + 2 3e
- 2011/2012 (stagiaire) : 2 5e + 2 4e
- 2009/2011 (AP Lettres) : 2de + 1re ES/L/S + Tle L
- ElbertaHabitué du forum
J'adore ta façon de faire Vautrin ! Cela oblige à revenir plusieurs fois sur le texte, ce que je ne fais pas tellement maintenant que j'y pense.
Je vais revoir mes cours pour essayer de faire un peu comme toi.
Je vais revoir mes cours pour essayer de faire un peu comme toi.
- ProvenceEnchanteur
Des cartes mentales? Mais pour quoi faire?*Plume* a écrit:Merci pour vos réponses
Je suis en REP et je me pose ces questions sur la lecture analytique car, en discutant avec les collègues, je me suis rendu compte que je ne faisais pas du tout comme eux et ma démarche m'a semblé dépassée et inutile pour la formation des élèves comme sujet-lecteur qui saura être autonome face à un texte...
Mes collègues laissent les élèves parler au sujet du texte, exprimer leur ressenti, et les collègues surlignent, entourent sur le texte au tableau, relancent les élèves, assurent des débats, leur font créer des cartes mentales etc.
Pour moins stresser, oublie ces formules (comme celle que j'ai graissée) dignes des pires heures de l'IUFM!
- ElbertaHabitué du forum
Je déteste les cartes mentales. Moi-même je n'y comprends rien.
@Vautrin84 : tu reprends toujours partie 1 : qui et quoi, et partie 2 : où et quand, ou pas forcément ?
@Vautrin84 : tu reprends toujours partie 1 : qui et quoi, et partie 2 : où et quand, ou pas forcément ?
- Vautrin84Niveau 10
Elberta a écrit:@Vautrin84 : tu reprends toujours partie 1 : qui et quoi, et partie 2 : où et quand, ou pas forcément ?
Ah non, pas du tout :lol: ce serait comme si je plaquais une grille d'analyse toute faite sur n'importe quel texte, ce que je me refuse à faire. Dans cet exemple, cela me permet de faire comprendre clairement les caractéristiques majeures d'un incipit romanesque ; il est évident que si je travaille sur un poème lyrique je ne procéderai pas du tout de la même façon (idem pour un autre extrait romanesque, d'ailleurs).
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- - 2023/2024 (T12) : 1 6e + 2 3e + section Histoire des Arts 6e/5e/4e/3e [+ 1 stagiaire]
- 2022/2023 (T11) : 1 groupe de 6e + 2 3e (PP) + section Histoire des Arts 6e/5e/4e/3e [+ 1 stagiaire]
- 2021/2022 (T10) : 1 4e (PP) + 2 3e + section Histoire des Arts 6e/5e/4e [+ 2 étudiants stagiaires]
- 2020/2021 (T9) : 1 5e + 2 3e (PP) + section Histoire des Arts 6e & 5e [+ 1 stagiaire]
- 2019/2020 (T8) : 2 groupes de 6e (PP) + 2 4e + section Histoire des Arts 6e [+ 1 stagiaire]
- 2018/2019 (T7) : 2 groupes de 6e + 2 3e (PP) + UPE2A
- 2017/2018 (T6) : 1 5e + 2 4e + 1 3e (PP)
- 2016/2017 (T5) : 2 5e + 2 3e (PP) [+ 1 EAP]
- 2015/2016 (T4) : 1 6e + 1 4e + 2 3e (PP) [+ 1 EAP]
- 2014/2015 (T3) : 1 6e + 1 5e + 2 3e (PP) [+ 1 EAP]
- 2013/2014 (T2) : 1 6e (PP) + 2 4e + 1 3e
- 2012/2013 (T1) : 2 5e + 2 3e
- 2011/2012 (stagiaire) : 2 5e + 2 4e
- 2009/2011 (AP Lettres) : 2de + 1re ES/L/S + Tle L
- IphigénieProphète
en fait en lisant, depuis longtemps, ce qui se pratique aujourd'hui en collège en mtière d'"étude des textes", je trouve que les "lectures" donnent lieu à un travail bien lourd aujourd'hui.
