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- Muezza20Niveau 3
Bonjour à tous ! Petite présentation. Agée de 20 ans, je suis actuellement étudiante en 2ème année (fac de maths). Depuis toute petite je rêve d' être professeure de maths. Je suis vraiment passionnée par cette matière. Je ne connais aucun professeur (collège/lycée) dans mon entourage c'est pour cela que je sollicite votre aide.
En fait, je suis quelqu'un d'impatient, et je m'énèrve rapidement lorsqu'un gamin fait des bétises. J'aime expliquer (20 fois s'il le faut) mais je ne supporte pas les gamins insolents. Au vu de mon caractère dois-je éviter d'être prof ou cela est dû à mon jeune âge ?
Je suis de nature impatiente comme dit plus haut, mais je veux croire que la patience arrive avec l'âge et que je pourrais m'habituer aux incivilités...
Bonnes vacances !
En fait, je suis quelqu'un d'impatient, et je m'énèrve rapidement lorsqu'un gamin fait des bétises. J'aime expliquer (20 fois s'il le faut) mais je ne supporte pas les gamins insolents. Au vu de mon caractère dois-je éviter d'être prof ou cela est dû à mon jeune âge ?
Je suis de nature impatiente comme dit plus haut, mais je veux croire que la patience arrive avec l'âge et que je pourrais m'habituer aux incivilités...
Bonnes vacances !
- DaphnéDemi-dieu
Il faudra supporter pas mal d'insolences, de contestation et de remsise en cause de la part des élèves et souvent aussi des parents et même de la hiérarchie........
- lisette83Érudit
Oui, réfléchissez bien à vous ouvrir d'autres portes...
- EnaecoVénérable
Le mieux serait peut-être de faire un stage, histoire de découvrir un peu plus le métier.
J'avais eu l'occasion de le faire lors de ma L3, quelques journées ou demi-journées qui peuvent être filées sur plusieurs semaines.
J'avais eu l'occasion de le faire lors de ma L3, quelques journées ou demi-journées qui peuvent être filées sur plusieurs semaines.
- Muezza20Niveau 3
Merci pour vos réponses !! Mais j'en profite pour poser d'autres questions Les élèves sont si insolents que ça? Au collège j'étais en ZEP, les profs étaient littéralement martyrisés (insultes, humiliations, crachats etc...). Mais arrivée au lycée, il n'y avait rien de tout cela, les profs étaient respectés. Puis-je en conclure que travailler au lycée est meilleur qu'au collège?
- Muezza20Niveau 3
lisette83 a écrit:Oui, réfléchissez bien à vous ouvrir d'autres portes...
Malheureusement, je ne me vois pas faire autre chose... D'une part je n'aime que les maths, d'autre part je ne suis forte qu'en maths. ( C'est le seul domaine où je gère)
- DaphnéDemi-dieu
Muezza20 a écrit:Merci pour vos réponses !! Mais j'en profite pour poser d'autres questions Les élèves sont si insolents que ça? Au collège j'étais en ZEP, les profs étaient littéralement martyrisés (insultes, humiliations, crachats etc...). Mais arrivée au lycée, il n'y avait rien de tout cela, les profs étaient respectés. Puis-je en conclure que travailler au lycée est meilleur qu'au collège?
Oui bon nombre d'élèves sont insolents pénibles et fatigants. pas tous mais ceux qui le sont nous pourrissent bien la vie. Les parents les soutiennent et la hiérarchie ne nous soutient pas du tout au contraire. Et pas qu'en ZEP.
Quant aux élèves de lycées, ce sont les mêmes qu'au collège maintenant puisque tout le monde ou presque y va, contrairement à ce qui se passait il y a quelques années.
Ils choisissent leur orientation et ont le bac.........
- KaPImatNiveau 1
Je viens d'avoir le CAPES et je n'ai encore jamais enseigné mais je pense que la dernière chose à faire est de s'énerver en étant prof (jouer sur la sonorité de la voix oui mais s'énerver j'ai des doutes sur l'efficacité).
Donc je pense que tu devrais travailler ton self-control. Après le mieux est de faire un stage en établissement tu pourras surement en faire un en L3 (moi j'ai pas pu en faire je viens d'école d'ingé).
