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- IphigénieProphète
Cette histoire de complément essentiel ou pas, de verbe ou de phrase traîne depuis le grand chambardement de la grammaire dans les années 70-80, autant que me le dit mon expérience, en tout cas.
Mais bon, place aux jeunes, hein!
d'autant que ça complique les notions de cas directs et cas obliques...ça va devenir coton d'y piger quelque chose, j'vous le dis. :|J'ai beau avoir longuement étudié le latin, à une époque où on faisait des versions de Cicérone dès la 3e, jamais je n'ai parlé de "complément de verbe", et jamais il ne me viendrait à l'esprit d'utiliser le terme en cours de grammaire française...
Mais bon, place aux jeunes, hein!
- ProvenceEnchanteur
Audrey a écrit:
J'ai beau avoir longuement étudié le latin, à une époque où on faisait des versions de Cicéron dès la 3e, jamais je n'ai parlé de "complément de verbe", et jamais il ne me viendrait à l'esprit d'utiliser le terme en cours de grammaire française... Plus c'est clair, précis, mis dans une jolie boîte facilement identifiable, mieux c'est pour les élèves, il me semble.
Je ne comprends pas non plus l’idée du "complément de verbe" en latin.
- ProvenceEnchanteur
Innovons, innovons...Iphigénie a écrit:
Mais bon, place aux jeunes, hein!
- carmabellaNiveau 3
Bonjour,
je me permets de faire remonter ce sujet car je suis en train de réfléchir à une leçon sur les différents types de compléments : si je comprends bien la position de nombre d'entre vous, vous n'utilisez que les termes de complément d'objet / complément circonstanciel (donc une distinction d'ordre sémantique) pour distinguer les compléments lorsque vous l'étudiez avec vos élèves, sans entrer dans des considérations de dépendance / suppression ?
Je ne comprends en effet pas l'intérêt de parler de complément essentiel ou inessentiel, mais j'ai plus de mal à voir comment mettre en pratique cette approche sans que cela n'apparaisse trop vague pour les élèves.
je me permets de faire remonter ce sujet car je suis en train de réfléchir à une leçon sur les différents types de compléments : si je comprends bien la position de nombre d'entre vous, vous n'utilisez que les termes de complément d'objet / complément circonstanciel (donc une distinction d'ordre sémantique) pour distinguer les compléments lorsque vous l'étudiez avec vos élèves, sans entrer dans des considérations de dépendance / suppression ?
Je ne comprends en effet pas l'intérêt de parler de complément essentiel ou inessentiel, mais j'ai plus de mal à voir comment mettre en pratique cette approche sans que cela n'apparaisse trop vague pour les élèves.
- OudemiaBon génie
Je ne comprends pas comment cela pourrait être vague : le CO indique sur quoi porte l'action du verbe, le CC renseigne sur les circonstances (temps, lieu, cause, but etc), cela permet de bien comprendre de quoi il s'agit justement, en renforçant la compréhension du texte.carmabella a écrit:Bonjour,
je me permets de faire remonter ce sujet car je suis en train de réfléchir à une leçon sur les différents types de compléments : si je comprends bien la position de nombre d'entre vous, vous n'utilisez que les termes de complément d'objet / complément circonstanciel (donc une distinction d'ordre sémantique) pour distinguer les compléments lorsque vous l'étudiez avec vos élèves, sans entrer dans des considérations de dépendance / suppression ?
Je ne comprends en effet pas l'intérêt de parler de complément essentiel ou inessentiel, mais j'ai plus de mal à voir comment mettre en pratique cette approche sans que cela n'apparaisse trop vague pour les élèves.
Et il y a aussi le C d'agent
- V.MarchaisEmpereur
Ce n'est pas juste une question de sémantique, mais de construction du verbe.