Il me semble que lorsque j'étais en collège, il y a bien longtemps, on cherchait beaucoup moins la trace écrite indélébile et l'explication technique, et le parcours exhaustif sur un texte. On faisait des lectures expliquées, plus ou moins fouillées selon les jours, les classe, les textes, un choix d'éclairage particulier...
Comme je l'ai dit sur un autre fil (oui; radotage et pâturages...) je trouve que l'on inscrit dans le marbre petit à petit une vision très technique de l'enseignement du français, au détriment d'une relation plus détendue, plus "affective", aux élèves et aux textes...Alors des questionnaires systématiques, cartes mentales Je me reconnais davantage dans la pratique de Nadedja par exemple (et, je lis en remontant Rabelais ou Henriette: c'est dire que je n'avais pas Une méthode...): je comprends que le métier devient très lourd si on doit argumenter et théoriser tout..
Il me semble que lorsque j'étais en collège, il y a bien longtemps, on cherchait beaucoup moins la trace écrite indélébile et l'explication technique, et le parcours exhaustif sur un texte. On faisait des lectures expliquées, plus ou moins fouillées selon les jours, les classe, les textes, un choix d'éclairage particulier...
Comme je l'ai dit sur un autre fil (oui; radotage et pâturages...) je trouve que l'on inscrit dans le marbre petit à petit une vision très technique de l'enseignement du français, au détriment d'une relation plus détendue, plus "affective", aux élèves et aux textes...Alors des questionnaires systématiques, cartes mentales Je me reconnais davantage dans la pratique de Nadedja par exemple (et, je lis en remontant Rabelais ou Henriette: c'est dire que je n'avais pas Une méthode...): je comprends que le métier devient très lourd si on doit argumenter et théoriser tout..
- ProvenceEnchanteur
Iphigénie a écrit:en fait en lisant, depuis longtemps, ce qui se pratique aujourd'hui en collège en mtière d'"étude des textes", je trouve que les "lectures" donnent lieu à un travail bien lourd aujourd'hui.
Il me semble que lorsque j'étais en collège, il y a bien longtemps, on cherchait beaucoup moins la trace écrite indélébile et l'explication technique, et le parcours exhaustif sur un texte. On faisait des lectures expliquées, plus ou moins fouillées selon les jours, les classe, les textes, un choix d'éclairage particulier...
Comme je l'ai dit sur un autre fil (oui; radotage et pâturages...) je trouve que l'on inscrit dans le marbre petit à petit une vision très technique de l'enseignement du français, au détriment d'une relation plus détendue, plus "affective", aux élèves et aux textes...Alors des questionnaires systématiques, cartes mentales Je me reconnais davantage dans la pratique de Nadedja par exemple (et, je lis en remontant Rabelais ou Henriette: c'est dire que je n'avais pas Une méthode...): je comprends que le métier devient très lourd si on doit argumenter et théoriser tout..
Je trouve aussi que le collège devient de plus en plus un petit lycée dans lequel on se préoccupe plus de littérature que d'enseignement de la langue, pourtant, à mon sens, priorité au collège.
- IllianeExpert
... et le lycée devient de plus en plus un petit collège où on travaille l'enseignement de la langue (cf les nouveaux programmes) parce que c'est sûr, travailler sur l'accord sujet/verbe en seconde, c'est la meilleure manière de garantir une bonne maîtrise de la langue chez les élèves !
- *Ombre*Grand sage
Nadejda a dit une chose qui me paraît très importante : au collège, la paraphrase est essentielle.
On nous rabâche le contraire, mais c'est confondre l'écolier et le spécialiste en Lettres.
Un grand nombre de nos élèves sont en grande difficulté de lecture par déficit de vocabulaire et de syntaxe. Donc mon plus gros travail sur les textes, c'est un travail sur le vocabulaire et la syntaxe, qui me conduit à une paraphrase parfaitement assumée. je lis le texte (sinon, sans préparation, la lecture à voix haute par les élèves ne fait pas sens) et, comme chez Henriette, les élèves vont simplement reformuler ce qu'ils ont compris, ou au contraire interroger sur ce qu'ils n'ont pas compris, chercher, texte à l'appui, qui a raison s'ils ne sont pas d'accord. Cela nous amène à débrouiller la construction d'une phrase, noter du vocabulaire (même si j'essaie de prévoir ce qui va poser problème et de le faire apprendre en amont). Les remarques peuvent aussi porter sur l'atmosphère du texte, ou tout ce qui aura marqué les élèves à première lecture. C'est assez libre, en fait, et j'interviens peu dans cette partie. Je note au tableau ce qui est intéressant.