Donc je pense que tu devrais travailler ton self-control. Après le mieux est de faire un stage en établissement tu pourras surement en faire un en L3 (moi j'ai pas pu en faire je viens d'école d'ingé).
- Pat BÉrudit
Bon, mais il y a aussi des élèves sympas et même adorables, même au collège ! Ça dépend beaucoup des établissements mais aussi de l'ambiance créée par le style de direction.
Et puis, savoir réagir au quart de tour quand un élève déconne c'est pas forcément une tare : ce qu'il faut c'est savoir rester zen au fond de soi et ne pas être réellement atteint par leur insolence, savoir y répondre de façon immédiate et ferme mais en restant dans le "rôle" du prof, feindre la colère (ou même la ressentir si on la domine et qu'on ne se laisse pas trop emporter). Et ça, on l'apprend avec le temps, on relativise, parce qu'on se souvient avoir déjà vu pire.
Bon courage ! Moi aussi je voulais être prof de maths depuis mon année de 6ème, mais j'en ai rudement bavé au début par manque d'autorité naturelle...
Et puis, savoir réagir au quart de tour quand un élève déconne c'est pas forcément une tare : ce qu'il faut c'est savoir rester zen au fond de soi et ne pas être réellement atteint par leur insolence, savoir y répondre de façon immédiate et ferme mais en restant dans le "rôle" du prof, feindre la colère (ou même la ressentir si on la domine et qu'on ne se laisse pas trop emporter). Et ça, on l'apprend avec le temps, on relativise, parce qu'on se souvient avoir déjà vu pire.
Bon courage ! Moi aussi je voulais être prof de maths depuis mon année de 6ème, mais j'en ai rudement bavé au début par manque d'autorité naturelle...
- KaPImatNiveau 1
Pat B a écrit:
Et puis, savoir réagir au quart de tour quand un élève déconne c'est pas forcément une tare : ce qu'il faut c'est savoir rester zen au fond de soi et ne pas être réellement atteint par leur insolence, savoir y répondre de façon immédiate et ferme mais en restant dans le "rôle" du prof, feindre la colère (ou même la ressentir si on la domine et qu'on ne se laisse pas trop emporter)
Oui, c'est pas faux. le plus important c'est de pas se laisser emporter, t'as très bien décrit ce que je pensais, mieux que mon message du dessus.
- AwottNiveau 10
Muezza20 a écrit: Puis-je en conclure que travailler au lycée est meilleur qu'au collège?
Un peu, du moins certains préfèrent travailler en lycée ... mais il est de mauvais lycées et de bons collèges. Ce n'est pas tant une question de respect qui fait la différence entre les deux ( comme le souligne Daphné : ce sont les mêmes élèves ) mais l'âge des élèves ( certains enseignants n'aiment pas trop s'occuper des élèves les plus jeunes ).
- ben2510Expert spécialisé
Muezza20 a écrit:lisette83 a écrit:Oui, réfléchissez bien à vous ouvrir d'autres portes...
Malheureusement, je ne me vois pas faire autre chose... D'une part je n'aime que les maths, d'autre part je ne suis forte qu'en maths. ( C'est le seul domaine où je gère)
C'est l'essentiel
Concernant le fait de trop vite s'énerver, il faudra juste apprendre à réagir de façon professionnelle.
Il faut distinguer deux choses, la façon dont on réagit spontanément d'une part, la façon dont on va gérer une situation de manière réfléchie, d'autre part.
_________________
On fait la science avec des faits, comme on fait une maison avec des pierres : mais une accumulation de faits n'est pas plus une science qu'un tas de pierres n'est une maison. Henri Poincaré La notion d'équation différentielle est le pivot de la conception scientifique du monde. Vladimir Arnold
- Muezza20Niveau 3
Merci beaucoup pour toutes vos réponses !!! Certains messages sont rassurants, d'autres non. Mais dans les deux cas ils ne reflètent que la réalité.