Certains verbes ne peuvent pas s'utiliser "tout seuls" (id, juste avec un sujet) : on peut dire "je nage", "je dors", "j'éternue" mais pas "j'attrape", "je remettrai", "je veux", parce qu'on dit attraper qqch, remettre qqch (à qqn), vouloir qqch - et cette chose, c'est le COD. C'est pas plus compliqué que ça. (Par contre, on ne dit ps dormir qqch, éternuer qqch, nager qqch : ces verbes n'ont pas de CO.) Ainsi expliqué, c'est tout simple. On dit penser à qqch, obéir à qqn, se souvenir de qqch, dépendre de qqch : verbes + COI. Mais c'est toujours pas plus compliqué : le COI, c'est cette chose. Comme ça, ça passe très bien. La seule chose un peu subtile, c'est, parfois, faire la différence avec certains CC : oui, on peut dire mourir de qqch, mais l'action en elle-même, c'est mourir. "de qqch", ça précise la cause, c'est un CC, comme tout ce qui répond aux questions où, quand, comment, pourquoi...
Partir de la construction du verbe, c'est le plus simple, je trouve. Après, que le CO soit indispensable ou pas (on dit bien "je mange"), déplaçable ou pas (À son fils cadet, le meunier ne laissa que son chat : ben on peut déplacer le COI), on s'en fiche, en fait. Mais on repère bien qui fait quoi, c'est-à-dire sujet, verbe, et complément d'objet.
Certains verbes ne peuvent pas s'utiliser "tout seuls" (id, juste avec un sujet) : on peut dire "je nage", "je dors", "j'éternue" mais pas "j'attrape", "je remettrai", "je veux", parce qu'on dit attraper qqch, remettre qqch (à qqn), vouloir qqch - et cette chose, c'est le COD. C'est pas plus compliqué que ça. (Par contre, on ne dit ps dormir qqch, éternuer qqch, nager qqch : ces verbes n'ont pas de CO.) Ainsi expliqué, c'est tout simple. On dit penser à qqch, obéir à qqn, se souvenir de qqch, dépendre de qqch : verbes + COI. Mais c'est toujours pas plus compliqué : le COI, c'est cette chose. Comme ça, ça passe très bien. La seule chose un peu subtile, c'est, parfois, faire la différence avec certains CC : oui, on peut dire mourir de qqch, mais l'action en elle-même, c'est mourir. "de qqch", ça précise la cause, c'est un CC, comme tout ce qui répond aux questions où, quand, comment, pourquoi...
Partir de la construction du verbe, c'est le plus simple, je trouve. Après, que le CO soit indispensable ou pas (on dit bien "je mange"), déplaçable ou pas (À son fils cadet, le meunier ne laissa que son chat : ben on peut déplacer le COI), on s'en fiche, en fait. Mais on repère bien qui fait quoi, c'est-à-dire sujet, verbe, et complément d'objet.
- carmabellaNiveau 3
Très juste Oudemia. Je pense que ma réticence vient de la nécessité de bousculer ma conception des choses, en tout cas celle que l'on a pu m'enseigner mais qui n'était pas nécessairement vraie.
V. Marchais, merci pour ces explications complémentaires. Je saisis mieux la nuance entre le fait de parler de construction du verbe et de complément du verbe / de la phrase.
V. Marchais, merci pour ces explications complémentaires. Je saisis mieux la nuance entre le fait de parler de construction du verbe et de complément du verbe / de la phrase.
- OudemiaBon génie
La différence entre verbes transitifs (= où l'action s'exerce sur quelque chose, comme manger une pomme, -et quand je l'ai mangée il n'y en a plus ) et intransitifs (= qui se suffisent à eux-mêmes, nager dormir, courir), après avoir parlé des verbes d'état : c'est par là que je commence en 6e (et que je recommence dans les autres niveaux ).
Je trouve que c'est fondamental pour partir sur des bases solides.
Je trouve que c'est fondamental pour partir sur des bases solides.
- toubyExpert
Tiens, je profite de ce post pour poser une petite question : je fais relier le CO au verbe, l'attribut du sujet au sujet... mais le complément d'agent, il complète le verbe ou le sujet ? (C'est la notion "d'agent" qui m'interroge.)
- OudemiaBon génie
Il complète le verbe, bien sûr : à la voix passive il indique qui fait l'action, ou agit (d'où agent ).
- NLM76Grand Maître
Comme avant quand ? A mon avis s'il faut "continuer" à faire comme avant, c'est au moins comme avant 1975.Aphrodissia a écrit:Je crois que le plus raisonnable est de continuer à faire comme avant.
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Sites du grip :
- http://instruire.fr
- http://grip-editions.fr
Mon site : www.lettresclassiques.fr
«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
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