Peut-on acheter soi-même les livres pour les élèves ?

Bonjour,

est ce que l'on a le droit d'acheter par nous-même des livres pour la classe ? Concrètement, peut-on par exemple collecter l'argent puis commander les livres à prix préférentiel ? Comme vous vous en doutez, le but est d'avoir la même édition pour tous et faire bénéficier les élèves d'un bon prix.

Je sais que ça se faisait avant mais maintenant je en sais pas.

Merci d'avance.

Je pense que cela dépend de la politique de l'établissement, je sais que les profs de lettres l'ont fait cette année là où j'étais ASEN. Encore faut-il n'avoir pas à courir derrière eux pour avoir les sous..

Bonjour
Je ne sais pas si ça se fait toujours mais mes profs de lettres de 6e et 5e procédaient ainsi.

azertine13 a écrit:Bonjour,

est ce que l'on a le droit d'acheter par nous-même des livres pour la classe ? Concrètement, peut-on par exemple collecter l'argent puis commander les livres à prix préférentiel ? Comme vous vous en doutez, le but est d'avoir la même édition pour tous et faire bénéficier les élèves d'un bon prix.

Je sais que ça se faisait avant mais maintenant je en sais pas.

Merci d'avance.

Non, on n'a pas le droit de faire cela. On n'est pas mandaté pour recevoir l'argent des élèves.

Nous, non, Derborence a raison. Mais tu peux passer par le FSE : les élèves donnent les sous au FSE et tu commandes tes livres payés car celui-ci. Et hop.

C'est bien ce que je pensais,on ne peut pas "prendre" l'argent des élèves. Tout est tellement compliqué . Merci du tuyau pour le FSE!

Moi je m'y refuse également.

Le premier jour de la rentrée, je leur distribue une fiche avec les œuvres à acheter + le prix global (je m'arrange pour ne jamais dépasser un montant total de 22€ pour l'année).

Je conseille vivement aux parents d'acheter tout en une fois, comme ça c'est fait.

Pendant le mois d'août, je contacte les librairies de la ville et je leur fais parvenir ma liste d’œuvres pour chaque classe, ainsi, les élèves sont sûrs de trouver leurs livres partout.

on n'a pas le droit mais je le fais en proposant par écrit plusieurs solutions:
- ils achètent
- j'achète et ils me remboursent, ils acceptent que je ramasse leur argent....
donc tout dépend du bahut. notre ipr n'a pas hurlé en l'apprenant car nous sommes à la campagne et pas de librairie.

On le fait en passant par le fse. Chaque collègue passe la commande en librairie (qui nous livre directement au collège), distribue les livres, collecte l'argent (même si en effet on n'a pas le droit) et le remet à la trésorière du fse qui paye la facture. C'est pour nous le meilleur compromis. Comme Dorinde, je travaille à la campagne et la librairie la plus proche est à une trentaine de kilomètres du collège.

Nous l'avons fait dans le passé. Au vrai, nous avons tenté plusieurs formules :

- On achetait le livre pour les élèves (avantage : tout le monde l'a à temps ; inconvénient : l'organisation)
- On commandait le livre à la librairie et les élèves allaient le chercher et le payer eux-mêmes ( avantage : le bouquin était en stock ; inconvénient : certains élèves n'avaient jamais le temps de se déplacer au magasin)
- On donnait les listes des bouquins à acheter en début d'année (pas probant non plus).

Maintenant les commandes sont gérées par le CDI. Le prix est intégré à la facture, donc pas de sous à ramasser.

Milè a écrit:

Maintenant les commandes sont gérées par le CDI. Le prix est intégré à la facture, donc pas de sous à ramasser.

C'est l'établissement qui paye les livres alors ? Ou bien les élèves remboursent à l'intendance ?

Précision : Je travaille dans le privé.
Les OI sont payés par l'établissement, puis le prix est imputé sur la facture des parents. Les élèves conservent le livre.
Pour les LC, l'établissement achète les livres, mais ceux-ci sont prêtés aux élèves.

Milè a écrit:Précision : Je travaille dans le privé.
Les OI sont payés par l'établissement, puis le prix est imputé sur la facture des parents. Les élèves conservent le livre.
Pour les LC, l'établissement achète les livres, mais ceux-ci sont prêtés aux élèves.

Ah évidemment...
Dans le public, c'est impossible (outre que je ne vois pas pourquoi c'est la doc qui gère ces achats là, mais c'est un tout autre débat qu'on ne va pas entamer).

Pour tout dire, Pseudo, c'est souvent la prof-doc qui, à la demande des enseignants, venait présenter les livres aux élèves et leur en suggérer d'autres.
Ce travail ne lui a pas été imposé, elle a elle-même suggéré cette organisation qui, d'ailleurs, ne l'accapare pas tant que ça, puisque la partie financière est gérée par la compta.

Milè a écrit:Pour tout dire, Pseudo, c'est souvent la prof-doc qui, à la demande des enseignants, venait présenter les livres aux élèves et leur en suggérer d'autres.
Ce travail ne lui a pas été imposé, elle a elle-même suggéré cette organisation qui, d'ailleurs, ne l'accapare pas tant que ça, puisque la partie financière est gérée par la compta.