J'ai donné pas mal de cours aux petits lycéens/ grands collégiens en petits groupes. Et franchement ça s'est mieux passé que prévu (malgré certains perturbateurs). Les élèves étaient en grande difficulté, mais j'ai fait de mon mieux pour les aider.
J'ai même reçu un petit cadeau en guise de remerciement .
Bon peut être que je vous saoule, mais j'aimerai aussi savoir s'il vous plaît si le physique joue aussi. J'ai encore un visage de gamine malgré mon âge et suis mince petite de taille (1m55, 46 kg ). Ceci dit, c'est vraiment difficile de trouver son orientation...
J'ai donné pas mal de cours aux petits lycéens/ grands collégiens en petits groupes. Et franchement ça s'est mieux passé que prévu (malgré certains perturbateurs). Les élèves étaient en grande difficulté, mais j'ai fait de mon mieux pour les aider.
J'ai même reçu un petit cadeau en guise de remerciement .
Bon peut être que je vous saoule, mais j'aimerai aussi savoir s'il vous plaît si le physique joue aussi. J'ai encore un visage de gamine malgré mon âge et suis mince petite de taille (1m55, 46 kg ). Ceci dit, c'est vraiment difficile de trouver son orientation...
- KaPImatNiveau 1
Oh.. tu risques juste de te faire crier dessus au début car une élève n'a rien à faire dans la salle des profs ! ( c'est arrivé à plein de gens que je connais au début dans leurs établissement), et au départ tu risques d'entendre dans les rangs, elle est pas encore là la prof ? (sauf si tu as des gentils 6ème peut-être)
- Muezza20Niveau 3
KaPImat a écrit:Oh.. tu risques juste de te faire crier dessus au début car une élève n'a rien à faire dans la salle des profs ! ( c'est arrivé à plein de gens que je connais au début dans leurs établissement), et au départ tu risques d'entendre dans les rangs, elle est pas encore là la prof ? (sauf si tu as des gentils 6ème peut-être)
J'espère juste que d'ici 2-3 ans j'aurai un peu vieilli parce que là, se faire appeler "la petite" à 20 ans ce n'est pas top. :p . Bon on verra ce que ça donne.
- JennyMédiateur
Faire jeune n'est pas un obstacle. Tu risques juste de te faire engueuler parce que tu traînes dans les couloirs, mais on s'en remet. :lol: Essaie de faire un stage d'observation.
- nigousseHabitué du forum
J'ai 40 ans, cela fait 15 ans que je suis prof ( PLP Lettres-Histoire dans un LP tranquille après 8 ans en ZEP)) et à refaire je fuirais à toute jambes ( j'ai aussi bossé en collège en tant que contractuelle, collège tranquille je précise). Avoir 20 ans, être bon en maths et avoir pour ambition de devenir prof de maths au secours!! Quand on est bon en maths on peut devenir ingénieur, travailler dans le monde entier, avoir un autre horizon que celui bien étriqué d'une salle de classe. En effet, j'ai des amis prof de maths en lycée général ( lycée bien classé) et qui se plaignent du niveau des élèves, de leur manque d'intérêt, de leur tricherie ( merci Google et cie pour faire les exos), des parents qui viennent chouiner chez le provi pour relever les notes de leur progéniture ( d'où convocation dudit prof dans ce sens), des élèves de première quine maitrisent pas les fractions... Ne parlons même pas du collège, là il faut avoir envie d'être éducateur mais pas prof! Les élèves aujourd'hui ce qui les intéresse c'est facebook et chasser le pokémon. ou alors il faut aller dans de grands lycées type Henri IV ou les grands lycées de province. Quand on est bon en maths toutes les portes sont ouvertes alors réfléchis bien, fais un stage mais de préférence dans un établissement difficile car c'est là que tu seras envoyé faut pas rêver!!
- kioupsPBTHabitué du forum
Il y a aussi plein de profs de maths qui adorent bosser en collège, faut pas être si négatif...