Cette étape, de pure compréhension, peut occuper 15 à 30 minutes selon le texte, les difficultés (c'est plus long quand il faut, pour faire émerger le sens, faire l'analyse de toute une phrase, mais au moins, ça montre l'intérêt de la chose).
Ensuite, ça dépend, et je pense que ce "ça dépend" est très important lui aussi. C'est dire qu'il n'y a pas de recette magique pour étudier un texte. Tout dépend du texte en question, et de ce dont on dispose à l'issue de cette phase de compréhension. C'est aussi ce qui permet d'insuffler de la variété dans les pratiques.
- Parfois, on continue à l'oral. Je reviens sur certains points soulevés par les élèves pour faire approfondir (ça fait peur ? Où exactement dans le texte ? Et surtout par quels moyens ?), mettre en relation des éléments qui concourent au même effet et souligner cet effet.
- Parfois, je veux travailler la rédaction des réponses (c'est nécessaire aussi dans la perspective des contrôles écrits) et je donne des questionnaires écrits (parfois de difficulté graduée selon le profil de l'élève).
- Parfois, je pose une seule question d'ensemble, à laquelle les élèves peuvent répondre par deux (enfin, ils réfléchissent à deux, mais chacun doit rédiger sur son cahier). Par exemple : D'après votre lecture du texte, Phaéton est-il un héros ?
- Parfois, je fais relire ou jouer (en particulier pour les textes de théâtre, évidemment). Jouer oblige à bien comprendre chaque mot, l'intention de chaque réplique, percevoir les effets comiques ou dramatiques pour les mettre en valeur...
Bon courage, Plume. Ne cherche pas LA bonne façon de faire, mais mets plusieurs cordes à ton arc. Ménage dans ton approche des alternance de phases orales (pour éviter l'ennui) et écrites (pour éviter la dispersion) et autorise-toi à répondre aux besoins précis de tes élèves davantage qu'à des injonctions parfois très éloignées de ces besoins.
On nous rabâche le contraire, mais c'est confondre l'écolier et le spécialiste en Lettres.
Un grand nombre de nos élèves sont en grande difficulté de lecture par déficit de vocabulaire et de syntaxe. Donc mon plus gros travail sur les textes, c'est un travail sur le vocabulaire et la syntaxe, qui me conduit à une paraphrase parfaitement assumée. je lis le texte (sinon, sans préparation, la lecture à voix haute par les élèves ne fait pas sens) et, comme chez Henriette, les élèves vont simplement reformuler ce qu'ils ont compris, ou au contraire interroger sur ce qu'ils n'ont pas compris, chercher, texte à l'appui, qui a raison s'ils ne sont pas d'accord. Cela nous amène à débrouiller la construction d'une phrase, noter du vocabulaire (même si j'essaie de prévoir ce qui va poser problème et de le faire apprendre en amont). Les remarques peuvent aussi porter sur l'atmosphère du texte, ou tout ce qui aura marqué les élèves à première lecture. C'est assez libre, en fait, et j'interviens peu dans cette partie. Je note au tableau ce qui est intéressant.
Cette étape, de pure compréhension, peut occuper 15 à 30 minutes selon le texte, les difficultés (c'est plus long quand il faut, pour faire émerger le sens, faire l'analyse de toute une phrase, mais au moins, ça montre l'intérêt de la chose).
Ensuite, ça dépend, et je pense que ce "ça dépend" est très important lui aussi. C'est dire qu'il n'y a pas de recette magique pour étudier un texte. Tout dépend du texte en question, et de ce dont on dispose à l'issue de cette phase de compréhension. C'est aussi ce qui permet d'insuffler de la variété dans les pratiques.
- Parfois, on continue à l'oral. Je reviens sur certains points soulevés par les élèves pour faire approfondir (ça fait peur ? Où exactement dans le texte ? Et surtout par quels moyens ?), mettre en relation des éléments qui concourent au même effet et souligner cet effet.