C'est une façon de voir.
Et il y a des docs qui font avec grand plaisir les photocopies des enseignants. J'en ai connu une qui faisait la café un peu avant les récrés et qui lavait ensuite les atsses. C'était aussi de son plein gré. Mais c'est vraiment un autre débat, je ne vais pas pourrir le topic avec ça.

Les photocopies pour les enseignants???? :shock:
Franchement, ça ne nous gênait pas de passer commande nous-mêmes, mais comme elle passait les siennes de toute façon, elle a proposé de faire le tout elle-même.

Milè a écrit:Précision : Je travaille dans le privé.
Les OI sont payés par l'établissement, puis le prix est imputé sur la facture des parents. Les élèves conservent le livre.
Pour les LC, l'établissement achète les livres, mais ceux-ci sont prêtés aux élèves.

Quelle chance ! je suis moi aussi dans le privé mais l'établissement n'a pas les moyens d'acheter des séries pour les LC ; et puis du coup ça suppose de faire lire les mêmes bouquins sur plusieurs années si on veut rentabiliser les achats non? Et comme chez nous, on change très souvent de niveau et qu'on n'est pas spécialement raccord sur les choix de lectures....

Moi je n'ai pas encore rencontré de problème en donnant une liste en début d'année. Bien sûr, il y a toujours un élève qui n'a pas la bonne édition ou pas le livre du tout, mais ça reste gérable.

En fait, Alexla fée, nous nous engageons à donner les mêmes LC pendant trois ans.
Ce n'est pas énorme et cela nous permet de proposer des livres plus chers que ceux que nous pourrions acheter tous les ans.

J'ai une collègue de lettres qui est la reine du système D. Elle achète en grand nombre le bouquin sur des sites d'occasion, puis elle donne le titre dans les dépôts ventes, emmaus... pour qu'ils lui mettent de côté s' ils le reçoivent comme don....une fois qu'elle en a assez, elle redivise par le nombre d'élèves concernés (en enlevant ceux qui l'ont déjà) et généralement, ça ne depasse pas 3 euros par élève, qu elle leur reclame directement. Je précise néanmoins que nous avons des petits effectifs. L'inconvénient est que peu d'élèves ont la même édition.

Bonjour à tous,

Ce sujet me pousse à me poser une question qu'on nous a posé au cours de mon année de formation du CAPES : les profs nous disaient qu'en vertu de l'école gratuite normalement on ne devait pas demander aux élèves d'acheter les livres. Le truc c'est que je ne vois pas comment faire autrement (à part prendre les livres du CDI sur lesquels on ne veut pas forcement travailler ou les oeuvres en ligne pour celles qui sont dans le domaine public). Dans les faits est-ce vraiment embêtant de demander aux élèves d'acheter des oeuvres ?
Merci pour vos réponses

Bonjour,
A cet argument, on nous conseille de répondre : c'est l'enseignement qui est gratuit, pas les fournitures... Le livre fait partie des fournitures. Refuser cet achat, c'est détourner la loi.

Dans mon collège, avec la liste des fournitures, on précise qu'il faut prévoir une somme de X euros pour au moins un livre à acheter dans l'année.

(X étant très très minimal...)

Je ne sais pas si c'est différent au lycée mais je passe toujours par le FSE car je demande des livres en anglais et il n'y a pas de librairie avec de la VO dans le coin. Je calcule le montant et je donne le devis au FSE.

Lovy21 a écrit:Bonjour à tous,

Ce sujet me pousse à me poser une question qu'on nous a posé au cours de mon année de formation du CAPES : les profs nous disaient qu'en vertu de l'école gratuite normalement on ne devait pas demander aux élèves d'acheter les livres. Le truc c'est que je ne vois pas comment faire autrement (à part prendre les livres du CDI sur lesquels on ne veut pas forcement travailler ou les oeuvres en ligne pour celles qui sont dans le domaine public). Dans les faits est-ce vraiment embêtant de demander aux élèves d'acheter des oeuvres ?
Merci pour vos réponses

Si l'on suit ce raisonnement (et je ne parle pas de toi, mais de ce qui t'a été dit ), on ne peut alors pas demander de cahiers, de trousses, de stylos puisqu'il faut les payer, les professeurs de langues ne peuvent demander de workbook, et les professeurs de sport ne peuvent exiger l'achat de baskets ou de maillots de bain, les professeurs de maths ne peuvent demander de calculatrice, etc.

Il n'y a vraiment que les professeurs de français qu'on enquiquine avec ça. Il ne viendrait à personne l'idée de dire que le professeur de sport ne peut pas demander de tenue de sport à ses élèves, parce qu'il en a besoin pour son cours, ou qu'on ne peut pas demander de calculatrice dans les fournitures en maths. Nous sommes professeurs de lettres, nous avons besoin de livres pour nos cours, ça tombe sous le sens, cela fait partie de nos fournitures.
On retombe aussi sur l'idée que pour beaucoup, un livre ça ne sert à rien, surtout pour l'école (un vieux truc illisible d'un auteur mort et chiant), et qu'une fois lu, ça va encombrer plus qu'autre chose.