_________________
- Spoiler:
- 2004-2005 : stagiaire en lycée (seconde)
2005-2006 : stagiaire (again !) en collège (4ème)
2006-2008 : TZR en collège à l'année (5-4-3 PP 5ème puis 6-5)
2008-2011 : collège 1 (6-5-3, PP 6ème puis 5ème)
2011-2012 : collèges 2 et 3 (6-4, PP 6ème)
2012-2017 : collège 2 (un peu de tout, PP 6ème)
2017 : agreg interne
2017-2018 : lycée 1 (1S, 1STI2D, seconde)
2018-2019 : lycée 1 (1S, TS, TSTI2D, PP 1S et TS)
- User1542Niveau 10
nigousse a écrit:J'ai 40 ans, cela fait 15 ans que je suis prof ( PLP Lettres-Histoire dans un LP tranquille après 8 ans en ZEP)) et à refaire je fuirais à toute jambes ( j'ai aussi bossé en collège en tant que contractuelle, collège tranquille je précise). Avoir 20 ans, être bon en maths et avoir pour ambition de devenir prof de maths au secours!! Quand on est bon en maths on peut devenir ingénieur, travailler dans le monde entier, avoir un autre horizon que celui bien étriqué d'une salle de classe. En effet, j'ai des amis prof de maths en lycée général ( lycée bien classé) et qui se plaignent du niveau des élèves, de leur manque d'intérêt, de leur tricherie ( merci Google et cie pour faire les exos), des parents qui viennent chouiner chez le provi pour relever les notes de leur progéniture ( d'où convocation dudit prof dans ce sens), des élèves de première quine maitrisent pas les fractions... Ne parlons même pas du collège, là il faut avoir envie d'être éducateur mais pas prof! Les élèves aujourd'hui ce qui les intéresse c'est facebook et chasser le pokémon. ou alors il faut aller dans de grands lycées type Henri IV ou les grands lycées de province. Quand on est bon en maths toutes les portes sont ouvertes alors réfléchis bien, fais un stage mais de préférence dans un établissement difficile car c'est là que tu seras envoyé faut pas rêver!!
Pareil en gros, j'enseigne depuis 24 ans et la détérioration est telle que je conseille à tous les jeunes gens d'éviter ce boulot.
C'est un peu triste mais je crois vraiment que c'est une erreur que de s'engager dans cette voie, surtout qu'en étant matheux, ce ne sont pas les débouchés qui doivent manquer.
- Muezza20Niveau 3
frigo a écrit:nigousse a écrit:J'ai 40 ans, cela fait 15 ans que je suis prof ( PLP Lettres-Histoire dans un LP tranquille après 8 ans en ZEP)) et à refaire je fuirais à toute jambes ( j'ai aussi bossé en collège en tant que contractuelle, collège tranquille je précise). Avoir 20 ans, être bon en maths et avoir pour ambition de devenir prof de maths au secours!! Quand on est bon en maths on peut devenir ingénieur, travailler dans le monde entier, avoir un autre horizon que celui bien étriqué d'une salle de classe. En effet, j'ai des amis prof de maths en lycée général ( lycée bien classé) et qui se plaignent du niveau des élèves, de leur manque d'intérêt, de leur tricherie ( merci Google et cie pour faire les exos), des parents qui viennent chouiner chez le provi pour relever les notes de leur progéniture ( d'où convocation dudit prof dans ce sens), des élèves de première quine maitrisent pas les fractions... Ne parlons même pas du collège, là il faut avoir envie d'être éducateur mais pas prof! Les élèves aujourd'hui ce qui les intéresse c'est facebook et chasser le pokémon. ou alors il faut aller dans de grands lycées type Henri IV ou les grands lycées de province. Quand on est bon en maths toutes les portes sont ouvertes alors réfléchis bien, fais un stage mais de préférence dans un établissement difficile car c'est là que tu seras envoyé faut pas rêver!!
Pareil en gros, j'enseigne depuis 24 ans et la détérioration est telle que je conseille à tous les jeunes gens d'éviter ce boulot.
C'est un peu triste mais je crois vraiment que c'est une erreur que de s'engager dans cette voie, surtout qu'en étant matheux, ce ne sont pas les débouchés qui doivent manquer.
Mais si tous les étudiants refusent de devenir prof, qui enseignerait à tous ces élèves?