- Parfois, je veux travailler la rédaction des réponses (c'est nécessaire aussi dans la perspective des contrôles écrits) et je donne des questionnaires écrits (parfois de difficulté graduée selon le profil de l'élève).
- Parfois, je pose une seule question d'ensemble, à laquelle les élèves peuvent répondre par deux (enfin, ils réfléchissent à deux, mais chacun doit rédiger sur son cahier). Par exemple : D'après votre lecture du texte, Phaéton est-il un héros ?
- Parfois, je fais relire ou jouer (en particulier pour les textes de théâtre, évidemment). Jouer oblige à bien comprendre chaque mot, l'intention de chaque réplique, percevoir les effets comiques ou dramatiques pour les mettre en valeur...
Bon courage, Plume. Ne cherche pas LA bonne façon de faire, mais mets plusieurs cordes à ton arc. Ménage dans ton approche des alternance de phases orales (pour éviter l'ennui) et écrites (pour éviter la dispersion) et autorise-toi à répondre aux besoins précis de tes élèves davantage qu'à des injonctions parfois très éloignées de ces besoins.
- JaneMonarque
1) Je lis le texte et fais avec eux le point sur le vocabulaire puis je m'assure qu'ils ont compris le texte (5mn de reformulation, insistance sur les points obscurs);
2) Impressions générales sur le texte;
3) Repérages et questions "fines" (usage immodéré du surligneur et du "gribouillage" du document distribué);
4) Compte-rendu de la compréhension finale après la moulinette des questions;
5) Synthèse écrite (personnelle; ils doivent noter en une quinzaine de lignes l'interprétation construite en commun); en 3e je donne parfois un plan ou une consigne précise: vous insisterez particulièrement sur ... en vous référant aux relevés ....).
Je propose aussi du travail de groupe; les élèves participent volontiers à ces séances de travail que je nomme pompeusement "projet de lecture". Je donne une question générale, puis tout un tas de conseils et d'indications diverses, des questions, des rappels... pour les aider. Ils me rendent alors une synthèse de groupe que j'évalue.
2) Impressions générales sur le texte;
3) Repérages et questions "fines" (usage immodéré du surligneur et du "gribouillage" du document distribué);
4) Compte-rendu de la compréhension finale après la moulinette des questions;
5) Synthèse écrite (personnelle; ils doivent noter en une quinzaine de lignes l'interprétation construite en commun); en 3e je donne parfois un plan ou une consigne précise: vous insisterez particulièrement sur ... en vous référant aux relevés ....).
Je propose aussi du travail de groupe; les élèves participent volontiers à ces séances de travail que je nomme pompeusement "projet de lecture". Je donne une question générale, puis tout un tas de conseils et d'indications diverses, des questions, des rappels... pour les aider. Ils me rendent alors une synthèse de groupe que j'évalue.
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"Il n'est pas une vérité qui ne porte avec elle son amertume." (A. Camus)
- henrietteMédiateur
Voilà, je fonctionne à peu près comme *Ombre*. La compréhension littérale du texte est ma priorité car c'est la base de tout le reste.
Donc ma démarche, comme celle d'autres dans ce fil, peut se résumer à :
- Un travail assumé de paraphrase précise, avec l'utilisation des bons termes, des mots justes et précis,
- suivi d'un travail pour faire expliciter les impressions, le ressenti, en s'appuyant sur le texte,
- et enfin une mise en lumière de l'implicite du texte.
Quand je vois l'indigence et les contresens effarants que j'ai trouvés dans les copies de brevet en juin, je me dis que si on arrive à remplir ces points, ma foi, on a fait le job, et l'accès à l'étude fine de la littérature pourra être mise en place au lycée.
Donc ma démarche, comme celle d'autres dans ce fil, peut se résumer à :
- Un travail assumé de paraphrase précise, avec l'utilisation des bons termes, des mots justes et précis,
- suivi d'un travail pour faire expliciter les impressions, le ressenti, en s'appuyant sur le texte,
- et enfin une mise en lumière de l'implicite du texte.
Quand je vois l'indigence et les contresens effarants que j'ai trouvés dans les copies de brevet en juin, je me dis que si on arrive à remplir ces points, ma foi, on a fait le job, et l'accès à l'étude fine de la littérature pourra être mise en place au lycée.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
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