En tout cas je souhaite beaucoup de courage à tous les profs. Je n'ai jamais eu l'occasion ( ou peut être que j'ai évité) de remercier mes anciens profs. Si je pouvais en remercier quelques uns je le ferai. Merci à tous les profs de nous instruire, de vous casser la tête pour nous, et de vous sacrifier pour nous. Je suis consciente qu'il y a vraiment un manque de reconnaissance envers vous, mais sachez qu'une fois qu'on passe la bart des 18 ans, on vous admire pour votre patience et savoir faire
- CherteaNiveau 9
Je pense que ça dépend de beaucoup de choses, ta capacité à rendre les cours intéressants, à te faire respecter... et SURTOUT du type d'établissement dans lequel tu exerces.
J'ai travaillé en collège REP et dans un excellent lycée et je peux te garantir que c'était le jour et la nuit en termes de respect, travail et niveau. Personnellement, je ne vois pas comment on peut éprouver du plaisir à être prof dans un établissement difficile.
J'ai travaillé en collège REP et dans un excellent lycée et je peux te garantir que c'était le jour et la nuit en termes de respect, travail et niveau. Personnellement, je ne vois pas comment on peut éprouver du plaisir à être prof dans un établissement difficile.
- JennyMédiateur
En collège, mon métier me plait. Il y'a des avantages et des inconvénients comme partout. J'aime enseigner ma matière, voir progresser certains élèves. Les journées ne se ressemblent pas. J'ai du temps libre pendant les vacances pour faire autre chose.
En début de carrière, j'ai eu des classes très difficiles, des classes faibles mais de bonne volonté, mais aussi d'excellentes classes...
En début de carrière, j'ai eu des classes très difficiles, des classes faibles mais de bonne volonté, mais aussi d'excellentes classes...
- ModuloHabitué du forum
J'ai été enseignant en mathématiques, 5 ans, de 2010 à 2015.
Clairement, j'ai fait ce métier par choix. Enseigner, au sens d'instruire, et d'expliquer, a toujours été quelque chose que j'ai apprécié faire, quel que soit le domaine (j'ai fait des maths car c'était là que j'étais le moins mauvais ^^). Heureusement, avant d'arriver dans la profession, j'avais fait mes armes en tant qu'animateur pendant 6 ans. Ça a été d'une grande aide au début, car bien que submergé par le travail à fournir en tant que stagiaire (j'avais 18h à assurer devant élève), j'avais au moins cette partie du métier déjà grandement acquise.
J'ai beaucoup aimé faire cours, surtout quand j'ai compris que c'était avec ma personnalité et non pas avec des recettes toutes faites qu'il valait mieux que je le fasse. J'ai beaucoup aimé ces moments de théâtre, de pédagogie, de guerre, de confidence, de rire, de dispute, d'entraide, d'apprentissage (y compris sur moi même !), de progression, de réflexion, d'inopiné, de confrontation, de cadeau même... En gros, être enseignant est d'une richesse incroyable, juste parce que tu ne vivras jamais deux fois la même chose. Y compris dans les mauvais moments, et avec les "mauvaises classes". D'ailleurs, je suis passé à la fois par la ZEP et par le lycée huppé de centre ville, et pour ma part, les 4e restent de loin mon niveau préféré, et les 6e ma hantise personnelle. Mais je sais que c'est vraiment en fonction de la personnalité de chacun.
Bref, j'ai beaucoup retiré de mes années d'enseignement, et le contact avec les élèves me manque beaucoup.
J'ai quitté l'éducation nationale parce que, malheureusement, ce métier n'est pas que le face à face avec les élèves. Il y a l'administration, il y a les parents, et surtout il y a les réformes. La première, en 2010, celle qui m'a fait commencer à 18h. La deuxième, en 2011, qui m'a fait donner deux heures par semaine inutiles à des lycéens (AP de son doux nom). La troisième qui aura changé le statut des enseignants. Et celle que j'ai à peine goûtée qui voulait que je redevienne animateur dans mon collège à la rentrée 2016.
Et des conditions d'enseignement qui sont constamment difficiles. Ah les parents qui te demande des comptes en permanence ! Ah les directions qui te mettent plus de bâtons dans les roues qu'ils ne t'aident (encore heureux, il reste des personnes très respectables à ce niveau là) ! Ah le salaire qui faisait bien rire tous mes amis de fac de maths qui n'avait pas fini dans l'enseignement ! Ah le "hasard" qui aura voulu que dans ma deuxième année d'enseignement, j'ai une classe de 29 élèves en 5e dont un dyspraxie sévère, un dyslexique sévère, un dyscalculique sévère et un autiste (bon, pour l'autiste, j'avais une AVS... 3h sur 4 !), composition qui m'aura valu quelques cheveux blancs. Ah les réunions dans tous les sens pour ne discuter de rien, et qu'on te reproche de ne pas suivre.
Je pourrais raconter tout ce que j'ai vécu en positif comme en négatif dans ce métier, mais ça risque de faire long. En tout cas, je conseille vraiment de le faire, mais certainement pas d'y rester : prendre le temps de s'y épanouir si tu sens que c'est ce que tu souhaites, mais partir dès que le moment te semble bon. Surtout avec un cursus mathématiques, tu n'auras aucun problème.
Clairement, j'ai fait ce métier par choix. Enseigner, au sens d'instruire, et d'expliquer, a toujours été quelque chose que j'ai apprécié faire, quel que soit le domaine (j'ai fait des maths car c'était là que j'étais le moins mauvais ^^). Heureusement, avant d'arriver dans la profession, j'avais fait mes armes en tant qu'animateur pendant 6 ans. Ça a été d'une grande aide au début, car bien que submergé par le travail à fournir en tant que stagiaire (j'avais 18h à assurer devant élève), j'avais au moins cette partie du métier déjà grandement acquise.
J'ai beaucoup aimé faire cours, surtout quand j'ai compris que c'était avec ma personnalité et non pas avec des recettes toutes faites qu'il valait mieux que je le fasse. J'ai beaucoup aimé ces moments de théâtre, de pédagogie, de guerre, de confidence, de rire, de dispute, d'entraide, d'apprentissage (y compris sur moi même !), de progression, de réflexion, d'inopiné, de confrontation, de cadeau même... En gros, être enseignant est d'une richesse incroyable, juste parce que tu ne vivras jamais deux fois la même chose. Y compris dans les mauvais moments, et avec les "mauvaises classes". D'ailleurs, je suis passé à la fois par la ZEP et par le lycée huppé de centre ville, et pour ma part, les 4e restent de loin mon niveau préféré, et les 6e ma hantise personnelle. Mais je sais que c'est vraiment en fonction de la personnalité de chacun.
Bref, j'ai beaucoup retiré de mes années d'enseignement, et le contact avec les élèves me manque beaucoup.
J'ai quitté l'éducation nationale parce que, malheureusement, ce métier n'est pas que le face à face avec les élèves. Il y a l'administration, il y a les parents, et surtout il y a les réformes. La première, en 2010, celle qui m'a fait commencer à 18h. La deuxième, en 2011, qui m'a fait donner deux heures par semaine inutiles à des lycéens (AP de son doux nom). La troisième qui aura changé le statut des enseignants. Et celle que j'ai à peine goûtée qui voulait que je redevienne animateur dans mon collège à la rentrée 2016.
Et des conditions d'enseignement qui sont constamment difficiles. Ah les parents qui te demande des comptes en permanence ! Ah les directions qui te mettent plus de bâtons dans les roues qu'ils ne t'aident (encore heureux, il reste des personnes très respectables à ce niveau là) ! Ah le salaire qui faisait bien rire tous mes amis de fac de maths qui n'avait pas fini dans l'enseignement ! Ah le "hasard" qui aura voulu que dans ma deuxième année d'enseignement, j'ai une classe de 29 élèves en 5e dont un dyspraxie sévère, un dyslexique sévère, un dyscalculique sévère et un autiste (bon, pour l'autiste, j'avais une AVS... 3h sur 4 !), composition qui m'aura valu quelques cheveux blancs. Ah les réunions dans tous les sens pour ne discuter de rien, et qu'on te reproche de ne pas suivre.
Je pourrais raconter tout ce que j'ai vécu en positif comme en négatif dans ce métier, mais ça risque de faire long. En tout cas, je conseille vraiment de le faire, mais certainement pas d'y rester : prendre le temps de s'y épanouir si tu sens que c'est ce que tu souhaites, mais partir dès que le moment te semble bon. Surtout avec un cursus mathématiques, tu n'auras aucun problème.
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Essayons d'être heureux, ne serait-ce que pour donner l'exemple
- lisette83Érudit
Si plus personne ne veut enseigner, on verra peut-être une réaction politique pour reconsidérer la profession.Muezza20 a écrit:frigo a écrit:nigousse a écrit:J'ai 40 ans, cela fait 15 ans que je suis prof ( PLP Lettres-Histoire dans un LP tranquille après 8 ans en ZEP)) et à refaire je fuirais à toute jambes ( j'ai aussi bossé en collège en tant que contractuelle, collège tranquille je précise). Avoir 20 ans, être bon en maths et avoir pour ambition de devenir prof de maths au secours!! Quand on est bon en maths on peut devenir ingénieur, travailler dans le monde entier, avoir un autre horizon que celui bien étriqué d'une salle de classe. En effet, j'ai des amis prof de maths en lycée général ( lycée bien classé) et qui se plaignent du niveau des élèves, de leur manque d'intérêt, de leur tricherie ( merci Google et cie pour faire les exos), des parents qui viennent chouiner chez le provi pour relever les notes de leur progéniture ( d'où convocation dudit prof dans ce sens), des élèves de première quine maitrisent pas les fractions... Ne parlons même pas du collège, là il faut avoir envie d'être éducateur mais pas prof! Les élèves aujourd'hui ce qui les intéresse c'est facebook et chasser le pokémon. ou alors il faut aller dans de grands lycées type Henri IV ou les grands lycées de province. Quand on est bon en maths toutes les portes sont ouvertes alors réfléchis bien, fais un stage mais de préférence dans un établissement difficile car c'est là que tu seras envoyé faut pas rêver!!
Pareil en gros, j'enseigne depuis 24 ans et la détérioration est telle que je conseille à tous les jeunes gens d'éviter ce boulot.
C'est un peu triste mais je crois vraiment que c'est une erreur que de s'engager dans cette voie, surtout qu'en étant matheux, ce ne sont pas les débouchés qui doivent manquer.
Mais si tous les étudiants refusent de devenir prof, qui enseignerait à tous ces élèves?
En tout cas je souhaite beaucoup de courage à tous les profs. Je n'ai jamais eu l'occasion ( ou peut être que j'ai évité) de remercier mes anciens profs. Si je pouvais en remercier quelques uns je le ferai. Merci à tous les profs de nous instruire, de vous casser la tête pour nous, et de vous sacrifier pour nous. Je suis consciente qu'il y a vraiment un manque de reconnaissance envers vous, mais sachez qu'une fois qu'on passe la bart des 18 ans, on vous admire pour votre patience et savoir faire
Et malheureusement l'admiration pour nos actions, assez rare par ailleurs, est loin de contrebalancer tout le reste.
- JennyMédiateur
Modulo a écrit:J'ai beaucoup aimé faire cours, surtout quand j'ai compris que c'était avec ma personnalité et non pas avec des recettes toutes faites qu'il valait mieux que je le fasse. J'ai beaucoup aimé ces moments de théâtre, de pédagogie, de guerre, de confidence, de rire, de dispute, d'entraide, d'apprentissage (y compris sur moi même !), de progression, de réflexion, d'inopiné, de confrontation, de cadeau même... En gros, être enseignant est d'une richesse incroyable, juste parce que tu ne vivras jamais deux fois la même chose. Y compris dans les mauvais moments, et avec les "mauvaises classes". D'ailleurs, je suis passé à la fois par la ZEP et par le lycée huppé de centre ville, et pour ma part, les 4e restent de loin mon niveau préféré, et les 6e ma hantise personnelle. Mais je sais que c'est vraiment en fonction de la personnalité de chacun.
Je me reconnais beaucoup dans ce que tu écris.
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